BILAN MONTAGE DE PROJET Nous sommes un groupe de 16 stagiaires en formation BEATEP et avons créé un projet collectif pour une semaine de formation. Tout le monde devait s investir dans la création du projet du début à la fin. L envie formulée par certaines personnes de réaliser un projet avec un pays africain est ressortie et le groupe a validé cette proposition. Malgré les efforts fournis par l Etat nigérien, l Education à l Environnement (EE) a du mal à se répandre dans les écoles. Les enseignants nigériens ne disposent pas des méthodes et outils pédagogiques pour sensibiliser efficacement les enfants à leur milieu. Lors du Forum Planèt ERE 2, une demande de plusieurs acteurs de l EE au Niger a été clairement formulée : «Echanger les expériences en EE avec d autres pays, et aider à la formation d acteurs locaux dans ces domaines.» TRAVAIL EN GROUPE 5 groupes de travail ont été créés avec des missions spécifiques. Le groupe pédagogique devait prendre contact avec les écoles, réfléchir aux documents pédagogiques et aux outils pertinents pour ce projet. Le choix de l école d Azzel au Niger s est fait rapidement (contact déjà connu sur place) et un courrier a été envoyé au directeur de cette école. Par la suite, une correspondance s est installée entre nous pour connaître leurs attentes, leurs besoins et créer un programme d animation adapté à leur demande. D autre part, des courriers ont été envoyés à deux personnes du ministère de l éducation de base afin qu elles prennent connaissance de notre projet et nous donnent leur accord. En France, par l intermédiaire de l inspecteur de l académie nous avons pris contact avec une école d Orléans. Deux classes de cette école sont intéressées pour correspondre avec les élèves d Azzel et avoir un retour de notre voyage. Un travail sur le thème de l eau pour comparer la consommation entre les deux pays est également prévu. Cette animation a pour but de sensibiliser les enfants français sur leur rapport à l eau. La recherche des documents et d outils pédagogiques a été très difficile car les réalités du pays ne nous étaient pas claires, peu d ouvrages sur les problèmes environnementaux qui touchent le Niger ont été créés en France. Nous avons pu néanmoins consulter la mallette sur la désertification de l UNESCO (www.unesco.org), prendre conscience et connaissance de ce problème environnemental majeur au Niger. Ce travail de recherche a été fait une fois que les thèmes d animation ont été choisis et que les groupes de travail ont été formés. Pour compléter et enrichir la bibliothèque scolaire, nous avons sollicité notre entourage et les écoles proches de chez nous afin de pouvoir récupérer le plus de livres possible. Nous avons tout d abord orienté nos recherches sur des dictionnaires, des atlas, des cartes
géographiques et des livres de lecture demandés en priorité par l école. Puis nous avons mis de côté les livres en bon état les plus adaptés aux enfants du Niger. Le groupe logistique devait s occuper des moyens de transports, des passeports, des visas, des trousses médicales, des matériaux à emporter, de la vidéo. La principale difficulté rencontrée était due au changement de date de départ au Niger. Les vols à destination du pays était peu fréquents et tant que la date n etait pas fixée le prix des billets ne pouvaient pas être évalué. Les démarches pour les vaccins, passeports et visas n ont été engagées qu une fois que le budget a été suffisant pour pouvoir se rendre sur place. Il faut prévoir un délai minimum de deux mois pour faire toutes ces démarches. Le groupe budget s occupait de la recherche de financements et de rédiger le budget prévisionnel. Un gros travail de recherche de partenaires potentiels a été effectué. Il est important de s informer de toutes les structures susceptibles d aider à financer des projets de coopération en éducation à l environnement. Ce travail s effectue principalement par la prise de contact avec des personnes ayant monté des projets similaires. Il est aussi indispensable de bien connaître le projet pour être crédible lors des démarches. Le groupe nord/sud devait contacter les structures qui avaient déjà monté un projet de coopération internationale, connaître les comportements à adopter, étudier les besoins, les demandes et effectuer le suivi. Le groupe a apporté les premières données qui présentent le Niger dans le projet écrit. Deux associations de coopération avec le Niger ont été rencontrées mais elles ne travaillent pas sur l éducation, seuls quelques petits conseils utiles ont été apportés. Il aurait été plus intéressant d échanger avec une association spécialisée dans des projets d éducation avec des pays africains. Le groupe rédaction s occupait de la coordination du projet, de son écriture et du bilan. Pour la rédaction, les différents groupes de travail transmettent leurs données afin que celles-ci soient incorporées dans la première trame écrite du projet. Il s est avéré que chaque groupe a fait la rédaction de son travail. Ce projet devait être entièrement monté par les stagiaires mais sans la vision globale de notre formatrice et les rappels à l ordre des échéanciers à tenir, ce projet n aurait pas vu le jour. Il est important qu une personne centralise les informations et ait une vision globale de l avancement du projet pour faciliter la communication des travaux de groupes. Dès le début, un projet de coopération avec un pays Africain semblait ambitieux à certaines personnes. Avec l envergure du projet, un investissement important du groupe était nécessaire. L investissement de chacun n a pas été le même ce qui a entraîné des tensions dans le groupe et le projet n avançait plus assez rapidement pour être réalisable. Deux réunions de mise au point ont donc été nécessaires pour faire le point sur : la vision, les attentes et les peurs de chacun. Au cours de la discussion, un investissement égal des personnes nous a paru illusoire et nous avons décidé d être franc vis-à-vis du travail que
chaque individu voulait fournir. Lors de ce débat, deux personnes ont décidé de quitter l aventure et une nouvelle organisation s est mis en place pour continuer à évoluer dans notre projet. Dans un groupe, il faut être conscient que tout le monde n a pas la même motivation et ne peut fournir la même somme de travail. Il ne faut pas s arrêter sur ces détails pour que le projet avance. Il est important de connaître les ressentis de chacun et leur investissement pour continuer à progresser dans le projet. Il faut accepter que tout le monde n adhère pas au projet et leur laisser la possibilité de se retirer. Chacun a des compétences, il est important de les utiliser à bon escient, en complémentarité pour faire avancer le projet. Finalement, nous avons travaillé suivant nos envies et nos affinités. Certaines personne se sont tenues à leur mission première car celle-ci leur correspondait. Il faut que chacun soit conscient du travail qu il veut et qu il peut effectuer afin de se mettre dans un groupe qui lui correspond. De plus, il ne faut pas que les groupes soient figés pour que les personnes puissent changer de tâche si celle-ci ne leur convient plus. Pour rentrer dans une phase concrète, des thèmes d animation ont été étudiés en fonction des besoins de la population locale : arbre, jardin, ressource en eau, gestion de l eau, pollution et déchets. Des nouveaux groupes se sont formés pour créer les animations. La concrétisation de l action a redynamisé l ensemble du groupe et les recherches sur chaque thème ont débuté. Très vite, nous nous sommes heurtés à un manque d information sur les réalités du pays. Des contacts ont été pris au Niger, mais la difficulté à communiquer avec eux freinait le projet (entre un et deux mois de délai). De plus la différence de culture entre nos deux pays nous empêchait de nous projeter dans notre action. C est pour cela que nous avons décidé d envoyer une personne du groupe en repérage afin de rencontrer les acteurs nécessaires à l aboutissement de ce projet et de répondre à nos interrogations. Ce premier contact avec le pays et ses habitants a permis de proposer de vive voix notre projet et de communiquer sur les attentes et les besoins de chacun (réalités du pays, besoins de l école, attente de l équipe enseignante, connaissance de quelques manuels scolaires rapportés en France). Ce séjour a été également l occasion de préparer et d organiser notre arrivée et notre accueil au sein des différentes familles du village Une phase de contact sur place est nécessaire pour être objectif sur le pays et rencontrer les acteurs locaux afin de s assurer que notre action répond bien à leurs attentes. Pour faciliter la création de ce projet, nous avons fait appel au ministère de l éducation de base. Cette démarche a permis d investir les autorités. C est une chose importante dans un pays où la distance entre le terrain et la bureaucratie est souvent importante.
Ne connaissant pas l administration Nigérienne, nos démarches n étaient pas toujours pertinentes et ne respectaient pas la voie hiérarchique. Nos premiers contacts n étaient pas adressés aux bonnes personnes. Toutefois, nos intermédiaires nous ont réorienté vers les services concernés. Il faut également, pour la bonne compréhension des échanges, être clair et utiliser un vocabulaire adapté afin de franchir la barrière linguistique. Chaque pays a son propre fonctionnement, il est important de s en informer et de le respecter afin que le projet puisse se dérouler dans les meilleurs conditions. De plus, en sollicitant les institutions, le projet pourra avoir un écho plus large. HIERARCHIE A SUIVRE : - Ministère de l Education de Base 1 et de l Alphabétisation : Direction Générale de l Enseignement de Base 1 Directeur Général, Monsieur Boulama Boukar Malam Ari BP. 11897 Niamey - Niger - Cellule environnement : Madame Safia Moustapha Djibrillou, Coordinatrice de la Cellule pour la Généralisation et la Pérennisation de l Education Environnementale BP. 557 Niamey - Niger - Région d Agadez : Direction Régionale de l Education de Base BP. 193 Agadez - Niger - Chef du village (et organisation villageois) : - Directeur de l école
BILAN DE L ACTION SUR PLACE Date 12 janvier 13 janvier 14 janvier 15 janvier 16 janvier 17 janvier 18 janvier 19 janvier 20 janvier Déroulement Regroupement des stagiaires à Neung-Sur-Beuvron. Evaluation du poids des bagages (personnel, fourniture, bibliothèque, ), chargement Transport en mini-bus jusqu a l aéroport. Départ aéroport et départ Niger. Arrivée à Niamey, départ avec le bus mis à disposition par le ministère de l éducation de BASE et de l alphabétisation pour Agadez. Monsieur Ibrahim Laouali nous accompagne durant tout le trajet. Journée entière de trajet. Journée entière de trajet. Arrivée dans l après-midi à Agadez : change à la banque, rencontre avec le directeur de l éducation de base de la région d Agadez, rencontre de Safia Djibrillou Moustapha, rencontre avec le Préfet de la région d Agadez. Départ pour Azzel ( 15 km environ d Agadez), arrivée au village et rencontre avec nos familles d accueil. Première journée d animation. Dés 8 heures, rencontre avec les enseignants. Animation dans les classes durant toute la journée. Deuxième journée d animation. Animation dans les classes durant toute la journée. Le soir bilan des deux journées avec les enseignants. Rencontre avec le chef du village. Marché des artisans et fête du village. Départ des stagiaires du village d Azzel. Trajet effectué avec un car de la Société Nationale de Transport Nigérienne Arriver le soir à Niamey. Rendez vous avec Safia Djibrillou-Moustapha pour faire le bilan de l action Découverte de la capital nigérienne (Niamey) Départ le soir pour la France. Arrivée en France. Trajet Paris- Neung-Sur-Beuvron. Nous avons été très vite confrontés aux réalités du pays (véhicule vétuste, nombreuses pannes, route cahoteuse ) : nous avons perdu une journée dans les transports par rapport au planning prévisionnel. Nous avons donc commencé les animations dans les classes sans entretien préalable avec les instituteurs. Par ailleurs, les réunions de mise au point prévues le soir avec l équipe enseignante n ont jamais eu lieu. Le contenu des animations ne correspondait pas toujours au niveau des élèves.
Une concertation avec les instituteurs tout au long du projet est indispensable. Elle permet de réajuster les animations et de répondre réellement aux besoins de l école. Toutefois, nous avons fait un bilan avec les enseignants après notre action, qui nous a donné un regard extérieur sur notre projet : de nouvelles demandes en sont ressorties et nous offrent de nouvelles perspectives pour la suite du projet. NOS PARTENAIRES NIGERIENS Ibrahim Laouali : Formateur d instituteur à la Cellule pour la Généralisation et la Pérennisation de l Education Environnementale. Il nous a accompagné durant toute notre action. Il a suivi chaque animation dans chaque classe. Pour lui, la plantation d arbres dans le jardin est une action pédagogique à reproduire. Safia Djibrillou-Moustapha : Coordinatrice de la Cellule pour la Généralisation et la Pérennisation de l Education Environnementale. Elle nous a aidé à monter et à officialiser le projet, nous a mis à disposition le bus du départ, est venue assister à Azzel au début de nos animations, nous a facilité (mise à disposition d un véhicule) les déplacements dans la capitale la veille de notre départ. La rencontre avec le Directeur de l Education de Base et le Préfet de la région d Agadez faisait partie des formalités obligatoires. Arhali Boubakir, le Directeur de l école d Azzel et les enseignants. Barnaba Sardirk et Mouhammed Kader nous ont servi de guide durant l intégralité de notre projet. Ils ont facilité nos déplacement et notre hébergement.