14 e OBSERVATOIRE DU CRÉDIT IMMOBILIER

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Transcription:

14 e OBSERVATOIRE DU CRÉDIT IMMOBILIER Avec la participation de Nicolas Bouzou

Hervé Hatt Directeur général de meilleurtaux.com Page 2

Une année 2011 mouvementée Remontée des taux enclenchée fin 2010, stabilisation en juillet puis légère baisse en septembre : + 0,70 point au total par rapport octobre 2010, + 0,50 point janvier 2011 Une baisse de la demande début 2011 (- 20 % T1 2011/T1 2010*), après une fin d année 2010 exceptionnelle (renégociations, fin de dispositifs avantageux comme la déduction des intérêts d emprunt, le Scellier à 25 %...). Depuis septembre : demande stable, équivalente à 2010* (hors renégociation) Une crise globale dans la zone euro : dégradation de la note de la Grèce, l Espagne et le Portugal. Mise sous surveillance de la France par Moody s. Pour autant, l immobilier reste une valeur refuge et le placement financier le plus sûr actuellement (pour 39 % des Français**), devant les livrets, l'assurance-vie Où en sont les taux? Quelle est la stratégie des banques? Qui peut encore acheter, et avec quel budget? Comment évolue le pouvoir d achat en France? Une baisse des prix est-elle envisageable en 2012? *Source : meilleurtaux.com **Source : IPSOS/ORPI Page 3

Nicolas Bouzou Directeur du cabinet de conseil et d analyse economique Asterès Page 4

Une conjoncture économique peu favorable à la hausse des revenus Croissance économique et emploi Variations annuelles 1,5 PIB Emploi ETP 1,0 0,5 % 0,0-0,5-1,0-1,5-2,0 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Source : Insee Page 5

Les taux longs remontent Taux d emprunt d Etat à 10 ans et taux du marché interbancaire à 3 mois Taux effectifs moyens pour les prêts immobiliers 6 OAT à 10 ans Euribor à 3 mois 8,0 Taux fixe Taux variable 5 7,0 4 6,0 % 3 % 2 5,0 1 4,0 0 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 3,0 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Source : Banque de France. Page 6

La crise des finances publiques impacte les taux longs 25 20 France (AAA*) Grèce (CC) Italie (A) Espagne (AA-) S&P baisse sa note de la Grèce 15 10 5 Les 3 agences de notation baissent la note de la Grèce Moody's baisse sa note de la Grèce S&P baisse sa note de l'espagne S&P et Moody's baissent la note de l'italie Moody's baisse sa note de l'espagne 0 08 09 10 11 Source : Feri * Note actuelle S&P Page 7

95 Un pouvoir d achat immobilier en forte baisse, mais un léger rebond en 2009 et 2010 85 75 65 m² 55 45 35 25 15 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12p France (mensualité : 1/3 du revenu) Paris (mesualité : 1/3 du revenu) France (mensualité : 1 000 ) Paris (mensualité : 1 000 ) Méthodologie et sources : la capacité d'emprunt est calculée pour une mensualité de 1/3 du revenu fiscal mensuel moyen des ménages métropolitains et pour une mensualité de 1 000 euros. Les données sont issues de l Insee pendant la période 2001-2009. Les revenus fiscaux mensuels moyens des années 2000, 2010 et 2011 ont été estimés par Asterès. Les taux des crédits immobiliers utilisés sont les moyennes annuelles des taux «excellents» à 20 ans collectés par Meilleurtaux. Une assurance de 0,34 % est incluse. Les prix de l immobilier sont les prix des appartements anciens fournis par la FNAIM. Pour l année 2011, le prix retenu est celui du troisième trimestre. Pour les autres années, il s agit de moyennes annuelles. Page 8

Vers une baisse des prix en 2012? 20% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15% Les déterminants du pouvoir d achat immobilier en France Variations annuelles 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12p 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% Pouvoir d'achat immobilier Prix moyen de l'immobilier Revenu moyen des ménages Taux d'intérêt moyen "excellent" (20 ans) Explications : le pouvoir d achat immobilier a augmenté en 2009 et 2010 car : Les prix de l immobilier ont été stables en 2009 et ont baissé en 2010 Les taux d emprunt ont baissé significativement en 2009 et 2010 Les revenus des ménages ont été stables en 2009 et repartent à la hausse dès 2010 Page 9

Une perte de pouvoir d achat pour tous les déciles de revenu 140 120 2001 2011 100 m² 80 60 40 20 0 Méthodologie et sources : la capacité d'emprunt est calculée pour une mensualité de 1/3 du revenu fiscal mensuel moyen pour chaque décile de revenu. Les revenus fiscaux moyens des déciles pour 2011 sont estimés par Asterès. Les taux des crédits immobiliers utilisés sont les moyennes annuelles des taux «excellents» à 20 ans collectés par Meilleurtaux. Une assurance de 0,34 % est incluse. Les prix de l immobilier sont les prix des appartements anciens fournis par la FNAIM. Pour l année 2011, le prix retenu est celui du troisième trimestre. Pour l année 2001, il s agit de la moyenne annuelle. Page 10

Pouvoir d achat immobilier dans les régions : du simple au triple m 2 120 100 80 60 40 38 49 58 61 63 64 67 81 82 84 87 92 97 99 100 111 20 0 Méthodologie et sources : la capacité d'emprunt est calculée pour une mensualité de 1/3 du revenu fiscal mensuel moyen des ménages pour chaque région. Les revenus fiscaux moyens des régions pour 2011 sont estimés par Asterès sur la base des historiques fournis par l Insee. Le taux des crédits immobiliers utilisé est le taux «excellents» à 20 ans collecté par Meilleurtaux. Une assurance de 0,34 % est incluse. Les prix moyens de l immobilier sont ceux fournis par les Notaires de France pour le deuxième trimestre 2011 (immoprix.com). Page 11

Le dynamisme économique fait monter les prix Méthodologie et sources : la capacité d'emprunt est calculée pour une mensualité de 1/3 du revenu fiscal mensuel moyen des ménages pour chaque région. Les revenus fiscaux moyens des régions pour 2011 sont estimés par Asterès sur la base des historiques fournis par l Insee. Le taux des crédits immobiliers utilisé est le taux «excellents» à 20 ans collecté par Meilleurtaux. Une assurance de 0,34 % est incluse. Les prix moyens de l immobilier sont ceux fournis par les Notaires de France pour le deuxième trimestre 2011 (immoprix.com). Page 12

Pouvoir d achat immobilier en 2011 dans les 10 plus grandes villes de France : du simple au double 70 60 50 40 m² 30 29 40 47 51 53 55 55 60 60 60 20 10 0 Méthodologie et sources : la capacité d'emprunt est calculée pour une mensualité de 1/3 du revenu fiscal mensuel moyen des ménages pour chaque ville. Les revenus pour 2011 sont estimés par Asterès sur la base des historiques fournis par l Insee. Les taux des crédits immobiliers utilisés sont les moyennes annuelles des meilleurs taux pour chaque ville. Une assurance de 0,34% est inclue. Les prix moyens de l immobilier sont ceux fournis par les notaires (immoprix.com). Page 13

Des évolutions de demande moins favorables Facteurs haussiers Baisse des prix Démographie dynamique (Forte natalité ; augmentation du nombre de familles monoparentales) Valeur refuge (Risque important sur les placements financiers) Facteurs baissiers Tensions sur les taux d intérêt (Crise de la dette : pression à la hausse des OAT à 10 ans) Baisse des aides publiques (Restriction du PTZ+ aux logements neufs en 2012 ; suppression du dispositif Scellier en 2013) Solvabilité des ménages (Faible évolution des revenus nominaux ; chômage croissant) Page 14

Hervé Hatt Directeur général de meilleurtaux.com Page 15

Une remontée des taux dans un marché sous tension Qui achète, où et à quel budget? Vers une baisse des prix en 2012? Conclusion Page 16

5 Une remontée des taux des marchés financiers et une reconstitution des marges 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 juin-08 déc.-08 juin-09 déc.-09 juin-10 déc.-10 juin-11 euribor 3 mois OAT 10 ans Taux refinancement BCE Taux immo 15 ans Page 17

Des taux fixes globalement stables malgré quelques hausses en novembre 39 % des banques ont relevé leurs taux fixes, de 0,11 point en moyenne 51 % n ont pas modifié leur grille 10 % ont baissé leurs taux, de 0,05 % en moyenne. Evolution des taux fixes moyens depuis janvier 2011 Durée Janvier 2011 Juillet 2011 Novembre 2011 15 ans 3,56 % 4,06 % 4,00 % 20 ans 3,76 % 4,30 % 4,24 % 25 ans 3,92 % 4,44 % 4,37 % Mais baisse du taux directeur de la BCE = baisse du coût du refinancement à court terme pour les banques Vont-elles répercuter cette baisse sur les taux de crédit immobilier ou choisir de reconstituer leurs marges (Bâle III)? Page 18

Des taux révisables en forte hausse Plus forte remontée des taux révisables que des taux fixes : + 0,65 point depuis janvier. 0,30 point d écart en moyenne avec les taux fixes : moindre intérêt des taux révisables Evolution des taux révisables moyens depuis janvier 2011 Durée Janvier 2011 Juillet 2011 Novembre 2011 15 ans 3,08 % 3,60 % 3,70 % 20 ans 3,25 % 3,80 % 3,90 % 25 ans 3,39 % 3,94 % 4,00 % Mais possibilité de baisse compte tenu de la baisse du taux directeur de la BCE Les taux mixtes, fixes puis révisables, restent intéressants (3,60 % pendant 7 ans, puis révisable plafonné à 6 %, contre 4,20 % pour un taux fixe sur 20 ans dans la même banque) Page 19

et des écarts qui se creusent d une banque à l autre Une banque, une stratégie : chaque banque adopte une politique de taux qui lui est propre 1. Conquête de nouveaux clients 2. Retrait du marché compte tenu de l atteinte des objectifs commerciaux 3. Reconstitution de marges Exemple de taux fixes sur 20 ans proposés en novembre 2011 Les banques les plus compétitives Jusqu à 0,80 point d écart y compris au sein d une même région voire d une même ville D où l intérêt de faire jouer la concurrence Les banques hors marché 3,85 % 4,70 % 3,90 % 4,55 % 3,95 % 4,50 % Page 20

Des banques sous tension qui jouent la prudence Pas de durcissement généralisé Mais plus de rigueur et de sélectivité dans certains établissements : arrêt des prêts sur 30 ans arrêt des crédits à 110 %. Apport = au moins les frais (10 %) trois bilans pour les indépendants et professions libérales hors médical conditions de revenus pour les investisseurs locatifs pour les secundo-accédants, incitation à vendre avant d acheter pour éviter les prêts relais Plus grande prudence des banques Les profils les moins risqués sont privilégiés. Même si on peut encore obtenir un crédit pour d autres profils (les foyers monoparentaux, les indépendants ) Page 21

Une remontée des taux dans un marché sous tension Qui achète, où et à quel budget? Vers une baisse des prix en 2012? Conclusion Page 22

Profil moyen des emprunteurs en 2011 Paris Ile-de-France France entière Montant moyen des prêts 241 380 205 030 168 495 Montant moyen des apports 156 265 108 390 66 900 Montant moyen de transactions 434 605 348 360 255 560 Durée moyenne des prêts 17,9 ans 18,9 ans 19 ans Montant moyen des revenus de l emprunteur 5 170 4 030 3 101 Age moyen de l emprunteur 36,7 ans 36,9 ans 36,5 ans Part des achats dans l ancien 87 % 79 % 75 % Part des primo-accédants 70 % 62 % 67 % Part des dossiers avec PTZ + 40,8 % 39,3 % 48 % Montant moyen de PTZ + 31 510 31 980 22 340 Source : meilleurtaux.com, données moyennes pour 2011 arrêtées au 2 novembre Page 23

Une évolution récente des profils : plus d apport, moins de jeunes, des revenus plus élevés Une baisse de la part des moins de 35 ans : 43,1 % en octobre contre 50 % au T1 2011 Une baisse de la part des primo-accédants : 64 % en octobre contre 70 % au T1 2011 Une hausse de l apport personnel : 66 825 en octobre contre 64 140 au T1 2011 (54 700 au T1 2010) Une hausse des revenus moyens de l emprunteur : 3 300 en octobre contre 3 045 au T1 2011 (2 970 au T1 2010) Page 24

Meilleurtaux.com, un indicateur avancé du marché Dossiers déposés sur le site 3 à 4 mois minimum avant que le prêt ne soit décaissé et avant que la transaction ne soit comptabilisée comme telle par les notaires Dossiers déposés notés en fonction de l avancement du projet immobilier, de la note 1 (compromis signé) à la note 4 (sans date de compromis) Permet de mesurer l intérêt pour l immobilier et évaluer, en fonction de la maturité des projets, le dynamisme du marché immobilier dans les mois à venir Part des dossiers avec compromis signé Part des dossiers sans compromis Octobre 2010 Octobre 2011 Evolution du volume de dossiers 18,3 % 16,2 % - 6,5 % 51,8 % 55,1 % + 12,1 % Attentisme des particuliers qui évaluent leur budget sans avoir de projet concrétisé Page 25

Une remontée des taux dans un marché sous tension Qui achète, où et à quel budget? Vers une baisse des prix en 2012? Conclusion Page 26

Une suppression du PTZ + dans l ancien Exemple d un couple avec deux enfant achetant dans l ancien (DPE : E) un bien à 300 000 en zone A Financement avec PTZ+ Financement sans PTZ+ Taux d'intérêt sur 20 ans 4,20 % 4,20 % Montant de PTZ+ 24 800 0 Apport 30 000 30 000 Montant prêt principal 245 200 270 000 Mensualité 1 511 de prêt principal 172 de PTZ (sur 12 ans) 1 665 Coût total 117 640 129 540 Actuellement ce couple bénéficie d un crédit à 0 % de 24 800 remboursable sur 12 ans. Sans PTZ +, le coût de leur crédit augmente de près de 12 000 Page 27

Dernière année pour profiter du dispositif Scellier La réduction d impôt sera finalement de 13 % en 2012 avant d'être supprimée Impact également de la réforme de la taxation des plus-values immobilières désormais exonérées d impôts au bout de 30 ans contre 15 auparavant Vers une baisse de la demande dans le neuf : 60 % des ventes de logements neufs en dispositif Scellier Taux de réduction d impôt en 2011 Taux de réduction d impôt en 2012 BBC 22 % 13 % (jusqu en 2013) Neuf non BBC 13 % 0 % Réduction d impôt en 2011 Réduction d impôt en 2012 BBC 7 333 pendant 9 ans 4 333 par an pendant 9 ans Neuf non BBC 4 333 par an pendant 9 ans 0 Page 28

Une évolution des taux incertaine Facteurs haussiers Facteurs baissiers Augmentation de l OAT 10 ans si pression continue sur la France Baisse du coût de refinancement des banques auprès de la BCE Exigence de recapitalisation des banques qui les incite à accroître leurs marges Préparation de l entrée en vigueur des accords de Bâle III en 2013 Baisse des indices boursiers qui incite les investisseurs à privilégier les obligations Le crédit immobilier demeure un produit d appel pour les banques Page 29

Des prix en baisse : vers un assainissement du marché? Baisse des prix d ores et déjà constatée par les professionnels : - 2,7 % en France au 3 ème trimestre comparé au 1 er semestre (Century 21), - 1,2 % en septembre à Paris et - 4,1 % depuis le 1 er juillet (meilleursagents.com) D après diverses études, la baisse pourrait se poursuivre en 2012 : recul de de 5 à 6 % en moyenne dans l ancien en 2012 (Crédit agricole), baisse également d après le Bipe, sans estimation Dispositifs Scellier et PTZ revus à la baisse : moindre demande de la part des primo-accédants comme des investisseurs Principal frein à l'accession : le prix pour 82 % des Français, devant les difficultés d'accès au crédit (52 %)* Une baisse des prix permettrait de fluidifier le marché et maintenir un certain pouvoir d achat pour les primo-accédants malgré la fin du PTZ + *Source : IPSOS/ORPI Page 30

Une baisse des prix compenserait une hausse des taux Scénario pour 2012 Prix du bien Taux moyen sur 20 ans Assurance Mensualité assurance incluse Variation par rapport à novembre Novembre 2011 200 000 4,24 % 0,34 % 1294 - Prix : stable Taux : + 0,10 point 200 000 4,34 % 0,34 % 1305 + 11 Prix : stable Taux : + 0,30 point 200 000 4,54 % 0,34 % 1326 + 32 Prix : stable Taux : + 0,30 point 200 000 4,54 % 0,20 %* 1303 + 9 Prix : - 5 % Taux : + 0,10 point 190 000 4,34 % 0,34 % 1239-55 Prix : - 5 % Taux : + 0,30 point 190 000 4,54 % 0,34 % 1260-34 Prix : - 5 % Taux : + 0,50 point 190 000 4,74 % 0,34 % 1280-14 Source : meilleurtaux.com, toutes choses égales par ailleurs *avec délégation d assurance Page 31

Evolution taux/prix en 2012 : plusieurs scenarii Scénario pour 2012 Prix de l'immobilier moyen (m²) Taux d'intérêt moyen (20 ans)* Capacité d'emprunt pour 1000 ** Pouvoir d achat immobilier pour 1000 Variation du pouvoir d achat/ novembre 2011 Novembre 2011 3 283 4,24 % 156 992 47,8 m 2 - Prix : stable Taux : + 0,5 pt Prix : - 5 % Taux : + 0,5 pt Prix : - 5 % Taux : stable Prix : + 5 % Taux : + 1 pt 3 283 4,74 % 150 516 45,8 m 2-4,1 % 3 119 4,74 % 150 516 48,3 m 2 + 0,9 % 3 119 4,24 % 156 992 50,3 m 2 + 5,3 % 3 447 5,24 % 144 422 41,9 m 2-12,4 % Prix T3 2011 (Fnaim pour les appartements anciens) évolutions toutes choses égales par ailleurs * hors assurance ** assurance incluse : 0,34 % Source : meilleurtaux.com Page 32

Conclusion L année 2012 ne s annonce pas sous les meilleurs auspices : crise financière, plan de rigueur, arrêt du PTZ dans l ancien, dispositif Scellier revu à la baisse, attentisme lié à l approche des élections, incertitude sur l évolution des taux d intérêt Mais la perspective d une baisse des prix, même faible, permet de rester confiant : resolvabilisation de la demande, notamment des primo-accédants, grâce à la baisse des prix et ce malgré la fin du PTZ En cas d atterrissage en douceur des prix, on pourrait assister en 2012 à un assainissement et un dégrippage du marché Page 33