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Transcription:

Plan de gestion de l énergie Phase d implantation 2016-2020 Mise-à-jour du 2017-08-01

Préparé par : Gestion des services d utilité et de l énergie Gestion des installations et des services auxiliaires Université McGill Mis à jour le 2017-08-01 Crédits photo de la page de couverture dans le sens horaire en partant du coin en haut à gauche : La coupole du Pavillon des arts, McGill Laboratoire rénové dans le pavillon de chimie Maass, NFOE La Centrale thermique nord du campus Macdonald, McGill Étudiants dans un laboratoire, McGill

SOMMAIRE EXÉCUTIF L Université McGill, institution de recherche et d enseignement de calibre mondial, a une intensité énergétique 1 très élevée et une empreinte carbone conséquente. McGill utilise plus d énergie par superficie que des institutions comparables au Canada mais se compare favorablement en matière d émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, une fois normalisées pour tenir compte de la superficie brute ou de l effectif étudiant, les émissions GES du parc immobilier sont en fait 50% en dessous du niveau de 1990. Depuis 2010, l Université a investi 20 M$ en efficacité énergétique, et l intensité énergétique et les émissions de GES du parc immobilier ont diminué respectivement de 26% et 34% sous les niveaux de l année de référence 2002-2003 fixée par le MEES 2. La Gestion des services d utilité et de l énergie (GSUE), un département de la Gestion des installations et des services auxiliaires, a implanté des mesures d efficacité énergétique en collaboration avec de nombreux partenaires, à la fois internes et externes. McGill a gagné en notoriété auprès de ses paires, des compagnies d utilité et de la province. Parmi les leçons apprises entre 2010 et 2015, GSUE a réalisé que les technologies intelligentes ne constituent pas la solution ultime : les ressources humaines sont l atout le plus précieux de McGill et seuls des changements de mentalité et de comportement garantiront l atteinte des objectifs d efficacité énergétique à long terme. Par ailleurs, plus la performance énergétique du parc immobilier augmente, plus les économies marginales deviennent difficiles à réaliser. Les graphes 1 à 4 ci-dessous donne un aperçu des économies et des investissements réalisés lors de la première itération du plan de gestion de l énergie, ainsi que l impact sur l intensité énergétique et les émissions de GES, le tout mis en perspective avec la croissance du campus en terme de superficie bâtie et d effectif étudiant. Récemment, le gouvernement provincial a fixé d ambitieuses cibles afin que les institutions réduisent leur intensité énergétique et leur empreinte carbone, ce qui fait écho à l ambition de McGill de devenir carboneutre. Une revue des exigences règlementaires et des priorités institutionnelles de McGill démontre une convergence des objectifs vers la réduction de la consommation énergétique, la réduction des émissions de GES avec l objectif de devenir carboneutre à long terme, et la gestion de la demande de pointe afin de réduire la pression sur les infrastructures énergétiques de la province. En réponses à ces exigences, la Gestion des services d utilité et de l énergie propose une itération 2016-2020 du plan de gestion de l énergie qui mettra l accent sur la transition des bâtiments du campus du centre-ville de simples consommateurs d énergie statiques vers des réseaux intelligents qui mettent à profit les synergies entre les bâtiments exothermiques 3 et endothermiques 4. Un réseau de d échange de chaleur entre les différents pavillons du campus du centre-ville constituera la pierre angulaire de cette stratégie. Les résultats attendus incluent une diminution de 22% de l intensité énergétique sous la nouvelle année de référence 2012-2013 définie par le gouvernement provincial, ainsi qu une réduction des émissions de GES 64% sous le niveau de 1990. Des investissements de 22 M$ seront nécessaires pour atteindre ces cibles. Les économies annuelles attendues une fois les mesures implantées s élèvent à 3,99 M$ pour une période de retour sur l investissement de l ordre de 4,3 ans et une valeur actualisée nette calculée sur un horizon de 20 ans estimée à 14,89 M$. Le plan d action 2016-2020 s articule autour de cinq principaux axes : 1 L intensité énergétique est le ratio entre la consommation énergétique et la superficie totale du parc immobilier. 2 Le Ministère de l Éducation et de l Enseignement supérieur du Québec 3 Un bâtiment exothermique a un excès de chaleur, c.-à-d. un besoin de climatisation. 4 Un bâtiment endothermique a un besoin de chaleur. 2

- Un ensemble de projets justifiés strictement par le plan de gestion de l énergie incluant le déploiement de réseaux intelligents sur le campus du centre-ville, la récupération d énergie de la centrale thermique du centre-ville et un programme de gestion de la pointe. - Un ensemble de projets dits «divers» ainsi appelés car ils ne sont pas uniquement motivés par le plan de gestion de l énergie. Ces projets incluent des rénovations majeures de systèmes CVCA, le déploiement de systèmes d énergie renouvelable non-conventionnelle et l achèvement du déploiement d une partie des réseaux intelligents sur le campus du centre-ville. - Un ensemble de programmes d efficacité énergétique comprenant la remise au point des systèmes CVCA, l isolation, et l optimisation des systèmes électromécaniques. - Une nouvelle section intitulée «opérations efficaces» dont le but est d améliorer l opération des bâtiments, d améliorer l efficacité de génération et de distribution des systèmes énergétiques et d assurer la persistance des économies. - Le dernier axe d intervention concerne l engagement communautaire et inclut le support au Plan d approvisionnement durable de l Université, la recherche et l énergie, les projets de recherche appliquée des étudiants de premiers cycles, ainsi qu une stratégie de communication des ambitions et réalisations de McGill à la communauté. Notre analyse ci-dessous montre que le plan d action proposé permettra à McGill d atteindre les exigences règlementaires et les objectifs institutionnels dans les années à venir. Axe d intervention Réduire intensité énergétique parc immobilier Nouvelles constructions et réno majeures performantes Éliminer mazout pour chauffage Réduire pointe électrique Réduire émissions GES parc immobilier Énergies renouvelables comme principales sources de chauffage Réduire émissions globales GES (QC) Vers la carboneutralité (McGill) Réduire émissions GES reliées transport Réseaux intelligents centre-ville Augmenter efficacité centrale centre-ville Gestion de la pointe Rénovations majeures systèmes CVCA Énergie renouvelable nonconventionnelle Remise au point des systèmes des bâtiments Isolation Optimisation systèmes CVCA Opérations efficaces Amélioration de l efficacité de distribution Garantir les économies Engagement communautaire 3

Intensité énergétique ((GJ/m²) FRISE CHRONOLOGIQUE Évolution de l'intensité énergétique, 2003-2016 2.50 McGill Si nous n'avions pas investi en efficacité énergétique 2.00 cible 14% 1.50 Moyenne des universités québécoises Dépenses réelles réduction 25% cible 15% réduction 33% 1.00 0.50 Valeurs réelles Prévisions 0.00 Figure 1 - Évolution de l intensité énergétique, 2003-2016 4

Dépense annuelle (M$) Investissements en efficacité énergétique et évolution des dépenses et économies énergétiques, 2003-2016 35.0M$ 30.0M$ Si nous n'avions pas investi en efficacité énergétique 25.0M$ 20.0M$ Facture énergétique Économie d'énergie 15.0M$ Dépenses réelles 10.0M$ Valeurs réelles Prévisions 5.0M$ Investissements en efficacité énergétique 0.0M$ Figure 2 - Investissements en efficacité énergétique et évolution des économies et dépenses énergétiques, 2003-2016 5

Émissions de GES par superficie (kgco2e/m²) Évolution des émissions de GES, 2003-2016 90 80 McGill 70 60 50 40 30 Moyenne universités québécoises Réduction 40% 20 10 Valeurs réelles Prévisions Réduction 70% 0 Figure 3 - Évolution des émissions de gaz à effet de serre, 2003-2016 6

Superficie brute (m²) Effectif étudiant (E.T.P.) Évolution de l'effectif étudiant et de la superficie brute du parc immobilier, 2003-2016 35 000 1 400 000 30 000 1 200 000 25 000 1 000 000 800 000 20 000 600 000 15 000 400 000 10 000 200 000 5 000 Valeurs réelles Prédictions Figure 4 - Évolution de l effectif étudiant et de la superficie brute du parc immobilier, 2003-2016 7