Plan régional d actions : Plantes Exotiques Envahissantes en Midi-Pyrénées

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1 Plan régional d actions : Plantes Exotiques Envahissantes en Midi-Pyrénées

2 Sommaire 1. État des connaissances Connaissances et principes généraux Statut d indigénat : définitions Dynamique d invasion Perception des plantes exotiques envahissantes Réglementation Contexte réglementaire à l échelle international Contexte réglementaire à l échelle européenne Contexte réglementaire à l échelle nationale Stratégies d actions déjà existantes Stratégie mondiale Stratégie européenne et nationale Apports des régions limitrophes Identification des enjeux en Midi-Pyrénées et élaboration des listes régionales de plantes exotiques envahissantes Approche scientifique préalable à l'élaboration de listes de plantes exotiques envahissantes Méthodologie de travail du Conservatoire botanique Évaluation des risques et des impacts Comparaison avec les listes des régions limitrophes Recueil des connaissances et des documents produits en région Recensement des acteurs et de leurs attentes Enquête et réunion de lancement Rencontre des acteurs Les listes de plantes exotiques envahissantes Hiérarchisation des enjeux en Midi-Pyrénées Enjeux communs Enjeux spécifiques En milieux urbains et anthropisés En milieux aquatiques En milieux boisés et espaces connexes En milieux agricoles En milieux naturels autres Les filières de production de végétaux Les végétaux d'ornement Les productions forestières Communication Des publics variés en attente d'informations claires Une communication adaptée à chaque public Objectifs et mise en œuvre du plan régional d actions sur les plantes exotiques envahissantes...70 Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 2

3 3.1. Les objectifs généraux du plan Une stratégie d'accompagnement des acteurs régionaux pour la gestion Actions à mettre en œuvre Objectifs opérationnels Synthèse des actions à mettre en oeuvre Description des actions à mener Modalités organisationnelles du plan Gouvernance du plan Bilan et évaluation...97 Sommaire de figures...99 Sommaire de tableaux Bibliographie Annexes...1 Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 3

4 Avant-propos Les espèces exotiques envahissantes représentent une menace pour l'économie et la biodiversité à l'échelle internationale. De nombreux acteurs de la région ont perçu cet enjeu majeur et ont multiplié les initiatives, investissant des domaines variés liées à la recherche et à la connaissance, ou des actions opérationnelles de lutte contre certaines espèces invasives. Ces espèces ne connaissent pas de frontières et sont à l'interface de tous les acteurs, soulevant des problématiques complexes de surveillance ou de lutte, d'aménagement et de gestion des territoires. Une action efficace ne peut être conduite que si elle est coordonnée et concertée avec l'ensemble des parties prenantes et s'intègre dans une stratégie appréhendant l'ensemble des enjeux. Qui mieux que le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées pouvait coordonner cette mission, réalisant dans un premier temps un état des lieux des actions et des acteurs de la région investis sur cette thématique pour ensuite proposer un plan régional d'actions, en lien avec les démarches nationales et européenne. Pendant près de deux ans, l'équipe du Conservatoire a cherché à réunir l'état de la connaissance et à fédérer les acteurs concernés qui se sont fortement mobilisés pour construire une stratégie régionale qui réponde aux enjeux environnementaux et sociétaux. Que les efforts de l'équipe du Conservatoire soient salués chaleureusement et que l'ensemble des acteurs ayant contribué à l'élaboration de cette stratégie régionale soient vivement remerciés. L'approche scientifique et technique coordonnée par le Conservatoire botanique a permis d'aboutir à une proposition de plan régional d'actions. Parce que la société doit faire face à des défis environnementaux sans précédent ; parce que les enjeux environnementaux se trouvent parfois confrontés à des enjeux économiques ; parce que l'état de la connaissance nécessite d'être approfondie pour apporter une vision plus objectivée de certaines espèces ; des compromis ont été pris pour continuer à avancer de façon concertée et partenariale dans l'élaboration et la mise en œuvre de ce programme d'actions. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 4

5 Résumé Les espèces exotiques envahissantes sont considérées au niveau mondial comme l'une des premières causes d'érosion de la diversité biologique. Leur présence constitue une préoccupation majeure de nombreux acteurs de la société en raison d'incidences écologiques, économiques ou sanitaires. Des stratégies coordonnées se mettent en place à l'échelle nationale et européenne pour répondre à cet enjeu sociétal. Localement, des initiatives de lutte ou de sensibilisation se sont multipliées ces dernières années sur le territoire régional. Dans ce contexte, la DREAL Midi-Pyrénées a mandaté le Conservatoire botanique pour réaliser dans un premier temps un état des lieux sur les plantes exotiques envahissantes sur son territoire d agrément, en relation avec l Agence de l eau Adour-Garonne, la DRAAF et des experts scientifiques, et avec le soutien du Conseil régional de Midi-Pyrénées et du Fonds Européen de Développement Régional. Un formulaire d enquête a été diffusé et des groupes de travail ont été organisés en regroupant autour d une problématique «milieu», les chercheurs, les naturalistes et les gestionnaires concernés. Les connaissances, les expériences de gestion acquises, les difficultés et les contraintes spécifiques aux milieux agricoles, aquatiques, forestiers et urbains ont ainsi été recueillies. Une collaboration a été initiée avec la filière horticole au travers de la Fédération nationale des professionnels de l horticulture et de la pépinière et de l association Plante & Cité. L état des lieux recense les acteurs et les actions de gestion ou de communication menées, mais tente également de préciser quels sont les impacts écologiques et économiques réels identifiés par les gestionnaires. Une attention particulière est portée aux préoccupations des acteurs socioprofessionnels et à leurs attentes vis à vis du plan d actions. Les enjeux liés à l utilisation ou à l exploitation de plantes exotiques envahissantes en foresterie et en horticulture ont été considérés. Le Conservatoire a réalisé un travail préparatoire à l'établissement des listes d espèces exotiques envahissantes présentes sur son territoire d agrément en relation avec les naturalistes. Un recueil de documents bibliographiques a été organisé et plus de 600 références ont été répertoriées dans la base de données du Conservatoire. Sur la base de ce travail préalable, une consultation des différents acteurs concernés a été réalisée. Suite à cette consultation et tenant compte des enjeux écologiques et socio-économiques, la DREAL a arrêté deux listes d'espèces exotiques envahissantes comportant en tout 143 taxons répartis selon leur dynamique de prolifération : une liste de plantes exotiques envahissantes et une liste de plantes exotiques à surveiller. Ces listes pourront être actualisées en fonction des connaissances acquises sur la fréquence et l abondance des populations de chaque taxon et sur leur caractère envahissant dans des milieux particuliers. A l issue de cette démarche partenariale, un plan d actions a recueilli l'avis du CSRPN. Le document proposé est orienté vers l amélioration et la mise à disposition de connaissances, la détection précoce, la promotion de techniques de prévention, l accompagnement des acteurs pour la gestion et l évaluation des résultats. Les perceptions variées des différents publics devront être prises en compte car elles génèrent des discours contrastés sur l acceptabilité de ces plantes dans l environnement, et orientent les décisions de gestion ou de non-gestion. La stratégie de communication visera à mobiliser le plus largement possible les décisionnaires, les professionnels et le grand public, ainsi que les futurs acteurs lors de leur formation. Un site internet et un forum d échange seront créés pour alimenter une cartographie dynamique des espèces, favoriser le partage des techniques et le fonctionnement en réseau des acteurs. Une lettre d information sera diffusée, les médias seront sollicités et des outils pédagogiques seront conçus à l attention du monde éducatif. Des démarches spécifiques seront menées auprès des professionnels de la vente, de l aménagement paysager et des acteurs de la forêt. Un appui technique sera proposé : Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 5

6 - pour accompagner au niveau local la prise de décision d intervenir ou non, en fonction des milieux, de l'espèce concernée et des incidences de celle-ci sur les objectifs de gestion ; - pour choisir des moyens techniques pour une intervention efficace et durable, des moyens de restauration du milieu et des protocoles de suivi pour évaluer l efficacité de l'intervention. Le plan régional d actions contribuera à la démarche nationale animée par la cellule scientifique et technique sur les plantes exotiques envahissantes animée par la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 6

7 Introduction Depuis ses premières migrations, l Homme a contribué de façon volontaire ou non à l introduction d espèces animales et végétales hors de leur aire de répartition naturelle. Avec l augmentation des échanges internationaux, ces transferts se sont accélérés et le nombre d espèces naturalisées s est accru dans toutes les régions du monde. Cependant seul un faible pourcentage d espèces introduites deviendra envahissant. Le processus d envahissement par des plantes exotiques, correspondant à des proliférations locales d espèces en forte dynamique d expansion géographique, est particulièrement complexe. Il semble lié à la fois aux caractéristiques biologiques des espèces, à l absence de prédateurs dans leur nouvel environnement et aux dysfonctionnements des écosystèmes qui les accueillent. Les milieux propices à la prolifération d espèces introduites présentent généralement des sols perturbés, qu ils soient naturellement instables, ou remaniés par des activités humaines. Les enjeux liés à ces espèces peuvent concerner les domaines suivants : la biodiversité ; elles peuvent avoir une incidence sur la diversité locale (modification de la composition spécifique et du fonctionnement des communautés locales) ; l éventuelle élimination de ces espèces demande un effort de gestion supplémentaire pouvant avoir des répercussions sur la biodiversité, la santé ; certaines de ces plantes peuvent être photo-sensibilisantes ou allergisantes (cas de l Ambroisie), l économie ; les coûts engagés par les mesures de gestion peuvent être très importants, les conséquences économiques liées au ralentissement voir à l arrêt de certaines activités peuvent également être notable (ex : herbiers de Jussie dans un plan d eau limitant les activités nautiques). La Convention sur la diversité biologique (CDB), le Programme mondial sur les espèces exotiques envahissantes et l Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), donne ainsi la définition suivante : «une espèce exotique envahissante est une espèce exotique (allochtone, non indigène) dont l introduction par l homme (volontaire ou fortuite), l implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives. Objets de bien des controverses, les impacts de ces espèces dans le monde sont considérés par l Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), comme étant l une des principales menaces pesant sur la biodiversité. Le panel des milieux concernés par l implantation de plantes exotiques envahissantes est très large, il peut s agir aussi bien de milieux naturels que de milieux forestiers, aquatiques, agricoles plus ou moins anthropisés, voire de milieux urbains. Les milieux aquatiques (berges, eaux courantes, eaux stagnantes) sont à l heure actuelle les milieux les plus concernés par ces espèces. Il s agit de milieux particulièrement favorables à l installation des plantes exotiques envahissantes, où la pression humaine est souvent élevée (Dutartre et al., 1997), permettant l installation rapide d espèces opportunistes. Dans ces milieux les gestionnaires sont confrontés depuis plusieurs années à la problématique. Ils ont donc un certain recul et ont acquis de l expérience sur la gestion de ces plantes : les actions testées sont Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 7

8 nombreuses, les coûts engagés clairement chiffrés et les espèces les plus problématiques assez bien connues. Prise de conscience de la problématique La prise de conscience de la problématique des plantes exotiques envahissantes est en émergence depuis quelques années, en raison de campagnes de communication, par exemple sur les effets sur la santé, ou d impacts localisés auxquels sont confrontés les acteurs socioprofessionnels et le grand public. Les perceptions des plantes exotiques envahissantes et de leurs conséquences sur la diversité floristique, l économie et la santé sont cependant très différentes selon le type de public, et dans les discours, les impacts réels sont parfois difficiles à démêler des impacts supposés. Outre les naturalistes et les gestionnaires d espaces, la problématique des plantes exotiques envahissantes concerne également les filières de production et de vente de plantes ornementales. En effet, les plantes ornementales échappées de jardins sont la plus grande source d introduction d espèces exotiques envahissantes (Fried, 2012). Or la sensibilisation du grand public et la prévention rejoint les objectifs de qualité des filières de l horticulture. Quelques initiatives d information aux filières de vente de végétaux d ornement et au grand public ont eu lieu, par la signature volontaire de charte de bonnes conduites plus ou moins sévères, ou encore par la diffusion d information à destination du public directement lors de la vente (MandonDalger et al., 2007), mais sans grand succès pour l instant. Une approche partenariale est à mettre en place de façon à développer l implication de chacun. Le ministère chargé de l écologie est à l origine de la stratégie nationale de la biodiversité ( ), qui propose de prévenir et lutter contre les espèces exotiques envahissantes ; c est dans ce cadre sur la DREAL Midi-Pyrénées a mandaté le Conservatoire pour faire un état des lieux de cette problématique sur le territoire de travail de ce dernier et proposer des actions répondants au constat fait lors de cet état des lieux. Ce travail a donné lieu au document : «Proposition de plan régional d'actions Plantes Exotiques Envahissantes» sur lequel la DREAL s'appuie pour définir ce plan régional d'actions. La problématique des plantes exotiques envahissantes en MidiPyrénées Au niveau régional, des initiatives concernant les espèces exotiques envahissantes (animales et/ou végétales) ont été lancées. On peut citer : le programme INVAG, mis en place par le Laboratoire de recherche Ecolab de l université Paul Sabatier de Toulouse, suite au projet INVABIO, lancé en 2000, sur les invasions biologiques à l échelle régionale du bassin Adour-Garonne. Le programme INVAG comporte trois volets : modélisation régionale des invasions biologiques, impacts locaux et Groupe de travail Invasions Biologiques en Milieux Aquatiques ; l implication de l Agence de l eau Adour-Garonne, qui travaille sur la problématique depuis de nombreuses années, et qui a notamment financé des actions de gestion et de Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 8

9 restauration de milieux naturels en zones humides, d animation d un observatoire régional de l Environnement et qui a produit plusieurs numéros de «Revue de l agence de l eau» et ouvrages sur les espèces proliférantes. En parallèle de ces actions regroupant de nombreux acteurs, des initiatives isolées d inventaire, de gestion et autres actions liées aux plantes exotiques envahissantes ont été entreprises hors des zones humides. Des questions récurrentes ont alors émergé : faut-il intervenir, quand, comment, quelles sont les espèces à traiter en priorité? Ces questions concernent à la fois les domaines de la connaissance sur les espèces, de la gestion préventive ou de la lutte. Les besoins d échanges, d aide à la décision et d appui technique exprimés par les acteurs sont à l origine du projet de plan d actions régional. Un tel plan permettra d avoir une vision globale de la problématique, tout en ayant à l esprit de garder une cohérence à une échelle plus locale. Les actions proposées ont pour but de répondre aux attentes et aux besoins de tous. Les orientations du plan d action Les objectifs du plan auront donc pour vocation d assurer : une meilleure connaissance des espèces sur le territoire : leur dynamique, leur distribution et leur écologie, une prévention efficace : via des échanges, la mise en place d un réseau de surveillance, un important dispositif de communication à destination du grand public et des professionnels, une aide à la priorisation des enjeux, un appui à la prise de décision, à la gestion et au suivi des actions : hiérarchisation des espèces, des milieux et des territoires d intervention, mise à disposition de protocoles et de retours d expériences. Le plan régional n a pas de portée règlementaire, ni vocation à être un plan de lutte, mais bien un plan d actions orienté vers la mise en commun de connaissances, la prévention et l appui technique aux gestionnaires. Cette démarche se fait en lien avec l approche nationale en cours de développement, avec également pour objectif d associer l ensemble des acteurs concernés. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 9

10 1. État des connaissances 1.1. Connaissances et principes généraux La notion de plante exotique envahissante intègre deux composantes, l une liée à l origine géographique (exotique, par opposition à indigène ou assimilé), l autre à une capacité à se propager de façon rapide et sur de grandes distances, conduisant à la formation de nouvelles populations et à une dynamique globale d expansion géographique de l espèce. Nous détaillerons dans un premier temps ces deux aspects de la définition d une plante exotique envahissante Statut d indigénat : définitions Le terme indigène qualifie un taxon ou une population, originaire du territoire où il se trouve ou arrivé dans ce territoire sans intervention humaine avérée (par exemple : les plantes qui recolonisent un territoire de façon «naturelle» après une période de glaciation sont inclues dans la flore indigène de ce territoire ou celles qui s étendent naturellement aux marges de leur aire de répartition). Lorsqu on dit d un taxon qu il est indigène dans telle région, il importe de préciser l échelle de temps à laquelle on se réfère : ères géologiques, périodes glaciaires, époques historiques, etc. Synonymes : plante native et, partiellement, plante spontanée (ce terme peut aussi concerner des espèces non indigènes dont l introduction est ancienne puisqu il définit une «plante croissant en un lieu donné sans avoir été plantée»). Dans le plan d actions, sont considérés comme indigène, toute espèce présente dans la région depuis la fin de la dernière glaciation (Würm). Les espèces non indigènes concernent celles introduites après cette période, de manière volontaire ou involontaire par l Homme (archéophytes et néophytes) (Pysek, 2004). Seules les néophytes, espèces arrivées après le Vème siècle (1492), date de début des premiers grands échanges mondiaux (Gassmann et al., 2008 ; Weber et al., 2006), seront prises en compte dans la liste des plantes exotiques envahissantes. Cette date (1492) communément admise, pourrait cependant être remise en cause, selon certains auteurs, au regard de l évolution des échanges mondiaux. Une plante exotique (non indigène) est donc une plante introduite volontairement ou accidentellement par l Homme hors de son aire de répartition naturelle, et qui peut se naturaliser dans son nouvel environnement. Elle est considérée comme envahissante lorsqu elle montre une dynamique de colonisation rapide dans ce dernier. Elle peut alors entrer en concurrence avec la flore locale, perturber le fonctionnement d un écosystème, et avoir localement des conséquences économiques importantes. Une plante exotique envahissante peut dans certains cas, créer des dommages sur la santé humaine. Les termes «exotique» et «envahissant» de cette définition font appel à des notions de sémantique qu il faut préciser, en l absence actuelle de définition standardisée. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 10

11 Les définitions ci-dessous s appuient sur une comparaison de définitions et conceptions proposées dans diverses publications traitant des plantes exotiques envahissantes. Autochtone : se dit d un taxon, d une population ou d un groupement rencontré dans un domaine biogéographique donné dont il est originaire. Allochtone : se dit d un taxon, d une population ou d un groupement rencontré dans un territoire biogéographique donné (continent, île, région etc.), dont il n est pas originaire. Synonymes : plante introduite, plante étrangère, plante exogène, anthropophyte, plante nonindigène. Différents degrés peuvent ensuite être différenciés dans la notion de plante allochtone, selon le temps d implantation, le mode d introduction, etc. Une terminologie riche a été développée principalement en Europe centrale (Holub & Jirásek, 1967 ; Kornaś, 1990 ) ; les acceptations et limites des catégories créées sont presque aussi diverses que les auteurs, et une synthèse a été proposée par Pyšek et al. (2002 et 2004). Cette terminologie permet de classer les espèces allochtones dans des catégories en se basant sur trois critères qui reflètent leur lien avec l Homme : la période d introduction, le moyen d introduction, et le type d habitat colonisé. Les espèces allochtones seront ici distinguées en fonction de la période à laquelle elles ont été introduites, elles pourront alors être classées en deux catégories : les archéophytes et les néophytes. Archéophyte : espèce aujourd hui présente sur un territoire donné en raison de son introduction intentionnelle ou non par l Homme avant le Vème siècle. En raison de l ancienneté de leur introduction, les plantes archéophytes sont considérées par les botanistes comme indigènes. Néophyte : espèce aujourd hui présente sur un territoire suite à son introduction intentionnelle ou non par l Homme après le Vème siècle (1492). Synonyme : chénophyte et partiellement xénophyte (les auteurs qui utilisent ce terme sousentendent une introduction involontaire de l Homme). Dans le plan d actions, on distinguera les plantes néophytes originaires de régions géographiques proches (régions ou pays voisins) et dont la répartition ne présente pas de discontinuité d aire avec Midi-Pyrénées, de celles originaires de régions géographiques proches ou éloignées mais dont la répartition est discontinue. Seules ces dernières seront considérées comme exotiques et prises en compte dans le plan. Selon le degré d implantation d une espèce exotique, différentes catégories sont distinguées, nous n en définirons ici que deux : Plante accidentelle/occasionnelle : se dit d une plante exotique qui se reproduit occasionnellement en dehors de l intervention humaine et qui se maintient plus ou moins longtemps autour de sa station d origine, sans pour autant arriver à se propager dans le milieu naturel. Seules les introductions répétées par l Homme lui permettront de persister. Plante naturalisée : se dit d un taxon introduit par l Homme dans un territoire donné et qui s y reproduit sans intervention humaine. Une espèce peut être naturalisée dans tous types d écosystèmes (naturel, semi-naturel ou anthropique). Le temps de persistance nécessaire pour que l on considère qu une espèce est naturalisée est arbitraire et devrait Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 11

12 théoriquement dépendre de l âge auquel la plante se reproduit pour la première fois. Pyšek et al. (2009) proposent une période de 10 ans, les auteurs de Flora Europaea (Tutin et al., et 1993) considèrent qu il faut 25 ans. C est dans cette catégorie que s insèrent les plantes exotiques envahissantes. Le sujet est complexe et les conceptions parfois divergentes. Muller et al. (2004) ont par exemple adopté le qualificatif «invasif», en lui attribuant le sens du mot anglais «invasive», pour distinguer les plantes envahissantes étrangères à notre territoire, des plantes autochtones envahissantes. En effet, certaines espèces indigènes peuvent développer des phénomènes de prolifération locale, mais elles relèvent d une problématique différente de gestion des milieux naturels, et ne sont pas dans une dynamique d expansion géographique. Valery et al. (2008), intègrent quant à eux indifféremment sous le terme «espèces invasives» des espèces introduites et des espèces indigènes. Si le terme «espèce invasive» est largement employé dans la littérature, notamment anglophone (invasive alien species), nous préférerons à ce néologisme le terme d «espèce exotique envahissante» afin de distinguer les espèces allochtones des espèces autochtones. Il est à noter qu il serait plus juste de parler de «population d espèce» car une espèce n est jamais, en tant que telle, intrinsèquement envahissante ; elle peut adopter, dans une certaine aire géographique, dans un certain contexte écologique, hors de son aire naturelle, un caractère envahissant. Ce sont donc bien certains ensembles d individus de l espèce (populations) qui sont le cas échéant envahissants, mais jamais la totalité des individus de cette espèce. Toutefois, par convention de langage, nous utiliserons donc bien par la suite le terme de «Plante Exotique Envahissante» (PEE). Il est difficile de trouver des données historiques sur le territoire du Conservatoire botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées, c est donc pour l instant une évaluation à dire d expert du caractère envahissant qui a permis de qualifier les espèces d envahissantes. Elles ont été identifiées à partir de la connaissance de terrain sur la dynamique des espèces exogènes. Ce raisonnement nécessitant une observation à long terme, il se peut que des espèces naturalisées ne soient pas encore renseignées comme envahissantes. Rappelons aussi que le caractère envahissant d un taxon dans un territoire donné est évolutif, une plante peut ne pas présenter un caractère envahissant puis changer de dynamique et devenir envahissante, l inverse étant également possible. Ces différentes catégories de classement d espèces peuvent être résumées schématiquement de la manière suivante : Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 12

13 Figure 1 : Conception du statut d indigénat des espèces végétales en région Midi-Pyrénées adapté et simplifié de Geslin et al Dynamique d invasion L augmentation des échanges commerciaux et des déplacements humains à l échelle mondiale, entraînent le déplacement d espèces animales et végétales. Celles-ci peuvent alors être introduites dans un nouveau territoire ; la rapidité de ces introductions suit la courbe exponentielle des échanges à travers le monde (Figure 2). Ces phénomènes de migrations intervenant partout dans le monde, une espèce dite «autochtone» ou «indigène» à un endroit donné de la planète est donc considérée comme «allochtone» ou «exogène» à un autre endroit de la planète, dès lors qu elle se trouve hors de son aire de répartition naturelle. Lorsqu elles sont introduites dans une région étrangère à leur aire de répartition naturelle, la plupart de ces espèces allochtones ne se maintiennent pas, n étant pas capables de s adapter aux conditions écologiques différentes de celles qui prévalent dans leur aire d origine. Cependant certaines de ces espèces sont capables de se naturaliser et de s incorporer durablement aux communautés animales ou végétales locales. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 13

14 Figure 2 : Augmentation du nombre d espèces végétales introduites en Europe depuis 1500 (Pysek et al., 2009). Les données cumulatives sont présentées séparément pour les espèces d origine extra-européenne et celles d'origine européenne, mais qui sont présentes comme exotiques dans d'autres parties du continent. Le processus d invasion est souvent décrit par une succession de phases durant lesquelles la plante doit franchir la succession de barrières suivantes (Pysek et al. 2009) (Figure 3) : Une barrière géographique est franchie lorsqu un individu est introduit hors de son aire d origine suite aux activités humaines (introduction volontaire ou involontaire). La phase d établissement correspond à la période où la plante se développe en s acclimatant aux conditions de vie du milieu (barrière environnementale). A ce stade les espèces vont : soit se reproduire localement mais ne persisteront pas dans le temps (occasionnelles), soit être volontairement cultivées et en s échappant de leur zone d introduction seront qualifiées de subspontanées. La phase de naturalisation est atteinte lorsque l espèce arrive à se multiplier durablement et sans l intervention de l Homme (barrière reproductive) ; elle aboutit alors à la formation de populations viables. La dernière phase du processus d invasion se caractérise par la prolifération de la plante (avec parfois une explosion démographique des populations naturalisées et une expansion géographique très rapide), la barrière de dispersion est alors franchie. Les habitats perturbés sont souvent les premiers colonisés, avant une éventuelle propagation dans des milieux naturels plus stables. Une phase de latence de durée variable (quelques dizaines, voire quelques centaines d années) est fréquemment observée avant l expansion de la plante, qui est alors présente sans manifester de caractère envahissant. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 14

15 Figure 3 : Représentation schématique des principales barrières que la plante doit franchir avant d être qualifiée d exotique envahissante. D après Richardson et al., 2000, modifié. Ce processus d invasion peut s interrompre à chaque étape : la plupart des espèces introduites dans un nouvel environnement disparaissant sans être arrivées jusqu au stade de prolifération. A chaque étape du processus d invasion est associée une probabilité d échec ; Williamson et Fitter (1996) ont ainsi énoncé leur règle «des trois dixièmes» : «the three tens rule». Les auteurs estiment que pour 10% des espèces introduites réussissant à s installer, seulement 10% seront capables de coloniser de nouveaux milieux et de s y établir définitivement et enfin, 10% de ces dernières seront susceptibles de provoquer des dégâts écologiques et/ou économiques. Ainsi, selon cette règle, qui est à prendre avec précaution, pour 1000 espèces introduites, seules 100 font une apparition au moins fugace à l état sauvage, 10 deviennent naturalisées et enfin 1 est envahissante. Figure 4 : Règle des trois dixièmes Le caractère envahissant d une plante exotique est donc lié à la fois au milieu et à l espèce (Rejmanek & al., 2005 ; Richardson & Pysek, 2006); on ne peut donc pas généraliser à tous les milieux le constat fait en un endroit donné, et avoir des préconisations globales sur une espèce. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 15

16 Perception des plantes exotiques envahissantes La bibliographie, de même que les acteurs rencontrés, renvoient une image très contrastée des représentations liées aux plantes exotiques envahissantes. Menaces pour la biodiversité locale, perturbatrices d un ordre établi, ou ressources nouvelles et facteurs d un gain de biodiversité? Au-delà des questions purement techniques, les choix de recherche et de gestion sont révélateurs d un ensemble de perceptions et d interrogations qui peuvent conduire à des remises en cause du bien fondé des actions. Une vision anthropomorphique est souvent appliquée à la gestion des organismes envahissants (assimilation à une forme de protectionnisme voire de racisme). On remarque une prise de conscience de cette problématique ces dernières années, qui a été vecteur de discours alarmistes, où les espèces en question étaient stigmatisées. On a alors constaté le cas de gestionnaires mettant en application des mesures de gestion sur des plantes exotiques envahissantes parce qu elles sont identifiées dans des guides, sans savoir quels réels problèmes elles posent sur le territoire considéré. Certaines de ces espèces peuvent d ailleurs parfois avoir été plantées par ces mêmes gestionnaires quelques années auparavant ; il y a donc un besoin d informations générales sur ces espèces à satisfaire (Simberloff et al., 2012). A l inverse, le développement d un discours minimisant l existence de problèmes engendrés par les invasions biologiques peut également se révéler improductif et être utilisé pour justifier la commercialisation d espèces dont les impacts ne sont pourtant plus à démontrer (ex : Carpobrotus edulis). Enfin, il arrive que le grand public identifie certaines plantes exotiques envahissantes comme espèces locales. En effet, certaines d entre elles sont très visibles dans les jardins et espaces verts publics et donc assimilées à des espèces communes. Certaines, plantées depuis plusieurs années, sont représentées comme faisant partie des paysages traditionnels (peinture, carte postale, souvenirs ) donnant une impression d espèces typiques du lieu. On peut citer l exemple de la commune de Bormes les Mimosas, dans le sud-est de la France, dont le nom fait référence à une espèce exotique envahissante (le mimosa) clairement identifiée comme espèce emblématique du département du Var. Autre exemple, le Buddleja est généralement apprécié par le grand public qui veut participer à l amélioration de la biodiversité en achetant la plante pour favoriser les papillons. Il ressort un besoin important de mieux définir les impacts écologiques réels des impacts perçus par les différents publics, pour mettre en place une communication adaptée. Fiche action associée : 16 : Recueil et analyse des perceptions du grand public et des professionnels Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 16

17 Réglementation Contexte réglementaire à l échelle international Plusieurs conventions internationales ratifiées par la France ont identifié les espèces exotiques envahissantes comme une menace majeure. La Convention sur la diversité biologique (CDB, 1992) dite Convention internationale de Rio, propose une approche globale des espèces exotiques envahissantes et donne comme cible n 9 «d ici à 2020, les espèces exotiques envahissantes et les voies d introduction sont identifiées et classées en ordre de priorité, les espèces prioritaires sont contrôlées ou éradiquées et des mesures sont en place pour gérer les voies de pénétration, afin d empêcher l introduction et l établissement de ces espèces». Les autres conventions internationales significatives sont : la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV, 1952), qui «propose d assurer une action commune et efficace pour empêcher la dissémination et l introduction d organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et de promouvoir des mesures en matière de lutte». la Convention sur les zones humides (Ramsar, 1971), a pour objectif majeur la conservation et l utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Des résolutions ont été adoptées concernant les espèces exotiques envahissantes en relation avec les zones humides (résolutions VII.14 et VIII.18). la Convention relative au commerce international des espèces sauvages et menacées d extinction (Washington, 1973) (Convention CITES), protège les plantes dont le transport et le commerce sont réglementés et a été ratifiée par la France en La liste des plantes est régulièrement mise à jour : elle protège des espèces naturelles, non cultivées. La protection est graduée en fonction des menaces pesant sur les plantes, à l entrée aux frontières où la douane peut demander les permis d importation ou d exportation. Le Règlement d application de la CITES 338/97 vise le contrôle du commerce des espèces sauvages : il interdit l importation de quatre espèces : la tortue de Floride à tempes rouges (Trachemys scripta elegans), la grenouille-taureau (Rana catesbeiana), la tortue peinte (Chrysemys picta) et l érismature rousse d Amérique (Oxyura jamaicensis). La liste actuellement annexée ne concerne pas les plantes exotiques envahissantes. la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune et à la flore sauvage (Bonn, 1979), a pour but d'assurer la conservation des espèces migratrices terrestres, marines et aériennes sur l'ensemble de leur aire de répartition. Les espèces exotiques envahissantes y sont considérées comme une menace de manière explicite dans les articles III, 4c et V, 5e. la Convention sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l Europe (Berne, 1979), a pour objectif d assurer la conservation de la flore et de la faune sauvage et de leur habitat naturel. D autres outils internationaux traitent des espèces exotiques envahissantes et visent essentiellement à mieux contrôler les risques d introduction intentionnelle ou non. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 17

18 Contexte réglementaire à l échelle européenne La Directive 2000/29CE du Conseil du 8 Mai 2000, concernant les mesures de protection contre l introduction dans la communauté d organismes nuisibles aux végétaux ou aux produits végétaux et contre leur propagation, établit des procédures standardisées en matière d inspection aux frontières et à l intérieur des pays. Ces organismes nuisibles incluent potentiellement des végétaux même si actuellement seules les espèces exotiques du genre Arceut-hobium (parasite de résineux) figurent dans la directive. Les Directives "Habitat Faune Flore" et "Oiseaux", relatives à la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de faune et de flore sauvages, s attachent à la prévention d introduction dans la nature d espèces susceptibles de porter préjudice aux espèces locales et aux habitats naturels. Notons toutefois que le réseau Natura 2000 fondé sur ces directives n est pas applicable dans l outre-mer française, où la problématique des plantes exotiques envahissantes est pourtant particulièrement aiguë. En Midi-Pyrénées, la charte Natura 2000 prévoit dans ces engagements généraux de «ne pas introduire volontairement d espèces animales ou végétales exotiques envahissantes» ; une liste indicative de plantes exotiques envahissantes est diffusée automatiquement avec la Charte par la DREAL Midi-Pyrénées. Pour les milieux aquatiques, la Directive Cadre sur l Eau (DCE ; 2000/60/CE) identifie les espèces exotiques envahissantes comme étant un critère biologique à prendre en compte lors de la réalisation d un état des lieux et la mise en place d un programme de surveillance et de mesures correctives. Pour le milieu marin, la Directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) (2008/56/CE) reconnaît que l'introduction d'espèces non indigènes met en péril la biodiversité européenne et demande aux États membres d'inclure les espèces envahissantes dans la description du «bon état écologique». La législation vétérinaire européenne peut s appliquer aux espèces exotiques envahissantes si elles sont vectrices de maladies d animaux. Le Règlement européen 708/2007 relatif à l utilisation en aquaculture des espèces exotiques et des espèces localement absentes prévoit l évaluation des risques associés à l introduction intentionnelle à des fins aquacoles d organismes aquatiques. Un projet de règlement européen relatif à la prévention et à la gestion de l introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes est actuellement en discussion au sein des instances de l'union Européenne. Ce projet concerne les espèces exotiques envahissantes animales et végétales et a pour objectif de réduire au minimum et atténuer les incidences négatives de ces espèces sur la biodiversité et les services écosystémiques. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 18

19 Tableau 1 : Synthèse de la réglementation à l échelle européenne. Règlementation Principes Directive 2000/29CE mesures de protection contre l introduction et la propagation d organismes nuisibles aux végétaux ou produits végétaux Directives "Habitat Faune Flore" et prévention d introduction dans la nature "Oiseaux" d espèces susceptibles de porter préjudice aux espèces locales et aux habitats naturels Directive Cadre sur l Eau (DCE ; 2000/60/CE) prise en compte des espèces exotiques envahissantes pour un état des lieux, un programme de surveillance ou des mesures correctives Directive-cadre stratégie pour le milieu demande aux États membres d'inclure les marin (DCSMM) (2008/56/CE) espèces envahissantes dans la description du «bon état écologique» Législation vétérinaire européenne concerne les espèces exotiques envahissantes vectrices de maladies d animaux Le Règlement européen 708/2007 évaluation des risques associés à l introduction intentionnelle d organismes aquatiques à des fins aquacoles L Organisation Européenne et méditerranéenne pour la Protection des Plantes (OEPP), est une organisation intergouvernementale chargée de la coopération dans le domaine de la protection des plantes entre les pays de la région européenne et méditerranéenne. Selon les termes fixés par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), l'oepp est l'organisation régionale pour la protection des végétaux (ORPV) en Europe. En 2003, l OEPP a initié l élaboration d une liste de plantes exotiques envahissantes à l échelle de ses 50 pays membres, ainsi qu une liste de plantes recommandées pour réglementation sur la base d analyses du risque phytosanitaire (Liste A2). De plus, elle assure un service d alerte précoce grâce à son service d information qui diffuse des informations sur les nouveaux foyers d invasions et via sa Liste d Alerte. L OEPP a publié ses Directives pour la gestion des plantes exotiques envahissantes ou potentiellement envahissantes qui sont destinées à être importées ou ont été importées intentionnellement (Norme OEPP PM3/67, 2005), et propose également des mesures de lutte Contexte réglementaire à l échelle nationale Conditionnée par les règles communautaires du marché unique, la réglementation des importations sur le territoire national se limite essentiellement aux mesures phytosanitaires et zoosanitaires, élaborées par la Commission Européenne et mis en œuvre par le Ministère de l Agriculture (art.l.251-4, 251-6, , , du Code rural). Les contrôles portent principalement sur l absence de ravageurs (sur plantes) et de maladies, des systèmes de contrôle et de quarantaine sont donc appliqués conformément aux standards phytosanitaires et zoosanitaires en vigueur. Les départements d outre-mer (DOM), régions ultra-périphériques européennes, sont concernés par ce cadre réglementaire. Ce n est pas le cas des autres territoires ultramarins. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 19

20 L article L du Code de l Environnement (CE) pose des règles générales relatives à l introduction d espèces non indigènes dans les milieux naturels. L article dans sa forme originelle (1995) comprenait un régime général d interdiction d introduction dans la nature. En 2005, la Loi sur le Développement des territoires ruraux a élargi le champ d application de cet article pour permettre l interdiction du commerce et du transport des espèces non-indigènes mais a également instauré un système de listes d espèces interdites d introduction dans le milieu naturel. Cette modification permet de mettre fin aux discussions sur le caractère indigène à un territoire ou exogène d une espèce. Le décret d application du 4 janvier 2007 prévoit la préparation d arrêtés interministériels fixant les listes des espèces dont (a) l introduction dans le milieu naturel et (b) la commercialisation sont interdites. L arrêté interministériel en date du 2 mai 2007 interdisant la commercialisation, l utilisation et l introduction dans le milieu naturel de la Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora) et de la Jussie rampante (Ludwigia peploides), résulte de ce décret d application. Ces deux jussies sont donc actuellement les deux seules espèces végétales exotiques dont la commercialisation est réglementée. D autres outils réglementaires concernent plus spécifiquement la faune sauvage captive (arts.l et L à 3 du CE) et les conditions de détention, de vente, de transport de certaines espèces non domestiques (arrêtés ministériels du 10 août 2004), le contrôle dans le milieu naturel des espèces exotiques envahissantes (EEE) qui perturbent l équilibre du milieu naturel ou de la biodiversité indigène (art. L III du CE), le contrôle des organismes nuisibles aux végétaux (arrêté ministériel du 31 juillet 2000, modifié par l arrêté du 25 août 2011). Cette dernière modification introduit pour la première fois la possibilité de rendre obligatoire par arrêté préfectoral, localement et pour une période donnée, la lutte contre 15 plantes exotiques envahissantes inscrite aux annexes de l arrêté ministériel. Le Code Rural prévoit diverses formes de surveillance du territoire (épidémiologie en santé animale art. L et suivants, et surveillance biologique du territoire en lien avec les végétaux art. L ; et suivants) qui peuvent concerner des EEE. De même, le code rural prévoit (art. L ) l organisation de la lutte contre certaines EEE qualifiées d organismes nuisibles dans le vocabulaire international de la protection des végétaux (ex : ragondins, capricornes asiatiques, etc). Les textes précédemment cités s appliquent dans les départements d outre-mer et les collectivités de Saint Pierre et Miquelon, de Mayotte, de Saint Martin et dans les Terres Antarctiques Australes Française. Les collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis et Futuna) développent quant à elles leurs propres corpus réglementaires. L article 23 de la loi Grenelle I (Loi n du 3 Août 2009) précise que «pour stopper la perte de la biodiversité sauvage et domestique, restaurer et maintenir ses capacités d évolution, l État se fixe comme objectifs : [ ] la mise en œuvre de plans de lutte contre les espèces exotiques envahissantes, terrestres et marines, afin de prévenir leur installation et leur extension et réduire leurs impacts négatifs». Le projet de règlement européen en cours d'élaboration (cf ) pourra donner lieu à un cadrage national des actions à mettre en œuvre autour des espèces exotiques envahissantes. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 20

21 Tableau 2 : Synthèse de la réglementation à l échelle nationale Réglementation Principes Réglementation des importations sur le contrôles de l absence de ravageurs (sur territoire national (code rural) plantes) et de maladies, avec systèmes de contrôle et de quarantaine Article L du Code de l Environnement listes d espèces interdites d introduction dans le milieu naturel et de commercialisation Arrêté ministériel du 31 juillet 2000, modifié contrôle des organismes nuisibles aux par l arrêté du 25 août 2011 végétaux, y compris des plantes exotiques envahissantes (listes OEPP) Article L III du Code de contrôle des espèces exotiques envahissantes l Environnement qui perturbent l équilibre du milieu naturel ou de la biodiversité indigène Code Rural, art. L ; et suivants surveillance biologique du territoire en lien avec les végétaux Article 23 de la loi Grenelle I mise en œuvre de plans de lutte contre les espèces exotiques envahissantes 1.2. Stratégies d actions déjà existantes Stratégie mondiale Au niveau mondial, plusieurs initiatives ont été recensées, les principales sont présentées dans le tableau ci-dessous. Ces initiatives s occupent, à l échelle mondiale, du contrôle des espèces, du recensement des pratiques de gestion efficace, d échanges d informations sur les espèces. Le Programme mondial sur les espèces exotiques envahissantes (GISP) a été ébauché en janvier 1996 et mis en place en 1997, il traite des menaces globales causées par les espèces exotiques envahissantes et s attache à soutenir la mise en place de l Article 8(h) de la Convention sur la Biodiversité. Le GISP est constitué par un consortium du Comité Scientifique sur les Problèmes de l Environnement (SCOPE), de CAB International (CABI), et de l Union Mondiale pour la Nature (UICN), en partenariat avec le Programme sur l Environnement des Nations Unies (UNEP). Le but du GISP est de permettre aux gouvernements et aux autres organisations d utiliser les meilleures pratiques disponibles pour contrôler les espèces exotiques envahissantes et promouvoir le développement de moyens additionnels et de stratégies nécessaires à l amélioration de la gestion globale de ces espèces. Le Réseau mondial d information sur les espèces envahissantes (GISIN) concerne le partage d information sur les espèces exotiques envahissantes, il propose divers supports : dépliants, listes, sites internet et d autres ressources sur les espèces végétales exotiques envahissantes. Enfin l «Invasive Species System Task Group» traite de protocole et de technique standardisés sur les espèces exotiques envahissantes ; ce programme propose notamment des conseils, des références et des contacts visant à faciliter la prévention, l éradication ou la gestion des espèces envahissantes dont des populations ont réussi à s installer. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 21

22 Tableau 3 : Principales initiatives mondiales Structures Initiatives, missions Programme mondial sur les espèces exotiques envahissantes (GISP) Faciliter et soutenir la prévention, la lutte et la gestion des espèces envahissantes partout dans le monde. GISP, Stratégie mondiale de lutte contre les espèces exotiques envahissantes Souligne les dimensions du problème et propose un cadre pour l élaboration d une réaction au niveau mondial. Réseau mondial d information sur les espèces envahissantes (GISIN) Offrir une plate-forme pour les échanges d informations sur les espèces envahissantes au niveau mondial. Invasive Species System Task Group (qui fait partie de Biodiversity Information Standards (TDWG56)) Vise à développer des standards et des protocoles pour partager des données sur la biodiversité Stratégie européenne et nationale La stratégie européenne sur les espèces envahissantes a été élaborée en 2002 et finalisée en 2004 (Genovesi & Shine, 2004). Cette stratégie s adresse en priorité aux gouvernements des parties contractantes à la Convention de Berne. Elle a pour but, non seulement d engager les agences de protection de la nature, mais aussi les organismes de tous les secteurs, responsables d activités en rapport avec la prévention ou la gestion des espèces exotiques envahissantes. Cette stratégie formule des propositions concrètes afin que le secrétariat de la Convention de Berne exerce un rôle moteur au niveau régional et qu il favorise une synergie sur les questions relatives aux espèces exotiques envahissantes. Enfin, la stratégie européenne prend en compte toute la gamme d intervenants liés au déplacement et à l utilisation d espèces introduites (industrie et commerce, transporteurs, commerçants, gestionnaires de ressources, public), ainsi que la contribution en matière de prévention, de détection, et de réduction, des organisations non gouvernementales (ONG) compétentes. Un grand nombre des actions recommandées soutient les initiatives communes ou complémentaires menées par les parties prenantes professionnelles et publiques. Depuis décembre 2010, des groupes de travail thématiques sont organisés par la Commission européenne dans le cadre du processus de consultation pour la définition d'une nouvelle stratégie européenne de prévention et de lutte contre les espèces exotiques envahissantes qui sera adoptée en La stratégie européenne recommande des actions en fonction des grandes thématiques suivantes : prévention des introductions non intentionnelles ; prévention à la source : gestion des exportations et des voies de pénétration ; prévention à l arrivée : contrôle aux frontières et mesures de quarantaine, réglementation des introductions intentionnelles ; réduction maximale des introductions non intentionnelles à l intérieur du pays ; mesures spéciales concernant les écosystèmes isolés ; prévention de la propagation naturelle ; détection précoce et réaction rapide : contrôle et surveillance, réaction rapide et plans d intervention ; Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 22

23 réduction des impacts : aspects juridiques et institutionnels, éradication, confinement, contrôle ; reconstitution des habitats naturels. Ces recommandations sont détaillées dans l annexe 1 ; les principales initiatives existantes à l échelle européenne sont répertoriées tableau 4. Tableau 4 : Principales initiatives européennes Structures Initiatives, missions Société européenne de malherbologie (European Weed Research Society - EWRS) Groupe de travail qui encourage et soutient l éducation et la formation sur les végétaux envahissants (lutte, aspects horticoles et écologiques) auprès des institutions, des étudiants, des professionnels et du public en général. Organise un colloque tous les 3 ans. DAISIE (Delivering Alien Invasive Inventories for Europe) Intègre les informations sur les invasions constatées partout en Europe grâce à l élaboration d une base de données collaborative en ligne sur les espèces envahissantes ; aide à comprendre et à prédire la dynamique des invasions et à prévenir l invasion de nouveaux territoires. NEOBIOTA, le Groupe européen sur les invasions biologiques Collecte toutes les informations disponibles sur les espèces envahissantes en Europe, les menaces qu elles engendrent et les techniques de gestion permettant de limiter leur impact. A développé une revue open access Neobiota et organise un colloque tous les deux ans. Réseau nordique et baltique sur les espèces exotiques envahissantes (NOBANIS) Réseau de bases de données communes sur les espèces exotiques et envahissantes de la région. ALARM (Assessing LArge Risks for Biodiversity with tested Methods) Ce programme désormais achevé avait pour vocation d évaluer et prévenir les modifications de la biodiversité et de la structure, des fonctions et de la dynamique des écosystèmes ; d intégrer les services rendus par les écosystèmes et d inclure les relations entre société, économie et biodiversité. La stratégie nationale pour la biodiversité ( ) identifie l arrivée ou l exportation d espèces exotiques envahissantes dans des écosystèmes souvent déjà fragilisés par d autres pressions comme un problème récurrent, parmi les pressions qui menacent la biodiversité. Elle intègre ce sujet dans ses objectifs de la manière suivante : l objectif 5 (Construire une infrastructure écologique incluant un réseau cohérent d espaces protégés) : «la définition, la préservation et la remise en bon état de la Trame verte et bleue* (TVB) sont prioritaires, tout en étant vigilant quant à son impact sur les déplacements des espèces exotiques envahissantes et des vecteurs de maladies.», l objectif 11 (Maîtriser les pressions sur la biodiversité» préconise «de mieux connaître ces pressions, de comprendre leurs causes et leurs effets et d engager des actions concrètes de réduction». Ces actions qui «visent à éviter les pressions, à réduire celles qui existent ou à compenser celles qui sont inévitables.» comprennent la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 23

24 l objectif 14 (Garantir la cohérence entre politiques publiques, aux différentes échelles) : «certaines politiques publiques contribuent à accroître les pressions sur la biodiversité, comme la fragmentation des habitats, la surexploitation, la propagation des espèces exotiques envahissantes ou les pollutions. Souvent, une partie de ces atteintes peut être réduite sans modifier les objectifs de ces politiques publiques, mais de nouveaux arbitrages sont aussi à rendre, à la lumière de notre connaissance des enjeux. Le renforcement de la cohérence est à mener à toutes les échelles de territoire ( ) ainsi, par exemple, doit-on s en assurer entre les différents documents de planification et d urbanisme (stratégies, schémas, plans) existants au niveau territorial. De plus, une bonne articulation est nécessaire entre les différentes échelles d organisation, du local à l international, en particulier dans le contexte de la territorialisation de la SNB et de l élaboration ou de la révision en cours des stratégies régionales et locales pour la biodiversité. Cette cohérence passe notamment par un partage des bonnes pratiques, une véritable évaluation environnementale qui prend en compte la biodiversité et des instruments économiques performants. Chacun à son niveau de responsabilité et de subsidiarité doit s engager sur ces principes de façon claire et ambitieuse». A la suite du Grenelle de l Environnement, le Ministère de l Écologie a lancé la définition d une stratégie nationale de lutte contre les espèces exotiques envahissantes ayant un impact négatif sur la biodiversité. Cette stratégie comprend notamment : la constitution d un réseau de surveillance permettant d agir dès que l arrivée d une nouvelle espèce ou l expansion de l aire de présence d une espèce déjà installée sont détectées ; le renforcement des moyens de prévention de l introduction d espèces exotiques envahissantes en élargissant la liste des espèces actuellement réglementées en application de l article L du Code de l environnement à d autres espèces. Cette liste en cours de préparation doit faire l objet d une analyse des risques précise sur l ensemble du territoire national, basée sur des évaluations scientifiques ; la mise en place de plans nationaux de lutte contre les espèces exotiques envahissantes. On note que les espèces concernées sont identifiées sur la base d un travail de hiérarchisation, en fonction de l intérêt à agir. En effet en 2009, la rédaction de deux plans nationaux d actions a été lancée, l un pour une espèce végétale (Herbe de la Pampa) et l autre pour une espèce animale (Écureuil à ventre rouge). En 2010, la rédaction de quatre nouveaux plans d actions, concernant des espèces animales, a été initiée. Pour la mise en œuvre de cette stratégie, le Ministère de l environnement s appuie sur deux coordinateurs techniques : la Fédération Nationale des Conservatoires Botaniques Nationaux (pour les espèces de flore) et le Muséum National d Histoire Naturelle (pour les espèces de faune). La fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux a ainsi mis en place à la fin 2009, une cellule scientifique et technique nationale spécifique aux espèces végétales invasives ayant un impact sur la biodiversité (ou susceptible d en avoir). Compte tenu des données définies ci-dessus, la stratégie régionale s insérera dans une politique cohérente avec les accords internationaux existants, et conforme aux recommandations européennes (Genovesi, 2004 ; Shine, 2009) d une part et la stratégie nationale pour la biodiversité ( ) d autre part. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 24

25 De plus, dans le cadre du plan Ecophyto 2018, la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux (FCBN) s'inscrit dans un partenariat avec l association Plante & Cité1, pour une étude sur la gestion préventive des plantes exotiques envahissantes. En effet depuis 2011, Plante & Cité conduit une étude relative à la gestion préventive des plantes exotiques envahissantes au sein des collectivités territoriales et des acteurs professionnels de l horticulture et du paysage (voir encadré page 64). Les objectifs de cette étude sont : Évaluer la prise en compte des enjeux liés à la propagation des plantes exotiques envahissantes par les collectivités locales et les entreprises, Quantifier et décrire les usages et la valeur de ces espèces, Identifier les actions innovantes de gestion préventive mises en œuvre par les collectivités et les démarches conduites par les prescripteurs de végétaux Apports des régions limitrophes Une recherche bibliographique a été faite sur l état d avancement de la réflexion des régions limitrophes au territoire du Conservatoire botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées sur les plantes exotiques envahissantes. Cet avancement s est avéré hétérogène selon les régions. Les informations collectées ont pour objectif de comparer les listes d espèces élaborées dans les régions voisines pour éventuellement prévoir les risques d arrivée de nouvelles espèces sur le territoire de travail du Conservatoire, mais également de recenser ce qui a été fait dans les régions limitrophes, de manière à veiller à la cohérence des actions à l échelle biogéographique. Territoires limitrophes français : En Languedoc-Roussillon La région Languedoc-Roussillon a mis en place une stratégie régionale d intervention, qui a pour objectif de réduire au minimum les risques que présentent les espèces exotiques envahissantes pour l environnement, l économie et la société et de protéger les écosystèmes aquatiques et terrestres de la région. Sur le volet «espèces végétales», la stratégie régionale est animée par le Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles. Afin de justifier et argumenter les listes de plantes exotiques envahissantes, le Conservatoire botanique a mis en œuvre un système de hiérarchisation des espèces reposant sur l'analyse du risque encouru par l'environnement lors d'introduction d'espèces exotiques. L'analyse de risque utilisée ici est l'analyse développée par Weber & Gut (2004) qui considère 3 niveaux de risques (faible, intermédiaire et fort) pour l'environnement si l'espèce se naturalise (voir paragraphe 3.1.2). Les espèces ont été regroupées en plusieurs listes, une liste «blanche» qui concerne les espèces dont la présence constitue un risque faible pour l'environnement. Les espèces de la liste d' «observation» sont les espèces qui, à l'issue de l'analyse de risques, sont déclarées présenter un risque moyen (ou intermédiaire) pour l'environnement. Une liste «noire» identifie les espèces pouvant présenter des effets sur la santé animale, végétale ou celle de l environnement. Enfin, les espèces de la liste «grise» sont celles dont le risque ne peut pas être déterminé de façon définitive par manque de données (Burgiel, 2006). 1 L association Plante & Cité, initiée en 2006, est au service des gestionnaires d'espaces verts, des collectivités territoriales et des entreprises du paysage. Il s agit d une plateforme nationale d'expérimentations et de conseils techniques à destination des services espaces verts des collectivités territoriales et des entreprises du paysage. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 25

26 Dans le Massif central Afin d adopter une stratégie coordonnée vis-à-vis des plantes exotiques envahissantes, des groupes de travail régionaux réunissant les acteurs intervenant sur ce thème se sont structurés au sein du bassin Loire-Bretagne. En Auvergne, le groupe de travail a émergé en 2003 sous l impulsion de l Agence de l eau Loire-Bretagne. Il va maintenant être animé dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature ( ) par le Conservatoire des Espaces Naturels d Auvergne, en lien avec le Conservatoire botanique national du Massif Central pour les aspects de connaissance de répartition des espèces et de formation à leur identification. C est dans ce cadre qu une liste de plantes exotiques envahissantes a été élaborée. En région Aquitaine Le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique, avec l appui financier de collectivités territoriales et du fonds européen FEADER, s est engagé en 2010 sur un programme de 3 ans visant à mieux connaître la biodiversité végétale du Pays Bassin d Arcachon-Val de l Eyre. C est dans ce cadre qu un état des lieux sur les espèces exotiques envahissantes du Pays Bassin d Arcachon-Val de l Eyre a été initié ; actuellement il n existe pas de liste à proprement parler pour le CBN Sud-Atlantique. Territoires limitrophes espagnols : La loi 42/2007 du 13 Décembre 2007, sur le patrimoine naturel et la biodiversité a créé le Catalogue espagnol des espèces exotiques envahissantes (article 61) et indique que les Communautés autonomes : peuvent prendre l'initiative d'inclure une espèce dans ce catalogue. doivent surveiller les espèces exotiques à fort potentiel envahissant. doivent élaborer des directives pour des stratégies de gestion, de contrôle et d'éradication éventuelle des espèces, en donnant la priorité aux espèces qui présentent le plus grand risque pour la conservation de la faune, la flore ou des habitats indigènes menacés. peuvent établir, dans leurs domaines territoriaux respectifs, des catalogues d espèces exotiques envahissantes, déterminer des interdictions et des mesures d éradication supplémentaires si elles le jugent nécessaire. Un catalogue espagnol a été publié en juin De plus, le ministère de l Environnement a produit un atlas des espèces exotiques envahissantes, dans le cadre d une collection résultant de l inventaire national de la diversité biologique (Sanz Elorza et al., 2005). Nombre des espèces citées sont issues de l horticulture d ornement. Dans le Pays basque Un travail de Campos (2008) a permis de définir la flore allochtone envahissante du Pays-Basque espagnol. La liste qui en découle présente 86 taxons définis comme envahissants. Dans cette étude, quatre groupes ont été identifiés, avec par ordre décroissant de caractère envahissant et de priorité d'action: A : les envahissantes transformatrices (21 espèces), B : les envahissantes (65 espèces), Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 26

27 C : les exogènes non envahissantes (102 espèces), D : les exogènes accidentelles ou occasionnelles (269 espèces). En Catalogne Le Ministère de l'agriculture, de l Elevage, de la Pêche, de l'alimentation et de l Environnement naturel espagnol pilote des actions permettant de guider les priorités d'action sur les espèces, les espaces et les options de gestion les plus appropriées, telles que la conduite d inventaires d espèces envahissantes dans la Catalogne et le Plan stratégique des espèces envahissantes en Catalogne. Il est le moteur de la création d'une base de données d'espèces exotiques avérées ou potentielles des milieux aquatiques, avec un certain nombre de données utiles pour l'évaluation des risques d expansion et des impacts possibles, ce qui permettra une gestion coordonnée des différentes administrations pour gérer les risques et minimiser les impacts. Le projet Exoaqua (Espèces exotiques de l Ecosystème aquatique de Catalogne), promu par l'agence Catalane de l'eau et mené par le CREAF (Centre d'applications de la Recherche et de la Foresterie Ecologique) est le premier diagnostic d espèces exotiques envahissantes (faune et flore) en Catalogne. Concernant les végétaux, 24 espèces d'algues et 554 plantes supérieures (208 appartenant à des écosystèmes aquatiques) ont été enregistrées. Au total, plus de 800 espèces animales (hors invertébrés) et végétales exotiques ont été cataloguées en Catalogne. Un groupe de travail sur les espèces envahissantes en Catalogne a été constitué, chargé d'évaluer les actions et coordonner les efforts. De plus, le ministère en charge de l'environnement mène plusieurs actions en lien avec les professionnels de la filière horticole, autour de la gestion des déchets de plantes exotiques envahissantes, du choix d espèces non envahissantes (proposition de variétés alternatives aux taxons envahissant) et de l élaboration d une charte de bonne conduite. Pour l instant aucune liste de plantes exotiques envahissantes en Catalogne n a été recueillie. En Aragon : La liste de la flore allochtone d Aragon (Sanz, 2009) répertorie aussi bien des espèces exotiques naturalisées que des espèces exotiques envahissantes et des «mauvaises herbes». La stratégie de l Aragon se base sur le catalogue espagnol des espèces exotiques envahissantes. En Navarre : Une liste de 36 plantes exotiques envahissantes a été mise en ligne par l Université publique de Navarre. Il s agit principalement d adventices agricoles. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 27

28 1.3. Identification des enjeux en Midi-Pyrénées et élaboration des listes régionales de plantes exotiques envahissantes Une première liste de plantes exotiques envahissantes a été proposée en 2009 par le Conservatoire botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées pour être annexée aux chartes Natura 2000 en Midi-Pyrénées. Il s agissait alors d alerter sur les risques liés à la plantation d espèces exotiques en sites Natura Cette liste ne concernait donc que des végétaux susceptibles de se trouver dans les circuits de vente. L objectif ici est de recenser l ensemble des plantes exotiques envahissantes rencontrées sur le territoire d activité du Conservatoire botanique Approche scientifique préalable à l'élaboration de listes de plantes exotiques envahissantes Méthodologie de travail du Conservatoire botanique De nombreuses références sont disponibles concernant des travaux de méthodologie d élaboration de liste. La méthode employée par le Conservatoire s inspire des travaux de Brunel & Tison (2005), menés au Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles, et des travaux du Conservatoire botanique national de Brest (Magnanon, 2007; Lacroix, 2010 ; Quéré, 2011). La première étape a consisté à élaborer des listes préparatoires sur le territoire d'agrément du Conservatoire. La méthodologie d élaboration de ces listes préparatoires ne prend pas en compte les impacts de ces espèces, elle suit la définition de l UICN et de la Convention sur la diversité biologique, rappelée en introduction, qui se base sur les menaces. Pour établir ces listes préparatoires, le Conservatoire s est basé sur la liste complète des taxons répertoriés dans sa base de données floristiques pour son territoire d agrément et sur des compléments fournis par des botanistes de Midi-Pyrénées. Le statut d indigénat de l ensemble de ces taxons a été analysé. Cette liste a été comparée avec la base de données chorologiques «Baseflor2» qui identifie notamment les taxons introduits à l échelle nationale et avec la base de données européenne DAISIE (cf. page 24). Il en résulte une liste de 441 taxons allochtones ; Ont été ensuite successivement exclus : Les taxons archéophytes (introduits avant 1500) ; Les taxons néophytes (introduits après 1500) mais indigènes sur un territoire voisin, sans discontinuité d aire ; Les taxons introduits, présents uniquement en culture et non observés en milieu naturel ; 2 Baseflor est une base de données floristiques en ligne produite par Philippe Julve, qui répertorie 6000 taxons de la flore vasculaire française et précise certaines caractéristiques ( Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 28

29 Les taxons subspontanés ; Les taxons naturalisés ne présentant pas de caractère envahissant en milieu naturel ; Les taxons dont la présence est douteuse sur le territoire. A ce stade, la liste préparatoire ainsi établie regroupe 148 taxons. Certaines entrées correspondent à un groupe de taxons, permettant de pallier des problèmes de détermination ou de taxonomie (exemple Aster gr. salignus). Le pays ou continent d origine et la date d introduction sur le territoire national (données bibliographiques) sont mentionnés pour chaque taxon. Les taxons ont été classés suivant leur dynamique de prolifération sur le territoire d agrément du Conservatoire de la manière suivante : - les espèces fréquemment rencontrées en milieu naturel, sous forme de populations plus ou moins étendues et présentant une importante dynamique de prolifération ; - les espèces qui sont la plupart du temps naturalisées de façon éparse, mais qui peuvent très localement former des populations denses et relativement étendues à dynamique de prolifération moyenne ; - les espèces signalées ponctuellement en milieu naturel qui ne forment pas de populations étendues et présentent une dynamique de prolifération faible, mais sont connues comme envahissantes ailleurs dans le monde. L information sur la fréquence et l abondance n étant pas suffisante dans la base de données, aussi le classement des taxons s est appuyé sur les avis d experts. Cette information devra être complétée et actualisée, ainsi que les informations sur les risques, les impacts et les territoires sur lesquels le caractère envahissant s exprime. Les descripteurs additionnels suivants sont mentionnés dans les listes lorsque l information est disponible : espèce plantée dans le cadre de politiques publiques, existence d enjeux économiques, enjeux localisés à des territoires particuliers, enjeux localisés à des milieux particuliers (voir paragraphe 3.1.2) Il est à souligner que l efficacité de ces listes dépendra étroitement de la rapidité avec laquelle elles peuvent être révisées (Hulme, 2006). Ces listes sont transmises à la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux (FCBN) dans le but de contribuer à la démarche au niveau national Évaluation des risques et des impacts Afin de mieux cerner les impacts des plantes exotiques envahissantes, des listes ont été établies en fonction des milieux rencontrés. Pour l instant deux listes prenant en compte la fréquence, l abondance et la «nuisibilité» des espèces ont été établies : une liste pour les espèces Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 29

30 recensées en grandes cultures (annexe 6) et une liste pour les espèces recensées en milieux aquatiques (berges, eaux courantes ou stagnantes) (annexe 7). Chacune de ces listes comprend deux catégories, les taxons dits «à impacts majeurs» et les taxons dits «à impacts mineurs», classés en fonction de leur degré de nuisibilité, leur abondance et leur fréquence au niveau régional, d après les informations recueillies dans la bibliographie, et auprès de l expert de l Association de coordination technique agricole (ACTA) en ce qui concerne les grandes cultures. Ces trois critères n étant pas toujours renseignés pour les milieux aquatiques, il sera demandé aux experts du groupe de travail de compléter l information. Le score de Weber & Gut (2004) a été calculé à titre informatif, pour chaque taxon. Ce score est attribué suite à un test basé sur une série de douze questions (annexe 2) portant sur l écologie et la biologie de l espèce (croissance, reproduction, dispersion, biologie, habitat) ou encore son comportement envahissant ailleurs dans le monde. La distribution et la taille des populations de l espèce sur le territoire national sont également demandées et proviennent des données de présence référencées dans Tela botanica. Il attribue à chaque taxon une note comprise entre 3 et 39, qui donne une indication sur le risque de prolifération du taxon sur le territoire considéré : de 3 à 20, risque faible de prolifération, de 21 à 27, risque intermédiaire de prolifération, de 28 à 39, risque élevé de prolifération. Les résultats du test de Weber & Gut sont donc à considérer au niveau national, et non au niveau du territoire de Midi-Pyrénées. Ils informent sur un risque potentiel. En complément, la présence départementale notée présence/absence du taxon est indiquée Comparaison avec les listes des régions limitrophes La comparaison avec les listes élaborées par les régions voisines du territoire d agrément du Conservatoire, a permis de mettre en avant les points suivants : En Languedoc-Roussillon : l analyse de la liste noire (espèces pouvant présenter des effets sur la santé animale, végétale ou celle de l environnement) obtenue par le Conservatoire botanique national méditerranéen (32 taxons) comparée aux 86 taxons de Midi-Pyrénées obtenant un score supérieur à 27 au test de Weber et Gut montre que les différences portent sur des taxons considérés comme exotiques envahissants en Languedoc-Roussillon et seulement cultivés en Midi-Pyrénées (pas encore naturalisés) (ex. Amorpha fruticosa, Passiflora caerulea ). Dans le Massif central : la liste des plantes exotiques envahissantes du Conservatoire botanique national du Massif central (CBNMC) comporte 66 taxons : 12 prioritaires et 54 secondaires. Le croisement entre les listes du Conservatoire et du CBNMC montre un choix et classement des taxons du Conservatoire cohérent (les mêmes taxons sont classés dans les mêmes catégories). Il met toutefois en avant une question sur Rhus coriaria qui est classé exotique envahissant en Massif Central et dont le statut en Midi-Pyrénées reste problématique. Cette espèce sténo-méditerranéenne pourrait être plantée et subspontanée dans certains secteurs. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 30

31 Dans le Pays basque : le croisement entre la liste des plantes exotiques transformatrices (plantes exotiques envahissantes causant des dommages avérés et importants sur le fonctionnement des écosystèmes (Richardson et al., 2000)) du Pays-Basque et celle du Conservatoire montre la concordance des deux listes (les mêmes taxons sont classés dans les mêmes catégories). Paspalum vaginatum, qui est classé envahissant au Pays-Basque ne fait pas l objet d observation valide sur le territoire du Conservatoire. En ce qui concerne les exotiques non transformatrices, Arctotheca calendula, Platanus x hispanica, Setaria parviflora, Sisyrinchium angustifolium, Tradescantia fluminensis, Tropaeolum majus, elles ne semblent pas présenter de caractère envahissant sur le territoire du Conservatoire. Certaines en sont d ailleurs totalement absentes. En Aragon : la comparaison entre la liste de la flore allochtone d Aragon et celle du Conservatoire est difficile à réaliser. Nous avons choisi de ne prendre en compte que les espèces classées «envahissantes» (14 espèces) et «transformatrices» (15 espèces). Alnus cordata, Medicago sativa, Rosa foetida, Rubia tinctorum qui sont répertoriés comme envahissants en Aragon ne semblent pas présenter un tel caractère sur le territoire du Conservatoire. En Navarre : la liste de Navarre est également cohérente avec la liste proposée par le Conservatoire, dans le choix des taxons notés comme exotiques envahissants et dans leurs hiérarchisations région Recueil des connaissances et des documents produits en Une compilation bibliographique a été effectuée, ayant pour objectif de faire un bilan des connaissances et des documents produits. Le catalogue obtenu regroupe des références sur la biologie et l écologie des espèces exotiques envahissantes, la gestion, la lutte mais aussi des articles scientifiques, réglementaires et des informations d ordre général. L ensemble des 619 références compilées (dont environ 200 en Midi-Pyrénées) a été archivé dans la base documentaire «Pyrène» du Conservatoire et indexé par mots-clés. Les documents produits à l échelle régionale (plaquettes, brochures, rapports, suivis ) sont collectés directement auprès des acteurs concernés (annexe 18). Toutes ces références sont visibles sur le site internet du Conservatoire : Seuls les auteurs et les titres des références sont actuellement disponibles sur le site. Une indexation thématique des documents permettra prochainement d affiner la recherche par mots-clés. De plus, les documents numérisés en format pdf seront téléchargeables directement par les usagers du site internet. Actuellement, un contact direct avec la documentaliste du Conservatoire (biblio@cbnpmp.fr) permet d obtenir des informations bibliographiques complètes ; les documents enregistrés sont pour la plupart disponibles au Conservatoire. Ce recueil d informations a pour objectifs de : Acquérir une vision globale de la problématique en faisant le bilan des connaissances actuelles à l échelle régionale, nationale, européenne et mondiale, Faire le point sur les outils et les stratégies réalisés ou en cours, Faciliter l accès à l information et valoriser le travail effectué, Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 31

32 Répertorier les actions de prévention et de lutte réalisées au cours des dernières années, prendre du recul sur l efficacité des techniques utilisées, Mettre à la disposition des acteurs les documents existants et les orienter au mieux sur les méthodes de gestion et de suivi appropriées. Les fiches descriptives et documents de gestion produits en région ont été compilés par espèce, ils sont regroupés dans le tableau ci-dessous. Ailanthus altissima Ambrosia artemisiifolia Aster gr. salignus Azolla filiculoides Bidens frondosa Buddleja davidii Cabomba caroliniana Carpobrotus edulis Conyza blakei Conyza canadensis Cortaderia selloana Cyperus eragrostis Egeria densa Elodea canadensis Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées Autres (auteurs, structures) ADASEA 32, guide de reconnaissance et fiche technique CATeZH Garonne, Nature Midi-Pyrénées, Fiches techniques Programme INVAG, ECOLAB, Toulouse, Fiches d identification Mini guide et document de gestion Fiche FCBN Liste préparatoire à Liste préparatoire Conyza sumatrensis Taxons Conyza bonariensis Conyza floribunda Autres (auteurs, structures) CATeZH Garonne, Nature Midi-Pyrénées, Fiches techniques Acer negundo Baccharis halimifolia Programme INVAG, ECOLAB, Toulouse, Fiches d identification Mini guide et document de gestion de l ANA Fiche FCBN surveiller Liste préparatoire à Taxons Liste préparatoire Tableau 5 : Répertoire de documents produits en Midi-Pyrénées. page 32

33 Erigeron karvinskianus Gleditsia tricanthos Helianthus tuberosus Helianthus x laetiflorus Heracleum mantegazzianum Impatiens balfouri Impatiens glandulifera Impatiens parviflora Lagarosiphon major Lindernia dubia Oenothera gr. biennis Parthenocissus inserta Paspalum dilatatum Paspalum distichum Phytolacca americana Prunus serotina ADASEA 32, guide de reconnaissance et fiche technique CATeZH du Gers, fiche technique. ADASEA 32, guide de reconnaissance, fiche technique et cahier technique ADASEA 32, guide de reconnaissance Chambre d agriculture 64, Information Chambre d agriculture 64, Information Liste Taxons Liste Reynoutria japonica Progra mme INVAG, Myriophyllum aquaticum et Mini guide Fiche Ludwigia grandiflora et Ludwigia peploides ADASEA 32, guide de reconnaissance et fiche technique Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées SIAV2, Fiche connaissance, gestion ; SMHMA, Rapport de stage, méthodes expérimentales de gestion Autres Erigeron annuus CATeZ H de l ANA surveiller Elodea nuttalii page 33

34 Reynoutria x bohemica Robinia pseudoacacia Senecio inaequidens Solidago canadensis Solidago gigantea ssp. serotina Sporobolus indicus anthium spinosum (auteurs, structures) anthium gr. strumarium Garonne, Nature MidiPyrénées, Fiches techniques ECOLAB, Toulouse, Fiches d identification document de gestion de l ANA FCBN préparatoire à surveiller préparatoire Reynoutria sachalinensis Chambre d agriculture 64, Information Les autres documents produits au niveau régional se trouvent dans l index bibliographique de ce document, qui sera complété tout au long de l animation du plan Recensement des acteurs et de leurs attentes Enquête et réunion de lancement Une enquête générale sur les plantes exotiques envahissantes a été élaborée et diffusée à plus d une centaine d acteurs régionaux (annexe 10). Cette enquête a permis de faire un premier recensement des attentes et éventuels problèmes de gestion rencontrés sur le territoire d agrément du Conservatoire. Cette enquête avait donc pour objectif de constituer un premier état des lieux portant sur les domaines suivants : Identification des acteurs, personnes référentes et leurs domaines d intervention, Identification des attentes et des besoins de ces acteurs, Bilan des connaissances sur les espèces exotiques envahissantes présentes sur le territoire du Conservatoire et recensement des milieux où elles se trouvent, Recensement des actions de gestion, de formation et de communication, Bilan des actions de lutte contre ces espèces et résultats obtenus au cours des dernières années, Bilan des données disponibles: rapports, données géo-localisées, outils de communication, de sensibilisation Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 34

35 Ce questionnaire a été diffusé par mail, sous la forme d un outil à renseigner en ligne (LimeSurvey) ; des documents (rapports d études, outils de communication ) pouvaient être mis en lien directement en répondant au questionnaire. Au total une soixantaine de questionnaires ont été retournés. Les structures ayant répondu sont regroupées par catégories professionnelles (Figure n 5), pour faciliter l identification des domaines d activités s impliquant dans l état des lieux, et ainsi commencer à cibler les secteurs demandeurs d une stratégie régionale et les secteurs où un travail de communication ciblé doit être effectué. Les résultats obtenus dépendent des personnes ayant répondu, ils ne sont dons pas généralisables à l ensemble des acteurs régionaux. La liste détaillée des structures se trouve en annexe (annexe 11). Une réunion de lancement de la mission d élaboration du plan régional d actions par le Conservatoire (compte rendu annexe 12) s est tenue le 15 décembre 2011 à Toulouse. 70 acteurs d horizons divers (gestionnaires, naturalistes, chercheurs, collectivités, prescripteurs, représentants de la filière horticole ) ont répondu à l invitation et ont contribué à ces premiers échanges (annexe 13). Figure 5 : Nombre de structures, regroupées par catégories, ayant répondu à l enquête du Conservatoire par rapport au nombre de structures totales sollicitées. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 35

36 Rencontre des acteurs Les attentes et les besoins des différents acteurs ont été recueillis au cours des groupes de travail suivants (compte-rendu annexes 14 à 17). Ces groupes étaient animés par le CBNPMP avec la participation de la DREAL Midi-Pyrénées, pilote du plan d'action. Groupe de travail «espèces» : élaboration d une liste des plantes exotiques envahissantes de Midi-Pyrénées avec des botanistes de la région, validation de la présence départementale et évaluation du caractère envahissant de chaque taxon. Groupe de travail «milieux urbains et anthropiques» : concerne les espaces verts et plantations en milieux urbains, les bords de routes, les linéaires fluviaux (canal du Midi), la vente de végétaux d ornement. Les structures présentes étaient la Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest (DIRSO), la Direction générale de l alimentation et Sous-direction de la qualité et de la protection des végétaux (DGAL/SDQPV), la direction de la voirie et des infrastructures (Conseil Général 31), la Direction de l Agriculture du Développement Rural et de l Environnement (DADRE; Conseil Général 31), l association Arbres et Paysages d Autan, le Muséum d histoire naturelle de Toulouse, l association Plante et Cité ainsi que la Mairie de Toulouse. Groupe de travail «milieux boisés» : Lors de la première réunion du groupe de travail «milieux boisés», les socio-professionnels forestiers ont fait part de leurs inquiétudes concernant le projet de plan régional Plantes Exotiques Envahissantes, notamment la liste d espèces. Il a été rappelé la nécessité de consulter la commission régionale de la forêt et des produits forestiers (CRFPF) qui a, dans le champ de ses missions, la formulation d'observations relatives à l application de politiques régionales ayant une incidence sur la forêt. Ainsi, en 2013, lors des CRFPF et du groupe de travail, il a été souligné : - l'intérêt avéré des espèces forestières cultivées pour la filière bois qui n est pas sans poser des préoccupations écologiques sur certains territoires de par le caractère envahissant de ces espèces dans les milieux connexes (les berges et la ripisylve, notamment sur le corridor Garonne en site Natura 2000, par rapport au robinier certains secteurs des Causses par rapport au pin noir ). - la nécessité d'avoir une approche spécifique prenant en compte la totalité des enjeux et d explorer de nouvelles pistes de réflexion pour tenter de concilier préservation de la biodiversité et enjeu économique pour la filière. Groupe de travail «milieux aquatiques» : concerne les milieux d eaux courantes, stagnantes, les berges et zones de ripisylves. Quelques associations naturalistes et gestionnaires de milieux aquatiques étaient représentés : le Syndicat Mixte du Haut et Moyen Adour (SMHMA), le Syndicat Intercommunal d Aménagement des Vallées de l Aveyron et de l Alzou (SIAV2A), le Syndicat Mixte Bassin Versant de l Hers (SMBVH), le Syndicat Mixte d Etudes et d Aménagement de la Garonne (SMEAG), l Association pour la restauration et la gestion des poissons Migrateurs du bassin de la Garonne et de la Dordogne (MIGADO) ainsi que la recherche (IRSTEA de Bordeaux), la fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques de l Aveyron et l agence de l eau Adour Garonne. Groupe de travail «milieux agricoles» : deux structures étaient présentes, la Direction départementale des territoires de l Ariège et la chambre d agriculture du Gers. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 36

37 Des entretiens individuels ont également été organisés avec des structures n ayant pu participer au groupe de travail ou dont le domaine d activité nécessitait une rencontre en particulier pour pouvoir aborder en détail les orientations du plan, ou encore des structures qui n avaient jamais participé à la réflexion. Les structures présentées dans le tableau 5 ont été rencontrées individuellement par le conservatoire lors de rendez-vous, d entretiens téléphoniques ou encore de visites de terrain. Tableau 6 : Structures rencontrées individuellement Structures Domaine d activité Actions menées Implication futur dans le plan d actions Inventaire, gestion, suivi Diffusion de retours d expériences, s associe au plan d actions Syndicat Mixte du Haut et Moyen Adour (SMHMA) Milieux aquatiques Fédération Nationale des Producteurs Horticoles et des Pépiniéristes (FNPHP) Filière de production et de vente de végétaux d ornement Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) Entreprise du paysage Information sur les principales espèces exotiques envahissantes Voies Navigables de France (VNF) Canal du midi, berge et eaux Inventaire, gestion Autoroutes du Sud de la France (ASF) Routes Inventaire, gestion Gascogne matériaux (GAMA) Carrières d exploitation Gestion et suivi Fédération régionale des Chasseurs (FRC) Milieux ruraux Gestion Syndicat Mixte de Bassin de la Rance et du Célé (SMBRC) Milieux aquatiques Inventaire des espèces, réflexion sur la mise en place de futures actions, information du public Information auprès des adhérents de la FNPHP, relecture des fiches actions du futur plan d actions Information auprès des adhérents de l UNEP, relecture des fiches actions du futur plan d actions Volontaire pour s associer à la démarche du Conservatoire Attente de conseils de gestion, préconisation à diffuser Diffusion de retours d expériences Attente de préconisations de gestion à diffuser via les projets d animation territoriale Volontaire pour s associer à la démarche du Conservatoire, demandeur d actions de communication Les structures suivantes ont été contactées sans avoir été rencontrées à ce jour : Réseau Ferré de France (RFF), Réseau de Transport d Electricité (RTE), le Lycée horticole Adriana de Tarbes, la Fédération Régionale de Défense Contre les organismes nuisibles (FREDEC) et la Fédération Nationale des Métiers de la Jardinerie (FNMJ). Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 37

38 Les listes de plantes exotiques envahissantes Fort de l'approche scientifique développée par le conservatoire et suite aux retours des différents acteurs concernés par l'élaboration du plan régional d'actions, la liste des plantes exotiques envahissantes 2013 a été établie. Tenant compte de l'avis de la CRFPF du 05 mars 2013, le plan régional n'intègre pas les espèces forestières cultivées (le pin noir d'autriche, l'épicéa, le robinier, les chênes rouges d'amériques, les peupliers introduits) au sein de la liste des plantes exotiques envahissantes 2013 et met en place un programme spécifique "espèces de production forestière" au sein du plan régional d'actions pour concilier les enjeux économiques et environnementaux relatifs à ces espèces. Sur cette base, les 143 taxons ont été classés sur le territoire d agrément du Conservatoire de la manière suivante : La liste des plantes exotiques envahissantes 2013 (70 taxons) (annexe 4) : Elle regroupe : - les espèces fréquemment rencontrées en milieu naturel, sous forme de populations plus ou moins étendues et présentant une importante dynamique de prolifération ; - les espèces qui sont la plupart du temps naturalisées de façon éparse, mais qui peuvent très localement former des populations denses et relativement étendues à dynamique de prolifération moyenne ; NB : Cette liste regroupe les plantes exotiques envahissantes des catégories «avéré» et «modéré» utilisées dans le cadre des réflexions du groupe de travail «espèces «(cf annexe 3). La liste des plantes exotiques à surveiller 2013 (73 taxons) (annexe 5) : - elle regroupe les espèces signalées ponctuellement en milieu naturel qui ne forment pas de populations étendues et présentent une dynamique de prolifération faible, mais sont connues comme envahissantes ailleurs dans le monde (73 taxons). Au sein des aires protégées et des sites Natura 2000, compte tenu de leurs enjeux biodiversité et des engagements nationaux et communautaires de la France, des listes spécifiques d'espèces s'appliquent. Elles sont mises en œuvre dans le respect de la gouvernance locale. L'avis du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel a été sollicité sur ces listes. Cet avis en date du 28 juin 2013 est présenté en annexe 8. La répartition de chaque plante exotique envahissante listée sur le territoire d agrément du Conservatoire sera représentée sur une carte maillée selon la méthodologie présentée en annexe 9. Les données de terrain et bibliographiques compilées jusqu à présent dans la base de données du Conservatoire sont la base de ce travail. Certaines cartes sont complétées par une précision sur les secteurs à enjeux particuliers lorsque les éléments sont disponibles ; les autres cartes seront complétées au fur et à mesure de l animation du plan. Les descripteurs additionnels seront mentionnés sur les cartes. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 38

39 Les listes seront révisées tout au long du déroulement du plan d actions en fonction des données acquises sur le terrain. Elles pourront ainsi intégrer l apparition de nouvelles espèces, l évolution d espèces ponctuelles vers des espèces fréquentes ou très fréquentes, voire l exclusion d espèces ne se maintenant pas dans le milieu naturel. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 39

40 2. Hiérarchisation des enjeux en Midi-Pyrénées Les réponses données à l enquête diffusée et les échanges directs qui ont eu lieu au cours de groupes de travail ou de réunions permettent de dégager les attentes et les besoins des acteurs. Si certains sont communs à tous, d autres apparaissent comme spécifiques à des types de milieux ou à des types d acteurs Enjeux communs Quel que soit le domaine d intervention considéré, les acteurs ont exprimé les besoins suivants : Amélioration de la connaissance des espèces, Mise en place d un appui technique, Création d un réseau de veille, Animation d un réseau d échange et de partage entre les acteurs. Un besoin de clarification des risques réels liés aux plantes exotiques envahissantes émerge également à la fois de l enquête et des discussions avec les acteurs ; en effet, les impacts rapportés ne sont pas toujours bien définis et dans certains cas, il s agit plus d impacts perçus, à l énoncé parfois généraliste tel que la «diminution voire disparition de la biodiversité», sans qu aucune espèce ne soit identifiée ni aucun exemple d impact cité. Les risques réels doivent pouvoir être clairement identifiés (en fonction des espèces, des milieux, des impacts potentiels) afin de prioriser au mieux les actions. Les listes des espèces exotiques envahissantes 2013 pour le territoire d agrément du Conservatoire comportent 143 taxons (annexes 4 et 5). Cependant, ces espèces ne présentent pas toutes les mêmes risques pour l environnement, et les acteurs ne sont pas en mesure de les prendre en compte au même niveau. Certaines sont bien implantées sur un territoire donné mais sans y proliférer ; bien que naturalisées dans de nombreux milieux, elles ne posent pas de problème qui nécessiterait la mise en place de gestion (ex : Veronica persica). Une hiérarchisation des espèces et des situations dans lesquelles des actions devront être menées apparaît indispensable pour concentrer les moyens humains et financiers sur des objectifs pragmatiques. Il est à noter le cas souvent rapporté lors des échanges avec les acteurs régionaux, d espèces envahissantes non exotiques qui posent des problèmes ponctuels de gestion, identiques à ceux rencontrés avec des espèces exotiques envahissantes. Les impacts liées au végétal dépendraient alors dans ce cas précis du milieu où l espèce se trouve (ex : végétaux indigènes posant des problèmes sur le bâti en milieu urbain). Une première compilation des enjeux, présentée ci-dessous, a ainsi été effectuée suite aux échanges avec les acteurs régionaux ; ils seront complétés tout au long de l animation du plan régional d actions, au fur et à mesure des retours de terrain des gestionnaires et acteurs du territoire. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 40

41 Connaissances des espèces et de leur répartition De nombreux acteurs ont exprimé le besoin d être capable de mieux identifier sur le terrain les espèces exotiques envahissantes, de disposer de listes de référence régionale ou départementale, et d une cartographie de répartition des espèces. En effet, cette cartographie permettrait, par exemple, de prioriser les enjeux de gestion en croisant les données sur les espèces et les milieux où elles se trouvent, mais également de porter une attention particulière aux zones fragiles où des plantes exotiques envahissantes ont été inventoriées à proximité. La connaissance de la biologie et de l écologie de ces plantes leur apparaît également nécessaire pour mettre en place des modalités de gestion adaptées. En effet, ces connaissances permettent de mieux comprendre le comportement d une espèce au sein des milieux colonisés et facilitent la gestion et la mise en place de mesures de prévention. Par exemple, des informations sur le cycle de vie et le mode de propagation de l espèce permettent de déterminer la période d intervention, les protocoles de coupe ou d arrachage, les modalités de gestion des déchets verts. De plus, une gestion adaptée réduit les risques de favoriser l espèce (période de coupe mal choisie, sollicitation du pied mère à drageonner ). Les besoins et outils recensés à mettre en œuvre sont présentés ci-dessous. Tableau 7 : Besoins de connaissance sur les plantes exotiques envahissantes. Besoins identifiés Outils et moyens à mettre en œuvre dans le plan Identification des espèces. Guide de terrain, catalogue, fiches espèces existants à diffuser. Création d une clé de détermination pour certains groupes (Aster ). Liste hiérarchisée régionale avec déclinaison départementale et indication sur les milieux concernés. Listes dynamiques des taxons présents sur le territoire d agrément du Conservatoire avec une indication sur leur présence départementale. Distribution et abondance des espèces par habitats. Cartographie dynamique des espèces, à créer et renseigner. Données sur la biologie et l écologie des espèces. Documents bibliographiques centralisés et indexés dans la base documentaire Pyrène du Conservatoire. Fiches espèces existantes à diffuser. Concernant la cartographie dynamique des espèces, les acteurs ont exprimé le besoin de voir apparaître des informations sur la présence et l abondance (nombre d individus par unité d espace) des espèces aux niveaux local et régional, via une interface de saisie web qu ils pourront compléter en ligne. Actuellement, des données de présence d espèces sont gérées et géolocalisées dans la base de données floristiques du Conservatoire, permettant de disposer de premières informations sur la fréquence de l espèce considérée. Cette information n est cependant pas relevée de façon systématique et l effectif des populations n est pas noté. Or, ces données sont indispensables aux acteurs pour évaluer régulièrement le niveau de prolifération et par conséquent le risque induit, pour établir des priorités de veille ou d action (aux niveaux espèce, écosystèmes, zones à enjeu Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 41

42 patrimonial) et pour aider dans la détermination des options qui s offrent à eux pour gérer les espèces qui s avéreraient préoccupantes. Les données pourront être recensées via les observations de terrain des botanistes du Conservatoire et des partenaires sollicités dans le cadre de leurs propres inventaires de terrain, en utilisant un protocole commun. Un volet spécifique pour le grand public pourrait être développé, conduisant à mettre en place un inventaire participatif sur quelques taxons facilement identifiables. Il faudrait cependant veiller à ce qu une communication appropriée accompagne cette action, de manière à éviter toute interprétation erronée et toute dérive idéologique sur ce thème sensible. Fiches actions associées : 1 : Révision des listes de plantes exotiques envahissantes et plantes exotiques à surveiller 2 : Création d une cartographie dynamique à renseigner 4 : Création de clés de détermination 5 : Compilation et diffusion de fiches espèces existantes et compléments si nécessaire Appui technique Une forte demande d outils d aide à la gestion et au suivi a été exprimée. Les acteurs pointent l absence de structure centralisatrice en région, facilement identifiable, et en mesure de leur apporter l appui nécessaire ou de les orienter vers des prestataires potentiels. L appui leur semble devoir prendre différentes formes, en fonction de la situation : La mise à disposition de connaissances issues des expériences extérieures au territoire, Des préconisations de lutte (adaptées aux espèces et aux types de milieux), Des conseils pour éviter la dissémination de l espèce, pour gérer les déchets verts ainsi que pour restaurer des milieux après élimination de foyers d espèces exotiques envahissantes, Parfois une évaluation directe de la problématique sur le terrain. Les acteurs souhaitent avoir accès aux résultats des expériences menées ailleurs en région, et pouvoir échanger avec les personnes référentes de manière à intégrer un réseau de partage d information. Ils espèrent ainsi pouvoir accélérer la prise de décision, la communication et la mise en œuvre de plans d intervention adaptés. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 42

43 Tableau 8 : Besoins d aide à la gestion des plantes exotiques envahissantes. Besoins Outils et moyens à mettre en œuvre dans le plan Protocole type de gestion. Collecte et diffusion de protocoles de suivi et de gestion. Protocole type de suivi. Référencement des documents par milieux, espèces, contraintes de gestion. Diffusion d ouvrages de référence. Techniques et modalités de restauration après gestion. Collecte et diffusion de guides et/ou de fiches sur les techniques et méthodologies de restauration. Synthèse de ces documents à créer si nécessaire. Echange des expériences de gestion entre acteurs. Saisie des références dans la base de données bibliographique Pyrène du Conservatoire, consultable sur internet et compléter. Mise en ligne de documents numérisés ; mise à disposition des autres documents par le service de prêt du centre de documentation Appui technique terrain Mise à disposition d un temps d expertise du Conservatoire Faisabilité technique, financière. Création de fiches comparatives des coûts de moyens de lutte préconisés et de moyens de contention des espèces à petite et grande échelle. Fiches actions associées : 13 : Synthèse et mise à disposition de protocoles de gestion et préconisations lors de la gestion 14 : Synthèse et mise à disposition de méthodes de restauration et suivi après gestion 15 : Appui personnalisé au cas par cas Réseau de veille Les gestionnaires ont également exprimé le besoin de : Connaissance sur les mesures à prendre pour limiter la propagation des espèces déjà présentes et celles qui arrivent, Système de détection précoce, qui permettrait d anticiper l arrivée de nouvelles plantes exotiques envahissantes sur le territoire d étude, et de suivre l évolution de taxons de la liste qui passeraient d un statut d espèce à surveiller à un statut d espèce avérée (le cas inverse pouvant également être envisagé). Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 43

44 Les acteurs régionaux souhaitent contribuer au réseau de veille, via la centralisation de leurs observations de terrain sur la cartographie dynamique du Conservatoire. En effet, dès qu une nouvelle espèce envahissante est détectée, ou qu une espèce présente devient très proliférante, il s agit d évaluer le plus rapidement possible les conséquences possibles, et intervenir si nécessaire avant que cette espèce ne se répande. Il faut pour cela, une fois l alerte fournie par le réseau de veille, pouvoir faire une expertise des risques et éventuellement le lien avec le niveau opérationnel d intervention afin d éradiquer, de confiner ou de contrôler l espèce (Hobbs, 1995 ; Rejmanek, 2002 ; Hulme, 2006 ; Porter, 2007 ; Abella, 2008 ; Shine, 2009). Tableau 9 : Besoin de prévention face aux plantes exotiques envahissantes. Besoins Outils et moyens à mettre en œuvre dans le plan Préconisations auprès des agents de terrains pour limiter la propagation (nettoyage des engins, gestion des déchets verts...). Notice de préconisations selon les milieux et gestion effectuée à synthétiser, adapter si nécessaire et diffuser. Système de détection de nouvelles espèces introduites, détection d espèces en expansion sur le territoire ou en limite. Listes dynamiques des espèces recensées (annexe 4 et 5) et cartographie dynamique à créer. Fiches actions associées : 9 : Création d un système de détection précoce 10 : Collecte et diffusion de préconisations générales Réseau d échange et partage Les résultats de l enquête ont montré que les gestionnaires ont acquis une certaine expérience et des connaissances lors d études, d actions de contrôle ou de sensibilisation, mais les résultats n ont pour la plupart pas été publiés. Les efforts mis en œuvre et les expériences acquises ne sont donc pas partagés. De plus, les acteurs ont exprimé des besoins de sensibilisation et d information. Les échanges demandés peuvent prendre les formes suivantes : Centralisation et diffusion des retours d expériences, Organisation de sessions de formation, Diffusion d informations générales et d actualité sur la thématique. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 44

45 Tableau 10 : Besoin d échange et de formation sur la problématique des plantes exotiques envahissantes. Besoins Outils et moyens à mettre en œuvre dans le plan Partage des expériences et connaissances acquises Base de données bibliographique Pyrène du Conservatoire et cartographie dynamique à créer. Création d un forum d échange. Formation des acteurs de terrains à la reconnaissance, techniques de gestion. Mise en place de sorties thématiques, de formation. Besoin d informations générales, de communication. Outils de communication à créer (plaquettes, brochures, journaux, communiqué interactif) adaptés au public ciblé. Information sur la réglementation (commerce, vente, plantation, arrêté, obligation ). Information sur les nouveautés règlementaires. Fiches actions associées : 2 : Création d une cartographie dynamique à renseigner 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel 12 : Formation des professionnels 18 : Création d une lettre d information à destination des élus et gestionnaires 19 : Communication via les médias Une partie communication sera associée à chaque enjeu, la stratégie de communication est détaillée au paragraphe 2.4. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 45

46 2.2. Enjeux spécifiques Suite aux échanges ayant eu lieu, des besoins spécifiques par types de milieux ont été identifiés. Un premier recensement des actions menées à l échelle régionale (espèces-impacts-actions effectuées) a été effectué. Il sera complété tout au long de l animation du plan d actions. Les retours d expériences collectés lors d entretiens ou de visites de terrain sont présentés dans le tableau ci-dessous (tableau n 11). Une description plus détaillée de certaines expériences pour lesquelles les informations ont été renseignées, principalement via le questionnaire (voir paragraphe 3.2.1), se trouve dans le tableau de l annexe 20. Certains partenaires nous ont communiqué des retours d expériences hors territoire d étude : Le laboratoire de la Santé des Végétaux (Anses) - Unité entomologie et plantes invasives, a effectué en 2011 et 2012 des relevés floristiques en Région Languedoc-Roussillon pour quantifier l impact sur les communautés végétales de 8 plantes exotiques envahissantes ; Le Conservatoire des espaces naturels d Aquitaine a effectué depuis 2007 des campagnes d arrachages dans des sites dont il assure la gestion. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 46

47 Tableau 11 : Recensement des actions de gestion effectuées au niveau régional Nom de la structure Nom du site Actions effectuées Date Nature Midi Pyrénées Ramier de Bigorre (Merville) 2000/2003 Grand Lac de Fontanes-du-Causse Lac de la Villette à Séniergues Gravière Sograr Site Natura Ariège, Hers, Salat Mare de particulier Carrière des talcs de Luzenac Legta de Pamiers Muret Chambres d'agriculture Bassins de l'adour et de la Garonne Coupe de Buddleia, Acer negundo et Ailantes et replantation d espèces d'arbres locaux Elimination Robinier et Ailantes, replantation d'arbustes locaux et action sur Jussies dans bras mort Elimination d'ailantes Arrachage + brûlage hors site Remblais terre végétale, géotextile et plantation Stations tests annelage et coupe puis dépôt de préparation à l ail sur des troncs de Robiniers faux acacias Plaquette d'identification des espèces végétales invasives Prise en compte des plantes exotiques envahissantes dans le contrat forestier Natura 2000 Prise en compte des plantes exotiques envahissantes dans le contrat forestier Natura 2000 Arrachage manuel Arrachage manuel Lutte (arrachage) Inventaire / lutte / sensibilisation Lutte Sensibilisation Sensibilisation Conseil Formation Etude scientifique Cauterets Tourbière de Pédestarrès Département Arrachage Arrachage Suivi et Jû-Belloc Un peu partout dans le Gers Territoire des sables fauves inventaire, animation inventaire Appui technique par la Cellule d'assistance technique aux zones humides Traitement chimique Traitement chimique +replantation Bâchage Fauchage + installation couvert depuis 2003 Port Haut à Saint Jory PNR Pyrénées Ariégeoises Institution Adour Fédération de l'ariège de pêche et de protection du milieu aquatique MIGADO Martignac Pech d'unjat La Fensch Rivière Ariège Rivière Ariège, Hers, Salat Lacroix-Falgarde Clermont-le-Fort Parc naturel régional des Causses du Quercy Conservatoire Départemental des Espaces Naturels d'ariège AEM Azur SYRPHYS Agro-Environnement ECOLAB, Laboratoire d'ecologie Fonctionnelle et Environnement Parc National des Pyrénées Chambre d agriculture Pyrénées Atlantiques Association Botanique Gersoise (ABG) ADASEA du Gers Hautes Pyrénées Tourisme Environnement CATER 65 Bagnères Gave de Pau Barèges La bastide l'évêque Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées 2007/2011 en cours Régulièrement décembre à à ,2008, à depuis / / /11 depuis 2008 page 47

48 Syndicat Intercommunal d Aménagement des Vallées de l Aveyron et de l Alzou (SIAV2A) Syndicat Mixte du Haut et Moyen Adour (SMHMA) Direction Départementale des Territoires 82 (DDT 82) Office National des Forêts (ONF) GAscogne MAtéraiaux (GAMA) Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Midi-Pyrénées (CREN MP) Syndicat Mixte du Bassin Versant de l Hers (SMBVH) IF consultants Conseil Général du Gers - CATER UMR Biogeco Conseil Général Haute-GaronneDirection de la Voirie et des Infrastructures Direction interdépartementale des routes Sud Ouest (DIR SO) Voies Navigables de France (VNF) Autoroute du Sud de la France (ASF) Villefranche de Rouergue Najac Privezac Lunac Adour, Oussouet Fauchage intensif Fauchage + installation couvert Fauchage + installation couvert+ traitements saumure Fauchage + couverture bâche Cartographie présence depuis 2008 depuis 2008 depuis juillet 2009 Albarèdes Enlèvement au godet de la Renouée octobre 2010 Sites Natura 2000 en Haute-Pyrénées Cirque de Madasse (12) Limitation essences résineuses allochtones Coupe non systématique d épicéa dans les zones les plus sensibles Arrachage Jussie-Plantations pionnières locales aquatiques Annelage de d'erable négundo Faune et girobroyage Cahuzac Ilot de Pinsac Ammodiation de Cayene Renneville, Villefranche de Lauragais, Montrabé, bassin versant Tous nos sites forestiers en gestion Base navigable Marestaing, Rivière Save (Gers) Divers bords de routes départementales au Sud du département ; pôles routiers de Salies du Salat, Saint-Gaudens, Bagnères de Luchon, Aurignac, Boulogne Divers bords de routes nationales du Sud Ouest Méthodes de lutte, travaux de gestion Canal du Midi Bassins de rétention aux bords des autoroutes Bords d autoroutes Curage, faucardage, recensement cartographique Recensement, arrachage, curage de bassin, enfouissement Fauche avant pollinisation, réensemencement, formation des agents Utilisation du rotofil plusieurs fois par an Recensement d espèces après gestion Mairie de Toulouse Syndicat Mixte du Bassin de la Rance et du Célé (SMBRC) Plante & Cité Voies d eau Cantal et Lot ADASEA-CATZH Département du Gers Echelle nationale Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées Assistance à la régénération Etude scientifique, méthodes de lutte, travaux de gestion Essai de méthodes de lutte contre l'érable negundo Plan de fauche adapté, réensemencement hiver 2012 automne (annuel) Fauche différenciée, réseau de veille de l Ambroisie Enquête sur la gestion préventive des plantes exotiques envahissantes Inventaire, suivi, sensibilisation Depuis 2011 Depuis Depuis 2003 page 48

49 En milieux urbains et anthropisés Ces milieux sont fortement colonisés par les plantes exotiques envahissantes. En effet, il s agit de milieux souvent modifiés, sujets à de nombreux déplacements de terres et matériaux. Ces sols perturbés, en déséquilibre, sont propices à l installation d espèces opportunistes. Les milieux ciblés ici sont les villes et les zones périurbaines, les délaissés (carrières désaffectées, anciennes voies ferrées, tout espace laissé à l abandon suite à un aménagement ) et les axes de transports terrestres et maritimes. En milieux urbains et périurbains, les impacts constatés concernent principalement la sécurité; en effet l intervention est incontournable dès que la sécurité des usagers est en jeu, l impact est donc d ordre économique : encombrement des voies de circulation (ex. pistes cyclables) avec problème de visibilité et d usage (ex : Renouée du Japon), fragilisation du bâti (ex : Arbres à papillons), fragilisation des bords de chaussés (ex : Mimosa). En ville, la gestion des plantes exotiques envahissantes doit concilier l objectif «zéro phyto» déjà adopté par de nombreuses collectivités et une gestion efficace des problèmes rencontrés par les usagers en milieu urbain. De plus, dans certains cas, les agents d espaces verts se voient dans l obligation de gérer des espèces qu ils ont parfois euxmêmes plantées. Les milieux remaniés : il s agit le plus souvent d anciennes zones industrielles, gravières, voies ferrées, carrières qui, une fois l activité arrêtée, deviennent des zones nues avec des sols souvent perturbés. Elles ont généralement subi des apports de terres, vecteurs de graines, et de nutriments qui favorisent la prolifération des plantes exotiques envahissantes. Sur les 143 taxons ou groupes des listes régionales (annexe 4 et 5), une grande partie est présente dans ces milieux. Photo N. Leblond/CBNPMP Délaissé ferroviaire à Golfech (82) : Il s agit d une ancienne voie ferrée délaissée, proche d une voie toujours en activité. Le chemin de fer ayant été une voie de transport et d échange, et la voie n étant plus entretenue régulièrement par désherbage depuis qu elle n est plus utilisée, des conditions propices à l installation d espèces pionnières sont ici réunies. 9 taxons exotiques envahissants y ont été recensés : Baccharis halimifolia, Conyza canadensis, Euphorbia maculata, Euphorbia serpens, Miscanthus sinensis, Phyllostachys sp., Phytolacca americana,, Senecio inaequidens. Un retour sur station a permis de constater que le milieu avait été désherbé et débroussaillé ; un entretien est donc réalisé ponctuellement mais les espèces citées se maintiennent. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 49

50 Anciennes gravières à Bours (65) : Il s agit d un complexe d anciennes gravières et de gravières toujours en activité, qui présente de vastes terrains-vagues suite à l arrêt de l activité dans une partie des gravières. Le milieu a été entièrement remanié, il n y a plus de végétation naturelle de bord de rivière, une dynamique de colonisation par les espèces pionnières autochtones (Artemisia vulgaris ) et allochtones a lieu. Les 33 taxons exotiques envahissants suivants y ont été recensés : Amaranthus hybridus subsp. bouchonii, Artemisia annua, Artemisia verlotiorum, Bidens frondosa, Bromus catharticus, Buddleja davidii, Conyza canadensis, Conyza sumatrensis, Coronopus didymus, Cyperus eragrostis, Datura stramonium, Eleusine indica, Eragrostis pectinacea, Eragrostis virescens, Erigeron annuus, Euphorbia maculata, Impatiens glandulifera, Juncus tenuis, Lonicera japonica, Matricaria discoidea, Oenothera biennis, Oenothera glazioviana, Oxalis fontana, Panicum capillare, Panicum dichotomiflorum, Parthenocissus inserta, Paspalum dilatatum, Phytolacca americana, Reynoutria japonica,, Senecio inaequidens, Sporobolus indicus, Veronica persica. Photo M. Fontaine/CBNPMP En bords de routes, les problèmes évoqués concernent également la sécurité des usagers. Le manque de visibilité est un problème récurrent. Certaines espèces buissonnantes et à croissance rapide, telle que la Renouée du Japon, peuvent former de véritables bosquets pouvant parfois atteindre plusieurs mètres de haut. La gestion à effectuer doit s étendre sur l ensemble du linéaire concerné (éventuellement jusqu aux départements limitrophes) pour être réellement efficace à long terme. L action doit donc être concertée et coordonnée entre les différents acteurs et le plan de fauche adapté (fauche effectuée hors période de fauche habituelle). Les acteurs impliqués sont nombreux et variés : collectivités territoriales, en tant que maîtres d ouvrage d aménagements et gestionnaires de bords de routes gestionnaires de bords de routes (services voirie ou espace vert des collectivités ou leurs sous-traitants) Les grandes voies de communication sont vecteurs de dissémination de plantes exotiques envahissantes, que ce soit par voie terrestre ou maritime ; Voies Navigables de France a ainsi été contacté dans le cadre de l état des lieux du plan d actions (tableau n 11), au sujet de la prise en compte de la problématique au niveau du canal du midi (eaux courantes et berges). Les bureaux d études et collectivités ont également un rôle important à jouer, lors d aménagement de voiries et de ZAC (Zone d Aménagement Concerté). Il est nécessaire que les bureaux d études soient vigilants à la présence de plantes exotiques envahissantes lorsqu ils effectuent des études d impacts. Les chantiers engendrent des transports de matériaux et des déplacements d engins qui favorisent leur dissémination. Il faut donc établir des recommandations pour la phase travaux, qui permettront de limiter l implantation et la propagation des plantes exotiques envahissantes. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 50

51 Aménagement de la route entre Vic-en-Bigorre et Tarbes (65) A la fin des années 1990, la Direction départementale de l agriculture et de la forêt (DDAF) a mis en place l aménagement d une plantation sur une portion de la déviation de Vic-enBigorre, au niveau de la commune d Andrest, d après les préconisations de sa paysagiste conseil en équipement. L idée du projet était de marquer la route, qui est une construction de l Homme, par l empreinte de celui-ci dans le paysage. Les plantations se composent de haies de Viburnum tinus, Pinus, Quercus rubra, Alnus cordata, Robinia pseudoacacia, Fraxinus excelsior et Ailanthus altissima, ainsi que de buissons de Rhus typhina sur des portions Photos M.Fontaine,G.Couëron/CBNPMP entières de linéaire ; ces haies forment des parois végétales de part et d autre de la route. Les deux espèces dominantes sont l Ailanthe et le Sumac de Virginie, toutes deux envahissantes en MidiPyrénées, mais elles ne semblent pas se ressemer. Cet exemple illustre l utilisation qui a pu être faite de ces espèces, cette vision de l aménagement correspondant aux politiques paysagères de l époque. Ce type de projet ne serait plus mis en place aujourd hui, au vu des nouveaux enjeux de biodiversité qui ont émergé depuis. Il est donc intéressant de voir comment ces espèces et leur utilisation étaient perçues il y a peu, ainsi que l évolution qu il y a eu depuis En milieux aquatiques En milieux aquatiques (eaux courantes, stagnantes, berges et ripisylves), les impacts liés aux plantes exotiques envahissantes sont constatés depuis plusieurs années. De nombreuses techniques de gestion ont été mises en place, de nombreux documents de sensibilisation et retours d expériences ont été produits. Les attentes des acteurs de ce domaine se concentrent donc sur des problèmes clairement identifiés, les principaux concernant : le fonctionnement de plans d eau : les herbiers de plantes exotiques envahissantes forment des obstacles à l écoulement des eaux et peuvent être responsables de comblement rapide et de fermeture de plans d eau (sédimentation). La diminution de l écoulement des eaux et l atterrissement accéléré du milieu augmentent les risques d inondation. la modification des propriétés milieu : les herbiers denses à surface de l eau peuvent modifier propriétés physico-chimiques du la les du Figure 6 : Berge colonisée par Ludwigia grandiflora à Lamagistère (82) (Photo M. Fontaine/CBNPMP Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 51

52 milieu, la pénétration de la lumière est limitée ainsi que les échanges de gaz ; on peut alors observer une asphyxie du milieu et une modification du ph. le développement d activités de loisirs et de pêche : les herbes se prennent dans les hélices des bateaux et gênent la navigation, les herbiers trop denses et nombreux ne permettent pas la pratique de la pêche. Dans certains cas cependant, les herbiers constituent des habitats favorables pour les poissons carnassiers ; seules les rampes d accès sont alors nettoyées de leurs herbiers. les problèmes de visibilité et d accès à l eau : l accès aux berges peut être limité à certains endroits par des foyers de plantes comme les Renouées asiatiques, trop denses pour être traversées ; les foyers peuvent être tel que la visibilité depuis la berge est réduite. les problèmes d érosion des berges et terrasses alluviales : causés principalement par la Balsamine de l Himalaya, à cause des alluvions qu elle laisse à nu en hiver après sa disparition. Les grands foyers de Renouées asiatiques peuvent empêcher la régénération naturelle des boisements alluviaux et favorisent également l érosion des berges. l entretien d infrastructures : certaines plantes peuvent poser des difficultés lors de contrôle visuel de l état des barrages (à la base de l édifice). la colonisation des bassins de rétention par la Jussie : ce problème, signalé à diverses reprises (bords d autoroute, aéroport de Toulouse Blagnac) doit être traité de manière spécifique au vu de la réglementation concernant l espèce (arrêté interministériel du 2 mai 2007). la colonisation d étangs privés : des cas d envahissement par la Jussie ont été rapportés dans le Gers. Le manque d information d une part, de moyens financiers et humains pour exercer une lutte préventive ou précoce sur ces sites d autre part, conduisent à l installation de foyers denses dans les domaines privés où la gestion est rendue difficile. Les pratiques et usages tels que la pisciculture ou l irrigation y sont problématiques. Les étangs se ferment progressivement au détriment de la végétation locale, le milieu est asphyxié et les poissons ont du mal à circuler dans des systèmes racinaires très développés. Les prises d eau pour l irrigation se bouchent et doivent être dégagées régulièrement (toutes les 3 semaines environs). Les milieux aquatiques sont donc concernés par la problématique à différent niveaux. Dans plusieurs secteurs de Midi-Pyrénées certains foyers d espèces (Jussies, Renouées asiatiques ) ont une expansion telle que l éradication de ces foyers n est plus envisageable ; les interventions se concentrent alors sur des zones nouvellement colonisées où les foyers peuvent encore être éliminés. L utilisation de désherbant chimique étant maintenant interdite à proximité de tous milieux aquatiques, les gestionnaires ont dû trouver de nouvelles manières de gérer ces espèces. La gestion de certaines zones demande de mobiliser une main d œuvre importante et expérimentée, alors que les maîtres d ouvrage rencontrent beaucoup de difficultés pour trouver des entreprises compétentes pour intervenir en milieux aquatiques. Des préconisations pour ne pas disperser ces espèces sont attendues par les gestionnaires et seront à suivre scrupuleusement dans ces milieux où la dissémination peut se faire très rapidement via les eaux courantes, les travaux et les transports de terre. Le plan régional d actions devra donc s attacher à centraliser et à diffuser Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 52

53 un maximum d informations sur les techniques de gestion efficaces et sur les entreprises référentes pour une gestion adaptée. Une liste hiérarchisée en milieux aquatiques (berges, eaux courantes ou stagnantes) a été établie lors de la phase d état des lieux (annexe 7) dans le but d aider les gestionnaires à identifier les priorités d actions (voir paragraphe 3.2). Le groupe de travail sera sollicité pour apporter des informations complémentaires à cette liste tout au long de l animation du plan. Photo M.Fontaine/CBNPMP Figure 7 : Reynoutria japonica bloquant l accès à la rivière Salat à Cassagne (31) Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 53

54 Comparaison dans le Tarn du cortège floristique d une berge naturelle colonisée par des plantes exotiques avec le cortège floristique d une berge préservée Les espèces exotiques envahissantes que l on trouve sur des zones de berges naturelles, peuvent prendre la place des espèces autochtones présentes habituellement dans ces milieux, lorsqu ils sont préservés. Une comparaison est ici faite entre les espèces exotiques trouvées sur un banc de graviers colonisés, et les espèces indigènes que l on trouverait potentiellement sur un banc de graviers non colonisé, dans les mêmes conditions écologiques et sur les bords du Tarn également. Le relevé floristique fait sur une berge naturelle (photo ci-dessous) à Rabastens (81) a mis en évidence les 25 taxons exotiques envahissants regroupés dans le tableau ci-après. A partir d observations floristiques réalisées sur les rives du Tarn, on peut tenter une reconstitution des types de communautés végétales potentiellement présentes. Pour bien mettre en évidence les compétitions possibles entre communautés végétales natives et communautés d espèces exotiques, les types de communautés végétales retenus sont délimités en fonction de critères structuraux, dans l espace (architecture des plantes) et dans le temps (stratégie annuelle ou pluriannuelle). Une correspondance syntaxonomique est proposée (typologie phytosociologique) pour chaque type de communauté identifiée. Les espèces exotiques et natives observées sur les rives du Tarn sont restituées dans cette grille de lecture. Cette comparaison montre qu en l absence d espèces exotiques envahissantes sur les berges, celles-ci ne sont pas dépourvues de Photo M. Fontaine/CBNPMP végétation mais au contraire accueillent un cortège diversifié d espèces et de communautés végétales. L alliance du Glaucion flavi est intéressante par son originalité, elle représente les communautés végétales de bancs de galets et sables des torrents et cours d eau, d affinité méditerranéenne, en limite d aire de répartition en région Midi-Pyrénées. Communautés végétales de Lianes d Arbres d Arbustes d Herbacées vivaces Espèces exotiques envahissantes Espèces natives Parthenocissus inserta Vitis sp. Acer negundo Ailanthus altissima Hedera helix Clematitis vitalba Populus nigra Salix alba Prunus laurocerasus Pyracantha coccinea Phyllostachys sp. (ainsi que les arbres nommés cidessus au stade juvénile) Cyperus eragrostis Paspalum distichum Salix elaeagnos Salix purpurea Salix triandra Salicion neotrichae Agrostis stolonifera Cyperus longus Scirpus holoschoenus Agrostietea stoloniferae Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. Syntaxons Salicion albae triandro- page 54

55 Helianthus tuberosus Lapsana communis subsp. intermedia Bromus catharticus Oenothera sp. Senecio inaequidens Oxalis fontana d Herbacées annuelles Chenopodium ambrosioides Bidens frondosa Datura stramonium Impatiens balfouri Phytolacca americana Veronica persica Amaranthus deflexus anthium italicum Euphorbia prostrata Conyza canadensis Pulicaria dysenterica Plantago major Myosoton aquaticum Rorippa sylvestris Saponaria officinalis Scrophularia nodosa Convolvulion sepium Artemisia vulgaris Echinops ritro (liste rouge régionale) Echium vulgare Melilotus albus Onopordum acanthium Pastinaca sativa subsp. urens Reseda lutea Reseda luteola Silene vulgaris Verbena officinalis Centaurea aspera Diplotaxis tenuifolia Euphorbia cyparissias Picris hieracioides Sedum album Artemisia campestris Plantago sempervirens Scabiosa columbaria Glaucium flavum (déterminante pour rénovation ZNIEFF) Linaria repens Scrophularia canina Chenopodium album Rorippa palustris Solanum nigrum Cyperus fuscus Onopordion acanthii Sedum rubens Trifolium arvense Odontites serotinus Thero-Airion / Sisymbrion Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. Sedo-Scleranthetea (pelouse très sèche) Glaucion flavi Bidentetea page 55

56 Conséquence de la compétition d espèces exotiques envahissantes sur des espèces protégées Les berges exondées de la vallée de la Dordogne dans le Lot, présentent de nombreuses plantes exotiques envahissantes, bien qu elles soient encore bien préservées et accueillent de nombreuses espèces patrimoniales. On remarque notamment Lindernia palustris (=L. procumbens), protégée en France et inscrite à l annexe IV de la Directive européenne «Habitats faune flore», Cyperus michelianus et Eleocharis ovata, toutes deux protégées en Midi-Pyrénées. Photo N. Leblond/CBNPMP Dans la vallée de la Loire et la basse vallée de l Adour, on observe la régression de Lindernia palustris depuis l implantation de Lindernia dubia (photo ci-contre), espèce exotique envahissante en Midi-Pyrénées. En effet ces deux espèces occupent la même niche écologique (Antonetti et al., 2006). Pour l instant Lindernia dubia n a pas encore été trouvée dans la vallée de la Dordogne lotoise mais elle est présente dans la plupart des grandes vallées de la région (Adour, vallée du Lot, vallée de la Garonne), il faudra donc être particulièrement vigilant sur cette espèce. Dans les bras-morts de l Adour, une végétation patrimoniale est en déclin. Dans le Gers, Luronium natans, espèce protégée en France et faisant l objet d un plan national d actions, et Marsilea quadrifolia, protégée en France également et inscrite aux annexes II et IV de la Directive européenne «habitats faune flore», étaient autrefois présentes ça et là (Dupuy, 1868 ; Duffort, 1901). Après dix années de prospection de l Adour gersoise, le Conservatoire n a trouvé qu une seule station de Luronium natans (Leblond, en attente de publication dans le Monde des Plantes), et aucune station de Marsilea quadrifolia n a été revue. Les espèces rencontrées dans les localisations anciennement citées pour ces espèces sont principalement Ludwigia peploides, Myriophyllum aquaticum et Lemna minuta, toutes trois exotiques envahissantes dans la région. Dans la vallée de la Dordogne lotoise, là où se trouvent les plus belles stations régionales de Luronium natans, Ludwigia peploides, Ludwigia grandiflora et Myriophyllum aquaticum n ont pour l instant pas été observées, mais Bras mort colonisé par Cyperus eragrostis (au premier doivent faire l objet d une plan), Myriophyllum aquaticum et Ludwigia peploides à surveillance particulière Saint Mont (32). Photo M. Fontaine/CBNPMP Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 56

57 En milieux boisés et espaces connexes Les principales problématiques abordées dans les milieux boisés et les espaces connexes concernent la propagation des espèces exotiques envahissantes dans les espaces forestiers naturels ou semi-naturels et leur dispersion à partir et au sein de plantations forestières. La propagation d espèces exotiques envahissantes dans les milieux boisés Les milieux boisés autres que les plantations forestières sont sujets à la propagation des espèces exotiques envahissantes, mais restent moins concernés que ces plantations et les secteurs proches. Les parcelles exploitées ou visées par des travaux sont concernées du fait des impacts de l exploitation et des travaux sur l ouverture du milieu et sur le sol. Les voies d accès favorisent l entrée des espèces envahissantes dans les massifs forestiers, à la faveur des travaux d ouverture de routes et de pistes ou d entretien de la voirie, compte tenu des modalités de travaux qui multiplient les délaissées, espaces toujours très accueillants pour les espèces exotiques. En effet, les zones ouvertes au sol perturbé étant propices à l installation de plantes exotiques envahissantes, celles-ci sont principalement visibles en bords de chemins, de pistes forestières, en bordures de parcelles ou encore sur les lisières et les layons forestiers. Des problèmes d accès aux pistes forestières causés par la Renouée du Japon, ou par le Buddleja ont été signalés dans la région (Larrieu et al., 2007). La Renouée du Japon a été la seule espèce identifiée comme problématique en plaine alluviale, où elle gène la régénération et recouvre de grandes surfaces. Figure 8 : Buddleja davidii, sur une piste forestière de la forêt de Hèche (65). Photo L.Larrieu/INRA Toulouse Le cas des espèces de plantations forestières Leur intérêt pour la filière bois et les risques d'envahissement de certaines espèces demandent d avoir une approche spécifique prenant en compte la totalité des enjeux et d explorer de nouvelles pistes de réflexion pour tenter de concilier préservation de la biodiversité et enjeu économique pour la filière. Nous présenterons ces réflexions au chapitre Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 57

58 En milieux agricoles Les milieux agricoles comportent une grande diversité liée à l usage des terres et à l intensification des pratiques. On distingue ainsi les champs cultivés, les prairies permanentes (dont prairies naturelles) ou temporaires, les infrastructures agroécologiques (haies, bosquets, arbres d alignement, bandes tampons, etc.). Les enjeux de préservation de la biodiversité paraissent a priori plus élevés dans les milieux naturels ou semi-naturels (prairies, pelouses). Cependant, la situation est singulièrement délicate en grandes cultures et mérite une attention particulière, dans la mesure où les préconisations visant à y favoriser la biodiversité peuvent également conduire à avantager la propagation d espèces envahissantes, exotiques ou non. La restriction progressive de l utilisation de produits phytosanitaires en milieux agricoles, nécessaire pour lutter contre la pollution des eaux, induit une augmentation des adventices dans les champs, dont des exotiques, et des plantes messicoles, espèces menacées faisant l objet d un plan national d actions en vue de leur préservation. De même, des pratiques telles que le déchaumage tardif, conseillé par la fédération régionale des chasseurs en faveur de l avifaune, est susceptible de faciliter la multiplication des espèces, en leur offrant du temps pour accomplir leur cycle biologique. Cette pratique est également préconisée par le Conservatoire pour permettre la fructification d espèces tardives inféodées aux cultures, telles que la Nigelle de France (Nigella gallica) et la Dauphinelle de Verdun (Delphinium verdunense), plantes protégées en France. La nécessité de contrôler certaines espèces comme l Ambroisie par des traitements plus intensifs peut être préjudiciable aux plantes messicoles (Pinke & Pal, 2009). Ces préoccupations sont à intégrer aux réflexions globales sur la gestion des adventices par des changements de pratiques (ex : adaptation des rotations, méthodes de lutte alternatives). Dès lors que les adventices, exotiques ou non, envahissent la culture, elles génèrent les mêmes problèmes pour les agriculteurs : difficultés de gestion, gêne au bon fonctionnement des machines pourcentage de graines élevé dans les récoltes (par exemple les graines de Datura) pouvant entrainer un déclassement de lots de graines. Certaines espèces exotiques telles que Datura stramonium et Ambrosia artemisiifolia, en raison de la forte dynamique de leurs populations et de leurs effets sur la santé, peuvent avoir des conséquences notables. L implantation et la propagation d espèces exotiques envahissantes en prairies peuvent être responsables d une perte de valeur fourragère consécutive à un manque d appétence, une faible valeur nutritive voire une toxicité de l espèce. Une fermeture des milieux peut être observée, consécutive à l abandon d espaces agricoles où des espèces pionnières s installent peu à peu. En bordures de parcelles, des campagnes de replantation de haies sont organisées par des associations, des fédérations de chasseurs, des organismes agricoles, afin de renforcer un réseau champêtre dont le rôle fonctionnel et paysager est avéré. Malgré l attention croissante portée à la composition spécifique, certaines espèces exotiques envahissantes peuvent encore figurer parmi les espèces préconisées. Une attention particulière doit donc être portée lors du choix des essences pour ces plantations. Les Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE), sont un exemple de bonnes pratiques en milieux agricoles. En effet, le principe de conditionnalité soumet le versement de certaines aides communautaires au respect d exigences de base dans différents domaines tels que les BCAE ; il a pour objectif de garantir une agriculture plus durable et Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 58

59 favorise ainsi une meilleure acceptation de la Politique Agricole Commune (PAC) par l ensemble des citoyens. La fiche de conditionnalité du Ministère de l agriculture précise que les espèces exotiques envahissantes ne sont pas autorisées en couvert de bande tampon. Une liste de plantes exotiques envahissantes qu il est préconisé de ne pas utiliser est annexée aux arrêtés préfectoraux. Une liste hiérarchisée en grandes cultures a été établie lors de la phase d état des lieux (annexe 6) les espèces y sont classées en fonction de leur fréquence, leur abondance et leur nuisibilité en deux catégories «à impacts majeurs» ou «à impacts mineurs». Colonisation de parcelles agricoles par l Ambroisie et le anthium L Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) n est pas encore très répandue en Midi-Pyrénées (contrairement à Ambrosia trifida qui se répand maintenant aux alentours de Toulouse), elle commence à arriver mais ne pose pas les problèmes de santé (allergies) rencontrés par exemple en région Rhône-Alpes, où la plante est extrêmement fréquente. Elle est tout de même surveillée et les agents de bords de routes sont formés à sa reconnaissance pour prévenir son apparition. En milieu agricole elle a été trouvée sur la commune de Giroussens (81) (photo ci-contre) où elle a colonisé tout un bord de parcelle sur plusieurs mètres, et commence à se ressemer dans la parcelle elle-même. Il s agit donc d une espèce très problématique ailleurs, qui est en émergence dans la région et à surveiller de près. Photo M. Fontaine/CBNPMP Le anthium (anthium gr. strumarium) est très présent en milieu agricole où il colonise principalement les bords de parcelles mais s immisce parfois au sein des cultures, notamment les cultures annuelles d été (photo ci-contre). Sa germination très échelonnée dans le temps le rend difficile à éliminer. Les plantes exotiques envahissantes dans les parcelles causent des pertes de rendement et déprécient la qualité des récoltes ; en plus de l impact économique direct sur les productions, un coût supplémentaire pour la gestion est à engager pour éliminer l espèce ou anthium dans un champ de maïs à Cambo-les-bains (64). maintenir un niveau de nuisance Photo M. Fontaine/CBNPMP faible. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 59

60 Le principal enjeu en milieu agricole est d arriver à concilier la diversité floristique dans les champs, la gestion des plantes exotiques envahissantes et les contraintes de production des agriculteurs En milieux naturels autres Dans les milieux naturels, la propagation de plantes exotiques envahissantes peut avoir un impact direct ou indirect sur les espèces indigènes, parfois endémiques voire protégées. En effet, les plantes exotiques envahissantes échappées et qui se ressèment peuvent entrer en compétition avec ces espèces, elles les concurrencent pour l accès aux ressources (lumière, espaces ). Les habitats peuvent également être modifiés par les plantes exotiques envahissantes : ces dernières peuvent par exemple être responsables de la modification de la composition des sols, de la modification de cortège floristique. Plusieurs exemples de milieux naturels colonisés ont été cités précédemment dans les milieux aquatiques notamment, ici il s agit de milieux naturels autres comme par exemple les zones d escarpement, de falaise Colonisation de milieu naturel par le Cotoneaster divaricatus à Cierp-Gaud Sur la commune de Cierp-Gaud (31), on observe des milieux naturels d escarpements, sousbois, replats et rocailles accueillant des espèces d influence méditerranéenne voire littorale, ce qui est exceptionnel pour les Pyrénées : Ophioglossum azoricum et Anacamptis coriophora subsp. fragrans sont toutes deux protégées en France, Anogramma leptophylla l est en Haute-Garonne et Ophioglossum lusitanicum, fougère très rare en France, se trouve là dans sa seule station régionale. Ces quatre espèces poussent sur des replats et rocailles. En contre bas se trouve un jardin de particulier d où s est échappé le Cotoneaster divaricatus, espèce exotique envahissante en Midi-Pyrénées, qui s est implanté dans l ensemble du milieu (photo ci-contre). Ce Cotoneaster a colonisé l habitat des espèces citées ci-dessus, il ombrage les rochers qui se réchauffent moins Photo M. Fontaine/CBNPMP au soleil, ce qui peut perturber les conditions de vie habituelles d Anogramma leptophylla. Sporobolus indicus (photo ci-contre) a également été trouvé au sein de la station d Ophioglossum lusitanicum suivie par le Conservatoire, et actuellement très fragile. La colonisation d un milieu naturel par des plantes exotiques envahissantes est ici très marquée. Photo M. Fontaine/CBNPMP Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 60

61 Une demande spécifique pour les sites Natura 2000 a également été identifiée. Les gestionnaires de ces espaces sont en attente de connaissances techniques et règlementaires adaptées aux contraintes des sites qu ils gèrent Les filières de production de végétaux La production et la commercialisation de plantes exotiques envahissantes demande une approche spécifique, étant donné les enjeux économiques liés à l exploitation ou à la vente de certaines de ces espèces. Des réflexions communes doivent être menées avec les acteurs des filières de production forestière et de végétaux d ornement Les végétaux d'ornement La Fédération nationale des producteurs de l horticulture et des pépinières (FNPHP), sollicitée pour participer aux groupes de travail en vue de l élaboration du plan d actions, a répondu favorablement à cette demande afin que les professionnels de la production soient impliqués dans les débats et discussions. Au cours d une première rencontre, il a été précisé les orientations envisagées pour ce plan d actions, orientations axées sur la gestion préventive, la sensibilisation et la formation des professionnels, l information des acheteurs, et la recherche d espèces de substitution à préconiser. Aucune action visant une interdiction de vente n est envisagée. La FNPHP a exprimé les contraintes techniques et économiques des producteurs et sa volonté de s impliquer dans le programme coordonné par le Conservatoire botanique en Midi-Pyrénées. Suite à cette rencontre, la FNPHP et le Conservatoire botanique ont convenu de collaborer pour la mise en place d une démarche commune visant à limiter les risques de dissémination dans le milieu naturel, d espèces exotiques commercialisées. Dans un premier temps, et afin de compléter l état des lieux, la FNPHP a transmis à ses adhérents un courrier et un questionnaire établis par le Conservatoire (annexe 21), ainsi que la liste des plantes exotiques envahissantes susceptibles d être vendues en magasins (annexe 22). Il a était demandé à chacun de cocher les espèces inscrites dans son catalogue et de mentionner les actions sur lesquelles ils auraient la possibilité de s impliquer au cours de la mise en œuvre du plan d actions. La FNPHP est également associée à l élaboration des fiches actions pouvant concerner les producteurs. Une charte de bonne conduite pourrait être proposée aux producteurs de végétaux d ornements (Mandon-Dalger et al., 2007). Cette démarche pourrait s inspirer de l initiative du Conservatoire Botanique national de Bailleul (CBNBL), qui en 2007 a proposé une charte établie en collaboration avec différents horticulteurs de Picardie. Cette charte engageait les signataires à retirer 10 plantes exotiques envahissantes de la vente dans un délai de 6 mois (l Ailante glanduleux, l Ambroisie annuelle, les Renouées asiatiques, la Berce du Caucase, les Jussies, l Azolle fausse-filicule, le Myriophille du Brésil, l Hydrocotyle fausse-renoncule, l Orpin de Helm.), tandis que le CBNBL produisait des panneaux de sensibilisation et affiches à apposer à l entrée des magasins et signalant l engagement pris par l enseigne. Cette démarche n a donné que peu de résultats. En 2008 le Conservatoire botanique de Corse a également établi une charte de bonne conduite à destination des producteurs, proposant l enlèvement de la totalité des plantes exotiques envahissantes de la vente. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 61

62 Une charte pluri-objectifs pourrait également être proposée après discussion avec les professionnels, de façon à ne pas travailler exclusivement sur le retrait de la vente, mais sur un ensemble de mesures préventives. Cette démarche pourrait s appuyer sur le «code de conduite sur l horticulture et les plantes exotiques envahissantes» proposé par le conseil de l Europe (Heywood et al., 2009). Concernant la proposition de création et diffusion d une liste d espèces de substitution, différentes possibilités peuvent être envisagées : Proposer d autres plantes exotiques ornementales pour les plantations en jardin ; sélectionnées pour leurs qualités ornementales et culturales, parfois issues de création variétale, elles sont le fruit de la recherche développée par la profession horticole ; le risque qu elles deviennent envahissantes à terme existe, mais le pourcentage d espèces ornementales devenant envahissantes est extrêmement faible, et des tests d évaluation de risque permettent de prévoir en amont le risque lié à une nouvelle introduction. Un travail conjoint avec la profession horticole s avère ici indispensable. Proposer des espèces indigènes locales, dans la logique du programme partenarial de la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, l Association Française des Arbres et Haies Champêtres (AFAHC) et Plante & Cité visant à déposer un signe de qualité pour les filières de production de végétaux (plantes/graines) d origine locale. L Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) est également associée à la démarche du Conservatoire ; elle est en attente d informations lors de l animation du plan d actions. La Fédération Nationale des Métiers de la Jardinerie (FNMJ) a été contactée sans succès à ce jour. Un nouveau groupe de travail sera organisé avec les professionnels concernés dès le début de l animation du plan (2013). Association Plante & Cité Plante & Cité est une plateforme nationale d'expérimentations et de conseils techniques à destination des services d espaces verts, des collectivités territoriales et des entreprises du paysage. L association a lancé une enquête sur la gestion préventive des plantes exotiques envahissantes en 2011, à destination des communes françaises de plus de 2000 habitants, des entreprises du paysage et des concepteurs paysagers. En 2013, une seconde enquête à destination des pépiniéristes et producteurs horticoles est en cours. Ces enquêtes s inscrivent dans le cadre des objectifs du plan Ecophyto 2018 ; elles ont pour objectifs d évaluer la prise en compte des enjeux liés à la propagation des plantes invasives, de quantifier les usages et la valeur de ces espèces et enfin d identifier les démarches volontaires de gestion préventive conduites par les entreprises du paysage. Un outil d aide au choix des végétaux pour la conception d espaces verts est également en projet, il sera nommé «Végébase». Plante & Cité est associée à la démarche de plan d action régional du Conservatoire. Fiche action associée : 6 : Information et appui aux filières de production de végétaux d ornement Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 62

63 Les productions forestières En production forestière, il est proposé de rechercher les conditions de compromis entre les objectifs de production et les risques d'envahissement de certaines espèces afin de prendre en compte les enjeux suivants : un enjeu de préservation de la biodiversité, qui implique de prendre en compte les conséquences de la dissémination des essences plantées dans le milieu naturel ; un enjeu de préservation des paysages pour les espèces repérables visuellement, enjeu à mettre en lien avec les politiques de valorisation des terroirs et des paysages à des fins touristiques ; un enjeu de développement économique pour les filières de production de bois qui utilisent des essences forestières en raison de leur croissance rapide et correspondant aux objectifs de production. Au vu des enjeux socio-économiques posés, deux groupes de travail avec les professionnels concernés se sont tenus dès le début de l animation du plan (2013), en plus du groupe de travail ayant eu lieu en 2012, lors de la phase d état des lieux du plan. Il est ainsi proposé, comme axe de réflexion pour la phase d'animation du plan régional, la mise en place d'un programme spécifique "espèces de production forestière" au sein du plan régional d'actions permettant de rechercher les conditions de compromis entre les objectifs de production et les risques d envahissement lors du choix des essences (projets de plantations, gestion et évolution éventuelle des plantations actuelles) afin de prendre en compte les enjeux identifiés (biodiversité, paysage, économie forestière) dans les milieux forestiers et espaces connexes. Il a pour objectif principal de travailler, au cours des deux prochaines années, sur les espèces de production forestière suivantes pins, épicéa, robinier, chêne rouge, peuplier, afin de: - préciser les milieux naturels et/ou les territoires où le caractère envahissant s'exprime, - caractériser les impacts et les risques pour ces milieux naturels et/ou territoire ainsi que les enjeux économiques, - identifier des axes de travail à mettre en œuvre dans le cadre de l'animation du plan régional. Un groupe de travail sera en charge de mener ces réflexions. Il est composé des représentants des collectivités, des services de l État (DRAAF, DDT), des socioprofessionnels forestiers, de scientifiques et des associations. Il est piloté par la DREAL en lien avec le CBN - animateur du plan régional. La fiche action n 7 traite des essences forestières ainsi que l annexe n 19 qui présente des propositions de travail et pistes de réflexion à développer pour chaque taxon avec différents objectifs selon les cas : amélioration de la connaissance générale sur la répartition des espèces et les usages associés, spatialisation et hiérarchisation des enjeux, caractérisation de l impact de l espèce sur les milieux naturels Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 63

64 Fiche action associée : 7 : Animer la réflexion concernant les essences de production forestière Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 64

65 2.4. Communication Des publics variés en attente d'informations claires Face à la présence croissante d espèces exotiques envahissantes, une attente de communication a été fortement exprimée par l ensemble des acteurs consultés, quel que soit leur domaine professionnel (entretien d espace vert, aménagement et gestion d espaces naturels, vente ). Des mesures de gestion ont localement été engagées, mais sans connaître toutes les méthodes déjà testées, sans avoir identifié les plus adaptées, sans avoir échangé avec d autres à propos des bonnes pratiques. Certaines espèces ont ainsi pu être disséminées par manque de savoir sur l espèce et de préconisations pertinentes. La réponse au besoin de connaissance de ces espèces exprimé par les acteurs peut s appuyer sur un inventaire le plus précis possible des taxons présents, pour en suivre l évolution et mettre en place d éventuelles mesures de gestion. Une information plus générale sur les espèces concerne le grand public, qui découvre des végétaux dans les espaces publics, en achète, les jardine, et tout ceci sans en savoir beaucoup à leur propos. Le partage de l information au niveau régional semble donc être un besoin prioritaire. Il constitue un préalable à un travail de sensibilisation et de mobilisation de l ensemble des acteurs régionaux, qu il s agisse de professionnels (gestion, vente, enseignement ) ou du grand public. Les principaux publics concernés ainsi que leurs perceptions spécifiques de la problématique sont répertoriés dans le tableau ci-dessous. Tableau 12 : Perception des plantes exotiques envahissantes par un échantillon des publics ciblés Publics cibles Élus, administrations, institutions Agriculteurs Perception positive «les bambous permettent de créer des haies très opaques, en très peu de temps» «pas sûr que ce soit un problème, tout ce qu on sème, ce n est pas non plus des espèces d ici, le maïs par exemple!» Forestiers «certaines essences sont idéales pour leurs croissance rapide, la qualité de leur bois» Gestionnaires d espaces routiers «elles permettent d isoler visuellement certaines portions de route des habitations» «ça pousse vite, c est facile et puis ça change» Gestionnaires de milieux aquatiques «chez nous le Buddleja ne fais pas de grands massifs, il ne nous gêne pas» Perception négative «ces plantes gênent le passage des machines en bordures de parcelles et les graines de Datura se retrouvent dans les récoltes» «l armoise provoque des allergies à mes ouvriers, c est un vrai problème» «le Buddleja entraver le passage des engins et véhicules sur les pistes forestières» «la Renouée du japon, ça devient une plaie. Elle pousse sur les bas-côtés et elle gêne la visibilité. C est pas bon pour la sécurité» «on en fini pas de les contenir» «la Renouée, la Buddleja, et la Balsamine de l Himalaya Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 65

66 Pêcheurs «certaines espèces forment des herbiers qui attirent les carnassiers» Naturalistes «elles apportent une plus grande diversité floristique, on a bien eu des tas de végétaux qu on a adaptés par le passé pour l agriculture, pour les jardins» Distributeurs de végétaux d ornement «elles ont un fort succès auprès des clients, sont très ornementales et se vendent bien» «elles se prêtent bien à la réalisation de haies pour s isoler de la rue, des voisins» «où est le problème, tout ce qu on vend ce sont des plantes qu on trouve dans la nature» «elles correspondent aux critères d essences à croissance rapide et à intérêt paysager recherchés» «elles permettent de la créativité, de sortir des sentiers battus» Perception positive «c est des matériaux pour nos élèves, pour leur métier futur» «en agriculture il n y a pas de problème» «quand on en voit, ça nous permet de faire un topo sur les espèces exotiques envahissantes» «ça fait de la diversité en plus et les jardins sont pleins d espèces exotiques» Bureaux d études Publics cibles Enseignants spécialisés Éducateurs à l environnement Médias Grand public «vous parlez d espèces tropicales? ah si je vois, j ai fait un sujet sur la jussie, une plaie pour les pêcheurs. L arbre à papillons c est une espèce exotique envahissante? il y en a partout dans la région!» «c est beau. Dans mon jardin le Chèvrefeuille est d un bel effet» «c est original, en tout cas ça change de la haie d épine qu il y avait avant» «le Buddleja, c est bon pour les insectes ; il y a plein de papillons sur le mien» provoquent de grandes difficultés de gestion sur les berges» «les herbiers trop denses empêchent la pratique de la pêche» «elles entrent en compétition avec la flore locale, c est un danger à terme pour les espèces rares, protégées, les habitats naturels» «il y a des risques d hybridation avec les espèces locales» «pour être honnête, on ne les maîtrise pas bien, quelques années après travaux certaines se disséminent» Perception négative «pas certain que se soit bon pour la nature, en fait» «ça pourrait être intéressant de creuser avec les élèves» «ce n est pas bon pour la nature ordinaire ; il y a des endroits où les espèces végétales locales n ont plus leur place. Pas certain que cela convienne aussi aux espèces animales» «il y a des plantes sauvages qui posent des problèmes quand elles prolifèrent. L armoise par exemple provoque des allergies. Elle envahit aussi les cultures de céréales» «je commence à en avoir marre. Ça pousse partout, je n arrive pas à m en débarrasser» Ces perceptions ne sont qu un exemple des idées qui peuvent circuler sur les plantes exotiques envahissantes, elles ne sont pas généralisables aux catégories d acteurs ciblés. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 66

67 Le besoin d outils de communication à créer doit donc prendre en compte la vision conceptuelle de ces espèces et adapter le discours aux spécificités des publics identifiés. Un premier bilan des documents existants (brochures, fiches espèces, documents de gestion) en région et à un niveau plus large a été effectué. Ce travail de recensement, regroupe à la fois des informations générales sur la problématique et des informations plus techniques sur les espèces et leur gestion, dans la base documentaire Pyrène du Conservatoire ; les informations ainsi compilées sont en ligne et seront accessibles ultérieurement. Ce premier bilan permet également d évaluer les documents qu il y aurait à créer Une communication adaptée à chaque public Les publics cibles de la communication peuvent être catégorisés en fonction de la présence plus ou moins forte de cette problématique dans leur quotidien mais aussi de leur capacité d action. Une cible prioritaire pourrait réunir à la fois des décisionnaires et des opérationnels intervenant dans les domaines : de la gestion des territoires : élus locaux, cadres d administrations, techniciens de collectivités territoriales de l agriculture, de la forêt, de la pêche : élus et cadres des organisations agricoles, sylvicoles, piscicoles agriculteurs, forestiers, pêcheurs de la protection de l environnement : gestionnaires d espaces naturels, naturalistes, responsables associatifs de la production et de la commercialisation du végétal : élus et cadres des organisations professionnelles, horticulteurs, pépiniéristes, distributeurs de l ingénierie de l aménagement, du paysage et de l urbanisation L objectif est de mobiliser ces acteurs institutionnels et professionnels pour qu ils s approprient la problématique et l intègrent à leurs préoccupations. Pour cela, il s agira de mettre en relation ces acteurs, de faciliter leur accès à la connaissance et de mettre en place des échanges de données, de bonnes pratiques et de retours d expériences. Une seconde cible, plus large et incluant les premiers, pourrait réunir : les citoyens dans leur ensemble, mais avec toutefois un profil type à la fois «zones rurales et périphéries urbaines», personnes vivant en habitat individuel, les enseignants spécialisés (agriculture, horticulture ) et les éducateurs à l environnement, les journalistes, tous médias confondus. L objectif concernant cette seconde cible serait la sensibilisation pour qu à court terme ces acteurs reprennent à leur compte des solutions simples permettant de maitriser les plantes exotiques envahissantes, et qu à plus long terme ils soient porteurs d'un message de prévention auprès des décideurs et des opérationnels. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 67

68 Il conviendra de préciser ces objectifs de communication en fonction de chacune des composantes de ces cibles, et de mettre l ensemble des initiatives de communication et des messages en cohérence. A titre d exemple, il est évident que la question des espèces exotiques envahissantes ne pourra pas être abordée avec les producteurs/distributeurs de végétaux d ornement de la même façon qu avec les institutionnels ou les bureaux d étude ; il en va de même avec les agriculteurs, forestiers, citoyens ou encore avec les naturalistes. La communication à destination des gestionnaires s appuiera sur les documents techniques et scientifiques recueillis et sur des synthèses qui seront élaborées au cours du plan d actions. La diffusion de ces documents et le partage des expériences permettront aux gestionnaires et agents de terrain d avoir accès rapidement à une importante base d information. Concernant les professionnels de la vente de végétaux d ornement et de l aménagement paysager (pépiniéristes, horticulteurs, paysagistes, jardineries ), la communication se fera en deux temps ; la première phase visera à informer et sensibiliser les professionnels ; la seconde phase s attachera à concevoir un projet partenarial d information du public via ces filières (étiquette lors de l achat, poster et prospectus en magasin ) dans le cadre d un engagement volontaire des professionnels (charte de bonnes pratiques par exemple). Les bureaux d études privés seront également sollicités afin de prévenir l introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes : préconisations pour les études d impact, prise en compte lors des inventaires floristiques, recommandations relatives aux travaux d aménagement. Le grand public n est pas sensibilisé à la problématique des espèces exotiques envahissantes de façon significative (Fried, 2012 ; Muller, 2001 ; Muller 2004). Il identifie certaines espèces, sans avoir nécessairement mesuré les impacts, ni perçu les enjeux dans leur globalité. Il conviendra a priori de partir d espèces identifiées et de révéler les enjeux et les solutions accessibles, faciles à mettre en œuvre. Le recours aux médias sera dans ce cas stratégique. Les outils de communication à mettre en place seront adaptés aux publics auxquels ils s adressent. Ces outils devront : Informer et mobiliser le plus largement possible les professionnels et le grand public (site internet mettant en scène la réflexion et la sensibilisation, lettre d information permettant d élargir les points de vus, médias visant à une meilleure connaissance), en envisageant avec ceux-ci des coopérations allant au-delà des seules relations presse ; Sensibiliser spécifiquement certaines filières professionnelles notamment les forestiers, les agriculteurs, les filières de vente (compromis entre enjeux économique et de biodiversité, charte de bonnes pratiques, liste d espèces de substitution, information lors de l achat) ; travailler aussi avec les structures d enseignement spécialisé et d éducation à l environnement (outils pédagogiques) ; Permettre le partage et la diffusion de l information technique et généraliste sur ces espèces et leur gestion (cartographie dynamique, base documentaire Pyrène, forum d échanges) ; l'ensemble de ces outils seront accessibles en permanence sur un site internet, mais aussi dynamisé par d autres supports tels que la lettre d information, les médias Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 68

69 Un temps d animation de ce réseau d acteurs sera prévu durant la mise en œuvre du plan. Il s agira de promouvoir la stratégie régionale, de faciliter l appropriation des outils, de partager l information, de restituer les données communiquées. Un groupe de travail «communication», réunissant des représentants des différents domaines professionnels évoqués, sera organisé dès le début de l animation du plan, dans le but de créer des outils de communication adaptés et réalisés de manière concertée. Fiches actions associées : 8 : Diffusion d outils pédagogiques destinés à l enseignement et à des structures chargées de l éducation à l environnement 17 : Création et animation d un site internet dédié 18 : Création d une lettre d information à destination des élus et gestionnaires 19 : Communication via les médias 20 : Création de flux en direction des bases d information dynamique créées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 69

70 3. Objectifs et mise en œuvre du plan régional d actions sur les plantes exotiques envahissantes 3.1. Les objectifs généraux du plan Les actions à venir s appuieront sur les informations collectées en Midi-Pyrénées lors de l état des lieux et ont permis de mettre en avant les besoins et enjeux régionaux. o Des initiatives à partager De nombreux acteurs de la région ont mis en place des actions d inventaire, de gestion, de suivi, de sensibilisation sur les plantes exotiques envahissantes ; ces actions ont permis d accumuler des connaissances, des protocoles, des expériences qui méritent d être partagés et de mieux profiter à tous. Le plan se donnera pour objectif de mettre en place des outils pour faciliter les échanges et les partenariats en région, et pour mettre à la disposition de tous les données techniques nécessaires. o Une gestion précoce à privilégier Les actions locales de gestion sont d autant plus difficiles à mettre en œuvre et ont des résultats d autant plus aléatoires que les populations de plantes exotiques envahissantes sont étendues et d effectif élevé. Leur élimination demande alors un travail régulier et sur le long terme, entouré de précautions techniques pour ne pas propager l espèce. De plus, même si des techniques efficaces peuvent être préconisées, les facteurs du milieu doivent également être pris en compte et les techniques de gestion sont difficilement généralisables. Deux aspects sont à prendre en compte dans le cadre de la mise en œuvre d'une gestion précoce des plantes exotiques envahissantes. D'une part, la connaissance des espèces, leur biologie, leur écologie et leur répartition sur le territoire sont des éléments importants pour décider de mettre en place ou non une gestion, ainsi que dans le choix des techniques à utiliser. D'autre part, les perturbations du milieu sont reconnues comme favorisant l établissement et l expansion de plantes envahissantes, alors que les milieux fermés sont fortement limitants. Le plan d actions s attachera à promouvoir les techniques visant à prévenir la propagation des plantes exotiques envahissantes, grâce à la diffusion de bonnes pratiques de restauration écologique à privilégier lors des aménagements. o Mieux évaluer les impacts en fonction des milieux et de leurs usages Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 70

71 Les plantes exotiques envahissantes sont perçues différemment selon les publics et les informations qu ils reçoivent. Ces perceptions variées doivent être prises en compte car elles génèrent des discours contrastés sur l acceptabilité de ces plantes dans l environnement, et orientent les décisions de gestion ou de non-gestion. Les milieux peuvent être plus ou moins sensibles à l envahissement, en fonction de leurs caractéristiques écologiques, et les impacts recensés dépendent de l utilisation qui est faite de la zone considérée, des pratiques et des usagers du milieu (enjeux de sécurité en bords de route, gêne pour des activités de loisirs en bords de cours d eau ). Un besoin d informations générales sur ces espèces, sur leurs impacts et sur les possibilités de gestion est donc à combler pour aider les acteurs à identifier les impacts réels. Afin de répondre aux enjeux mis en avant par l'état des lieux réalisé, le plan d actions se donne pour objectifs généraux pour les trois ans à venir : d améliorer la connaissance sur la présence et la répartition de ces espèces, de créer et d'animer un réseau d'acteurs régionaux et de contribuer aux réseaux national et européen, de mettre en place un outil de centralisation et de diffusion de retours d expériences, de communiquer, informer et apporter un appui personnalisé aux acteurs régionaux, notamment pour ce qui concerne l'aide à la décision et à la gestion, d'informer, sensibiliser et de mobiliser le plus largement possible les professionnels et le grand public, tout en ciblant spécifiquement certaines filières professionnelles. Ces objectifs sont cohérents avec les accords internationaux existants, ils sont conformes aux recommandations européennes (Genovesi, 2004, Shine, 2009) et sont également cohérents avec la stratégie nationale pour la biodiversité ( ), dans le sens où ils mettent l accent sur la prévention, la surveillance et la gestion des plantes exotiques envahissantes Une stratégie d'accompagnement régionaux pour la gestion des acteurs L animation du plan privilégiera la communication et la prévention. Elle veillera à mettre à disposition une somme de connaissances actualisées et validées pour accompagner les gestionnaires locaux concernés par la présence de plantes exotiques envahissantes. Pour ce faire, le plan vise à favoriser l'intégration des gestionnaires dans une dynamique de réseau permettant l'échange d'expériences entre pairs et avec des experts. L accompagnement proposé concerne : la prise de décision sur la nécessité d'intervention, le choix des moyens techniques pour une intervention efficace et durable, Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 71

72 le choix de moyens de gestion post-intervention permettant d'empêcher le retour des espèces indésirables, le choix de protocoles de suivi pour évaluer l efficacité de l'intervention. Le choix de mettre en œuvre une opération de lutte est une décision locale qui mobilise les moyens techniques et financiers propres à la gestion du milieu concerné. En fonction des milieux, de l'espèce concernée et des incidences de celle-ci sur les objectifs de gestion (maintien de la biodiversité, accessibilité de l'espace, sécurité et santé des usagers, production agricole ou forestière...), la mise en place d'une lutte contre une espèce exotique envahissante peut s'avérer nécessaire ou pas et la décision ne peut être prise qu'à l'échelle de l'espace concerné en lien avec les objectifs poursuivis. Au regard de la diversité des situations rencontrées et en ce qui concerne l'approche technique, le plan propose d orienter les actions de gestion : sur les espèces introduites présentant le plus grand risque d envahissement ou ayant les conséquences économiques et sociales les plus négatives ; sur les nouveaux foyers encore peu étendus (massifs de petites tailles, pieds épars) ; sur les zones où les enjeux de préservation de la biodiversité sont élevés (espaces protégés, habitats naturels fragiles et/ou riches en espèces rares...). La probabilité de succès est un critère décisif. Les mesures devront être pratiques et réalistes, elles s appuieront sur des techniques déjà expérimentées ailleurs et testées efficacement. La gestion devra aussi être raisonnée en fonction de l accessibilité de la zone concernée et de la capacité de propagation des espèces exotiques sur le site. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 72

73 3.3. Actions à mettre en œuvre Objectifs opérationnels Les actions à mettre en œuvre pour la durée du plan intègrent les axes et objectifs opérationnels suivants : Axe I : Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs Objectif I.1 : Connaître la répartition des plantes exotiques envahissantes Objectif I.2 : Hiérarchiser les actions Objectif I.3 : Appui technique à l identification Axe II : Prévenir la dissémination et l arrivée de nouvelles espèces Objectif II.1 : Créer un réseau de sensibilisation et de veille Axe III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif III.1 : Limiter la propagation et sensibiliser les professionnels Objectif III.2 : Appui technique à la gestion, à la restauration et au suivi après gestion Axe IV : Animer et faire connaitre le plan Objectif IV.1 : Informer et sensibiliser le grand public et les professionnels Objectif IV.2 : Création d une interactivité, implication des acteurs régionaux Objectif IV.3: Assurer le bon déroulement du plan d actions 21 actions sont proposées pour répondre à ces objectifs. A chacune est attribué un niveau de priorité : 1 (priorité la plus forte) ou 2. Ces actions ainsi que l ensemble du plan ont été soumis à consultation pendant un mois fin 2012 ; une réunion de consultation où l ensemble des partenaires régionaux étaient convié s est tenue à Toulouse en novembre 2012 et a regroupé une cinquantaine d acteurs concernés (annexe 23). Le CSRPN a également été consulté : sur le plan dans son ensemble le 7 décembre 2012 et plus particulièrement sur les listes d'espèces concernées par ce plan le 28 juin Les avis émis par le CSRPN sont présentés en annexe 8. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 73

74 Synthèse des actions à mettre en oeuvre Tableau 13 : Axes, objectifs et action de la mise en œuvre du plan AE Objectif Action I - Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs I.1 - Connaître la répartition des (1) Révision des listes de plantes plantes exotiques exotiques envahissantes et plantes envahissantes exotiques à surveiller (2) Création d une cartographie dynamique à renseigner I.2 - Hiérarchiser les actions (3) Évaluation des impacts des plantes exotiques envahissantes par type de milieu I.3 - Appui technique à (4) Création de clés de détermination l identification (5) Compilation et diffusion de fiches espèces existantes et compléments si nécessaire II - Prévenir la dissémination et l arrivée de nouvelles espèces II.1 Créer un réseau de (6) Information et appui aux filières de sensibilisation et de veille production de végétaux d ornement (7) Animer la réflexion concernant les essences de production forestière (8) Diffusion d outils pédagogiques destinés à l enseignement et à des structures chargées de l éducation à l environnement (9) Création d un réseau de détection précoce III : Apporter de l aide au contrôle des espèces III.1 - Limiter la propagation et (10) Collecte et diffusion de sensibilisation les préconisations générales professionnels (11) Création et animation d un forum d échange professionnel (12) Formation des professionnels III.2 - Appui technique à la (13) Synthèse et mise à disposition de gestion, à la restauration et au protocoles de gestion et préconisations suivi après gestion lors de la gestion (14) Synthèse et mise à disposition de méthodes de restauration et de suivi après gestion (15) Appui personnalisé au cas par cas IV : Animer et faire connaitre le plan IV.1 - Informer et sensibiliser le (16) Recueil et analyse des perceptions grand public et les du grand public et des professionnels professionnels (17) Création et animation d un site internet dédié (18) Création d une lettre d information à destination des élus et gestionnaires (19) Communication via les médias IV.2 : Création d une (20) Création de flux en direction des interactivité, implication des bases d information dynamique créées acteurs régionaux IV.3: Assurer le bon (21) Animation du plan, contribution à la déroulement du plan d actions démarche nationale et évaluation des objectifs atteints Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. Priorité page 74

75 Description des actions à mener Les actions qui seront menées dans le cadre du plan sont décrites selon le modèle de fiche présenté ci-dessous. FICHE EPLICATIVE Action n : Intitulé de l action Axe de travail : Numéro et intitulé de l axe dans la liste des actions à mettre en œuvre Objectif : Numéro et intitulé de l objectif dans la liste des actions à mettre en œuvre Réf. Etat des lieux : Numéro et intitulé de la section correspondante de la partie état des lieux du plan d actions Degré de priorité : De 1 (la plus forte : titre avec couleur foncé) à 2 (la plus faible : titre avec couleur claire) Calendrier de réalisation : Défini sur la durée du plan Contexte : Rappel du contexte qui amène à proposer cette action Description : Contenu de l action Action(s) associée(s) : N des actions du plan en lien avec cette action Indicateurs d action et de résultat : Indicateurs d évaluation et de communication des résultats Espèces prioritaires : Espèces visées par cette action Evaluation financière : Evaluation des coûts de mise en œuvre Pilote(s) de l action : Organisme(s) pressenti(s) pour la mise en œuvre Partenaires potentiels : Organismes pouvant être associés à la mise en œuvre (non exhaustif) Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 75

76 Action 1 : Révision des listes de plantes exotiques envahissantes et plantes exotiques à surveiller Axe de travail : I : Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs Objectif : I.1 : Connaître la répartition des plantes exotiques envahissantes Réf. État des lieux : 1.3 Identification des enjeux en Midi-Pyrénées et élaboration des listes régionales de plantes exotiques envahissantes 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Les listes des plantes exotiques envahissantes de Midi-Pyrénées et des Pyrénées occidentales classées selon leur dynamique identifiée sur le territoire ont vocation à être un outil partagé de connaissance, d alerte, d information aux gestionnaires, aux maîtres d ouvrage et à leurs prestataires, aux collectivités et à leur services, et à tous les acteurs confrontés à une problématique de plantation, de gestion des plantes envahissantes ou d espaces susceptibles d être colonisés. A ce jour aucune liste de plantes exotiques envahissantes n était créée pour l ensemble de la région Midi-Pyrénées. En 2013, deux listes ont été élaborées en se basant sur les observations et l'expertise du Conservatoire et des botanistes du territoire et en relation avec les acteurs concernés. Description : Révision annuelle des listes, lors de groupes de travail qui auront pour objectifs de valider : les taxons à supprimer, les taxons à ajouter les taxons à changer de liste Ces validations se feront en fonction des observations de terrain des botanistes et avec l avis des gestionnaires de l ensemble des départements du territoire d étude. Action(s) associée(s) : Action 3 : Actualisation des listes de plantes exotiques envahissantes par type de milieu et évaluation de leurs impacts Action 7 : Information et appui aux filières de production forestières Indicateur d actions et de résultats : Nombre de taxons par département, par région et pour le territoire d agrément (avec détail par catégorie et sous-total pour les milieux humides et aquatiques) Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Botanistes régionaux, gestionnaires d espaces Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 76

77 Action 2 : Création d une cartographie dynamique à renseigner Axe de travail : I : Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs Objectif : I.1 : Connaître la répartition des plantes exotiques envahissantes Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : 2013 Contexte : La création d une cartographie régionale des plantes exotiques envahissantes s attachera à répondre aux objectifs suivants : Description : - Avoir accès aux données de répartition des espèces sur le territoire, et en produire de nouvelles - Mettre en place un suivi de la répartition des stations - Alerter sur l extension d une espèce - Partager les retours d expérience La cartographie sera créée à partir des données d inventaire du Conservatoire, les acteurs régionaux seront ensuite invités à entrer leurs propres données en ligne, pour les rendre accessibles à tous. Les éventuels documents de gestion associés aux données d inventaire seront également compilés et mis en ligne avec une entrée géographique via la cartographie. Différents niveaux de précision seront possibles. Les données d inventaire d espèces, les milieux concernés et les documents de gestion associés seront donc centralisés sur la cartographie. Les données d inventaire seront régulièrement validées et les retours d expérience porteront une annotation du Conservatoire. Action(s) associée(s) : Action 13 : Synthèse et mise à disposition de protocoles de gestion et préconisations lors de la gestion Indicateur d actions et de résultats : Nombre de stations recensés sur la cartographie. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Gestionnaires d espaces, animateurs Natura 2000, collectivités, Agence de l eau Adour Garonne, CATZH, associations naturalistes, botanistes, FREDEC Midi-Pyrénées Mise en ligne de la cartographie. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 77

78 Action 3 : Évaluation des impacts des plantes exotiques envahissantes par type de milieu Axe de travail : I : Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs Objectif : I.2 : Hiérarchiser les actions Réf. État des lieux : 2.2 Enjeux spécifiques Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Les gestionnaires ont besoin de cibler les priorités d efforts de gestion à mettre en place. Pour cela ils doivent identifier les taxons prioritaires à gérer, en fonction de leur impact et leur dynamique de prolifération connue. La liste seule qui recense les taxons sur le territoire d étude (cf. action 1) ne permet pas de classer ces priorités. Deux listes hiérarchisées pour les milieux aquatiques et les grandes cultures ont été proposées. Description : Des listes hiérarchisées pour chaque type de milieu seront établies. Elles classeront les taxons en au moins deux catégories : ceux qui seraient prioritaires pour la gestion et ceux dont les impacts restent actuellement mineurs, en fonction des données de nuisibilité et d abondance actuellement disponible au Conservatoire. Ces listes seront actualisées régulièrement par les observations des acteurs de terrain. Des études phytosociologiques permettront d autre part d identifier les habitats les plus concernés. Action(s) associée(s) : Action 1 : Révision des listes de plantes exotiques envahissantes et plantes exotiques à surveiller Indicateur d actions et de résultats : Nombre de modifications dans les listes. Espèces prioritaires : Toutes espèces (pour les espèces forestières se référer à l'action 7) Partenaires potentiels : Gestionnaires d espaces, animateurs Natura 2000, collectivités, Agence de l eau Adour Garonne, CATZH, associations naturalistes, botanistes, FREDEC Midi-Pyrénées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 78

79 Action 4 : Création de clés de détermination Axe de travail : I : Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs Objectif : I.3 : Appui technique à l identification Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 2 Calendrier de réalisation : 2013 Contexte : L ensemble des acteurs ont manifesté le besoin de mieux connaître les espèces et en particulier de disposer d outils permettant de les identifier. Certains taxons de la liste des plantes exotiques envahissantes sont en effet difficilement identifiables, des confusions sont possibles entre eux ainsi qu avec certains taxons indigènes. Des clés de détermination permettront d identifier et de différencier ces taxons entre eux. Description : Création de clés de détermination pour les groupes litigieux, incluant les critères au stade végétatif pour certains taxons ainsi que les taxons présentant un risque possible de confusion. Une relecture sera assurée par des partenaires techniques de façon à vérifier l adéquation de l outil aux besoins. Action(s) associée(s) : Indicateur d actions et de résultats : Nombre de clés de détermination produites. Espèces prioritaires : Groupe des asters, groupe des onagres, groupe des euphorbes, groupe des xanthium. Partenaires potentiels : Botanistes régionaux, partenaires techniques Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 79

80 Action 5 : Compilation et diffusion de fiches espèces existantes et compléments si nécessaire Axe de travail : I : Connaître les espèces et identifier les enjeux majeurs Objectif : I.3 : Appui technique à l identification Réf. État des lieux : Recueil des connaissances et des documents produits en région 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : L accès à la connaissance des plantes exotiques envahissantes est déterminant pour les gestionnaires afin de planifier d éventuelles actions de gestion ou de surveillance sur leur territoire et choisir des protocoles adaptés aux espèces et aux milieux. Cette connaissance passe par l identification des taxons, mais également par la connaissance de leur biologie et de leur écologie Description : Une première compilation de fiches descriptives des taxons identifiés par le Conservatoire (Cf. Action 1) est indexée dans la base documentaire Pyrène du Conservatoire. Ces fiches seront accessibles via le site internet qui sera créé (Cf. Action 17). Un lien permettra d accéder à ces fiches depuis l extérieur pour faciliter la diffusion de l information à tous. Les documents qui seront produits seront ajoutés au fur et à mesure. Dans le cas où un besoin de fiches espèces non existantes ou de fiches plus précises se ferait sentir, elles seront créées puis diffusées. Action(s) associée(s) : Action 1 : Élaboration des listes de plantes exotiques envahissantes et plantes exotiques à surveiller Indicateur d actions et de résultats : Nombre de fiches espèces compilées ou créées. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Botanistes régionaux, partenaires techniques Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 80

81 Action 6 : Information et appui aux filières de production de végétaux d ornement Axe de travail : II : Prévenir la dissémination et l arrivée de nouvelles espèces Objectif : II.1 : Créer un réseau de sensibilisation et de veille Réf. État des lieux : 2.3 Les filières de production de végétaux Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Plusieurs plantes exotiques envahissantes de la liste sont en vente ce qui peut contribuer à leur dissémination dans le milieu naturel si aucune information n accompagne cette vente. Une sensibilisation des professionnels doit donc être mise en place (connaissance de la problématique, choix d espèces de substitution...), de façon à être répercutée vers le public des acheteurs (information sur l espèce lors de l achat, conseils de gestion de déchets verts, devenir de la plante si le particulier souhaite s en séparer ). Description : Un travail préalable et participatif avec les organisations professionnelles concernera l élaboration d une charte de bonnes pratiques, la proposition d espèces de substitution dans les catalogues ou lors de la vente, les modalités d information du public lors de l achat (affiches, brochures en magasins, étiquettes explicatives accompagnant l espèce ) La sensibilisation et l information sera orientée vers deux cibles : 1. les professionnels : lettre d information, site internet, relations presse, bulletin technique 2. le grand public en s appuyant sur les points de vente. Action(s) associée(s) : Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 12 : Formation des professionnels Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Indicateur d actions et de résultats : Rédaction d articles. Mise en place d une charte de bonne pratique. Création d une liste d espèces de substitution. Mise à disposition d information en magasin. Espèces prioritaires : Espèces en vente dans les catalogues de production Partenaires potentiels : FNPHP, UNEP, FREDEC Midi-Pyrénées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 81

82 Action 7 : Animer la réflexion concernant les essences de production forestière Axe de travail : II : Prévenir la dissémination et l arrivée de nouvelles espèces Objectif : II.1 : Créer un réseau de sensibilisation et de veille Réf. État des lieux : 2.3 Les filières de production de végétaux Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Au cours de l'élaboration du plan régional, la question des essences plantées à des fins de production forestière a été soulevée pour 5 espèces : le robinier faux-acacia, le pin noir, l'épicéa, le chêne rouge, et les peupliers. En effet, leurs qualités intrinsèques permettent de répondre aux objectifs de production de la filière, la plantation de certaines d entre elles étant parfois soutenue par des financements publics. Des compromis doivent donc être trouvés pour concilier les enjeux économiques et les enjeux de biodiversité relatifs à ces espèces. Des propositions de travail détaillées sont présentées annexe 19. Description : Mise en place d un programme spécifique «espèces de production forestière dont l objectif principal est de préciser les situations écologiques et/ou les territoires où le caractère envahissant de ces espèces pose problème (cf. le détail des propositions en annexe n 19). Hiérarchisation des zones à enjeux pour l Epicéa, le Pin noir, les peupliers, le Robinier. Élaboration et diffusion de préconisations adaptées aux enjeux localisés. Action(s) associée(s) : Action 1 : Révision des listes de plantes exotiques envahissantes et plantes exotiques à surveiller Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Indicateur d actions et de résultats : Nombre de groupes de travail réalisés. Espèces prioritaires : Le Robinier faux-acacia, le pin noir, l'épicéa, les chênes rouges d'amérique, et les peupliers introduits Partenaires potentiels : ONF, CRPF, coopératives forestières, propriétaires privés sylviculteurs, gestionnaires d espaces protégés, Collectivités territoriales, DRAAF Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 82

83 Action 8 : Diffusion d outils pédagogiques destinés à l enseignement et à des structures chargées de l éducation à l environnement Axe de travail : II : Prévenir la dissémination et l arrivée de nouvelles espèces Objectif : II.1 : Créer un réseau de sensibilisation et de veille Réf. État des lieux : 2.4 Communication Degré de priorité : 2 Calendrier de réalisation : Contexte : Une évolution de la prise en compte des plantes exotiques envahissantes dans les prescriptions et usages paysagers et pour la mise en place de pratiques préventives nécessite une bonne information des futurs acteurs. Les élèves des filières d enseignements horticoles, paysagers et agricoles seront bientôt des acteurs confrontés à ces espèces sur le terrain ou dans leurs exploitations, au sein de leurs plantations Une information à la fois générale et technique est donc indispensable pour ces élèves. A ce public d enseignants et d élèves il convient d ajouter les éducateurs à l environnement. Description : Action(s) associée(s) : Sensibilisation et appui aux organismes de formation et aux enseignants eux même Création et mise à disposition de ressources pédagogiques et guide pour les enseignants et éducateurs Appui aux initiatives des éducateurs à l environnement Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Indicateur d actions et de résultats : Nombre d interventions dans des formations (enseignement et structures chargées de l éducation à l environnement). Nombre de personnes concernées par les formations (enseignement et structures chargées de l éducation à l environnement). Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : CPIE, AFAHC, associations naturalistes, établissements d enseignement agricole et horticole, FREDEC Midi-Pyrénées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 83

84 Action 9 : Création d un réseau de détection précoce Axe de travail : II : Prévenir la dissémination et l arrivée de nouvelles espèces Objectif : II.1 : Créer un réseau de sensibilisation et de veille Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : 2013 Contexte : La gestion des plantes exotiques envahissantes comprend l anticipation de la venue de nouvelles espèces sur le territoire, ou de nouvelles stations d espèces déjà recensées ailleurs sur le territoire. En effet la surveillance de la répartition de nouveaux foyers ou espèces permet de limiter les efforts de gestion en amont. Une analyse de risque associé au réseau de veille permet d anticiper le risque d envahissement et de définir les mesures de gestion préventive à mettre en place. Description : Création d un réseau de veille régional par l étude de l évolution de la répartition de nouveaux foyers, s appuyant sur la cartographie dynamique (Action 2), ainsi que sur les observations des botanistes et agents de terrain. Action(s) associée(s) : Action 1 : Élaboration des listes de plantes exotiques envahissantes et plantes exotiques à surveiller Action 2 : Création d une cartographie dynamique à renseigner Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Indicateur d actions et de résultats : Mise en place du réseau de surveillance. Espèces prioritaires : Toutes espèces exotiques nouvellement arrivées ou taxons envahissants présents en région mais colonisant de nouveaux espaces Partenaires potentiels : Botanistes et acteurs de terrain, lien avec le niveau national (FCBN) voire européen (OEPP via l Anses), FREDEC Midi-Pyrénées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 84

85 Action 10 : Collecte et diffusion de préconisations générales Axe de travail : III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif : III.1 : Limiter la propagation et sensibiliser les professionnels Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 2 Calendrier de réalisation : Contexte : La propagation des espèces exotiques envahissantes est souvent liée à un manque de précautions du en partie à une connaissance insuffisante sur leur mode de dissémination. En effet elles peuvent être dispersées par des engins de chantiers non nettoyés, lors du transport des déchets verts dans des bennes ou caissons non hermétique, à l occasion d une fauche de bords de route non spécifique dispersant la plante le long du linéaire fauché Certaines actions de gestion peuvent également donner de la vigueur à l espèce au lieu de l épuiser (coupe de robinier ). Description : Les préconisations sont collectées à partir des expériences de terrains en région et au-delà, pour ensuite être diffusées via le site internet qui sera créé (Cf. Action 17). Les principales recommandations concernent le devenir des déchets verts, le nettoyage des engins, les précautions particulières en bords de cours d eau, le transport de végétaux, le traitement des terres déplacées, des sols remaniés Un guide de bonnes pratiques spécifique sera réalisé et diffusé aux bureaux d études, pour inciter la prise en compte de la problématique lors des inventaires de terrain, et pour apporter des recommandations relatives aux travaux d aménagement. Action(s) associée(s) : Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Indicateur d actions et de résultats : Nombre de préconisations collectées. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Agence de l eau Adour Garonne, associations naturalistes, gestionnaires d espaces, ARPE, Midi-Pyrénées, bureaux d études, CATZH, animation NATURA 2000, FREDEC Midi-Pyrénées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 85

86 Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Axe de travail : III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif : III.1 : Limiter la propagation et sensibiliser les professionnels Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Les échanges entre acteurs permettent de partager les connaissances acquises, les retours d expériences (difficultés rencontrées, solutions trouvées), les éventuelles interrogations. Ils contribuent à éviter de renouveler des expérimentations déjà faites par ailleurs et à assurer une meilleure efficacité techniques, d où un gain de temps pour les gestionnaires. Description : Création du forum et animation des échanges Mise en relation des acteurs régionaux Partage des connaissances et retours d expériences Action(s) associée(s) : Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Indicateur d actions et de résultats : Création d un forum d échange professionnel. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Gestionnaires d espaces, animateurs Natura 2000, collectivités, Agence de l eau Adour Garonne, ARPE Midi-Pyrénées, CATZH, associations naturalistes, botanistes Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 86

87 Action 12 : Formation des professionnels Axe de travail : III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif : III.1 : Limiter la propagation et sensibilisation des professionnels Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Un déficit de connaissances sur les espèces et leurs critères biologiques a été exprimé lors de l état des lieux. La prise de décision pour la mise en place d actions de gestion ainsi que le choix des techniques à utiliser doit se faire avec un minimum de connaissance générale et technique sur la problématique. Pour cela les acteurs de terrains, agents et décideurs doivent être formé à ces différents aspects, encore insuffisamment développés. Les formations spécialisées permettent également de sensibiliser les professionnels autres que les techniciens et gestionnaires (ex. pépiniéristes, horticulteurs). Description : Contribution à des formations générales et techniques, avec pour certaines un temps de sortie sur le terrain dédié à la reconnaissance des espèces et la compréhension des enjeux, selon les milieux concernés. Action(s) associée(s) : Action 4 : Création de clés de détermination Action 5 : Compilation et diffusion de fiches espèces existantes et compléments si nécessaire Indicateur d actions et de résultats : Nombre de formations pour les techniciens et les gestionnaires. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Animateurs Natura 2000, CNFPT, AFAHC, Solagro, CATZH, animation NATURA 2000, UNEP, FREDEC Midi-Pyrénées Nombre de personnes concernées par les formations pour les professionnels. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 87

88 Action 13 : Synthèse et mise à disposition de protocoles de gestion et préconisations lors de la gestion Axe de travail : III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif : III.2 : Appui technique à la gestion, à la restauration et au suivi après gestion Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Différentes méthodes de gestion sont réalisables selon les espèces, les milieux concernés et leurs contraintes, les moyens à disposition et l ampleur de la colonisation. Différentes techniques sont ainsi testées avec des résultats plus ou moins satisfaisants. La mise à disposition de tous les résultats déjà obtenus permettra d orienter les dispositifs ; les constats faits lors de gestions antérieures pourront également servir à mettre en place les préconisations adaptées. Une information sur les projets d opération d élimination et les techniques expérimentées sera consultable sur le site internet qui sera créé (Cf. Action 17). Description : Action(s) associée(s) : Recueil de protocoles de gestion Synthèse des protocoles et diffusion Synthèse des préconisations et diffusion via le site internet qui sera créé (Cf. Action 17) Action 9 : Collecte et diffusion de préconisations générales Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 12 : Formation des professionnels Indicateur d actions et de résultats : Nombre de protocoles de gestion compilés. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Gestionnaires d espaces, animateurs Natura 2000, collectivités, Agence de l eau Adour Garonne, CATZH, ARPE Midi-Pyrénées, UNEP, FREDEC Midi-Pyrénées Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 88

89 Action 14 : Synthèse et mise à disposition de méthodes de restauration et de suivi après gestion Axe de travail : III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif : III.2 : Appui technique à la gestion, à la restauration et au suivi après gestion Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Différentes méthodes de restauration après gestion et de suivi sont testées et mises en place. La synthèse de ces méthodes permettra d avoir une vision d ensemble des techniques utilisées et facilitera la prise de décision selon les espèces à gérer et les conditions et contraintes du milieu. Description : Action(s) associée(s) : Recueil de méthodes de restauration et de protocoles de suivi Réalisation d une synthèse technique et diffusion via le site internet qui sera créé (cf. action 17) Action 9 : Collecte et diffusion de préconisations générales Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 12 : Formation des professionnels Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Indicateur d actions et de résultats : Nombre de méthodes de restauration et suivi après gestion rassemblées. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Gestionnaires d espaces, animateurs Natura 2000, collectivités, Agence de l eau Adour Garonne, CATZH, ARPE Midi-Pyrénées, UNEP Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 89

90 Action 15 : Appui personnalisé au cas par cas Axe de travail : III : Apporter de l aide au contrôle des espèces Objectif : III.2 : Appui technique à la gestion, à la restauration et au suivi après gestion Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Les protocoles de gestion pour chaque espèce devant s adapter au contexte et au milieu, la diffusion de protocoles donnant de bons résultats n est pas toujours suffisante pour diriger le choix de la gestion à réaliser. De la même manière, les méthodes de restauration et de suivi des milieux après gestion qui seront collectées et diffusées ne seront pas toujours suffisantes pour déterminer les techniques à utiliser. Un appui personnalisé peut donc être apporté en complément. Description : Mise à disposition de l expertise du Conservatoire pour aider au choix et à la réalisation des modalités de gestion, de restauration de milieux après gestion et de suivi de ces zones. Action(s) associée(s) : Action 13 : Synthèse et mise à disposition de protocoles de gestion et préconisations lors de la gestion Action 14 : Synthèse et mise à disposition de méthodes de restauration et suivi après gestion Indicateur d actions et de résultats : Nombre d appuis personnalisés dispensés. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 90

91 Action 16 : Recueil et analyse des perceptions du grand public et des professionnels Axe de travail : Objectif : Réf. État des lieux : Degré de priorité : Calendrier de réalisation : Contexte : IV : Animer et faire connaitre le plan IV.1 : Informer et sensibiliser le grand public et les professionnels 2.4 Communication Quelles perceptions le public a-t-il des plantes exotiques envahissantes? Au-delà des aspects botaniques, quelles représentations se donne-t-on et véhicule-t-on au sujet de ces espèces (lorsqu elles sont identifiées comme telles). Ces questions, à la croisée des sciences naturelles et sociales, ont partiellement été soulevées par certains chercheurs : Groupe de travail sur la perception de ces espèces (Isabelle Mandon, CBN Méditerranéen) Septième séminaire d ethnobotanique du domaine européen du Musée départementale ethnologique de Haute-Provence. 9 et 10 octobre 2008 : «L imaginaire contemporain du végétal» (journée du 9 octobre consacrée aux plantes invasives). Le regard que l on porte sur ces plantes n est pas le même selon les publics concernés (grand public, différents profils professionnels ). Quelles ambitions et quels enjeux esthétiques, écologiques, économiques et idéologiques traduisent ces différents points de vue? Quels discours génèrent ces plantes en termes de biodiversité? Description : L étude de la perception des espèces va se faire en deux temps : 1. Etat de la recherche : identification du travail ethnologique et sociologique déjà réalisé sur la thématique, avec si possible l appui d un étudiant ou post-doc au département d ethnologie de l'ufr de Lettres et Sciences Sociales de l Université de Brest ; recherche bibliographique, compilation d informations sur le groupe de travail perception des plantes exotiques envahissantes animé par le CBN Méditerranéen. 2. Mise en perspective : étude d un échantillon de sites (berges, délaissés ferroviaires, site naturel ) de Midi-Pyrénées, comportant plusieurs plantes exotiques envahissantes, avec étude des perceptions de ce site par différents publics (particuliers et professionnels). Action(s) associée(s) : Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Action 18 : Création d une lettre d information à destination des élus et gestionnaires Action 19 : Communication via les médias Indicateur d actions et de résultats : Production de rapport de synthèse sur les perceptions. Nombre d enquêtes effectuées. Production de rapport sur un exemple concret de perception en MidiPyrénées. Toutes espèces Espèces prioritaires : Partenaires potentiels : Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 91

92 Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Axe de travail : Objectif : Réf. État des lieux : IV : Animer et faire connaitre le plan IV.1 : Informer et sensibiliser le grand public et les professionnels 2.1 Enjeux communs 2.4 Communication Degré de priorité : Calendrier de réalisation : Contexte : Description : Action(s) associée(s) : La mise en place d un outil facile d accès pour les professionnels et les particuliers, où ils puissent trouver rapidement des informations sur les espèces, être avertis des enjeux, disposer de conseils de gestion, de bonnes pratiques, de retours d expériences, semble être le point de départ d une prise en compte de la problématique par le plus grand nombre. L interactivité de l outil (site internet) permettra de manière simple et efficace, la diffusion de l ensemble de ces informations à tous. Le site internet sera dédié au projet plantes exotiques envahissantes, accessible également à partir du site internet du Conservatoire. Le site s adressera à la fois aux professionnels et au grand public, les entrées possibles pourraient être : espèces enjeux bonnes pratiques retours d expériences contacts Un code permettra aux professionnels d accéder aux pages qui leurs seront dédiées, notamment l accès à la cartographie dynamique (Action 2), au réseau de veille, au forum d échange. La création du site internet fera appel à une double compétence : une compétence interne pour la cartographie, la saisie des données ; et une compétence externe pour sa conception générale (web designer). Action 2 : Création d une cartographie dynamique à renseigner Action 6 : Information et appui aux filières de productions de végétaux d ornement Action 9 : Création d un système de détection précoce Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 20 : Création de flux en direction des bases d information dynamique du Conservatoire Indicateur d actions et de résultats : Espèces prioritaires : Partenaires potentiels : Mise en place du site internet. Nombre de connections au site internet. Nombre de newsletters diffusées. Toutes espèces Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 92

93 Action 18 : Création d une lettre d information à destination des élus et gestionnaires Axe de travail : IV : Animer et faire connaitre le plan Objectif : IV.1 : Informer et sensibiliser le grand public et les professionnels Réf. État des lieux : 2.1 Enjeux communs 2.4 Communication Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : Une information générale et régulière permet aux décideurs et acteurs de terrain d être avertis sur la problématique, de suivre son évolution, d être informés régulièrement sur les bonnes pratiques, les retours d expériences et les actions réalisées. Description : Création d une lettre d information annuelle, spécifique aux espèces exotiques envahissantes, à destination des élus, gestionnaires et professionnels. Cette lettre proposera des informations générales sur les espèces concernées, un zoom sur une à deux espèces, les actualités du Conservatoire concernant la thématique, ainsi que des retours d expérience et actualités. Des informations techniques seront également diffusées. La rédaction d articles pour des lettres d informations déjà existantes est également envisagée. Action(s) associée(s) : Action 20 : Création de flux en direction des bases d information dynamique du Conservatoire Indicateur d actions et de résultats : Nombre de lettres d information produites. Espèces prioritaires : Toutes espèces Nombre d exemplaires diffusés de la lettre d information. Partenaires potentiels : Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 93

94 Action 19 : Communication via les médias Axe de travail : IV: Animer et faire connaitre le plan Objectif : IV.1 : Informer et sensibiliser le grand public et les professionnels Réf. État des lieux : 2.4 Communication Degré de priorité : 2 Calendrier de réalisation : Contexte : La communication via les médias permet de toucher un large public, à la fois le grand public mais également les professionnels. Par ailleurs, les producteurs de végétaux d ornement peuvent être indirectement influencés par une prise de conscience progressive par le grand public pouvant conduire à une évolution de la demande. Les gestionnaires peuvent également modifier leur pratique en fonction des attentes nouvelles des usagers. Les médias peuvent donc représenter un puissant vecteur de communication. Description : Différentes collaborations peuvent être envisagées : relation presse : presse quotidienne régionale, presse hebdomadaire régionale, presse magasine, télévision, radio, internet... partenariats médias : suppléments en presse quotidienne régionale, chroniques récurrentes en radio production éditoriale : mise à disposition de brèves, articles et outils pour des supports de communication déjà existants Action(s) associée(s) : Indicateur d actions et de résultats : Nombre d actions de communication effectuées. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Presse quotidienne régionale, presse hebdomadaire régionale, radio d information locale Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 94

95 Action 20 : Création de flux en direction des bases d information dynamique créées Axe de travail : IV: Animer et faire connaitre le plan Objectif : IV.2 : Création d une interactivité, implication des acteurs régionaux Réf. État des lieux : 2.4 Communication Degré de priorité : 1 Calendrier de réalisation : Contexte : La compilation et diffusion de données, ainsi que le fonctionnement des outils d échanges (cartographie, forum) ne seront efficaces que si le Conservatoire arrive à mobiliser les partenaires régionaux et notamment à les amener à une participation interactive. En effet le bon déroulement et l efficacité des outils proposés ne pourra se faire sans les retours d expérience et l expertise de tous. Description : La création de flux en direction des outils créés se fera par la «promotion» de ceux-ci qui pourra se faire via : La réunion de lancement du plan d actions Une information diffusée dans les outils de communication déjà existant du Conservatoire (site internet, lettre d information, mailing ) Les médias, relation presse, partenariats Un rappel sur les sites des partenaires régionaux (liens vers le site dédié) Action(s) associée(s) : Action 2 : Création d une cartographie dynamique à renseigner Action 8 : Création d un système de détection précoce Action 11 : Création et animation d un forum d échange professionnel Action 17 : Création et animation d un site internet dédié Action 18 : Création d une lettre d information à destination des élus et gestionnaires Action 19 : Communication via les médias Indicateur d actions et de résultats : Nombre de flux en direction des bases d information dynamique créées (indicateur à préciser). Nombre de références bibliographiques rassemblées. Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Ensemble des acteurs, gestionnaires et partenaires régionaux Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 95

96 Action 21 : Animation du plan, contribution à la démarche nationale et évaluation des objectifs atteints Axe de travail : IV: Animer et faire connaître le plan Objectif : IV.3 : Assurer le bon déroulement du plan d actions Réf. État des lieux : Degré de priorité : Calendrier de réalisation : Contexte : Description : Action(s) associée(s) : Créer une interactivité avec l ensemble des acteurs régionaux Assurer la promotion des outils mises à disposition pour les acteurs régionaux Animer la révision des envahissantes tous les ans Veiller à la diffusion d information régulière via les médias Dresser un bilan annuel listes des plantes exotiques Action 19 : Création de flux en direction des bases d information dynamique du conservatoire Action 20 : Veiller à la diffusion des retours d expériences Indicateur d actions et de résultats : Nombre de correspondants et d experts mobilisés (avec détail par type d acteur). Espèces prioritaires : Toutes espèces Partenaires potentiels : Tous partenaires des actions du plan Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 96

97 3.4. Modalités organisationnelles du plan Gouvernance du plan La DREAL Midi-Pyrénées est le pilote du plan d actions. L animation du plan est assurée par le Conservatoire botanique des Pyrénées et de MidiPyrénées. Le comité de suivi se compose de : l Agence de l eau Adour Garonne, le Conseil Régional de Midi-Pyrénées, la Direction Régionale de l Alimentation de l Agriculture et de la Forêt (DRAAF), l Agence Régionale de Santé, trois personnalités scientifiques qualifiées, deux représentants des organismes professionnels pour chacun des secteurs d activité suivants : agriculture, horticulture, forêt et produits forestiers, santé, trois représentants des associations de protection de la nature. Il se réunit a minima une fois par an, il évalue la réalisation des actions de l année précédente et valide les priorités d action du plan pour l année suivante sur proposition de l animateur au regard des objectifs définis par le plan d actions régional Bilan et évaluation Pour permettre le suivi des actions mises en œuvre, un bilan annuel sera rédigé par le Conservatoire, intégrant l ensemble des actions réalisées. Ce rapport annuel présentera : Les actions engagées et leur état d avancement (indicateurs d actions et de résultats), Le cas échéant, les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des actions, Un bilan technique des réalisations par action, Les comptes-rendus des réunions techniques, Une synthèse des actions et outils de communications produits, Un bilan financier, précisant le coût des actions et l origine des financements Le projet de programmation des actions pour l année suivante. Une évaluation sera conduite, afin d apprécier l efficacité des actions mises en œuvre. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 97

98 Les bilans et évaluations sont diffusés à l ensemble des acteurs de la démarche. Ils sont par ailleurs restitués à leur demande auprès du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel, de la Commission régionale de la forêt et des produits forestiers, de la Commission régionale de l économie agricole et du monde rural, de la Conférence régionale de la santé et de l autonomie, du Conseil économique et social régional. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 98

99 Sommaire de figures Figure 1 : Conception du statut d indigénat des espèces végétales en région Midi-Pyrénées adapté et simplifié de Geslin et al Figure 2 : Augmentation du nombre d espèces végétales introduites en Europe depuis 1500 (Pysek et al., 2009). Les données cumulatives sont présentées séparément pour les espèces d origine extra-européenne et celles d'origine européenne, mais qui sont présentes comme exotiques dans d'autres parties du continent...14 Figure 3 : Représentation schématique des principales barrières que la plante doit franchir avant d être qualifiée d exotique envahissante. D après Richardson et al., 2000, modifié. 15 Figure 4 : Règle des trois dixièmes...15 Figure 5 : Nombre de structures, regroupées par catégories, ayant répondu à l enquête du Conservatoire par rapport au nombre de structures totales sollicitées...36 Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 99

100 Sommaire de tableaux Tableau 1 : Synthèse de la réglementation à l échelle européenne...18 Tableau 2 : Synthèse de la réglementation à l échelle nationale...20 Tableau 3 : Principales initiatives mondiales...22 Tableau 4 : Principales initiatives européennes...24 Tableau 5 : Répertoire de documents produits en Midi-Pyrénées...33 Tableau 6 : Structures rencontrées individuellement...38 Tableau 7 : Besoins de connaissance sur les plantes exotiques envahissantes...41 Tableau 8 : Besoins d aide à la gestion des plantes exotiques envahissantes...43 Tableau 9 : Besoin de prévention face aux plantes exotiques envahissantes...44 Tableau 10 : Besoin d échange et de formation sur la problématique des plantes exotiques envahissantes...45 Tableau 11 : Recensement des actions de gestion effectuées au niveau régional...47 Tableau 12 : Perception des plantes exotiques envahissantes par un échantillon des publics ciblés...65 Tableau 13 : Axes, objectifs et action de la mise en œuvre du plan...74 Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 100

101 Bibliographie ABELLA S., A systematic review of wild burro grazing effects on Mojave Desert vegetation, USA. Environmental management, 41 (6 ) : ABELLA S., SPENCER J., HOINES J., NAZARCHYK C., Assessing an exotic plant surveying program Desert, Clark County, Nevada, USA. Environ. Monit. Assess., 151 : ANONYME, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction CITES. Signée à Washington le 3 mars 1973, Amendée à Bonn, le 22 juin 1979, ANTONETTI P., BRUGEL E., KESSLER F., BARBE J.P., TORT M., Atlas de la flore d'auvergne. Ed. Conservatoire botanique national du Massif central, Chavaniac-Lafayette, 984 p. BOTTOLIER-CURTET M., Conséquences des invasions végétales sur le fonctionnement des écosystèmes riverains fluviaux. Thèse de l'université de Toulouse 3, 243 p. BURGIEL S., FOOTE G., ORELLANA M., PERRAULT A., Invasive alien species and trade : integrating prevention measures and international trade rules. Ed. Defenders of Wildlife, Center for International Environmental Law, The Nature Conservancy, Washington, Arlington, USA, 54 p. CAMPOS J.-A., HERRERA M., Diagnosis de la flora alóctona invasora de la CAPV. Ed. Gobierno Vasco, Biodiversidad y paisaje,, 298 p. COLLECTIF, La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ou Convention de Bonn (CMS de l'anglais Conservation of Migratory Species). COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE, Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages [Voir acte(s) modificatif(s)]. COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE, Directive cadre sur l'eau : Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l eau [Voir actes modificatifs]. COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE, Directive 2000/29/CE du Conseil du 8 mai 2000 concernant les mesures de protection contre l'introduction dans la Communauté d'organismes nuisibles aux végétaux ou aux produits végétaux et contre leur propagation à l'intérieur de la Communauté. COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE, Règlement (UE) n 304/2011 du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2011 modifiant le règlement (CE) n 708/2007 du Conseil relatif à l utilisation en aquaculture des espèces exotiques et des espèces localement absentes. COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE, Directive 2009/147/CE du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées. page 101

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106 Annexes Annexe 1 : Recommandations de la stratégie européenne...4 Annexe 2 : Formulaire du test de Weber & Gut...6 Annexe 3 : Compte rendu du groupe de travail «espèces»...7 Annexe 4 : Liste des plantes exotiques envahissantes 2013 recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire...11 Annexe 5 : Liste des plantes exotiques à surveiller 2013 recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire...14 Annexe 6 : Liste des plantes exotiques envahissantes recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire en grandes cultures...17 Annexe 7 : Liste des plantes exotiques envahissantes recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire en milieux aquatiques...19 Annexe 8 : Avis du CSRPN du 7 décembre 2012 (extrait du compte-rendu) et du 28 juin 2013 (délibération)...21 Annexe 9 : Représentation cartographique des plantes exotiques envahissantes recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire...25 Annexe 10 : Questionnaire envoyé aux acteurs du territoire d Agrément du Conservatoire...26 Annexe 11 : Structures ayant répondu au questionnaire...39 Annexe 12 : Compte rendu de la réunion de lancement...44 Annexe 13 : Liste des structures invitées à la réunion de lancement du plan le 15 décembre Annexe 14 : Compte rendu du groupe de travail milieux urbains et anthropiques...54 Annexe 15 : Compte rendu du groupe de travail milieux forestiers...59 Annexe 16 : Compte rendu du groupe de travail milieux aquatiques...64 Annexe 17 : Compte rendu du groupe de travail milieux agricoles...68 Annexe 18 : Catalogue bibliographique des documents produits au niveau régional...72 Annexe 19 : Propositions de travail sur les essences utilisées en plantation forestière...76 Annexe 20 : Description de quelques expériences recensées en Midi-Pyrénées...82 Annexe 21 : Courrier à destination des adhérents de la FNPHP...88 Annexe 22 : Liste des taxons potentiellement en vente, soumise aux adhérents de la FNPHP...90 Annexe 23 : Compte rendu de la réunion de consultation du plan d actions...93 Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 1

107 Annexe 1 : Recommandations de la stratégie européenne Action de prévention Les investissements dans la prévention sont rentables car ils évitent des coûts importants à long terme sur les plans social, économique et environnemental. La meilleure façon d éviter les risques ou de les réduire au minimum est de prévenir les introductions nuisibles avant qu elles ne se produisent (Burgiel, 2006). Les activités de prévention vont donc permettre de réduire le nombre des introductions non intentionnelles et des introductions intentionnelles aux conséquences imprévues. Dans sa communication de décembre 2008, la Commission Européenne définit les voies d introduction et les mesures à mettre en œuvre pour limiter les entrées d espèces exotiques envahissantes en Europe : «On dénombre six grandes voies d'introduction des espèces exotiques : le lâcher, la fuite, la contamination, le passage clandestin, le couloir ou l introduction spontanée. La majorité des introductions résultent directement ou indirectement des échanges commerciaux. Pour limiter voire empêcher les nouvelles introductions par cette voie, il paraît nécessaire d'intensifier les contrôles et les inspections aux frontières, parallèlement à la mise en place d'une procédure d'évaluation visant à déterminer l'acceptabilité de l'importation de nouvelles marchandises. Il conviendrait que de telles approches soient étayées par un échange d'informations entre les organismes nationaux, régionaux et internationaux qui œuvrent à la maîtrise des espèces exotiques envahissantes» (Communication de la Commission au conseil, au Parlement européen, au comité économique et social européen et au Comité des régions, 2008). Les trois principaux modes de prévention des invasions sont les suivants (Wittenberg, 2001) : une interception fondée sur la réglementation et sanctionnée par des inspections et des amendes, le traitement du matériel soupçonné d être contaminé par des espèces non indigènes l interdiction d importer certains articles, conformément à la réglementation internationale. Les introductions délibérées d espèces non-indigènes devraient toutes être soumises à une évaluation des risques liés à leur importation. Détection précoce et action rapide Les recommandations du Conseil de l Europe dans la stratégie publiée en 2004 sont : «Le pendant de la prévention à la source (avant qu une espèce ne franchisse une barrière biogéographique) est, une fois cette barrière franchie, la détection et l intervention rapide. La détection précoce est essentielle car il faut agir rapidement avant l implantation de populations importantes. Les procédures doivent cibler l arrivée d espèces introduites accidentellement ou illégalement qui échappent au système règlementaire officiel» (Genovesi, 2004). Plusieurs études appuient cette nécessité : Hobbs (1995), Rejmanek (2002), Lelmini (2003), Hulme (2006), Porter (2007), Abella (2008). Dans sa communication de décembre 2008, la Commission Européenne suggère que la détection précoce et l'éradication rapide des EEE requièrent «des programmes de surveillance efficaces ainsi qu'un mécanisme d'alerte rapide pour informer le plus rapidement possible les autorités des zones susceptibles d'être touchées et pour échanger des informations sur les stratégies d'éradication possibles. Dans les cas où l'eee s'est déjà Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 2

108 implantée et est présente sur une zone géographique étendue, il serait souhaitable de disposer de programmes d'éradication coordonnés, supervisés et, si possible, subventionnés par un organisme central» (Communication de la Commission au conseil, au Parlement européen, au comité économique et social européen et au Comité des régions, 2008). Atténuation d impact Les recommandations du Conseil de l Europe dans la stratégie publiée en 2004 sont : «La prévention peut réduire le rythme des nouvelles introductions, mais elle ne peut pas les juguler. Quand l implantation d une espèce exotique envahissante est signalée, les mesures de gestion qui s imposent (éradication, confinement, contrôle) doivent être prises aux stades les plus précoces de l invasion pour en atténuer les séquelles» (Genovesi, 2004). Dans sa communication de décembre 2008, la Commission Européenne suggère que «dès lors que l espèce exotique est implantée et largement répandue, l'accent doit être mis sur la lutte et le confinement, ce qui nécessite, là encore, un échange d'informations efficace et la mise en œuvre de campagnes/actions coordonnées pour contenir/enrayer la propagation de l'espèce concernée» (Communication de la Commission au conseil, au Parlement européen, au comité économique et social européen et au Comité des régions, 2008). Restauration de la diversité biologique indigène Les recommandations du Conseil de l Europe dans la stratégie publiée en 2004 sont : «Les populations et mesures relatives aux espèces exotiques envahissantes doivent s inscrire dans une approche globale, et donc aller au-delà de la position défensive de l approche hiérarchique à 3 phases et œuvrer en faveur de mesures de restauration des espèces, des habitats naturels et des écosystèmes affectés par les invasions biologiques. Une plus grande capacité de réaction de la diversité biologique indigène peut à son tour offrir une meilleure protection contre les nouvelles invasions ou incursions» (Genovesi, 2004). Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 3

109 Annexe 2 : Formulaire du test de Weber & Gut Le total correspond à la somme des points obtenus pour chaque réponse. Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 4

110 Annexe 3 : Compte rendu du groupe de travail «espèces» Compte rendu du groupe de travail «espèces», du vendredi 02 mars 2012 à Toulouse. Objectif : discussion sur la constitution d une liste de plantes exotiques envahissantes (PEE) présentes sur le territoire du CBNPMP et hiérarchisation de cette liste. Participants : BARASCUD Yannick, PNR-PA. BIRLINGER Aurélie, DREAL Midi Pyrénées. BROUSSEAU Cécile, ANA CATZH. COURANJOU Thierry, CG31-DADRE. CAMBECEDES Jocelyne, CBNPMP. DEJEAN Sylvain, CREN-MP. DUPLAN Frédéric, CG 65. FALLOUR-RUBIO Delphine, ONF-Animateur N2000. FONTAINE Mathilde, CBNPMP. LEBLOND Nicolas, CBNPMP. LEMOUZY Claire, Adasea 32. PRESSEQ Boris, Muséum d histoire naturelle de Toulouse. TABACCHI Eric, CNRS. Ordre du jour : - Rappel du contexte «proposition de plan d action régional sur les plantes exotiques envahissantes». - Détail de la méthodologie d élaboration de la liste provisoire PEE proposée par le CBNPMP. - Élaboration de la liste des plantes exotiques envahissantes du territoire d agrément du CBNPMP (validation des taxons un par un ; validation de la donnée présence/absence du taxon par département ). La liste présentée lors de ce groupe de travail était scindée en trois catégories : PEE Avérée (très abondante sur le territoire d agrément du CBNPMP), PEE Modérée (ayant un développement modéré sur le territoire d agrément du CBNPMP) et PEE A Surveiller (signalée ponctuellement sur le territoire du CBNPMP, mais pouvant devenir envahissante à plus ou moins long terme). 1) Principales interrogations et idées - Un problème de sémantique a été mis en évidence, il faut donc redéfinir ce qu est la liste ainsi que les termes utilisés : la liste proposée est la liste des plantes exotiques présentes sur le territoire d agrément du CBNPMP (hors parcs et jardins), classées en trois catégories selon l abondance des populations. Il a été suggéré d utiliser le terme proliférant, pour caractériser ces espèces, plutôt qu envahissant qui renvoie à des notions d impacts négatifs liés à ces espèces. Il faut cependant remarquer que le terme «proliférant» admet une notion de dynamique de population qui n est pas toujours reconnue pour les espèces citées dans le tableau. - Cette liste, en cours d élaboration, ne préjuge pas des actions qui pourront être proposées c est une liste à but informatif. On ne s attache pas non plus à ce stade à l impact de ces espèces. Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 5

111 - Une cartographie de présence et d abondance des espèces sera créée. Un questionnement a été soulevé sur la qualification de l abondance, à savoir si elle sera définie au niveau local ou régional. Les deux niveaux seront pris en compte. Actuellement, la présence départementale est une donnée simple, inscrite uniquement à titre d information. La future cartographie permettra de mesurer la fréquence des populations et des données devront également être recueillies sur la taille des populations rencontrées. Le Conservatoire ne dispose pas actuellement de données systématiques sur l abondance des populations dans sa base de données floristiques; les botanistes et partenaires seront sollicités pour recueillir des informations sur le terrain dans le cadre de leurs programmes d inventaire respectifs. - La notion de risque de prolifération sera à prendre en compte pour les espèces dites «à surveiller». - Des clés de détermination pour certains groupes posant des problèmes tel que les asters, les conyzas pourraient être mises à disposition des gestionnaires ; (attention de ne pas y inclure des espèces qui ne posent pas de problème). - Il a été mis en avant le cas où l espèce est présente mais ne pose pas de problème, donc ne nécessiterait pas de gestion. Le plan d action cherchera à identifier avec les gestionnaires les différents problèmes pressentis et/ou rencontrés sur le terrain, de manière à proposer des stratégies adaptées. La gestion ne sera pas forcément privilégiée et chaque cas sera considéré. - Prévoir dans le plan d action d aborder la question des espèces envahissantes non exotiques qui entrainent une homogénéisation des habitats, une diminution de la diversité entre les habitats. - Veiller à différencier les problèmes pressentis par les gestionnaires, des problèmes réels que leurs posent les plantes envahissantes. - Faire remonter la liste à la FCBN, partager les bases de réflexion, importance de structurer la démarche au niveau national. - Prévoir le maintien d une animation de la liste dans le plan d action PEE ; en effet la liste est dynamique et continuera d évoluer tout au long du plan en fonction des données de terrain, de nouvelles espèces apparues ou encore d espèces notées comme à surveiller qui auraient évolué en espèces avérées ou qui seront enlevées de la liste si elles ne se maintiennent pas dans le milieu. 2) Réorganisation de la liste PEE - La colonne intitulé «statut d indigénat» a été supprimée. - Le milieu où l on trouve chaque taxon a été identifié, pour permettre de mieux cibler les taxons en fonction du type de milieu qui nous intéresse (à compléter le cas échéant par des observations de terrain). - Pour les taxons classés dans la catégorie à surveiller, le «risque de prolifération» a été noté. Trois niveaux de risques ont été définis : fort, moyen et faible. - Certains taxons ont été regroupés lorsqu ils sont difficiles à déterminer ou présentent des problèmes taxonomiques, dans le but de faciliter l utilisation de ces listes aux Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 6

112 gestionnaires ; ex : Aster spp (inclus lanceolatus, A. novi-belgii subsp.laevigatus, A. x salignus) ; Oenothera spp. (inclus O.biennis, O.glazioviana, O.suaveolens, O.subterminalis ) 3) Nouvelle liste PEE proposée par le CBNPMP : voir document annexe. Suite aux remarques et interrogations sur différents taxons évoqués lors du groupe de travail, les modifications et précisions suivantes ont été apportées : Galega officinalis : spontané en France d après Flora Europaea. Vallisneria spiralis : spontané en France d après Flora Europaea. Cyperus esculentus : spontané dans le sud de la France d après Flora Europaea. Echinochloa colona : absente du territoire d agrément du CBNPMP. Epilobium adenocaulon : nous a été indiqué comme à ajouter, correspond à Epilobium ciliatum déjà présente. Helianthus rigidus : a été supprimé car correspond à Helianthus x-laetiflorus déjà présente dans la liste. Phalaris arundinacea var picta : (demande de précision sur la variété lors du groupe de travail) une seule variété horticole dans les index français. Les taxons suivants ont été retirés de la liste (absent du territoire, indigène sur le territoire ) : Aubrieta deltoidea ; Chenopodium multifidum ; Juncus tenuis ; Sorghum halepense ; Spartina alterniflora ; Stenotaphrum secundatum ; Hypericum calycinum. Les taxons suivants ont changé de catégorie : «Modérée» reclassé en «avérée» : Artemisia verlotiorum, Egeria densa, Elodea nuttalii, Parthenocissus inserta, Paspalum distichum, Spirea japonica. «Modérée» reclassé «à surveiller» : Baccharis halimifolia, Crocosmia x-crocosmiiflora, Erigeron karvinskianus, Panicum capillare, Panicum dichotomiflorum, Prunus serotina, Sicyos angulata. «A surveiller» reclassé en «modérée» : Impatiens sinensis, Phyllostachys spp. (Bambou), Pyracantha spp.. parviflora, Miscanthus «A surveiller» reclassé en «avérée» : Lonicera japonica. Certains taxons comme Veronica persica sont présents partout sur le territoire, ils pourraient être traités avec une note spéciale dans la liste. Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 7

113 Annexe 4 : Liste des plantes exotiques envahissantes 2013 recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 8

114 - Au sein des aires protégées et des sites Natura 2000, compte tenu de leurs enjeux biodiversité et des engagements nationaux et communautaires de la France, des listes spécifiques d'espèces s'appliquent. Elles sont mises en oeuvre dans le respect de la gouvernance locale. - La liste ci-dessus n'a pas de portée réglementaire Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 9

115 Annexe 5 : Liste des plantes exotiques à surveiller recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 10

116 - Au sein des aires protégées et des sites Natura 2000, compte tenu de leurs enjeux biodiversité et des engagements nationaux et communautaires de la France, des listes spécifiques d'espèces s'appliquent. Elles sont mises en oeuvre dans le respect de la gouvernance locale. - La liste ci-dessus n'a pas de portée réglementaire Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 11

117 Annexe 6 : Liste des plantes exotiques envahissantes recensées sur le territoire d agrément du Conservatoire en grandes cultures Cette liste se base sur les listes des annexes 4 et 5 et concerne les taxons recensés en grandes cultures. Les espèces y sont classées en deux catégories «à impacts majeurs» ou «à impacts mineurs», en fonction de leur fréquence, leur abondance et leur «nuisibilité», évalués d après les informations recueillies dans la bibliographie et complétées par l expert de l Association de coordination technique agricole (ACTA). Sont également indiquées les présences départementales sur le territoire d'agrément du Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées. Taxons à impacts majeurs Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 12

118 Taxons à impacts mineurs Annexes du plan régional d'action : plantes exotiques envahissantes en Midi-Pyrénées page 13