I. Le partage du revenu entre l épargne et la consommation

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "I. Le partage du revenu entre l épargne et la consommation"

Transcription

1 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 1 La consommation et l épargne sont les deux opérations économiques consistant à utiliser le revenu disponible. Les agents économiques affectent leur revenu à la consommation ou à l épargne en vue de satisfaire leurs besoins immédiats ou futurs. La consommation est l opération économique consistant à acquérir des biens destinés à être détruits immédiatement ou progressivement à travers leur utilisation. La consommation finale désigne les acquisitions destinées à satisfaire directement les besoins d un ménage. Utilisé seul, le terme consommation désigne généralement la consommation finale des ménages. On parle de consommation intermédiaire lorsque le bien disparaît dans le processus de production d un autre La consommation finale correspond donc à un comportement individuel des ménages. Mais au niveau macroéconomique, elle constitue, en tant que composante principale de la demande, une variable macro-économique prépondérante. La consommation est en effet considérée comme un moteur de la croissance économique. Par ailleurs, sa structure reflète l évolution de la société. Au sens courant, épargner consiste à faire des économies, à mettre de coté une partie de son revenu. L épargne désigne la partie du revenu qui n est pas consommée. L épargne nationale regroupe l épargne des ménages, des entreprises et des administrations. Épargner consiste à renoncer à une consommation immédiate au profit de satisfactions futures liées à des investissements ou à des consommations. L épargne peut être placée et permettre alors de financer les besoins d autres agents. I. Le partage du revenu entre l épargne et la consommation A. Les différents choix de consommation et d épargne 1. Les choix de consommation La consommation finale inclut : - la consommation marchande, qui correspond à des achats de biens et de services sur le marché ; - la consommation non marchande, qui regroupe l autoconsommation et la consommation de services publics. La consommation marchande concerne les biens, que l on peut classer en fonction de leur durabilité, mais également les services. Elle prend en compte les loyers et les dépenses de santé en valeur brute, c est à dire y

2 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 2 compris la part qui n est pas à la charge des ménages en raison de l allocation logement et des remboursements de SS. L autoconsommation inclut, par convention, la production des jardins familiaux et le service fictif que se rendent à eux mêmes les ménages propriétaires de leur logement. La participation des ménages aux services fournis par les administrations publiques ou privées (enseignement, hospitalisation, action sociale) fait également partie de la consommation non marchande. Les achats de logements et les grosses réparations immobilières ne font pas partie de la consommation mais sont comptabilisés en investissements des ménages et relèvent donc de l épargne. La consommation peut être collective, si la consommation par un individu n exclut pas la consommation par les autres. Les services publics en font généralement partie, mais cela peut être aussi le cas de services marchands (autoroutes à péage). Elle est individuelle dans le cas contraire. 2. Les choix d épargne Épargner consiste à renoncer à une consommation immédiate pour une satisfaction plus grande ultérieurement. Dans l épargne des ménages, on peut distinguer : - l épargne non financière, qui correspond aux investissements des ménages notamment en logements ; - l épargne financière, qui peut être placée ou thésaurisée. L épargne des ménages est constituée dans différents buts (précaution, revenus supplémentaires, accroissement du patrimoine, besoin de liquidités pour des transactions futures ). L épargne financière peut être thésaurisée (c est à dire conservée par l épargnant sous forme de monnaie fiduciaire, d or ou de biens précieux) ou au contraire placée, c est à dire injectée dans les circuits de financement de l économie, soit sous forme monétaire (dépôt à vue et placements à court terme), soit sous forme financière (actions, obligations ) L épargne non financière est constituée des investissements des entreprises individuelles et des investissements immobiliers. Le remboursement des prêts immobiliers (épargne contractuelle) fait partie de cette catégorie. On peut distinguer aussi : - l épargne volontaire, qui est soumise à une décision autonome de l agent, déterminée par ses motivations propres. l épargne forcée correspond à des mécanismes économiques qui réduisent le revenu disponible à la consommation des ménages. Elle se présente sous deux formes : l épargne forcée fiscale et l épargne forcée monétaire (inflation). B. Les déterminants du partage du revenu entre la consommation et l épargne 1. Les analyses théoriques Pour les néoclassiques, les ménages arbitrent entre l épargne et la consommation en fonction du taux d intérêt proposé pour rémunérer l épargne. l épargne est le résultat de l ensemble des décisions individuelles prises en

3 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 3 avenir certain et concernant les choix intertemporels des agents économiques. Le taux d intérêt est donc le prix de la renonciation à la consommation. Dans l analyse néoclassique, l épargne dépend du taux d intérêt. plus il est élevé, moins grande est la consommation. La consommation est donc considérée comme la partie du revenu non épargnée, c est un résidu. L analyse keynésienne adopte une position radicalement opposée. Pour Keynes, c est l épargne qui est un résidu. Les ménages effectuent leurs choix de consommation en fonction du revenu disponible et l épargne est simplement la partie non consommée du revenu. Le taux d intérêt détermine uniquement la forme monétaire ou non de l épargne, il rémunère la renonciation à la liquidité. Keynes explique l évolution de la consommation globale par les variations du revenu global. Selon lui, la consommation est avant tout fonction du revenu. La fraction consommée du revenu, qu il appelle propension à consommer, diminue avec l augmentation du revenu. La part consacrée à la consommation est de moins en moins grande car les besoins sont progressivement satisfaits et les possibilités d épargne de plus en plus importantes. Pour Keynes, la consommation (C) est une fonction du revenu courant (R) des ménages? l épargne est un résidu. Il distingue : - la propension moyenne à consommer (C/R), qui diminue quand le revenu augmente ; - la propension marginale à consommer ( C/ R), qui est toujours inférieure à la propension moyenne. La fonction de consommation keynésienne a donc une seule variable, le revenu. Elle peut s écrire sous la forme C = C * R + b, avec c<1, et se représente par une droite : Dans cette formulation, c est la propension marginale à consommer (fraction consommée de l augmentation du revenu). La propension moyenne est bien une fonction décroissante du revenu puisqu elle s écrit : C/R = c + b/r. La fonction keynésienne de consommation peut s interpréter de deux façons : - Soit on considère les variations du revenu et de la consommation d une population à un moment donné, - Soit on considère l évolution du revenu et de la consommation dans le temps. Les paramètres de la fonction ne sont alors pas les mêmes. Mais il faut surtout retenir l importance fondamentale donnée par Keynes au revenu global comme déterminant de la consommation. Des politiques économiques s inspireront de cette analyse pour relancer la consommation en agissant sur le revenu, particulièrement sur les revenus des ménages les plus modestes, dont la propension à consommer est plus élevée. À la suite de Keynes, des théoriciens tenteront d améliorer le modèle explicatif du partage entre la consommation et l épargne. 2. Approfondissement de cette théorie a) L effet de démonstration J.S. Duesenberry introduit un élément supplémentaire dans la démarche keynésienne : l interdépendance de la consommation des agents économiques. Un bien est acquis non seulement pour ses caractéristiques, mais aussi pour ce qu il symbolise.

4 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 4 Ce phénomène, qualifié «d effet de démonstration ou d imitation», explique pourquoi, sur une longue période, la croissance du revenu n entraîne pas une réduction de la propension à consommer, des agents souhaitant imiter et rattraper la consommation d autres agents. b) L effet de cliquet T.M. Brown a privilégié «l effet de cliquet» (ou effet de mémoire). La consommation dépend du revenu actuel mais également des habitudes de consommation (la consommation passée). Brown souligne l inertie à la baisse de la consommation. Elle ne sera réduite que si la chute du revenu se prolonge et se révèle importante. Jusqu au début des années quatre vingt dix, les ménages français ont maintenu leur consommation, mais devant la montée des risques (avenir des retraites, du système de protection sociale), la persistance du chômage, ils ont réduit leur consommation et privilégient l épargne. Les ménages répugnent à réduire leur niveau de consommation passé. En cas de baisse de leur revenu, ils puisent d abord dans leur épargne. c) La prise en compte de l âge La théorie du cycle de vie développée par F. Modigliani relie les variations du taux d épargne à l âge de l agent. A chaque âge de la vie correspond un niveau de consommation et des besoins spécifiques. Ainsi, les jeunes ménages épargnant peu, leur revenu est faible, ils empruntent pour se meubler, acquérir leur logement. La retraite est souvent le temps de désépargne, les ménages devant satisfaire certaines consommations (soins médicaux) avec des revenus moindres. 3. Critiques La théorie Keynésienne peut être critiquée. Milton Friedman isole deux types de revenu : - Le revenu permanent, ou la consommation s établit non pas en fonction du revenu courant des ménages, mais en fonction d un revenu annuel moyen estimé par l individu en fonction de ses anticipations (études, revenus futurs ), - Le revenu transitoire qui représente la partie «exceptionnelle» du revenu ; elle peut varier de manière positive (gain au loto) ou négative (impôt exceptionnel). Le comportement du consommateur des ménages est fonction du revenu permanent et non du revenu perçu à un moment donné (revenu transitoire). Une variation du revenu affecte la consommation seulement si elle conduit l agent à réviser son estimation du revenu permanent (situation de chômage de longue durée). Seule est stable la fonction de consommation à long terme : celle qui lie revenu permanent et consommation permanente. D après Milton Friedman, les mesures économiques ponctuelles prises par les pouvoirs publics (allocation exceptionnelle de rentrée scolaire) se révèlent inefficace, car elle constituent un revenu transitoire et ne sont pas intégrées dans leur comportement de consommation par les agents (lesquels raisonnent en revenu permanent). 4. Le partage consommation-épargne dans la réalité Les ménages affectent l essentiel de leur revenu disponible à la consommation. Ainsi, le taux d épargne des ménages est aujourd hui inférieur à 15%, niveau sensiblement inférieur à celui des années soixante-dix. Ainsi, le ralentissement économique semble avoir, comme le prévoit la théorie du revenu permanent, poussé le taux d épargne à la baisse.

5 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 5 LE PARTAGE CONSOMMATION-EPARGNE (en % du revenu disponible) Cependant, pendant la première moitié des années quatre vingt dix, on assiste à un ralentissement de la progression du revenu disponible qui se traduira par un ralentissement de la consommation et une nette remontée du taux d épargne, notamment de l épargne financière. Pour certains, il s agit d un phénomène psychosociologique de saturation, de rejet de la sur consommation. D autres avancent une explication économique lié au niveau global du revenu, jugé insuffisant pour assurer un niveau de demande satisfaisant. La fin des années quatre vingt dix semble marquée par une reprise de la consommation, liée à une accélération des revenus. Il apparaît que l évolution récente du partage consommation-épargne obéit donc, plutôt à une fonction keynésienne. La consommation semble, plus que par le passé, varier en fonction du revenu disponible des ménages. II. La consommation des ménages et sa structure A. Les comportement des ménages et sa structure 1. Le calcul micro-économique du consommateur Pour les néoclassiques, chacun effectue ses choix, sous la contrainte de son budget, en vue de maximiser sa satisfaction globale. Cela suppose que l individu est rationnel, qu il peut établir a priori l ordre de ses préférences entre les différents types de biens proposés à la consommation. L homo oeconomicus qui sert de référence est un être totalement rationnel qui n agit que sous forme de maximisation. Ce calcul pose le prix comme un déterminant essentiel des comportements de consommation. Chaque individu compare l utilité des biens et la désutilité d avoir à payer le prix. Le calcul marginaliste le conduit à consommer tant que l utilité est supérieure au prix. La loi de la demande décroissante, selon laquelle la consommation est une fonction décroissante du prix, découle de l agrégation des préférences individuelles en une courbe collective de demande : plus le prix est élevé, plus le nombre de personnes pour lesquelles l utilité est supérieure au prix est faible. 2. Le dépassement du calcul rationnel Les choix d épargne et de consommation ne sont pas toujours libres et rationnels. L individu tel que le décrivent les néoclassiques n existe pas. Chacun obéit aussi à des pulsions qui peuvent déclencher des achats irréfléchis. Le comportement économique ne peut être entièrement dicté par des calculs. La théorie de la filière inversée de Galbraith pose les producteurs, grâce à la mercatique et à la publicité, comme les principaux responsables de l évolution des préférences des consommateurs.

6 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 6 L observation met en évidence de nouveaux comportements de consommation depuis le début des années quatre vingt dix. Le nouveau consommateur serait plus rationnel, moins sensible à la publicité et plus à la qualité véritable des biens et services. En outre, les choix individuels de consommation font intervenir des critères psychologiques, sociaux, culturels. Au niveau global, la consommation peut aussi être considérée comme un phénomène sociologique, qui s analyse comme un processus continu de différenciation des classes supérieures avec homogénéisation ultérieure, la différenciation se faisant alors sur d autres produits B. Les outils d analyse Les données disponibles sur le budget des ménages, la mise en évidence de leur souhaits et priorité, permettent d expliquer les traits de leur mode de vie présent, mais aussi de dégager certaines évolutions pour l avenir. 1. Les lois d Engel Dés le XIX siècle, un statisticien allemand, Ernst Engel, énonça trois lois relatives à l évolution des différentes catégories de consommation par rapport au revenu. Première loi : la part des dépenses alimentaires dans le budget des ménages diminue au fur et à mesure que le revenu augmente : par t des dépenses alimentaires dans le budget des années cinquante aux années quatre vingt dix : 43% => 19% => la loi est vérifié. Deuxième loi : la part des dépenses d habillement et de logement (y compris l éclairage et le chauffage) dans le budget des ménages est stable lorsque le revenu augmente : - part des dépenses d habillement dans le budget des années cinquante aux années quatre vingt dix : 11% => 6% - part des dépenses de logement dans le budget des années cinquante aux années quatre vingt dix : 17% => 21% => cette loi semble plus contestable. Troisième loi : la part des dépenses consacrées aux besoins d éducation, de distraction, de voyage, d hygiène et de santé s accroît avec la progression du revenu : - part des dépenses de santé dans le budget des années cinquante aux années quatre vingt dix : 6,5% =>10,3% - part des dépenses de loisirs-culture dans le budget des années cinquante aux années quatre vingt dix : 7% =>7,5% => l extrême hétérogénéité des dépenses concernées et des motivations d achat qui en découlent rend cette loi relativement inopérante. Les besoins vitaux de l homme (se nourrir, s habiller ) sont satisfaits prioritairement par des bien qualifiés «d inférieurs» (alimentation notamment). Lorsque le revenu s élève, les dépenses du ménage s orientent vers l acquisition de biens (ou services) «supérieurs», afin de combler des besoins moins essentiels. Cette modification générale de la structure de la consommation ne se vérifie pas à l identique pour l ensemble des ménages compte tenu des priorités et des moyens de chacun. 2. Les élasticités La demande d un bien est liée à son prix et au revenu disponible du ménage. Toutefois, pour une variation de prix identique, la variation de la quantité demandée se révèle plus ou moins importante selon les produits (élasticité prix). On constate le même phénomène pour le revenu (élasticité revenu). a) L élasticité prix Elle mesure la sensibilité de la demande par rapport au prix : E(p) = (variation de la demande /demande) /(variation du prix / prix) Trois situations peuvent se présenter : 1. La demande est élastique au prix lorsqu il suffit d une légère baisse des prix pour provoquer une forte hausse de la demande. E(p) < -1, cela concerne des produits qui ne sont pas nécessaires à la vie courante (voyage, produits de luxe ). 2. La demande est inélastique au prix lorsqu une baisse des prix influe peu sur la demande. E(p) > -1, il s agit de produits nécessaires à la vie quotidienne (sucre, sel, essence ). 3. La demande est isoélastique au prix lorsque la variation du prix agit sur la demande dans des proportions identiques. E(p) = -1.

7 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 7 Dans le cas de biens substituables (café et thé par exemple) et de biens complémentaires (automobile et essence), il est possible de calculer comment la demande du premier bien réagit aux variations de prix du second. On calcule alors une élasticité prix croisé : E(p)c = ( Di/Di) 1 / ( Pj/Pj) 2 b) L élasticité revenu Elle représente la sensibilité de la demande d un bien par rapport aux variations du revenu : E(r) = (variation de la demande/ demande) / (variation du prix/ prix) La notion d élasticité revenu permet une classification des biens : - Des biens inférieurs, ceux pour lesquels la consommation diminue avec l accroissement du revenu tels que les produits alimentaires de base E(r) < 0 - Des biens supérieurs, ceux pour lesquels un revenu croissant induit une augmentation de la demande plus que proportionnelle (il en est ainsi pour les loisirs) E(r) > 1 - Des biens normaux, ceux pour lesquels toute augmentation du revenu implique une hausse de la demande moins que proportionnelle. 0 < E(r) < 1 Les économistes supposent que les besoins sont strictement identiques pour tous les hommes. Or les différences de structure constatées dans les budgets des ménages s expliquent non seulement par des raisons économiques (inégalité des ressources), mais aussi par des raisons sociologiques et culturelles (aspirations individuelles, appartenance à une classe sociale, âge ). 3. Les indicateurs de mesure de la consommation La structure de la consommation désigne la répartition des dépenses de l ensemble des ménages ou de certaines catégories (employés, monoménages ). Un certain nombre d indicateurs permettent de l analyser. a) Les postes de consommation La consommation est répertoriée et ventilée entre plusieurs postes principaux, tels que l alimentation, le transport, le logement On peut signaler l importance du poste logement aujourd hui. b) Les coefficient budgétaires Ils représentent la part d une certaine consommation dans l ensemble des dépenses. Coefficient budgétaire du bien x = dépenses pour x / dépenses totales de consommation c) Le taux d équipement des ménages Il concerne les biens durables et indique la proportion des ménages possédant ce bien. Taux d équipement du bien x = Nbre de ménages possédant x / Nbre total de ménages Les indicateurs reflètent les profonds bouleversement de la consommation des français en cinquante ans, notamment la place budgétaire importante de la santé, des loisirs et de la communication. C. L évolution du mode de consommation Les profondes mutations économiques et sociales enregistrées par la société française ont indéniablement rejailli sur le mode de consommation des ménages. 1 Di = variation de la demande du produit i 2 Pj = variation du prix du produit j

8 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 8 1. Une demande qui stagne La consommation nationale, après avoir connu une très forte croissance pendant les trente glorieuses (elle a été multiplié par trois en volume), plafonne depuis Différents facteurs expliquent cette stagnation : un pouvoir d achat qui progresse peu, un fort taux de chômage restreignant les possibilités d achat, une inflation faible. L inquiétude face à l avenir et des taux d intérêts élevés sont propices à l épargne. 2. Un mode de consommation transformé L observation de la réalité confirme les lois d Engel : la structure de consommation des français s est modifié. La part de la consommation alimentaire et celle de l habillement régressent dans le budget des ménages. Toutefois, se développent l utilisation de plats alimentaires préparés et la restauration à l extérieur du domicile. À l inverse, les français dépensent davantage en santé, transport et communication : l urbanisation, l éloignement grandissant entre le domicile et le lieu de travail, justifient l acquisition d automobiles et l utilisation des transports collectifs. Les postes budgétaires voyages, restaurants, loisirs demeurent stables. 3. Esquisse d un nouveau modèle de consommation La norme de consommation de l après guerre, centrée autour de l acquisition de biens durables et homogènes, semble remise en cause: la demande se porte surtout sur les services et sur des biens personnalisés. a) Une différenciation des consommations L élévation du niveau de vie, un certain resserrement des classes sociales, le développement de l information, entraînent une diversification des modes de consommation. Ceux ci sont moins codifiés et changent très rapidement (modes dans le sport, l alimentaire, les vêtements ) L offre s est d ailleurs diversifiée afin de répondre à cette demande : les fabricants de mobilier, comme ceux de l automobile, multiplient les versions, les coloris, les options. Les typologies de styles de vie (ou sociostyles), élaborées par les professionnels de la mercatique, permettent de cerner et de mieux satisfaire ces consommateurs multiples. b) Une consommation accrue de services Les français consomment toujours plus de services (notamment en matière de loisirs) et surtout des services collectifs (santé, éducation, justice ). En trente ans, la part consacrée par les ménages aux dépenses de santé est passé du simple au triple. La demande de sécurité à l égard des pouvoirs publics ne cesse également de croître. Toutefois, certaines consommation collectives sont satisfaites par le secteur privé enseignement), voire associatif (sport, aides pour la réinsertion). L instauration de l État providence, après guerre, explique néanmoins la grande place du secteur public dans ce domaine. Il semble que la consommation de masse ait vécu et que se mette en place une consommation plus économe, réfléchie et personnalisée. III. Le rôle de l épargne L épargne est une variable essentielle au financement de l économie. Toutefois, selon les comportements des agents, elle prend des formes différentes qui n ont pas le même impact sur l activité. A. Le financement de l économie En fournissant les capitaux nécessaires au financement de l investissement, elle contribue à assurer la poursuite de la croissance de la production et la modernisation des entreprises.

9 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 9 Pendant longtemps, le rapprochement entre agents à besoin de financement (disposant d une épargne insuffisante) et agents à capacité de financement (disposant d un excédent d épargne) s est opéré par l intermédiaire du système bancaire. Celui ci, d une part, recevait l épargne de certains agents et d autre part, prêtait à d autres. Depuis la fin des années quatre vingt, l épargne s est davantage orientée directement vers les marchés financiers. Le financement de l économie est ainsi passé d une économie d endettement à une économie de marché financier. La capacité de financement des différents agents s est sensiblement modifiée depuis Plusieurs évolutions sont à souligner : - Augmentation du taux d épargne des ménages (de 11% à 13%), - Autofinancement élevé des entreprises (supérieur à 100%), - Réduction de l investissement des ménages et des entreprise, - Réduction de la demande de crédits des ménages et des entreprises, - Dégradation de la situation financière des administrations publiques. Malgré de réelles capacités de financement, les entreprises ont donc peu investi, préférant se désendetter ou effectuer des placements financiers plus rémunérateurs. La poursuite d une telle situation nuirait à une évolution dynamique de l économie, ce qui explique les mesures prises par l État pour relancer l investissement et la consommation (primes automobiles, prêt à taux zéro pour l achat de logement ). La baisse des taux d intérêt favorise également la reprise des investissements (c est un critère de convergence prévu par la traité de Maastricht). En revanche, l aggravation des déficits publics (4% du PIB) et, de fait, des besoins de financement de l État, ne sont pas soutenables à terme. Ils accroissent les charges d intérêt supportées par le budget et provoquent «un effet d éviction» des capitaux, qui ne sont plus disponibles pour le financement des entreprises. B. L évolution de l épargne Situé entre 18% et 20% du revenu disponible des ménages pendant les années soixante dix, le taux d épargne chute pendant la première moitié des années quatre vingt pour atteindre 11% en Plusieurs facteurs expliquent cette évolution : - Le ralentissement de l inflation, - La faible progression du pouvoir d achat, - Le partage de la valeur ajoutée favorable aux entreprises (à l inverse des ménages, elles vont accroître leur épargne et leur taux d autofinancement). Le taux d épargne se redresse régulièrement depuis 1989 et se situe à plus de 13% en Deux motifs justifient cette reprise : Motif de précaution : => dégradation du climat économique, => accroissement du chômage, => incertitudes sur le financement des retraites. Motif de placement : => création de nouveaux produits financiers incitatifs (SICAV, FCP, assurance vie, PEP ), => taux d intérêt élevés. Les faveurs des français les portent vers des placements sans risques : plan d épargne logement, livret de caisse d épargne. On constate aussi un engouement certain pour les produits d assurance vie et les placements en

10 LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 10 valeurs mobilières de long terme. Cette allocation de l épargne s explique par un fort désir de liquidités, la volonté de percevoir une rémunération et de bénéficier de faveurs fiscales. ÉVOLUTION DU TAUX D EPARGNE DES MENAGES (en % du revenu disponible brut) ÉVOLUTION DES CAPACITES ET DES BESOINS DE FINANCEMENT (en milliards de francs) Sociétés Ménages Administrations Nation

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

THÈME 1. Ménages et consommation

THÈME 1. Ménages et consommation THÈME 1 Ménages et consommation 1 Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? SENSIBILISATION Étape 1 D où provient l argent des ménages? Revenus «primaires» Du travail

Plus en détail

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT PIB + M = CF+ FBCF + S + X Demande intérieure Valeur 2006 en milliard s d'euros ) Évolutions en volume au prix de l'année précédente Évolutions en volume au prix de l'année précédente

Plus en détail

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Chapitre 1 : La consommation et l épargne Chapitre 1 : La consommation et l épargne - 7 - Dans ce chapitre vous allez : - Distinguer les différents types de consommation. - Découvrir de quels facteurs dépend la consommation. - Étudier ce qu est

Plus en détail

Epargne et investissement

Epargne et investissement Epargne et investissement Nature du sujet : Sujet de type «mise en relation». Mots-clés / Définitions : Tous! «Epargne» : Part du revenu qui n est pas consommée Epargne des ménages : - Concept le plus

Plus en détail

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne hapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne I : La fonction de consommation keynésienne II : Validations et limites de la fonction de consommation keynésienne III : Le choix de consommation

Plus en détail

Faut-il encourager les ménages à épargner?

Faut-il encourager les ménages à épargner? Faut-il encourager les ménages à épargner? Analyse du sujet : Nature du sujet : Sujet de type «discussion». Problématique explicite. Mots-clés : Ménages ; épargner épargne des ménages Encourager Epargne

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages Depuis 25 ans, la structure de l épargne financière des ménages a été singulièrement modifiée par l essor

Plus en détail

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ CHAPITRE : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ..Introduction.2. Le point de départ de l analyse micro-économique du consommateur.3. La fonction de demande individuelle.4. Effets

Plus en détail

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales) b ) La Banque Centrale Notre système bancaire se complexifie puisqu il se trouve maintenant composer d une multitude de banques commerciales et d une Banque Centrale. La Banque Centrale est au cœur de

Plus en détail

DEVOIR N 1 économie générale

DEVOIR N 1 économie générale PROGRAMME : DEVOIR N 1 économie générale L économie et son domaine Le circuit économique comme méthode d'analyse La production marchande et non marchande Le travail Le capital et le progrès technique Le

Plus en détail

B Comment se déterminent la consommation et l épargne?

B Comment se déterminent la consommation et l épargne? B Comment se déterminent la consommation et l épargne? 1 Le partage entre consommation et épargne 1 - L'utilisation du revenu disponible brut (en milliards d'euros et en %) 2003 2005 2007 2009 Revenu disponible

Plus en détail

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS Notions à connaître: Taux de rentabilité, taux d'intérêt, demande anticipée, investissement matériel, investissement immatériel, investissement public,

Plus en détail

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance?

Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance? Dans quelle mesure la baisse des taux d intérêt permet-elle de relancer la croissance? BIEN COMPRENDRE LES DOCUMENTS Document 1 m Mots clés bandes centrales baisse des taux politique monétaire lutte contre

Plus en détail

Epargner en période de crise : le dilemme

Epargner en période de crise : le dilemme Epargner en période de crise : le dilemme L épargne tient souvent l actualité en ce début d été 2013. Plusieurs chiffres laissent interrogateurs en cette période de très faible croissance (rappel : - 0.2%

Plus en détail

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER Chapitre 25 Mankiw 08/02/2015 B. Poirine 1 I. Le système financier A. Les marchés financiers B. Les intermédiaires financiers 08/02/2015 B. Poirine 2 Le système

Plus en détail

ESSEC Cours Wealth management

ESSEC Cours Wealth management ESSEC Cours Wealth management Séance 9 Gestion de patrimoine : théories économiques et études empiriques François Longin 1 www.longin.fr Plan de la séance 9 Epargne et patrimoine des ménages Analyse macroéconomique

Plus en détail

CHAPITRE «CROISSANCE, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE»

CHAPITRE «CROISSANCE, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE» CHAPITRE «CROISSANCE, CAPITAL ET PROGRES TECHNIQUE» I ) SOURCES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE : La croissance économique est d abord une réalité quantitative. Généralement, on mesure cette croissance avec

Plus en détail

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? Ménages et consommation 1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? question 1: comment le revenu des ménages est-il réparti? question 2: quelle est l influence

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

QUESTIONS SUR L'ÉPARGNE

QUESTIONS SUR L'ÉPARGNE QUESTIONS SUR L'ÉPARGNE Christian BIALÈS Professeur de Chaire Supérieure en Économie et Gestion www.christian-biales.net Ce site se veut évolutif. Pour cela il fait l objet d un enrichissement documentaire

Plus en détail

FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX

FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX 1. L effet d une variation du revenu. Les lois d Engel a. Conditions du raisonnement : prix et goûts inchangés, variation du revenu (statique comparative) b. Partie

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

Aux chapitres 14 et 15, nous avons vu

Aux chapitres 14 et 15, nous avons vu Chapitre 16 La monnaie et les marchés des biens et des services Sommaire Xxxxxxxx Les effets des variations monétaires sur le revenu national........ 519 Les effets sur la monnaie des variations sur le

Plus en détail

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Norme comptable internationale 33 Résultat par action Norme comptable internationale 33 Résultat par action Objectif 1 L objectif de la présente norme est de prescrire les principes de détermination et de présentation du résultat par action de manière à améliorer

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES

CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES PLAN ET RÉFÉRENCES Plan du chapitre I. Circuit et équilibre macro-économique II. La consommation et l épargne III. L investissement Références Généreux (2) Mankiw

Plus en détail

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Ekkehard Ernst OCDE Ekkehard Ernst 1 Introduction et résumé du cours Objectifs Connaître et apprendre les concepts modernes d analyse monétaire

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

TD n 1 : la Balance des Paiements

TD n 1 : la Balance des Paiements TD n 1 : la Balance des Paiements 1 - Principes d enregistrement L objet de la Balance des Paiements est de comptabiliser les différentes transactions entre résidents et non-résidents au cours d une année.

Plus en détail

ÉCONOMIE GÉNÉRALE FIIFO1

ÉCONOMIE GÉNÉRALE FIIFO1 ÉCONOMIE GÉNÉRALE FIIFO1 2000-2001 MÉRÉ Aurélien AMC Economie - Page 1 INTRODUCTION GENERALE 3 NATURE DE L ACTIVITE ECONOMIQUE 3 L OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE 4 LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE

Plus en détail

Partie 5 : La consommation et l investissement

Partie 5 : La consommation et l investissement Partie 5 : La consommation et l investissement Enseignant A. Direr Licence 2, 1er semestre 2008-9 Université Pierre Mendès France Cours de macroéconomie suite La troisième partie a exposé les théories

Plus en détail

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège

La politique monétaire. Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire Lionel Artige HEC Université de Liège La politique monétaire d hier et d aujourd hui Hier Autrefois, les Etats battaient monnaie et les banques centrales dépendaient directement

Plus en détail

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION DOSSIER RETRAITES: MAI 2003 SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION 1. LE SYSTEME DE RETRAITES PAR REPARTITION 1.1. INTRODUCTION Les régimes de retraites des travailleurs

Plus en détail

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I ENSIIE Macroéconomie - Chapitre I Le 13 avril 2013 Table des matières 1 Introduction 2 2 La théorie Keynésienne 3 2.1 Keynes......................................... 3 2.2 Quelques ordres de grandeur.............................

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée Basé sur les notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables) Elle fait

Plus en détail

Alternatives Économiques - Hors-Série Numéro 105 - avril 2015

Alternatives Économiques - Hors-Série Numéro 105 - avril 2015 Pages 38 à 41. Pourquoi on a fait l'euro. Alternatives Économiques - Hors-Série Numéro 105 - avril 2015 - situe en 1970 le projet de créer une monnaie unique au sein de la Communauté économique européenne

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009?

Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009? Note expresse N 61 juin 2009 Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009? Moteur essentiel du dynamisme économique réunionnais, la commande publique a contribué

Plus en détail

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants IStock - FredFroese Source de croissance de d opportunités, le vieillissement de la population française constitue cependant un défi pour notre pays.

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

L essentiel sur. Le crédit immobilier

L essentiel sur. Le crédit immobilier L essentiel sur Le crédit immobilier Emprunter pour devenir propriétaire Le crédit immobilier est, pour la plupart des ménages, le passage obligé pour financer l achat d un bien immobilier. C est un poste

Plus en détail

Le patrimoine des ménages retraités : résultats actualisés. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Le patrimoine des ménages retraités : résultats actualisés. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 08 juillet 2015 à 9 h 30 «Le patrimoine des retraités et l épargne retraite» Document N 2 bis Document de travail, n engage pas le Conseil Le patrimoine

Plus en détail

Le plafonnement des impôts directs : mise en place du «bouclier fiscal»

Le plafonnement des impôts directs : mise en place du «bouclier fiscal» Le plafonnement des impôts directs : mise en place du «bouclier fiscal» Ce qu il faut retenir Article 74 de la loi de finances pour 2006 Dans la situation actuelle, il peut arriver que le montant total

Plus en détail

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE Cours de M. Di Roberto Université Victor Segalen Bordeaux 2 Bibliographie Ce cours s inspire largement des ouvrages essentiels suivants. Merci à leurs auteurs. BOSSERELLE

Plus en détail

Document de recherche n 1 (GP, EF)

Document de recherche n 1 (GP, EF) Conservatoire National des Arts et Métiers Chaire de BANQUE Document de recherche n 1 (GP, EF) Taxation de l épargne monétaire en France : une fiscalité potentiellement confiscatoire Professeur Didier

Plus en détail

Epargne : définitions, formes et finalités.

Epargne : définitions, formes et finalités. Epargne : définitions, formes et finalités. 1) Définitions de l épargne. Le dictionnaire Larousse définit l épargne comme une «fraction du revenu individuel ou national qui n est pas affectée à la consommation»,

Plus en détail

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14

Approches macroéconomique et fiscale. Introduction à la première partie... 14 TABLE DES MATIERES Préface... 5 Avant- propos... 9 Partie 1 Approches macroéconomique et fiscale Introduction à la première partie... 14 CHAPITRE 1 La politique budgétaire est- elle encore efficace pour

Plus en détail

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux...

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux... Liste des figures... Liste des tableaux... XI XV Liste des encadrés.... XVII Préface à l édition française... XIX Partie I Introduction... 1 Chapitre 1 Un tour du monde.... 1 1.1 La crise.... 1 1.2 Les

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1 LES SIIC et la retraite Étude réalisée par Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF Les SIIC et la retraite 1 23 juin 2014 2 Les SIIC et la retraite La retraite est, avec l emploi et

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève Introduction Document DU 1 REVENU : Du revenu PRIMAIRE primaire au AU revenu REVENU disponible DISPONIBLE SERVICES PUBLICS Education Santé

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail

Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé

Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé Programme «Maladie» 47 Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé Sous-indicateur n 13-1 : Évolution des effectifs (en équivalent temps plein) de

Plus en détail

Placements sur longue période à fin 2011

Placements sur longue période à fin 2011 Les analyses MARS 2012 Placements sur longue période à fin 2011 Une année 2011 particulièrement favorable aux «valeurs refuges», mais la suprématie des actifs risqués reste entière sur longue période.

Plus en détail

LES MINI-GUIDES BANCAIRES. Repère n 20. Épargne éthique & Épargne solidaire FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE

LES MINI-GUIDES BANCAIRES. Repère n 20. Épargne éthique & Épargne solidaire FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE LES MINI-GUIDES BANCAIRES Repère n 20 Épargne éthique & Épargne solidaire FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE novembre 2005 Ce mini-guide vous est offert Tous droits réservés. La reproduction totale ou partielle

Plus en détail

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur Université Montesquieu Bordeaux IV 1 ère année Licence AES Année universitaire 2012-2013 INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur Questions préliminaires

Plus en détail

GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET

GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET D1 GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET 1- Analyse de la situation. Caroline, 26 ans, a sélectionné un séjour en Espagne d un montant de 420 tout compris, pour ses vacances du 1 er au 15 aout. Elle devra régler

Plus en détail

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures? Benoît Pagès 1, Valérie Leveau 1 1 ARVALIS Institut du

Plus en détail

I) L ouverture des économies à l international

I) L ouverture des économies à l international L autarcie s oppose au système du libreéchange. I) L ouverture des économies à l international A) La mesure des échanges de biens et services. La balance des transactions courantes. Cette balance retrace

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1)

Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1) 16 mars 2011 Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1) Résultat net total 3 026 M (+61 %) Résultat

Plus en détail

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013 Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013 1 CONSEIL GENERAL DU JURA Réunion du : 4ème trimestre 2013 Type : DOB 2014 Service : DMI/FINANCES Rapporteur : Christophe PERNY Thème : FINANCES - GARANTIES D'EMPRUNT

Plus en détail

10. L épargne, l investissement et le système financier

10. L épargne, l investissement et le système financier 10. L épargne, l investissement et le système financier 1. Le système financier Un système financier = ensemble des institutions financières qui ont pour objet de mettre en relation les besoins de financement

Plus en détail

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme?

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? par Alain Jacquot CNAF-Bureau des Prévisions Les CAF versent une trentaine de prestations (prestations familiales stricto sensu, aides au logement, et

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

La consommation des ménages depuis cinquante ans

La consommation des ménages depuis cinquante ans La consommation des ménages depuis cinquante ans Georges Consales, Maryse Fesseau et Vladimir Passeron* Depuis cinquante ans, les Français ont, sauf en 1993, consommé un peu plus chaque année, si bien

Plus en détail

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

Peut on taxer les revenus du capital?

Peut on taxer les revenus du capital? Peut on taxer les revenus du capital? observatoire français des conjonctures économiques centre de recherche en économie de Sciences Po www.ofce.sciences po.fr xavier.timbeau@ofce.sciences po.fr 01 44

Plus en détail

Réunions publiques janvier 2013. Présentation du Débat d Orientation Budgétaire

Réunions publiques janvier 2013. Présentation du Débat d Orientation Budgétaire Réunions publiques janvier 2013 Présentation du Débat d Orientation Budgétaire 7 février 2011 LE CONTEXTE Une économie mondiale très ralentie En zone Euro : des incertitudes autour de la crise de la dette

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Document N 10 Document de travail, n engage pas le Conseil Le PERCO en 2014

Document N 10 Document de travail, n engage pas le Conseil Le PERCO en 2014 CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 08 juillet 2015 à 9 h 30 «Le patrimoine des retraités et l épargne retraite» Document N 10 Document de travail, n engage pas le Conseil Le PERCO en

Plus en détail

LE COMPTE ANNUEL DE GESTION DE TUTELLE

LE COMPTE ANNUEL DE GESTION DE TUTELLE LE COMPTE ANNUEL DE GESTION DE TUTELLE Lorsqu une mesure de tutelle est prononcée en faveur d une personne adulte en situation de handicap, le tuteur doit présenter chaque année, au greffier en chef du

Plus en détail

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France Focus sur les politiques publiques de l épargne en France T. Mosquera Yon Banque de France 1 En France, les pouvoirs publics ont, dès 1818, souhaité mettre en place des dispositifs visant à encourager

Plus en détail

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export Depuis 2012, un ensemble d actions est engagé au service du renforcement

Plus en détail

Les placements des organismes d assurance à fin 2012

Les placements des organismes d assurance à fin 2012 Les placements des organismes d assurance à fin 212 Gaël HAUTON Secrétariat général de l Autorité de contrôle prudentiel et de résolution Direction des Études Omar BIROUK et Alain Nicolas BOULOUX Direction

Plus en détail

L'analyse de la structure financière

L'analyse de la structure financière 2 L'analyse de la structure financière Les différentes conceptions La structure financière d une entreprise dépend principalement des contraintes technico-économiques liées à la nature des activités développées

Plus en détail

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs Séminaire CGTM Mercredi 19 mars 2008 Danielle LAPORT Sociologue Ingénieur Social Equipe de Recherche REV Université Paris XII Val-de-Marne Il me revient

Plus en détail

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012 France France : le système de retraite en 212 Dans le secteur privé, le système de retraite repose sur deux piliers obligatoires : un régime général lié à la rémunération et des dispositifs professionnels

Plus en détail

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres LE POINT SUR LES INÉGALITÉS DE REVENU Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres Résultats issus de la Base de données de l OCDE sur la distribution des revenus

Plus en détail

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale 1. Le secteur informel en Afrique : définition et caractéristiques générales Le secteur informel est défini comme l'ensemble des unités

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques :

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques : LES BANQUES I. Les différents services proposés par les banques : Les services bancaires représentent l ensemble des produits proposés par une banque. Les services bancaires les plus connus sont : Epargne

Plus en détail

Propension moyenne et marginale

Propension moyenne et marginale Propension moyenne et marginale Les ménages utilisent leur revenu soit pour consommer (tout de suite), soit pour épargner (et consommer plus tard). On appelle propension moyenne à consommer (PMC) la part

Plus en détail

Crédit Consommation. Ce qui change avec la réforme du 1/5/2011

Crédit Consommation. Ce qui change avec la réforme du 1/5/2011 Crédit Consommation Ce qui change avec la réforme du 1/5/2011 Sommaire Les points clés de la réforme Les changements Notre philosophie de la réforme Les changements Notre philosophie Le crédit : - est

Plus en détail

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé L augmentation des salaires du personnel de l administration publique

Plus en détail

Rachat d actions : les raisons d un engouement

Rachat d actions : les raisons d un engouement Rachat d actions : les raisons d un engouement Maher Abdia Chercheur au groupe ESC Troyes Sabri Boubaker Professeur associé au groupe ESC Troyes, chercheur à l Institut de recherche en gestion de l université

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail