Informations préliminaires sur le poste. Informations générales sur la mission



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Transcription:

PROFIL DE POSTE Informations préliminaires sur le poste Intitulé du poste Rattachement hiérarchique CHEF DE MISSION Pays / ville d affectation Création / Remplacement (+ nom) Création Date d arrivée souhaitée 1 er avril 2015 Durée de passation NA Durée de la mission 12 mois Financement assuré jusqu à 30 septembre 2015 COORDINATEUR MEDICAL TCHAD, N DJAMENA Contexte Informations générales sur la mission Première Urgence Aide Médicale Internationale est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d effondrement économique. L objectif est d aider les populations déracinées dans l urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. L association mène environ 250 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d infrastructures, l eau et l assainissement et la relance économique. PU-AMI intervient en appui à près de 3 millions de personnes dans 19 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, dans le Caucase et en France. L environnement régional du Tchad, 12 millions d habitants et 184 ème pays à l IDH 2014 sur 187, a connu de profonds bouleversements ces dernières années. L exploitation de la manne pétrolière au sud du pays a permis un développement économique centré essentiellement sur l accroissement du PNB, ainsi que par la réalisation de certaines infrastructures économiques, principalement dans la capitale et dans le sud du pays. Le Tchad fait désormais figure d îlot de stabilité dans un environnement régional très incertain et troublé : La Lybie est désormais un pays éclaté entre deux gouvernements et différents groupes armés, dont le sud, frontalier du Tchad, est une zone grise. Au Soudan, la situation du Darfour reste problématique en l absence de règlement politique du conflit et avec la résurgence des affrontements entre tribus et milices arabes. La RCA est également partitionnée entre les zones sous contrôle des ex Séléka et ex Anti Balakas, ces deux mouvements étant largement fragmentés. La confessionnalisation des conflits et les massacres qui s en sont ensuivis ont entrainé l exode de 160 000 musulmans de RCA, dont 70 000 hébergés dans des camps de réfugiés et retournés et au sein des villages le long de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique. Le Nord Cameroun et le Nigeria, et dans une moindre mesure le Niger, qui marquent la frontière ouest du pays, sont largement déstabilisés par les attaques du groupe islamiste Boko Haram. L ensemble de ces situations concoure à la fragilisation des zones frontalières, étroitement surveillées par les autorités et susceptibles d entrainer des déplacements importants de populations dans les zones frontalières ou désireuses de gagner le Tchad. A l Est du Tchad, zone d intervention actuelle de PU-AMI, suite à la crise du Darfour, les luttes ayant opposé forces gouvernementales et rebelles pendant les années 2000, ainsi que les conflits interethniques instrumentalisés par ces forces, ont profondément déstabilisé la sous-région soudano-tchadienne. Cette région abrite aujourd hui 364 308 réfugiés soudanais (OCHA, octobre 2014) ayant fui les affrontements et massacres au Darfour vers la région du Ouaddaï (camps de Bredgine, Treguine, Farchana et Gaga), et cette crise a entrainé au plus fort de la crise le déplacement de plus de 170 000 déplacés internes tchadiens ayant quitté les zones frontalières touchées par les affrontements. Les populations d accueil déjà vulnérables ont été fragilisées par cette concentration démographique sur un territoire aux ressources naturelles limitées (eau, bois, terres arables). Page 1 / 7

La normalisation des relations entre le Tchad et le Soudan depuis 2010 va de pair avec une accalmie sécuritaire qui a permis un retour progressif des populations déplacées. Ce processus s est poursuivi de 2011 à 2013, les déplacés continuant à rentrer chez eux. La mise en place d une force mixte tchado-soudanaise pour le contrôle de la frontière a participé à pacifier la zone. La sécurité s est bien améliorée et les populations envisagent plus facilement la réinstallation dans leur zone d origine. Cependant, l intégration des populations réfugiées Darfouri dans un environnement socio-économique fragile demeure un véritable défi après 10 années d assistance humanitaire totale. Par ailleurs, la région continue de connaître les chocs communs à toute la bande sahélienne (sécheresse, attaques de criquets), venant fragiliser un système souffrant déjà d importantes faiblesses structurelles (peu de services, systèmes de veille inopérants, indicateurs de santé faibles, avec notamment des taux de mortalité maternelle parmi les pires au monde selon l OMS, etc.). En effet, la crise alimentaire de 2011 a laissé de profondes traces et de nombreux ménages sont toujours enfermés dans une dynamique d endettement chronique suite à cette crise. Sur l ensemble du pays, le nombre de personnes en insécurité alimentaire attendu en 2015 est de 2,4 millions de personnes, ce qui représente dans certaines régions, et notamment dans le Ouaddaï, jusqu à 44 % de la population. L enquête post récolte conduite par PU-AMI dans le département de l Assoungha (région du Ouaddaï) fin 2014 et l établissement du profil Household Economic Analysis dans le Ouaddaï ont révélé une soudure précoce pour les 30% les plus pauvres de la population, qui auront vendu et consommé l ensemble de leur réserve de céréales au mois de mai 2015. Dans cette même région, l enquête SMART conduite en septembre 2014 par l UNICEF et le Ministère de la Santé Publique a révélé des taux de malnutrition aigüe globale et sévère frisant ou dépassant les seuils d alerte (14,1% de MAG) et d urgence (3,1% de MAS). Dès lors, la mise en place de mécanismes de filets sociaux, un appui au développement des systèmes d alerte précoce et le renforcement des structures de santé locale revêt une importance cruciale pour sauver des vies, prévenir et mitiger l impact de nouvelles crises alimentaires et nutritionnelles. De plus, le profil sanitaire de la population reste extrêmement fragile. La santé maternelle et infantile au Tchad est l une des plus problématiques au monde. Ainsi, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 150 pour 1000 (UNICEF 2012), le taux de natalité atteint 46,4 pour mille (OMS 2012) et le taux de mortalité maternelle est de 1 100 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2012. On estime la proportion des accouchements réalisés par un personnel de santé qualifié à 22%, et en milieu rural, moins de 10% des femmes accouchent dans des structures de santé. Les efforts faits pour améliorer l offre de soins demeurent insuffisants (3,7 médecins et 2,1 infirmières et sages-femmes pour 100.000 habitants), notamment du fait d une concentration des personnels médicaux dans les grands centres urbains (Ndjaména concentre ainsi 65% des médecins et 35% des infirmières et sages-femmes). Cependant, de nombreuses barrières culturelles entravent également l accès aux soins au niveau des populations rurales, où le recours aux tradi-praticiens reste souvent prioritaire. Le manque d éducation à la santé est également un élément important parmi les femmes du monde rural. Ainsi, seuls 2% des mères pratiquent l allaitement exclusif pour les enfants de moins de 6 mois (UNICEF). Les mécanismes de l initiative AGIR visant à augmenter la résilience et la performance des systèmes d alerte précoce et de réponse rapide à ces chocs sont donc au Tchad au cœur de la stratégie visant à faire face à ces chocs climatiques et alimentaires impondérables. Positionnement / Stratégie de PU-AMI dans le pays Plusieurs positionnements complémentaires pour PU-AMI au Tchad en 2015 avec le prolongement et l extension des activités initiées en 2013 et 2014, ainsi que la mise en place progressive de dynamiques de transition : L intégration des réponses en sécurité alimentaire et nutrition pour adresser les causes immédiates et profondes de l insécurité alimentaire et nutritionnelle, engagée avec des financements d urgence (ECHO, OFDA) mais également sur des fonds plus pérennes (Europeaid), avec un appui notamment dans le domaine de la veille et de l alerte précoce. L intégration en 2015 du secteur de la santé à cette réponse, via un appui aux Soins de Santé Primaire et à la santé sexuelle et reproductive, ce qui constitue un axe de développement majeur de la mission. Parallèlement, une approche centrée sur la résilience, afin d améliorer les capacités d absorption et de rétablissement rapides des populations face à des chocs récurrents et inévitables, afin d assurer les conditions d un relèvement précoce et d un développement à moyen/long terme, dans les domaines de la santé/nutrition, de la sécurité alimentaire, de l environnement, et de l eau et assainissement (Délégation de l Union Européenne - EuropeAid, FAO). Cela passe par une coordination accrue des acteurs humanitaires et de développement au Tchad autour de l initiative AGIR visant à améliorer la réponse aux crises chroniques au Sahel. En fonction de l évolution de la situation dans les pays voisins, l ouverture d une nouvelle zone sur des réponses d urgence aux mouvements de populations pourra également être considérée. Page 2 / 7

Historique de la mission et programmes en cours PU-AMI est présent au Tchad depuis 2004 avec des programmes d assistance alimentaire, puis de sécurité alimentaire, relance agricole et économique, lutte contre la malnutrition, protection et éducation auprès des différentes communautés réfugiées, déplacées, hôtes et retournées. En 2011, les projets se sont concentrés sur la base d Hadjer Hadid autour des camps de réfugiés de Bredjing et Treguine avec des activités d appui à l agriculture et aux moyens de subsistance, et de protection de l environnement (HCR, BPRM). Ces activités à destination des réfugiés ont toujours été complétées par des projets visant à appuyer les populations autochtones. Depuis 2012, PU-AMI ne travaille plus dans les camps (en termes d interventions directes, mais participe à la réflexion des différents acteurs sur l émergence de solutions d intégration durables et pérennes pour ces populations réfugiées depuis 10 ans) et se concentre sur les problématiques touchant les zones de retour à la frontière avec le Darfour. Avec l intégration de la composante médicale, les activités sont désormais concentrées autour de la lutte contre la malnutrition avec la mise en œuvre d un volet de prise en charge directe, complété par le prolongement des activités liées à la sécurité alimentaire et à la WASH. Ainsi, PU-AMI continue à travailler sur plusieurs volets pour répondre aux besoins des populations dans l Est du pays : Satisfaction des besoins alimentaires des ménages les plus vulnérables Plusieurs foires aux vivres et distributions générales de vivres ont été organisées en 2012 et 2013 au bénéfice des ménages extrêmement vulnérables dans les cantons Bardé et Kado, en coordination avec la DG ECHO, le PAM et la Croix Rouge Tchadienne, afin de prévenir l insécurité alimentaire liée à la période de soudure, et ses conséquences en termes de prévalence de la malnutrition. En 2013 et 2014, PU-AMI est intervenu auprès de 3.000 ménages les plus menacés par l insécurité alimentaire via la distribution de semences céréalières et maraichères, parallèlement à des rations de protections. La récolte de la fin de l année 2014 est plutôt bonne, cependant, 30% des ménages vont se confronter dès le mois de mai 2015 à des stratégies d adaptation souvent destructrices pour pouvoir couvrir leurs besoins alimentaires. Afin de pallier ce problème d accessibilité, des mécanismes de filets sociaux sont actuellement à l étude. Appui au relèvement des populations Depuis 2011, PU-AMI facilite avec le soutien d OFDA l accès des populations les plus vulnérables aux semences pluviales. De même, des campagnes de vaccination des cheptels de la zone sont également menées afin d optimiser la survie du bétail, affaibli par le manque de nourriture, durant la saison des pluies. En effet, c est au cours de cette période que la mortalité du bétail est la plus importante, en raison du développement accru de maladies en saison humide. Augmentation des capacités de résilience Depuis 2012, PU-AMI travaille à la diffusion de techniques agricoles permettant une augmentation des rendements des cultures pluviales et de contre-saison, et une amélioration de la gestion des cheptels. Des relais communautaires et auxiliaires d élevage ont été formés dans ce but et suivis au cours de projets successifs. L accompagnement se poursuit cette année et permet ainsi de renforcer la pertinence et la pérennité des actions menées. Par ailleurs, PU-AMI soutient également les cultures de rente (arachide) et la transformation des produits agricoles permettant aux ménages de générer des revenus afin de couvrir les besoins les plus immédiats des ménages. Enfin, PU-AMI appuie depuis juin 2013, 50 groupements dans le domaine de la production, de la transformation, conservation et commercialisation des produits céréaliers et maraichers locaux Amélioration de l accès à l eau et à l éducation et des pratiques d hygiène De précédents projets ont permis la réalisation de 28 points d eau dans le canton Bardé et 10 dans le canton Kado. 8 écoles communautaires ont également été construites, et des APE/AME formées, structurées et appuyées en AGR. Cependant, des besoins se font encore sentir, en raison du peu d infrastructures scolaires dans notre zone d intervention, conduisant à une surcharge des salles de classes opérationnelles (en moyenne 170 élèves par école construite en 2011). En tant que déterminant de la malnutrition, la promotion de l hygiène et le traitement de l eau font partie des interventions intégrées de façon transversale dans les projets de PU-AMI. Amélioration de l accès aux soins et prise en charge intégrée de la malnutrition (MAM et MAS) Afin d enrayer le cercle vicieux de la malnutrition, PU-AMI travaille pour renforcer les structures existantes (30 structures existantes sur les districts sanitaire d Adré et d Abéché), permettant d optimiser la prise en charge de ce fléau. Cela se fait à travers la réhabilitation et l appui aux centres de santé comportant des Unités Nutritionnelles Ambulatoires (UNA) et Unités Nutritionnelles Supplémentaires (UNS), permettant la prise en charge et le suivi de femmes enceintes et allaitantes et d enfant de 0 à 59 mois malnutris selon la prise en charge intégrée de la malnutrition aigüe (PCIMA). D autre part, PU-AMI assure le dépistage et le transfert des cas de MAS avec complication vers les Unités Nutritionnelles Thérapeutiques (UNT) d Abéché et d Adré, ce dernier étant soutenu de manière directe depuis mars 2013. En 2015, PU-AMI élargira son intervention en incluant un renforcement global de l offre de soins de santé primaire dans 30 centres de santé, en incluant notamment des actions clefs de la stratégie des 1000 jours. Les référencements vers les structures secondaires seront également assurés pour permettre une prise en charge des cas les plus sévères et compliqués. En parallèle, PU-AMI prévoit d intervenir également au niveau de la santé communautaire afin de faire levier sur la demande de soins, dans un contexte où les accoucheuses traditionnelles et les tradi praticiens sont souvent la principale porte d entrée vers le système de santé. Ainsi, des séances de sensibilisation villageoise et la formation de relais communautaires à la détection des cas Page 3 / 7

de malnutrition aux référencements seront effectuées par les équipes PU-AMI. La mission est actuellement financée par ECHO, OFDA, le PAM, la FAO et la délégation à l Union Européenne (EuropeAid). Configuration de la mission Budget prévisionnel 2015 3 MILLIONS Bases NDJAMENA (COORDINATION), ABECHE (OUVERTURE), HADJER HADID, ADRE Nombre d expatriés 10 Nombre d employés nationaux 120 Nombre de projets en cours 4 Principaux partenaires Secteurs d activités Equipe expatriée en place et/ou postes à pourvoir ECHO, OFDA, Europeaid, PAM Santé/ Nutrition, Sécurité Alimentaire et Moyens d existence 1 Chef de Mission, 1 Coordinateur Médical, 1 Coordinateur Administratif et financier, 1 coordinateur Logistique, 2 Responsables de Base, 1 Responsable Technique (RT) Sécurité Alimentaire, Nutritionnelle et Moyens d existence (SANME), 2 RT santé/nutrition, 1 chargé de suivi/évaluation / reporting Objectif global Description du poste Le/la Coordinateur/rice Médical/e est le/la garant/e de la stratégie santé de la mission et de la qualité des programmes santé en cours et à venir, dans les phases de définition, mise en œuvre et évaluation. Il/Elle apporte un soutien aux responsables de programmes (RDB et RT) dans une relation fonctionnelle. Responsabilités et champs d actions Stratégie : Avec le/la Chef de Mission, et en lien fonctionnel étroit avec le service Technique et de capitalisation (STC), il/elle contribue à l élaboration de nouvelles interventions santé sur la mission. Il/Elle assure une veille épidémiologique sur le pays et en analyse les forces et faiblesses du point de vue santé publique. Programmes : Il/Elle s assure de l adéquation du/des programmes médicaux avec la politique de santé PU-AMI et en contrôle la qualité et l efficacité. Représentation : Il/Elle représente l association auprès des partenaires, autorités et acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre des programmes santé. Ressources Humaines / Formation : Il/Elle supervise l équipe santé (salariés PU-AMI), apporte son soutien aux responsables de programmes dans le recrutement de profils techniques et supervise les actions de formations techniques à partir des besoins identifiés. Logistique et administration : Il/Elle assure le respect des procédures logistiques et administratives du/des activités sous sa responsabilité. Sécurité : Il/Elle contribue au respect des règles de sécurité sur la mission et transmet toutes informations d ordre sécuritaire au/à la Chef de Mission. Il/Elle assure l'organisation des soins de santé pour les expatriés de la mission. Objectifs spécifiques et activités associées 1. ASSURER LE SUIVI ET LA MISE A JOUR DE LA STRATEGIE SANTE Il/Elle participe à l élaboration de la stratégie santé opérationnelle de la mission conformément à la politique de santé de PU-AMI et la politique nationale de santé. Il/Elle soumet au STC toute proposition d évolution de nouvelles activités santé dans de nouvelles zones d intervention. Il/Elle garantie l adequation des activités santé des programmes de la mission dans le respect de la politique de santé et du cadre d intervention de PU-AMI. Il/Elle veille à l harmonisation et la capitalisation des outils et pratiques sur l ensemble de la mission en corrélation avec les outils PU-AMI, et participe à la mise à jour de ces derniers en collaboration avec le STC au siège Il/Elle s assure du suivi et de l analyse des données épidémiologiques, des protocoles médicaux, de la politique nationale de santé et des programmes d assistance des acteurs de la santé (OMS, UNICEF, FNUAP, ONUSIDA, ) du pays en collaboration avec le STC siège Il/Elle promeut l élaboration de documents de recherche (publication) s il y a lieu, sur la mission en collaboration avec le STC au siège. Page 4 / 7

Il/Elle participe aux réunions de coordination et en est un membre actif. Il/Elle organise au besoin des ateliers annuels de réflexion et d élaboration stratégique avec le personnel santé de la mission. 2. ASSURER LE SUIVI DU/DES PROGRAMME/S SANTE SUR LA MISSION Il/Elle informe en continu le/la Chef de Mission et les responsables de projets des nouvelles orientations des politiques santé nationales et de PU-AMI. Il/Elle veille au suivi et à l analyse des rapports d activités santé (mensuel pour le département santé), portant notamment sur les données épidémiologiques, la consommation médicale, les indicateurs et résultats des programmes santéde la mission. Il/Elle supervise la conduite des activités santé : visite des projets et sites, suivi de la qualité des soins, rencontre du personnel santé, réunion et formation du personnel médical. Il/Elle assure un support technique du/des programmes : réponse aux questions techniques, analyse de la stratégie santé, recherche de solutions aux problèmes. Il/Elle participe à l adaptation des modalités de mise en œuvre et de suivi des activités santé sur les projets de la mission. Il/Elle garantie l adéquation des commandes d équipements médicaux, médicaments et consommables, avec les besoins des programmes, les contraintes locales (certifications pays, contrôle sanitaire, etc) et en respect de la politique d assurance qualité PU-AMI. Il/Elle transmet les rapports internes et externes au/à la Chef de Mission et au STC au siège en respectant les délais de validation interne (sitrep) et échéances contractuelles externes (rapports de projet/s). Il/ elle présente les projets santé aux personnels en leur expliquant les enjeux. 3. SUPERVISER L ÉQUIPE SANTE Il/Elle prend connaissance du Règlement Intérieur de PU-AMI sur la mission et s assure qu il est connu et respecté au sein de son équipe. Il/Elle définit les profils de poste des membres de son équipe, les fait valider par le/la Chef de Mission et participe activement au recrutement (entretien, test, etc). Il/Elle participe à la décision de mettre fin à un contrat de travail d une personne de son équipe. Il/Elle s assure que chaque personne est évaluée par écrit au moins une fois par contrat et par an, et au minimum avant qu il/elle ne quitte ses fonctions. Il/Elle met en place les mécanismes de coordination propre à son équipe et organise sa supervision. Il/Elle identifie les besoins en formation de son équipe et la complète (appui organisationnel, méthodologique, technique, organisation de formations ). Il/Elle définit l organigramme de son équipe et le fait valider par le/la Chef de Mission. Il/Elle participe à la définition de l ensemble des postes santé de la mission (recrutement, formation, suivi, définition des objectifs, soutien et évaluation du personnel local). Il / Elle propose des thèmes de formations aux personnels des projets santé de la mission 4. ASSURER LE SUIVI LOGISTIQUE ET ADMINISTRATIF DU/DES PROGRAMMES SANTE Il/Elle participe à l analyse des commandes en médicaments, consommables ou équipements médicaux émis par les responsables techniques des projets. Il/Elle contribue à l analyse des offres fournisseurs pour les achats à forte spécifications techniques. Il/Elle fournit mensuellement au/à la Coordinateur/trice Administratif/tive et Financier/e (CAF) l ensemble des informations nécessaires à l élaboration du prévisionnel de trésorerie propre à son département. Il/Elle s assure de disposer chaque mois du suivi budgétaire à jour du département sous sa responsabilité, et il/elle participe à l analyse, détecte les écarts éventuels et propose des ajustements au/à la CAF. 5. ASSURER LA REPRESENTATION DE PU-AMI AUPRES DES ACTEURS DE SANTÉ Il/Elle représente l association auprès des acteurs nationaux et locaux (ONG, autorités sanitaires, institutionnels) impliqués dans la mise en œuvre des programmes médicaux et s assure que de bonnes relations sont entretenues avec chacun d entre eux (dans le respect des principes de neutralité et d indépendance de PU-AMI). En cas de visite Bailleur, il/elle participe activement à la préparation et la mise en œuvre de la visite. 6. ASSURER LA SECURITE DES BIENS ET DES PERSONNES Il/Elle s assure que le plan de sécurité est connu de l équipe sous sa responsabilité et que les règles de sécurité sont respectées. Il/Elle contribue à la collecte des informations relatives à la sécurité sur sa zone d intervention et les diffuse de manière régulière ou ad-hoc en cas d urgence. Il/Elle s assure que les équipes disposent du matériel de sécurité adapté à leurs activités (par exemple : kits PEP, gants ). Il/Elle participe, le cas échéant, à la gestion des évacuations médicales en lien avec le/la CAF, le/la Chef de Mission et le siège. 7. CONTRIBUER A L ELABORATION DE NOUVELLES PROPOSITIONS Participer à et / ou supervise des missions exploratoires, en collaboration avec le Chef de Mission. Il/Elle assure un suivi de la couverture sanitaire des autorités de santé et des ONG dans le pays. Il/Elle participe à l identification de besoins en santé en coordination avec les équipes des projets. Lors de la définition de nouvelles opérations, il/elle contribue avec les équipes des projets à la préparation et l écriture de propositions de projets pour le volet Santé. Participe à la rédaction à la stratégie mission Page 5 / 7

Encadrement d équipe Nombre de personnes à encadrer, fonctions et statut (personnel expatrié / national) Encadrement direct : 1 assistant (création à confirmer) Encadrement indirect : 2 expatriés RT Santé/nutrition, 26 superviseurs et infirmiers, agents de santé communautaire Autres interfaces Interne(s) : Référent Santé, référent SANME et pharmacien du STC Externe(s) : Autres coordinateurs santédes autres ONG, personnels des strucures sanitaires locales, autorités sanitaires Profil recherché Savoirs et Savoir Faire recherchés FORMATION EPERIENCE PROFESSIONNELLE Humanitaire Internationale Technique INDISPENSABLE Formation médicale OU formation paramédicale + Santé Publique Interne en médecine APPRECIE Bac + 5 Pharmacie Santé publique Gestion de projets Expérience en approche intégrée et prise en charge de la malnutrition CONNAISSANCES & APTITUDES LANGUES Français Anglais Autre (préciser) INFORMATIQUE Pack Office Autre (préciser) Bonne qualité rédactionnelle Connaisances en gestion de projets Connaissances procédures bailleurs institutionnels (OFDA, ECHO, AAP, agences UN ) ENA, EPI info, SQUEAC calculator, SPSS Caractéristiques personnelles attendues (intégration à l équipe, adéquation au poste et à la mission) Capacité à travailler de façon autonome avec prise d initiative et sens des responsabilités Bonne résistance au stress Sens de la diplomatie et ouverture d esprit Bonne capacité d analyse Organisation et gestion des priorités Force de propositions, recherche de solutions Capacité à travailler et manager de manière professionnelle et mature Capacité à intégrer l environnement local sous ces aspects politiques, économiques et historiques Autres Page 6 / 7

Conditions proposées Statut SALARIE en Contrat à Durée Déterminée Éléments de rémunération SALAIRE BRUT MENSUEL : de 1 980 à 2 310 Euros selon parcours en Solidarité Internationale + majoration de 50 par semestre d ancienneté avec PU-AMI Frais pris en charge FRAIS PRIS EN CHARGE notamment transport AR Domicile / Mission, visas, vaccins ASSURANCE comprenant couverture médicale et complémentaire santé, assistance 24/24h, rapatriement et prévoyance HEBERGEMENT en maison collective FRAIS DE VIE («Per diem») de 600 Euros REGIME DE BREAK : 5 jours ouvrés à 3 et 9 mois de mission + prime de break REGIME DE CONGES PAYES : 5 semaines de CP / an + billet A/R au domicile tous les 6 mois Page 7 / 7