Dr Galéano-Cassaz Service de Gastro entérologie, HIA Val de Grâce

Documents pareils
PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Apport de l IRM dans la

Imagerie TDM et IRM des obstacles du bas cholédoque

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

CORRELATION RADIO-ANATOMIQUE DANS LE CARCINOME HEPATOCELLULAIRE TRAITE PAR TRANSPLANTATION HEPATIQUE : IMPACT SUR LA RECIDIVE

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

Peut-on ne pas reprendre des marges «insuffisantes» en cas de Carcinome canalaire infiltrant

IRM du Cancer du Rectum

Incontinence anale du post-partum

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

IRM hépatique: ce que le manipulateur doit savoir

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

Histoire d une masse pancréatique

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

Cancer du sein in situ

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Assurance maladie grave

Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants.

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Les Polypes coliques. DES du 4 mars 2011 Pr Benamouzig Anne Vauthier. Muqueuse normale

Prise en charge de l embolie pulmonaire

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI

Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

Le traitement conservateur des tumeurs malignes des membres a largement remplacé les amputations

Images en «franc» hypersignal T2 du pelvis féminin Atlas iconographique

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Les petis signes de T21 : comment ça marche et à quoi ça sert? Christophe Vayssière (Toulouse) DIU d echographie 2011

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Les sciences de l ingénieur appliquées à la prise en charge du

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus

Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée. Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var

DOSSIER de PRESSE. Du changement à la La Clinique Saint-Vincent, clinique de proximité au coeur de Saint-Denis. Saint-Denis, Janvier 2011

Sein inflammatoire. Isabelle Leconte Cliniques universitaires St Luc

Le point sur les techniques d embolisation des hépatocarcinomes

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

Cancer de l œsophage. Comprendre le diagnostic

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Hépatites Auto-Immunes. Critères et Scores Diagnostiques

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave

Dépistage du cancer colorectal :

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Intérêt de la TEP-FDG dans les cancers de l ovaire

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

Obésité et psoriasis Données actuelles et questions au spécialiste en nutrition

Qu est-ce que le cancer du pancréas?

Les marqueurs biologiques des tumeurs endocrines digestives

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

Cancers de l hypopharynx

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

HEL de Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

De la chirurgie du nodule aux ganglions

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Bulletin n Cher adhérent, cher donateur,

Cancer du sein in situ

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

Carte de soins et d urgence

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge du cancer du rein

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

CONGRES HOPITECH AMIENS OCTOBRE 2012

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

Les Infections Associées aux Soins

Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

Épidémiologie des maladies interstitielles diffuses

Dépistage et prévention du cancer du sein

Update. Diagnostic. Un cas de pancréatite aiguë chez un chat Notre cas clinique. Examen clinique. Hypothèses diagnostiques

PLACE DES MARQUEURS NON INVASIFS DE FIBROSE ET DE L ELASTOMETRIE

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Un nouveau test sanguin performant pour le diagnostic non-invasif de steatohépatite non alcoolique chez les patients avec une NAFLD

N o de contrat : Je demande par la présente une révision de la surprime concernant le numéro de contrat susmentionné. Signé à ce jour de 20

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

PAN CEPH 3D CAS CLINIQUES. Apport du cône beam en cabinet dentaire

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

MANUEL DE CHIRURGIE PÉDIATRIQUE (chirurgie viscérale) Année 1998

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes

Service évaluation des actes professionnels

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

A MARTIN,C BARBIER,F DOMENGIE,M NAOURI,JP COTTIER,D HERBRETEAU. Service de Neuroradiologie CHU de TOURS

Radiologie Interven/onnelle sur les nodules pulmonaires. J. Palussière, X. Buy Département imagerie

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

La présente règle coloscopie (avec. l endoscope. coloscopie en. nécessaire et DIRECTIVES. b. Assurer le. e doit :

Après chirurgie bariatrique, quel type de tissu adipeux est perdu? Dr Emilie Montastier Hôpital Larrey, Toulouse

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 23 mai 2007

Cancers du larynx : diagnostic, principes de traitement (145a) Professeur Emile REYT Novembre 2003 (Mise à jour Mars 2005)

Transcription:

Dr Galéano-Cassaz Service de Gastro entérologie, HIA Val de Grâce

Groupe tumeurs mucineuses Tumeurs kystiques communiquantes Tête (Uncus+++) Age moyen: 65 ans (20ans-95 ans) Sexe ratio=1

Découverte fortuite (>50%) Douleurs pancréatiques Pancréatite aiguë : <1/3 Stéatorrhée, diabète Symptomatologie de tumeur maligne

Maladie de l épithélium canalaire pancréatique Dilatation canalaire rétentionnelle Hypersécretion de mucus Canal principal Atteinte mixte canal principal et canaux secondaires Canaux secondaires Atteinte segmentaire Atteinte diffuse Atteinte microkystique Atteinte macrokystique

Risque de dégénérescence Faire diagramme CP > 50% Risque (%) CS = 15% Mois Levy, Clin Gastroenterol Hepatol 2006

Epithélium canalaire sain Hyperplasie simple = adénome Dysplasie modérée=tumeur border line Dysplasie de haut grade = carcinome in situ Carcinome invasif = adénocarcinome Shinichi ban et al. Am J Surg Pathol 2006

survie Pronostic identique ADK pancréatique non développé sur TIPMP Maire, Gut 2002

Dilatation canal principal facteur d inquiétude : 6-9mm, >10mm

Bourgeon > 5 mm (présence dans 50% carcinome in situ et 75% carcinomes invasifs) Rautou, Clin Gastroenterol Hepatol 2008

Epaisseur parois > 5 mm Tanno, Gut2008

Dilatation kystique CS>30 mm? De plus en plus débattu Pas un critère opératoire si isolé Tanaka, Pancreatology 2012

Augmentation taille kyste sur 2 examens successifs (5 mm) Kang, Clin Gastroenterol Hepatol 2011

Bilan initial: TDM: av et sans injection (temps artériel et portal), contraste digestif à l eau en coupes fines <1,5 mm centrées sur le pancréas Pancréato-IRM: coupes fines et épaisses (2 cm centrées sur l ampoule et sur le corps, hyperpondérées en T2) Echo endoscopie: duodénoscopie doit étudier chaque kyste précision diagnostique>90% mucus, visualise et mesure l'épaississement pariétal et les nodules muraux : sensibilité > 90 %

Etude de cohorte, N> 1500 patients Suivi prospectif standardisé > 5 ans TIPMP canaux secondaires (pas d atteinte CP ou nodule) Objectifs : Risque dégénérescence à long terme Critères morphologiques prédictifs de dégénérescence Groupes patients à haut risque de dégénérescence

Risque faible : T 10 mm Pas FDR Risque Moyen : 10 < T < 30 mm Pas FDR Risque Fort : Présence d au moins un FDR 6 mois / / EE+TDM 1 an IRM EE+IRM EE+TDM+IRM 2 ans EE TDM EE+TDM+IRM 3 ans TDM EE+IRM EE+TDM+IRM 4 ans IRM TDM EE+TDM+IRM 5 ans EE EE+IRM EE+TDM+IRM > 5 ans IRM / EE /TDM un par an Rythme identique Rythme identique FDR : ATCD Cancer du pancréas chez un collatéral 1er degré ou 2 collatéraux 2ème degré ET âge > 65 ans Apparition d un nodule mural Apparition d une dilatation CP > 6 mm (chirurgie non retenue) ATCD de TIPMP opérée (avec au moins DHG) Taille CS 30 mm

Découverte d une TIPMP < 50ans Famille d adénocarcinome pancréatique ou syndrômes héréditaires prédisposants

BUT: Prévenir ADK, Pancréatectomie prophylactique FDR dégénérescence: CP, bourgeon>5mm, augmentation taille kyste CHIRURGIE Surveillance : taille des kystes existence de FDR Examens: TDM - CP IRM - EUS Cohorte TEAM-P www.teamp.org

Risque faible : T 10 mm Pas FDR Risque Moyen : 10 < T < 30 mm Pas FDR Risque Fort : Présence d au moins un FDR 6 mois / / EE+TDM 1 an IRM EE+IRM EE+TDM+IRM 2 ans EE TDM EE+TDM+IRM 3 ans TDM EE+IRM EE+TDM+IRM 4 ans IRM TDM EE+TDM+IRM 5 ans EE EE+IRM EE+TDM+IRM > 5 ans IRM / EE /TDM un par an Rythme identique Rythme identique FDR : ATCD Cancer du pancréas chez un collatéral 1er degré ou 2 collatéraux 2ème degré ET âge > 65 ans Apparition d un nodule mural Apparition d une dilatation CP > 6 mm (chirurgie non retenue) ATCD de TIPMP opérée (avec au moins DHG) Taille CS 30 mm

Critères haut risque de malignité (TDM/IRM) : Kyste tête de pancréas responsable ictère, masse développée au niveau des canaux, CP 10 mm Oui Non Facteurs d inquiétude : Pancréatite, Kyste 3 cm, Epaississement pariétal, 5 < CP < 9 mm, nodule mural, changement brutal de calibre du CP Chirurgie Oui : EUS Oui Non Nodule mural, Atteinte CP, Cytologie positive Non : Taille du plus grand Kyste? < 1cm 1-2 cm 2-3 cm >3 cm TDM/IRM dans 2-3 ans TDM/IRM tous les ans pdt 2 ans EUS à 3-6 mois Puis alternance IRM/EUS IRM + EUS tous les 3-6mois