LE PLAN D ACTION DE LMH EN FAVEUR DE LA JEUNESSE



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LE PLAN D ACTION DE LMH EN FAVEUR DE LA JEUNESSE

I/ L accès au logement social Introduction SOMMAIRE A/ Apprendre à mieux connaître les besoins (p.8) 1/ renforcer la statistique sur les besoins des jeunes 2/ Etre partenaire des acteurs locaux 3/ Une coordination des actions pour une stratégie d entreprise cohérente B/ Augmenter l offre disponible et adaptée dans une perspective durable 1/ le bilan locatif 2012 2/ construire dans les zones tendues 3/ favoriser le développement des colocations et des meublés C/ Repenser l offre dédiée 1/ Soutenir les associations mettant en œuvre les démarches d Education Populaire 2/ Consolider le CROUS D/ Redonner de la fluidité au parcours résidentiel 1/ Développer l intermédiation locative 2/ Améliorer la communication 3/ Redonner des capacités d intervention au 1% pour lui permettre d élargir aux non CDI 4/ Développer la mobilité des locataires II/ L insertion professionnelle Introduction A/ La contribution de LMH en tant qu employeur 1/ Les stages 2/ Les contrats en alternance 3/ Les emplois d avenir 4/ Le recrutement 5/ Les différents partenariats avec les instances locales et nationales B/ L insertion par l économique 1/ Eléments de bilan 2/ Les objectifs poursuivis 3/ Les moyens proposés 4/ Le calendrier Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 2

I/ L accès au logement social Introduction La France est l un des États membres de l Union européenne où le départ du foyer parental intervient le plus tôt et où la décohabitation est la plus aidée par la famille, expliquant sans doute que le maintien au domicile parental y est le plus corrélé avec la précarité de l emploi. Le parc de logement répond très imparfaitement aux besoins des jeunes en dépit de son augmentation ces dernières décennies notamment du parc des résidences principales axé sur de grands logements situés en zones périurbaines et rurales. Or, les moins de trente ans sont surreprésentés dans le parc locatif privé, dans de petits logements et résident souvent seuls, dans les villes centres, ce qui accroît leur taux d effort net. La mobilité accrue et la perméabilité des statuts des jeunes (étudiant, apprenti, stagiaire, salarié...) rendent complexe la mise en oeuvre de dispositifs répondant à leurs besoins. A une demande de rapidité et d accompagnement global, reposant sur un triptyque formation-emploi-logement, répondent des politiques du logement discontinues, des dispositifs ciblés et rigides et une gestion à flux tendus. Faciliter l accès au logement autonome des 18-29 ans fait partie intégrante d un projet de société et suppose la mise en œuvre d un ensemble de solutions diversifiées, combinant orientations générales des politiques de logement et mesures spécifiques. Elles doivent contribuer à permettre à chaque jeune de développer son projet personnel et professionnel, de prendre en main son parcours de formation ou d emploi et de choisir son mode de vie. La jeunesse est un âge de la vie jalonné par certaines étapes : fin de la scolarité obligatoire et souvent études supérieures plus ou moins longues, départ du domicile parental, insertion professionnelle et accès à un emploi stable, mise en couple et/ou naissance d un enfant Ces phases sont souvent caractérisées par de faibles ressources, une mobilité accrue et une précarité de l emploi. Dans un contexte général où accéder au logement et s y maintenir est difficile, ces facteurs sont des freins supplémentaires au logement des 18-29 ans : ils entrainent pour beaucoup de jeunes des difficultés à faire face à la hausse du coût du logement. Cela tend également à rendre une part croissante de la jeunesse dépendante de l aide que peut ou non leur apporter la famille. Les difficultés d accès au logement ont un impact conséquent sur la recherche d emploi : plusieurs centaines de milliers d emplois seraient non pourvus faute d accès à un logement. L enjeu consistant à lever ces freins a donc aussi des incidences sur le développement économique et la lutte contre le chômage. Il est également essentiel dans une optique de développement territorial et de lutte contre la désertification de certains territoires. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 3

Accéder à son propre logement est une composante forte pour chaque jeune d une forme d autonomie lui permettant de développer son projet personnel et professionnel. C est l un des éléments essentiels pour prendre en main son parcours de formation ou d emploi et choisir son mode de vie, sans que son orientation soit contrainte par l offre de formation disponible à proximité du logement familial, en accédant plus facilement à des emplois diversifiés ou encore en étant en mesure de fonder un couple, voire une famille. Le difficile accès des jeunes au logement Des spécificités au regard de l accès au logement Le taux annualisé de mobilité résidentielle des ménages de moins de 30 ans atteint 28 % en 2006, alors qu il est de 7 % pour les 40-49 ans. Les jeunes se dirigent en priorité vers les grandes agglomérations. Nombre de jeunes des quartiers populaires sont pénalisés par des difficultés de transports et de logement. Les jeunes habitent surtout de petits logements, dans le parc locatif privé et les centres-villes, ce qui renchérit le prix au m². Leur forte mobilité résidentielle accroît la fréquence de révision des loyers et rend difficile leur accès au parc social, du fait d une file d attente importante en zones tendues. Les jeunes vivent souvent seuls, ce qui accroît leur taux d effort pour se loger. Les jeunes sont surreprésentés parmi les personnes pauvres : le taux de pauvreté au seuil de 50 % du revenu médian est de 10,9 % pour les 18-29 ans en 2009 contre 7,5 % pour l ensemble de la population. 21 % des ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans résident dans des logements surpeuplés, contre 9 % pour l ensemble des ménages. Une évolution du parc immobilier qui répond mal aux besoins des jeunes Un accroissement insuffisant du nombre des logements Le parc des résidences principales atteint, en 2006 en France métropolitaine, 26,3 millions en accroissement de 30 % depuis 1980 contre celui de 13 % de la population à période identique : un tiers des ménages comprend une seule personne, un tiers deux personnes et le dernier tiers trois personnes au moins. Le nombre des petits logements ayant peu augmenté, les logements d une et deux pièces forment 18,2 % du parc des résidences principales en 2006 ; depuis 1970, deux tiers des nouvelles résidences principales sont des maisons individuelles, faisant passer leur part à 56,3 % du parc en 2006. Nombre d entre elles sont situées dans des zones périurbaines engendrant une surconsommation de foncier et d énergie. Ces évolutions répondent mal aux besoins des jeunes, peu propriétaires (4 % des 18-25 ans et 17 % des 26-29 ans) et habitant en majorité les centres urbains. Le parc locatif social n accueille en 2006 que 19 % des ménages dont la personne de référence a de 18 à 29 ans, contre 29 % en 1988, du fait du manque de places et de l augmentation des loyers plafonds. Les bailleurs sociaux possèdent aussi 68 000 logements étudiants gérés par le CROUS, 25 000 logements dans des FJT gérés en partenariat avec l UNHAJ, et mettent à la disposition des FJT plusieurs milliers de logements dans leur parc. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 4

Enfin, ils commencent à développer des logements en colocation ou en meublé. L offre de logements disponibles est constituée à plus de 80 % par les logements existants libérés ou mis en vente. Or la mobilité résidentielle diminue : selon le CREDOC, seuls 9,7 % des ménages avaient déménagé depuis moins d un an en 2006. Et si les jeunes représentent 30 % des entrées dans le parc social, son taux annuel de rotation est passé de 12 % en 2000 à 10,2 % en 2010. Action Logement détient 720 000 logements, 65 000 logements sociaux intermédiaires et procure un logement à près de 700 000 ménages par an, mais il semble qu en bénéficient surtout, parmi les jeunes, ceux en CDI. Les jeunes bénéficient plus d actions telles que MOBILI-PASS ou la Garantie des risques locatifs (GRL). Par ailleurs, l accord interprofessionnel (ANI) des partenaires sociaux du 29 avril 2011 fixe à Action Logement l objectif de financer, de 2013 à 2015, la production par an de 15 000 logements/hébergements supplémentaires de petite surface destinés aux jeunes, accessibles en termes de loyers, d accroître l effort d attribution de logements aux jeunes actifs, y compris en alternance, pour atteindre l objectif annuel de 35 000 jeunes logés en 2014, et de développer la GRL. Des politiques qui prennent insuffisamment en compte les jeunes Des politiques insuffisantes pour remédier au manque de logement Les politiques publiques de logement poursuivent des objectifs diversifiés : soutenir la construction de logements pour répondre aux besoins de logements et soutenir l activité économique du BTP ; aider l accession à la propriété, stimuler l investissement locatif privé via des dispositifs de défiscalisation ; aider les ménages modestes, fournir des logements sociaux à loyers modérés, etc. Les politiques publiques d urbanisme visent à promouvoir la mixité sociale (loi SRU), le renouvellement urbain et la préservation de l environnement. Pour répondre à ces enjeux, des outils ont été mis en place tels les aides à la personne et les aides à la pierre. Les lois de décentralisation ont affirmé le rôle primordial des collectivités locales et territoriales, qui mènent des politiques de logement très hétérogènes. Des parcs dédiés indispensables mais insuffisants Les parcs dédiés au logement des jeunes représentent une part de l offre faible, trop peu diversifiée et aux loyers en augmentation. Les CROUS gèrent 169 000 places pour 2,3 millions d étudiants, dont un peu moins d un tiers de boursiers. Grâce à des avantages fiscaux ou au PLS, nombre de promoteurs privés ont développé du logement étudiant en zone tendue. Celui-ci ne répond malheureusement pas en général aux besoins de la majorité des étudiants de se loger à tarifs très accessibles. Les bailleurs sociaux proposent aussi des résidences avec en général des niveaux de redevance plus abordables. Pour les jeunes salariés, les 40 000 logements du parc de l UNHAJ accueillent 200 000 jeunes par an avec une approche d éducation populaire. Les FJT ont aussi diversifié leurs publics avec la possibilité d accueillir jusqu à 20 % d étudiants par Foyer. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 5

Des mesures récentes qui devraient favoriser l accès au logement des jeunes La loi de mobilisation générale pour la construction de logements prévoit de relever l objectif de 20 à 25 % de logement social d ici 2025 dans les communes de plus de 3500 habitants et la possibilité de quintupler les pénalités. Un décret encadre désormais les loyers à la relocation dans les zones les plus tendues. Plusieurs articles de la loi MOLLE (2009) bénéficient aux jeunes : restriction des cautions personnelles de tiers dans le parc social, assouplissement des conditions de location en faveur des étudiants et apprentis par la sous-location et l intermédiation locative, ouverture des Résidences Hôtelières à Vocation Sociale à des personnes ne nécessitant pas d accompagnement social ou médical. Des interrogations sur l efficacité des aides Les organisations de jeunes sont trop peu associées à l analyse des besoins, à la mise en œuvre de l information ou à la définition des actions. Les dispositifs apparaissent opaques et complexes aux jeunes, peu informés sur le logement. Leurs faibles ressources font des jeunes les principaux bénéficiaires des aides au logement. Si la part de ces dernières dans le PIB est restée stable, elles ont beaucoup moins augmenté que les loyers depuis 20 ans. Les aides sont attribuées avec un décalage dans le temps, leurs montants varient selon la situation des allocataires et leur diminution peut neutraliser une augmentation des revenus. Elles sont peu articulées avec les autres outils de la politique du logement alors qu elles constituent 40 % de l ensemble des aides publiques au logement. En 2007, le CREDOC a calculé, qu en l absence d aides à logement constant, la hausse moyenne des charges du loyer supporté par les locataires serait de 115 % ; ceux du secteur social et les étudiants seraient très pénalisés. Parmi les autres aides à caractère social existent dans chaque Département un fonds de solidarité pour le logement (FSL) et un fonds d aide aux jeunes (FAJ), aide ponctuelle qui peut être versée aux jeunes de 18 à 24 ans. Mobili-Jeune et Mobili-Pass sont deux types d aide à la mobilité professionnelle. Dispositif financé par Action logement, le LOCA-PASS comporte deux volets : le financement du dépôt de garantie à l entrée d un logement et la caution solidaire, remplacée en 2010 par la GRL pour le parc locatif privé mais qui reste en vigueur pour le parc social. Des collectivités locales ont aussi mis en place des systèmes de caution solidaire. La GRL favorise l accès et le maintien dans un logement locatif privé des ménages à faible revenu. Elle permet la remise sur le marché de logements vacants : les bailleurs, sécurisés, souscrivent volontairement une assurance contre les risques d impayés de loyers et de dégradations. 370 000 contrats ont été engagés en trois ans pour un coût de 121 M. La moitié des bénéficiaires a moins de 30 ans. Dans l intermédiation locative, une association joue le rôle de tiers entre bailleur et occupant pour assurer le paiement des loyers et sécuriser les relations entre les deux parties. Les Agences immobilières à vocation sociale (AIVS) labellisées peuvent mobiliser des logements grâce au mandat de gestion. Elles garantissent les impayés et autres risques locatifs contre une baisse de loyer. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 6

L AFEV mène des expérimentations d intermédiation locative pour former des colocations étudiantes sur la base d un engagement dans un projet solidaire. Les logements appartiennent en majorité aux bailleurs sociaux et les loyers sont modérés. En 2012, le projet concerne une douzaine d agglomérations. La colocation se développe en zones tendues. Une majorité des colocataires a entre 18 et 24 ans. S il n existe pas de contrat de colocation en tant que tel, celle-ci relevant du régime du logement, elle présente des particularités quant au bail, à la restitution de la caution, au paiement des loyers ou de la taxe d habitation, en particulier en cas d entrées et de départs fréquents et différés. Le logement chez l habitant peut constituer une solution de logement abordable et flexible pour les jeunes, là où le contexte locatif est tendu ou dans les zones rurales où l offre de logement est insuffisante. En échange d un loyer, le jeune loue une chambre chez un particulier et a accès aux parties communes. Le principe du logement contre services est de proposer, en échange de services à domicile (garde d enfants, travaux ménagers, etc.), une pièce individuelle dans une résidence principale ou, beaucoup plus rarement, un logement indépendant. Le logement intergénérationnel en est la forme la plus médiatique. La rémunération est en général constituée par tout ou partie du loyer de la chambre. De ce fait, il n est souvent établi ni bail, ni contrat de travail, ce dont peuvent résulter des abus en termes d exigences vis-à-vis de l occupant (horaires de présence imposés, interdictions de recevoir, etc.) ou de responsabilités qu il lui est demandé d assumer. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 7

A/ Apprendre à mieux connaître les besoins Les évolutions de la jeunesse, en perpétuelle mutation, entrainent un besoin de réévaluation régulière des besoins tant quantitatifs que qualitatifs des jeunes en termes de logement à un échelon territorial suffisamment fin. 1/ Renforcer la statistique sur les besoins des jeunes La complexité d une véritable prise en compte des jeunes dans l information statistique, du fait de leur mobilité géographique, sociale et de la multiplicité de leurs statuts, atteste de la nécessité de disposer d informations précises. La démarche de recueillement des données statistiques disponibles doit être engagée auprès des organismes identifiés - l enquête logement de l INSEE - et dans les documents généraux d orientation des politiques du logement (le PLH ou le SCOT). Un groupe de travail thématique de LMH a permis, en 2011, de lancer un travail dans la perspective du transfert, en 2012, de la thématique d action aux directions territoriales. Deux groupes ont été distingués : 218 demandes émanant de jeunes «stables» (en CDI ou étudiant) permettant un traitement facile car représentant des demandes attractives pour les agences ; 365 demandes «difficiles» car les jeunes nécessitent un accompagnement. En janvier 2012, 49 relogements avaient été opérés + 5 en cours parmi ces demandes stables. Les retours d expérience démontrent que l étude des situations individuelles et une orientation personnalisée en agence sont deux étapes essentielles puisque nous sommes parvenus à reloger 22,5% de l échantillon en l espace d un an. LMH dispose d une analyse réalisée au 1 er semestre 2011 sur 150 demandes identifiées les plus faciles à satisfaire parmi les 469 recensées en 2011. Analyse de la répartition des demandes a. par CSP d origine SUD 31 étudiants 65 NORD 34 SUD 40 salariés 85 NORD 45 TOTAL 150 Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 8

REPARTITION PAR CSP 43% 57% ETUDIANTS SALARIES b. par typologie demandée On note que les typologie demandées reflètent la situation des jeunes avec une demande portant majoritairement sur les T2 (plus de la moitié). Il ne faut pas négliger la demande de studio (près d 1/4 des DM) ni celle des type 3 et plus, qui correspond souvent aux ménages avec enfants. Typo demandée Total en % TYPE 1 34 22,7% TYPE 2 83 55,3% TYPE 3 22 14,7% TYPE 4 4 2,7% NR 7 4,7% Total 150 150 TYPOLOGIE DEMANDEE 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 83 34 22 4 TYPE 1 TYPE 2 TYPE 3 TYPE 4 Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 9

c. par secteur demandé REPARTITION DES DEMANDES PAR AGENCE SANS REPONSE VALLEE DE LA LYS VILLENEUVE D'ASCQ TOURCOING GOBELINS ROUBAI SECLIN LILLE CENTRE FIVES BWBB LILLE SUD MOULINS LILLE 3 2 2 3 5 5 6 8 16 17 15 28 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Les demandes sont géographiquement équilibrées entre les 71 demandes du territoire sud et les 79 du territoire nord mais hétérogènes à l intérieur de ceux-ci. En effet, pour le TN, la demande est plus forte sur Roubaix (40 % de la demande du TN), malgré la concentration que l on aurait pu attendre sur Villeneuve d Ascq (seulement 24%). A noter également, une demande non négligeable sur la commune de Tourcoing (26%). Sur le TS, sans surprise, la demande est (lorsqu elle est précisée) concentrée sur Lille Centre (plus de 60% de la demande sur Lille). Lille Sud est le deuxième quartier lillois le plus sollicité. 2/ Etre partenaire des acteurs locaux Le deuxième groupe des demandes, celles «instables», a engendré la signature d une convention partenariale en septembre 2012 pour favoriser le traitement des demandes des jeunes en parcours d insertion. Cette convention prévoit, entre autres, un engagement des partenaires sur le suivi post-relogement afin de déceler le plus en amont possible tout problème de maintien dans le logement. Ces expériences rendent donc indispensable l identification des opérateurs (opérateurs locaux du logement des jeunes, organisations étudiantes, Comité local pour le logement autonome des jeunes CLLAJ, Mairies.). Ainsi, des rencontres partenariales se sont tenues, au 1 er semestre 2011, entre LMH et des acteurs locaux tels la MAJT de Lille, l espace REUSSIR ou Itinéraire. 3/ Une coordination des actions pour une stratégie d entreprise cohérente Il apparaît aujourd hui indispensable d organiser la mise en cohérence de la politique de LMH en faveur de la jeunesse tant les réponses aux spécificités des demandes exprimées sont nombreuses. Depuis l automne 2012, jusqu alors compétence de la DPLSV, ce thème d action a été confié aux deux Directions territoriales de LMH. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 10

Cette nouvelle orientation organisationnelle confirme le renforcement des logiques d approches territoriales mentionnées précédemment. Propositions d action : - Etablir un plan d actions global en faveur de la jeunesse - Garantir une stratégie d entreprise cohérente au sein des deux Directions territoriales indépendamment des spécificités locales - Adapter notre organisation en confiant au pôle marketing de la DPLSV une mission de recueil des données purement statistiques en vue de leur exploitation par la Direction Générale. Ce recollement enrichirait les bases de données nécessaires à la définition de notre stratégie de développement patrimonial, de politiques locatives et de mise en œuvre de nos axes de travail au sein des Directions territoriales. - Amplifier l identification des partenaires locaux et institutionnels susceptibles de nous accompagner B/ Augmenter l offre disponible et adaptée dans une perspective durable 1/ Le bilan locatif 2012 Il valorise les points principaux suivants concernant les jeunes de moins de 30 ans : - ils représentent plus de 40% des ménages entrés en 2012, soit une hausse de 3 points conforme à l objectif poursuivi par les 3 CAL traduisant les dynamiques de priorisation des décohabitations des jeunes - ce chiffre est à mettre en concordance avec la répartition familiale des attributions puisque 44,2% des entrées sont intervenues au bénéfice de personnes seules - cet accès des jeunes illustre des dynamiques territoriales plus ou moins accentuées : de 37,63% à la CAL de Lille à 44,14% et 44,36% pour celles de Tourcoing et de Roubaix. CAL lille CAL Roubaix CAL Tourcoing LMH moins de 26 ans 18,26% 25,03% 22,07% 19,88% 26-30 ans 19,37% 19,34% 22,07% 20,25% sous total moins de 30 ans 37,63% 44,36% 44,14% 40,13% 31-59 ans 53,98% 48,50% 47,91% 51,63% 60-75 ans 7,09% 6,41% 6,16% 6,81% plus de 75 ans 1,30% 0,72% 1,79% 1,43% Le bilan des Directions territoriales valorise 60 relogements opérés avec 12 partenaires. > Direction du Territoire Sud 18 relogements sont intervenus entre le 1 er mai 2012 et le 15 avril 2013 dans le cadre d une convention multi-partenariale logement des jeunes (la Mission Locale de Lille, Itinéraires et la MAJT) visant à reloger des jeunes de 18 à 30 ans hébergés dans le parc de LMH et dont les ressources économiques sont jugées insuffisantes, instables ou inexistantes. Cette convention intègre : - la transmission des fichiers de demandeurs aux partenaires, Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 11

- l examen mensuel des demandes des jeunes ayant travaillé et terminé leurs parcours avec les partenaires - la réalisation d un diagnostic par la Conseillère sociale du territoire et une orientation en agences pour un positionnement en Commission d attribution - la visite post relogement avec le partenaire référent - l intervention du partenaire en cas de difficultés signalées par l agence dans les 6 mois du relogement Perspectives : - élargissement de la convention - intégration de nouveaux partenaires - atteinte d un objectif annuel fixé à 40 logements > Direction du Territoire Nord 9 partenaires travaillent avec le service du partenariat social : la Mission Locale, la Maisonnée ; le Foyer des Jeunes Travailleurs Roubaix/Halluin ; le Home des Flandres ; Singulier Pluriel ; la MAJT ; Louise Michel ; le Foyer ARELI et la Sauvegarde du Nord. Le plus important partenariat concerne la Mission Locale puisque 22 relogements sont intervenus essentiellement sur le secteur de Tourcoing et de la Vallée de la Lys. Il est à noter que nous participons chaque mois à une pré commission «Accès Logements des jeunes» en présence d autres bailleurs examinant les demandes de jeunes en insertion professionnelle ne nécessitant pas de suivi social individuel particulier. Autre particularité, la mise en place d un nouveau partenariat en 2012 avec la structure «Sauvegarde du Nord» ayant permis l hébergement de 7 jeunes femmes dans notre foyer Fresnoy Mackellerie dans le cadre de la protection de l enfance. Au total, 42 relogements sont intervenus en 2012. 2/ Construire dans les zones tendues Notre programmation patrimoniale : Demande de financement 2012 : - Réhabilitation de la Résidence Maupassant à Lille en gestion avec le CROUS (142 logements) Programmation 2013 : - Le Foyer des Jeunes Travailleurs la Châtellenie à Tourcoing/Roubaix : 86 logements en PLAI Ordre de service 2013 : - Construction à Villeneuve d Ascq de la résidence REFLE de 540 logements en performance énergétique BBC 2012 (financement 410 PLS + 130 PLAI). - Construction de 38 logements au 4 à 12 Grand Rue à Roubaix (financement PLUS) en gestion avec le CROUS 3/ Favoriser le développement des colocations et des meublés > Un toit à partager : le logement inter-générationnel Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 12

Une réflexion a été menée avec l Association «Générations et Cultures» pour permettre à LMH de s intégrer dans son programme «Un toit à partager» mettant en relation des personnes âgées en sous-occupation ne désirant pas quitter leur logement et des étudiants désireux de trouver une chambre. Cette colocation intergénérationnelle et interculturelle offre une solution concomitante de rupture de l isolement en favorisant le maintien dans le logement et de sécurisation de la première prise d indépendance des jeunes par un logement bon marché. Une convention a été signée avec «Générations et Culture» afin de travailler sur l identification des situations de sous occupation de locataires âgés de plus de 65 ans des agences Centre et de Moulins et des étudiants universitaires âgés de moins de 26 ans intéressés. Ce dispositif a été présenté aux étudiants et aux locataires avec pour objectifs en 2013 de mettre en place un logement intergénérationnel ; d élargir le dispositif aux autres agences en 2013 et 2014 et, enfin, d expérimenter le dispositif dans les logements individuels dont les PLAI en réhabilitation. Propositions d action : - déterminer une stratégie pluriannuelle de développement patrimonial capable de répondre aux attentes des jeunes et de satisfaire les projets des élus pour l accès au logement social dans le neuf renforcer la part des T1 et T2 à loyers accessibles s inscrire dans les lignes directrices de la politique de rénovation urbaine, de la «ville dense», de la mixité sociale. - sensibiliser les prospecteurs fonciers aux dimensions de cette politique pour susciter le volontarisme des acteurs locaux - créer des fiches spécifiques dans le book DDP conçu par la Direction de la Communication C/ Repenser l offre dédiée L offre dédiée (Foyer de Jeunes Travailleurs, résidences étudiantes) favorise l accès au logement des jeunes en facilitant l accès à une première décohabitation à moindre coût. 1/ Soutenir les associations mettant en œuvre des démarches d Education populaire La nouvelle résidence du Foyer des Jeunes Travailleurs de Tourcoing entre dans le cadre du redéploiement du FJT ARCADIS Grand Rue, à Roubaix, dont les 150 chambres ont été démolies dans le cadre du Projet ANRU de Roubaix. Initialement, le projet de Tourcoing était sur le site du Grand Mix mais n a pas pu se réaliser. Par conséquent, un autre site a été proposé à l association qui l a accepté. De fait, le foyer s est redéployé sur plusieurs sites : 61 chambres à Roubaix (Villogia) ; 41 chambres à Halluin (Notre Logis) ; 22 chambres à Tourcoing (LMH), Arcadis est à la recherche de logements diffus pour compléter son offre. Le foyer des jeunes travailleurs compte 22 logements (8 T1, 8 T1 et 6 T1 bis dont 2 logements PMR (personnes à mobilité réduite) dont les surfaces varient de 19 m² pour un Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 13

Type 1 à 30 m² pour un Type 1 Bis, et les loyers de 330 charges comprises pour un T1 à 470 pour un T1 bis. Le coût total de l opération s élève à 1 637 942 euros TTC et la livraison du chantier est prévue pour septembre 2012. 2/ Consolider le CROUS comme opérateur du logement étudiant Voici les données concernant les "foyers" étudiants, hors résidences étudiants gérées par LMH en direct tel à Roubaix. En nbre de "places" En équivalents logements 3=1 1,5=1 1=1 1=1 1=1 HP1 LIBELLE VILLE HORS ZUS ZUS T1 T1bis T2 T3 T4 EQ LOGT 150 BELFORT CROUS MAUPASSANT Lille 508 507 1 170 1670 ECOLE CENTRALE Lille 178 1981 ECOLE CENTRALE Lille 0 234 169 63 2 2150 ECOLE CENTRALE Lille 0 2160 ECOLE CENTRALE Lille 0 T074 LES TILLEULS CROUS Tourcoing 57 56 1 38 T078 SAINTE BARBE CROUS Tourcoing 20 20 13 PLACE DE LA LIBERTE Roubaix 19 19 13 907 CROUS Roubaix 300 300 100 611 527 512 1138 La Direction du territoire sud a développé un partenariat avec l Université de Lille II, le CROUS et le CRIJ afin de favoriser l accès des étudiants lillois âgés de 18 à 30 ans au logement social. Cette démarche nouvellement engagée en 2013 vise à cartographier les résidences situées à proximité des universités lilloise, à développer des partenariats avec les services logements des universités sensibilisés à l orientation des demandes de logements vers LMH, à opérer un suivi spécifique par les différents interlocuteurs de LMH (conseillère sociale, DPLSV, Chargé de clientèle ) jusque la CAL. Proposition d action DTS: formaliser une convention de partenariat avec des structures pour satisfaire 10 demandes en 2013. D/ Redonner de la fluidité au parcours résidentiel 1/ Développer l intermédiation locative Pour parvenir à développer la colocation et favoriser les passages du parc dédié au parc Hlm, l intermédiation locative peut être une solution permettant ainsi de réserver des logements à des associations chargées d en gérer la location pour des jeunes. 2/ Améliorer la communication Les difficultés pour entrer dans le parc social et la mauvaise image du monde Hlm peuvent contribuer à un phénomène d auto censure chez les jeunes qui ne se projettent pas dans le parc social ou pensent ne pas y avoir accès. Il apparaît judicieux de développer une communication ciblée à leur attention en rendant par exemple possible des visites de logements. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 14

3/ Redonner des capacités d intervention au 1% pour lui permettre d élargir aux non CDI Via le 1%, les partenaires sociaux agissent pour le logement des jeunes. Il est cependant constaté que le parc de logements semble bénéficier davantage aux jeunes en CDI alors que l âge moyen d accès au premier CDI est établi à 27 ans. En conséquence, une part importante de jeunes salariés n y a pas accès. Cécile DUFLOT a signé avec Action Logement une lettre d engagement mutuel par laquelle l Etat s est engagé à ouvrir à Action Logement l accès aux ressources des fonds d épargne à hauteur de un milliard d par an sur les trois prochaines années pour soutenir l Union des Entreprises et des Salariés pour le Logement (UESL) dans le financement de ses projets. Parmi les pistes de travail, il y a le recours à un fonds de garantie destiné à sécuriser les bailleurs s engageant dans la colocation dans le parc social qui couvrirait deux mois de loyer d inoccupation en cas de départ précipité d un colocataire. 4/ Développer la mobilité des locataires En permettant de traiter des situations d inadéquation du logement à la situation du locataire, elle permet de mieux prendre en compte les aspirations des habitants et d optimiser le parc social dans un contexte de pénurie. Naturellement, si la fluidification des parcours et la rotation des locataires doivent favoriser l entrée des jeunes dans le parc social, elles ne peuvent constituer une réponse à l insuffisance de logements sociaux et à la précarité des parcours professionnels. Eléments de Bilan du Département Direction des Politiques Locatives Sociales et de la Ville Pour le soutien aux parcours résidentiels, il a été décidé de traiter les cas de sur (> = à 4 dans les T1 à T3) et de sous-occupation (>= à 4 dans les T6 et plus) les plus aigus. La DPLSV a contacté les agences pour réunir des informations sur la situation du ménage (connu, inconnu, posant problème, suivi du compte locatif, etc. ). L agence a donné son aval à la DPLSV pour réaliser un entretien domiciliaire parfois menés en binôme ( RGL + DPLSV). Lors de l entretien (sur la base du guide «mutation» et selon la méthode d entretien utilisée pour les diagnostics sociaux), le projet de mutation a été abordé. Ce premier entretien a été avant tout une prise de contact permettant d évaluer la capacité du ménage à muter sans difficulté, tant sur le plan économique (dans les cas de suroccupation) que sur le plan «psychologique» (dans les cas de sous-occupation). Chaque entretien a fait l objet d un rapport social précisant la part à charge, le taux d effort et le reste à vivre minimum et maximum pour travailler la mutation. Ces rapports ont été transmis aux Directions territoriales et aux agences. La sur-occupation : 27 cas recensés pour 23 cas «à traiter» - 11 sont connus et traités en agence, soit la moitié - 12 familles (non connues par les agences) ont été rencontrées : o 5 familles sont orientées vers un relogement o 2 sont en cours de suivi en vue d une orientation o 1 est orientée vers la MOUS LMCU Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 15

o 1 famille relogée o 2 familles non concernées (actualisation IKOS et accès à la propriété) o 1 famille ne souhaite pas être relogée - 2 familles ne donnent pas suite - 2 familles non concernées En conclusion, tous les cas de sur-occupation les plus critiques sont connus et sont dans le circuit de traitement de la mutation. La sous-occupation : 53 cas recensés pour 42 cas «à traiter» - 4 familles connues et suivies en agence - 5 familles propriétaires - 1 famille relogée - 1 refus de rencontre - 32 familles rencontrées o 5 familles pour lesquelles il n y a pas de sous-occupation réelle (mise à jour IKOS) o 13 familles ne veulent pas quitter leur logement o 7 familles acceptent d y réfléchir et nécessitent d être revues o 5 familles sont d accord pour un relogement (demandes enregistrées) o 2 familles souhaiteraient acquérir leur logement 12 familles sur les 32 (soit 37%) sont susceptibles de quitter leur grand logement 10 familles restent à rencontrer Les situations sont bien moins connues en agence que pour la sur-occupation, puisque les locataires sont globalement satisfaits de leur logement et ne souhaitent pas déménager. La plupart des ménages rencontrés ont plus de 65 ans et sont donc exclus de la clause de mobilité au sens de la loi MOLLE. Anciennement installés dans leur logement et rassurés par un environnement bien connu, le traitement d une mutation imposée est délicat. Pourtant, dans certains grands logements (notamment les maisons de la Bourgogne) toute une partie de l habitat n est plus adaptée à leurs besoins et de ce fait non investie (étages, sanitaires, jardin). > les Directions territoriales Pour la DTS, 21 demandes de diagnostics sociaux d orientation ont été effectuées auprès de la Conseillère sociale. 18 ont été tenus dont 2 défavorables. 10 relogements sont intervenus dont 3 en studio, 2 en T2, 1 en faux T3 et 4 en T3. Les quartiers de relogement sont BWBB(4), Lille sud (3), Moulins (2) et Lille Centre (1). Proposition d action : - Engagement Charte de qualité de service : toute demande d accès à un logement autonome déposée par une personne, ayant entre 18 et 30 ans et vivant dans le patrimoine de LMH, sera examinée dans le cadre d une étude personnalisée. 2/ L insertion professionnelle Introduction L accès à l emploi est l une des étapes clés séparant l enfance de l âge adulte. L emploi stable conditionne en partie l obtention d un logement, la formation d un couple et d une famille. Le temps de la jeunesse est alors achevé. La durée des études détermine pour une grande part l âge auquel on quitte la jeunesse. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 16

Mais la dégradation du marché du travail depuis 30 ans a entraîné pour majeure partie des jeunes l allongement de la phase située entre la fin des études et l entrée dans un emploi durable. Une période faite de stages plus ou moins liés à une formation, de chômage ou de «galère» s est installée. L âge de l emploi stable se situe plutôt autour de 23 ans, en moyenne, car le taux d activité s élève progressivement : de 16,7 % entre 15 et 19 ans, il passe à 60 % entre 20 et 24 ans et 92 % entre 25 et 29 ans. Vis-à-vis de l emploi comme de l école, le groupe des jeunes au sens large, de 15 à 29 ans, rassemble des individus dans des situations très différentes. Logiquement, l emploi des jeunes suit les transformations de l activité économique : en sortant de l école, on se dirige vers les filières qui créent le plus d emploi. Les 5,2 millions de 15-29 ans occupant un emploi représentent un cinquième du total des emplois, mais ils ne sont que 14,8 % des employés dans l agriculture et 17,4 % dans l industrie. Avec des secteurs qui font exception, comme les industries agroalimentaire, où la part des jeunes atteint 22 %. Les trois-quarts des jeunes travaillent dans les services (soit 3,9 millions d emplois). Ils constituent plus du quart des postes dans les services aux personnes, aux entreprises et dans le commerce. Contrairement à une idée reçue, la part des jeunes est moindre dans les administrations, les secteurs de l éducation, de la santé ou du social (environ 15 %). Comme du chômage, les jeunes sont les premières victimes du ralentissement de la croissance depuis le milieu des années 1970 et de la précarisation accrue du marché du travail. La «flexibilité» repose pour une très grande part sur les plus jeunes, de même que ce sont eux qui servent de variable d ajustement des effectifs en cas de crise. Chez les jeunes, la proportion d intérimaires (5,3 %) est plus de deux fois supérieure à la moyenne de la population active occupée (2,4 %). Pas moins de 17 % des jeunes sont employés en contrat à durée déterminée (12 % dans le privé et 5 % dans les administrations) contre 8 % en moyenne, et ceci hors contrats aidés. Cette situation a de fortes répercussions. En terme de niveau de vie d abord : 17 % des 5 millions de 18-29 ans qui ne vivent pas chez leurs parents ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, contre 13 % pour l ensemble de la population (données 2005). Le mal-emploi a pour conséquence un raccourcissement des horizons de vie. Un phénomène qui prend une consistance particulière chez les jeunes, à un âge où l on doit assurer son indépendance et quitter le domicile des parents. Il maintient notamment des formes de dépendances parfois vécues difficilement par les intéressés. Les solidarités entre les générations et en particulier entre parents et enfants jouent un rôle essentiel pour éviter que la crise ait des effets encore plus graves. Elles ne doivent pas être idéalisées, car la solidarité financière demeure très inégalement répartie. En matière d emploi aussi, il faut bien distinguer les caractéristiques des jeunes. Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 17

Selon que l on est un homme ou une femme, que l on se distingue par sa couleur de peau ou son nom, mais surtout selon le niveau de qualification dont on dispose, la réalité de l emploi est profondément différente. Les jeunes ayant obtenu un diplôme de niveau bac+2 ou supérieur sont environ 70 % avoir occupé un emploi à durée indéterminée selon une enquête menée par l Insee pour l année 2003. Les non diplômés ne sont que 43 % dans ce cas. Un cinquième d entre eux n a connu que le chômage ou l inactivité, contre 3,3 % des bac+2. La longueur des études n est pas le seul paramètre qui joue : certaines filières professionnelles recherchées par les employeurs débouchent sur une insertion rapide. Pour les jeunes, il y a d ailleurs précarité et précarité. Certains contrats temporaires fonctionnent comme des périodes d essai qui servent de tremplin vers un emploi durable. D autres en revanche, souvent ceux occupés par les moins diplômés, installent durablement les jeunes dans l insécurité de l emploi, notamment par le biais de CDD renouvelés en contradiction avec le droit du travail, mais dans l indifférence générale... Les étudiants au travail Un étudiant sur cinq travaille, selon les données de l Insee. Dans un peu moins d un cas sur deux, il s agit d emplois en lien avec les études : stages, apprentissage ou alternance, emplois au sein de l université (allocataires de recherche, internes en médecine notamment). Les autres doivent mener de front études et petits boulots, jobs d été voire emplois à quasi-temps plein. La part d étudiants rémunérés est plus importante chez les plus âgés, pour qui le nombre d heures de cours est souvent inférieur. Vie professionnelle et études ne font pas toujours bon ménage, notamment dans les filières les plus cotées où les horaires sont chargés et où les étudiants salariés n ont pas droit à des conditions particulières. D ailleurs, certaines grandes écoles préviennent à l entrée de leur incompatibilité avec un emploi, excluant de fait les jeunes les moins favorisés. Données chiffrées - Effectifs des moins de 25 ans inscrits en catégorie A en septembre 2012 : 485 400 (+10,6% sur un an sept2011/sept 2012) - Durée moyenne d inscription à pôle emploi en catégories A-B et C : 150 jours - Part de chômage des jeunes de 15 à 24 ans fin 2012 : 9,1% - Taux d activité des jeunes de 15 à 24 ans (actifs) : 37,5% - Taux d emploi (actifs occupés) : 28,4% - La situation des jeunes sur le marché du travail (année 2011 moyenne) o Jeunes 16/25 ans Emploi : 36,7% Chômage : 9,7% Inactifs : 53,5% (dont 46,7% en scolarité) : o Jeunes 16/25 ans sans diplôme Emploi : 19,4% Chômage : 10,6% Inactifs : 70% (dont 60,4% en scolarité) o Jeunes 16/25 ans diplômés de niveau V (CAP/BEP) Emploi : 58,3% Chômage : 16,3% Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 18

Inactifs : 25,4% (dont 17,2% en scolarité) L emploi des jeunes peu qualifiés Début 2013, près de 1,9 millions de jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni à l école, ni en emploi, ni en formation, soit 17% de cette classe d âge. Le niveau d étude est le critère décisif quant à la trajectoire du jeune. Or aujourd hui, 900 000 ont quitté le système scolaire sans diplôme. Aider ces jeunes à s insérer dans la vie professionnelle est un défi majeur. Avec un taux d emploi aux alentours de 30% deux fois plus faible qu au Danemark et 1,5 fois plus faible qu au Royaume Uni, aux Etats-Unis ou en Allemagne, ce décrochage est net en France s expliquant autant par une moindre fréquence du travail chez les jeunes qui sont encore en étude que par un nombre très important de jeunes inoccupés. En effet, tous les jeunes qui ne sont pas en emploi ne sont pas pour autant en formation ou en éducation. En matière d insertion dans l emploi, le niveau d étude joue un rôle décisif : le taux d emploi des jeunes ayant fait des études supérieures est de plus de 80% dans les trois années suivant la sortie du système éducatif contre 30% seulement pour ceux qui n ont pas dépassé le collège. De nombreuses études démontrent que l apprentissage augmente les chances de transition vers l emploi dés la sortie du système éducatif. A/ La contribution de LMH en tant qu employeur L insertion professionnelle des jeunes est un axe majeur de la DRH qui recourt à divers dispositifs afin d aider les jeunes à s insérer dans la vie active et à accéder à un emploi stable et durable. 1/ Les stages En 2012, LMH a accueilli 68 stagiaires âgés en moyenne de 24 ans, répartis en 35 hommes et 33 femmes. 6 stagiaires avaient une reconnaissance de travailleur handicapé. LMH mettra en place une politique salariale spécifique bien que le cadre juridique ne l y oblige pas. En effet, selon une précédente réforme, les stagiaires ayant une période de stage de plus de 2 mois doivent être rémunérés à hauteur de 12,5% du plafond social soit 436,05. Aujourd hui, LMH s engage à proposer aux stagiaires : - Pour les périodes de stage allant de 2 semaines à 1 mois : une gratification à hauteur de 150 - Pour les périodes de stage supérieures à 1 mois et inférieures à 2 mois : une gratification à hauteur de 250 - Pour l ensemble des stages (hors stage découverte pour mineurs) : la proposition de prise en charge des frais de transport au même titre que les collaborateurs LMH et l octroi possible d une prime supplémentaire d un montant de 300 (bilan en lien direct avec le manager sur la période de stage et sur les missions confiées) Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 19

Proposition d actions pour 2013 L objectif pour LMH est le maintien du nombre de stagiaires soit 70 jeunes. Les stages en entreprise sont une porte d entrée pour les jeunes qui peuvent ainsi valider leur projet professionnel et développer leurs compétences techniques en lien avec leur futur emploi. Avant l intégration de stagiaires, la Direction des Ressources Humaines s assure que les missions qui lui seront confiées soient clairement définies et qu elles correspondent en tout point aux attentes du stagiaire. Le tuteur du stagiaire est également arrêté en amont du stage afin d offrir aux jeunes toutes les conditions pour réussir et mener à bien ses missions. 2/Les contrats en alternance Aujourd hui, LMH accueille 11 contrats en alternance dont 6 en contrats d apprentissage et 5 en contrats de professionnalisation. Ces contrats concernent différents métiers qu ils soient en agences (postes d ouvriers, de plombiers ou encore d assistants d agence) ou dans les directions fonctionnelles (Ressources Humaines, en informatique, dans la maîtrise d ouvrage). Il en est de même pour les contrats de professionnalisation qui sont sur des postes d ouvriers et dans le domaine du marketing. LMH réaffirme sa volonté de transmettre les compétences clés de ses collaborateurs auprès de jeunes souhaitant découvrir et apprendre les bases d un métier grâce à la mobilisation et à l investissement des tuteurs qui accompagnent et suivent le jeune tout au long de son parcours scolaire qui bénéficieront d une prime exceptionnelle d un montant de 300 pour les tuteurs non-manager. LMH forme l ensemble des tuteurs en entreprise en mettant l accès sur la pédagogie et la méthodologie à adopter envers le jeune afin de transmettre de manière optimale ses compétences (formation de 2 jours). Ainsi, à l issue de la formation les tuteurs seront capables : o d accueillir l apprenti nouvellement arrivée o de l intégrer et de l accompagner au quotidien o o de fixer les objectifs avec le manager référent et d évaluer leur évolution de transférer ses savoir-faire pour que l apprenti puisse monter en compétences Propositions d actions 2013 - Maintien du nombre de contrats en alternance, les 4 contrats se terminent essentiellement sur les postes d ouvriers. - Recrutement de 4 nouveaux peintres sur les deux territoires et de 2 nouveaux contrats à la Direction des Système d Informations (DSI). 3/Les emplois d avenir La jeunesse est la priorité fixée par le gouvernement actuel. Les emplois d avenir sont la première concrétisation de cette priorité dans la politique de l emploi. Aujourd hui en France, près de 550 000 jeunes sans diplôme sont à la recherche d un emploi. Ils sont 750 000 si l on ajoute les jeunes titulaires d un CAP ou d un BEP. Chaque année ce sont Plan d actions de LMH en faveur de la jeunesse 20