technique Comment raisonner l achat d un tracteur? Quel tracteur pour quel usage? Tableau récapitulatif des puissances par type de travaux



Documents pareils
Les matériels de votre parc sont-ils bien assurés?

ZA SUD - RUE PASCAL FALAISE - Tél Mobile Mail : info@dynapneu.fr - Site :

Présentation sur l immatriculation des véhicules. Par Michelle Bélanger et Jacques Vézina

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE SUJET

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

Pérennisation de l entreprise. Participation au contrôle de gestion

DISPOSITIF 123 B : AIDE A L EQUIPEMENT DES ENTREPRISES DE MOBILISATION DES PRODUITS FORESTIERS

Indicateurs de résultats en Agriculture Durable

- Suppression de la Taxe Professionnelle en 2011 remplacée dans le panier communal par - Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) (taux communal) -

LES ETAPES DE LA CREATION

CREDIT D IMPOT SUR LES INTERETS DES PRETS CONCLUS POUR L ACHAT OU LA CONSTRUCTION DE LA RESIDENCE PRINCIPALE

Location longue durée sans option d'achat N XXX

CORRIGES DES CAS TRANSVERSAUX. Corrigés des cas : Emprunts

Brochure fiscale voitures de société 2015

DEFINTIONS ET FORMULES

CIRCUITS DE PUISSANCE PNEUMATIQUES

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE SUJET

Plan de soutien à l élevage français

Détail des cultures de l'exploitation en 2007

Amortissement annuité , , ) Indiquer ce que sera la deuxième ligne du tableau en justifiant chacun des résultats.

DOSSIER DE GESTION. Sommaire

26 Contrat d assurance-vie

DOSSIER GUIDE DE CREATION ET REPRISE D'ENTREPRISE

MISSION DE L ENTREPRISE. Fabriquer grâce à son savoir faire, des produits en acier, aluminium et polymères pour les vendre sur le marché mondial

Calcul des coûts Information aux enseignants

GROUPE HOLDIM Leader mondial de l optimisation moteur. DYNORACE 2WD /DF2 Banc 2 roues motrices. Banc de puissance Disponible en 3 versions :

2. La définition du chiffre d affaires prévisionnel, traduisant par secteur, l estimation du volume d activité raisonnablement réalisable;

Fiscalité forestière. (Mise à jour janvier 2015, sous réserve des évolutions ultérieures) 1/6

RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE MODÈLES DE CALCUL

Le financement locatif

EPREUVE ECRITE D ADMISSIBILITE

- Dispositifs de défiscalisation des investissements outre-mer

PARA HÔTELLERIE & LMP/LMNP

CCAS DE PLEURTUIT LOT N 3

Les types et niveaux de maintenance

3/11_WHEEL ROADER/KE's仏語 :13 PM ページ 3 KUBOTA WHEEL LOADER

La Technique de Prévision Budgétaire. Marrakech le 04 Octobre 2011

Merci de retourner ce document complété par courrier, fax ou mail (Joindre un plan de situation des bâtiments)

FORMULAIRE DE DEMANDE DE SUBVENTION PLAN VEGETAL POUR L ENVIRONNEMENT

DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES MARCHE DE PRESTATION DE SERVICES FOURNITURE DE VEHICULES DE SOCIETE. 7 octobre 2011

E C L C E V A T I O N

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS

Systèmes bovins laitiers en Poitou-Charentes

CRÉER SON ENTREPRISE AVEC L UMM

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT.

DEPARTEMENT DES INSTITUTIONS ET DES RELATIONS EXTERIEURES

CAS VENDEUR. Vous avez pris rendez vous avec Monsieur ou Madame Martin, gérant de la société «TOUT PROPRE» dont l objet social est le nettoyage.

Manuel d utilisation A lire attentivement avant utilisation du relevage avant MX

La circulation agricole

Le compte administratif 2011

mm 1695 mm. 990 mm Porte-à-faux avant. Modèle de cabine / équipage Small, simple / 3. Codage

CONDITIONS GÉNÉRALES D ACCÈS ET D UTILISATION (C.G.A.U.) DU SERVICE BIXI PAR LES ABONNÉS 1 AN OU 30 JOURS ARTICLE 1 OBJET DU SERVICE BIXI

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU

Sommaire détaillé. Partie 1-Lemandat du trésorier CE... 25

Guide de la documentation parcellaire

Les prêts hypothécaires. Habiter chez soi.

LOT N 3 : LA FLOTTE AUTOMOBILE

APPEL A MANIFESTATION D INTERET CAHIER DES CHARGES DE SELECTION DU GESTIONNAIRE

Avant-propos Partie 1 L état du marché et la défiscalisation immobilière. 1 L immobilier en 2008/

Associations Accompagnez les propriétaires privés dans leur déclaration de revenus

COMMENT REDUIRE SON IMPOT SUR LE REVENU?

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique

FINANCER VOS EQUIPEMENTS OU VOTRE VEHICULE

CONTRAT DE LOCATION LONGUE DUREE

Modèle de calcul des paramètres économiques

«L énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu on ne consomme pas»

Analyse des coûts d investissement en méthanisation agricole. Comparaison France et Allemagne

CESAB P200 1,4-2,5 t. Transpalettes accompagnant. Spécifications techniques. another way

En zones herbagères, un système spécialisé lait, tout herbe

Comment Faire pour Payer moins d'impôts en 2015

VÉHICULES MEUBLES CONTAINERS 100% FRIGORIFIQUE.

FRAIS DE VEHICULE 2012

Notice de montage de la sellette 150SP

VOULEZ-VOUS VOUS TORTURER UN PEU LES MENINGES? Alors voici quelques exemples d'utilisation de parts de SCPI

Gestion présenté par Catherine Quelven Assurance présenté par Pierre Giffo International présenté par Emmanuelle Carriot

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

L examen des recettes lors du contrôle budgétaire d une collectivité territoriale en France. Séminaire Eurorai Alicante 23 avril

GFIE (Groupement des Fournisseurs de l Industrie Electronique)

LA LOCATION DE LOCAUX EQUIPES

Guide pratique du conducteur.

CREDIT D IMPOT SUR LES INTERETS D EMPRUNT SUPPORTES A RAISON DE L ACQUISITION OU DE LA CONSTRUCTION DE LA RESIDENCE PRINCIPALE. Questions / Réponses

GESTION DE RISQUES Août 2007

PROPOSITION DE RÉVISION DU CODE 6 Logiciel de vérification du non-roulement continu

GUIDE FISCAL. L essentiel de la fiscalité liée à l achat et à l utilisation professionnelle d une automobile. Guide offert par FAL Fleet Services

Audit financier rétro-prospectif

MetROCab VÉHICULe ÉLeCtRIQUe À RaYON D action ÉteNDU et DIFFÉReNtIeL ÉLeCtRONIQUe

Guide Prêt Locatif Social (PLS)

LA FISCALITE DE VOTRE HABITATION.

Circuler en Belgique

COURS GESTION FINANCIERE SEANCE 4 CHOIX DU NIVEAU DU FONDS DE ROULEMENT PLANS DE TRESORERIE FINANCEMENTS ET PLACEMENTS A COURT TERME

7 ASTUCES POUR L ACHAT DE VOTRE FUTURE VOITURE. Présenté par Transpoco

DOSSIER N 4: LES COUTS FIXES ET VARIABLES EN LOGISTIQUE

Diagnostic financier - Corrigé

AVOCATS : Préparation à l installation en libéral. Ecole des Avocats de Lyon mercredi 26 septembre 212

COMMENT FINANCER VOS INVESTISSEMENTS?

Réduire ses impôts en «De nombreuses stratégies possibles, quelques précautions à prendre»

Transcription:

la canne N 19 décembre 2009 Comment raisonner l achat d un tracteur? Quel tracteur pour quel usage? Tableau récapitulatif des puissances par type de travaux L investissement sera-t-il rentable? Quelles sont les charges à prendre en compte? Comment financer l investissement? Page II & III Page IV & V Pages VI & VII Pages VII & VIII Tracteurs : bien choisir son matériel Vous pouvez retrouver nos fiches s sur le site de la filière canne sucre : www.canne-progres.com

II COMMENT raisonner l achat d un tracteur? Ce cahier n 19 propose aux exploitants une première aide qui guidera leur décision d investir dans un matériel motorisé. La réflexion sur un achat potentiel intervient souvent à des moments clés de la vie de l exploitation. Qu il s agisse, d une installation, d un agrandissement, d un changement de production ou d une évolution de la disponibilité en main-d œuvre, la décision finale repose sur un compromis entre plusieurs critères : > l économie et la > le court et le long terme > l équipement individuel et collectif > l impulsion d achat prestige ou l investissement raisonné. Une mécanisation raisonnée, rentable et maîtrisée apportera une réponse satisfaisante. A l'inverse, un équipement inadapté pèsera lourdement et durablement sur les comptes de l'exploitation.

III LES QUESTIONS à se poser avant l achat... Une des premières démarches consiste à recenser les travaux à accomplir avec le nouveau matériel tout au long de la campagne, mois par mois, en ayant soin de bien déterminer sa durée d utilisation, mais aussi les périodes de pointe afin d envisager des solutions en cas de concurrence entre outils. L exploitant aura aussi à faire la part des choses. Plutôt que de se «suréquiper» pour répondre à un besoin ponctuel, labour d une parcelle difficile par exemple, il sera probablement plus raisonnable de solliciter l intervention d un prestataire extérieur ou d intégrer une CUMA. L achat d un tracteur développant 30 ch de plus que nécessaire pourra être ainsi évité. Les économies se feront à l achat bien sûr, mais également à l usage. Les questions générales à se poser : 1- Quels travaux à réaliser soi-même et quels travaux à faire réaliser par d autres? 2- Quelle formule de mécanisation? Individuelle ou collective? 3- Combien ça coûte? 4- Comment financer le matériel? Les questions s à se poser : 1- De quels outils je dispose? 2- Quels outils dois-je potentiellement acquérir? 3- Quel est l'outil le plus difficile à tracter? 4- Quels sont les besoins en puissance (motricité, traction, vitesses de travail, puissance à la prise de force,...)? 5- Quels sont mes besoins en transport (sur quel type et quel état de voirie, sur quelle distance, avec quelles pentes)? 6- A quelles conditions climatiques et géographiques influençant les 2 premiers points dois-je faire face (conditions humides ou surhumides, zones sèches, pentes, roches)? 7- Quelle est l'offre de matériel sur l'ensemble des concessionnaires? 8- Existe-t-il un marché de l'occasion intéressant? Il est important de privilégier une bonne adéquation entre le matériel utilisé et le tracteur : puissance, effort maximal aux rotules de levage, fréquence des marches arrière (chargeur frontal), vitesses de rotation de la prise de force.

IV QUEL TRACTEUR pour quel usage? Opérations s dessouchage labour sous-solage sillonnage plantation mécanique recouvrement (plantation manuelle) épandage d engrais - granulés épandage de fumier épandage de lisier pulvérisation herbicide chargement des cannes traction de remorque type disque lourd 3 tonnes pulvérisateur à disque 1/2 lourd pic sous-soleur pic sillonneur pic sillonneur planteuse mécanique disques légers épandeur centrifuge épandeur à fumier épandeur à fumier 6 000 l 10 000 l pulvérisateur à lance/rampe chargeur frontal chargeur à tourelle charge utile 9 tonnes charge utile 12 tonnes charge utile 16 tonnes Outils Les puissances sont indicatives, mais assez fiables. La surpuissance n'apporte rien en qualité de travail et bien souvent rien non plus en réduction des durées de travaux agricoles lorsque les outils sont bien dimensionnés. Certains travaux sont bien évidemment à privilégier en groupement, notamment : - ceux qui reviennent peu souvent (dessouchage pour replantation par ex.) et qui ne peuvent rentabiliser un matériel spécifique que sur de grandes surfaces de canne ; - ceux qui nécessitent de grandes surfaces telles que les opérations d'épandage de lisiers. Les conditions difficiles font principalement référence à la mécanisation de terrains en pente, ou à la présence de pierres en grande quantité dans l'horizon cultivé ou en surface, a fortiori quand ces deux situations sont combinées sur une même parcelle.

V QUEL TRACTEUR pour quel usage? description 130 kg par disque moins de 100 kg/disque 24 disques sur chassis 1 corps 2 corps type GMD Puissance motrice requise conditions normales 130 CV DIN 80 à 130 CV 80 CV maxi maxi conditions difficiles 130-150 CV 150 CV 80 CV maxi - Utilisation minimale annuelle 20 à mini 400 à 600 l 6 tonnes 10 tonnes tonne avec épandeur tonne avec épandeur + bac 400 l vérins sur hydraulique tracteur hydraulique sur prise de force mono essieu mono essieu double essieu 80 à maxi 80 à maxi 70 à 90 CV 80 CV 80 CV 90 CV 130 CV 120 CV 80 CV 70 à 90 CV 80 CV 90 CV 120 CV 100 à 200 voyages 100 voyages 100 voyages 150 voyages mini < 300 voyages 800 tonnes de canne 1 500 tonnes de canne 800 tonnes de canne 1 500 tonnes de canne > 2 000 tonnes de canne

VI L INVESTISSEMENT sera-t-il rentable? Une fois choisi le tracteur correspondant ment à l'optimum de travail, il faut étudier avec attention ce qu'il va coûter... réellement : - à l 'achat ; - lors de son utilisation. Ces calculs réalisés, la moyenne de capacité de financement de l'exploitation, doit être prise en compte, sans omettre d intégrer les revenus des mauvaises années car le déséquilibre d'une annuité peut faire capoter tout l'investissement. De même il sera indispensable de pouvoir faire face financièrement en n'importe quelle occasion à une panne, ou une détérioration de l'engin. Deux postes à prendre en compte 1- Les charges fixes annuelles L amortissement : il s'agit de récupérer le capital investi pour permettre son remplacement en fin de période. Les assurances. Les autres charges fixes. 2- les charges variables horaires Les carburants : évaluer la consommation horaire est difficile car elle varie beaucoup en fonction des conditions physiques de l'exploitation. Toutefois, on estime que le carburant intervient pour 1/3 dans le coût horaire total. Les calculs peuvent s'en approcher par la formule suivante : 0,20 l / cheval et par heure, à pondérer d un facteur 0,5 pour refléter le temps où le tracteur ne travaille pas à pleine puissance. Les lubrifiants : ne pas sous-estimer le coût des matières et de la main d'œuvre (si prestation de vidanges par ex.). L entretien courant : il s agit de toutes les petites interventions comprenant ou non des pièces d'usure, de quincaillerie. Les pneumatiques : ce poste peut se montrer élevé si les conditions d'usage sont «usantes» sur des chemins très mauvais, sur route (longs trajets), sur forte pierrosité. Les réparations : elles seront proportionnelles à la durée d'utilisation du tracteur. La formule : valeur achat x 1/10 000 par heure de travail, fournit une valeur approchée du coût des réparations. Les frais de personnel : si du personnel est affecté à l'engin (conduite et/ou entretien), son temps de travail réel (heures de travail) sera pris en compte pour estimer le coût de fonctionnement de la machine.

VII COMMENT FINANCER l investissement? Voici, résumées, les quatre principales solutions de financement. Dans tous les cas, avant toute décision, il est recommandé de prendre avis auprès d un conseiller en investissements agricoles (à la Chambre d Agriculture ou à CER France Réunion par exemple). L autofinancement Constitué des ressources propres de l exploitant, l autofinancement provient soit de l épargne, soit du résultat d exploitation dégagé au cours de l exercice. Dans un prêt bancaire, l autofinancement représente l apport personnel de l emprunteur. La Société en nom collectif Après acceptation de son dossier, la Société en nom collectif (SNC) fait l achat du matériel neuf que souhaite acquérir l exploitant. Elle passe avec lui un contrat de location du matériel. L agriculteur s engage verser pendant 5 ans un loyer dont le montant est égal aux remboursements du prêt bancaire souscrit par la SNC pour acquérir le matériel. Au terme des 5 années, l exploitant devient propriétaire du matériel pour un euro symbolique. Avec cette formule, le matériel revient 33 % moins cher que son coût initial, mais l exploitant s engage à le conserver pendant 5 ans, ou devra supporter les conséquences de la résiliation du contrat. En particulier il aura à rembourser le prêt souscrit par la SNC, dont il est caution. L emprunt bancaire et la défiscalisation directe Il est encore possible d emprunter pour la mécanisation, mais une part d autofinancement est nécessaire pour réduire la charge financière du prêt. L achat du matériel en direct donne droit au bénéfice de la défiscalisation. Le montant de la réduction d impôt sur le revenu est de 50 % du coût hors taxe de l investissement, diminué des subventions perçues pour cet achat (aide à la mécanisation + TVA non perçue). La réduction de l impôt s impute sur 5 ans. Au bout des 5 ans, le crédit d impôt restant est remboursé. Le leasing La location avec option d achat, ou leasing, s effectue par l intermédiaire d un organisme financier généralement partenaire du fournisseur du matériel. L engagement dans un contrat leasing est irrévocable, ce qui signifie que les éventuelles difficultés de trésorerie pouvant survenir ne seront pas négociables. Durant la période du leasing, l exploitant n est pas propriétaire du matériel, mais l assurance (sinistres, cessation d activité) est à sa charge. Cette option est devenue difficile à mettre en œuvre!

VIII COMMENT FINANCER l investissement? Ne pas oublier Le dispositif des aides à l équipement est maintenu pour les exploitants qui remplissent les critères : cf aide Feader 121-5 proposant un taux de subvention de 25% (achat individuel) à 50% (en Cuma) avec plafond. Pour plus d informations, nous renvoyons nos lecteurs au cahier n 16 de Caro Canne (novembre 2008) intitulé «Quels financements pour l exploitation?». Ce cahier examinait les différents modes de financement des investissements agricoles, notamment pour la mécanisation.