Les filles ayant des enfants issus de viol à L Est de la RDC: Les réponses des communautés et de L Etat

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1 Les filles ayant des enfants issus de viol à L Est de la RDC: Les réponses des communautés et de L Etat Dr. Helen Liebling de L Université de Coventry, Royaume-Un, Mme. Henny Slegh et Dr. Benoit Ruratotoye de l Institut Supérieur des professionnels en Santé Mentale, Goma 17 Avril 2012

2 Résumé Exécutif Ce résumé est basé sur un programme de recherche qui a examiné les expériences sur les filles et les femmes ayant des enfants issus de viol ainsi que les réponses de services de la justice et de santé aux survivantes de Goma à l Est de la RDC. Nous avons sélectionné du matériel pour ce rapport qui peut être utile aux décideurs et aux parties prenantes. Les enquêtes ont été réalisées en Août 2011 avec l aide de l Institut supérieur des professionnels en Santé Mentale à Goma. L Institut forme des professionnels de Santé Mentale en vue de renforcer les capacités en matière de soins psychosociaux et de soutien humanitaire en République Démocratique du Congo. La recherche a été financée par British Académie du Royaume-Uni. Globalement, nous avons écouté plus de 110 personnes lors des entretiens individuels et des groupes de discussion menées à Goma et à Bweremana et lors d un atelier de formation et de diffusion à Goma. 1. Contexte Au Congo, depuis l insurrection au milieu des années 1990, les milices congolaises et étrangères ont opéré à grande échelle à l Est de la République Démocratique du Congo. Pendant les attaques successives, les villages sont pillés et incendiés, les femmes et les filles sont fréquemment violées. Les survivantes ont souvent contracté le VIH/sida et d autres, tombées enceintes et ont donné naissance à des enfants. La vie des femmes et des filles a été en grande partie détruite. Elles souffrent physiquement et psychologiquement. Une récente commission d enquête sur les droits de l homme a enregistré un appel clair aux réparations ; la réponse de la justice et de la santé en faveur des survivantes est limitee 1 (HCR, 2011). Une étude récente dans le Nord de l Ouganda a trouvé que les besoins des femmes qui ont donné des enfants n ont pas trouvé satisfaction. La stigmatisation a affecté l accès aux réponses des services (Liebling & Baker, 2010). Cependant il y a une absence de littérature académique sur ce sujet. Alors que les effets du viol sont dévastateurs sur la santé des victimes de viol. Les réponses des services aux survivantes sont médiocres par rapport aux besoins non satisfaits en grande partie (Ward & Marsh, 2006). Les filles qui sont violées ne sont pas acceptées en mariage et entrent souvent dans la prostitution (Wakabi, 2008). Dans les régions éloignées, les infrastructures sont si mauvaises que l accès aux services de la justice ou des réparations est pratiquement inexistant. La victimisation continue et est aggravée par la stigmatisation et le manque de justice. Un rapport récent recommande une plus grande compréhension des effets de la stigmatisation pour que les survivantes puissent accéder à des services en toute confiance (WFWI, 2010). Les recherches ont révélé quatre points essentiels: (1) Elle combine la justice de l Etat, de la communauté et des services de santé, car cela reflète l expérience réelle des survivantes qui ont vécu le viol et qui sont devenues enceintes en même temps comme une violation de leur corps et leur droit. (2) Elle a exploré la qualité des réponses. (3) Elle a porté sur Goma, une région omise lors des réparations récentes de la commission 1 et (4) Elle a cherché à constituer une meilleure compréhension de la stigmatisation. 1. En Août 2010, une commission d enquête de haut niveau a été convoqué par le Commissaire des Nations Unies pour les droits de l homme pour entendre directement les victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (DRC) au sujet de leurs besoins et de leurs perceptions du secours et des réparations qui leur sont disponibles. Le Haut Commissaire a chargé la commission d évaluer le fonctionnement des mécanismes existants des violes de recours judicaires et des repérassions pour les victimes de violences sexuelles et de formuler des recommandations sur le renforcement de ces mécanismes ainsi que sur la nécessité de mécanismes supplémentaires en particulier pour fournir un accès à des recours pour les victimes des crimes dont les auteurs ne sont pas connus (HCR, 2011a). 1

3 2. Expériences de viol, de la grossesse et des enfants issus de viol 2.1. Les expériences de viol Les femmes et les filles ont subit diverses formes de violence sexuelle, y compris le viol collectif. Parmi celles que nous avons interrogées individuellement, 80.1% étaient âgées de moins de 18 ans lorsqu elles ont été violées. Elles ont été violées dans différents endroits (par exemple dans les forêts, sur les fermes, aux marchés, au retour du travail (champs), à la maison, dans les camps des déplacés, à l intérieur, en allant vers ou au retour de l école). En plus de subir le viol et de devenir enceinte, les femmes ont été contraintes d assister à la violence et la torture. Certaines survivantes ont été violées par un agresseur qui avait une arme, bien que la majorité des filles interrogées ont déclaré avoir été violées par des civils. Beaucoup ont été violées par des hommes qui ne pouvaient pas être identifiés. Bien que la plupart des femmes adultes violées signalent des viols commis par des groupes armés ou des soldats qui faisaient la guerre. Les entretiens menés montrent que la violence sexuelle à augmenté de façon spectaculaire pendant la période de guerre mais avait maintenant contaminé les communautés et les ménages, en particulier pour les filles âgées de moins de dix-huit ans L expérience de la grossesse et du port d un enfant issu de viol Toutes les femmes et les filles interrogées déclarent être tombées enceintes suite au viol. Pour la plupart des filles de moins de dix-huit ans, elles n étaient pas au courant de la probabilité d être enceintes, jusqu'à ce qu elles ont raté leur période menstruelle. La majorité des survivantes ont été envoyées loin de la maison par leur famille et ont raté l école une fois qu elle a été découverte par leur famille qu elles étaient enceintes. L enfant a été considéré comme un paria sans père, un fardeau supplémentaire qui s ajoute à la responsabilité de la famille. La majorité des survivantes seulement bénéficient des soins médicaux quand elles étaient au point d accoucher et quelques unes affirment qu elles ont accouché sans aucune assistance médicale. Les femmes et les filles ont raconté avoir été dépassées et parfois, elles sont en colères contre leurs enfants par manque de moyens de les allaiter normalement suite à la malnutrition Les enfants issus d un viol Familles, parents et communautés, y compris d'autres enfants se moquaient des enfants nés d'un viol. Considérés comme parias, ils ont été stigmatisés avec leur mère, harcelés, battus et rejetés. Les survivantes elles-mêmes ont connu des émotions conflictuelles envers leurs enfants. La compréhension de leur innocence donne à leur mère de l espoir, de confort et le soulagement à leurs sentiments suicidaires. Les femmes et les filles ont aussi vu leurs enfants comme potentiellement bénéfique et utiles pour la société, mais aussi un rappel constant du viol traumatisant et le rejet social, elles continuent à souffrir. Les survivantes ont décrit leurs enfants comme étant déprimés, manquant la paix, toujours en colère, considérés comme des parias et sont exposés à mener la vie des enfants de la rue par ce que sans compétence quelconque pour un emploi. Certaines personnes interrogées ont attesté que la non prise en charge de ces enfants pourrait soulever plus tard des sérieux problèmes dans la société congolaise. 2

4 3. Conséquences de porter des enfants issus de viol 3.1. Effets socioculturels Presque toutes les femmes et les filles décrivent le rejet social de la part de leurs parents, les familles, membres de la communauté et leurs maris. La stigmatisation vécue fait de sorte que les filles ayant des enfants issus du viol soient chassées de leurs maisons, soit emmenées hors de l'école et à s'enfuir vers des logements précaires. Le rejet social avec moqueries et intimidation par les familles et les communautés. Ce sujet s étend sur les enfants issus de viol qui étaient considérés comme dangereux. Dans le contexte de la société congolaise, le viol est considéré comme un mariage avec le violeur. Une fille qui est enceinte n'est plus considérée comme un enfant qui a besoin de soins et d'affection des parents. Aussi, une femme mariée qui est violée est considérée comme une femme infidèle. Bien que les hommes et les femmes considèrent le viol comme un crime punissable, la réponse générale blâme les femmes et leurs enfants. Ils sont considérés comme ayant peu de valeur dans la société Conséquences socio-économiques Les femmes et les filles sont exposées à l'extrême pauvreté, étant incapable de continuer avec l'école, elles manquent de moyens de gagner leur vie et de payer les frais de rémunération. Elles deviennent incapables de travailler en raison d'un manque d'éducation ainsi que la douleur physique et les blessures psychiques à la suite de leurs expériences. Les enfants nés d'un viol sont grandement exposés au risque de devenir enfants de la rue Conséquences sur la santé physique Les survivants ont rapporté que leur expérience de viol a un impact sérieux sur leur santé physique. Ils ont eu de graves problèmes de santé gynécologique, y compris les fistules vésicaux-vaginales, les maladies sexuellement transmissibles, des saignements anormaux, douleurs, kystes, l'infection à VIH/SIDA et le handicap physique. Il est dangereux pour les jeunes filles de donner naissance aux enfants avant la maturation de leur corps car ceci peut entraîner la rupture de l'utérus ou la mort de l'enfant. D autres risques additionnels peuvent s y ajouter : avortements illégaux, la malnutrition. D où l incapacité de trouver à manger entrainant l impossibilité d allaiter leurs enfants. Les bébés sont sous-alimentés et par conséquent tombent malades Effets émotionnels et la stigmatisation Les femmes et les filles ont décrit les conséquences émotionnelles, qui ont eu un impact négatif sur leur estime de soi. En raison d'un manque de confiance dans d'autres, surtout les hommes, les survivantes ont gardé leurs expériences essentiellement pour elles -mêmes. Elles ont rapporté des effets psychologiques normalement associés à des expériences traumatisantes, y compris la dépression, comportements suicidaires, la colère, les flashbacks, l'anxiété, troubles du sommeil, le retrait et l'évitement, les préoccupations sexuelles et les problèmes d'identité. Les conséquences sociales pour les adolescentes comprenaient une séparation prématurée dès l'enfance car ils sont devenus surchargés de responsabilités. La relation entre survivantes et leurs enfants est extrêmement complexe. Cette relation décrit un sentiment tantôt d amour, tantôt de haine envers leurs enfants. Ceci intensifie la détresse psychologique de la part de la mère et de l enfant. 3

5 4. Réponses de santé aux survivantes et aux enfants Les enquêtes ont révélé que les institutions sanitaires ont de graves difficultés d ordre financier pour répondre aux besoins diversifiés de victimes de viol et des enfants, ceci est dû à: 4.1. Les faibles niveaux d'accès aux soins de santé et de traitement La grande majorité des survivantes n'ont pas accès aux soins urgents de santé dans les 72 exiges dans un délai de 48 heures, y compris la contraception et prophylaxie post-exposition, PEP, à titre préventif pour l'infection à VIH. Pour les rares personnes qui l ont fait, il s est passé quelque temps plus tard, ou pendant l'accouchement. Elles ont rapporté un manque de traitement adéquat et se sont heurtées à plusieurs défis. Opérations de la fistule qui se faisaient librement parfois effectué et il y avait un traitement limité des maladies sexuellement transmissibles. Toutefois, un traitement gratuit était arrêté après l'accouchement pendant que les femmes en avaient encore besoin. Les survivantes étaient réticentes à signaler leurs agressions à cause de la peur et de la honte. Elles manquaient de confiance envers les services sanitaires concernant la confidentialité et de soutien les rendaient incapables d accéder a un traitement particulier en raison de la pauvreté, du manque de transport pour franchir de longues distances Établissements de santé et les infrastructures pauvres Les services de santé ont été rapportés par les survivantes comme étant insuffisants et incapables de répondre à leurs besoins et ceux de leurs enfants. Il y a des hôpitaux très limités pour traiter les mutilations, les fistules de viols pour les femmes qui ont subi le viol. Dans la ville de Goma, les hôpitaux publics n'ont pas de services spéciaux pour les femmes violées. On y administre seulement des soins de santé de base avec le kit PEP et / ou des analgésiques. Toutefois, en raison de contraintes de financement, ce n'est pas souvent disponible. Le manque d'accès aux soins de santé a été exacerbé par l exclusion et le rejet social des femmes et des jeunes filles. Cette situation était aggravée par des problèmes logistiques, le manque de soins de santé disponibles ou l'accès à des spécialistes, en particulier les gynécologues dans les zones rurales. Comme l'avortement est illégal, cela aussi conduit à des choix dangereux et restreint d avortement clandestin. Bien que certaines survivantes aient reçu des conseils de la part de bénévoles dans les maisons d'écoute, il y avait un manque de professionnalisme coordonné et culturellement appropriés pour leurs besoins en santé mentale et ceux de leurs enfants Manque de soutien et de formation pour le personnel des soins de santé Le personnel de santé dans différents hôpitaux et centre de santé et les conseillers psychosociaux déclarent qu ils n ont pas de salaires. La plupart d entre eux reçoivent des indemnités de transport minimes. Les mauvaises conditions de travail, le manque de soutien et de formation les empêchent d aider les survivantes et leurs enfants par des réponses intégrées. Beaucoup de conseillers psychosociaux ont été victimes de viol. Le manque de professionnels qualifiés en santé mentale a réduit les opportunités de traitement adéquat et la surcharge des conseillers non professionnels. Le manque extrême de financement pour le renforcement des capacités et des salaires au sein de ces organisations n ont pas favorisé un travail valable. Ils n'ont aucune protection pour les risques auxquels ils sont exposés ne sachant pas faire face au stress et tombent souvent dans le 'burn out'. 4

6 5. Réponse de la justice pour les survivantes En termes de justice, les survivantes ont déclaré avoir été extrêmement mécontentes en raison de: 5.1. Résultat non satisfaisant de rapports 2 Dans le contexte de l'impunité ainsi qu à cause de la stigmatisation et la honte connues, la majorité des survivantes n ont tiré que peu de profit des résultats d enquête sur leur viol. En particulier les femmes adultes préfèrent garder le silence. Comme il est difficile d identifier les auteurs de viol, aucune mesure n a été prise en faveur de victimes de viol. Le manque de perception du criminel par les jeunes filles entraine la confusion et l ignorance des procédures de la justice. Une culture de l'exploitation sexuelle, y compris le viol fréquent de jeunes filles est devenue une «normalisation» au sein des communautés. Il y a une pression sociale de la famille et les communautés sur les survivantes de garder silence, bien que dans certains cas, les membres de la famille plaident la cause de leurs filles. Les obstacles auxquels se heurtent les survivantes sont : la stigmatisation, le rejet social et la peur de la vulgarisation de l'information. La pauvreté ne leur permet pas de répondre aux exigences de la corruption dont dépend le succès juridique de leur déclaration. Dans certains cas, les familles parviennent à une entente où l'auteur paie une amende à la famille de la victime. Toutefois, les récents changements dans la loi interdisent la résolution de cas de viol à l amiable en les encourageant d aller se plaindre devant les instances juridiques reconnues par l Etat. Mais cela ne donne pas de résultats escomptés à cause d impunité des auteurs de viol devant les juridictions de l état Le manque de capacité et les ressources de la police, les prisons et le système judiciaire 2 La police, les prisons et le système judiciaire en général au Congo souffrent beaucoup de manque de financement et rencontrent des problèmes énormes d ordre logistique. Le gouvernement a récemment commencé à enregistrer à la police les cas les victimes des violences sexuelles. Dans le cas où l'auteur n'est pas connu pour les survivantes, les moyens d investigation de la police sont limités par manque de ressources et la volonté d enquêter. Même si les cas sont signalés, la police n a pas de connaissance suffisante sur les moyens d investigation pour satisfaire les besoins des survivantes. Malgré une certaine formation, la police a été perçue par les survivantes comme désintéressé et pas suffisamment en mesure de gérer leurs affaires. Ils sont incapables d assurer le transport vers les tribunaux et les services médicaux. Dans la plupart des cas, la femme qui signale le cas a dû payer pour tout ce qu'il faut, y compris le stylo, du papier et de frais de transport. Ce personnel de la police et de la justice interrogés ont exprimé un désir d'une formation complémentaire dans la communication avec les survivantes en détresse. La plupart des cas échouent par manque de rapport médical, de localisation de l auteur du viol ou de témoins d où les survivantes ne parviennent pas à comparaître devant le tribunal. Les policiers n ont pas de renseignements sur la collecte et la présentation des preuves de crimes de viol. Au moment de notre recherche, il n'y avait pas de laboratoires qui travaillaient en médecine légale pour des tests ADN et la collecte de preuves. 2. Agence suédoise de Coopération au Développement (2009, p 31.) La République démocratique du Congo: Profil Sexe Pays, Stockholm 5

7 5.3. Défaillance du système judiciaire et des prisons L'étude a révélé que les crimes restent impunis en raison de l'inaction judiciaire et une culture juridique à l'encontre des changements dans la loi. Même pour la minorité des cas qui ont atteint le tribunal aucun dédommagement ou réparation a été fourni par le gouvernement ou l'auteur de crime en faveur de la victime. Il ya un manque de confiance dans le système judiciaire et pénitentiaire en RDC. On exige de «pots de vins» à chaque échelon du processus. Les survivantes savent qu'il y a une forte chance que l'auteur va soudoyer son moyen de sortir d'une condamnation ou une prison ou parviendra à s'évader d'une garde. Les Prisons manquent également de la sécurité et l'infrastructure. Le manque de confiance dans le processus est l'un des facteurs les plus importants qui rendent les survivantes réticentes à exposer leurs affaires devant les tribunaux, devant les organisations communautaires qui soutiennent les survivantes suivant les processus juridiques. Cette situation aurait été plus importante que la stigmatisation elle-même. Les survivants ont rapporté à plusieurs défis dans leur désir pour la poursuite de la justice, y compris la corruption, discrimination 3, et un manque de mesures satisfaisantes ou de suivi, de l'intimidation par la police, les auteurs ne se trouvant pas ou étant libérés. En se livrant à l expérience du processus judiciaire, elles sont déçues par les résultats négatifs qui les traumatisent davantage. Ce qui augmente leur honte et l'exécution des risques personnels pour les survivantes et les professionnels impliqués, y compris les attaques, menaces de mort et d'intimidations. 6. Recommendations Les auteurs ont l'intention de produire un document pouvant servir de loi à la portée de l homme politique. Cependant, nous donnons notre orientation initiale pouvant servir de débat pour les organisations locales, internationales et les experts qui s occupent du développement à l Est de la RDC Approvisionnement de cliniques mobiles: Accès à la coordination en matière de reproduction, de la santé mentale et des services de justice. Pour les survivants, il faut approvisionner et augmenter les cliniques mobiles dans les zones rurales et villes à travers un financement externe. Notamment un meilleur accès au traitement de santé d'urgence post-viol. Des programmes de sensibilisation doivent accroître les connaissances sur l'importance de l'accès à l'assistance post-viol, y compris le traitement kit PEP et la pilule du lendemain dans les 48 heures et 72 heures respectivement Sensibilisation et formation sur la violence sexuelle basée sur le genre: les organisations étatiques et communautaires devraient traiter les survivantes et leurs enfants avec respect, de faciliter leur implication dans les programmes, les groupes en utilisant des méthodes d'autonomisation. Des programmes de sensibilisation communautaires devraient encourager l'acceptation des victimes de viol et de leurs enfants. Ceci pourrait réduire à la longue le rejet social Soutien psychologique pour les survivantes, leurs enfants et les prestataires de services: Un objectif prioritaire serait de renforcer les capacités des soins de santé primaires et les services judiciaires, pour faire face aux effets psychologiques. Ceci permettrait d accélérer la résilience et la guérison par la création de groupes de soutien. Il est extrêmement important 3. La Banque mondiale (2011) République Démocratique du Congo: Vers une stratégie nationale genre éclairé: Un document d'information pour le CAS FY13 6

8 que les services du personnel qui aident les filles ayant des enfants issus du viol soient assistés pour développer et exécuter un soutien adéquat par les pairs et des groupes de supervision pour leur travail. Ils doivent recevoir une formation adaptée à la culture congolaise pour soutenir adéquatement les survivantes traumatisées et leurs enfants Les programmes communautaires de formation et de sensibilisation: Il serait utile d'impliquer les hommes et les jeunes garçons dans la formation et des interventions qui favorisent le changement d'attitudes entre les genres, le respect des droits de l'homme, la lutte contre une culture de l'exploitation sexuelle. Un programme d'éducation de groupe à tous les niveaux de la communauté devrait être mis en œuvre pour sécuriser les réseaux de soutien social pour les survivantes et leurs enfants, des groupes de solidarité et des modèles nonviolents des hommes Education et formation: Mettre à la disposition des écoles un renforcement des compétences en vue d avoir une culture de respecter les femmes, les filles et leurs enfants pour accroitre leur confiance et leur permettre de gagner leur vie Améliorations de la police et la justice: Les efforts pour recruter davantage de policiers supérieurs parmi les femmes de la région en tant que solution à court terme. A long terme, en plus des femmes dans la police, la politique doit recruter des professionnels dans les professions juridiques. Une formation sur le genre et les droits des femmes devraient être également intégrées dans la police, la justice et les programmes de formation universitaire. Un service plus convivial des survivants pourrait être atteint par la fourniture de salles d'entrevue (cadre adéquat) exclusivement privés. Ceux-ci peuvent être fournis en collaboration avec une protection accrue et de la sécurité des survivants. Lutter contre la corruption est notoirement difficile et nous recommandons ce qui pourrait être examiné par un comité local constitué des représentants de police et de chef de la CID, un para juriste et les leaders des femmes. Leurs conclusions ne seraient pas des procès en vue de poursuites, mais pourrait agir comme un avertissement. Il pourrait avoir un effet positif, disciplinaire à condition que l'audience et les résultats soient publiés Améliorations de la justice: Une justice dans le cas des crimes de viol où une femme ou une jeune fille porte un enfant est difficile à établir dans le contexte congolais actuel. Il est recommandé qu'une analyse approfondie des besoins soit réalisée dans les discussions avec les survivantes de ce que la justice véritable implique. Néanmoins, là où il ya un cas de viol qui prime (par exemple un enfant; les mutilations génitales, des lésions de la reproduction, etc....) les organes, il serait souhaitable d instaurer (i) une reconnaissance formelle qu'ils ont effectivement été lésée (ii) une disposition de la réparation dans la forme de la gratuité scolaire pour les enfants nés du viol (iii) un examen gynécologique et la chirurgie appropriée pour les survivants qui en ont besoin (iv) et, si nécessaire, dans le cas de la stigmatisation grave par la communauté locale, la réinstallation en dehors de la zone La Combinaison des approches de santé et de la justice: Bien que nous ayons obtenue des réponses de santé et de la justice séparément dans le présent résumé. En fait, nous les avons examinés ensemble à cause de la violation de corps et les droits de survivantes. Il reste aux survivantes et leurs enfants la réponse de la justice et de la santé. Un enfant a été connu à la fois comme une violation du corps de la victime et les droits. Nous soutenons donc qu'il ya une réelle valeur dans la promotion de la collaboration accrue entre la santé et les services locaux de la justice pour apporter une réponse plus intégrée et plus sensible pour les survivantes et leurs enfants (voir Liebling et Baker, 2010). Les filles ayant des enfants issus du viol ont suggéré que cela pourrait impliquer la formation combinée sur le 7

9 soutien des survivants de viol et de leurs enfants ainsi que des réunions conjointes et des discussions. Remerciements Nous sommes très reconnaissants envers tous ceux qui nous avons interrogés pour leur participation dans notre recherche et leurs connaissances nous ont beaucoup aidées pour la compréhension des problèmes des filles ayant des enfants issus du viol en République Démocratique du Congo. Nous exprimons également nos sincères remerciements pour le soutien et l'assistance du personnel de l'institut Supérieur des professionnels en santé mentale à Goma, pour la facilitation de la recherche, de traduction et de transport. Enfin, nos remerciements s adressent au professeur Bruce Baker, président de l'afrique de sécurité et l'université de Coventry pour ses précieux conseils. Pour tout commentaire et information complémentaire, veillez s'il vous plaît nous écrire sur les adresses suivantes : Dr. Helen Liebling: Helen.Liebling@coventry.ac.uk; Mme. Henny Slegh: hennyslegh@gmail.com et Dr. Benoit Ruratotoye: rutabenoit@yahoo.fr Bibliographie International Reçue Commette. (2011) République démocratique du Congo: une crise encours. Liebling. H. et Baker, B. (2010) Provision de la justice et de la santé pour les survivants de violence sexuelle: une étude de cas de Kitgum, au nord de l'ouganda. LAP Lambert Academic Publishing AG & Co. en Allemande. Agence Suédoise de coopération au développement. (2009) La République Démocratique du Congo : Profil Sexe Pays, Stockholm. Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme, le HCR. (2011) Rapport du Groupe sur les mesures correctives et réparations pour les victimes de la violence sexuelle en République démocratique du Congo à la Haut-commissaire aux droits de l'homme. Wakabi, W. (2008) La République démocratique du Congo en crise. The Lancet, 9655, Ward, J. et Marsh, M. (2006) la violence sexuelle contre les femmes et les filles en temps de guerre et de son 'après: réalités, les réponses et les ressources requises. Document d information présente Bruxelles, en Belgique. Women for Women International, WFWI. (2010) Séance d'information sur le statut des femmes en RDC: Juillet La République démocratique du Congo Enquête: Renforcement des femmes : Renforcement des Nations Unies. La Banque mondiale. (2011) République démocratique du Congo: Vers une stratégie nationale genre éclairé: Un document d'information pour le CAS FY13. 8