Édition Janvier

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1 DOSSIER DE PRESSE Édition Janvier

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3 DOSSIER DE PRESSE Édition Janvier 2012 Relations presse 54 West : Marion Pennaneac h / Fanny Mobé Tél. : Port marion.pennaneach@ramesguyane.com / fanny.mobe@ ramesguyane.com Liliane Fretté Communication : Marie Laurens Tel : mlaurens@relationpresse.com - Tel : csibot@relationpresse.com Organisation 54 West : BP La Trinité sur Mer Tél. : Fax west@orange.fr 3

4 RAMES GUYANE 2006 Romain Vergé, vainqueur en 40 jours, 3 h BOUVET GUYANE 2009 Patrick Hoyau, vainqueur en 42 jours, 11 h

5 SOMMAIRE Trois questions à : Patrick Bouvet, Président de la S.A. des Menuiseries Bouvet...7 Rodolphe Alexandre, Président du Conseil Régional de la Guyane...8 Pierre Zammit, Délégué de la Mission Guyane du CNES...9 La Bouvet Guyane La Bouvet Guyane 2012 :...14 La course Les objectifs Les bateaux La médiatisation...16 «100 Cerfs-volants pour la vie»...19 Les skippers inscrits à la Bouvet Guyane Jean-Emmanuel Alein 50 - Rémy Alnet 38 - Saïd Ben Amar 87 - Julien Besson 01 - Guillaume Bodin 64 - Francis Cerda 43 - Marc Chailan 62 - Frédéric Devilliers 09 - Rémi Dupont 05 - Christophe Dupuy 04 - Jean-Jacques Gauthier 03 - Henri-Georges Hidair 69 - Jean-Christophe Lagrange 92 - Olivia La Hondé 49 - Eric Lainé 11 - Didier Lemoine 07 - Christophe Letendre 02 - Pierre Mastalski 17 - Alain Pinguet 31 - Benoît Soulies 76 - Pascal Tesnière 08 - Pascal Vaudé 88 - Pierre Verdu Les skippers des éditions 2006 et 2009 témoignent...44 Les partenaires de la course West, organisateur de la course

6 TROIS QUESTIONS À : Patrick Bouvet, Président de la S.A. des Menuiseries Bouvet Rodolphe Alexandre, Président du Conseil Régional de la Guyane Pierre Zammit, Délégué de la Mission Guyane du CNES 6

7 Patrick Bouvet, Président de la S.A. des Menuiseries Bouvet Un chef d entreprise qui veut développer sa société peut investir dans divers outils de communication. Pourquoi avoir choisi l aviron océanique? Nous renouvelons le partenariat des Menuiseries Bouvet pour la seconde fois. Au départ, il n était question que d engager un concurrent. Puis, après avoir rencontré les organisateurs, nous sommes devenus les partenaires de l événement. Son côté innovant, l histoire de chaque participant, les valeurs données à cette course par l organisation, tout cela correspondait bien à notre entreprise et surtout à, l envie que nous avions de nous servir de cette opération en communication interne pour rassembler l ensemble du personnel autour d un projet commun autre que professionnel. Cela a été une véritable réussite lors de la précédente édition. Et c est pour les mêmes raisons que nous nous sommes de nouveau engagés au côté de 54 West dans la Bouvet Guyane 2012, en espérant que la 3 e édition de cette transatlantique à la rame reçoive davantage de retombées médiatiques que les deux précédentes. Ce choix est-il bien reçu par les forces de vente (les commerciaux) et comment l exploitent-ils à leur niveau? Commercialement, il y a une grande différence suivant les secteurs géographiques. Toutes les régions côtières suivent cette course avec intérêt et connaissent notre engagement. C est beaucoup moins vrai à l intérieur du pays où les habitants sont moins informés et se passionnent moins pour ce type de course. Ils mesurent beaucoup moins l engagement, l effort, les valeurs nécessaires pour se lancer dans une telle traversée. Donc, une perception très différente par nos clients et un intérêt plus ou moins fort des commerciaux sur le terrain. Les personnels de l entreprise se sont-ils appropriés la course et si oui, de quelle façon? Dans l entreprise, l engagement est toujours aussi fort et l année 2011 renforce cet engouement avec la mise à l eau du bateau en septembre, le prologue à l automne, le départ de Christophe pour l Afrique, puis la course. Toutes ces étapes sont très attendues. Il est également vrai que, dans cette période économiquement difficile, avoir d autres sujets d échanges et de passion autour d une aventure comme celle-ci est forcément très positif. Il y a aussi le rameur. Nous avions en Eric un concurrent bien préparé, bon communicant et qui a largement contribué à la réussite de l édition précédente. Christophe a un profil très différent, un engagement énorme et une grande simplicité. Il est heureux d avoir été choisi et tous ces sentiments, il les transmet à toute l entreprise. Je ne sais pas ce que sera sa course, mais il a déjà réussi à conquérir l entreprise et c est très important pour notre projet. Pour conclure, l entreprise Bouvet est toujours aussi heureuse et enthousiaste d avoir associé son nom à cette belle course qu est la Bouvet Guyane. 7

8 Rodolphe Alexandre, Président du Conseil Régional de la Guyane Il semble que la Guyane souffre d un déficit d image. En quoi une course transatlantique à l aviron arrivant en Guyane peut-elle améliorer cette image? La Guyane, nous en sommes parfaitement conscients, connaît un réel déficit d image. Elle souffre d une relative méconnaissance et d un certain nombre de préjugés, et nous travaillons à corriger cela. Notre volontarisme en la matière commence d ailleurs à porter ses fruits, et nous constatons, depuis 2 ou 3 ans, une amélioration significative de la fréquentation touristique. Dans ce contexte, il va de soi que la Bouvet Guyane s inscrit parfaitement dans notre projet de mise en lumière et de valorisation de notre territoire. Nous croyons que cette épreuve a vocation à devenir un événement majeur bien au-delà de la Guyane, et nous pensons qu elle peut être l occasion, pour des personnes qui, sans cela, n en auraient peutêtre jamais eu l opportunité, d avoir un autre regard sur la Guyane. Peut-on dire qu il y a une similitude entre l univers océanique et la nature exubérante et sauvage de la Guyane? Il est certain que la participation de navigateurs guyanais est un facteur important du renforcement de la popularité de cette épreuve chez nous. Cela crée une effervescence médiatique autour de l entourage de chacun d entre eux, permet de personnifier l aventure et contribue à son appropriation par l ensemble de la population. Mais c est avant tout l exploit de femmes et d hommes prêts à braver la mer et les éléments à la seule force de leurs bras sur une distance aussi incommensurable, qui, je le crois, impressionne le plus, ici, en Guyane. Les voir arriver un beau jour sur nos côtes, en ayant à l esprit qu ils sont partis quelques semaines auparavant du continent africain, induit une part de rêve et d imaginaire qui constitue, à n en pas douter, la grande force de cette épreuve. Par nécessité ou par caractère, les ultramarins sont souvent déterminés et combatifs. Est-ce ce trait de caractère qui explique le fait qu un quart des participants à la 3 e édition sont guyanais? Historiquement, il convient tout de même de préciser que la Guyane est un pays de navigation essentiellement fluviale ou d estuaire, et que la navigation en mer, certes pratiquée par les populations amérindiennes pour leurs déplacements sur le littoral et pour la pêche, n excédait pas à l époque une distance somme toute assez modeste des côtes. Aujourd hui, effectivement, et depuis quelques décennies, on constate une amélioration et une diversification de l offre d activités nautiques, qu il s agisse de navigation classique à voile ou à moteur, ou d activités type scooter des mers, surf, kite-surf, planche à voile, ou autres. Sans parler d engouement, on peut toutefois noter un léger frémissement en la matière ; il est évident que la Bouvet Guyane est typiquement le genre d événement susceptible d accentuer cette tendance, et de donner des idées, notamment aux plus jeunes. 8

9 Pierre Zammit, Délégué de la Mission Guyane du CNES La Mission Guyane du CNES a aidé à la création et au développement de la Bouvet Guyane, pourquoi cet engagement? Au travers de sa Mission Guyane, le CNES accompagne le développement économique et diversifié de la Guyane. L une des filières du développement économique est le tourisme et c est dans ce cadre que le CNES a voulu être l un des partenaires de cette belle aventure qu est la Bouvet Guyane, événement qui peut favoriser une meilleure connaissance de ce territoire d accueil qu est le port spatial européen. La Mission Guyane du CNES accompagne et soutient un grand nombre de projets économiques, touristiques ou culturels en Guyane. Pensez-vous que la course puisse aider à le faire savoir? En effet, le CNES accompagne de nombreux projets dans différents secteurs d activités et se veut être un partenaire du développement économique et diversifié de la Guyane. Concernant la course, c est surtout l aspect de partenaire majeur de la Guyane qui est mis en avant plus que les projets que nous accompagnons. Patrick Hoyau, magnifique vainqueur de l édition 2009 et Julien Besson, concurrent de la prochaine course, travaillent tous les deux dans le secteur du spatial à Kourou. L esprit d aventure prédomine-t-il toujours dans cet univers du spatial? Il faut croire que oui! Vu de Métropole, il semble que la Guyane soit d abord connue pour sa base de lancement de Kourou. À sa façon, et dans une toute autre mesure, la course peut-elle diversifier cette appréciation? Toute démarche qui permet de mieux faire connaître la richesse et les atouts de la Guyane est une bonne chose. Certes le Centre Spatial Guyanais, base opérationnelle, est l un des atouts de ce territoire. La Bouvet Guyane peut en effet - comme la route du Rhum pour la Guadeloupe - être un vecteur de communication pour cette région baignée par l Atlantique. 9

10 LA BOUVET GUYANE 2009 : Le 8 mars 2009, 22 rameurs dont une femme et cinq récidivistes, tous engagés dans la deuxième édition de la Bouvet Guyane, quittent les côtes d Afrique pour une traversée de l Atlantique à la rame, en solitaire, sans escale ni assistance. Les données sont simples et précises : 2600 milles nautiques, soit 4700 km entre un départ de Saint-Louis du Sénégal et une arrivée à Cayenne, en Guyane. Entre les deux, une longue, très longue route. Portés par leur rêve, ils ont signé sans savoir qu ils s engagent dans une aventure difficile et éprouvante. Au final, seuls treize participants doublent la ligne d arrivée. Cueillis à froid Ils sont arrivés à Saint-Louis du Sénégal douze jours avant le départ de la course. Certains néophytes, d autres aguerris aux épreuves océanes, mais tous amateurs. Douze petites journées d une parenthèse africaine pour souffler avant de filer au grand large. Parce que, pour les 22, l aventure a déjà commencé de longs mois auparavant, lors d une préparation chronophage souvent vécue sans équipe d assistance : budget, dossiers de sponsoring, construction du bateau, entraînement du bonhomme, enfin, quand c est possible! Certains sont secondés, d autres moins ou pas du tout. Mais tous auront tremblé jusqu au bout de ne pas être prêts dans les temps. Si bien que ce 8 mars, le départ sonne comme une libération. Quelques heures plus tard, il faut déjà batailler contre les vents de Nord Ouest qui poussent dangereusement les bateaux vers la terre. Avant d espérer prendre le large, l une des difficultés du parcours est en effet de doubler à l arraché le Cap des Almadies qui prolonge loin vers l Ouest la presqu île du Cap Vert. À 10H00, les conditions sont idéales. Beau temps, belle mer et légère brise de 10 à 12 nœuds de Nord Est. Chacun lance sa machine sous les acclamations et Jean-Jacques Gauthier prend la tête suivi de Mathieu Bonnier, de Jean-Pierre Vennat et d Eric Lainé. Eole est de leur côté Pas pour très longtemps! Hélas, les conditions sont si défavorables que de nombreux concurrents ne passent pas le fameux Cap et, au total, onze rameurs sont remorqués vers l Ouest par les bateaux accompagnateurs. Henri-Georges Hidair, Didier Lemoine, Patricia Lemoine, Pierre Katz, Henri Deboulogne, Karl Barranco, Christophe Lemur, Jean-Pierre Habold, Patrick Deixonne, Rémy Alnet et Jean-Pierre Vennat savent maintenant qu ils seront pénalisés à l arrivée. En eaux libres, l océan cueille les rameurs à froid mais la course continue et prend rapidement du rythme. Du côté des non remorqués, Jean-Jacques Gauthier, en tête depuis la ligne de départ, mène toujours la danse. Mais au quatrième jour, Patrick 10

11 Favre, brillant second de la première édition, prend la direction des opérations suivi d Eric Lainé, l une des révélations de cette Bouvet Guyane Pendant toute la course, Eric, qui n est pas un habitué des grandes solitudes maritimes, effectue un parcours sans faute en ne lâchant jamais le groupe des leaders. Rythme de croisière Cinquième jour de course: les rameurs commencent à s amariner même si, pour quelques-uns, la vie à bord s avère plus difficile que prévue, d autant que certains n ont pas encore quitté la zone des cargos, danger majeur de ces voyages en solitaire. Puis, les premiers bobos apparaissent. La peau, surtout, est attaquée de toute part alors que le mal de mer, terrible sur ces canots, submerge toujours les moins aguerris. Pas simple! Mais au terme de cette première semaine, chacun commence malgré tout à trouver ses repères et entre doucement en solitude. Sur le plan d eau, les bateaux se dispersent. Sur la carte, ils ne représentent plus ce groupe compact lancé à pas incertains vers le milieu de l océan. Et les rameurs sont des marins solitaires qui tracent une route souvent divergente. Il y a les nordistes qui luttent contre le vent et les vagues «de côté», et les sudistes qui accompagnent la houle le nez vers le Brésil. Puis, le 17 mars, au 9 e jour, grosse mauvaise nouvelle : Jean-Jacques Gauthier abandonne. Alors qu il se trouve en 7ème position, le champion d aviron est en effet victime d un chavirage et décide de jeter l éponge. Il est rapidement ramené à terre par le formidable équipage du Étoile Magique qui, pendant plus de 40 jours, travaillera avec un grand professionnalisme pour permettre le tournage des images vidéo sur la course. Le lendemain, nouveau coup du sort: Henri Deboulogne abandonne à son tour. Très malade depuis le départ, il ne s alimente plus, se déshydrate et sombre peu à peu dans un total épuisement. Le médecin du CROSS est formel, il doit être secouru et c est le Mélody qui, cette fois, récupère le malheureux concurrent. Ce double renoncement jette un froid au sein de la flotte mais la course continue, même si les conditions de mer sont de plus en plus difficiles. Pour les rameurs situés le plus au nord, c est même la guerre. Mais tous souffrent. Mer croisée, vents établis à près de 25 nœuds, creux de trois mètres Les conditions de navigation sont périlleuses et la vie à bord de ces frêles embarcations devient traumatisante, limite dangereuse. Alors, afin de minimiser les risques, on ballaste et on enfile son harnais avant de mettre le nez dehors. Descente au sud Même si les rameurs se démènent maintenant pour quitter au plus vite cette mer si difficilement maniable, l ambiance tourne à la compétition. Aux avant postes depuis le quatrième jour, Patrick Favre accélère encore la cadence. Patrick Hoyau et Mathieu Bonnier sont en effet à moins de 30 milles de son tableau arrière tandis qu Eric Lainé débarque de l est avec la ferme intention de nuire. Un peu à l arrière, on joue le jeu de la course avec plus ou moins d esprit de compétition. Ainsi, de nombreux concurrents cherchent l équilibre entre performance et contemplation et, sans vouloir se désolidariser du groupe, ils tentent un rythme intermédiaire entre endurance et allure de voyage. Tout au long du parcours et pour de nombreux rameurs, il sera d ailleurs question de trouver ce fragile point d équilibre. Exemple frappant de cette dualité entre voyageur et compétiteur : Charles Bergère qui, arrivé troisième, cherchera jusqu à la fin le moyen de ne pas se laisser déborder par la régate sans pour autant s en détacher totalement. Mais, en ce 19ème jour de course, bouleversement au classement pour les trois de l avant : Hoyau passe en tête. Bonnier prend la deuxième place 11

12 et Favre gamberge sur une option sud. Juste derrière, Eric Lainé et Charles Bergère restent en embuscade, suivis de près par ceux qui s autoproclament les quatre mousquetaires. Une bande qui navigue collée-serrée composée de Jean-Luc Torre, de Gilles Ponthieux, de Patrick Deixonne et de Rémy Alnet. Par la suite, Pascal Vaudé viendra compléter ce groupe. Au 24ème jour, de nombreux rameurs commencent leur descente vers le sud. Pas franco, plutôt piano. Du genre j y vais, j y vais pas! Tous savent bien en effet que les courants équatoriaux ne sont plus très loin devant mais qu après les avoir trouvés, il faudra bien remonter vers la Guyane. Une vision stratégique s impose. Favre a précédé le mouvement et il est le premier à piquer plein sud. Un peu trop et un peu trop tôt! Ça lui coûtera un podium. Les autres cherchent. Pas tous. Charles Bergère, chef de file des nordistes, ne dévie sa trajectoire que dans les derniers milles avant la ligne d arrivée. Un peu en arrière, les rameurs gardent le rythme. On trouve alors Jean-Pierre Lacroix le réservé, Pierre Katz l humaniste, Jean-Pierre Habold, le poète et plus loin Karl Barranco et sa verve, Patricia Lemoine et ses sourires, Didier, son père, dans son monde et Henri-Georges Hidair l éthologue qui apprivoise les baleines. Et puis, il y a ceux qui souffrent comme Bertrand de Gaullier, blessé au bras ou Jean-Pierre Vennat et ses terribles problèmes de peau, tous deux faisant preuve d un grand courage physique et mental. Quant à Christophe Lemur, il est hors course et file cape à l ouest, bien aidé par un grand cerfvolant Régate finale A l approche de la Guyane et après un gros mois de mer, 14 milles séparent Mathieu Bonnier de Patrick Hoyau, le leader. Au Nord, le guyanais Charles Bergère attaque le groupe de tête par la route orthodromique. Mais au 41ème jour de course, un premier drame bouscule l ordre des priorités. Alors qu il navigue par 4 Nord et 44 Ouest, Rémy Alnet déclenche ses deux balises de détresse. Après une interminable attente de plus de 29 heures où il reste accroché à sa coque retournée, Rémy est récupéré sain et sauf par l Astro Chloé, un super tanker détourné pour le rechercher. Pendant cette terrible épreuve, le skipper d AREVA a fait preuve de sens marin, de sang froid et de détermination, trois qualités qui lui ont certainement permis de tenir. Deux jours plus tard, c est la fête en Guyane. Le 20 avril en effet, après 42 jours de mer, Patrick Hoyau est en passe de remporter la Bouvet Guyane, seconde édition de cette magnifique transatlantique à la rame et en solitaire. Très amaigri, le kouroucien jette ses dernières forces dans un inégal combat aux avirons et il lui faut lutter jusqu à l épuisement pour vaincre un contre-courant de près de quatre nœuds qui tente jusqu au bout de l empêcher de franchir la ligne d arrivée. «C était sidérant, il était à bout Sur les bateaux accompagnateurs, les encouragements, les hurlements et la présence de ses proches lui ont donné le courage de finir. 12

13 Mais dans quelles conditions! Il était en larmes et souffrait le martyr.» explique, admiratif, l un des passagers du bateau jury. Mathieu Bonnier, l isérois, le suit de près et arrive en deuxième position après 43 jours de route. Huit heures plus tard, le guyanais Charles Bergère prend la troisième place. Né à Sinnamary, il y a 29 ans, Charles est donc le deuxième guyanais du podium. Une immense joie pour tout un pays. Le 22 avril, Patrick Favre et Eric Lainé franchissent la ligne puis, le lendemain, c est au tour de Jean- Luc Torre et de Patrick Deixonne d en finir avec seulement quatre petites minutes d écart. Après 47 jours de régate, l image marque les esprits. Arrivent ensuite Gilles Ponthieux, plus amaigri que jamais, Pascal Vaudé en grande forme et Jean Pierre Lacroix qui termine son parcours dans une mer déchaînée. Ainsi, entre le 20 et le 25 avril, les arrivées se succèdent et la fête bat son plein en Guyane, d autant que les enfants du pays n ont pas démérité. Mais au cœur de cette semaine de liesse, l angoisse s abat de nouveau sur le PC course quand Bertrand de Gaullier déclenche ses deux balises de détresse. L infernale attente recommence, plus longue et peut-être plus terrible encore que pour Rémy Alnet. Surtout quand les deux balises de détresse ne sont plus localisées sur la même position ce qui rend les recherches impossibles et laisse supposer le fait que Bertrand n est plus sur son bateau. Après 36 heures d angoisse au cours desquelles il fait preuve d un étonnant sang froid, Bertrand est miraculeusement aperçu par un avion de la Marine brésilienne avant d être récupéré par le vaillant équipage du Mélody qui, depuis le Sénégal, veille à la sécurité du plan d eau. Peu après, il est transféré à bord de l Audacieuse, patrouilleur de la Marine Nationale de type P 400 basé en Guyane. Le lendemain, Pierre Katz par le Sud, et Jean- Pierre Habold par le Nord Ouest, arrivent à Cayenne. Le 5 mai enfin, Karl Barranco termine «à la régulière» en treizième position et ferme avec panache la ligne officielle de la Bouvet Guyane Les abandons Jean-Jacques Gauthier, Rémy Alnet et Bertrand de Gaullier chavirent ; Henri Deboulogne et Jean-Pierre Vennat abandonnent à la demande d un médecin pour raisons de santé; Christophe Lemur casse son safran et rejoint la Guyane à l aide d un cerf-volant ; Patricia Lemoine, trop au Sud, termine la traversée à l aide d un cerf-volant avant d être remorquée dans les derniers milles par le Mélody «Nelson» ; Henri-Georges Hidair et Didier Lemoine, également trop au Sud, sont remorqués jusqu à Cayenne par le voilier «Rois Mara». Classement général : - 1 er Patrick Hoyau - 42 J. 11 H e Mathieu Bonnier - 43 J. 06 H e Charles Bergère - 43 J. 13 H e Éric Lainé - 45 J. 01 H e Jean-Luc Torre - 46 J. 12 H

14 COMITÉ DU TOURISME DE LA GUYANE LA BOUVET GUYANE 2012 LA COURSE La Bouvet Guyane 2012 est une course transatlantique à l aviron reliant le Sénégal à la Guyane et disputée en solitaire, sans escale ni assistance, par une trentaine de rameurs à bord de bateaux monotypes de 8,00 mètres de longueur. Prologue du 4 au 9 octobre 2011, Brest ; Départ le dimanche 29 janvier 2012, Dakar ; Entre 40 et 60 jours pour couvrir les milles nautiques (4 700 km) de la traversée de l Atlantique ; Arrivée et accueil des concurrents mi-mars, port de Cayenne. LES OBJECTIFS La Bouvet Guyane a pour objectifs principaux : - De souligner le dynamisme et la volonté d entreprendre de ses partenaires ; - De promouvoir le développement économique et touristique de la Guyane ; - D évoquer, en écho aux itinéraires qu elle emprunte, la dimension historique et culturelle de la Guyane et celle du Sénégal ; - D encourager la lutte pour le respect de la planète et de ses océans ; - De favoriser la navigation océanique à la rame et plus largement, la pratique de l aviron de mer. Cayenne AMAZONIE FRANÇAISE 14

15 AMAZONIE FRANÇAISE COMITÉ DU TOURISME DE LA GUYANE LES BATEAUX Architecte : Jean Michel Viant ; Caractéristiques : L : 8,00 m ; L : 1,60 m ; Pds à vide : 450 kg ; Matériaux de construction : Contreplaqué stratifié verre/époxy ; Monotype insubmersible et auto-redressable réalisé à partir d un kit assemblé soit par le skipper lui-même, soit par un chantier professionnel. Dakar BOUVET GUYANE 2012 Préfecture de la Région Guyane Hôtel Amazonia Antilles - Guyane guyane 15

16 LA MEDIATISATION L objectif est d atteindre un très grand nombre de reportages dans les médias français nationaux et régionaux, voir européens, de presse parlée, écrite et télévisée. Pour y parvenir, il est prévu : D affecter à la communication plus de la moitié du budget général d organisation de la course, soit environ ht. 850 K ; D armer le catamaran Étoile Magique, navire accompagnateur dédié à la production audiovisuelle de la course ; De filmer au quotidien les skippers et les bateaux en course ; De transmettre quotidiennement et gratuitement - par liaison satellite - les images et les sonores de la course aux chaînes TV et stations radio françaises et européennes concernées, etc Étoile Magique, catamaran de 25 mètres (Étoile Magique, navire de production audiovisuelle, accompagnera la Bouvet Guyane 2012 pendant tout son déroulement.) PRESSE ÉCRITE Chaque jour, pendant toute la durée de l événement, un communiqué, qui reprend les temps forts de l actualité du plan d eau, est diffusé par à tous les médias concernés. Ce communiqué peut-être illustré à partir des photos d actualité, transmises chaque jour par liaisons satellite depuis le catamaran Étoile Magique et disponibles, d une façon libre et gratuite, sur le site officiel de la course. 16

17 RADIO Des vacations téléphoniques (Iridium) quotidiennes et obligatoires sont organisées entre le PC à terre et les skippers en mer de sorte que chacun d entre eux intervienne au moins tous les 3 jours ou plus si l actualité l impose et cela, quelque soit son classement. Toutes les vacations téléphoniques sont enregistrées puis pré-montées et proposées aux médias sur le site officiel de la course. Les journalistes qui le souhaitent peuvent également solliciter un entretien privé avec les skippers. A l issue du prologue (Octobre 2011), un pré-montage vidéo, tourné à l occasion de la régate exhibition regroupant tous les participants à la course, est déposé à la disposition des médias concernés sur un site dédié. Pendant toute la durée de la course, une équipe de vidéastes professionnels, équipés de moyens de production broadcast, tourne des images vidéo sur les rameurs et leurs bateaux en course depuis le navire Étoile Magique, catamaran océanique de 25 mètres. TÉLÉVISION Chaque jour, la matière audiovisuelle ainsi produite est pré-montée en modules de 5 minutes environ avant d être transmise par liaisons satellite (Inmarsat) vers le site de la course ( Ces modules sont enrichis des images tournées par les skippers eux-mêmes ainsi que des sonores des vacations téléphoniques et les médias qui le souhaitent peuvent ainsi télécharger la sélection des sons et des images du jour, et cela d une façon totalement libre et gratuite. LE SITE Conçu à partir d une architecture moderne et efficace, le site «bouvet-guyane.com» constitue un lien efficace entre les organisateurs, les médias, l ensemble des partenaires de la course, les skippers en mer, les publics, etc. Les solutions techniques adoptées permettent, notamment, de mettre à la disposition des médias : - Des communiqués de presse à périodicité d abord hebdomadaire (décembre 2011 janvier 2012) puis quotidiennement pendant le déroulement de l épreuve ; - Les positions des bateaux à raison d une mise à jour toutes les 2 à 3 heures environ avec cartographie disponible à l impression ; - Des portraits de chacun des skippers participant ; - Des photos transmises par liaisons satellite et illustrant l actualité quotidienne de la course ; - Les enregistrements sonores issus des vacations téléphoniques quotidiennes avec les skippers ; - Les sélections audiovisuelles quotidiennes transmises par liaisons satellite à partir du navire de production audiovisuelle Étoile Magique, etc. 17

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19 100 CERFS-VOLANTS POUR LA VIE Partenaire de la Bouvet Guyane - course transatlantique à l aviron et en solitaire entre le Sénégal et la Guyane dont le départ sera donné fin janvier Patrick Bouvet, Président de la Bouvet SA, propose aux marins pêcheurs sénégalais de les aider à s équiper de cerfs-volants de survie dynamique. Dans la Bouvet Guyane 2009, deux rameurs malheureux avaient prouvé l efficacité du cerf-volant comme «moteur de secours» en l utilisant pour parcourir sans ramer et d une façon autonome les 3000 km d océan qui les séparaient de Cayenne après avoir abandonné pour raisons physiques ou techniques. Le Sénégal dispose d une flotte d environ pirogues de pêche artisanale et chaque année, plusieurs centaines de marins pêcheurs périssent en mer à la suite de problèmes mécaniques qui empêchent leurs bateaux de rejoindre la terre ferme. Devant ce désastre, les animateurs de la Bouvet SA ont décidé de proposer aux marins pêcheurs sénégalais d équiper leurs pirogues de cerfsvolants de survie dynamique et d apprendre aux couturiers locaux à les fabriquer par eux-mêmes. Fin août 2010, une équipe de validation s est donc rendu sur place pour rencontrer les représentants des comités locaux de pêche artisanale de 5 grands ports de la Région de Dakar afin de leur présenter un cerf-volant puis de leur expliquer ses avantages et son mode de fonctionnement. Les marins pêcheurs et les professionnels concernés ont accueilli cette offre de partenariat avec un immense intérêt et, après quelques essais en mer, ils ont trouvé le système peu coûteux, peu encombrant à bord des pirogues, simple à utiliser mais surtout, remarquablement efficace pour donner l alerte puis pour tracter leurs bateaux vers la terre en cas de détresse. La phase n 2 du projet a consisté à rendre le système autonome et, courant février 2011, Stéphane Blanco, inventeur de ce type de cerf-volant à suspente unique appuyé par les socités Bainbridge (tissus à voile) et Cousin Trestec (cordages), s est chargé de former les couturiers locaux afin de permettre la réalisation expérimentale d un premier lot de 100 engins de survie dynamique «Made in Sénégal». Si l expérience est concluante, les partenaires de la Bouvet Guyane s efforceront ensuite de collecter les 2 à mètres carrés de tissus à voile, le million de mètres de cordage à suspentes et les très nombreuses bobines de fil à coudre nécessaires à la fabrication d un nombre de cerfs-volants de survie dynamique suffisant pour équiper la majorité des pirogues sénégalaises. *Photos libres de droits sur 19

20 AMAZONIE FRANÇAISE LES 23 SKIPPERS INSCRITS À LA BOUVET GUYANE 2012 : 10 - Jean-Emmanuel Alein 50 - Rémy Alnet 38 - Saïd Ben Amar 87 - Julien Besson 01 - Guillaume Bodin 64 - Francis Cerda 43 - Marc Chailan 62 - Frédéric Devilliers 09 - Rémi Dupont 05 - Christophe Dupuy 04 - Jean-Jacques Gauthier 03 - Henri-Georges Hidair 69 - Jean-Christophe Lagrange 92 - Olivia La Hondé 49 - Eric Lainé 11 - Didier Lemoine 07 - Christophe Letendre 02 - Pierre Mastalski 17 - Alain Pinguet 31 - Benoît Soulies 76 - Pascal Tesnière 08 - Pascal Vaudé 88 - Pierre Verdu 20