Perspectives économiques en Afrique 2014

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1 ÉDITION RÉGIONALE Perspectives économiques en Afrique 2014 Afrique australe Afrique du Sud Angola Botswana Lesotho Madagascar Malawi Maurice Mozambique Namibie Swaziland Zambie Zimbabwe GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

2 Édition régionale Perspectives économiques en Afrique 2014 Édition régionale Afrique australe GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT CENTRE DE DÉVELOPPEMENT DE L ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT

3 Afrique australe Les opinions et les interprétations exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de la Banque africaine de développement, de son Conseil d administration ou des pays qu il représente ; de l OCDE, de son Centre de développement ou des gouvernements de leurs pays membres ; ou du Programme des Nations Unies pour le développement. Ce document et toute carte incluse ci-contre sont sans préjudice de tout statut ou souveraineté sur quelque territoire que ce soit, de toute délimitation de frontières internationales et du nom de tout territoire, ville ou région. Crédits photo : conception par le Centre de développement. Les corrigenda des Perspectives économiques en Afrique sont disponibles sur : Banque africaine de développement, Organisation de coopération et de développement économiques, Programme des Nations Unies pour le développement (2014) Vous êtes autorisés à copier, télécharger ou imprimer le contenu de ce rapport pour votre utilisation personnelle. Vous pouvez en inclure des extraits dans vos documents, présentations, blogs, sites Internet et matériel d enseignement, sous réserve de faire mention de la source BAfD, OCDE et PNUD et du copyright. Les demandes pour usage public ou commercial ou de traduction devront être adressées à rights@oecd.org. Les demandes d autorisation de photocopier partie de ce contenu à des fins publiques ou commerciales peuvent être obtenues auprès du Copyright Clearance Center (CCC) info@copyright.com ou du Centre français d exploitation du droit de copie (CFC) contact@cfcopies.com. 2 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

4 Afrique australe Table des matières Remerciements...4 Vue d ensemble...5 Afrique du Sud...9 Angola...25 Botswana...39 Lesotho...55 Madagascar...69 Malawi...83 Maurice Mozambique Namibie Swaziland Zambie Zimbabwe Cette édition régionale «Afrique australe» est un supplément gratuit aux Perspectives économiques en Afrique Autres éditions régionales disponibles : Afrique centrale Afrique de l Est Afrique de l Ouest Afrique du Nord Membres africains de la CPLP - Communauté des pays de langue portugaise BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 3

5 Afrique australe Remerciements La Vue d ensemble de cette édition régionale des Perspectives économiques en Afrique 2014 a été rédigée par l équipe régionale pour l Afrique australe de la Banque Africaine de développement (BAfD) sous la direction d Ernest Addison et sous la coordination d Anthony Simpasa. Les noms des auteurs des notes pays et leurs contacts figurent respectivement sur la première page de chaque note. Le rapport Perspectives économiques en Afrique 2014 a été préparé par un consortium de trois équipes de la BAfD, du Centre de développement de l OCDE et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le travail a été supervisé par Mthuli Ncube (économiste en chef et vice-président, BAfD), Mario Pezzini (directeur, Centre de développement de l OCDE) et Pedro Conceição (économiste en chef et responsable de l unité d appui stratégique, bureau régional pour l Afrique, PNUD). Willi Leibfritz a coordonné le projet. L équipe de la BAfD était dirigée par Steve Kayizzi-Mugerwa, Charles Lufumpa, Abebe Shimeles et Beejaye Kokil. Le gestionnaire du projet était Anthony Simpasa. L équipe comprenait notamment Ahmed Moummi, Adeleke Salami, Anna von Wachenfelt et Lauréline Pla. L équipe du Centre de développement de l OCDE était dirigée par Henri-Bernard Solignac-Lecomte et l équipe du PNUD par Angela Lusigi. 4 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

6 Vue d ensemble Les pays d Afrique australe ont enregistré des performances de croissance très contrastées en L Angola, le Botswana, le Malawi, le Mozambique et la Zambie ont affiché les plus forts taux de croissance, compris entre 5 % et 7 % (voir tableau ci-dessous). La croissance de ces pays a été tirée par l investissement dans les infrastructures et les industries extractives. Tandis que le Botswana devrait maintenir ce rythme, une accélération du rythme de croissance est attendue dans les autres pays, les taux de croissance étant projetés à des niveaux compris entre 6 % et 9 % en En bas du tableau, le Lesotho, Madagascar, Maurice, la Namibie, le Swaziland et le Zimbabwe enregistrent une croissance faible, s établissant entre 2.6 % et 4.2 %. L Afrique du Sud a, quant à elle, vu son taux de croissance s abaisser, principalement en raison de la persistance des mouvements de protestation des travailleurs et du ralentissement de l économie mondiale. La reprise de l économie mondiale et des exportations ainsi que la baisse du taux de change devraient permettre une accélération de la croissance en Afrique du Sud dont le taux est projeté à 2.7 % en 2014 contre 1.9 % en Cette reprise devrait être de bon augure pour l ensemble de la région dont la croissance devrait atteindre près de 4 % en 2014, par rapport à 3 % en Afrique australe Les pressions inflationnistes se sont affaiblies en 2013 principalement sous l effet de la baisse des prix des produits alimentaires et de la stabilité globale des prix de l énergie et grâce aux politiques macroéconomiques prudentes, mais également en raison des circonstances spécifiques aux pays. En Afrique du Sud où le rand a connu une forte dépréciation, l inflation s est approchée de la limite supérieure de l objectif d inflation fixé à 3 %-6 %. La répercussion de la hausse des prix des importations sur les prix à la consommation n a été que partielle, celle-ci ayant été en partie supportée par les importateurs et les opérateurs commerciaux, ce qui a permis de contenir le niveau d inflation dans cette fourchette. En Zambie, la banque centrale a réagi face à la faiblesse de la monnaie, au relâchement de la politique budgétaire et au dépassement de la cible d inflation en augmentant le taux d intérêt directeur. Dans le même temps, les taux d intérêts sur les prêts des banques commerciales ont été plafonnés en vue de limiter les coûts d emprunt pour le secteur privé. Les banques centrales du Botswana et de Maurice ont abaissé leurs taux d intérêt directeurs suite à la baisse de l inflation. En Angola, les taux d intérêt ont également été réduits en dépit de la hausse de l inflation qui a cependant été contenue en deçà de l objectif d inflation de 7 %-9 %. Le Malawi est le seul pays de la région qui ait été confronté à des taux d inflation à deux chiffres. Les autorités monétaires ont répondu à la hausse de l inflation et à la dépréciation de la monnaie en augmentant les taux d intérêt. Sur le plan fiscal, de nombreux pays ont amélioré leurs positions suite à la détérioration causée par la récession mondiale de 2009 en limitant la croissance de leurs dépenses tout en augmentant leurs recettes. Le Botswana a atteint la consolidation fiscale la plus remarquable au cours des dernières années en faisant passer le budget du gouvernement d un déficit de plus de 11 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 à un quasi-équilibre en 2013, la hausse des recettes et la baisse des dépenses ayant toutes deux contribué à cette amélioration. En 2013, de nombreux autres pays ont également adopté des politiques budgétaires prudentes. En revanche, dans un certain nombre de pays, tels que l Angola, le Mozambique et la Zambie, la politique budgétaire a été expansionniste et les soldes budgétaires ont enregistré une détérioration. L importante demande de pétrole, de minerais et d autres ressources naturelles a contribué à attirer les flux d investissement à destination de l Afrique australe au cours des dernières années. Sans surprise, les grands pays riches en ressources naturelles ont été les principaux bénéficiaires de cette tendance, l Afrique du Sud et le Mozambique ayant enregistrés les flux entrants d IDE les plus élevés, s établissant à 6.4 milliards USD et 4.7 milliards USD. Dans le même temps, l Angola a subit une réduction du nombre d investissements de l ordre de 1.7 milliards USD. Les flux entrants d investissements directs étrangers (IDE) totaux enregistrent une baisse graduelle qui reflète l émergence d autres moteurs d investissement et le fait que certains investissements prévus dans le secteur des industries extractives ont été suspendus. Le ralentissement de l économie mondiale au début de la crise économique de 2009 a engendré une baisse de la demande pour les exportations africaines de marchandises ayant conduit au report d IDE prévus dans les industries extractives. Les pays pauvres en ressources naturelles ont quant à eux vu la part des flux entrants d IDE dans leur PIB augmenter considérablement depuis le début des années Les perspectives économiques pour les pays d Afrique australe ainsi que pour les pays africains dans leur ensemble seront en proie à d importants défis, principalement liés à la préservation de la stabilité politique et sociale. Il est clair qu une croissance forte et soutenue, qui soit plus inclusive et accompagnée d une réduction de la pauvreté, pourrait en définitive contribuer à l abaissement des tensions sociales et politiques. Ceci requiert de conduire des politiques macroéconomiques adaptées tout en augmentant l accès aux principaux services publics, notamment l éducation, la santé et la sécurité, et en améliorant les institutions ainsi que la régulation des activités du secteur privé. De telles actions contribueraient en retour à l amélioration du développement humain, l augmentation des progrès en vue d atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et à la diversification l économie. BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 5

7 Afrique australe Indicateurs macroéconomiques de l Afrique australe Taux de croissance du PIB, en volume (%) (e) 2014(p) 2015(p) Afrique australe Afrique du Sud** Angola Botswana** Lesotho** Madagascar Malawi* Maurice* Mozambique Namibie** Swaziland** Zambie Zimbabwe AFRIQUE Prix à la consommation (inflation en %) (e) 2014(p) 2015(p) Afrique australe Afrique du Sud** Angola Botswana** Lesotho** Madagascar Malawi* Maurice* Mozambique Namibie** Swaziland** Zambie Zimbabwe AFRIQUE Solde budgétaire total, dons compris (% PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Afrique australe Afrique du Sud** Angola Botswana** Lesotho** Madagascar Malawi* Maurice* Mozambique Namibie** Swaziland** Zambie Zimbabwe AFRIQUE Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

8 BAfD, OCDE, PNUD 2014 Solde de la balance extérieure courante, dons compris (% PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Afrique australe Afrique du Sud** Angola Botswana** Lesotho** Madagascar Malawi* Maurice* Mozambique Namibie** Swaziland** Zambie Zimbabwe AFRIQUE Solde de la balance commerciale (% PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Afrique australe Afrique du Sud** Angola Botswana** Lesotho** Madagascar Malawi* Maurice* Mozambique Namibie** Swaziland** Zambie Zimbabwe AFRIQUE Note : (e) estimations; (p) prévisions. * Année fiscale juillet (n-1)/juin (n). ** Année fiscale avril (n)/mars (n+1). Source : Calculs des auteurs. Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 7Afrique australe

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10 Afrique du sud 2014 Wolassa Lawisso Kumo / w.kumo@afdb.org Jan Rieländer / jan.rielaender@oecd.org Babatunde Omilola / babatunde.omilola@undp.org

11 Afrique du Sud Afrique du Sud Les conflits sociaux et la persistance d une conjoncture morose en Europe et aux États-Unis ont freiné la croissance, mais la situation devrait s améliorer en 2014 grâce à la reprise de l économie mondiale et à la hausse des exportations, dopées par la faiblesse du rand. Avec près de 25 % de la population active (65 % des ans) au chômage, l emploi reste l un des principaux enjeux sociaux de l Afrique du Sud. Le Plan national de développement adopté en 2012 prévoit des mesures essentielles pour une accélération des réformes structurelles et éducatives. L Afrique du Sud est un maillon important de la chaîne de valeur minière mondiale, un centre régional d assemblage dans la chaîne de valeur automobile mondiale et un acteur majeur des chaînes de valeur régionales pour les services financiers et le commerce de détail. Le pays devrait s appuyer sur ces liens pour favoriser la croissance au plan intérieur. Vue d ensemble Les conflits sociaux qui ont secoué l Afrique du Sud en 2012 ont perdu de leur violence en 2013 mais se sont propagés, avec de lourdes conséquences sur la production automobile et agricole. La lenteur de la croissance économique internationale a entravé le développement du pays. La faiblesse des investissements et une volonté persistante de réduire l endettement des ménages ont également pesé sur la croissance, qui s est élevée à 1.9 % en 2013 contre 2.5 % en Néanmoins, l amélioration de l économie mondiale et l aboutissement d importants projets portés par l État (notamment l achèvement de la centrale électrique de Medupi) permettent d envisager une croissance de 2.7 % en L emploi et les relations entre employeurs et salariés restent des défis majeurs pour le pays. Le chômage demeure élevé, à 24.7 % de la population active totale, et frappe 64.8 % des ans. Pour y remédier, les pouvoirs publics ont adopté des mesures fiscales d incitation à la création de nouveaux emplois pour les jeunes âgés de 18 à 29 ans. Toutefois, le marché du travail reste très difficile. Les conflits sociaux ont continué de brider la production de l Afrique du Sud en 2013, en particulier dans l agriculture et l industrie manufacturière. De plus, le potentiel de production est limité par la pénurie de main-d œuvre qualifiée. Des voix s élèvent pour réclamer davantage d investissements ainsi qu une réforme du système éducatif du pays, dont les performances sont médiocres. Dans l ensemble, l objectif de la Banque centrale sud-africaine (South African Reserve Bank SARB) de maintenir l inflation entre 3 % et 6 % a été respecté en Le rand sud-africain (ZAR) est resté sous pression en 2013, perdant 20 % de sa valeur sur l année. La dette intérieure de l État a augmenté à 42.5 % du produit intérieur brut (PIB) sur l exercice 2012/13, alors qu elle était de 36.2 % deux ans plus tôt. Dans le secteur automobile, l Afrique du Sud a également connu un certain succès comme fournisseur mondial de composants (sièges et pots catalytiques) en tablant sur les compétences disponibles à l échelle locale et sur les produits intermédiaires. Entré en vigueur en janvier 2013, le plan de développement de la production automobile (Automotive Production Development Plan APDP) vise à encourager les investissements dans ce secteur, à privilégier l utilisation de composants fabriqués localement et à stimuler la production pour atteindre 1.2 million de véhicules par an d ici à Dans le secteur minier, l Afrique du Sud est un centre mondial important qui bénéficie d une forte intégration verticale en amont. Sa capacité à approvisionner à la fois les entreprises 10 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

12 sud-africaines et étrangères lui permet de s imposer au plan international. Les secteurs sudafricains du commerce de détail et des services financiers sont les plus sophistiqués sur tout le continent et jouissent d un fort rayonnement régional. Figure 1. Taux de croissance du PIB réel Afrique du Sud % 10 Taux de croissance du PIB réel (%) Afrique australe (%) Afrique (%) (e) 2014(p) 2015(p) Source : BAfD, Département Statistique PEA. Estimations (e) ; prévisions (p). Tableau 1. Indicateurs macroéconomiques (e) 2014(p) 2015(p) Croissance du PIB Taux de croissance du PIB réel par habitant Inflation Solde budgétaire (% PIB) Compte courant (% PIB) Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Développements récents et perspectives Après une phase de reprise initialement prometteuse au sortir de la crise économique mondiale, la croissance du PIB sud-africain, qui atteignait 3.6 % en 2011, s est repliée à 2.5 % en 2012, puis à 1.9 % en Cette contreperformance s explique par la faiblesse de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux du pays en Europe et en Amérique du Nord, conjuguée à la persistance des conflits sociaux et à une perte de confiance des entreprises et des ménages. Néanmoins, les perspectives pour 2014 sont plus encourageantes, mais elles reposent sur une accélération de la reprise en Europe et sur la capacité de l État à investir pour effectivement résoudre les blocages qui touchent le réseau d électricité et les transports. En dépit de certains progrès, l emploi reste le défi le plus pressant du pays. L emploi officiel s est rétabli au niveau d avant la récession, avec 14 millions de salariés à temps plein, et le taux de chômage a baissé, passant de 25.5 % en 2012 à 24.1 % en Mais il reste élevé chez les jeunes, 64.8 % des ans se trouvant sans emploi (contre 66.3 % en 2012). La création d emplois est largement tirée par le secteur public au niveau des administrations locales, mais le secteur des services (commerce de détail et hébergement) y a également contribué. BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 11

13 Afrique du Sud Les conflits sociaux ont continué de peser sur les performances du secteur minier, de l agriculture et surtout de l industrie manufacturière. Malgré des rivalités entre les syndicats et la suppression de emplois chez Amplats, premier producteur de platine au monde, le secteur minier a renoué avec la croissance pour la première fois depuis 2011, avec un taux annuel de 2.5 % grâce au minerai de fer et au charbon, dont la production a compensé le déclin du platine. Dans l agriculture, la croissance s est effondrée, passant de 4 % en 2012 à 1.4 % en 2013 en raison des violentes grèves qui ont secoué le secteur en début d année Mais c est sur l industrie manufacturière que les conflits sociaux ont eu le plus d impact. Gravement touché par des grèves en août et en septembre, le secteur automobile a vu sa production chuter de 75 % au cours de ce trimestre, pour une baisse de 6.6 % de la production manufacturière totale sur la même période. Les services, qui représentent 25 % du PIB, ont vu leur activité croître de 2.6 % en 2013, contre 5 % en 2012, tirés par la finance et l assurance, l immobilier et les services aux entreprises. Les services financiers et le commerce de détail profitent notamment d une croissance plus dynamique dans le reste de l Afrique australe. La croissance de la formation brute de capital fixe a marqué le pas à moins de 3 %, alors qu elle atteignait 5 % au lendemain de la crise (2011) et se situait en moyenne à 12 % sur la période Cette chute s explique en partie par l atonie des investissements publics dans le contexte des conflits sociaux qui ont frappé le chantier de la centrale électrique de Medupi. Elle résulte aussi du report des dépenses dont devaient profiter les infrastructures ferroviaires, routières et portuaires. Néanmoins, les perspectives en termes d investissements publics restent bonnes. La nouvelle centrale de Medupi permettra d accroître la production d électricité de MW, et une capacité supplémentaire de MW doit être créée d ici à 2016 dans le cadre du programme adopté par le ministère de l Énergie pour la production indépendante d électricité à partir d énergies renouvelables (Renewable Energy Independent Power Producers Programme REIPP). Ce plan encouragera notamment la participation d opérateurs privés dans les infrastructures énergétiques, actuellement placées sous le contrôle exclusif de l opérateur national Eskom. L accroissement de la production d électricité et l amélioration des capacités de transport ferroviaire sont indispensables, pour lever les obstacles à la croissance. Le secteur privé représente deux tiers de la formation de capital fixe. L essentiel des investissements réalisés cible la mécanisation et les gains d efficacité, l expansion des capacités de production mais au détriment des opportunités d emploi dans un contexte de croissance faible. Les entreprises sud-africaines disposent d une réserve de trésorerie importante, mais affichent une confiance timide, aussi bien envers la conjoncture que l environnement politique actuels. Le gouvernement a remplacé plusieurs accords d investissement bilatéraux par un nouveau cadre légal dans l objectif de créer une égalité de concurrence entre les investisseurs nationaux et étrangers. Une proposition controversée de nouvelle législation minière comportant des restrictions aux exportations a été repoussée à après les élections. Sous la pression exercée par la faible croissance, le chômage élevé et le poids conséquent de la dette, la consommation des ménages a augmenté de moins de 3 %, ce qui compromet fortement le modèle de relance par la consommation adopté après la crise. Point positif : en dépit d un contexte difficile, l endettement des ménages a faibli, puisque le ratio dette/revenus a atteint 75 % en 2013, contre 82 % en Les prêts non garantis représentent une faible part des actifs bancaires mais continuent leur progression rapide, faisant craindre un surendettement des populations démunies. La monnaie a continué de décliner jusqu à atteindre 11.1 ZAR (rand sud-africain) pour 1 USD à la fin janvier 2014, soit 20 % de moins qu à fin 2012 et 66 % de moins que la valeur record enregistrée en Bien que spectaculaire, cette baisse a été amortie par les importateurs et les détaillants, qui ont absorbé une bonne partie de ses effets, et par une augmentation des prix des biens alimentaires et des carburants moins rapide qu on ne pouvait s y attendre. La SARB a toutefois relevé le taux de refinancement, de 5 % à 5.5 % fin janvier 2014, dans une tentative de maîtrise de l inflation. Les exportations pourraient redresser la barre en 2014 si le taux de change 12 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

14 se stabilise aux niveaux actuels, faisant disparaître la volatilité passée au profit d un contexte plus favorable aux entreprises. Faute de cet ajustement, il est probable que le déficit de la balance courante s alourdisse. Des élections nationales se tiendront en 2014, les cinquièmes depuis l avènement de la démocratie. Une victoire de l ANC, mené par le président Jacob Zuma, semble probable et aucune inflexion majeure des politiques publiques n est attendu. Toutefois, certaines dissensions apparues en 2013 dans la sphère politique sont susceptibles de s aggraver. D une part, les tensions apparues au sein de l alliance tripartite, en particulier entre le Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) et l ANC, autour du programme d aide à l emploi des jeunes, sont vouées à s intensifier alors que le chômage continue de peser sur la vie politique. Les relations entre l ANC et les organisations syndicales devraient en être affectées, avec une plus grande prise de distance. D autre part, le mouvement politique des Combattants de la liberté économique (Economic Freedom Fighters EFF), mené par Julius Malema, constitue désormais un parti populiste qui revendique des politiques économiques radicales. Afrique du Sud Tableau 2. PIB par secteur (en pourcentage du PIB) Agriculture, chasse, foresterie et pêche dont pêche Mines dont pétrôle Manufactures Electricité, gaz et eau Construction Vente en gros et de détail, hôtels et restaurants dont hôtels et restaurants Transports, entreposage et communications Finance, immobilier et services aux entreprises Services des administrations publiques Autres services Produit intérieur brut aux prix de base / au coût des facteurs Source : Données des administrations nationales. Politiques macroéconomiques Politique budgétaire La situation budgétaire de l Afrique du Sud, fondamentalement saine, s est légèrement détériorée au cours de l exercice 2012/13. Le déficit budgétaire s est établi à 4.2 % contre 3.6 % en 2011/12, en raison d une hausse des recettes fiscales moins forte que prévue, et de l augmentation lente mais régulière des dépenses publiques qui restent toutefois sous le plafond fixé par le gouvernement en faveur de la relance économique et de la création d emplois. Ces tendances sont intervenues dans un contexte de problèmes structurels à l échelle nationale et d une économie mondiale chancelante. L emprunt public, sous forme de bons du Trésor, d obligations à revenu fixe et d obligations indexées sur le coût de la vie, reste la principale source de financement du déficit budgétaire. La dépense publique a progressé de 8.4 % pour atteindre 962 milliards ZAR (29.9 % du PIB), après une augmentation de 13.4 % en 2011/12. Le total des dépenses consacrées à l aide sociale pour les pauvres, qui touche environ 16.1 millions d individus, représente 3.4 % du PIB, un chiffre qui devrait rester stable en 2013/14. Les recettes publiques ont augmenté de 6.3 % en 2012/13, à 787 milliards ZAR, contre une augmentation de 10.5 % l année précédente. Le déficit budgétaire devrait se stabiliser à 4.2 % en 2013/14, puis baisser légèrement à 4.1 % en 2014/15. Le déficit primaire est passé de 0.9 % en BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 13

15 Afrique du Sud 2011/12 à 1.4 % en 2012/13. La masse salariale reste le premier poste de dépenses, représentant près de 36 % des dépenses publiques consolidées sur les exercices 2011/12 et 2012/13. Le passif, estimé à milliards ZAR en 2012/13, devrait se creuser à 399 milliards ZAR en 2013/14, en raison des investissements destinés aux infrastructures que les pouvoirs publics ont inscrits dans leur stratégie de développement à moyen et à long terme. Environ 52 % de ce passif doit provenir des garanties données par l État aux entreprises publiques afin de leur permettre de lever des fonds sur le marché obligataire pour investir dans les infrastructures. Les dépenses d infrastructure du secteur public représentaient près de 8 % du PIB en 2012/13 et devraient augmenter à moyen terme avec les projets d investissement en infrastructures et de création d emplois menés par l État. Le gouvernement prévoit en effet d investir plus de 827 milliards ZAR dans les infrastructures à moyen terme, et près de milliards ZAR jusqu en L élaboration et la mise en œuvre de la politique budgétaire reposent toujours sur trois grands principes : la viabilité à long terme de la dette publique, un effet contra-cyclique et l équité intergénérationnelle. Le soutien budgétaire apporté par des donneurs étrangers est limité, l aide étrangère représentant moins de 1 % du budget de l Afrique du Sud. Tableau 3. Opérations financières de l État (en pourcentage du PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Recettes totales (avec dons) Recettes fiscales Dons Dépenses totales (et prêts nets) (a) Dépenses courantes Sans les intérêts Salaires Paiement d'intérêts Dépenses en capital Solde primaire Solde global Note : a. Seuls les principaux postes de recettes et de dépenses sont détaillés. Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). Politique monétaire La politique monétaire vise principalement à atteindre la stabilité des prix. Fin janvier 2014, la SARB a augmenté son taux d escompte de 50 points de base, à 5.5 %, dans la foulée du ralentissement progressif de la politique d assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale des États-Unis (FED). Le relèvement de ce taux, pour la première fois depuis six ans, a eu un certain retentissement sur l économie. Malgré un taux d intérêt historiquement bas, la demande de crédit du secteur privé est restée faible, augmentant de 8.2 % en août 2013, contre 7.8 % en août Fin 2013, le secteur privé, y compris les ménages, représentait environ 98 % de la totalité du crédit intérieur (2 600 milliards ZAR). La croissance de la masse monétaire au sens large (M3) a marqué le pas, passant de 7.8 % en août 2012 à 6.9 % en août L accès au crédit du secteur privé est satisfaisant ; sur ce critère, l Afrique du Sud se classe au 1 er rang sur 185 pays dans l édition 2013 du rapport Doing Business de la Banque mondiale. Le pays possède également un marché d actions évolué et la 18 e plus grande place boursière du monde. La Bourse de Johannesburg (Johannesburg Stock Exchange JSE) ancre l investissement et la croissance du secteur privé à la fois en Afrique du Sud et dans la sous-région. L Afrique du Sud pratique un régime de change flottant, mais la SARB intervient sur le marché des devises en assouplissant le contrôle des changes et en augmentant les réserves en devises. Son objectif : minimiser les effets négatifs d un excès de flux de capitaux à court terme et de la volatilité des devises. L accumulation des réserves lui sert à gérer la liquidité internationale plutôt qu à gérer la politique de change. 14 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

16 L inflation non corrigée a franchi le plafond fixé par la politique monétaire en juillet et août 2013, atteignant respectivement 6.3 % et 6.4 %, avant de retomber à 5.5 % en octobre L inflation sous-jacente a elle aussi augmenté à 5.1 % en août 2013, contre 4.7 % un an auparavant. Afin de contenir ces pressions inflationnistes, la SARB a décidé de relever le taux d escompte à 5 % à 5.5 % en janvier Afrique du Sud Entre mars et juin 2013, le rand s est déprécié de 8.9 % face à l euro et de 7.2 % face au dollar, tandis que le taux de change effectif nominal reculait de 6.8 % sur la même période. La volatilité du rand a perduré au troisième trimestre en raison du creusement du déficit de la balance courante, des conflits sociaux à l échelle nationale et de la fuite des capitaux vers les marchés émergents. Le repli de 12 % du taux de change effectif réel du rand entre juin 2012 et juin 2013 a toutefois contribué à améliorer la compétitivité externe de l Afrique du Sud. Coopération économique, intégration régionale et commerce L Afrique du Sud est membre de divers groupements régionaux et sous régionaux : la zone monétaire commune, l Union douanière de l Afrique australe (SACU), la Communauté pour le développement de l Afrique australe (SADC) et l Union africaine (UA). Le pays domine la région en termes économiques, puisqu il représente 41 % de tous les échanges au sein de la SADC et près de 63 % du PIB cumulé de ses pays membres. Il fait également partie du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui réunit les cinq puissances économiques émergentes les plus dynamiques, représentant 25 % du PIB mondial et 40 % de la population de la planète. Tableau 4. Comptes courants (en pourcentage du PIB) (e) 2014(p) 2015(p) Balance commerciale Exportations de biens (f.o.b.) Importations de biens (f.o.b.) Services Revenu des facteurs Transferts courants Solde des comptes courants Source : Données de la Banque centrale et des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p). De janvier à novembre 2013, les exportations ont augmenté pour atteindre 846 milliards ZAR en valeur, contre 817 milliards ZAR en 2012, tirées par la dépréciation du rand (-15.2 % sur 18 mois jusqu en septembre 2013). Parallèlement, les importations ont crû de 852 à 921 milliards ZAR. En conséquence, le déficit de la balance commerciale a presque doublé, passant de 40 à 74 milliards ZAR entre 2012 et Selon les prévisions, le déficit de la balance courante devrait atteindre 6.5 % en 2013, alors qu il était de 5.2 % en Sur les 11 premiers mois de 2013, les quatre principales matières premières à l exportation étaient l or, les minerais et concentrés de fer, le charbon et le platine. Les principales importations étaient le pétrole, les pièces d équipement d origine, les machines et matériels électriques, et les véhicules et accessoires. Les économies des pays émergents et de la zone euro sont les principaux moteurs de la demande de biens marchands. Les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté, passant de 37.5 milliards ZAR en 2012 à 47.4 milliards ZAR au troisième trimestre Ils sont attirés par le secteur minier, l industrie pharmaceutique, les équipements automobiles, les services financiers et, plus récemment, les énergies renouvelables. Les investissements proviennent des BRICS (de la Chine et de l Inde en particulier), ainsi que de l Europe et des États-Unis. Même si l économie sud-africaine a affiché des résultats médiocres ces dernières années, les flux de capitaux restent solides, totalisant 95 milliards ZAR en L aide demeure insignifiante, puisqu elle représente moins de 0.8 % du budget de l Afrique du Sud. BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 15

17 Afrique du Sud Politique de la dette En hausse de 70 milliards ZAR entre mars et juin 2013, la dette publique intérieure est passée de à milliards ZAR. Elle alourdit le portefeuille de la dette publique, représentant 92 % du total à la fin du mois de juin. La dette extérieure a chuté de milliards USD à milliards USD au deuxième trimestre, essentiellement en raison de l augmentation de la dette libellée en rands. Fin juin 2013, elle représentait ainsi 35.4 % du PIB ou % des recettes d exportation. Le total des prêts bruts (intérieurs et étrangers) a augmenté, passant de de à milliards ZAR entre mars et septembre 2013 et de 42.7 % à 44.7 % du PIB. La stratégie de gestion de la dette adoptée par les pouvoirs publics s inscrit dans une politique plus large de viabilité budgétaire. Les besoins nets de financement interne et externe sont fixés de manière triennale. Cette approche sert plusieurs objectifs : minimiser autant que possible le coût de la dette, garantir l accès aux marchés de capitaux intérieurs et internationaux, diversifier les instruments de financement et encourager le développement continu de marchés financiers liquides en Afrique du Sud. Figure 2. Part de l encours de la dette extérieure dans le PIB et ratio du service de la dette sur les exportations % 60 Dette extérieure (publique et privée) /PIB Service de la dette /Exportations Source : FMI (WEO & Article IV). Le Trésor public surveille la viabilité de la dette en appliquant une fourchette de référence de 20 % à 25 % du PIB et un risque de taux d intérêt cible de 70 % de dette intérieure à taux fixe pour 30 % de dette intérieure à taux variable. D autres facteurs de risque sont également évalués : la composition en devises de la dette, le passif éventuel et la notation d emprunteur souverain attribuée par les agences d évaluation financière. Selon le rapport 2013 des consultations au titre de l article IV du Fonds monétaire international (FMI), les écarts de rendement élevés sur les obligations, les contraintes budgétaires et le nombre significatif de portefeuilles d obligations détenus par des non-résidents présentent des risques, même si le niveau de la dette publique reste gérable. Cette dernière, de 42.5 % du PIB en 2012/13, devrait s alourdir et se stabiliser autour de 47 % du PIB en 2018/19. En outre, les dettes des entreprises d État devraient continuer d augmenter et, conjuguées au creusement des déficits, renforcer les besoins de financement bruts. En conséquence, le FMI a recommandé aux pouvoirs publics de ramener la dette à 40 % du PIB d ici Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

18 Gouvernance économique et politique Secteur privé L environnement réglementaire de l Afrique du Sud apparaît comme l un des plus propices aux affaires sur le continent. Le pays arrive au 41 e rang sur 189 pays dans l édition 2014 du rapport Doing Business de la Banque mondiale. En Afrique, seuls Maurice et le Rwanda obtiennent un meilleur classement. L Afrique du Sud reste toutefois l un des pays de la région où les échanges transnationaux sont les plus difficiles (106 e sur 189 pays). Le pays se classe 24 e pour la simplicité du paiement des impôts, avec une charge de 200 heures et sept taxes à payer, ainsi qu au 10 e rang mondial et au 1 er rang de l Afrique australe sur le critère de la protection des investisseurs. Afrique du Sud En 2013, le ministère du Commerce et de l Industrie a élaboré un projet de loi abrogeant le Business Act de 1991, dans l objectif d établir des normes nationales et de simplifier les procédures d obtention des licences d exploitation. Ce texte, qui prévoit que les entreprises adressent leur demande de licence aux municipalités, soulève certaines inquiétudes, ses détracteurs estimant que le manque de capacité et la lourdeur des démarches dans les administrations locales pourraient compliquer davantage la tâche des entreprises. La concurrence reste faible dans le commerce. Sur le critère de la concurrence au niveau local, le Rapport mondial sur la compétitivité 2013/14 classe l Afrique du Sud à la 45 e place sur 148 pays, et au 8 e rang pour l efficacité de la politique anti monopole. Le rapport pointe également six facteurs qui entravent la pratique des affaires dans le pays : le manque de qualification de la main-d œuvre, la réglementation du travail contraignante, les lourdeurs bureaucratiques et l inefficacité des administrations, la corruption, une faible culture du travail au sein de la population active nationale et des infrastructures inadéquates. Secteur financier Avec des actifs valorisés à plus de milliards ZAR, le secteur financier sud-africain est bien développé et contribue à hauteur de 10.5 % du PIB. Le secteur emploie 3.9 % de la population active et représente 15 % des recettes tirées de l impôt sur les sociétés (soit une part de 3.8 milliards ZAR dans ces recettes, arrêtées à fin août 2013). Le rendement des capitaux propres a progressé de % en glissement annuel au mois d août L endettement brut total a lui aussi augmenté de 10.6 %, passant de 2.6 à 2.9 milliards ZAR entre les mois d août 2012 et Les dépôts ont grimpé de 8.5 % sur la même période, de 2.7 à 3 milliards ZAR. Le ratio des prêts sur les dépôts est donc resté stable, aux alentours de 96 %, en 2012 et Le secteur financier non bancaire est lui aussi bien développé. Il regroupe les activités d assurance à court et à long terme, les fonds de pension publics et privés et les fonds communs de placement (entre autres). Au troisième trimestre 2013, les actifs de ce secteur avaient gagné 19 % en glissement annuel. Les indicateurs de stabilité financière demeurent solides en Afrique du Sud. L expansion rapide des prêts non garantis aux ménages, qui représentent près de 12 % du total des engagements bancaires, a renforcé le risque de crédit. Les fonds propres des banques se situent toutefois bien au-dessus du seuil réglementaire et la rentabilité reste forte. Les banques nationales affichent déjà des réserves supérieures au niveau fixé par la règle de Bâle III et présentent un ratio de fonds propres moyen de 15.9 %, supérieur au seuil prudentiel de 9.5 %. Le ratio de fonds propres total était de %, tandis que le ratio «Tier 1» s établissait à % en août Sur les 27 pays que compte le comité de Bâle, l Afrique du Sud figurait parmi les dix premiers à adopter la nouvelle règle comme prévu en janvier En raison de la lenteur de la reprise économique, le ratio des prêts improductifs atteignait 4.6 % en Le coefficient de liquidité des banques a également marqué le pas, passant de % en août 2012 à % en août BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 17

19 Afrique du Sud Dans le Rapport mondial sur la compétitivité 2013/14, l Afrique du Sud se classe 3 e sur 148 pays en termes de développement du marché financier. Pour autant, près d un tiers de la population adulte ne possède pas de compte bancaire et des millions de Sud-Africains n ont qu un accès limité aux services financiers formels. Gestion du secteur public, institutions et réformes D après l enquête Open Budget de 2012, l Afrique du Sud dispose du deuxième système budgétaire au monde du point de vue de la transparence, remarqué pour la cohérence, la transparence et la précision des documents qu il utilise. Le budget 2013 a été établi en parfaite cohérence avec le plan de développement national adopté en août 2012, qui s attaque au problème de la pauvreté, des inégalités et du chômage. Aussi louable cette transparence soit-elle, elle n a pas débouché sur les améliorations escomptées du service rendu dans les zones rurales et les bidonvilles. Dans l esprit de la loi sur la gestion des finances publiques, les comptes publics sont préparés, vérifiés et présentés au Parlement dans les meilleurs délais. Les services de l État sont soumis à un système d audit et de contrôle sain, minutieusement coordonné par le comité d audit, le Trésor national et le vérificateur général. Grâce à l amélioration des contrôles, les audits 2012/13 ont montré que 81 organismes publics et 24 ministères obtenaient un rapport favorable, soit 22 % des 450 ministères et organismes publics dont les audits avaient été finalisés au 31 août. Un résultat en hausse par rapport à 2011/12 (17 %) et 2010/11 (20 %). La perception de la corruption ne s en est pas moins détériorée ces dernières années. L Indice de perception de la corruption 2013 publié par Transparency International place l Afrique du Sud au 72 e rang sur 177 pays, un recul de trois places par rapport à L Afrique du Sud est aujourd hui le 9 e pays le moins corrompu d Afrique, derrière le Lesotho et le Rwanda. Les pouvoirs publics ont mis en place des mécanismes de lutte contre la corruption, notamment en créant l Office indépendant du médiateur de la République (Public Protector), qui a enquêté ces dernières années sur plusieurs affaires de corruption de grande ampleur, débouchant sur des sanctions. Gestion des ressources naturelles et environnement L Afrique du Sud a adopté fin 2011 une politique nationale de réponse au changement climatique (National Climate Change Response Policy NCCRP), dont les principaux objectifs sont les suivants : i) gérer efficacement les effets du changement climatique grâce à des interventions qui structurent et pérennisent la résilience sociale, économique et environnementale de l Afrique du Sud et sa capacité de réaction dans les situations d urgence ; et ii) assumer sa juste part des efforts mondiaux de stabilisation des émissions de gaz à effet de serre selon un calendrier qui permette de poursuivre un développement économique, social et environnemental durable. Cette politique prévoit une réduction de 34 % des émissions de carbone (CO 2 ) sur la prochaine décennie grâce à l introduction de plafonds d émissions pour les grands pollueurs. L Afrique du Sud a progressé dans la réalisation des cibles du 7 e objectif du Millénaire pour le développement (OMD), qui vise à préserver l environnement, en particulier en divisant par deux la proportion de la population n ayant pas d accès durable à une source d eau saine. Mais il est peu probable que le pays parvienne à atteindre tous les indicateurs de cet OMD d ici à Il est à la traîne dans plusieurs domaines, notamment la réduction des émissions de carbone, la préservation des réserves de poissons, l élargissement de l accès à des services d assainissement de base et la réduction du nombre de personnes vivant dans des logements de fortune. On estime actuellement à 1.2 million le nombre de ménages vivant dans des bidonvilles. La proportion de surfaces boisées, indicateur essentiel de la viabilité environnementale, s élève à 36.6 %. L Afrique du Sud est un pays qui manque d eau, et la conservation équitable de ses ressources hydriques demeure cruciale. 18 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe BAfD, OCDE, PNUD 2014

20 Selon les estimations de l administration fiscale sud-africaine, les impôts perçus sur les industries extractives s élevaient en 2011 à environ 15 milliards ZAR, soit 11 % du total des recettes fiscales. Les droits d exploitation miniers et pétroliers représentent un ajout récent aux rentrées fiscales, puisqu ils n ont été mis en place qu en mars 2010, suite à l adoption d une loi de 2008, le Mineral and Petroleum Resources Royalty Act. Afrique du Sud Contexte politique Survenue le 5 décembre 2013, la mort de l ancien président Nelson Mandela, figure emblématique du pays, a réuni les Sud-Africains et la communauté internationale dans le deuil, suscitant un concert d hommages impressionnant. Elle a aussi donné lieu à une réflexion nationale sur les difficultés croissantes auxquelles se heurtent les leaders politiques : le chômage reste élevé, les relations entre employeurs et salariés sont de plus en plus violentes et les scandales de corruption dans la classe politique se multiplient. Des tensions sont apparues au sein de l alliance tripartite entre l ANC, le COSATU et le Parti communiste sud-africain (SAPC). En décembre 2013, le président a ratifié un projet d incitations fiscales à l embauche vivement critiqué par les syndicats. Ces dissensions devraient s exacerber alors que le chômage pèse de plus en plus sur la vie politique et que les mouvements ouvriers continuent de se diviser, comme on l a vu dans le secteur minier. Selon les pronostics du début de l année 2014 l ANC devrait remporter les élections du mois de mai 2014 face une opposition ragaillardie. Le mouvement EFF, fondé par Julius Malema à la suite de son exclusion de l ANC, s est imposé comme un parti populiste. Le parti Agang, mené par l ancienne directrice générale de la Banque mondiale et femme d affaires reconnue Mamphela Ramphele, semble avoir sombré peu de temps après sa création en février Bien qu il ait recueilli 17 % des suffrages au dernier scrutin, le principal parti d opposition, l Alliance démocratique (DA) ne parvient pas à se défaire de sa réputation de parti servant les intérêts «blancs», un handicap de taille en politique. Contexte social et développement humain Développement des ressources humaines L action de l Afrique du Sud pour réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans et garantir l accès aux soins de santé reproductive affiche de faibles résultats. Dans son rapport de novembre 2011, le ministère de la Santé a publié des taux de mortalité maternelle et infantojuvénile de 310 pour cent mille et 56 pour mille, respectivement. Ces chiffres ne sont pas à la hauteur de la cinquième cible des OMD, qui vise une réduction de ces taux à 38 pour cent mille et 20 pour mille d ici à Le taux de malnutrition sévère s établit à 7.8 % de la population, et des études indiquent que la mortalité infantile devrait augmenter dans les prochaines années. La couverture des services de santé est de 70.7 %, alors que seulement 17.9 % de la population est affiliée à un régime d assurance maladie en Il est donc peu probable que l Afrique du Sud parvienne à réaliser les OMD 4 et 5 d ici Le 1 er avril 2013, l Afrique du Sud a lancé un nouveau traitement antirétroviral à un seul médicament en prise unique pour les patients atteints du VIH/sida. Sur 6.4 millions de personnes vivant avec le VIH/sida, environ 2 millions ont accès à un traitement antirétroviral. Les pouvoirs publics prévoient d élargir cet accès à 2.5 millions de patients en 2014 et à 1.5 millions supplémentaires d ici à L Afrique du Sud a fait chuter le taux de mortalité lié au paludisme de 85 % sur les 12 dernières années en ayant recours à un pesticide controversé, le DDT. Le risque d infection est tombé à moins de 1 pour mille en En dépit des effets secondaires signalés, le pays entend poursuivre le traitement au DDT afin d éradiquer la maladie d ici BAfD, OCDE, PNUD 2014 Perspectives économiques en Afrique - Édition régionale / Afrique australe 19

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