Définition Soient a et b deux entiers non tous nuls. Le plus grand diviseur commun à a et b est le PGCD de a et b. On le note PGCD (a ; b) ou a b.

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PGCD de deux entiers naturels Diviseurs communs à deux entiers naturels Soient a et b deux entiers naturels non tous les deux nuls. L ensemble des diviseurs communs à a et b est une partie de Z non vide (elle contient 1) et ses éléments sont tous inférieurs ou égaux à a et à b. donc cet ensemble possède un plus grand élément. Définition Soient a et b deux entiers non tous nuls. Le plus grand diviseur commun à a et b est le PGCD de a et b. On le note PGCD (a ; b) ou a b. Exemple : Les diviseurs de 36 sont : 36 ; 18 ; 12 ; 9 ; 6 ; 4 ; 3 ; 2 ; 1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 12 ; 18 ; 36 Les diviseurs de 45 sont : 45 ; 15 ; 9 ; 5 ; 3 ; 1 ; 1 ; 3 ; 5 ; 9 ; 15 ; 45 Les diviseurs communs à 36 et 45 sont 9 ; 3 ; 1 ; 1 ; 3 ; 9 donc PGCD(36 ; 45) = 9 Remarque : Le PGCD de deux entiers relatifs est un entier supérieur ou égal à 1. Deux entiers opposés ont les mêmes diviseurs donc PGCD(a ; b) = PGCD( a ; b) = PGCD( a ; b) Propriété Pour tout entier naturel c, l ensemble des diviseurs communs à c et 0 est l ensemble des diviseurs de c. Propriété Si a divise b, alors PGCD(a ; b) = a. Détermination du PGCD de 2 entiers naturels : Avec Excel : la formule en cellule A3 est : =PGCD(A1 ;A2) Avec XCas Choisir le menu Math, Entier, La commande gcd(36, 45 permet d obtenir que PGCD(36 ; 45) = 9 A la main Utiliser la décomposition en produit de facteurs premiers (démonstration après) Algorithme d Euclide (démonstration après) Algorithme d Euclide Propriété : Soit a, b, c et q des entiers relatifs tels que a = b q + c. Les diviseurs communs à a et b sont les diviseurs communs à b et c. Notation : D(a, b) est l ensemble des diviseurs communs à a et b Soit d un diviseur commun à a et b, d divise a b q donc d divise c, donc D(a, b) D (b, c) Soit δ un diviseur commun à b et c, δ divise b q + c donc δ divise a donc D(b, c) D (a, b) d où D(a, b) = D (b, c) Notation : D(a, b) est l ensemble des diviseurs communs à a et b 1

Soit d un diviseur commun à a et b, d divise a b q donc d divise c, donc D(a, b) D (b, c) Soit δ un diviseur commun à b et c, δ divise b q + c donc δ divise a donc D(b, c) D (a, b) d où D(a, b) = D (b, c) Remarque : dans la division euclidienne de a par b, il existe un entier r (0 r < b) tel que a = b q + r donc D(a, b) = D (b, r) Propriété : Soit a et b deux entiers relatifs non nuls. Soit la suite d entiers définie par r 0 = b r 1 est le reste de la division euclidienne de a par b si r 1 0, r 2 est le reste de la division euclidienne de b par r 1 si r 2 0, r 3 est le reste de la division euclidienne de r 1 par r 2 si r n 1 0, r n est le reste de la division euclidienne de r n 2 par r n 1 etc. La suite des restes est finie et le dernier terme non nul de cette suite est le PGCD(a ; b) Exemple Calcul de PGCD (4095 ; 98) 4095 = 98 41 + 77 98 = 77 1 + 21 77 = 21 3 + 14 21 = 14 1 + 7 14 = 7 2 Le dernier reste non nul est 7 donc PGCD (4095 ; 98) = 7 : Par définition du reste de la division euclidienne : 0 r n < < r 2 < r 1 < b La suite (r n ) est strictement décroissante, à termes positifs donc contient au plus b + 1 éléments donc il existe un entier k tel que r k 0 et r k + 1 = 0. Par définition de la suite, il existe un entier relatif q k tel que : r k 1 = q k r k donc r k divise r k 1 D(a ; b) = D(b ; r 1) = = D(r k 1 ; r k) r k divise r k 1 donc D(r k 1 ; r k) = D(r k) Les diviseurs communs à a et b sont donc les diviseurs de r k donc PGCD(a ; b) = r k Propriété : Soit a et b deux entiers non nuls, tout diviseur commun à a et b est un diviseur de leur PGCD Soit k un entier relatif, PGCD(k a ; k b) = k PGCD(a ; b) Propriété 1 : D(r k 1 ; r k) = D(r k) donc tout diviseur commun à a et b est un diviseur de leur PGCD Propriété 2 : deux cas : Si k > 0, reprendre l algorithme d Euclide en multipliant chaque ligne par k. Si k < 0, PGCD(k a ; k b) = PGCD( k a ; k b ) PGCD(k a ; k b) = k PGCD( a ; b) PGCD(k a ; k b) = k PGCD(a ; b) Application : 26 = 2 13 et 39 = 3 13 donc PGCD( 26 ; 39) = 13 PGCD(2 ; 3) = 13 Propriété : Le PGCD de deux entiers non nuls est égal au produit de leurs diviseurs premiers communs chacun d eux étant affecté de son plus petit exposant. Exemple : 116 375 = 5 3 7 2 19 1 et 410 571 = 3 2 7 4 19 1 Les diviseurs premiers (d exposant non nul) communs aux deux décomposition sont 7 et 19. donc PGCD(116 375 ; 410 571) = 7 2 19 = 931 Nombres premiers entre eux Définition : Deux entiers naturels a et b sont dits premiers entre eux lorsque leur PGCD est 1. Propriété : Soit a et b deux entiers relatifs d est leur PGCD si et seulement s il existe deux entiers relatifs a et b tels que a = d a, b = d b et PGCD(a ; b ) = 1 : Soit d = PGCD(a ; b), d divise a et b donc il existe deux entiers relatifs a et b tels que a = d a, b = d b PGCD(a ; b) = PGCD(d a ; d b ) = d PGCD(a ; b ) or d = PGCD(a ; b), donc d = d PGCD(a ; b ) donc PGCD(a ; b ) = 1 2

Réciproquement Supposons qu'il existe deux entiers relatifs a et b tels que a = d a, b = d b et PGCD(a ; b ) = 1 PGCD(a ; b) = PGCD(d a ; d b ) = d PGCD(a ; b ) = d 1 donc PGCD(a ; b) = d Applications : Diviseurs communs à deux entiers PGCD (4095 ; 98) = 7 donc les diviseurs communs à 4 095 et 98 sont les diviseurs de 7 soit 7 ; 1 ; 1 ; 7. Simplification de fractions Avec l algorithme d Euclide : PGCD(50 960 ; 43 472) = 208 donc 50 960 = 208 245 et 43 472 = 208 209 et 245 et 209 sont premiers entre eux donc 50 960 245 = (fraction irréductible). 43 472 209 Théorème de Bezout : a et b sont deux entiers, PGCD(a ; b) = d alors il existe deux entiers relatifs u et v tels que : a u + b v = d a et b sont deux entiers premiers entre eux si et seulement s il existe deux entiers relatifs u et v tels que : a u + b v = 1 : Soient a et b deux entiers premiers entre eux Supposons a > 0 et b > 0 Soit la suite d entiers définie par r 0 = a r 1 = b r 2 est le reste de la division euclidienne de r 0 par r 1 donc r 0 = r 1 q 1 + r 2 donc r 0 r 1 q 1 = r 2 soit a b q 1 = r 2 de la forme a u 2 + b v 2 = r 3 avec u 2 et v 2 entiers relatifs r 3 est le reste de la division euclidienne de r 1 par r 2 donc r 1 = r 2 q 2 + r 3 donc r 1 r 2 q 2 = r 3 soit b (a b q 1) q 2 = r 3 de la forme a u 3 + b v 3 = r 3 avec u 3 et v 3 entiers relatifs r 4 est le reste de la division euclidienne de r 2 par r 3 donc r 2 = r 3 q 3 + r 4 donc r 2 r 3 q 3 = r 4 a b q 1 q 3 (a u 3 + b v 3) = r 4 de la forme a u 4 + b v 4 = r 4 avec u 4 et v 4 entiers relatifs r n 1 est le reste de la division euclidienne de r n 2 par r n 3. r n 1 = r n 2 q n 2 + r n 3 Supposons qu'au rang n 2 : r n 2 = a u n 2 + b v n 2 avec u n 2 et v n 2 entiers relatifs et au rang n 1 : r n 1 = a u n 1 + b v n 1 avec u n 1 et v n 1 entiers relatifs Montrons que la propriété est vraie au rang n + 1 r n est le reste de la division euclidienne de r n 2 par r n 1. r n = r n 1 q n 1 + r n 2 r n = (a u n 1 + b v n 1) q n 1 + a u n 2 + b v n 2 de la forme : r n = a u n + b v n avec u n et v n entiers relatifs La suite (r n ) vérifie donc : pour tout n de N, il existe deux entiers relatifs u et v tels que : r n = a u n + b v n. cette suite est telle qu'il existe un rang k tel que r k = PGCD(a, b) = d donc il existe deux entiers relatifs u et v tels que : a u + b v = d Si a et b sont des entiers relatifs tels que PGCD(a, b) = d, alors PGCD( a, b) = PGCD(a, b) = PGCD( a, b) = d Si a > 0 et b < 0, PGCD(a, b) = d avec a et b positifs donc il existe deux entiers relatifs u et v tels que : a u + ( b) v = 1 soit a u + b ( v) = 1, u et v étant deux entiers relatifs Même démonstration pour a < 0 et b > 0 ou a < 0 et b < 0. Cas particulier d = 1 Si a et b sont premiers entre eux, il existe deux entiers u et v tels que a u + b v = 1 (démonstration précédente) Réciproquement : S il existe deux entiers relatifs u et v tels que : a u + b v = 1, soit d = PGCD(a ; b), d divise a u + b v donc d divise 1, or d > 0 donc d = 1 a et b sont premiers entre eux. Remarque : attention si a u + b v = d, alors on a uniquement que PGCD (a ; b) divise d 3

Exemple : Déterminer u et v tels que 2 244 u + 780 v = PGCD(a ; b) 2 244 = 780 2 + 684 soit 684 = 2 244 780 2 780 = 684 1 + 96 soit 96 = 780 684 1 donc 96 = 780 (2 244 2 780) 96 = 3 780 2 244 684 = 96 7 + 12 donc 12 = 2 244 780 2 7 (3 780 2 244) soit 12 = 8 2 244 23 780 96 = 12 8 donc PGCD(a ; b) = 12 ; u = 8 et v = 23 Théorème de Gauss : Si a, b et c sont des entiers tels que a divise le produit b c et si a est premier avec b, alors a divise c. Sous forme plus symbolique : Si a / b c et si PGCD(a ; b) = 1 alors a / c. D après le théorème de Bézout, il existe deux entiers u et v tels que : a u + b v = 1 d où : a c u + b c v = c. Puisque a / a et a / b c, alors a / a c u + b c v, c est-à-dire a / c. Conséquences : a, b et c sont des entiers strictement positifs. 1. Si a et b divisent un entier c, et si a et b sont premiers entre eux, alors a b divise c. 2. Si un nombre premier p divise un produit a b, alors p divise a ou b. 3. Si un nombre premier divise un produit de nombres premiers, alors il est égal à l un d entre eux. 4. La décomposition en facteurs premiers d un entier est unique (à l ordre près). 1. Si a divise c, il existe un entier relatif k tel que c = k a. Si de plus b divise c = k a, a et b sont premiers entre eux, donc d après le théorème de Gauss, b doit diviser k, d où k = b k 0 et c = a b k 0 soit a b divise c. 2. Si p ne divise pas a, le PGCD de p et a n étant pas p est donc 1. p et a sont premiers entre eux, donc d après le théorème de Gauss, p doit diviser b. 3. C est une conséquence de 2. 4. Pourrait être démontré en utilisant 3. Exemples : Montrer qu un entier est divisible par un autre : Pour montrer qu un entier est divisible par 60, il suffit de démontrer qu il est divisible par 3 et 5 donc, 3 et 5 étant premiers entre eux, par 3 5 puis qu il est divisible par 4 15 et 4 étant premiers entre eux, l entier est divisible par 4 15 donc par 60. Montrer que si a et b sont premiers entre eux, alors a + b et a b sont premiers entre eux. Soit p un diviseur premier commun à a + b et à a b. p divise a b donc d après la conséquence 2 du théorème de Gauss, p divise soit a soit b. si p divise a alors p divise (a + b) a donc p divise b si p divise b alors p divise (a + b) b donc p divise a dans les deux cas, on aboutit à une contradiction puisque a et b sont premiers entre eux donc a + b et a b sont premiers entre eux Déterminer tous les couples d entiers naturels (x ; y) vérifiant : 32 x = 45 y. 32 = 2 5 et 45 = 3 2 ( 5 donc 32 et 45 sont premiers entre eux 32 divise 45 y donc 32 divise y donc il existe un entier relatif k tel que y = 32 k en remplaçant : 32 x = 45 y donc 32 x = 45 ( 32 k soit x = 45 k les couples d entiers naturels (x ; y) vérifiant : 32 x = 45 y sont de la forme (45 k ; 32 k) avec k ( Z Vérification : 32 45 k = 45 32 k n est un entier naturel. Prouver que (n 2 1) n 2 (n 2 + 1) est divisible par 60. 60 = 2 2 3 5 N = (n 1) n (n + 1) n ( n 2 + 1) n 0 (4) donc N 0 (4) n 1 (4) donc (n 1) 0 (4) donc N 0 (4) n 2 (4) donc n 2 0 (4) donc N 0 (4) n 3 (4) donc n + 1 0 (4) donc N 0 (4) n 0 (3) donc N 0 (3) n 1 (3) donc (n 1) 0 (3) donc N 0 (3) 4

n 2 (3) donc n + 1 0 (3) donc N 0 (3) n 0 (5) donc N 0 (5) n 1 (5) donc (n 1) 0 (5) donc N 0 (5) n 2 (5) donc n 2 + 1 0 (5) donc N 0 (5) n 3 (5) donc n 2 + 1 0 (5) donc N 0 (5) n 4 (5) donc n + 1 0 (5) donc N 0 (5) donc 3, 4, 5 divisent N. Ces nombres étant premiers entre eux, 4 3 5 divise N donc 60 divise N. Méthode de résolution de l équation a x + b y = c. 1) On détermine d = PGCD(a ; b). 2) Si c n est pas un multiple de d, l équation n a pas de solutions entières. Sinon, on divise a, b et c par d. On obtient alors une équation de la forme A x + B y = C, avec A et B premiers entre eux. 3) On détermine à l aide de l algorithme d Euclide une solution particulière (u ; v) de l équation. A x + B y = C 4) On écrit. A u + B v = C En soustrayant membre à membre, on voit que l équation est équivalente à : A (x u) = B (y v). A et B étant premiers entre eux, A divise B (y v) donc d après le théorème de Gauss, A divise (y v) donc il existe un entier relatif k tel que y v = k A d où par substitution x u = k B 5) Vérification Si x = u k B et y = v + k A, alors A x + B y = A u + B v = C Finalement l ensemble des solutions est l ensemble des couples de la forme : (u k B ; v + k A), où k désigne un entier relatif arbitraire. Exemple : x et y désignent des entiers relatifs. a. Montrer que l équation (E) 65 x 40 y = 1 n a pas de solution. 65 x 40 y = 5 (13 x 8 y) or x et y sont des entiers relatifs donc 65 x 40 y est un multiple de 5 1 n est pas un multiple de 5 donc l équation (E) 65 x 40 y = 1 n a pas de solution. b. Montrer que l équation (E') 17 x 40 y = 1 admet au moins une solution. 40 et 17 sont premiers entre eux donc d après le théorème de Bezout l équation (E') 17 x 40 y = 1 admet au moins une solution. c. Déterminer à l aide de l algorithme d Euclide un couple d entiers relatifs solution de l équation (E'). L 1 40 = 17 2 + 6 L 2 17 = 6 2 + 5 L 3 6 = 5 1 + 1 donc 1 = 6 5 1 or 5 = 17 6 2 en remplaçant 1 = 6 (17 6 2) soit 1 = 3 6 17 or 6 = 40 17 2 en remplaçant 1 = 3 (40 17 2 ) 17 soit 40 3 17 7 = 1 ou encore 17 ( 7) 40 ( 3) = 1 ( 7 ; 3) est solution de (E'). d. Résoudre l équation (E'). 17 x 40 y = 1 17 7 + 40 3 = 1 En soustrayant membre à membre, on voit que l équation est équivalente à : 17 (x + 7) 40 (y + 3) = 0 40 et 17 étant premiers entre eux, 40 divise (x + 7) donc d après le théorème de Gauss, 40 divise (x + 7) donc il existe un entier relatif k tel que (x + 7) = 40 k d où par substitution (y + 3) = 17 k Vérification : Si x = 7 + 40 k et y = 3 + 17 k, alors 17 x 40 y = 17 ( 7) 40 ( 3) = 1 donc l ensemble des solutions est l ensemble des couples de la forme : ( 7 + 40 k ; 3 + 17 k), où k désigne un entier relatif arbitraire. Petit théorème de Fermat : Soit a un entier relatif et p un nombre premier. Si p ne divise pas a alors a p 1 1 [p] soit a un entier relatif soit r le reste de la division euclidienne de a par p ; alors a r [p] donc a p 1 r p 1 [p] or r 0 donc il suffit de démontrer le théorème dans le cas où a est un entier positif. Soit p un nombre premier et a un entier naturel. 5

On sait que : (a + 1) p = a p p 1 p 2 p + a + a +... + a + 1 1 2 p 1 Soit k un entier est telle que 1 k p 1. p ( p 1)... ( p k + 1) k est un entier avec : = k! donc k! = p (p 1) (p k + 1) donc p divise k!. Or p est un nombre premier, dont il est premier avec tous les entiers naturels qui lui sont inférieurs en particulier avec k! On en déduit, d après le théorème de Gauss, que p divise. On vient de prouver que : pour tout entier naturel k tel que 1 k p 1, 0 [p]. (a + 1) p = a p p 1 p 2 p + a + a +... + a + 1 donc (a + 1) p a p + 1 [p] 1 2 p 1 Démontrons par récurrence sur a que : a p a [p]. On vérifie que la propriété est vraie au rang 0 : 0 p = 0 donc 0 p 0 [p] On vérifie que la propriété est héréditaire. On suppose que la propriété est vraie pour un certain rang a ; on a donc : a p a [p]. Or on a démontré à l étape précédente que (a + 1) p a p + 1 [p] en utilisant l hypothèse de récurrence, on obtient : (a + 1) p a + 1 [p] la propriété est donc vraie au rang n + 1. Conclusion : Si p est un nombre premier, pour tout entier naturel a, a p a [p] ou encore a p a est un multiple de p. Si p ne divise pas a, p étant un nombre premier, il est premier avec a. p divise a p a = a (a p 1 1), donc d après le théorème de Gauss p divise a p 1 1, soit : a p 1 1 [p]. Applications : Etudier les restes de la division euclidienne de 12 n par un nombre premier 5. 5 est un nombre premier, et 5 ne divise pas 12 alors d après le petit théorème de Fermat : 12 5 1 1 [5] soit 12 4 1 [5] Or pour tout entier naturel k, (12 4 ) k = 12 4 k donc 12 4 k ( 1 [5], il s ensuit donc que pour tout entier r : 12 4 k + r 12 r [5] il suffit donc de réaliser une étude de cas suivant le reste de la division euclidienne de n par 4. Si n = 4 k, (où k ( ) alors 12 n = 12 4 k or 12 4 k ( 1 [5] donc 12 n ( 1 [5] Si n = 4 k + 1, (où k N) alors 12 n = 12 4 k + 1 or 12 4 k + 1 12 [5] et 12 2 [5] donc 12 n ( 2 [5] Si n = 4 k + 2, (où k ( ) alors 12 n = 12 4 k + 2 or 12 4 k + 2 ( 12 2 [5] et 12 2 ( 4 [5] donc 12 n 4 [5] Si n = 4 k + 3, (où k N) alors 12 n = 12 4 k + 3 or 12 4 k + 3 12 3 [5] et 12 3 3 [5] donc 12 n 3 [5] Dans une division euclidienne par 4, les restes possibles sont 0, 1, 2 ou 3. Tous les cas ont donc été envisagés. 6