de l enfant Neuropsychologie Approches cliniques, modélisations théoriques et méthodes

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1 Les coordinateurs Arnaud ROY est Neuropsychologue, Professeur de Neuropsychologie de l enfant à la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines à l Université d Angers, membre du Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (EA4638). Il est par ailleurs Responsable du Centre Référent des Troubles d Apprentissage au sein du service de Pédiatrie - Hôpital Femme-Enfant-Adolescent du CHU de Nantes et membre du Centre de Compétence Nantais de Neurofibromatose. Bérengère GUILLERY-GIRARD est Neuropsychologue et Maitre de Conférences à l Ecole Pratique des Hautes Etudes, elle est membre de l Unité de recherche 1077 Inserm-EPHE-Université de Caen et Rédactrice associée de la Revue de Neuropsychologie, Neurosciences Cognitives et Cliniques. Claire MAYOR est Responsable du secteur de neuropsychologie à l unité de Neuro logie et Neuro-réhabilitation Pédiatrique des Hôpitaux Universitaires du Canton de Vaud à Lausanne (CHUV) et Maitre d Enseignement et de Recherche à la Faculté de Biologie et Médecine de l Université de Lausanne. Docteur en psychologie, psycho logue spécialiste en neuropsychologie et orthophoniste. Membre du Bureau de la Société de Neuropsychologie de Langue Française (SNLF). ISBN Neuropsychologie de l enfant Approches cliniques, modélisations théoriques et méthodes Sous la direction d Arnaud Roy Bérengère Guillery-Girard Ghislaine Aubin Claire Mayor A. Roy, B. Guillery-Girard, G. Aubin et C. Mayor Ghislaine AUBIN est Orthophoniste et Docteur en neuropsychologie dans le dépar tement de Neurologie du CHU d Angers, et en Rééducation Fonctionnelle au Centre des Capucins à Angers, elle est membre associée du Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (EA 4638) à l université d Angers et également membre du Bureau de la Société de Neuropsychologie de Langue Française (SNLF). Neuropsychologie Plus qu une revue des travaux existants, cet ouvrage offre de nouvelles perspectives méthodologiques, diagnostiques et de prise en charge qui nous invitent à réfléchir sur notre propre pratique. NEUROPSYCHOLOGIE Chaque chapitre de cet ouvrage, écrit par des spécialistes, aborde un champ de la neuropsychologie de l enfant sous ses aspects théoriques et cliniques : l émergence d une discipline et les singularités du bilan neuropsycho logique chez l enfant ; le langage oral et écrit, le calcul ; le traitement visuo-spatial, la neurovision et le geste (notamment le trouble développemental de la coordination) ; les différentes formes de mémoire ; les fonctions exécutives, l attention et la cognition sociale ; les maladies neurogénétiques ; les atteintes cérébrales acquises pendant l enfance (tumeurs cérébrales, traumatisme crânien, épilepsie) ; les interfaces avec la culture et les apprentissages scolaires. Neuropsychologie de l enfant La neuropsychologie de l enfant s est considérablement développée ces dernières années et constitue désormais une discipline à part entière _ROY_CV.indd Toutes les pages 13/07/ :12

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3 Collection Neuropsychologie Neuropsychologie de l enfant

4 De Boeck Supérieur 5 allée de la 2 e Division Blindée Paris Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : De Boeck Supérieur SA, 2017 Rue du Bosquet 7, B1348 Louvain-la-Neuve Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme ou de quelque manière que ce soit. Dépôt légal : Bibliothèque royale de Belgique : 2018/13647/098 Bibliothèque nationale, Paris : août 2018 ISBN :

5 Sommaire Sommaire Avant-propos... 1 Arnaud Roy, Bérengère Guillery-Girard, Ghislaine Aubin et Claire Mayor INTRODUCTION Chapitre 1. Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant... 5 Isabelle Jambaqué Chapitre 2. Le bilan neuropsychologique chez l enfant : réflexions sur une pratique Caroline Seegmuller et Arnaud Roy LANGAGE ET CALCUL Chapitre 3. Chapitre 4. La dyscalculie développementale : à l interface de l orthophonie et de la neuropsychologie Marie-Pascale Noël, Lucie Attout, Virginie Crollen, Alice De Visscher et Laurence Rousselle L apprentissage du langage chez les enfants présentant un trouble développemental du langage (TDL) Christelle Maillart III

6 Neuropsychologie de l enfant Chapitre 5. Lecture et reconnaissance des mots écrits chez les enfants sourds, y compris avec un implant cochléaire : codage phonologique et/ou orthographique? Jacqueline Leybaert, Cathy Van Vlierberghe, Élodie Croiseaux et Mirna Mattar Chapitre 6. Chapitre 7. Chapitre 8. TRAITEMENT VISUO-SPATIAL, NEUROVISION ET GESTE Approche neuropsychologique du trouble développemental de la coordination Chrystelle Remigereauet Orianne Costini Impact des troubles neurovisuels sur le développement cognitif Sylvie Chokron Trouble développemental de la coordination (TDC) et troubles visuo-spatiaux Yves Chaix, Stéphanie Maziero, Maëlle Biotteau et Jean-Michel Albaret Chapitre 9. IV MÉMOIRE L acquisition d habiletés procédurales chez l enfant : Études dans le développement normal et dans le trouble développemental de la coordination Caroline Lejeune Chapitre 10. Les troubles de la mémoire de travail chez l enfant Comment les évaluer? Comment les rééduquer?. 150 Steve Majerus Chapitre 11. L évocation de souvenirs personnels : émergence et évolution de la mémoire autobiographique au cours de l enfance et de l adolescence Laurence Picard

7 Sommaire Chapitre 12. Mémoire épisodique chez l enfant : développement et évaluation Bérengère Guillery-Girard, Karine Lebreton et Béatrice Desgranges FONCTIONS EXÉCUTIVES, ATTENTION ET COGNITION SOCIALE Chapitre 13. Fonctions exécutives, environnement et contexte chez l enfant Marie Er Rafiqi, Cynthia Roukoz, Didier Le Gall et Arnaud Roy Chapitre 14. Le trouble déficit de l attention avec/sans hyperactivité à l adolescence Mario Speranza Chapitre 15. La cognition sociale chez l enfant et l adolescent : approche neuropsychologique dans le contexte du traumatisme crânien encéphalique Céline Lancelot MALADIES NEUROGÉNÉTIQUES Chapitre 16. Neuropsychologie de la phénylcétonurie : actualités et enjeux Marie Canton, Didier Le Gall, François Feillet et Arnaud Roy Chapitre 17. Approche neuropsychologique de la neurofibromatose de type Marie-Laure Beaussart, Sébastien Barbarot et Arnaud Roy Chapitre 18. Une perspective développementale et intégrative du profil neuropsychologique des jeunes porteurs de la microdélétion 22q Johanna Maeder, Stéphan Eliez et Martin Debbané V

8 Neuropsychologie de l enfant Chapitre 19. Déficience intellectuelle et handicap fonctionnel : l exemple de l X Fragile Juan Velazquez-Dominguez et Vincent Des Portes ATTEINTES CÉRÉBRALES ACQUISES Chapitre 20. Les tumeurs cérébrales chez l enfant Virginie Kieffer, Elodie Doger de Speville, Mathilde Chevignard et Léa Guerrini-Rousseau Chapitre 21. Devenir et suivi après traumatisme crânien survenu dans l enfance ou l adolescence Mathilde Chevignard Chapitre 22. Troubles cognitifs et comportementaux dans le cadre d épilepsies chez l enfant Claire Mayor CULTURE, INTELLIGENCE, NEUROSCIENCES ET ÉDUCATION Chapitre 23. Neuropsychologie de l enfant et culture : réflexions sur les défis et les perspectives dans le contexte maghrébin Tarek Bellaj, Arnaud Roy et Didier Le Gall Chapitre 24. Évaluation de l intelligence en neuropsychologie : à la recherche d une définition Jean-Luc Roulin Chapitre 25. Comment le cerveau apprend à surmonter les obstacles cognitifs? Grégoire Borst VI

9 Avant-propos Avant-propos La neuropsychologie de l enfant s est considérablement développée ces dernières années et constitue désormais une discipline à part entière, bien qu étroitement associée aux référentiels théoriques, cliniques et méthodologiques de la neuropsychologie de l adulte. L essor de cette discipline est à la mesure des enjeux considérables de santé publique et d éducation que représentent la reconnaissance et la prise en charge des troubles des fonctions supérieures causés par une perturbation du développement cérébral. La prolifération des recherches scientifiques dans les différents contextes pédiatriques des troubles neurodéveloppementaux, des lésions acquises ou de la psycho pathologie, ainsi que l essor des neurosciences en général, ont également contribué à favoriser la médiatisation et la structuration progressive de l approche neuropsychologique chez l enfant. L amélioration récente de l offre de formation initiale et continue s inscrit aussi dans cette dynamique, quoiqu encore très en deçà des besoins, en particulier en France. Compte tenu de sa valence par définition pluridisciplinaire, l approche neuropsycho logique chez l enfant se situe inévitablement aux interfaces des différents courants de la psychologie, de la médecine (neurologie, psychiatrie et pédiatrie en particulier), des neurosciences et des disciplines paramédicales, et entretient des liens étroits avec les sciences de l éducation et l école au sens large. Elle doit pouvoir s appuyer sur des modélisations théoriques précises, des procédures méthodologiques établies, et des indicateurs cliniques valides, dans l intention de fournir des repères cohérents capables de guider les différents acteurs qui participent à l identification et à l accompagnement des troubles cognitifs et du comportement en cas de développement atypique. Devant l engouement croissant suscité par la neuropsychologie de l enfant et les différentes problématiques que soulèvent l émergence et la structuration de cette jeune discipline, la Société de Neuropsychologie de Langue Française (SNLF) a souhaité encourager l organisation de journées scientifiques consacrées à cette thématique, formalisées autour du Forum d hiver qui s est déroulé à Paris du 27 au 30 novembre Nous remercions le Bureau de la SNLF pour la confiance qu il 1

10 Neuropsychologie de l enfant nous a accordée à l occasion de cet évènement, inscrit dans le prolongement du premier Forum dédié à la neuropsychologie de l enfant organisé en France il y a très exactement 13 ans, par Caroline Hommet, Isabelle Jambaqué, Catherine Billard et Patrice Gillet. Il s agissait donc, sans prétendre à l exhaustivité, d illustrer les progrès effectués ces dernières années dans notre discipline, tout en essayant d identifier les contraintes et limites auxquelles cliniciens et chercheurs sont quotidiennement confrontés dans leurs pratiques. Dans cette perspective, nous avons sollicité un certain nombre d experts francophones, avec pour objectif de proposer un état des connaissances relatives au développement atypique, dans une perspective biopsycho-sociale, tout en cherchant à favoriser une approche pluridisciplinaire et multi-référencée. Nous remercions à nouveau les différents intervenants pour la qualité de leur investissement ainsi que les échanges riches et intenses qu ils ont su susciter avec le public. Nous espérons que cet ouvrage, qui vise à reprendre l essentiel des conférences réalisées à l occasion du Forum, saura retranscrire cette belle dynamique et répondra aux attentes des cliniciens, chercheurs et étudiants intéressés par cette discipline passionnante qu est la neuropsychologie de l enfant. Les chapitres de l ouvrage sont regroupés en huit grandes sections, en fonction des entrées thématiques qui ont façonné le déroulement du Forum. Une première section introductive comprend un chapitre rédigé par Isabelle Jambaqué, qui propose une mise en perspective des évolutions de la neuropsychologie de l enfant, afin de mieux rendre compte de la construction identitaire et de la reconnaissance progressive de cette discipline et de ses spécificités. Le second chapitre de l introduction, co-écrit par Caroline Seegmuller et Arnaud Roy, fournit des repères ainsi que des éléments de réflexion théoriques et cliniques sur la pratique du bilan neuropsychologique auprès des enfants, en insistant sur ce qui définit ses singularités. La section suivante est composée de trois chapitres sur le langage et le calcul : Marie-Pascale Noël et ses collaborateurs reviennent en détail sur la question de la dyscalculie développementale, en mettant en avant les différents processus cognitifs impliqués dans le calcul et la nécessité d une approche intégrative ; Christelle Maillart aborde la notion de trouble développemental du langage, telle qu elle a été formulée par un consensus international récent ; Jacqueline Leybaert et ses collaborateurs proposent ensuite une synthèse des connaissances relatives à la lecture et à la reconnaissance des mots écrits chez les enfants sourds. Les problématiques du traitement visuo-spatial, de la neurovision et du geste font l objet de la troisième section, à travers trois chapitres complémentaires : Chrystelle Remigereau et Orianne Costini dressent un état des lieux des connaissances relatives à la sémiologie, l évaluation et la prise en charge du trouble développemental de la coordination ; Sylvie Chokron rappelle les aspects psycho-sociaux et relationnels de la fonction visuelle avant de détailler les conséquences des troubles neurovisuels sur le développement cognitif et leur évaluation ; Yves Chaix et son équipe présentent 2

11 Avant-propos enfin les arguments qui conduisent à considérer qu une partie non négligeable des enfants présentant un trouble développemental de la coordination sont caractérisés par un déficit plus ou moins spécifique des processus visuo-spatiaux. La section suivante consacrée à la mémoire est composée de quatre chapitres. Le premier, écrit par Caroline Lejeune, aborde l acquisition des habiletés procédurales chez l enfant, ainsi que l hypothèse d un déficit de cette mémoire dans le trouble développemental de la coordination. Dans le deuxième chapitre de cette partie, Steve Majerus réalise une synthèse des travaux consacrés à l évaluation et à la rééducation des troubles de la mémoire de travail chez l enfant, à partir d une conception intégrative de ses différentes composantes cognitives. Le troisième chapitre proposé par Laurence Picard porte sur l évocation par les enfants de leurs souvenirs personnels et donc sur la mémoire autobiographique telle qu elle émerge et évolue tout au cours de l enfance et de l adolescence. Enfin, Bérengère Guillery-Girard et son équipe reviennent sur le développement et l évaluation de la mémoire épisodique chez l enfant, avec en particulier la présentation d une épreuve informatisée permettant d évaluer la mémoire contextuelle et la conscience autonoétique. Les fonctions exécutives, l attention et la cognition sociale constituent la cinquième partie thématique de cet ouvrage et intègre trois chapitres. Le premier, écrit par Marie Er Rafiqi et collaborateurs, propose une synthèse des connaissances relatives au développement typique et perturbé des fonctions exécutives et de leur évaluation en pédiatrie, en examinant en particulier l importance de l environnement et du contexte. Mario Speranza, dans un deuxième chapitre, revient sur le trouble déficit de l attention avec ou sans hyperactivité, en axant plus particulièrement son propos sur l expression et l expérience subjective des troubles à l adolescence. La cognition sociale est appréhendée par Céline Lancelot dans le chapitre suivant, qui présente les modélisations théoriques de l ajustement social chez l enfant et l adolescent, ainsi que leurs modalités d évaluation et de prise en charge, en particulier dans le cas du traumatisme crânien chez l enfant. Dans la section qui suit, sont regroupés quatre chapitres consacrés aux maladies neurogénétiques. Le premier, écrit par Marie Canton et ses collaborateurs, traite de la phénylcétonurie et du profil neuropsychologique général des enfants atteints de ce syndrome, avant de se focaliser sur l hypothèse dysexécutive et les recommandations internationales actuelles dans ce domaine. Le chapitre de Marie-Laure Beaussart et de ses co-auteurs aborde les connaissances relatives aux troubles neuropsychologiques rencontrés par les enfants atteints de la neurofibromatose de type 1 ou maladie de Recklinghaüsen, ainsi que des particularités identifiées dans le développement cérébral de ces patients. Les caractéristiques du profil neuropsychologique ainsi que du parcours scolaire et professionnel des jeunes porteurs de la microdélétion 22q11.2 sont développées dans le chapitre écrit par Johanna Maeder et collaborateurs, qui proposent par ailleurs une lecture clinique intégrative en examinant les interfaces avec les manifestations psychopathologiques observées dans ce syndrome. Le dernier chapitre de cette partie, co-écrit par Juan Velazquez Dominguez et Vincent Des 3

12 Neuropsychologie de l enfant Portes, vise à fournir une synthèse pratique des principes théoriques qui font consensus dans le champ de la déficience intellectuelle, avant de revenir plus spécifiquement sur les particularités cliniques du syndrome de l X Fragile. L avant-dernière partie de ce volume traite des atteintes cérébrales acquises pendant l enfance à travers trois chapitres. D abord, Virginie Kieffer et ses collaborateurs font le point sur les tumeurs cérébrales pédiatriques, en décrivant les plus fréquentes, le type de perturbation neurocognitive selon la localisation cérébrale, ainsi que la prise en charge des enfants traités pour une tumeur cérébrale. Ensuite, Mathilde Chevignard propose une synthèse des conséquences cognitives et comportementales d un traumatisme crânien qui survient pendant l enfance, ainsi que des facteurs de pronostic neuropsychologique, avant de considérer les modalités de la prise en charge à envisager. Enfin, Claire Mayor décline les principales perturbations cognitives et comportementales associées aux différentes formes d épilepsie telles qu elles sont distinguées par les classifications internationales, et interroge dans cette perspective la spécificité des phénotypes cognitifs. Une dernière section intitulée «Culture, intelligence, neurosciences et éducation», a pour ambition d élargir les perturbations du rapport cerveau-comportement chez l enfant en les mettant en perspective de ces notions fondamentales avec lesquelles elles sont intimement liées. Le premier chapitre de cette ultime section, écrit par Tarek Bellaj et ses collaborateurs, permet de dimensionner l approche neuropsychologique chez l enfant à travers la notion de culture, en s attardant sur les défis et les enjeux qui sont en particulier ceux du contexte maghrébin. Ensuite, Jean-Luc Roulin interroge la nature de l évaluation de l intelligence et plus largement la place de cette évaluation dans le bilan neuropsychologique de l enfant, au regard de l approche psychométrique actuelle. Enfin, Grégoire Borst nous invite à reconsidérer le statut de l erreur chez l enfant à la lumière des données scientifiques qui montrent le rôle essentiel du contrôle inhibiteur pour le développement cognitif, le raisonnement logico-mathématique, et les apprentissages scolaires fondamentaux. Plus qu une revue des travaux existants, cet ouvrage offre de nouvelles perspectives méthodo logiques, diagnostiques et de prise en charge qui nous invitent à réfléchir sur notre propre pratique et nous projeter déjà vers un prochain forum de neuropsychologie de l enfant! Arnaud Roy, Bérengère Guillery-Girard, Ghislaine Aubin et Claire Mayor 4

13 Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant Chapitre 1 Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant Isabelle Jambaqué 1,2 1 Institut de psychologie, Université Paris Descartes, Université Sorbonne-Paris-Cité 2 Inserm U1129 Épilepsies de l enfant et plasticité cérébrale, Paris, France ; Université Paris-Descartes, Sorbonne-Paris-Cité ; CEA, Gif-sur-Yvette, France isabelle.jambaque@parisdescartes.fr La neuropsychologie de l enfant étudie les troubles cognitifs associés à une atteinte cérébrale mais aussi des troubles de l apprentissage sans étiologie clairement établie. Aujourd hui, on admet que la neuropsychologie puisse concerner des patients dès le premier âge de la vie, mais un intérêt particulier pour l enfant ne s est consolidé que tardivement. Jusque dans les années 1980, la majorité des travaux concernait les patients adultes et la pertinence d une approche neuropsychologique chez l enfant constituait un sujet de controverse. En effet, une conception globale du développement de l intelligence a longtemps prévalu de même que le modèle de localisations cérébrales était observé avec prudence par le milieu pédiatrique. Les capacités de réorganisation et de plasticité cérébrale ont certes suscité de longue date un certain intérêt mais ont mis également l accent sur la complexité de l analyse neuropsychologique au cours du développement. De fait, il existe certaines limitations pour envisager des corrélations anatomo-fonctionnelles chez l enfant cérébrolésé et davantage encore chez ceux présentant des troubles spécifiques des apprentissages. Ainsi, une remise en perspective des évolutions de la neuropsychologie de l enfant nous semble 5

14 Neuropsychologie de l enfant utile pour mieux rendre compte de la construction de l identité de cette sousdiscipline et de ses spécificités. 1. Émergence et essor de la neuropsychologie de l enfant 1.1. Médecins du xix e siècle Tout d abord, il convient de rappeler l engagement de médecins «pédagogues» du xix e siècle qui ont contribué à la reconnaissance des troubles et des besoins dans ce domaine. Les premiers travaux ont concerné les rapports entre les pathologies cérébrales notamment l épilepsie et les causes cérébrales de «l idiotie». Certains médecins se sont intéressés aux conséquences des dommages cérébraux sur le développement intellectuel tout en critiquant le réductionnisme de la phrénologie et en se préoccupant de l éducation (Calmeil, 1818 ; Belhomme, 1824, cités par Le Normand, 1992). En France, Bourneville ( ) est sans doute celui qui incarne le mieux la volonté de défendre une éducation possible auprès des enfants porteurs de déficiences (Poirier & Signoret, 1991). Il dirigeait le service dédié aux enfants «épileptiques et idiots» de Bicêtre au sein duquel il initia le traitement dit médico-pédagogique. En 1880, Bourneville a décrit une maladie complexe, souvent compliquée d épilepsie et pouvant s associer à un retard mental. À la fin du xx e siècle, les progrès en génétique ont permis de mieux caractériser la sclérose tubéreuse de Bourneville de même que l approche conjointe neuropsychologique et en imagerie cérébrale a conduit à une meilleure compréhension des troubles plus ou moins sévères (Jambaqué et al., 1991 ; Prather & de Vries, 2004). Par ailleurs, cette pathologie illustre bien la controverse autour du handicap «organique» et des troubles psychiatriques dans le cadre des déficiences intellectuelles (Hunt & Dennis, 1987). La fréquence des troubles du spectre de l autisme chez ces patients incite désormais à la mise en place d un suivi plus systématisé. Ainsi, l œuvre de Bourneville atteste du combat mené pour identifier et prendre en charge les enfants souffrant d épilepsies sévères et témoigne encore aujourd hui des progrès réalisés sur la base d une approche à la fois pluri disciplinaire et très spécialisée Développement et évaluation de l intelligence chez l enfant Les travaux sur le développement intellectuel sont également étroitement liés à la question de l évaluation de l intelligence. Au début du xx e siècle, avec l obligation scolaire, la nécessité d identifier des déficits moins sévères a conduit à envisager l évaluation des performances intellectuelles. À la suite des travaux fondateurs en 6

15 Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant psychométrie d Alfred Binet ( ), la psychologie de l enfant s est efforcée de mieux analyser le développement intellectuel. En France, Zazzo (1960) a adapté de nombreux outils pour l examen psychologique chez l enfant et a proposé le concept d hétérochronie du développement pour les différences notables observées entre les différents secteurs du développement (motricité, cognition, langage, capacités relationnelles). Piaget (1947) a développé une théorie constructiviste de la genèse de l intelligence, par étapes, de l intelligence sensori-motrice au stade des opérations formelles à l adolescence. Le degré de déficience intellectuelle s associerait à l accès à des stades piagétiens différents de même que le langage serait lié à l intelligence générale. Le débat Piaget-Chomsky (Piattelli-Palmarini, 1979) a confronté deux conceptions opposées de l acquisition du langage. Pour Piaget, l expérience sensori-motrice est conçue en amont du développement du langage, alors que Chomsky défend une position innéiste selon laquelle la capacité de langage est génétiquement déterminée et correspond à une expression universelle de l esprit humain. Lors de ce débat, une question concernant le développement du langage chez l enfant infirme cérébral a toutefois mis à mal la conception piagétienne peu compatible avec certains troubles neuropsychologiques. Quelques années plus tard, Fodor (1986) a élaboré une théorie modulaire du système cognitif pouvant impliquer de façon spécifique et indépendante les fonctions mentales. L orientation cognitiviste s est ensuite imposée en neuropsychologie de même que les découvertes sur les capacités précoces des nourrissons préalables à l apprentissage ont remis en cause les thèses de Piaget sur le développement de l intelligence (Mehler & Dupoux, 1990). Dans ce paragraphe, il faut également citer Luria ( ), psychologue soviétique et l un des fondateurs de la neuropsychologie, qui s est notamment intéressé au retard mental. Son approche innovante a permis une première modélisation des fonctions exécutives et, en véritable pionnier, ses travaux insistent notamment sur certaines caractéristiques comme l inertie des processus cognitifs et le manque de flexibilité mentale chez les enfants présentant une déficience intellectuelle (Luria, 1973). Aujourd hui, la nouvelle psychologie de l enfant met en avant «le rôle clé de l inhibition dans le développement de l intelligence et les apprentissages» (Houdé & Borst, 2015) et en revisitant les travaux piagétiens tout en prenant en compte les bases cérébrales ne conçoit plus le développement comme un processus nécessairement linéaire. Les capacités de contrôle attentionnel et d inhibition cognitive, sous la forte influence du cortex préfrontal, sont reconnues comme cruciales dans le développement de l intelligence et les situations d apprentissage (Houdé et al., 2002). L apport des neurosciences développementales a, par ailleurs, offert de nouvelles perspectives pour l étude du développement neurocognitif, que ce soit pour la reconnaissance précoce des visages (de Schonen & Mathivet, 1990 ; de Schonen et al., 2005) ou les bases cérébrales du langage (Dehaene-Lambertz et al., 2002). Un autre axe important de recherche a concerné les facteurs prédictifs de troubles du développement, 7

16 Neuropsychologie de l enfant notamment dans l apprentissage de la lecture, à partir de la réalisation d études longitudinales de l âge préscolaire à l âge scolaire (Chokron & De Agostini, 1995 ; De Agostini & Dellatolas, 2001 ; Dellatolas et al., 2009). Enfin, les travaux susceptibles d envisager une «neuropédagogie du raisonnement» encouragent les liens entre les travaux des chercheurs sur le «cerveau qui apprend» et le domaine de l éducation (Houdé, 2011) Psychopathologie et neuropsychologie de l enfant Bien que la psychopathologie de l enfant se caractérise d abord par son intérêt pour les rapports entre l intelligence et l affectivité, il convient de rappeler que Misès (1977) a introduit la notion de «déficience harmonique et dysharmonique», et que l approche neuropsychologique a progressivement marqué l évolution de la pédopsychiatrie (Bouvard et al., 2012 ; Cravedi et al., 2017 ; Dugas & Gérard, 1992 ; Lelord et al., 1998 ; Messerschmitt & Gely, 2004). De Ajuriaguerra ( ) fut un authentique précurseur et titulaire de la chaire de neuropsychologie du développement du Collège de France ( ), eu égard à l importance et l originalité de ses travaux. Il préconisait une approche intégrative de la psychiatrie et de la neurologie et, avec Hécaen, a fait partie des pionniers de la neuropsychologie de l école de Sainte-Anne (De Ajuriaguerra & Hécaen, 1960 ; Hécaen & de Ajuriaguerra, 1963). Son Manuel de psychiatrie de l enfant (De Ajuriaguerra, 1974) reste une source précieuse de même que ses travaux sur la préférence manuelle, les troubles psychomoteurs et l écriture chez l enfant. Ajuriaguerra a distingué les «troubles instrumentaux» de la déficience intellectuelle, des déficits liés à un dommage cérébral, et des troubles psychopathologiques. Il a insisté sur la spécificité de ces troubles et défendu la conception d un dysfonctionnement singulier du développement avant que ceux-ci ne soient reconnus par les Anglo-Saxons en tant que specific learning disorders. En France, la grande discussion des années a concerné la possibilité d une étiologie organique dans la survenue des troubles spécifiques d apprentissage. À cette époque, il existait une dichotomie importante entre les perspectives américaine et européenne. Ainsi, en France, l évaluation de «l instabilité psychomotrice» était avant tout envisagée en lien avec le fonctionnement psychique et affectif. Au contraire, aux États-Unis, le concept de dysfonctionnement cérébral a minima (minimal brain dysfunction) était largement mis en avant, notamment dans le syndrome d hyperactivité (Clement, 1966). Toutefois, si le critère d organicité était prégnant en Amérique du Nord, ceci n impliquait pas pour autant une analyse neuropsychologique fine. Le DSM, à travers ses propositions successives de nomenclature, a été le témoin d importantes évolutions au cours des décennies. On peut retenir ainsi la disparition de la «lésion cérébrale minime (MBD)» dans le DSM-III au profit de l introduction du «trouble déficitaire de l attention avec/sans hyperactivité (TDA/H)» (période cognitiviste des années 1980), puis une réorientation vers l «hyperactivité 8

17 Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant avec déficit d attention» et la notion de «comportements perturbateurs» (DSM- III-R). Le DSM-IV s est attaché à mieux caractériser les troubles spécifiques d apprentissage, et notamment plusieurs types de TDA/H (à dominance de déficit attentionnel, d impulsivité-hyperactivité, ou forme «mixte») jusqu à ce que le DSM-5 établisse la classification actuelle des «troubles neurodéveloppementaux» (Boyer & Guelfi, 2015) Essor de la neuropsychologie de l enfant Il faut attendre la fin du xx e siècle pour vraiment parler de l essor de la neuropsychologie de l enfant (Billard & Jambaqué, 2008 ; Zesiger & Hirsbrunner, 2000) avec le développement d une activité clinique et de recherche innovante qui va concerner aussi bien l étude des effets des lésions cérébrales précoces que les bases cérébrales des troubles d apprentissage. Il existe alors une reconnaissance des troubles sélectifs en neuropsychologie de l enfant, y compris en l absence d une pathologie cérébrale sous-jacente. Plus encore, la neuropsychologie s ouvre largement à l identification des syndromes neuropsychologiques et génétiques de l enfant. Les travaux de recherche se sont tout d abord consacrés, et ceci dans une véritable perspective développementale, à la description de la sémiologie neuropsychologique chez l enfant. Un enfant peut-il présenter : «un jargon aphasique» (Van Hout & Seron, 1983)? un syndrome de disconnexion calleuse (Lassonde et al., 1986)? des troubles cognitifs spécifiques dans le contexte de l épilepsie focale (Jambaqué et al., 1993 ; Jambaqué, 2008)? un déficit mnésique sélectif (Fedio & Mirsky, 1969 ; Jambaqué et al., 1993 ; 2007)? une «amnésie du développement» (Vargha-Khadem et al., 1997)? un syndrome «frontal» (Marlowe, 1992)? une héminégligence (Laurent- Vannier et al., 2003)? une prosopagnosie (Young & Ellis, 1989)? une «dysphasie héréditaire» (Alcock et al., 2000)? une dyscalculie (Temple, 1997)? un syndrome dysexécutif (Lussier & Flessas, 2001)? une dyslexie visuo-attentionnelle (Valdois et al., 2004)? Ces avancées majeures concernant les tableaux cliniques ont également été rendues possibles par d importantes évolutions dans le domaine de la neurologie pédiatrique et de l imagerie cérébrale. Les pathologies neurologiques représentent une pratique importante mais peu connue en médecine pédiatrique. Ainsi, 10 % des enfants hospitalisés le sont en raison d une pathologie touchant le système nerveux central. Le développement de la neuropsychologie pédiatrique a conduit à s intéresser chez l enfant, comme chez l adulte, à évaluer l impact d une maladie neurologique, à envisager une contribution diagnostique et une aide aux décisions thérapeutiques et à l orientation de la prise en charge. Progressivement aussi, comme nous verrons plus loin, l évolution a conduit à étendre cette neuropsychologie à orientation médicale à une neuropsychologie davantage à orientation scolaire. Aujourd hui, les troubles neurologiques ou pédiatriques au sens plus large sont de plus en plus investigués et des profils spécifiques ont été mis en évidence dans des conditions très variées comme les épilepsies, la paralysie cérébrale, les séquelles de tumeurs cérébrales ou traumatismes 9

18 Neuropsychologie de l enfant crâniens, la grande prématurité, les syndromes neurogénétiques et le retard mental, l autisme, les cardiopathies congénitales, les myopathies Si les consultations spécialisées en neuropédiatrie se sont d abord mises en place pour la prise en charge des enfants épileptiques ou cérébrolésés, les années 2000 ont correspondu à «un virage neuropsychologique» (Billard, 2013) avec une expertise attendue pour l ensemble des enfants présentant des troubles d apprentissage. En France, un plan interministériel a fait le constat d un important retard par rapport aux pays anglo-saxons et d Europe du Nord dans le repérage, le diag nostic et la prise en charge des troubles spécifiques du langage oral ou écrit. Des associations de parents et de professionnels se sont montrées conjointement très actives. Le dépistage et la prise en charge des troubles de l apprentissage ont alors été reconnus comme relevant du domaine de la santé publique. Ceci a conduit à la création d une quarantaine de centres référents sur les troubles d apprentissage en France. À cette époque, les troubles spécifiques d apprentissage ont été de mieux en mieux diagnostiqués jusqu à évoquer une galaxie des «dys-» (dyslexie/dysorthographie/dysgraphie/ dyspraxie, dyscalculie/trouble d hyperactivité avec déficit de l attention (Thada), prosopagnosie, syndrome de l hémisphère droit, etc.) (Habib, 2000). Les champs d application en neuropsychologie de l enfant sont donc potentiellement très variés (neuropédiatrie, neurochirurgie, rééducation, psychiatrie, services médico-psychologiques, institutions dédiées à l éducation spécialisée), avec un double contexte «santé et éducation» qui implique à la fois des dimensions de prévention, d intervention, d éducation et de remédiation. Toutes ces évolutions sont également en lien avec la structuration de la discipline tant sur le terrain auprès des patients que dans le champ universitaire et de l offre de formation en psychologie. Il y a 30 ans, très peu d enseignants-chercheurs ou de neuropsychologues cliniciens exerçaient dans les pays francophones. À l université de Montréal, Maryse Lassonde a été nommée titulaire de la première chaire de neuropsychologie du développement du Canada. En Belgique, en France et en Suisse, des efforts vont également être déployés afin de permettre le recrutement d enseignants-chercheurs en neuropsychologie. La fin des années 1990 a été ainsi marquée par la création des premiers diplômes d études supérieures spécialisées (DESS) de neuropsychologie en France avec une augmentation de ce type de formations à l époque de la mise en place des masters en psychologie. Aujourd hui, il existe même plusieurs parcours intégrant des enseignements spécialisés en neuropsychologie de l enfant au plan national. Par ailleurs, la structuration de la discipline s observe aussi à travers la création de revues scientifiques dédiées telles que Child Neuropsychology (1995) ou la revue francophone ANAE (Approche neuropsychologique des apprentissages) (Madelin, 1989). Conjointement à la multiplication des articles scientifiques, des ouvrages de plus en plus nombreux ont également accompagné cet essor dans le domaine de la neuropsychologie de l enfant (Baron, 2004 ; Hommet et al., 2005 ; Jambaqué, 2008 ; 2001 ; Lussier et al., 2018 ; Lussier & Flessas, 2001 ; Majerus et al., 2012 ; Mazeau & Glasel, 2017 ; Mazeau & Pouhet, 2014 ; Noël, 2007 ; Temple, 1997 ; Yeates et al., 2010, etc.). 10

19 Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant 2. Spécificités de la neuropsychologie de l enfant 2.1. Débat sur la latéralisation des fonctions Broca (1865) a développé le concept de dominance hémisphérique pour le langage conçu dès l enfance. À la fin des années 1960, les premiers travaux ont rapporté des troubles évocateurs d un pattern de dominance cérébrale chez l enfant (Alajouanine & Lhermitte, 1965 ; Collignon et al., 1968 ; Hécaen, 1976 ; Teuber & Rudel, 1967). Toutefois, une sémiologie considérée quelque peu «réduite», notamment dans le contexte de l aphasiologie, a conduit à évoquer une représentation bihémisphérique du langage, du moins l existence d une période critique jusqu à l âge de 5 ans. À partir des travaux de Basser (1962), réalisés dans le contexte très particulier des hémisphérectomies, et des capacités de réorganisation en bas âge, la théorie de l équipotentialité hémisphérique initiale s est imposée au début des années 1970 (Lenneberg, 1967). Il a fallu attendre les années pour distinguer «équipotentialité» et «plasticité» sur la base notamment d un ensemble de données développementales sur les asymétries perceptives et anatomiques (Hellige, 2002 ; Satz et al., 1990). De même, des études plus approfondies sur l aphasie chez l enfant (Van Hout & Seron, 1995) avec des données cliniques davantage en faveur d une récupération plus rapide que d un profil de trouble différent ont fini par remettre en cause ce modèle de bilatéralisation du langage (Rosa et Lassonde, 2005). Ainsi, à la fin du xx e siècle, la conception d une spécialisation hémisphérique «précoce et biologiquement programmée» s est imposée même si celle-ci ne peut se mettre en place qu en interaction avec les stimulations de l environnement. On admet également qu il convient de distinguer les effets à long terme des lésions unilatérales chez le très jeune enfant du fait des mécanismes de plasticité, pouvant conduire à une organisation cérébrale atypique (De Agostini, 2002). À noter toutefois la mise en évidence de déficits visuo-spatiaux selon la latéralisation hémisphérique chez des enfants avec lésions précoces (Akshoomoff et al., 2002 ; Stiles-Davis et al., 1985), avec moins de vicariance fonctionnelle pour les fonctions non verbales. Enfin, les études réalisées auprès d enfants split-brain, comme dans les cas d agénésie du corps calleux, ont montré que ces enfants bénéficiaient d une plasticité cérébrale lorsqu ils étaient opérés avant la puberté (Lassonde et al., 1986 ; 1991). Néanmoins, certaines difficultés de transfert interhémisphérique d apprentissage ont également été mises en évidence chez ces enfants, ce qui conduit aussi à considérer le concept de plasticité cérébrale avec plus de prudence que par le passé (Lassonde & Sauerwein, 2007) Plasticité et vulnérabilité du cerveau de l enfant La neuropsychologie de l enfant est marquée par l idée qu une lésion survenant tôt dans la vie bénéficie des effets d une plasticité maximale (principe de Kennard), 11

20 Neuropsychologie de l enfant susceptible de s associer à une bonne récupération (Bulteau et al., 2015 ; Hertz- Pannier et al., 2002). Toutefois, il existe des limites à l adaptation cérébrale et celle-ci ne concerne pas toujours les processus les plus complexes, ni l ensemble des fonctions cognitives (exemple : reconnaissance des visages, mémoire épisodique, fonctions exécutives). La neuropsychologie de l enfant doit également prendre en compte la fragilité du cerveau immature et le risque de perte de puissance intellectuelle dans le cas d une atteinte cérébrale en bas âge (principe de Hebb). De plus, le cerveau de l enfant est particulièrement sensible à certaines perturbations chroniques, comme l épilepsie, qui est connue pour interférer avec le développement cérébral et cognitif (Bulteau et al., 2000). Ainsi, les travaux actuels insistent davantage sur le fait qu une atteinte cérébrale précoce perturbe le développement normal et risque de compromettre la mise en place de fonctions à maturation tardive. Anderson et al. (2005) ont développé une «théorie de la vulnérabilité» avec le concept d une situation de fragilité d autant plus importante que l atteinte cérébrale est précoce et risque notamment d entraver le développement des fonctions exécutives. Ainsi, un dommage cérébral survenu tôt dans la vie serait susceptible d entraîner des séquelles d autant plus sévères que le développement neurocognitif dépend de l intégrité de certaines structures cérébrales durant les 5 premières années de la vie. Il existerait donc plutôt une vulnérabilité précoce en rapport avec des périodes particulières pour le développement cognitif et social. Toutefois, il convient par ailleurs de ne pas négliger l impact des facteurs environnementaux sur les processus de réorganisation cérébrale et certains programmes d entraînement sont aujourd hui envisagés afin d améliorer le devenir neurocognitif (Habib, 2005 ; Noble et al., 2006) Dichotomie entre troubles acquis et troubles du développement La neuropsychologie de l enfant correspond à l étude de perturbations cognitivoémotionnelles qui peuvent être acquises suite à une lésion cérébrale (après un développement préalable normal) ou constatées durant le développement (sans cause apparente). Toutefois, cette dichotomie classique, bien qu utile et importante, ne permet pas de classer l ensemble des troubles neuropsychologiques et/ou des pathologies cérébrales, ni de rendre compte de la dynamique liée au développement. Un enfant qui présente un trouble acquis doit non seulement récupérer son état antérieur mais aussi poursuivre son développement, ce qui constitue donc une situation «à risque» de façon plus large sur le plan du répertoire cognitivo-comportemental (exemple : bon pronostic de l aphasie infantile mais difficultés scolaires souvent observées au long cours). Par ailleurs, certains enfants présentent des troubles du développement globaux ou spécifiques en rapport avec des lésions cérébrales précoces ou un syndrome 12

21 Émergence, structuration et reconnaissance de la neuropsychologie de l enfant neurogénétique dont l impact ne se révèle toutefois que progressivement au cours du développement. En fait, il existe de nombreux «cas mixtes» associant des troubles acquis et développementaux et des conditions neurologiques variées sous-jacentes (exemples : effets cognitifs des épilepsies infantiles). Enfin, les troubles spécifiques d apprentissage ne sont classiquement pas reliés à une cause cérébrale précise mais ceci n exclut pas des bases cérébrales et suscite des travaux à la recherche de «particularités anatomiques» notamment dans le contexte de la dyslexie (Geschwind & Levintsky 1968 ; Habib, 2000) ou de l identification de «facteurs génétiques» (Alcock et al., 2008). De fait, on observe parfois une plus grande sévérité des déficits cognitifs chez l enfant malgré l absence de sites lésionnels précis (exemple : dysphasie versus aphasie) Déficits sélectifs et associations de troubles La neuropsychologie repose sur le principe que des lésions cérébrales focales sont susceptibles d altérer spécifiquement les fonctions cognitives. Chez l adulte, la neuropsychologie met ainsi l accent sur la recherche de dissociations sachant que les déficits concernent la perte de fonctions acquises et matures. Chez l enfant, des troubles sélectifs peuvent également être observés et la description de déficits relativement purs a même conduit à envisager une «normalité résiduelle» dans une approche modulariste (Temple, 1997). Les troubles spécifiques d apprentissage sont également basés sur la notion d une dissociation d habiletés et impliquent un diag nostic d exclusion. Toutefois, dans le contexte pédiatrique, il existe des pathologies neurologiques différentes de celles observées à l âge adulte avec une relative rareté des lésions focales et un risque accru d atteintes multifocales ou diffuses sur le plan du développement cérébral et cognitif (Moses & Stiles, 2002). Plus encore, chez l enfant, les troubles neuropsychologiques concernent un cerveau en cours de maturation et des fonctions en voie d acquisition. La sémiologie peut donc varier avec l âge de survenue de la lésion et la maturation des différentes fonctions. Selon l âge de l enfant, le diag nostic ne se complète parfois que progressivement et certaines conséquences comportementales s avèrent plus évidentes avec le temps. Ainsi, les effets de certaines lésions peuvent rester méconnus jusqu à ce que l enfant atteigne l âge de la période clef de leur développement comme il est rapporté pour le syndrome dysexécutif (Welsh & Pennington, 1991) ou l amnésie du développement (Vargha-Khadem et al., 1997 ; 2003). Cette perspective dynamique doit de plus prendre en compte l influence de l environnement, notamment à travers l expérience scolaire, et la question de l évolution des troubles s intrique à la notion d apprentissage au cours du développement. De plus, un niveau normal de performance ne signifie pas pour autant que le développement ait suivi une trajectoire typique. Par ailleurs, on peut s interroger sur le retentissement d un déficit sélectif sur le développement d autres activités cognitives, avec un risque d effets «en cascade» à partir d un trouble primaire. Plus encore, on ne 13

22 Neuropsychologie de l enfant peut négliger l impact possible d un trouble du développement sur la construction du self et la vie sociale qui s en trouve également souvent appauvrie. De fait, chez l enfant, on observe souvent la coexistence de troubles dans différents domaines cognitifs et certains grands syndromes neuropsychologiques de l enfant (Thada, syndromes neurogénétiques, autisme ) représentent une association particulière de troubles des comportements cognitifs et socio-émotionnels. Ainsi, l approche neuropsychologique se conçoit de façon plus intégrative que chez l adulte et sur la base d une évaluation du développement neurocognitif et socio-adaptatif. On peut citer ainsi le syndrome de dysfonction non verbale qui correspond à une forme particulière de trouble de l apprentissage avec des difficultés prédominantes en mathématiques, et qui se caractérise à la fois par une perturbation des fonctions visuo-spatiales et des compétences sociales (Rourke, 1989) Élargissement des champs d investigation Progressivement, un élargissement des champs d investigation s est effectué avec de nouveaux enjeux concernant les particularités du fonctionnement cognitif. Ainsi, le concept de retard mental a été revisité et un axe important de recherche concerne aujourd hui la recherche de phénotypes cognitifs et comportementaux notamment dans le cadre de syndromes génétiques. Le syndrome de Williams représente ainsi un modèle d étude avec la mise en évidence d une dissociation des systèmes cognitifs malgré l absence d une lésion cérébrale focale (Temple, 1997). Dans ce syndrome, on observe en effet des capacités langagières nettement supérieures à la cognition spatiale qui se caractérise par d importants déficits dans la perception de l espace et de la motricité fine mais de bonnes capacités de reconnaissance des visages et dans le domaine musical. Concernant l autisme, ce syndrome est reconnu comme «neurodéveloppemental» dans la classification du DSM-5 (Palmen et al., 2004). Dans une optique plus cognitive, les travaux se focalisent désormais sur les déficits de la théorie de l esprit et de la cognition sociale mais aussi les particularités du fonctionnement perceptif, de la mémoire, etc. (Gillet, 2013). L autisme se caractérise aussi par l existence de pics d habiletés et à l extrême des capacités spéciales (Mottron & Belleville, 1993), ce qui peut conduire à s interroger sur une autre forme d intelligence (Mottron, 2016) ou sur l existence de points communs chez les personnes atteintes du syndrome d Asperger et celles avec un quotient intellectuel (QI) très supérieur à la moyenne (Boso et al., 2010). De façon plus générale, la précocité intellectuelle suscite par ailleurs l intérêt et l approche neuropsychologique se développe auprès des enfants à haut potentiel qui sont susceptibles de présenter certaines particularités développementales et neurophysiologiques mais aussi parfois certaines difficultés d apprentissage (Vaivre-Douret, 2011). Enfin, si les travaux neuroanatomiques sur le cerveau «exceptionnel» d Einstein ont suscité le débat (Witelson et al., 1999), d autres chercheurs s intéressent à la créativité des enfants prodiges et des génies comme Mozart et Picasso (Lechevalier, 2006 ; Temple, 2016). 14

23

24 Les coordinateurs Arnaud ROY est Neuropsychologue, Professeur de Neuropsychologie de l enfant à la faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines à l Université d Angers, membre du Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (EA4638). Il est par ailleurs Responsable du Centre Référent des Troubles d Apprentissage au sein du service de Pédiatrie - Hôpital Femme-Enfant-Adolescent du CHU de Nantes et membre du Centre de Compétence Nantais de Neurofibromatose. Bérengère GUILLERY-GIRARD est Neuropsychologue et Maitre de Conférences à l Ecole Pratique des Hautes Etudes, elle est membre de l Unité de recherche 1077 Inserm-EPHE-Université de Caen et Rédactrice associée de la Revue de Neuropsychologie, Neurosciences Cognitives et Cliniques. Claire MAYOR est Responsable du secteur de neuropsychologie à l unité de Neuro logie et Neuro-réhabilitation Pédiatrique des Hôpitaux Universitaires du Canton de Vaud à Lausanne (CHUV) et Maitre d Enseignement et de Recherche à la Faculté de Biologie et Médecine de l Université de Lausanne. Docteur en psychologie, psycho logue spécialiste en neuropsychologie et orthophoniste. Membre du Bureau de la Société de Neuropsychologie de Langue Française (SNLF). ISBN Neuropsychologie de l enfant Approches cliniques, modélisations théoriques et méthodes Sous la direction d Arnaud Roy Bérengère Guillery-Girard Ghislaine Aubin Claire Mayor A. Roy, B. Guillery-Girard, G. Aubin et C. Mayor Ghislaine AUBIN est Orthophoniste et Docteur en neuropsychologie dans le dépar tement de Neurologie du CHU d Angers, et en Rééducation Fonctionnelle au Centre des Capucins à Angers, elle est membre associée du Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire (EA 4638) à l université d Angers et également membre du Bureau de la Société de Neuropsychologie de Langue Française (SNLF). Neuropsychologie Plus qu une revue des travaux existants, cet ouvrage offre de nouvelles perspectives méthodologiques, diagnostiques et de prise en charge qui nous invitent à réfléchir sur notre propre pratique. NEUROPSYCHOLOGIE Chaque chapitre de cet ouvrage, écrit par des spécialistes, aborde un champ de la neuropsychologie de l enfant sous ses aspects théoriques et cliniques : l émergence d une discipline et les singularités du bilan neuropsycho logique chez l enfant ; le langage oral et écrit, le calcul ; le traitement visuo-spatial, la neurovision et le geste (notamment le trouble développemental de la coordination) ; les différentes formes de mémoire ; les fonctions exécutives, l attention et la cognition sociale ; les maladies neurogénétiques ; les atteintes cérébrales acquises pendant l enfance (tumeurs cérébrales, traumatisme crânien, épilepsie) ; les interfaces avec la culture et les apprentissages scolaires. Neuropsychologie de l enfant La neuropsychologie de l enfant s est considérablement développée ces dernières années et constitue désormais une discipline à part entière _ROY_CV.indd Toutes les pages 13/07/ :12

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