La Vessie Introduction, coupe sagittale du petit bassin A. Rôle physiologique et rapports anatomiques 1. Physiologie Ce réservoir musculo-membraneux permet le drainage et la vidange de l urine, possède un diamètre de 7 à 9 cm et se situe en arrière de la symphyse pubienne. Elle relie les uretères (Longueur de 13 cm pour un diamètre de 6 mm, provenant du rein) à l urètre. Cette vessie est en rapport en arrière avec la loge génitale et en avant avec le pubis. La vessie est ainsi soumise aux traumatismes du pubis pouvant entraîner des lésions vésicales. 2. Pathologie Les infections urinaires, plus fréquentes chez la femme, correspond aux cystites. Les urines rouges définissent les anuries alors que les hémorragies urinaires correspondent à une hématurie. La chute vésicale définit les cystocèles. Les lithiases urétérales correspondent à des calculs bloquant la vessie. B. Morphologie externe 1. Physiologie La vessie possède une forme tétraédrique et une contenance habituelle de 400 cc (ml), mais peut tout de même se tendre jusqu à 1-2 litres. La face supérieure correspond au dôme vésical, ne dépassant jamais la symphyse pubienne. Cet organe se prolonge en direction de l ombilic, via un segment définissant l Ouraque (Dérivé de l allantoïde). On lui définit une face postéro-supérieure, en regard de la loge génitale et une face antéroinférieure. Au niveau de son abouchement avec l urètre, la base vésicale définit l apex ou bas-fond vésical, qui peut se déprimer à causes de tumeurs ou autre. 2. Pathologie Lorsque le dôme vésical se soulève, pathologiquement, cela définit un globe vésical. On le traite chirurgicalement par une ponction sus-pubienne, afin d évacuer l urine. Chez l homme, avec l âge, la prostate peut occasionner une vessie de lutte, c'est-à-dire que la face inférieure de la vessie va se déprimer sur la prostate hypertrophiée et donner une partie inaccessible à la vidange, ce qui peut occasionner des infections.
I- Morphologie interne de la vessie A. Coupe frontale, les ostia et le trigone vésical En ouvrant la paroi vésicale, on découvre l Urothélium, une muqueuse violacée ou rougeâtre (Tumeur de vessie : Tumeurs urothéliales), laissant apparaître sur sa face interne et supérieure les ostia des deux uretères pelviens. Entre ces deux ostia, il existe un bourrelet inter-urétéral, important dans la mesure où il constitue une petite partie de la terminaison de l uretère pelvien. En dessous de ces ostia et reliant l ostium de l urètre est défini un trigone parcouru d un muscle très vascularisé, le trigone vésical de Lieutaud chez l homme, en regard de la prostate (Chez la femme, il est en regard du trigone vaginal). B. Coupe sagittale, histologie Sur une coupe sagittale au niveau d un ostium urétéral, on aperçoit plusieurs couches formant la paroi vésicale (Du plus profond au plus superficiel) : Ø Une muqueuse, c est un épithélium pseudo-stratifié avec des cellules en raquette capables de se tendre lorsque la vessie se remplit. La sous-muqueuse associée (Tissu conjonctif) est richement vascularisée. Ø Le muscle lisse vésical, le Detrusor, constitué de Trois couches : - Une couche grillagée ou plexiforme, elle se densifie au niveau de l apex vésical afin de constituer le sphincter lisse vésical. - Une couche intermédiaire longitudinale. - Une couche externe circulaire. Ø La couche la plus externe sera l Adventis. On s aperçoit alors que l uretère pelvien possède une portion intra-vésicale d environ 15 mm. Pathologie : Cette portion, lorsqu elle est pathologiquement perméable, explique les reflux vésicourétéraux, correspondant à une remontée de l urine dans l uretère et pouvant alors infecter le haut appareil urinaire, on parle de rétro-contamination. On peut alors effectuer des injections chez l enfant dans le bourrelet inter-urétéral afin d éviter ces reflux. II- Coupe sagittale du PB, vascularisation de la vessie A. Artères (4) La vascularisation de la vessie est triple, provenant du tronc antérieur de l artère Hypogastrique : Ø L artère Ombilicale (Ne possédant pas de satellite veineux) qui abandonne sur son passage l artère Vésicale supérieure pour la partie supérieur de la vessie. Ø L artère génito-vésicale (Vésico-prostatique chez l homme) pour la face postérieur de la vessie. Ø Une branche par contigüité, provenant de l artère Pudendale (Donnant les artères urétrales, et dorsales de la verge ou du clitoris), c est l artère Vésicale antéro-inférieure. Ø L artère Rectale moyenne peut parfois vasculariser le col et le pôle inférieur de la vessie.
B. Veines (3 à 2) Elles sont essentiellement satellites de leur artère, hormis pour l artère ombilicale qui n en possède pas. Ce sont deux principaux plexus qui draineront ces veines : Ø En arrière de la symphyse pubienne, le plexus veineux rétro-pubien prend en charge le drainage de la quasi-totalité de la vessie, notamment les faces antérieure et inférieure, recevant également les veines dorsales de la verge/du clitoris, ainsi que des veines rétro-pubiennes. C est un risque chirurgical important. Ø Un plexus veineux latéro-vésical assez faible se développe, partant dans les veines génito-vésicales puis dans la veine Iliaque interne. C. Lymphonœuds (2) Les lymphonœuds aux alentours sont les groupes Rétro-vésical et Rétro-pubien, se drainant dans la chaine iliaque interne. III- Coupe du SNC, innervation de la vessie A. Les différents centres nerveux végétatifs Les centres végétatifs de l innervation vésicale passent tous par le PHI : Ø Les centres OS proviennent de la moelle thoracique, au niveau du TIML, ce sont les centres de la contention vésicale et ano-rectale. Ø Les centres PS au niveau lombo-sacré, et contrôlent la miction via des nerfs vésicaux. B. Le contrôle de la miction par le cerveau et la FCP Une sensation de besoin est repérée par des mécanorécepteurs remontant la ME et se plaçant dans le lobe pariétal, l hypothalamus, et des noyaux de la substance réticulée, afin d étudier le besoin : Ø Le Besoin I disparait immédiatement. Ø Le Besoin II, l individu décide d aller aux toilettes, elle est non douloureuse. Elle emprunte les voies de la sensibilité extéroceptive. Ø Le Besoin III, un besoin très important assez douloureux. Elle est véhiculée par les fibres de la sensibilité thermoalgique, et est plutôt rare. La miction, tout comme la défécation possède un rôle social, c est le rôle comportemental de la miction. Ce rôle est étudié dans les aires préfrontales et para-centrales. Certains patients présentent des troubles sphinctériens d origine haute, c'est-à-dire une déficience des aires cervicales, entraînant des mictions incontrôlées. C. L innervation somatique Les sphincters externes et donc striés sont innervés par le nerf Pudendal.
IV- Les rapports anatomiques de la vessie A. Coupe sagittale chez la femme 1. Les différents ligaments La vessie se place en position rétro-pubienne, et se projette sur le foramen obturé. L urètre chez la femme mesure 3 cm. Pour ce qui est de la loge génitale de la femme, l utérus se place en arrière de la vessie, son col se place en projection de l épine ischiatique. On remet également l anus, ce qui permet de définir les trois sphincters striés externes chez la femme, c'est-à-dire les sphincters de l anus, urétral externe, et le Constrictor Vaginalis. Le ligament Arché-sous-pubien relie le sphincter urétral externe à la symphyse pubienne. Le centre tendineux du Périnée est situé en arrière du vagin, l aponévrose périnéale moyenne recouvre les différents éléments sur la ligne des sphincters externes. Le ligament Pubo-vésical permet de soutenir la vessie dans sa partie antéro-supérieure à la symphyse pubienne. De ce ligament vient se détacher en avant l aponévrose pré-ombilico-vésicale. En avant de cette aponévrose, l aponévrose du muscle large de l abdomen s attache au dessus du pôle supérieur de la symphyse pubienne. 2. Les rapports péritonéaux Le péritoine tapisse la face postérieure de l ouraque et le dôme vésical. Il glisse en arrière de la vessie et remonte sur la face antérieure du vagin, et forme ainsi le cul-de-sac génito-vésical, entourant la face inférieure du corps de l utérus. En dessous de ce cul-de-sac nait le fascia vésico-péritonéal d Alban, une lame ligamentaire richement vascularisé et richement innervé, responsable en partie des orgasmes vaginaux chez la femme. Le cul-de-sac recto-génital de Douglas est défini plus bas chez la femme. Lorsque la femme présente un Hémopéritoine ou un Pyopéritoine, le sang ou le pus chute dans ce cul-de-sac et cela peut occasionner des douleurs, cela définit le cri de Douglas. De ce cul-de-sac de Douglas nait une aponévrose postérieure reliant l apex du cul-de-sac au centre tendineux du périnée, la lame péritonéo-périnéale de Kölliker, elle est plus fine chez la femme que chez l homme (Où on l appelle recto-prostatique, et servant de barrière en cas de cancer de prostate). B. Coupe frontale du PB chez la femme Les pathologies de la vessie sont nombreuses : Ø La vessie peut être soumise à des infections urinaires basses, les cystites, c est une pathologie de la femme (Via l urètre très court). Ø Il peut également exister des reflux vésico-urétéraux. Ø Des polypes vésicaux peuvent apparaitre, notamment sur les vessies de lutte. Ø Le cancer de la vessie est dû au tabac, il se manifeste par des hématuries (Sang dans les urines). Ø La compression par le faisceau puborectal du Levator Ani sur la vessie peut entraîner un Prolapsus vésical.
La vessie s explore par palpation ou percussion, par échographie pelvienne, par scanner, par urographie intraveineuse, par IRM pelvienne, des Cystomanométries permettant de vérifier la pression et la puissance du jet urinaire. Un bladder scanner permet de vérifier que la vessie est complètement à sec après la vidange, les résidus mictionnels sont forcément pathologiques.