FICHE de SYNTHESE Nouveau régime des indemnités de rupture du contrat de travail

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Transcription:

L Site Internet : www.propaye.net FICHE de SYNTHESE Nouveau régime des indemnités de rupture du contrat de travail La circulaire interministérielle DSS 145 du 14 avril 2011, commune aux ministères chargés de la sécurité sociale, de l'agriculture et du budget, commente le nouveau régime social des indemnités de rupture du contrat de travail et de cessation forcée du mandat social issu de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011. Elle abroge la circulaire DSS 175 du 18 avril 2006 et modifie la circulaire DSS 210 du 10 juillet 2009. Le nouveau régime définitif Sont visées les indemnités de rupture exonérées en totalité ou partiellement de l'impôt sur le revenu visées à l'article 80 duodecies du CGI, soit : - les indemnités prononcées par le juge judiciaire mentionnées aux articles L 1235-2 (en cas d inobservation de la procédure de licenciement), L 1235-3 (licenciement sans cause réelle et sérieuse) et L 1235-11 à L 1235-13 (L 1235-11 : méconnaissance de l'obligation de présenter un plan de reclassement ; L 1235-12 : non-respect des procédures de consultation des représentants du personnel ou d'information de l'autorité administrative ; L 1235-13 : non-respect de la priorité de réembauchage) du Code du travail ; - les indemnités de licenciement ou de départ volontaire versées dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi ; - les indemnités de licenciement versées en dehors du cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi ; - les indemnités de mise à la retraite ; - les indemnités versées à l'occasion de la rupture conventionnelle du contrat de travail d'un salarié lorsqu'il n'est pas en droit de bénéficier d'une pension de retraite d'un régime légalement obligatoire ; - les indemnités versées en cas de cessation forcée des fonctions des mandataires sociaux, dirigeants et personnes visées à l'article 80 ter du CGI. Les autres sommes versées à l'occasion de la rupture du contrat de travail ou de la cessation des fonctions de mandataire social demeurent assujetties au régime social de droit commun. La loi plafonne désormais l'exclusion d'assiette des cotisations de sécurité sociale à un montant égal à trois fois la valeur annuelle du plafond mentionné à l'article L 241-3 du CSS (soit 106 056 en 2011). En matière de CSG et de CRDS, la fraction exclue de l'assiette demeure celle inférieure ou égale au montant prévu par la convention collective de branche, l'accord professionnel ou interprofessionnel ou, à défaut, par la loi, ou, en l'absence de montant légal ou conventionnel pour ce motif, à l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement. Pour tenir compte du plafonnement mentionné ci-dessus, la loi précise dorénavant que la fraction soumise à la CSG et à la CRDS ne peut être inférieure au montant assujetti aux cotisations de sécurité sociale. Dès lors, la détermination de la fraction du montant des indemnités de rupture assujettie aux cotisations de sécurité sociale et à la CSG/CRDS repose sur les étapes suivantes : 1 détermination de la part des indemnités qui ne sera pas assujettie à l'impôt sur le revenu en application des dispositions de l'article 80 duodecies du CGI ; 2 détermination de l'exclusion de l'assiette des cotisations, en retenant comme limite d'exclusion d'assiette le plus petit des deux montants suivants : - la part qui n'est pas assujettie à l'impôt, - trois fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale ; 3 détermination de l'exclusion de l'assiette de la CSG et de la CRDS, soit la plus petite des deux limites d'exclusion d'assiette suivantes : - la part exclue de l'assiette des cotisations, Page : 1 / 9

- la part correspondant au montant (conventionnel ou légal) de l'indemnité de rupture ou, à défaut, à l'indemnité légale ou conventionnelle de licenciement. Ces dispositions se combinent avec : - le plafonnement de l'abattement de 3 % pour frais professionnels appliqué à l'assiette de la CSG et de la CRDS, (également introduit par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011) : cet abattement ne s'applique désormais sur l'assiette définie à l'article L 136-2 du CSS (indemnités et autres revenus) que pour la part inférieure à quatre fois la valeur du plafond de la sécurité sociale, cette limite étant proratisée selon les mêmes règles que le plafond utilisé pour la paie ; - la disposition inchangée selon laquelle toutes les indemnités d'un montant supérieur à 30 fois la valeur annuelle du plafond mentionné à l'article L 241-3 du CSS (soit 1 060 560 en 2011) sont intégralement assimilées à des rémunérations soumises à cotisations dès le premier euro ; - la suppression par la loi de finances pour 2011 du régime fiscal spécifique dont bénéficiaient les indemnités de départ volontaire versées aux salariés au titre d'un accord collectif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) en dehors de celles versées dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi. Exemples Exemple 1 : Dans le cadre d'un licenciement prononcé en dehors d'un plan de sauvegarde de l'emploi, notifié en 2012, un employeur verse à un cadre ayant perçu en 2011 une rémunération brute de 85 000, une indemnité de 150 000. Le montant minimum légal ou conventionnel de l'indemnité de licenciement est de 71 000. Dès lors qu'elle est inférieure au double de la rémunération annuelle brute plafonnée à 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale perçue par le salarié en 2011, l'indemnité est totalement exonérée d'impôt sur le revenu. Pour les cotisations de sécurité sociale, comme la part exonérée d'impôt est supérieure à la valeur de 3 fois le plafond annuel de la sécurité sociale, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à cotisations est donc de 150 000 106 056 = 43 944 Remarque : par souci de simplicité, on suppose ici que la valeur du plafond en 2012 est celle de 2011. Pour la CSG et la CRDS, comme la part exclue de l'assiette des cotisations est supérieure à l'indemnité légale ou conventionnelle, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à CSG et CRDS est donc de 150 000 71 000 = 79 000. Exemple 2 : Dans le cadre d'un licenciement notifié en 2012, un employeur verse à un cadre une indemnité de 150 000 correspondant au montant prévu par la convention collective de branche. L'indemnité est donc totalement exonérée d'impôt sur le revenu. Pour les cotisations de sécurité sociale, comme la part exonérée d'impôt est supérieure à la valeur de 3 fois le plafond annuel de la sécurité sociale, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à cotisations est donc de 150 000 106 056 = 43 944 Remarque : par souci de simplicité, on suppose ici que la valeur du plafond en 2012 est celle de 2011. Pour la CSG et la CRDS, comme l'indemnité conventionnelle est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à CSG et CRDS est donc également de 150 000 106 056 = 43 944. Remarques complémentaires Pour apprécier la limite d'exclusion d'assiette, il doit être fait masse de l'ensemble des indemnités versées au salarié dans le cadre des dispositions de l'article 80 duodecies du CGI, y compris les indemnités transactionnelles. En revanche, ne sont pas prises en compte les indemnités qui, par nature, constituent un élément de rémunération et sont donc intégralement soumises à cotisations et contributions de sécurité sociale (exemples : indemnité compensatrice de préavis, indemnité compensatrice de congés payés, indemnité de non-concurrence, indemnité prévue par l'article L 1243-4 du Code du travail en cas de rupture anticipée par l'employeur d'un contrat de travail à durée déterminée pour sa partie correspondant aux salaires qu'aurait perçus le salarié jusqu'au terme du contrat, indemnité prévue par l'article L 1243-8 du Code du travail versée aux salariés à l'issue d'un contrat à durée déterminée, primes annuelles versées aux salariés, le plus souvent au prorata du temps de présence dans l'entreprise l'année de la cessation d'activité). Page : 2 / 9

Remarque : en citant l'indemnité due en application de l'article L 1243-4 du Code du travail en cas de rupture anticipée par l'employeur d'un contrat de travail à durée déterminée pour sa partie correspondant aux salaires qu'aurait perçus le salarié jusqu'au terme du contrat, la circulaire maintient la solution admise dans la circulaire du 18 avril 2006, aujourd'hui abrogée, et, implicitement, celle de l'acoss selon laquelle la fraction excédentaire éventuelle est soumise au régime des indemnités de licenciement (Circ. Acoss 2001-22 du 25 janvier 2001 n 21). Si un complément est versé au cours d une année ultérieure Si un complément d'indemnisation est accordé une année différente de celle de l'indemnité d'origine, sera assujettie aux cotisations de sécurité sociale la part de ce complément qui porte le total des indemnités au-delà de la limite d'exclusion d'assiette en vigueur au moment du versement de l'indemnité initiale ou, à défaut (cas d'un licenciement pour faute grave non reconnu par le juge), au moment de la rupture. Dans le cas d'une indemnité allouée par le juge judiciaire prévue aux articles L 1235-2, L 1235-3 et L 1235-11 à L 1235-13 du Code du travail qui serait versée par l'employeur à une date intervenant après le départ du salarié, il devra donc être procédé au calcul du plafond d'exclusion d'assiette en tenant compte des indemnités précédemment versées et, le cas échéant, des cotisations et contributions déjà acquittées. Cette solution s'applique également aux indemnités prévues aux articles L 1235-5 et L 1235-14 du Code du travail (indemnités versées au salarié ayant moins de 2 ans d'ancienneté ou appartenant à une entreprise occupant moins de 11 salariés) qui bénéficient de l'exonération d'impôt sur le revenu en application de l'instruction fiscale 5 F-8-00 du 31 mai 2000 (BOI n 118 du 26 juin 2000, 12 : Documentation fiscale, TS-II-13125). La partie assujettie est alors soumise aux cotisations et contributions en vigueur à la date de versement de l'indemnité complémentaire. Exemple : Un salarié ayant perçu en 2011 une rémunération brute de 72 000, est licencié en 2012 et perçoit à cette occasion une indemnité de licenciement de 90 000. L'indemnité prévue par la convention collective de branche est de 80 000. Estimant son licenciement abusif, il saisit le juge qui condamne, au bout de deux ans de procédure, l'employeur à lui verser une indemnité égale à 10 mois de salaire, soit 60 000, sur le motif d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse. En 2012, l'indemnité de 90 000 : - est totalement exonérée d'impôt sur le revenu car inférieure au seuil d'exonération constituée de deux fois la rémunération annuelle plafonnée à 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale ; - est totalement exclue de l'assiette des cotisations sociales car la part exonérée d'impôt est inférieure à la limite de trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale ; - est exclue de l'assiette de la CSG et de la CRDS jusqu'à 80 000 et est donc assujettie à la CSG et à la CRDS à hauteur de 10 000. En 2014 : le complément de 60 000 accordé par le juge porte le total des indemnités perçues à l'occasion du licenciement à 150 000. Le montant total est à comparer aux limites d'exclusion d'assiette applicables aux cotisations et à la CSG. Pour les cotisations sociales, le plafond constitué de trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale trouve à s'appliquer à la part exonérée d'impôt sur le revenu. Est donc assujettie la fraction excédant ce seuil, soit 43 944 (150 000 106 056 ). Pour la CSG, la limite d'exclusion applicable est la plus petite des deux limites suivantes : - la limite d'exclusion de l'assiette des cotisations sociales : en l'espèce, 3 fois le plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur en 2012, soit 106 056 (égale par souci de simplification à la valeur de 2011) ; - l'indemnité légale ou conventionnelle qui correspond ici à la somme de l'indemnité conventionnelle de licenciement (80 000 ) et de l'indemnité minimale accordée par le juge en cas de défaut de cause réelle et sérieuse (six mois de salaire en application de l'article L 1235-3 du Code du travail, soit 36 000 en l'espèce), soit 116 000. Est donc incluse dans l'assiette de la CSG la somme de 43 944 (150 000 106 056 ). Dans la mesure où, sur cette fraction, 10 000 ont déjà été assujettis à CSG en 2012, la CSG sera acquittée en 2014 sur le montant suivant : 43 944 10 000 = 33 944. Un régime transitoire pour l année 2011 Le paragraphe III de l'article 18 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 instaure pour 2011 un régime transitoire, dans lequel le plafonnement de l'exonération de cotisations de sécurité sociale est au moins aussi favorable que celui du régime permanent exposé ci-dessus. Dans ce régime transitoire, l'assiette exclue de CSG et de CRDS ne peut excéder celle des cotisations sociales. Deux cas de figure sont potentiellement concernés par le régime transitoire : Page : 3 / 9

Indemnités versées courant 2011 pour des ruptures ayant pris effet en 2010 ou dans le cadre d'un PSE notifié au plus tard le 31 décembre 2010 Sont ici visées : - les indemnités versées en 2011 au titre d'une rupture effectivement intervenue le 31 décembre 2010 au plus tard ; - ainsi que, quelle que soit la date de prise d'effet de la rupture, les indemnités de licenciement ou de départ volontaire versées en 2011 dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi ou assimilé en application de l'article L 1233-61 du Code du travail, dès lors que ce plan a été notifié le 31 décembre 2010 au plus tard. Par analogie, sont également visées, quelle que soit la date de prise d'effet de la rupture, les indemnités de licenciement ou de départ volontaire versées en 2011 dans le cadre des mesures présentées par l'employeur aux représentants du personnel en application de l'article L 1233-32 du Code du travail (entreprises de moins de 50 salariés envisageant le licenciement pour motif économique d'au moins 10 salariés dans une même période de 30 jours. Ces entreprises étant dispensées, en raison de leur effectif, de l'établissement d'un plan de sauvegarde de l'emploi, il les soumet, en remplacement, à l'obligation de présenter aux représentants du personnel les mesures qu'elles envisagent de mettre en œuvre pour éviter les licenciements ou en limiter le nombre et pour faciliter le reclassement du personnel dont le licenciement ne pourrait être évité. Cette tolérance administrative est la bienvenue car, prise à la lettre, la disposition transitoire de l'article 18-III de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 ne vise que les entreprises soumises à l'obligation d'établir un plan de sauvegarde de l'emploi, c'est-à-dire celles d'au moins 50 salariés), dès lors que cette présentation est intervenue le 31 décembre 2010 au plus tard. Par tolérance, on admet en outre que le même régime transitoire pourra s'appliquer aux indemnités versées en 2011 au titre d'une rupture ayant pris effet en 2011 dans les cas suivants : - pour l'indemnité de licenciement, quand le licenciement a été notifié par l'employeur le 31 décembre 2010 au plus tard ; - pour l'indemnité de mise à la retraite, quand la mise à la retraite a été notifiée par l'employeur le 31 décembre 2010 au plus tard ; - pour l'indemnité de rupture conventionnelle, quand le formulaire de rupture conventionnelle a été transmis pour homologation ou autorisation le 31 décembre 2010 au plus tard. Remarque : cette mesure permet d'assimiler à des ruptures ayant pris effet en 2010 celles décidées avant 2011, alors même que le contrat de travail n'aurait effectivement pris fin qu'en 2011. Elle permet d'appliquer aux indemnités versées au titre de ces ruptures le régime plus avantageux réservé par la loi aux indemnités versées en 2011 «au titre d'une rupture ayant pris effet le 31 décembre au plus tard». En droit strict, ces indemnités auraient dû être soumises au régime plus sévère exposé plus loin. Pour ces indemnités, le régime applicable est le même que dans le régime permanent, la limite d'exclusion d'assiette de cotisations sociales étant toutefois portée à 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale (212 112 en 2011), au lieu de 3 fois dans le régime permanent. Exemples Exemple 1 : Licenciement notifié le 9 septembre 2010 et indemnité de 250 000 versée le 28 mars 2011. La rémunération brute annuelle de 2009 est de 185 000, l'indemnité conventionnelle de 80 000. En application du 3 du 1 de l'article 80 duodecies du CGI, la fraction exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle, plafonnée à 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale, soit 212 112. Dans le régime transitoire, la limite d'exclusion d'assiette des cotisations sociales est également de 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale. Elle est atteinte dans le présent exemple, et le montant assujetti est de 250 000 212 112 = 37 888. Pour la CSG et la CRDS, comme la part exclue de l'assiette de cotisations sociales est supérieure à l'indemnité légale ou conventionnelle, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à CSG et CRDS est donc de 250 000 80 000 = 170 000. Exemple 2 : Exemple identique au précédent, sauf pour l'indemnité conventionnelle, qui est cette fois de 250 000. La part exonérée d'impôt sur le revenu est de 250 000 (montant conventionnel). La part exclue de l'assiette des cotisations sociales est limitée à 212 112 (6 PASS). Pour la CSG et la CRDS, comme l'indemnité conventionnelle est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations sociales, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant exclu de l'assiette de CSG et CRDS est donc également de 212 112. Page : 4 / 9

Exemple 3 : Mise à la retraite décidée par l'employeur le 9 septembre 2010 et indemnité de 200 000 versée le 28 mars 2011. La rémunération brute annuelle de 2009 est de 120 000, l'indemnité conventionnelle de 90 000. Conformément à l'article 80 duodecies du CGI, la partie exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle (240 000 ), plafonnée à 5 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale, soit 176 760. Dans le régime transitoire, la fraction exclue de l'assiette des cotisations sociales peut atteindre un montant de 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale. Cette limite n'est pas atteinte dans le présent exemple puisque la part fiscale exonérable est de 176 760 et le montant assujetti est donc de 200 000 176 760 = 23 240. Pour la CSG et la CRDS, comme la part exclue de l'assiette des cotisations sociales est supérieure à l'indemnité légale ou conventionnelle, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à CSG et CRDS est donc de 200 000 90 000 = 110 000. Indemnités versées en 2011 au titre d'une rupture prenant effet en 2011 Sont ici visées les indemnités versées en 2011 au titre d'une rupture ayant pris effet la même année et qui ne relèvent pas des dispositions précisées ci-dessus. Il s'agit donc des indemnités versées en 2011 au titre d'une rupture notifiée en 2011. Le régime social applicable dépend alors du montant de l'indemnité prévu par la convention ou l'accord collectif en vigueur au 31 décembre 2010 (quel que soit son niveau : accord professionnel, interprofessionnel, convention de branche, d'entreprise ou d'établissement). En l'absence de convention ou d'accord collectif, c'est le montant de l'indemnité prévu par la loi qui est retenu comme référence. Remarque : pour l'application du régime transitoire, il est ainsi confirmé que le montant d'indemnité fixé par un accord collectif d'entreprise ou d'établissement peut être pris en compte, contrairement à ce qui se passe pour l'application de l'article 80 duodecies du CGI ou pour la CSG et la CRDS. La prise en compte de l'indemnité légale à défaut de montant conventionnel comble une lacune de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011. Cette solution ne concerne que le cas de rupture du contrat de travail. Pour le cas de cessation forcée du mandat social, où il n'existe ni montant conventionnel, ni montant légal, c'est une autre règle que préconise la circulaire : voir plus loin. Si le montant conventionnel ou légal est supérieur à 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale : l'exclusion d'assiette des cotisations sociales est limitée à 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale. Si le montant conventionnel ou légal est compris entre 3 fois et 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale : la limite d'exclusion d'assiette des cotisations sociales est égale au montant conventionnel ou légal. Enfin, si le montant conventionnel ou légal est inférieur à 3 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale : dans la mesure où la limite d'exclusion d'assiette du régime permanent est plus favorable, la fraction exonérée d'impôt sur le revenu sera exclue de l'assiette des cotisations sociales dans la limite de 3 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale (application du régime permanent). Pour les mandataires sociaux Par tolérance, pour les cessations forcées des fonctions de mandataires sociaux, auxquels aucune convention collective n'est applicable, est retenu comme référence le montant de l'indemnité conventionnelle de licenciement qu'aurait perçue un cadre de l'entreprise disposant d'un salaire et d'une ancienneté équivalents. En cas de cumul avec une indemnité de rupture du contrat de travail dont bénéficiait par ailleurs le mandataire social, le montant retenu pour référence est égal à l'addition de l'indemnité conventionnelle de licenciement au titre de son contrat de travail et du montant mentionné au paragraphe précédent. Exemples Exemple 1 : Cas d'un montant conventionnel inférieur à 3 fois la valeur du plafond de la sécurité sociale (106 056 en 2011) : application du régime permanent. a) Un salarié ayant perçu une rémunération de 20 000 en 2010 et dont l'indemnité conventionnelle de licenciement en vigueur en 2010 et 2011 est de 10 000 reçoit 17 000. L'indemnité de licenciement est supposée totalement exonérée d'impôt sur le revenu au regard du critère du double de la rémunération annuelle brute de l'année précédente plafonnée à 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). Pour les cotisations de sécurité sociale, comme la part exonérée Page : 5 / 9

d'impôt est inférieure à la valeur de 3 fois le plafond annuel de la sécurité sociale, cette part est totalement exclue de l'assiette des cotisations. Pour la CSG et la CRDS, comme la part exclue de l'assiette des cotisations sociales est supérieure à l'indemnité conventionnelle, c'est cette dernière limite qui s'applique : le montant assujetti à CSG et CRDS est donc de 17 000 10 000 = 7 000. b) Dans le cadre d'un licenciement notifié en 2011 et suivi d'une transaction, un employeur verse à un cadre de direction ayant perçu une rémunération de 130 000 en 2010 une indemnité de 220 000 (indemnité de licenciement + indemnité transactionnelle). Le montant conventionnel de l'indemnité de licenciement en vigueur en 2010 et 2011 est supposé de 100 000. En application du 3 du 1 de l'article 80 duodecies du CGI, l'indemnité est exonérée d'impôt à hauteur de 212 112 (double de la rémunération annuelle plafonné à 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale). Pour les cotisations de sécurité sociale, comme la part exonérée d'impôt est supérieure à la valeur de 3 fois le plafond annuel de la sécurité sociale, c'est cette dernière limite qui s'applique. Le montant assujetti est donc de 220 000 106 056 = 113 944. Pour la CSG et la CRDS, comme la part exclue de l'assiette des cotisations sociales est supérieure à l'indemnité conventionnelle, c'est cette dernière limite qui s'applique. Le montant assujetti à CSG et CRDS est donc de 220 000 100 000 = 120 000. Exemple 2 : Cas d'un montant conventionnel compris entre 3 et 6 fois la valeur du plafond de la sécurité sociale (entre 106 056 et 212 112 en 2011). Dans le cadre d'une rupture conventionnelle homologuée conclue en 2011, un employeur verse à un cadre de haut niveau, et dont la rémunération s'élevait à 100 000 en 2010, une indemnité de 170 000. Le montant de l'indemnité de licenciement prévu par l'accord professionnel en vigueur au 31 décembre 2010 est de 140 000. Un nouvel accord professionnel porte ce montant à 150 000 à compter du 1 er janvier 2011. L'indemnité est supposée exonérée d'impôt en totalité car elle est inférieure au double de la rémunération annuelle brute perçue en 2010, plafonnée à 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale. Pour les cotisations de sécurité sociale, l'exclusion d'assiette est limitée à hauteur de l'indemnité conventionnelle en vigueur au 31 décembre 2010, donc à hauteur de 140 000. L'indemnité est assujettie pour 170 000 140 000 = 30 000. Pour la CSG et la CRDS, l'indemnité conventionnelle est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations sociales. C'est donc cette dernière limite qui s'applique, et l'indemnité est assujettie à CSG et CRDS à hauteur de 30 000. Exemple 3 : Cas d'un montant conventionnel supérieur à 6 fois la valeur du plafond de la sécurité sociale (212 112 en 2011). Dans le cadre d'un licenciement notifié en 2011 et suivi d'une transaction, un employeur verse à un cadre de direction ayant perçu en 2010 une rémunération brute de 100 000 une indemnité de 300 000 (indemnité de licenciement + indemnité transactionnelle). Le montant conventionnel de l'indemnité de licenciement en vigueur en 2010 et 2011 est supposé de 250 000. En application de l'article 80 duodecies du CGI, l'indemnité est exonérée d'impôt sur le revenu à hauteur de 250 000. Pour les cotisations de sécurité sociale, l'exclusion d'assiette est limitée à hauteur de l'indemnité conventionnelle dans la limite de six plafonds annuels. De ce fait, l'indemnité est exclue de l'assiette des cotisations de sécurité sociale à hauteur de 212 112, et assujettie pour 300 000 212 112 = 87 888. Il en va de même pour la CSG et la CRDS, car l'indemnité conventionnelle est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations sociales. Tableaux récapitulatifs Régime transitoire 2011 Indemnités versées en 2011 au titre de ruptures ayant pris effet en 2010 Données de la situation Licenciement notifié le 9 septembre 2010 et indemnité de 250 000 versée le 28 mars 2011. La rémunération brute annuelle de 2009 est de 185 000, l'indemnité conventionnelle de 80 000. Régimes fiscal et social applicables La fraction exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle de 2009, plafonnée à 6 fois le plafond de la sécurité sociale de la date de versement de l'indemnité, soit 212 112, compte tenu des critères fiscaux applicables (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). La fraction imposable est de 250 000-212 112 = 37 888. Dans ce régime transitoire, la fraction exonérée d'impôt est exclue de l'assiette des cotisations sociales dans la limite de 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale. La fraction exonérée de cotisations est donc de 212 112 et celle assujettie de 37 888. Comme la part exclue de l'assiette des cotisations de sécurité sociale (212 112 ) est supérieure à l'indemnité légale ou conventionnelle (80 000 ), c'est cette dernière limite Page : 6 / 9

Licenciement notifié le 9 septembre 2010 et indemnité de 250 000 versée le 28 mars 2011. La rémunération brute annuelle de 2009 est de 185 000, l'indemnité conventionnelle de 250 000. Mise à la retraite décidée par l'employeur le 9 septembre 2010 et indemnité de 200 000 versée le 28 mars 2011. La rémunération brute annuelle de 2009 est de 120 000, l'indemnité conventionnelle de 90 000. qui s'applique. Le montant assujetti à CSG et à CRDS est donc de 250 000-80 000 = 170 000. Compte tenu des limites fiscales, l'indemnité est totalement exonérée d'impôt sur le revenu, puisqu'elle est égale au montant minimal conventionnel (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). Comme la part exonérée d'impôt est supérieure à la valeur de 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale, c'est la limite de 6 plafonds qui s'applique. Le montant exonérée de cotisations est donc de 212 112 et le montant assujetti de 250 000-212 112 = 37 888. Comme l'indemnité conventionnelle (250 000 ) est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations sociales (212 112 ), c'est cette dernière limite qui s'applique. Le montant exclu de l'assiette CSG/CRDS est donc également de 212 112. La fraction assujettie est de 250 000-212 112 = 37 888. La partie exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle (240 000 ), plafonnée à 5 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale, soit 176 760, compte tenu des critères fiscaux applicables (CGI art. 80 duodecies, 1, 4 ). La fraction imposable est donc de 200 000-176 760 = 23 240. Dans le régime transitoire, la fraction exclue de l'assiette des cotisations sociales peut atteindre un montant de 6 fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale. Cependant, cette limite n'est pas atteinte. La fraction exonérée d'impôt est exonérée de cotisations (176 760 ). Le montant assujetti à cotisations est donc de 23 240. Comme la part exclue de l'assiette des cotisations sociales (176 760 ) est supérieure à l'indemnité légale ou conventionnelle (90 000 ), c'est cette dernière limite qui s'applique. La fraction exonérée est donc de 90 000. Le montant assujetti à CSG et CRDS est donc de 200 000-90 000 = 110 000. Régime transitoire 2011 Indemnités versées en 2011 au titre de ruptures ayant pris effet en 2011 A - Indemnité prévue par la loi ou par la convention ou l'accord collectif en vigueur au 31 décembre 2010 inférieure à 3 plafonds annuels (moins de 106 056 en 2011) Un salarié reçoit une indemnité de licenciement de 17 000. La rémunération brute 2010 était La fraction exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle de 2010, plafonnée à 6 fois le plafond de sécurité sociale en vigueur à la date de versement de de 20 000. L'indemnité l'indemnité, compte tenu des critères fiscaux applicables (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). conventionnelle de licenciement en vigueur en 2010 et 2011 est supposée de 10 000. L'indemnité est donc exonérée d'impôt en totalité (17 000 ). La part exonérée d'impôt étant inférieure à 3 plafonds, l'indemnité est totalement exonérée de cotisations. Dans le cadre d'un licenciement notifié en 2011 et suivi d'une transaction, un employeur verse à un cadre de direction une indemnité de 220 000 (indemnité de licenciement + indemnité transactionnelle). La rémunération brute 2010 était de 130 000. L'indemnité conventionnelle de licenciement en vigueur en 2010 et 2011 est supposée de 100 000. Comme la part exclue de l'assiette des cotisations sociales (17 000 ) est supérieure à l'indemnité conventionnelle (10 000 ), le montant assujetti à CSG et à CRDS est donc de 17 000-10 000 = 7 000. La fraction exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle de 2010, plafonnée à 6 fois le plafond annuel de sécurité sociale en vigueur à la date de versement de l'indemnité, soit 212 112, compte tenu des critères fiscaux applicables (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). Elle est imposable pour 7 888. L'indemnité conventionnelle est inférieure à 3 plafonds annuels et la part exonérée d'impôt est supérieure à la valeur de 3 plafonds annuels de sécurité sociale : c'est donc cette dernière limite qui s'applique. L'indemnité est exonérée de cotisations à hauteur de 106 056, et assujettie pour 220 000-106 056 = 113 944. Comme la part exclue de l'assiette des cotisations sociales (106 056 ) est supérieure à Page : 7 / 9

l'indemnité conventionnelle (100 000 ), c'est cette dernière limite qui s'applique. Le montant assujetti à CSG et à CRDS est donc de 220 000-100 000 = 120 000. B - Indemnité prévue par la loi ou par la convention ou l'accord collectif en vigueur au 31 décembre 2010 comprise entre 3 et 6 plafonds annuels (entre 106 056 et 212 112 en 2011) Un employeur verse une indemnité de 170 000 au titre d'une rupture conventionnelle homologuée conclue en 2011. La rémunération brute 2010 était de 100 000. Au 31 décembre 2010, l'indemnité de licenciement prévue par l'accord professionnel était de 140 000. Un nouvel accord professionnel l'a porté à 150 000 à compter du 1 er janvier 2011. La fraction exonérée d'impôt est égale au double de la rémunération annuelle de 2010, plafonnée à 6 fois la valeur annuelle du plafond de sécurité sociale de la date de versement de l'indemnité, compte tenu des critères fiscaux applicables (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). L'indemnité est exonérée d'impôt en totalité (170 000 ). L'indemnité conventionnelle au 31 décembre 2010 étant comprise entre 3 et 6 plafonds annuels, l'exonération de cotisations est limitée à hauteur de ce montant conventionnel. En conséquence, l'indemnité est exonérée de cotisations à hauteur de 140 000 et assujettie pour 170 000-140 000 = 30 000. L'indemnité conventionnelle (150 000 à la date de versement de l'indemnité) est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations sociales (140 000 ). C'est donc cette dernière limite qui s'applique. L'indemnité est exonérée de CSG/CRDS à hauteur de 140 000 et assujettie pour 170 000-140 000 = 30 000. C - Indemnité prévue par la loi ou par la convention ou l'accord collectif en vigueur au 31 décembre 2010 supérieure à 6 plafonds annuels (plus de 212 112 en 2011) Dans le cadre d'un licenciement notifié en 2011 et suivie d'une transaction, un employeur verse à un cadre de direction une indemnité de 300 000 (indemnité de licenciement + indemnité transactionnelle). La rémunération brute 2010 était de 100 000. L'indemnité conventionnelle de licenciement en vigueur en 2010 et 2011 est supposée de 250 000. La fraction exonérée d'impôt est égale à l'indemnité conventionnelle de licenciement, soit 250 000, compte tenu des critères fiscaux applicables (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ). L'indemnité est imposable pour 300 000-250 000 = 50 000. L'exclusion d'assiette est limitée à hauteur de l'indemnité conventionnelle dans la limite de 6 plafonds annuels. L'indemnité est exclue de l'assiette des cotisations de sécurité sociale à hauteur de 212 112, et assujettie pour 300 000-212 112 = 87 888. L'indemnité conventionnelle (250 000 ) est supérieure à la part exclue de l'assiette des cotisations sociales (212 112 ). C'est donc cette dernière limite qui s'applique. L'indemnité est exonérée de CSG et de CRDS à hauteur de 212 112 et assujettie à CSG et CRDS pour 87 888. Régime fiscal des principales indemnités de rupture Indemnité de départ volontaire ou de départ volontaire à la retraite (hors plan de sauvegarde de l'emploi) Indemnité de licenciement, de départ volontaire, de départ en préretraite ou de départ volontaire à la retraite dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (1) Indemnité de licenciement (hors plan de sauvegarde de l'emploi) Indemnité de rupture conventionnelle homologuée (salarié en droit de bénéficier d'une pension de vieillesse d'un régime de retraite légalement obligatoire) Indemnité de rupture conventionnelle homologuée Imposable en totalité (CGI art. 80 duodecies, 1). Indemnité exonérée d'impôt sur le revenu en totalité (CGI art. 80 duodecies, 1, 2 ). Indemnité exonérée d'impôt à hauteur du montant le plus élevé entre (CGI art. 80 duodecies, 1, 3 ) : - soit le minimum légal ou conventionnel (2), sans limitation de montant ; - soit 50 % de l'indemnité ou 2 fois la rémunération annuelle brute du salarié sur l'année civile précédant la rupture (3), la fraction exonérée au titre de ces critères ne pouvant excéder 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur à la date de versement de l'indemnité, soit 212 112 en 2011. Indemnité imposable en totalité (CGI art. 80 duodecies, 1). Indemnité exonérée d'impôt à hauteur du montant le plus élevé entre (CGI art. 80 duodecies, 1, 6 ) : Page : 8 / 9

(salarié n'étant pas en droit de bénéficier d'une pension de vieillesse d'un régime de retraite légalement obligatoire) - soit le minimum légal ou conventionnel (2) de l'indemnité de licenciement, sans limitation de montant ; - soit 50 % de l'indemnité ou 2 fois la rémunération annuelle brute du salarié sur l'année civile précédant la rupture (3), la fraction exonérée au titre de ces critères ne pouvant excéder 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur à la date de versement de l'indemnité, soit 212 112 en 2011. Indemnité de mise à la retraite Indemnité exonérée d'impôt à hauteur du montant le plus élevé entre (CGI art. 80 duodecies, 1, 4 ) : - soit le minimum légal ou conventionnel de l'indemnité (2), sans limitation de montant ; - soit 50 % de l'indemnité ou 2 fois la rémunération annuelle brute du salarié sur l'année civile précédant la rupture (3), la fraction exonérée au titre de ces critères ne pouvant excéder 5 fois le plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur à la date de versement de l'indemnité, soit 176 760 en 2011. Indemnité de cessation forcée des fonctions des dirigeants et mandataires sociaux 1) Cessation forcée des fonctions (CGI art. 80 duodecies, 2) : Indemnité exonérée d'impôt à concurrence du montant le plus élevé entre : - le double de la rémunération annuelle brute de l'année civile précédant la rupture du mandat social ou, le cas échéant, du contrat de travail ; - et 50 % de l'indemnité totale. L'exonération est plafonnée à hauteur de 6 fois le plafond annuel de la sécurité sociale en vigueur à la date de versement de l'indemnité (soit 212 112 en 2011) ou, en cas de mise à la retraite, à 5 fois le plafond (soit 176 760 en 2011). 2) Autres cas de cessation des fonctions (CGI art. 80 duodecies, 2) : Indemnité imposable en totalité. (1) Plan de sauvegarde de l'emploi au sens des articles L. 1233-32 et L. 1233-61 du code du travail, à savoir procédure de licenciement collectif pour motif économique visant au moins 10 salariés sur une même période de 30 jours, quel que soit l'effectif de l'entreprise. (2) Le minimum conventionnel est celui prévu par accord professionnel ou interprofessionnel ou par accord de branche, à l'exclusion d'un éventuel accord d'entreprise ou d'établissement. (3) Rémunération annuelle brute fiscale (brut avant déduction de la part salariale des cotisations déductibles, y inclus la fraction de CSG déductible), en intégrant les revenus exclus à l'impôt (ex. : primes d'intéressement non affectées à un PEE). Source Circulaire interministérielle DSS 145 du 14 avril 2011 Etude effectuée sur la base des articles publiés dans la revue Francis Lefebvre No FRS 08-11 du 22 avril 2011 et dans la revue RF-PAYE No 205 du mois de juin 2011 Page : 9 / 9