Suivez l activité des entreprises de l Isère NOTE DE CONJONCTURE 1er trimestre NOUVELLE DÉGRADATION DE L ACTIVITÉ Des prévisions pessimistes confirmées en ce début d année, hormis pour les entreprises de services.
1 ÉVOLUTION DES INDICATEURS D ACTIVITÉ NIVEAU D ACTIVITÉ CHIFFRE D AFFAIRES 5% 4% 5% 13% 10% 9% 58% 46% 63% Sur-activité 47% 39% 57% En hausse Activité normale Stable 37% 50% 33% Sous-activité 40% 51% 34% En baisse A l instar des 1 ers trimestres et, celui de est marqué par un niveau d activité en recul. En effet, la moitié des entreprises est en sous-activité contre seulement 37% fin. Par conséquent, le chiffre d affaires des entreprises se retrouve tout autant impacté avec une baisse pour 51% des artisans (- 16 % en moyenne). La situation iséroise est plus dégradée que celle de Rhône-Alpes (- 5 points). Malgré ces difficultés, la trésorerie s est stabilisée au cours de ce 1 er trimestre (51%) tout comme les effectifs salariés. Le secteur des services est le seul à avoir vu ces effectifs augmenter au cours de ce trimestre. Les perspectives pour le 2 ème trimestre sont orientées à la hausse. Les entreprises du bâtiment et des services sont les plus confiantes dans la reprise économique du département. TRÉSORERIE EFFECTIFS 13% 7% 7% 5% 7% 7% 51% 51% 63% Améliorée Stabilisée 83% 82% 81% En hausse Stable 41% 42% 30% Dégradée 12% 11% 12% En baisse CHIFFRES CLÉS au 31 mars 25 494 entreprises en activité, soit 1 entreprise iséroise sur 4. 26 393 établissements artisanaux actifs. Alimentation : 11% / Bâtiment : 43% / Fabrication : 14% / Services : 32% 3 270 contrats d apprentissage en cours. 28 123 dirigeants et 644 conjoints collaborateurs. 1 052 immatriculations au 1 er trimestre dont 54 % d autoentrepreneurs. 820 radiations d entreprises. NOTE DE CONJONCTURE 1 er trimestre 2
2 FOCUS : Le financement des entreprises artisanales Les causes de la dégradation de la trésorerie Les solutions mises en œuvre pour faire face à ces difficultés Diminution des délais de paiment fournisseurs Diminution des facilités bancaires Augmentation des impayés Hausse des prix d'achat / matières premières Accroissement des délais de paiement Prix de vente trop faibles Diminution activité Autres 0% 20% 40% 60% 80% Vente de biens (local, véhicule...) Autres Licenciement Révision marges/prix Apport personnel en trésorerie Négociation des échéanciers (fournisseurs, banques, clients) Solutions bancaires (découverts...) Limitation des dépenses (investissements...) 0% 20% 40% 60% 80% La dégradation de la situation se répercute directement sur la trésorerie des entreprises artisanales. La capacité de gestion des dirigeants permet de stabiliser leur trésorerie pour la majorité des entreprises (51%) et de l améliorer pour 7% des entreprises. Les entreprises sont encore nombreuses (42%) à devoir face à un affaiblissement de la trésorerie. Cette fragilité financière est à mettre sur le compte de la conjoncture et d une baisse de l activité pour 77% des artisans. Cette raison est invoquée de manière plus forte que les 2 années précédentes. Alors que la hausse des matières premières était mise en cause par près d un tiers des entreprises ces 2 dernières années, elles ne sont plus que 20% à expliquer leurs difficultés de trésorerie pour cette raison. Les augmentations de ces dernières années ne sont pas forcément répercutées sur le prix de vente des artisans, celui-ci étant estimé trop faible (32%). Autre explication avancée, la diminution des facilités bancaires engendre des difficultés de trésorerie pour 14% des chefs d entreprise contre 20% au 1er trimestre. Une meilleure connaissance réciproque peut expliquer ce changement. En effet, les relations entre les banques et les artisans se sont moins dégradées en (7% en contre 11% en et 10% en ). Pour faire face à ces difficultés, les entreprises ont essentiellement tenté de limiter leurs dépenses (79% des interrogées). Même si elles ont sollicité leur banque pour mettre en place des solutions adaptées, elles sont moins nombreuses à l avoir fait (29% contre 37%en ). Au-delà de la gestion de la trésorerie, 18% des entreprises se sont adressées à leur banque pour une demande de financement contre 19% en. Dans 60% des cas, la demande concernait un investissement matériel. Dans la majorité des cas, celle-ci a été accordée sans condition particulière (57%). En, 10% des entreprises ayant demandé un crédit ont essuyé un refus contre 23% en. Dans le même temps, grâce à l appui d un organisme de caution/garantie, le nombre de crédits a augmenté passant de 7% en à 14% en. Trouvez des financements Pour aider les artisans à constituer des dossiers de demande de crédit «gagnants», la CMA Isère propose aux chefs d entreprise de : - bénéficier de l expertise de ses conseillers - mettre en évidence le potentiel de l entreprise en réalisant un diagnostic global ou axé sur un thème particulier (accessibilité, hygiène alimentaire, innovation, environnement) - élaborer en collaboration avec le dirigeant le dossier de demande de crédit assorti d un business plan cohérent (prévisionnel sur 3 ans et plan détaillé de financement). Ce dossier, une fois constitué, a toutes les chances d être mieux accueilli auprès des établissements bancaires. L obtention du prêt sera ainsi facilitée. Contactez votre conseiller en gestion d entreprise au 04 76 70 82 09 ou par mail : serge.garbay@cma-isere.fr Plus d infos sur http://www.cma-isere.fr/obtenir un prêt bancaire NOTE DE CONJONCTURE 1 er trimestre 3
3 LES PRINCIPALES TENDANCES DES SECTEURS ALIMENTAIRE -0,9 La situation des entreprises du secteur alimentaire est de nouveau contrastée pour ce 1 er trimestre. Alors que 46% des artisans se déclarent en sous-activité engendrant une baisse du CA pour 51% des entreprises et 71% d entre elles ont stabilisée leur trésorerie. L investissement connait un rebond avec 20% des entreprises qui ont investi contre 11% fin. La conjoncture du secteur est mieux orientée qu au 1 er trimestre l an dernier et se situe dans la moyenne départementale. Le 2 ème trimestre devrait être marqué par une stabilisation des indicateurs même si un très léger frémissement du contexte économique est ressenti par les artisans. BATIMENT Au 1 er trimestre, le secteur du bâtiment décroche. L activité, le CA et la trésorerie se dégradent pour la moitié des entreprises. La baisse moyenne du CA est de près de 20% pour les artisans (+ 4,5 points par rapport à la moyenne départementale). Selon les artisans, cela s explique par la perte de clients (76%) mais aussi par une hausse de la concurrence (40%). La situation est plus dégradée que l an dernier à la même époque. Les artisans du bâtiment sont les plus nombreux à considérer leur secteur en mauvaise situation (38%). En dépit d une baisse notable de l activité au 1er trimestre, les artisans du bâtiment sont un peu plus optimistes pour le second trimestre même si 53% d entre eux constatent un raccourcissement de leur carnet de commande. MÉTHODOLOGIE NOTE DE CONJONCTURE 1 er trimestre 4
FABRICATION 0,2 0,1-0,9 Après un dernier trimestre en hausse, ce début d année est marqué par un fort repli pour les entreprises de la fabrication. L ensemble des indicateurs est orienté à la baisse et ce de façon significative, 60% des artisans ont vu leur CA baisser et les 2/3 des carnets se raccourcir. Secteur le plus en difficulté en Isère, les entreprises sont les plus nombreuses à constater une baisse de leurs effectifs mais surtout aucune n a cherché à recruter. La tendance pour le 2 ème trimestre devrait se stabiliser malgré le raccourcissement des carnets de commande pour le 3 ème trimestre consécutif. SERVICES 0,1 Le 1 er trimestre est une petite bulle d oxygène pour les entreprises de services. Les investissements réalisés au dernier trimestre ont permis d augmenter leur CA pour 18% des entreprises et de stabiliser leur trésorerie pour 51% des entreprises. Cette confiance retrouvée a permis aux entreprises de renforcer leurs effectifs (8%). Secteur le plus dynamique en Isère, les entreprises de services sont encore 21% à investir soit 4 points de plus que la moyenne départementale. Les artisans restent confiants pour ce printemps sentant frémir un certain regain dans la reprise économique de leur secteur d activité, 23% la jugent bonne. Les soldes d opinion représentent la différence entre les réponses "positives (à la hausse)" et "négatives (à la baisse)" NOTE DE CONJONCTURE 1 er trimestre 5
4 APERÇU RÉGIONAL NIVEAU D ACTIVITE 9% 5% 4% 4% 4% 6% 8% 4% 5% 48% 47% 42% 46% 48% 46% 46% 50% 47% 43% 48% 54% 50% 48% 48% 46% 46% 48% CHIFFRE D AFFAIRES 14% 14% 12% 10% 9% 10% 13% 12% 11% 47% 43% 38% 39% 46% 43% 45% 39% 42% 39% 43% 50% 51% 45% 47% 42% 49% 47% Sous-Activité Activité normale Sur-Activité TRESORERIE 8% 8% 8% 7% 7% 7% 8% 7% 8% 51% 50% 41% 51% 52% 48% 50% 52% 49% EFFECTIFS En baisse Stable En hausse 5% 6% 3% 7% 3% 9% 5% 10% 6% 84% 84% 84% 82% 84% 80% 86% 76% 82% 41% 42% 51% 42% 41% 45% 42% 41% 43% 11% 10% 13% 11% 13% 11% 9% 14% 12% AIN En baisse Stable En hausse Le niveau d activité des entreprises artisanales de l Ain est en légère baisse sur ce 1 er trimestre, entrainant également une baisse du chiffre d affaires. Les entreprises invoquent comme principale raison une baisse de la demande des clients. Le secteur du bâtiment, particulièrement touché, voit encore se raccourcir son carnet de commande. ARDECHE Au premier trimestre, la tendance globale à la morosité, constatée ces derniers mois par les entreprises ardéchoises, se maintient. Cependant, la trésorerie des entreprises est en cours de stabilisation, grâce aux mesures prises par les chefs d entreprises, en particulier de limitation des dépenses. DROME Les entreprises artisanales de la Drôme connaissent un repli de leur niveau d activité, une dégradation de leur chiffre d affaires et une détérioration de leur trésorerie au 1 er trimestre. En revanche, le niveau des effectifs se maintient et les prévisions faites par les chefs d entreprises pour le 2 ème trimestre laissent entrevoir une situation plus stable. ISERE L activité du département se détériore au 1 er trimestre et se situe en deçà de la moyenne régionale. Le secteur de la fabrication est le plus touché alors que les entreprises de services, en difficulté depuis de long mois, connaissent un léger regain. Les prévisions du 2 ème trimestre laissent entrevoir une légère amélioration de l activité. LOIRE En baisse Stable En hausse Comme annoncé lors de la dernière note de conjoncture, les artisans ligériens connaissent un fléchissement de l activité au cours de ce trimestre, avec un impact sur la trésorerie et l emploi. Malgré tout, on observe un rebond de l investissement, et surtout un fort espoir pour une prochaine reprise. RHONE Le niveau d activité et le chiffre d affaire des entreprises artisanales du Rhône se dégradent légèrement au 1 er trimestre. Les entreprises de la fabrication et du bâtiment sont les plus impactées. Toutefois, la trésorerie se stabilise, le niveau des carnets de commande s améliore, et les effectifs se maintiennent. Les perspectives pour les prochains mois sont encourageantes avec une nette amélioration du niveau d activité et du chiffre d affaires attendue. SAVOIE Une baisse d activité est à noter au cours de ce 1 er trimestre pour les entreprises savoyardes, mais les prévisions pour le 2 ème trimestre sont encourageantes pour l ensemble des indicateurs (CA, trésorerie, investissement et emploi). Les conditions d un retour de la croissance économique semblent réunies en ce début d année. HAUTE-SAVOIE L activité économique des entreprises de Haute-Savoie connait un nouveau fléchissement, avec l ensemble des indicateurs à la baisse en ce début d année. Cependant, les prévisions sont plus positives, les chefs d entreprises misant sur une stabilité à venir de l activité. NOTE DE CONJONCTURE 1 er trimestre 6