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1 N 1, 2008

2 Tous droits réservés à l Université Mohammed V - Agdal, Rabat Dépôt légal n 2008/0006 MB Arts Editeur: Université Mohammed V-Agdal, Rabat

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5 Prospectives Universitaires, n 1, 2008 Sommaire Hafid BOUTALEB JOUTEI, Editorial 9 Education et formation Hafid BOUTALEB JOUTEI, Quel système d enseignement pour la formation des cadres compétents? Lahcen OULHAJ, Adéquation entre l Enseignement Secondaire et l Enseignement Supérieur : le cas de la Faculté de Droit Nouzha BOUAMOUD & Saaïd AMZAZI, Bioéthique : Enseigner la Conscience de la Science Abderrazzak ELMEZIANE, De l Opportunité de l application de l Approche Pédagogique par Compétence dans les établissements universitaires à vocation professionnelle : cas des Ecoles Supérieure de Technologie Fatima BOUZENIRH, English Studies and the Spirit of Dialogue at the Time of the Reform Nadia BOUQALLAL, Les Filières Professionnelles en Sciences Humaines et Sociales:Présentation d une Licence Professionnelle de Médiation Culturelle Problématiques de la recherche scientifique Tijani BOUNAHMIDI, Valorisation des résultats de la recherche à l Université Mohammed V-Agdal : approche d une stratégie Mohamed BERRIANE, Les Sciences Humaines à l Université marocaine entre recherche fondamentale et engagement dans l effort de développement, le cas de la Géographie Mohammed KENBIB, A propos de l histoire contemporaine du Maroc. La croisée des chemins? Mohamed FENNANE, Les recherches floristiques au Maroc : Passé riche, présent difficile et avenir incertain Ressources humaines Jilali MIKRAM, Quelques éléments de réflexion sur la profession et le statut des enseignants chercheurs 119 Gestion administrative Siham HAJJI, Management universitaire à l épreuve de la réforme 127

6 Evaluation Jamal Eddine EL HANI, L évaluation des filières: le cas de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat ( ) Saaïd AMZAZI & Nouzha BOUAMOUD, Réforme de l Enseignement Supérieur: L expérience de la Faculté des Sciences de Rabat ( ) Abdelali KAAOUACHI, Les classements internationaux des universités: Quels enjeux pour l université marocaine? L université et son environnement national et international Wail BENJELLOUN, The Knowledge-Based Economy: Challenges for the Moroccan University Lahsen AIT BRAHIM, La gestion des catastrophes naturelles au Maroc (rôles de l Université Mohammed V-Agdal et perspectives) Naïma HAMOUMI, Les Sciences de la Mer : Un outil stratégique incontournable pour le développement durable au Maroc Mustapha LAMIRI, La société et la recherche scientifique Mohamed MOUNA, Le Muséum National d Histoire Naturelle de l Institut Scientifique : fonctions et rôle dans l environnement régional, national et international Oumama AOUAD LAHRECH, Quel rôle pour la Diplomatie Académique? Article de spécialités Mahfoud ZIYAD, Place de la Catalyse Hétérogène dans la Chimie 243

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9 Prospectives Universitaires, n 1, 2008 Editorial L évolution rapide des sociétés à travers le monde, soutenue par une économie mondialisée axée sur des technologies de plus en plus sophistiquées, nécessite, pour leur mise en œuvre efficace, des ressources humaines hautement qualifiées, capables d assurer aux entreprises qui les emploient un niveau de compétitivité internationale, à même de leur permettre de garantir une part de marché suffisante pour pérenniser leurs activités et par là, contribuer à une création de richesse durable vecteur d un bien-être économique et social des populations. Ce contexte socio-économique qui se traduit par une demande sociale vis-à-vis des systèmes d enseignement supérieur, en général, et des universités publiques, en particulier, exige de ces dernières à revoir leur rôle classique qui consistait à développer et diffuser le savoir pour le savoir, en prenant en considération les besoins de la société en formation et en recherche susceptibles de produire un impact positif sur son développement socio-économique et culturel. Cette demande sociale de plus en plus pressante a amené un grand nombre de pays à travers le monde à mettre en place des réformes de leurs systèmes d enseignement supérieur. Même si le contenu pédagogique des réformes entreprises varie légèrement d un pays à l autre, les principales caractéristiques de ces dernières sont communes et sont dictées par le contexte décrit ci-dessus. Au Maroc, la loi portant organisation de l enseignement supérieur ambitionne de faire de l université marocaine la locomotive de développement du pays. C est la réponse du législateur à la demande sociale. Pour permettre à l université d assurer ce rôle, la loi a revu de manière radicale sa configuration organisationnelle. D un système facultaire où l université est composée d établissements (facultés, écoles et instituts) dotés d une relative autonomie pédagogique, administrative et financière, elle devient une entité sous forme d établissement public doté de la personnalité morale et de l autonomie administrative, financière, pédagogique, scientifique et culturelle. L objectif recherché étant un meilleur pilotage basé sur une vision et une stratégie globales susceptibles de permettre l optimisation des performances de l université en tant qu entité. L Université Mohammed V-Agdal, comme les autres universités marocaines, a œuvré depuis 2001 à la mise en application de cette ambitieuse réforme qui, en plus de la transition structurelle et organisationnelle précitée, vise une refonte complète du système pédagogique et de recherche ainsi que la mise en place de structures susceptibles de lui permettre de réaliser les nouvelles missions qui lui sont attribuées par la nouvelle loi. La mise en place de la réforme a nécessité beaucoup de débat au sein de commissions spécifiques au niveau national et à l échelle de chacune des universités. Elle a concerné tous les aspects de la vie de l université : la gouvernance, la pédagogie et la recherche ainsi que la valorisation de cette dernière. C est dans ce cadre que nous avons lancé l idée de la publication de la présente revue qui se veut être un forum de discussion et d échange de points de vues sur tout ce qui 9

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20 Hafid BOUTALEB JOUTEI les pays du Sud et à un moment où les firmes privées des pays riches qui sont, de loin, la source principale de technologie destinée à la production industrielle dans les PVD, ont tendance à considérer le transfert de technologie comme un substitut de l innovation et un moyen d allonger le cycle de vie des technologies qui ont atteint un degré élevé de maturité voire d obsolescence. Il est aujourd hui établi que le contrôle quasi total exercé par une poignée de firmes privées sur les innovations de produit ou de processus leur permet de programmer la durée de vie de ces innovations, en fonction de leur coût, des marchés susceptibles de les absorber et des profits qu elles permettent de dégager. A ce propos, certains auteurs parlent "d obsolescence programmée de la technologie." Dans un tel contexte, il s'avère urgent de repenser la relation université/ entreprise en liaison avec le problème du transfert de technologie. Il est vital de développer les relations en aval de la recherche, de favoriser l'interface entre la recherche scientifique fondamentale et le développement technologique, de promouvoir les conditions d'une revalorisation de la recherche et d'une meilleure diffusion de ses résultats. Les relations des universités avec le monde de l'entreprise sont plus développées avec les grandes entreprises qu'avec le tissu des PME. L'effort doit porter sur ces dernières dans le sens de l'incitation systématique à l'innovation, notamment par une meilleure diffusion, auprès d'elles, des résultats de la recherche. Il est aujourd'hui admis que les TIC sont au centre de profondes mutations organisationnelles des systèmes économiques et sociaux : elles en redéfinissent les frontières spatiales et temporelles, la manière de produire, d'apprendre et d'échanger. D'un autre côté, les TIC sont à l'origine d'une formidable extension de la dimension immatérielle de la production (industrie du logiciel, informatique, multimédia, Internet, téléphonie mobile ) qui est à l'origine de ce que certains appellent déjà "la fracture numérique". Une fracture qui risque d'accélérer l'exclusion des économies périphériques des grandes évolutions en cours, et partant, leur marginalisation des effets structurants de la mondialisation à l'œuvre. La réduction de cette fracture est tributaire de l'aptitude des pays en voie de développement à participer à l'offre mondiale et à tirer profit des opportunités qu'offre la recomposition de la géographie industrielle des TIC. Un autre défi pour les PVD : leurs systèmes d'enseignement supérieur se voient sommés de rénover leur démarche et leurs modes de fonctionnement. Plusieurs grands principes ou règles d or doivent guider cette nouvelle démarche : l ouverture, la diversification, la contractualisation, etc (voir paragraphe 2). La mise en œuvre de ces grands principes peut constituer le viatique à une amélioration des prestations de l'université car elle instillera entre universités une certaine dose de compétitivité. Ce repositionnement de l'université doit se traduire par une rénovation des modes de fonctionnement de l'université au double niveau pédagogique et administratif. 20

21 Quel système d enseignement pour la formation des cadres compétents? 3.1. Rénovation des processus pédagogiques et de recherche Il va falloir passer d'une situation où le rôle de l'enseignant était central à une autre situation où c est le travail d'équipe qui prime et qui fera de plus en plus appel à des personnels et des compétences extra-universitaires. L'enseignant-chercheur qui était hier "un auteur- compositeur- interprète" devient un "scénariste- réalisateur" et accompagnateur de formations centrées non plus sur l'enseignant lui-même mais sur l étudiant ou l apprenant. Les processus de recherche sont également appelés à de profondes mutations grâce à l'introduction des outils de modélisation et de calcul pour les sciences exactes ou encore à la prolifération des bases de données pour les sciences humaines Modification des pratiques administratives L'utilisation des TIC permet la mise en place de bases d'informations sur la scolarité, le budget, le patrimoine et les personnels et ne manquera pas de se traduire par l'émergence de nouveaux modes de travail (workflow, par exemple) et d une nouvelle répartition des pouvoirs dans l'université. La multiplicité des circuits d'information et la mise en réseaux des compétences permettront aux présidents d'universités et aux responsables d'établissements de se consacrer à des fonctions stratégiques et prospectives Perspectives du système de l enseignement supérieur Les mutations que connaît l économie mondiale et leur impact sur les rouages des économies nationales placent nos universités devant un double défi : elles doivent, d abord, contribuer à la modernisation sociale et ce, en s appliquant à la formation d un nouveau profil de citoyen conscient de ses responsabilités vis-à-vis de sa société et son environnement, ouvert sur le monde, sur le progrès scientifique, sur toutes les avancées de l humanité et imprégné des valeurs universelles de démocratie et de droits de l homme. Un citoyen interactif, préparé aux métiers du futur, alliant savoir, savoir-faire et savoir-être ; elles doivent, en second lieu, s impliquer davantage dans le développement économique, scientifique et technologique du pays par la contribution à la mise à niveau de son tissu économique, par la valorisation de ses avantages concurrentiels et par une recherche permanente de l insertion optimale dans une économie mondialisée certes, mais dans laquelle la concurrence et la lutte entre nations pour les parts de marché restent un leitmotiv incontournable. La réalisation de ces objectifs passe par la rénovation de l'université et son aptitude à concilier, dans un même mouvement, souplesse, réactivité, lisibilité, cohérence et maintien de son identité. Cependant, les impératifs d une croissance endogène auront tendance à accroître son rôle au niveau du développement régional et ce, par une extension de ses misions en tant 21

22 Hafid BOUTALEB JOUTEI que vecteur de transfert des connaissances entre chercheurs et acteurs socioéconomiques d une part, et en tant que détenteur d un ensemble de ressources intra et extra-universitaires comme les bibliothèques ou les pôles scientifiques, d autre part. Les universités se trouvent dès lors au centre du cercle vertueux du développement économique parce qu elles sont reconnues par les étudiants, les entreprises et les pouvoirs publics comme un instrument régional et international de croissance. Les étudiants attendent un enseignement s appuyant sur les connaissances nouvelles produites par la recherche. Il en est de même des adultes qui s inscrivent dans des programmes de formation continue. Cela implique l utilisation intensive des NTIC et donc des investissements financiers et humains importants. Les entreprises attendent de l université qu elle leur fournisse les compétences immédiatement rentables mais également qu elle adapte ses diplômes à long terme et qu elle s investisse dans la recherche fondamentale et l application de ses découvertes aux fins de la recherche et développement (R&D). Les pouvoirs publics insistent sur la qualité du capital humain en tant que facteur décisif du développement académique, social et culturel. La satisfaction de la demande de ces trois acteurs implique de : i) faire de la recherche la priorité des priorités tant au plan financier qu aux plans des politiques publiques mises en œuvre et de la gestion universitaire confrontée de plus en plus à des changements majeurs dans les conditions de travail des chercheurs ; ii) mettre en place une politique active de coopération entre universités et constituer des réseaux de recherche dans le but de rendre plus rapide les échanges et transferts des résultats de la recherche ; iii) moderniser et faire évoluer l organisation de l université. Les évolutions posent le problème de la transformation de la gestion, de la gouvernance et du statut des universités. Elles peuvent déboucher sur une déstabilisation des établissements d enseignement supérieur désormais soumis à deux logiques : la logique du "capitalisme académique" : elle touche la structure de la gouvernance et de la gestion des universités confrontées à la concurrence pour les recherches de fonds extérieurs qui assurent une part centrale de leur financement. C est le cas de certaines universités en Australie, au Royaume-Uni et aux USA qui, du fait de la compétition, se voient contraintes de refaçonner tout le travail des facultés et l enseignement universitaire lui-même. Les membres de cet enseignement, de plus en plus indépendants, sont des "capitalistes" des entrepreneurs au sein du secteur public, dont on juge la performance et qui considèrent comme naturel d obtenir des privilèges liés aux financements récoltés; la logique du service public : elle suppose que les autorités de tutelle agissent et permettent aux universités, par leur financement, de mener à bien leur mission de service public avec l équité que suppose une telle mission. Dans les deux cas, les partenaires externes attendent des modifications externes et des changements de nature organisationnelle dans le fonctionnement interne des institutions universitaires. Les autorités publiques doivent accompagner cette ouverture de l université vers le monde de l entreprise. L exemple canadien mérite d être médité : la politique fédérale canadienne accorde d importantes subventions de recherche à des 22

23 Quel système d enseignement pour la formation des cadres compétents? groupes, de préférence inter-universitaires, en les obligeant à travailler en concertation avec des entreprises privées. 4. L université publique comme Etablissement Public Scientifique Culturel et Professionnel (EPSCP) 4.1. Vers des EPSCP de la performance sur le plan gouvernance La nouvelle réforme de l enseignement supérieur marocain a permis l initiation d une mutation profonde de la conception et de la gouvernance de ce secteur public dont les opérateurs sont principalement les universités avec leur nouveau statut d établissement public doté de la personnalité morale et de l autonomie administrative, financière, pédagogique, scientifique et culturelle. Cependant, le législateur marocain n a pas distingué entre l établissement public à caractère commercial et/ou industriel et l établissement public scientifique, culturel et professionnel. Cette confusion des genres entraîne de graves dysfonctionnements surtout au niveau de la gestion administrative et financière. "Le passage de l état actuel à celui d EPSCP ou établissement public à contrôle d accompagnement est une véritable mutation d un système de moyens sans feedback et sans évaluation à un système avec feedback, évaluable, et reposant sur le triptyque objectifsmoyens-résultats avec pilotage à travers des indicateurs de performance" Exigences et enjeux de cette mutation sur le plan de la gouvernance Aujourd hui, des objectifs sont assignés aux universités, sans qu elles disposent des moyens nécessaires. La mutation implique effectivement, de façon incontestable, de nouvelles responsabilités pour les universités et de relatives libertés dans la mesure où pour un service public, essentiellement assuré grâce aux ressources de l Etat, une totale liberté des établissements n est pas concevable. Toutefois, il paraît nécessaire de donner aux universités une plus grande maîtrise des moyens, en vue d une meilleure efficience et d une qualité accrue du service public. Pour que la mise en œuvre de ce passage soit réussie, la mutation et ses enjeux doivent être compris à tous les niveaux du service public: Etat, dirigeants, personnels et usagers des universités. Cette dimension collective de la mutation devra s accompagner d une évolution des mentalités des acteurs, ce qui pourra nécessiter des actions de formation massives. Toutefois, le chantier global est pluriannuel: la construction des indicateurs ou, encore la transformation des pratiques et mentalités nécessiteront du temps Adopter un contrôle intelligent sur le plan de la gouvernance Il serait intéressant d explorer quelques pistes en matière de gestion financière et comptable des universités. L absence du statut des enseignants-chercheurs, administratifs et personnel technique relevant des universités pose un grand problème de maîtrise des ressources humaines. Il est grand temps de réformer leur statut, selon les dispositions de 23

24 Hafid BOUTALEB JOUTEI la loi 01-00, tout en évitant l usage de terminologie qui fâche et en s ouvrant sur les partenaires sociaux. En effet, il serait bénéfique que les universités disposent d une meilleure maîtrise des ressources humaines, recrutement, promotion et l utilisation de la contractualisation. De même, la gestion du patrimoine immobilier et de la maintenance doit être soutenue. L état de cette gestion influe le niveau de performance des établissements, et les indicateurs devront en prendre compte. D autre part, il sera nécessaire de simplifier les procédures administratives et financières en accompagnement des nouvelles charges qui incomberont aux services administratifs et financiers. Le contrôle d accompagnement mené les ministères de tutelle, en particulier celui des finances, semble ainsi constituer un réel instrument de progrès pour le fonctionnement des structures comptables. De même, la gestion des emplois devra évoluer, notamment en ce qui concerne les procédures et les délais de recrutement et de transformation des postes budgétaires. Pour que les établissements publics soient éligibles par le ministère des finances en contrôle d accompagnement, il faut remplir les conditions suivantes : avoir une politique claire de gestion des ressources humaines, disposer d un système d information intégré, tenir une comptabilité analytique qui fait état des immobilisations des recettes propres etc, en plus d un système d indicateurs de performance. L absence du statut personnel des universités risque de devenir une entrave à l application du contrôle d accompagnement et donc un handicap pour le développement des universités Vers des EPSCP de la performance Il est impératif que la conception, le contenu et le mode d'enseignement des programmes soient régulièrement adaptés aux besoins de la société et aux exigences du développement et qu'ils tiennent compte des innovations et des évolutions de chaque discipline, afin de créer des relations plus solides, en termes de planification et de stratégie, entre l'université et le monde du travail. Cette dynamique mènera indubitablement à de nouveaux partenariats publics - privés dont pourraient profiter les universités en matière de gouvernance et de financement. En conclusion générale, la mise en œuvre du passage à l EPSCP pour l université marocaine doit s inscrire dans un ensemble vertueux. La confiance accordée aux universités par l Etat est le premier point de cet ensemble. Cette condition n est pas encore totalement satisfaite dans la plupart des pays en voie de développement. La confiance permettra d accroître l autonomie des universités, condition de leur meilleure efficience. Cette autonomie sous-tend une politique d engagement. Cette politique nous permettra d accomplir des progrès dans notre culture de la performance et de la qualité. Ces progrès renforceront alors la confiance de l Etat. 24

25 Prospectives Universitaires, n 1, 2008, pp Adéquation entre l Enseignement Secondaire et l Enseignement Supérieur : le cas de la Faculté de Droit Lahcen OULHAJ* Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, Université Mohammed V - Agdal, Rabat KLºU p «w ª U Ë NU w «πu±fw ô Ë w «Iu Ë«FKu «ôæ BUœ W Ë«b Od. Ë w «b «ßU w ØKOW «Iu. Ë ªKh «LIU W c p v {dë b«à F W KFKu «ô LU OW w «FKOr «U uí «Q OKw, F W º IDV e «Ø Od«±s «ö±oc COd r «LGd OW Ë«b «ßU w ØKOW «Iu, OY Ê «AF W «DU OW w «UØU u U Ë w «FKu «πd OW ô ö  ±l «b «ßU «πu±fow «w ª U U KV «U±KOs «πbœ K UØU u U Os cá «LIU W ±s îö «LFDOU «dßlow Ê MU br ±ö ±W Os FV «UØU u U ±Kªh L Université marocaine (moderne), qui est relativement jeune puisque ses premiers centres n ont été créés par les autorités du Protectorat qu au cours des années vingt du siècle dernier et puisqu elle ne remonte en tant qu université qu à 1959, a parfaitement rempli la première mission qui lui a été assignée, savoir la formation des cadres du nouvel Etat indépendant. Cette université a en effet formé durant son premier quart de siècle d existence la majorité des diplômés qui encadrent les institutions sociales, politiques, économiques, culturelles, éducatives et judiciaires du pays. Durant cette période relativement courte, l Etat a assuré, sans le moindre problème, l absorption de tous ces nombreux cadres. Cependant, l Etat qui s était fortement endetté dut en 1983 se résoudre à appliquer un programme d ajustement structurel qui visait, entre autre, le rétablissement des équilibres financiers. Cela ne pouvait se faire sans réduire les dépenses publiques. C est ainsi qu il a cessé de recruter pour faire apparaître, pour la première fois au Maroc, le chômage des jeunes diplômés. Le privé peinait à prendre la relève. C est comme cela que s est posé le problème de l adéquation entre l enseignement supérieur et les besoins en encadrement des entreprises. Evidemment, l université ne doit pas former des chômeurs. Mais, sa vocation n est pas de former exclusivement pour l entreprise. Elle doit, au-delà de cette mission utilitariste, dispenser du savoir pour le savoir. Elle a la mission première de former des citoyens * Professeur des sciences économiques, Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales, Université Mohammed V - Agdal, Rabat. 25

26 Lahcen OULHAJ autonomes, tolérants et démocrates. Des citoyens doués de créativité et porteurs des nobles valeurs universelles. Bien entendu, si ces bons citoyens sont en plus utiles pour l entreprise et pour sa croissance, ce sera l idéal. D ailleurs, la formation pour les besoins de l économie est à un double titre problématique. Primo, ces besoins évoluent rapidement et toute planification de la formation fondée sur les besoins présents ne pourra jamais atteindre l adéquation souhaitée. Secundo, quand on est dans un pays en développement comme le Maroc, on est en droit de se demander laquelle des deux, de l économie ou de la formation, doit mener et diriger l autre. Ne doit-on pas former pour une économie plus avancée aux besoins difficiles à définir au lieu de vouloir former pour satisfaire les besoins présents, lesquels sont ceux d une économie en retard? Cette problématique de l adéquation entre la formation supérieure et l emploi est importante pour le Maroc et a déjà fait l objet d abondantes études. Dans ce qui suit, nous voulons considérer une autre problématique d adéquation qui n a pas reçu l intérêt qu elle mérite. Il s agit de l adéquation entre l enseignement d avant le baccalauréat, plus particulièrement le secondaire qualifiant et l enseignement supérieur. Une comparaison rapide des effectifs des différentes séries de l enseignement secondaire et de la répartition des étudiants par champ disciplinaire universitaire dégage une inadéquation relativement importante au Maroc entre la série du baccalauréat obtenu et le champ disciplinaire choisi à l université. En effet, la répartition des nouveaux bacheliers de l enseignement public se présente en 2006 comme suit : - Enseignement général : 90.56% - Lettres Modernes : 38% - Sciences Expérimentales : 47.07% - Sciences Mathématiques A et B : 4.1% - Enseignement Originel : 2% - Technique Commerciale : 5.22% - Technique Industrielle : 2.25% Les chiffres ci-dessus indiquent que le baccalauréat Sciences Expérimentales est dominant et qu il concerne pratiquement la moitié des nouveaux bacheliers. Les sciences expérimentales et les mathématiques dépassent légèrement la moitié des baccalauréats obtenus. Les lettres modernes occupent le deuxième rang. L enseignement technique (commercial et industriel) ne représente que 7.5%. Considérons maintenant la répartition des nouveaux inscrits par champ disciplinaire ou par type d établissement de l enseignement supérieur (en ) : - Enseignement Originel : 1% 26

27 Adéquation entre l Enseignement Secondaire et l Enseignement Supérieur - Sciences Juridiques, Economiques et Sociales : 40% - Lettres et Sciences Humaines : 31.4% - Sciences et Sciences et Techniques : 23% - Médecine, Pharmacie et Médecine dentaire : 1.35% - Sciences de l ingénieur : 0.4% - Commerce et Gestion : 1% - Technologie : 2.27% Ce qui frappe au vu de ces chiffres, c est la prédominance de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales. Ce champ disciplinaire (SJES et Commerce et Gestion) attire à lui seul 41% des nouveaux inscrits dans l enseignement public. Lorsque nous considérons la correspondance entre la série du baccalauréat et le champ disciplinaire où s inscrit le nouveau bachelier, nous pouvons retenir ce qui suit : - Les bacheliers de l enseignement originel s inscrivent dans l enseignement originel ; - Les bacheliers des lettres modernes s inscrivent en majorité à la faculté des lettres et des sciences humaines. Il en reste une fraction qui s inscrit en droit ; - Les bacheliers scientifiques (51.17%) s inscrivent dans les facultés des sciences, des sciences et techniques, de médecine et de pharmacie, de médecine dentaire et aux écoles d ingénieurs (27%). Il en reste donc une grande partie ( soit 24.15%) ; - Les bacheliers de technique commerciale (5.22%) s inscrivent en sciences économiques et gestion, à l ISCAE et à l ENCG. Leur nombre est cependant très inférieur à celui des nouveaux inscrits dans ce champ disciplinaire. La première conclusion qui se dégage de ce qui précède est que c est le bachelier sciences expérimentales qui reste disponible pour s inscrire en sciences économiques et gestion. En effet, aujourd hui, la majorité des étudiants de cette filière sont titulaires de cette série de baccalauréat. La question est de savoir si ce type de baccalauréat est adapté à ce champ disciplinaire? Nous ne le pensons pas. C est que le bachelier sciences expérimentales passe au lycée beaucoup de temps à apprendre les mathématiques qui ne servent pas toujours en sciences économiques, les sciences physiques qui peuvent être utiles pour le citoyen mais pas pour l économiste et les sciences naturelles (géologie et biologie) dont on peut dire la même chose. Il faut aussi noter que le niveau de langue française de ce bachelier est très en deçà du niveau requis pour les études d économie et gestion. Une deuxième conclusion à souligner est que le baccalauréat de lettres qui fournit le gros des inscrits en droit n est pas particulièrement adapté à ces études. En effet, cette série du baccalauréat ne donne pas une initiation au droit et à l étude des problèmes de société que le droit traite et régule. Il faut ajouter à cela que les professeurs de droit se plaignent du niveau linguistique insuffisant de leurs étudiants. L introduction dans le 27

28 Lahcen OULHAJ nouveau régime des études universitaires de modules de langues et de communication n a pas porté les fruits escomptés. S il faut terminer ce papier par former un vœu pour une meilleure adéquation entre l enseignement secondaire et la formation assurée aux facultés des sciences juridiques, économiques et sociales, il faut espérer qu une grande série de baccalauréat de sciences sociales soit créée au secondaire qualifiant. La structure de cette série pourrait être un tiers d enseignements de langues, un tiers d enseignements de sciences et techniques (mathématiques, statistiques et informatique) et un tiers de sciences humaines et sociales (philosophie, histoire-géographie, initiation au droit, à la gestion, à l économie et aux sciences sociales en général). Au niveau de la dernière année du baccalauréat, on pourrait même concevoir deux options séparées, une option de droit et une option d économie et gestion. Cette série du baccalauréat devrait être développée de manière à drainer un grand nombre d élèves lycéens. En conclusion, un enseignement secondaire qualifiant organisé à l image de l université en trois grandes séries de baccalauréat (série de sciences, série de langues et de lettres et série de sciences sociales) avec un tiers des effectifs des élèves pour chacune des séries serait à mon sens une grande réalisation sur la voie d une meilleure préparation des lycéens à l enseignement supérieur, préalable à l adéquation souhaitée entre les formations universitaires et les besoins de la société et de l économie marocaines. Le développement de l enseignement des sciences sociales au secondaire doit refléter l énorme poids de l enseignement économique et commercial supérieur, lequel poids ne fait que traduire la tertiarisation presque universelle des économies à laquelle l économie marocaine n échappe guère. Les étudiants et les diplômés de l université ne s y trompent pas. Ils sont nombreux à choisir ce type d études supérieures et, quand ils sont diplômés d un autre champ disciplinaire, ils n hésitent pas à compléter leur formation dans les différentes écoles supérieures privées d économie et de gestion. Ils ne s y trompent pas, car c est cela qui leur permet de trouver un emploi et, même quand ils en ont un, ils aspirent à découvrir leurs droits et à mieux comprendre comment fonctionnent l économie, la société et les institutions marocaines. 28

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