Association des médecins privés d Eloued - réseau HTA - Dr Mahmoudi.F Eloued Mai 2014
L hypertension artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire majeur et touche près d un tiers des adultes
pour chaque augmentation de la pression systolique de 10 mmhg ou de la pression diastolique de 5 mmhg le risque de mortalité cérébrovasculaire augmente de Le risque de mortalité par maladies coronaires de
Malgré de considérables progrès dans la prise en charge de l HTA, près de 50 % des sujets hypertendus ne sont pas contrôlés
Lutter contre l inertie thérapeutique - la crainte d une perfusion insuffisante des organes vitaux en cas de baisse trop importante de la pression artérielle ; - le risque d effets indésirables. -une attitude sceptique envers les recommandations du fait de leur multiplicité, - le doute du praticien face au risque engendré par l hypertension, notamment chez les patients âgés
Améliorer l observance du traitement passe par la motivation du patient. La consultation d annonce est déterminante et doit durer au moins 30??. minutes
La réponse au traitement antihypertenseur peut être obtenue en quelques jours jusqu à un maximum de 2 mois selon les molécules Réévaluer le traitement après 1 mois de monothérapie.
C est encore trop peu d associations thérapeutiques, indispensables si l on veut contrôler l HTA L enquête FLAHS 2012
Femme 62 ans. consultation pour une bronchite TA à domicile 130/80 Au cabinet TA 165/85 Fc 88 /min. Elle se porte bien Quelques jours après : contraintes familiales, céphalée, vertige, au PU : TA 165/85 Qu'est ce que vous en pensez? Est - elle hypertendue?
la PA est caractérisée par sa variabilité l évaluation précise du niveau tensionnel ne peut être fondée que sur la répétition des mesures
effet blouse-blanche sans hypertension (hypertension blouse-blanche) effet blouse-blanche avec hypertension permanente hypertension masquée
un bruit de fond un risque élevé d accident vasculaire cérébral lorsque la variabilité tensionnelle est importante les travaux de P. Rothwell
«il est recommandé de mesurer la PA en dehors du cabinet médical (par AMT ou MAPA) pour confirmer l HTA, avant le début du traitement antihypertenseur médicamenteux, sauf en cas d HTA sévère».
automesure : des chiffres de PA (moyenne obtenue sur un relevé d au moins 3 jours consécutifs) supérieurs à 140/90 mmhg indiquent une hypertension certaine Une moyenne de PA inférieure à 135/85 mmhg témoigne d une absence d hypertension permanente.
HTA suspectée Confirmer l HTA. la MAPA ou l automesure Consultation d annonce et d information Evaluation du risque CV Atteinte infracliniques des organes nobles Maladie cv ou rénale avérée
QUEL BILAN PROPOSEZ-VOUS FACE A CE PATIENT? M. H. a 62 ans, il pèse 82 kg pour 1,67 m. Il vient de prendre sa retraite et consulte régulièrement à la fois pour des conseils diététiques afin de perdre du poids et pour un eczéma chronique. Depuis 3 mois, il a été mis en évidence des chiffres tensionnels à 160/90 mmhg en moyenne à 3 consultations consécutives. Sa pression artérielle usuelle lors des consultations de contrôle était de l ordre de 140/90 mmhg. Il a arrêté de fumer depuis 6 mois. Son père a présenté un infarctus du myocarde à 52 ans. Son bilan biologique montre pour l essentiel: une glycémie à 1,13 g/l, un LDL-cholestérol calculé à 1,32 g/l et une créatininémie à 11,4 mg/l.
la décision de traiter un hypertendu est basée sur le dépassement de la PA par rapport au seuil définissant la valeur de normalité L estimation du risque cardiovasculaire est indispensable pour fixer la stratégie thérapeutique
La prise en compte des facteurs de risque chez M.H. permet d évaluer son risque cardiovasculaire comme étant de niveau.? de niveau élevé Facteurs de risque de M.H Age (> 50 ans chez l homme) 1 Tabagisme (arrêté depuis moins de 3 ans) 1 Son père a présenté un infarctus du myocarde à 52 ans 1 Glycémie à 1,13 g/l 0 LDL-cholestérol à 1,32 g/l 0 Total des facteurs de risque 3
Le niveau de risque élevé est défini par : PA supérieure ou égale à 180 mmhg (PAS) et/ou 110 mmhg (PAD), PA comprise entre 140-179 mmhg (PAS) et/ou 90-109 mmhg (PAD) associée à : Ŕ nombre de facteurs de risque cardiovasculaire (hormis l HTA) = 3, et/ou Ŕ un diabète, et/ou Ŕ une atteinte des organes cibles.
Des experts ont fixé à 20 % sur 10 ans le niveau de risque au-delà duquel on considère le risque de maladie cardiovasculaire comme important, alors qu un risque Inférieur à 5 % sur 10 ans correspond à un risque faible. Entre ces deux limites, le risque est dit I 'intermédiaire.
La prise en compte des facteurs de risque chez M.H. permet d évaluer son risque cardiovasculaire comme étant de niveau élevé
Votre conduite pratique? 1- orienter le patient au cardiologue? 2- traitement médicamenteux d emblée? 3- mesures hygiéno-diététiques avant les médicaments? Compte tenu du risque élevé, un traitement médicamenteux antihypertenseur est à installer d emblée
S agit -il d une HTA secondaire? Ŕ d une HTA du patient jeune (< 30 ans), Ŕ d une HTA sévère d emblée (= 180/110), Ŕ d une HTA s aggravant rapidement ou résistante à un traitement.
1 - que le trt initial soit entamé par un cardiologue? 2- demander un ECG? 3- demander un ECG interprété par un cardiologue? 4- demander une échocardiographie-doppler?
anomalies cardiovasculaires à l interrogatoire (dyspnée, douleur thoracique, palpitations, malaises, claudication intermittente) ou à l examen clinique (souffle cardiaque ou vasculaire, râles de stase pulmonaire ) ou à l ECG anomalies du bilan rénal (élévation de la créatinine, protéinurie, hématurie ) persistance de chiffres tensionnels élevés malgré le traitement, au bout de 6mois. mise en évidence d un signe d orientation vers une possible cause rénale ou surrénale, hypokaliémie notamment une MAPA
un facteur de risque cardiovasculaire à part entière, indépendant du niveau tensionnel un risque d insuffisance coronarienne un risque d AVC un risque d insuffisance cardiaque congestive L étude LIFE, qui est le plus gros essai de régression d HVG disponible, montre qu à contrôle tensionnel égal, un traitement basé sur le losartan fait davantage régresser l HVG qu un traitement bêtabloquant associé à un diurétique dans les mêmes conditions.
Vaisseaux? vieillissement une infiltration lipidique des gros troncs artériels une rigidification de la paroi des artères plaques, thrombose, dans la lumière artérielle artériosclérose athérosclérose une altération de la fonction endothéliale
la courbe en J Risque coronaire. PAS / PAD Circulation coronaire..?? HVG. Circulation coronaire le taux de complications ischémiques est élevé non seulement pour une PAD haute mais également pour une PAD en dessous de 80mmHg, voire 85 mmhg. Il faudrait être particulièrement prudent chez les patients à haut risque avec HVG et pression pulsée élevée qui tolèrent mal une baisse de la pression diastolique.
Votre choix thérapeutique? 1- Amlodipine 2- Candésartan 3- Aténolol 4- hydrochlorothiazide 5- Ramipril
Les bêtabloquants Ces dernières années, cette classe thérapeutique, à commencer par l un de ses représentant s phares,l Aténolol, a vu sa place remise en question, quelquefois de manière violent e, étant quasiment accusée d être dangereuse dans l HTA. premier bêtabloquant actif par voie orale, le propranolol par J. W. Black en 1960 Les bêtabloquants ont longtemps constitué, avec les diurétiques, la base de la prise en charge de l HTA.
1 le Profil métabolique Effet diabétogène Le cas de l obésité est complexe, la crainte étant celle d une aggravation de la prise de poids et des déséquilibres métaboliques
2 les grands essais thérapeutiques bêtabloquants et diurétiques les calcium- bloqueurs et les antagonistes du système rénineangiotensine. Supériorité
3 la pression centrale C est le reflet direct de la charge imposée aux organes cibles du patient hypertendu les bêtabloquant s non vasodilatateurs seraient responsables d une augmentation de la réflexion des ondes par rapport aux bloqueurs du système rénine angiotensine ou aux antagonistes calciques, limitant ainsi la baisse de pression centrale
un effet vasculaire délétère? les hypertendus âgés, porteurs d une HTA systolique ( rigidité aortique): une aggravation des chiffres tensionnels?
En pratique. Il faut distinguer deux situations : l hypertendu avec une cardiopathie et l hypertendu non compliqué les bêtabloquant s représentent incontestablement le traitement de choix chez le patient coronarien et chez le patient insuffisant cardiaque avec dysfonction systolique du ventricule gauche (carvédilol, métoprolol, bisoprolol, nébivolol) le patient hypertendu migraineux peut tirer un avantage symptomatique des bêtabloquants liposolubles. le recours aux bêtabloquant s devrait se faire en priorité chez des hypertendus dont le système sympathique présente une activation excessive ( jeunes, anxieux..)
Après 1 mois de traitement en monothérapie, en cas de non-atteinte de la pression cible (PAS entre 130 et 139 mmhg et PAD < 90 mmhg), il est recommandé de mettre en œuvre une?? bithérapie fixe
Prescrivez - vous une STATINE!? Recommandations américaines Novembre 2013 : OUI
Madame T, âgée de 72 ans, que vous suivez de longue date pour une hypertension artérielle jusqu à présent bien équilibrée par amlodipine (5 mg par jour), un diabète de type 2 traité par metformine (500 mg x 2 par jour) et une dyslipidémie bien contrôlée sous pravastatine (20 mg par jour), A son arrivée, vous êtes face à une patiente angoissée, dyspnéique, cyanosée, couverte de sueur, apyrétique. La tension artérielle est à 220/120 aux deux bras L auscultation retrouve : -Au niveau cardiaque, une tachyarythmie aux environs de 130/min, + souffle systolque - Au niveau pulmonaire, des crépitants bilatéraux des deux champs associés à quelques sibilants
Votre diagnostic. Œdème aigu du poumon Sur une poussée hypertensive A l occasion d un passage en ACFA Signes de gravité (hypoxie, hypercapnie)
Les premiers gestes à faire. Voie d abord +++ -ISOKET SPRAY : 2 bouffées - Furosémide : 2 ampoules à 20 mg - LOXEN 20 mg per os - Mise sous oxygène Vérifier le bilan rénal
L OAP!! Par quel mécanisme?? Le VG n est pas dilaté mais?!! HVG => dysfonction VG..?? ACFA
Traitement en milieu hospitalier - Oxygénothérapie 6 à 8 litres, - Dinitrate d isosorbide : bolus de 3 mg IVD à répéter toutes les 3 mn si la PAS reste > 120 mmhg avec relai à la seringue électrique en débutant à 2 mg/heure - Furosémide au minimum 80 mg IVD et au mieux à la seringue électrique - Nicardipine IV : bolus de 10 mg puis perfusion de 5 à 10 mg/heure - Héparino-thérapie - Amiodarone en dose de charge 30 mg/kg - Insulinothérapie (avec arrêt des biguanides)
Insuffisance cardiaque à fraction d éjection préservée Indication de : IEC OU ARA II
HTA PROBLEME DE DIAGNOSTIC MERCI PROBLEME D INERTIE THERAPEUTIQUE PROBLEME D EVALUATION DU RCV PROBLEME DE PREVENTION DES COMPLICATIONS