Libourne Elaboration du Plan Local d Urbanisme Synthèse du diagnostic territorial Réunion publique 27 Septembre 2012
SOMMAIRE Introduction : la démarche du Plan Local d Urbanisme I. Analyse de l état initial de l environnement II. Le fonctionnement communal 2
Introduction : La démarche du Plan Local d Urbanisme 3
Du P.O.S. au P.L.U. : des enjeux politiques, règlementaires et opérationnels Le P.O.S. a déjà 10 ans et les différentes modifications et révisions ne permettent ni une cohérence globale, ni un respect des préoccupations environnementales européennes. Ainsi, le 12/04/2010, le Conseil municipal a pris une délibération afin d : Affirmer le rôle de centralité de Libourne et développer son activité économique Contenir de préférence le développement aux espaces urbanisés et urbanisables Favoriser l accès au logement Optimiser les déplacements et le stationnement Préserver et valoriser le patrimoine Préserver les activités agricoles et viticoles Préserver les espaces naturels et paysagers, ainsi que l équilibre hydraulique Améliorer la qualité des entrées de ville dans le respect du développement durable 4
Le planning d élaboration Phase 1 Diagnostic territorial Phase 2 Définition des enjeux et scénarii Phase 3 P.A.D.D. Evaluation environnementale Phase 4 Orientations d aménagement, évaluation environnementale, documents graphiques et règlement - Une procédure d élaboration de 20 mois jusqu à l arrêt des études (phases 1 à 5) - Une procédure totale de 26 mois Phase 5 Mise au point dossier P.L.U. pour enquête publique Phase 6 Assistance de fin de procédure 2012 2013 2014
Partie I : Analyse de l état initial de l environnement 6
1 Analyse de l état initial de l environnement Inventaires et protections des milieux sensibles Les grandes entités écologiques de la commune La vallée de la Dordogne et sa rivière : un axe majeur à poissons migrateurs avec des espèces emblématiques et des plantes rares. La vallée de l Isle possède des peuplements piscicoles diversifiés, accueille des poissons migrateurs et des plantes rares. L Angélique des Estuaires La Barbanne au lieu-dit «Bergat» La gestion durable des ressources naturelles Un patrimoine naturel et paysager identifié et en partie protégé (ZNIEFF, Natura 2000, zones agricoles, E.B.C.). L eau : une ressource locale abondante Une valorisation des déchets satisfaisante 7
1 Analyse de l état initial de l environnement Inventaires et protections des milieux sensibles Les périmètres administratifs et règlementaires Les 4 Zones Naturelles d Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) Les 2 sites Natura 2000 8
1 Analyse de l état initial de l environnement Inventaires et protections des milieux sensibles Les fonctionnalités écologiques L intérêt écologique 9
1 Analyse de l état initial de l environnement Paysage et patrimoine identitaires Une organisation paysagère scindée en 6 unités 10
1 Analyse de l état initial de l environnement Paysage et patrimoine identitaires Les grands enjeux Les paysages agricoles et naturels : La préservation des espaces bocagers. La maîtrise de l urbanisation du vignoble prestigieux. Le devenir des vignes urbaines. La gestion des berges et des ripisylves. Les paysages urbains : La protection et la maîtrise de l évolution des paysages urbains patrimoniaux. L évolution des paysages urbains plus ordinaires. La mise en valeur des quais de la façade fluviale. L intégration des franges urbaines. 11
1 Analyse de l état initial de l environnement Paysage et patrimoine identitaires Sensibilité et intérêts paysagers 12
1 Analyse de l état initial de l environnement Paysage et morphologie urbaine Très grande diversité des formes urbaines. Le paysage est une véritable mosaïque, avec une superposition de styles urbains et architecturaux de différentes époques. Toutefois, 4 grandes formes urbaines reconnaissables : - Le centre urbain - La 1ère couronne urbaine - La 2ème couronne urbaine - L habitat rural isolé : domaines viticoles 13
1 Analyse de l état initial de l environnement Paysage et fonctionnement urbain La bastide regroupe les centralités de l ensemble du territoire. La rue y constitue le principal type d espaces publics, à l exception de la place Abel Surchamp Les quais restent peu accessibles depuis la ville et peu aménagés Les allées ne sont aujourd hui qu un boulevard routier associé à de vastes parkings Les entrées de ville possèdent une architecture chaotique et fonctionnent sur la seule logique routière Les zones d activités s insèrent sans lien avec le reste du territoire. L accès cycle et piéton n est pas pris en compte 14
1 Analyse de l état initial de l environnement Evolution et contraintes de l espace communal La présence de risques et de nuisances Le risque inondation : 43% de la surface communale Une faible exposition au risque de retraitgonflement des sols argilo-calcaires Les remontées de nappes phréatiques : risque modéré ou faible. Des sols touchés par la pollution ou suspectés de l être : 2 sites pollués et 82 potentiels. Des nuisances sonores localisées : infrastructures de transports traversantes bruyantes Des servitudes d utilités publiques : 9 servitudes sur 854 ha de surface sur le territoire communal Une zone de faible sismicité Le transport de marchandises dangereuses 15
1 Analyse de l état initial de l environnement Synthèse enjeux Les constats Un milieu naturel organisé autour de zones à très forts intérêts écologiques, identifiées et en partie protégées dans le POS actuel. Des milieux sensibles à la qualité des eaux. Une viticulture urbaine enclavée dans le tissu urbain, offrant un cadre de vie de qualité aux riverains et une identité spécifique à la commune. Des paysages urbains et naturels d un grand intérêt patrimonial, fortement impactés par une urbanisation périphérique récente en quête d identité. Une richesse du patrimoine bâti, reconnue et inventoriée, mais peu valorisée dans une perspective d attrait touristique. Une qualité des espaces publics dévalorisée par la place dédiée à l automobile. Un territoire impacté par les risques naturels et technologiques, ainsi que par des nuisances sonores. 16
1 Analyse de l état initial de l environnement Synthèse enjeux Les enjeux Protéger et préserver les milieux d intérêt écologique et les ressources naturelles par une meilleure gestion de l occupation et de l utilisation du sol. Veiller à la gestion des risques naturels et technologiques et leur compatibilité avec les choix de développement. Contrôler l urbanisation au contact des zones naturelles sensibles et gérer les zones d interfaces. Mettre en valeur le vignoble urbain comme support d une identité pour l urbanisation périphérique. Valoriser les espaces publics en reconsidérant la place de la voiture pour mettre en exergue le patrimoine bâti du centre ancien Limiter l empreinte du développement urbain en favorisant des actions soucieuses de l environnement. 17
Partie II : Le fonctionnement communal 18
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Le contexte démographique Un territoire périurbain à croissance lente Avec 23830 résidants en 2009, Libourne connaît une croissance lente depuis 40 ans (+7%). Une pyramide des âges qui estompe ses déséquilibres. Un développement lié à un solde migratoire positif et continu. Un solde naturel redevenu positif lié à la reprise de la natalité depuis 2005 et l accueil de jeunes ménages. Un territoire fragile socialement 29 % des ménages sont assujettis à l impôt sur le revenu en 2009, 5 100 allocataires des aides de la CAF 6 % de la population bénéficient de la couverture de la CMUC (dont 40 % à moins de 18 ans) Des problématiques sociales importantes avec une forte présence d organismes sociaux (CCAS, aide sociale, centre d information, ) 19
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Le contexte économique et commercial Un tissu économique développé Une population active touchée par le chômage Taux d activité élevé : 73 % 18 % des actifs n ont aucun diplôme 33 % des actifs de la CALi Forte dépendance aux transports en commun 17 321 emplois (+ 14,8 % en 10 ans) 57 % des emplois occupés par des libournais ½ des offres d emploi de Pôle Emploi liée à la viticulture Une forte évolution de l emploi, mais peu rémunératrice Un tissu renouvelé et récent 90 % des entreprises créées après 1990 Une dynamique de création : 68 % des entreprises depuis 2000 2 750 établissements 3 activités majeures : la santé et le social : 1/3 des emplois le commerce : 16% des emplois les activités manufacturières : 8% des emplois 12 10 8 6 4 2 0 Nombre d établissements créés par an depuis 1990 20
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Le contexte économique et commercial Localisation des espaces d accueil 4 zones d activités économiques 85 ha 4 sites 14 établissements de plus de 100 salariés Libourne, un pôle commercial majeur concurrencé Zone de chalandise de 150 000 habitants 3 pôles : centre ville, Nord et Est Fort dynamisme commercial Risque d évasion commerciale 21
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Le tourisme La valorisation d un cadre attractif Une offre d hébergement principalement hôtelière et un taux de remplissage plus fort en septembre / octobre. Une attractivité limitée 23 500 touristes accueillis à l Office de Tourisme en 2011, soit une baisse de 8 % depuis 2009 Une fréquentation touristique liée principalement à l attraction de Saint-Emilion, Une durée de séjour courte estimée à la ½ journée Une offre d hébergement complémentaire à celle Saint-Emilion, mais concurrencée par Bordeaux Le développement d évènements festifs, culturels et sportifs pour accroître la notoriété de Libourne auprès des touristes 22
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL L agriculture L empreinte de l activité viticole Les données du RGA en 2010 Superficie Agricole Utilisée : 1/3 du territoire En 20 ans, un recul net de 20 % (mais une croissance de 16% depuis 2000) La ½ des sièges d exploitations a disparu depuis 1988 2/3 des chefs d exploitations ont + de 50 ans Le poids de l activité agricole ¾ de l activité agricole concernent la culture de la vigne 130 entreprises 1,7 % de l emploi total Le poids de la filière vitivinicole 177 entreprises présentes sur 7 activités 82 % des établissements de la filière concernent la «culture de la vigne» et le «négoce» 5 % de l emploi total 23
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL L agriculture La gestion du foncier agricole La protection relative du terroir agricole Une zone agricole (NC) du POS, d une superficie de 500 ha, ne recouvrant pas l intégralité des 3 zones AOC l AOC Pomerol (384 ha) : 96 % en zone agricole (NC) l AOC Saint-Emilion (368 ha) : 63 % en zones U ND l AOC Bordeaux-Bordeaux Supérieur (130 ha) : 88 % en zone 24
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Habitat et logements Une dynamique immobilière Un parc de logements touché par la vacance et la vétusté Le parc de logements de Libourne en 2008 Résidence secondaire et occassionnelle 1% Logement vacant 10% Plus de 12 817 logements en 2008 Un marché de «petites surfaces» ½ des terrains à bâtir ont une surface inférieure à 600 m2 ½ des logements ont moins de 4 pièces Résidence principale 89% Age des acheteurs de biens immobiliers sur Libourne entre 2005 et 2010 Un marché immobilier de l ancien attractif 1 507 transactions immobilières enregistrées entre 2005 et 2010 Des acquéreurs locaux et actifs 70 ans et plus 5% non renseigné 8% 60 à 69 ans 8% 50 à 59 ans 17% moins de 30 ans 11% 30 à 39 ans 26% 40 à 49 ans 25% 25
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Habitat et logements L évolution du parc de logements Un parc qui se diversifie En 10 ans, 2 800 logements ont été construits ½ en logements collectifs Un rythme moyen de 255 logements/an Des mises en chantiers freinées depuis fin 2007 Un parc qui s est diversifié grâce aux produits de défiscalisation (loi De Robien) Peu de ressources foncières encore disponibles 2500 2000 1500 1000 500 Le renforcement de l offre d habitat social 2006 19,6 % de logements sociaux en 2011 43 % de l offre est gérée par l organisme Soliance Habitat Aucun PLH approuvé à l échelle de l agglomération, mais une démarche récemment initiée Evolution de l'offre en logements sociaux de 1999 à 2008 à Libourne 1589 2278 2233 besoin en LS Logements Sociaux 0 1999 2008 26
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Développement urbain L évolution de la tache urbaine depuis 1950 Une consommation d espace modérée : croissance de la tache urbaine de 40 % depuis 1950, soit en moyenne 6 ha/an Evolu on de la tache urbaine sur Libourne de 1950 à 2008 en ha 1200 1000 921 987 800 600 638 400 200 0 1950 1950-2000 2000-2008 Tissu urbain en 1950 Tissu bâti depuis 1950 27
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Les densités des espaces urbains Des densités fortes dans le centre ancien de la Bastide Des densités relativement faibles à mesure que l on s éloigne du centre ancien Peu de secteurs de densités intermédiaires Principaux enjeux Une densification urbaine future qui doit se faire dans les secteurs les plus appropriés Mixité des zones d habitat densifiées 28
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Une mobilité accrue Transports et déplacements Une augmentation de l équipement automobile Evolu on desdéplacementsdomicile-travail entre 1999 et 2008 + 22 % de la possession d au moins un 2ième véhicule par ménage Un parc de stationnement important : 9 000 places Une augmentation des migrations alternantes 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 3182 4248 9658 11632 5431 5783 1999 2008 21 600 flux quotidiens domicile-travail Forte attraction avec l agglomération : 7 500 entrées Un réseau routier très fréquenté facilitant l accessibilité 0 Fluxsortants Flux entrants fluxintracommunaux Un territoire bénéficiant d une bonne desserte des transports collectifs La gare SNCF et l offre ferroviaire régionale et nationale : une offre qui s étoffe et tend vers un pôle multimodal Le réseau Libus qui évoluera avec le PTU à l échelle de l agglomération Un réseau interurbain relativement dense en évolution : 12 lignes + TRANSADAPT Des cheminements doux en projet (21 km) s appuyant sur un réseau actuel constitué de segments discontinus (24 km) 29
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Synthèse enjeux Les constats Une faible croissance démographique, mais de nouveaux arrivants qui participent au renouvellement de la population Une frange de la population en situation de précarité et de fragilité Libourne un pôle majeur d environ 17 000 emplois, du fait du poids important du secteur public, mais où seuls 1/3 des emplois sont occupés par les résidants Un faible niveau de qualification de ses emplois Les espaces économiques existants sont en quasi totalité occupés Une densité commerciale importante avec une complémentarité entre le centre ville et la périphérie Un commerce de centre ville qui se renouvelle et se maintient Des entrées de ville en pleine mutation Une fréquentation touristique de passage liée à la proximité de Saint-Emilion et de Bordeaux et donc une offre qui reste secondaire Une clientèle liée aux événements de la ville Un hébergement touristique relativement diversifié pour la commune 30
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Les constats Synthèse enjeux Une activité viticole qui monopolise une grande partie de la ressource foncière agricole avec une diminution de la SAU et un zonage agricole qui ne couvre pas l intégralité des surfaces agricoles protégées par les AOC ni les surfaces exploitées Des parcelles de cultures exploitées en zones urbaines et en zones naturelles 1/3 des emplois et activités de la filière vitivinicole de l arrondissement implantés sur Libourne Une forte dynamique de la construction sur Libourne depuis 10 ans Un parc de logements touché par la vacance et dégradé, notamment sur le centre ville Un étalement urbain depuis le centre historique, mais une consommation d espace qui se ralentie Une densification par morcellement parcellaire, mais très peu verticale Une commune dont l attractivité des pôles générateurs dépasse les limites communales et qui amènent de nombreux flux jusqu au centre ville Une ville dédiée à la voiture et des modes de déplacements doux limités à une vocation ludique Un bon niveau de services en transports collectifs et ferroviaires Le réseau urbain Libus, en pleine progression, propose la gratuité de son offre de transport et un service adapté aux usagers 31
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Synthèse enjeux Les enjeux Adapter les services et équipements aux caractéristiques démographiques et sociales de la population. Poursuivre un développement équilibré de la commune compatible avec les orientations de l agglomération et les objectifs du futur Schéma de Cohérence Territoriale du Pays du Libournais. Diversifier l offre d établissements de formations sur la commune en privilégiant l alternance et les filières post-bac. Positionner le développement de nouvelles zones d activités, en parallèle du développement des Dagueys, dans le cadre de l offre multi-sites de l agglomération. Maintenir une diversité de l appareil commercial de Libourne, tout en veillant à préserver l équilibre commercial centre-ville/périphérie, afin de garantir son attractivité face à la concurrence de l agglomération bordelaise et des autres pôles commerciaux du Pays du Libournais, notamment. Développer les atouts touristiques de la commune avec des offres originales complétant celles de Saint-Emilion : offre fluviale, circuits touristiques, Gérer le devenir des espaces viticoles et leur interface avec le tissu urbain en concertation avec les exploitants et les organismes viticoles. 32
2 LE FONCTIONNEMENT COMMUNAL Synthèse enjeux Les enjeux Densifier les espaces périphériques pour accueillir de nouveaux habitants sans empiéter sur les espaces naturels et agricoles. Limiter la consommation d espace en rénovant et modernisant les habitations du centre ancien afin d en augmenter l attractivité. Se servir des espaces publics et des modes de déplacement doux pour créer des liens entre les quartiers. Politique de parcours résidentiel pour permettre à la classe moyenne d acquérir un logement sur Libourne. Encourager la construction de petits logements pour permettre un rééquilibre dans la répartition de logements en fonction de la taille des ménages. Proposer des solutions d aménagements adaptées et raisonnées pour diminuer la présence de l automobile dans l espace urbain (piétonisation des espaces publics, ). Prévenir la hausse du prix des énergies en calibrant l offre des transports collectifs aux besoins des usagers. Accompagner l extension du périmètre de transport urbain (PTU) de l agglomération et ses conséquences sur les emprises foncières disponibles. Anticiper et favoriser le développement des réseaux pour favoriser l attractivité de Libourne. 33