TRAVAIL SUR LES APPUIS ATHLETIQUES ANALYSE DE L ACTE DE L ENSEIGNEMENT

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1 TRAVAIL SUR LES APPUIS ATHLETIQUES ANALYSE DE L ACTE DE L ENSEIGNEMENT Stéphane Clément-Agoni Université de Bourgogne Liste des ateliers : Fiche n Description 1 Skipping avec des haies. Petites haies orange espacées de 3 pieds minimum. 2 Sauts pieds joints plinth-sol-plinth-sol Impulsion 2 pieds en départ en contre haut sur plinth, puis réception 2 pieds au sol. 3 Petites haies jaune espacées de 3 pieds minimum. Les Conservation de vitesse en courant le élèves doivent courir le plus vite possible et sont plus vite possible. chronométrés. 4 Courir puis impulsion (bondissement avec un grand déplacement du bassin). 5 Travail des grandes foulées sur plinth 6 Dissociation des appuis derrière la haie. 7 8 Conservation de vitesse sur une course avec 2 haies Bondissements horizontaux avec un grand déplacement du bassin. 9 De la course aux bondissements Conservation de vitesse au moment de l impulsion grâce à une rampe de lancement. Franchissement de haies en rythme dans l axe. Course rivière course rivière. 30 m plinth chronométré avec une mini zone interdite après chaque plinth (saut en longueur). 10 mètres entre chaque plinth. Franchissement des haies dima en 2 appuis. Les haies sont espacées de 7 à 8 pieds. Course duel : 2 ateliers (30 mètres avec 2 haies). Un atelier avec 2 haies en début de parcours et un atelier avec 2 haies en fin de parcours. Test des 10 foulées bondissantes avec et sans élan. Lattes espacées de 5 pieds minimum au départ. Puis augmentation progressif de 1/3 de pied entre chaque latte. 3 plinths sont installés côte à côte. Réaliser 3 foulées bondissantes puis un saut sur un tapis dima. Haies noires espacées de 2 mètres. 12 Bondissements verticaux en rythme. La marelle avec des petits tapis carrés. 13 Skipping en rythme avec des plots. Plots ou cônes espacées de 3 pieds minimum. Fréquence gestuelle en rythme avec des 14 lattes. Lattes espacées de 2 mètres minimum.

2 FICHE n 1 Skipping réalisé avec des haies de 40 centimètres de hauteur et un espace de 3 pieds entre les haies (1 pied représentant 30 centimètres environ). C est du skipping sous une forme qui ressemble aux montées de genoux. Avant même d attaquer l atelier, se préparer à faire déjà du skipping. Mettre un appui entre les haies. Rester dans l axe (notamment les jambes), buste droit, pointe de pied relevée et attaque du pied au sol à plat. La jambe doit être tendue. Il s agit de chercher à marquer le temps fort en appui et non à guider le geste par les extrémités. Marquer le temps fort vers le bas c est-à-dire en appui. Il faut ressentir le fait de repousser au sol. Beaucoup ne conserve pas leur vitesse car la jambe d appui est fléchie. L attaque du sol se fait également en pointe de pied et a pour conséquence un blocage du corps sur l appui. Certains élèves ont le buste en avant, ce qui empêche une déviation de trajectoire. Réaliser l exercice sans obstacle ou sur place et dire aux élèves finalement que le sol est une sorte de tremplin ou une toile que l on vient enfoncer et qu on cherche à vouloir repousser pour aller le plus haut. 1) Augmenter la hauteur des haies progressivement à l aide des haies en bois réglables. Augmenter également la distance entre les haies (commencer à 3 pieds puis augmenter très légèrement), ne pas dépasser plus de 4 pieds. 2) Placer des haies plus ou moins grandes à différentes distances de façon aléatoire. 2

3 FICHE n 2 Départ en contre haut sur plinth sur les 2 pieds. Impulsion 2 pieds, puis réception au sol 2 pieds à plats, puis impulsion pour remonter sur le plinth suivant. On va favoriser le travail du skipping notamment dans la poussée des jambes pour revenir sur le plinth. Cet atelier est très intéressant car on travail sur des hauteurs différentes et on a également modifié le départ. On varie donc sur la surface d appui, l inclinaison, le rôle du membre libre et l amplitude du déplacement du bassin. Les plinths sont disposés, par rapport à un axe droit, alternativement à gauche et à droite et sont différemment espacés. Plier le moins possible les jambes au moment de l appui. Pour ceci, l élève doit préparer en l air l appui, en relevant les pointes de pieds dans le but de griffer le sol pour limiter les blocages. Pour la variable, départ sur plinth 1 pied, pointe de pied relevée pour la jambe en l air, réception au sol sur 2 pieds, puis réception 1 pied sur le plinth, etc Faire cela sur le même pied, puis inversé et le faire ensuite alternativement une fois pied gauche et une fois pied droit. Le gros problème ici est dans l équilibration. L élève essaye de se stabiliser. La plupart fixe les articulations et conduit le geste avec les extrémités, en particulier la jambe libre. On observe également une attaque pointe de pied au sol. Une autre difficulté chez les élèves se trouve notamment dans la coordination. Lorsqu on travail sur 1 pied, 2 pieds, 1 pied, les élèves ont parfois des difficultés pour groupé et dégroupé. On demandera de faire le travail si difficulté à faible intensité. On peut éventuellement faire un passage avec quelqu un qui tient l exécutant à côté pour que ce dernier se concentre uniquement sur la coordination des jambes. Insister sur les pointes de pieds relevées. L équilibration devient difficile lorsque les plinths sont disposés à gauche puis à droite. Il faut que les élèves repoussent bien sur le plinth pour aller loin sur le côté (accepter une certaine inclinaison). Réaliser la même chose mais en ajoutant des petites haies de 20 centimètres qu il faudra passer en sauts pieds joints. 3

4 FICHE n 3 Courir le plus vite possible en conservant sa vitesse c est-à-dire courir sans s arrêter ni ralentir du début à la fin d un parcours de 30 mètres environ en franchissant les obstacles (petites haies jaune de 20 cm de hauteur espacées de 3 pieds minimum) sans que les haies ne ralentissent la course. Les élèves sont chronométrés. Courir le plus vite possible. Ici le temps d appui sera bref et sera peu dynamique. Cependant la qualité de l appui sera déroulée. L attaque du pied au sol se fait sur le talon et se fini sur la pointe. Anticiper en regardant devant soi et non en regardant ses pieds. Attaque du pied au sol en pointe qui a pour conséquence un blocage du corps en appui et donc peu d angulation. Les élèves ne conservent pas leur vitesse. L élève n anticipe pas sur le parcours. La haie plus haute vers la fin devient un obstacle difficile à franchir, ils n ont plus beaucoup de vitesse. On peut demander à l élève de courir à côté pour voir le temps qu il met sans obstacle. Mais ici, les obstacles ne sont pas extrêmement contraignant (20 cm de hauteur). On travail beaucoup sur la conservation de vitesse. On pourrait mettre au milieu du parcours 5 mètres sans haies permettant de voir si l élève reprend de la vitesse. Dans ce cas, on ne verrait aucune différence de l allure de course pour un élève qui conserve bien sa vitesse. 1) Augmenter progressivement l espace entre les haies. 2) Possibilité de faire 2 ateliers identiques : course duel. 3) Mettre une haie haute en fin de parcours obligeant l élève à conserver sa vitesse pour pouvoir franchir l obstacle. Au départ, mettre la haie assez proche de la dernière petite haie puis augmenter légèrement et progressivement la distance entre ces 2 haies. 4

5 FICHE n 4 Courir puis impulsion (bondissement avec un grand déplacement du bassin). Cet atelier permet de réaliser des bondissements tout en gardant de la vitesse grâce aux espaces réservés pour la course. Les bondissements seront de grandes amplitudes et seront matérialisés par des rivières dans lesquelles l élève ne doit pas poser le pied. Bondissement Course Bondissement Pousser longtemps sur la jambe d impulsion jusqu à laisser pivoter le bassin, garder le tronc droit, regarder loin devant, attaque du talon au sol (le pied est en avant du bassin) dérouler le pied au sol, relever la pointe de pied en l air et être le plus rasant possible sur les bonds. On ne voit pas beaucoup de déroulement plantaire avant de franchir les rivières. L attaque au sol se fait en pointe (blocage du corps sur l appui) ou la reprise au sol se fait pied à plat. Le fait de dérouler le pied va permettre de limiter le blocage et va permettre un réalignement de la chaîne musculaire. Le déroulement du pied est à mettre en relation avec la situation du pied par rapport au bassin. Le pied doit être en avant du genou qui se trouve lui-même en avant du bassin. Etre capable de mettre la pointe de pied en avant. La plus grande difficulté des élèves est de ne pas avoir le buste en avant et d avoir un temps d appui long (impression que l appui est collé au sol). On pourrait ici donner une image aux rivières. Un exemple, on peut dire aux élèves que les espaces où il ne faut pas mettre le pied dedans est finalement un trou, et que si on met le pied dedans, on a perdu. L élève s imagine alors le fait de ne pas avoir le droit à l erreur pour éviter de tomber. Dire également aux élèves de bien regarder où se trouve la rivière suivante pour bien poser son pied avant celle-ci. Certains posent le pied trop loin et finalement n arrive pas à franchir car le bondissement devient plus grand et certains posent leur pied d impulsion dans la rivière. On peut faire varier la longueur des rivières et des courses. Bondissement Course Bondissement Course Bondissement 5

6 FICHE n 5 30 m plinth chronométré avec une mini zone interdite après chaque plinth (saut en longueur). 10 mètres entre chaque plinth. Travail des grandes foulées sur plinth. La pose du pied sur le plinth permettra une angulation qui sera plus important qu une pose au sol. Les plinths permettent également un passage du bassin sur l appui plus facile en augmentant le griffé. On aura donc une prise d avance des appuis par rapport au bassin. Les plinths vont également permettent un réalignement de la chaîne musculaire mais également de conserver sa vitesse au moment de l impulsion. Plinth Course Plinth Dans cette situation, on a beau avoir mis du matériel (on a modifié le milieu), mais si on ne donne pas de consigne, le matériel ne va pas faire le travail automatiquement. Il ne faut pas uniquement faire confiance à l aménagement du milieu pour que l élève apprenne. La consigne la plus importante pour que les élèves réalisent de grandes foulées est de poser le pied sur le talon sur le plinth. Déroulement du pied puis impulsion sur la pointe. Effectivement si la pose du pied se fait sur la pointe, il n y aura aucune déviation de trajectoire et aucune angulation. Le temps d appui doit être long (pousser longtemps sur la jambe d impulsion). Beaucoup d élèves posent le pied sur le plinth sur la pointe. On ne voit donc aucune différence lorsqu ils posent le pied au sol ou sur le plinth. Les élèves ont le pied qui se trouve sous le bassin au début de l appui par conséquent leur temps d appui est bref. On a donc un blocage du corps sur l appui. Comme pour la situation avec les rivières, on pourrait symboliser les zones interdites comme des trous ou des braises brûlantes (ne pas mettre le pied sinon on a perdu). Ici, l élève doit s organiser pour poser son pied au bon endroit sur le plinth. Plusieurs passages seront alors nécessaires. Il est souhaitable que l élève utilise le même plied d impulsion. 1) On peut imposer ici un nombre d appui comme par exemple 1 appui sur le plinth et 2 appuis entre les plinths. Utiliser un tempo «Un, deux, LONG..Un, deux, LONG..». («un et deux» représentent les 2 appuis au sol et «long» représente l appui sur le plinth). 2) On peut varier la distance entre les plinths et la zone interdite. Bondissement Course Bondissement 6

7 FICHE n 6 Franchissement de grandes haies noires en 2 appuis. Les haies sont espacées de 7 à 8 pieds. Dissociation des appuis derrière la haie et conservation de vitesse en essayant d être dans l axe. Mais ici, on se concentre beaucoup plus sur ce qui se passe derrière la haie. On va donc matérialiser la pose derrière la haie par une zone où il faut mettre le pied. Le griffé fait reculer le tronc mais ceci va être efficace par la rotation vers l'avant. Lever le pied et être dans l axe. Le fait d avoir de l amplitude va permettre d ouvrir le bassin. Le fait d avoir le bassin ouvert va permettre le retour de la jambe libre sur le côté. Pose du pied devant la haie sur le talon (permet d avoir de l angulation). Il faut que la jambe revienne sur le côté (couronner), on gagne sur la hauteur. Les élèves ont la plupart cette conduite typique (voir schéma ci-dessous). Les épaules des élèves sont fixées et sont parallèles à la haie. La chaîne d appui est très fléchie. On va également avoir un recul du bassin. Les élèves ne se déplacent pas du tout sur l appui. Il y a forcément peu de cône d impulsion, ce qui va induire peu de quantité de rotation. L élève franchit la haie en translation. A la réception, l élève va devoir résister à l écrasement. Il va y avoir 2 appuis groupés (jambe de reprise très proche de la jambe d appui). On n a pas ou très peu de dissociation. Il faut demander aux élèves de réaliser l exercice en marchant sur le côté des haies puis dans l axe des haies en faisant travailler le retour de la jambe sur le côté. Le fait d'avoir le bassin en rétroversion, on ne peut pas monter beaucoup le genou. Par contre si mon bassin est en antéversion, on pourra monter le genou. Retour de la jambe arrière (rotation externe), avoir l'intention de mettre le genou sous l'aisselle. Tenir une haie devant soi, bras tendu tout au long du parcours pour garder les épaules droites. 1) Il faut mettre un rythme régulier. Les 1-2 est une succession de reprise que l on apprend en marchant. 2) Autre variable, on peut mettre 4 appuis et au niveau de l appui, on peut mettre la latte vers l avant vers le haut qui a une importance sur le placement. 3) On peut également enchaîner des haies en deux appuis, avec comme guide une ligne pour m obliger à revenir dans l axe à chaque foulée. 4) L enchaînement de haie en 1 seul appui m oblige à me replacer sans cesse dans l axe du déplacement. 7

8 FICHE n 7 Conservation de vitesse sur une course avec 2 haies. Course duel : 2 ateliers (30 mètres avec 2 haies). Un atelier avec 2 haies en début de parcours et un atelier avec 2 haies en fin de parcours. Courir le plus vite pour battre son camarade. Lever le pied et être dans l axe. Le fait d avoir de l amplitude va permettre d ouvrir le bassin. Le fait d avoir le bassin ouvert va permettre le retour de la jambe libre sur le côté. Pose du pied devant la haie sur le talon (permet d avoir de l angulation). Il faut que la jambe revienne sur le côté (couronner), on gagne sur la hauteur. On observe dans cette situation que le coureur rouge (voir schéma ci-dessus) à un avantage par rapport au coureur jaune. Effectivement, le coureur rouge doit franchir 2 haies en début de parcours, il n a quasiment pas besoin de décélérer. Mais après les 2 haies, il peut voir son camarade (car il aura forcément un léger retard, sauf s il enjambe très bien les haies) et va pouvoir courir le plus vite possible. Pour le coureur orange, les 2 haies se situent à la fin, au départ il doit courir, mais il ne va pas courir aussi vite que dans l autre parcours car il a 2 obstacles à franchir, et il va regarder et ralentir longtemps avant pour franchir. Finalement le coureur rouge on pourrait dire qu il «se débarrasse rapidement de ses 2 haies» puis fini en sprint. On relève ici les mêmes conduites que dans la fiche n 6. La chaîne d appui est très fléchie. On va également avoir un recul du bassin. Les élèves ne se déplacent pas du tout sur l appui. Il y a forcément peu de cône d impulsion, ce qui va induire peu de quantité de rotation. L élève franchit la haie en translation. A la réception, l élève va devoir résister à l écrasement. Il va y avoir 2 appuis groupés (jambe de reprise très proche de la jambe d appui). On n a pas ou très peu de dissociation. On pourrait augmenter la distance entre chaque haie. Le départ n est pas le même dans les 2 situations. Pour le coureur jaune, le départ serait plus avec la tête rentrée et on se relève progressivement durant la course et pour le coureur rouge, la tête regarde déjà la haie qui est très proche. Mettre les haies à égale distance. Ne mettre plus qu une haie. 8

9 FICHE n 8 Bondissements horizontaux avec un grand déplacement du bassin. Test des 10 foulées bondissantes avec ou sans élan. Cet atelier est en commun avec celui des lattes (fiche n 9). Elan Les consignes qu on pourrait donner seraient de pousser longtemps, garder le tronc droit et dérouler le pied au sol. La différence avec ou sans élan permet de constater si les élèves respectent les consignes et s ils conservent leur vitesse à chaque impulsion. Etre le plus rasant possible sur les bonds. Chez beaucoup d élève on ne voit pas de grandes différences avec ou sans élan. La plupart on des difficultés pour marquer un temps d appui relativement long. On ne voit pas de déroulement plantaire, donc peu d angulation. On observe donc une attaque au sol qui se fait en pointe ou à plat (cela va conduire à un blocage). On peut également observer chez certains élèves l impression qu ils enlèvent le pied du sol (talon fesse). Certains élèves ont également le buste en avant, ce qui va empêcher d avoir une déviation de trajectoire. On observe aussi parfois le pied qui est sous le bassin au moment de l attaque au sol. On peut décrire 3 types de profil des élèves. Des élèves qui ont une bonne accélération en foulées bondissantes (sans élan) mais ne conserve pas leur vitesse (avec élan) : ils réalisent la même distance. Des élèves qui n ont pas de très grandes foulées mais on une bonne conservation de vitesse (avec élan) : ils réalisent une plus grande distance grâce à l élan. Des élèves qui ont de grandes foulées et qui conservent très bien leur vitesse. On demande aux élèves de bien dérouler le pied. Si l élève n y arrive pas, lui demander de faire des déroulés plantaires en marchant sur grande amplitude. Il faut également rester droit, ne pas avoir les fesses en arrière. Lorsqu on fait sans élan, démarrer en ayant déjà le pied prêt, c est-à-dire en talon avec un certaine angulation. Il n y a pas vraiment d évolution pour cet atelier même, la situation qui va permettre de travailler les foulées bondissantes est celle avec la matérialisation de lattes (voir fiche n 9). 9

10 FICHE n 9 Bondissements dans l axe progressivement avec des cerceaux. Les cerceaux sont espacés de 3 à 5 pieds progressivement. Pousser longtemps sur la jambe d impulsion jusqu à laisser pivoter le bassin, garder le tronc droit, regarder loin devant, attaque du talon au sol (le pied est en avant du bassin) dérouler le pied au sol, relever la pointe de pied en l air et être le plus rasant possible sur les bonds. La plus grande difficulté chez les élèves après observation est le temps d appui avec le déroulement plantaire. Effectivement, la plupart on tendance à vouloir faire un appui relativement bref et ne déroule pas ou du moins pas suffisamment le pied. On observe donc une attaque au sol qui se fait en pointe ou à plat (cela va conduire à un blocage). On peut également observer chez certains élèves l impression qu ils enlèvent le pied du sol (talon fesse). Certains élèves ont également le buste en avant, ce qui va empêcher d avoir une déviation de trajectoire. On observe aussi parfois le pied qui est sous le bassin au moment de l attaque au sol. L idéal aurait peut être été de faire 2 parcours. Un parcours avec des lattes espacées de 4 pieds et un parcours avec des lattes espacées de 5 à 6 pieds pour poser un problème d adaptation à tous les élèves. On demande aux élèves de bien dérouler le pied. Si l élève n y arrive pas, lui demander de faire des déroulés plantaires en marchant sur grande amplitude. Il faut également rester droit, ne pas avoir les fesses en arrière. 1) Mettre des cerceaux à la place des lattes en faisant des bondissements en appuis décalés puis ensuite des appuis croisés. Cet exercice permettra de faire varier l inclinaison. Espace entre les cerceaux progressif de 4 pieds jusqu à 6 pieds (on augmente à chaque fois de 1/3 de pied). Pour cette atelier si l élève vient charger le poids du corps sur chaque appui dans les cerceaux, il ne peut aller jusqu au bout de l atelier. 2) Réaliser des bondissements dans l axe en posant un pied entre chaque lattes espacées de 5 à 6 pieds (espace constant) avec et sans élan. Cet atelier permettra la réalisation d appuis longs. 3) Bondissements de plus en plus grands matérialisés par des lattes. Les espaces sont progressivement écartés d 1/3 de pied supplémentaire : 5 pieds, 5 1/3 pieds, 5 2/3 pieds, 6 pieds, 6 1/3 pieds 10

11 FICHE n 10 Conservation de la vitesse au moment de l impulsion grâce à une rampe de lancement. 3 plinths sont installés côte à côte. Réaliser 3 foulées bondissantes puis un saut sur un tapis dima. Cet atelier permet d avoir de l angulation (si les consignes sont respectées) et permet d avoir un bassin qui monte sur 3 appuis soit sur l avant l antépénultième appui. Découverte d une rampe de lancement DIMA Etre dans l axe des plinths, pose du pied sur le talon pour dérouler le pied afin d avoir de l angulation. La déformation de trajectoire va se faire automatiquement grâce à la rampe de lancement. Le réaliser à plat est bien plus compliqué puisqu il faut créer un abaissement du centre de gravité sur l avant antépénultième appui, ce qui est quasiment impossible (à très haut niveau). La structure d appui est modifiée sur cet atelier. La pose du pied se fait à plat ou en pointe. Le buste quant à lui est penché en avant. Fixation des articulations. Appuis longs. Demander aux élèves leur pied d impulsion avant le saut. Soit les élèves font gauchedroite-gauche ou soit droite-gauche-droite. Gauche droite gauche Droite gauche droite Les élèves réalisent les 2 situations et doivent dire laquelle des deux est plus facile. Réaliser la situation en faisant cloche pied et foulée bondissante c est-à-dire soit droitedroite-gauche ou gauche-gauche-droite. Gauche gauche droite Droite droite gauche 11

12 FICHE n 11 Franchissement de haies en rythme avec une attaque de la jambe dans l axe. Espacement de 2 mètres entre chaque haie. Cloche-pied Partir à cloche-pied en présentant la jambe à la haie. Bien présenter la jambe (le pied) audessus de la haie, placer un temps fort mais pas à contre temps (comme l image du trampoline), c est-à-dire de marquer le temps fort vers le bas en appui d un geste guidé par les membres libres. Par griffé, ne pas tourner le buste. Au départ on réalise l atelier sans musique puis ensuite on le fait avec le tempo (120 pulsation par minute minimum). Le fait de présenter le pied au niveau de la haie va permettre de faciliter le franchissement. L élève n aura, à partir de là plus qu à enjamber la haie en la couronnant avec la jambe de retour. On ne doit voir le bassin monter. La plupart des élèves font un contre temps en appuyant sur le buste en avant. Ils ne présentent pas le pied suffisamment haut. Ils ont également des petits problèmes d équilibres lorsqu ils sont à cloche-pied. L enseignant se place dans l axe des haies à la fin du parcours, il doit voir la semelle des élèves. Donner un tempo entre chaque haie (exemple : et-1-2-3, et ). Le «et» c est l image du clou qu on enfonce et le «1» c est l image du start. Avant d attaquer la première haie de l atelier, se préparer en commençant par faire du cloche-pied. 1) L aménagement de matériel contraint l élève à dissocier les appuis derrière la haie, ce qui oblige à modifier le franchissement de l obstacle de façon à conserver de la vitesse à la réception avec le rythme de la musique. Ici on impose une contrainte, poser le pied derrière la haie dans une zone. On y place une petite haie jaune. 2) Réaliser la même chose mais sous forme de skipping, on supprime le cloche-pied. 12

13 FICHE n 12 Bondissements verticaux en rythme sous forme de marelle avec des petits tapis carrés. On travail dans cet atelier le skipping. Cet atelier s apparente avec l atelier en départ en contre haut sur plinth sur les 2 pieds (voir fiche n 2). Petits tapis carrés Réaliser 2 impulsions jambes simultanées sur chaque petit tapis carré. Lorsqu il n y a qu un tapis, mettre les 2 pieds dessus pour les impulsions et lorsqu il y a 2 tapis côte à côte (voir schéma ci-dessus), mettre un pied dans chacun des 2 tapis pour les impulsions. On peut en variable réaliser une impulsion 1 pied lorsqu il n y a qu un seul tapis. Plier le moins possible les jambes au moment de l appui. Pour ceci, l élève doit préparer en l air l appui, en relevant les pointes de pieds dans le but de griffer le sol pour limiter les blocages. Le gros problème ici est dans l équilibration. L élève essaye de se stabiliser. La plupart fixe les articulations et conduit le geste avec les extrémités, en particulier la jambe libre. On observe également une attaque pointe de pied au sol. Beaucoup également ne repousse pas le sol avec les pieds. On demandera de faire le travail si difficulté à faible intensité. Insister sur les pointes de pieds relevées. Il faut que les élèves repoussent bien sur le tapis pour pouvoir déplacer le corps. Réaliser l exercice avec des cerceaux. Deux impulsions simultanées dans 2 cerceaux pour chaque pied, puis après on pivote pour aller sur les 2 autres cerceaux. Rotation du pied droit. Réaliser la même chose avec des cerceaux et des plinths. Pour le plinth, on pose un pied sur le plinth et un pied au sol simultanément puis ensuite le pied qui était au sol vient se poser sur le plinth et le pied qui était sur le plinth vient de poser au sol (tout ceci en impulsion simultanée). 13

14 FICHE n 13 Passer des cônes ou balises qui seront couchés et espacés de 3 pieds. Dans cet atelier, il faudra chercher à marquer le temps fort en appui et non à guider le geste par les extrémités. La montée des genoux devient finalement une conséquence de l appui. Cet atelier met en jeu un temps d appui bref et une angulation faible. Avant même d attaquer l atelier, se préparer à faire déjà du skipping. Mettre un appui entre les obstacles (cônes couchés). Rester dans l axe (notamment les jambes), buste droit, pointe de pied relevée et attaque du pied au sol à plat. La jambe doit être tendue. Marquer le temps fort vers le bas c est-à-dire en appui d un geste guidé par les membres libres. Il ne faut pas que ce temps fort soi en opposition avec le sol. Pour la variable, chercher à poser loin de pied pour laisser de l espace pour la pose du second pied. L attaque du pied se fait toujours à plat, le buste doit rester droit. En variable on demandera de réaliser l exercice sur le côté. Attention à l espace, l augmenter de 2 pieds supplémentaires afin d éviter que les élèves se marche sur leurs propres pieds et qu ils aient suffisamment de place pour ne pas être gêner par le cône suivant. L attaque du sol se fait en pointe chez certains, il s en suit un blocage du corps sur l appui. J observe que plus la jambe d appui est fléchie, plus on perd de la vitesse. Certains élèves ont également le buste en avant, ce qui va empêcher d avoir une déviation de trajectoire. Réaliser l exercice sans obstacle ou sur place et dire aux élèves finalement que le sol est une sorte de tremplin ou une toile que l on vient enfoncer et qu on cherche à vouloir repousser pour aller le plus haut. Mettre des cônes debout plus ou moins hauts (15 à 40 cm) et plus ou moins espacés (3 à 4 pieds). Placer dans l atelier des haies en bois réglables (elles y seront placées aléatoirement entre les cônes). Cette évolution permettra de jouer à la fois sur l angulation et à la fois sur le temps d appui. Cet atelier qui se trouvait dans le gymnase avec des haies de hauteurs différentes sera finalement intéressant de le faire en musique avec quelques cônes. Attention au tempo, il ne doit pas aller trop vite à cause des appuis longs. 14

15 FICHE n 14 Fréquence gestuelle en rythme avec des lattes espacées de 2 mètres environ. La fréquence gestuelle correspond à un nombre de mouvements exécutés en un temps donné. Réaliser 4 appuis entre chaque latte au rythme de la musique (tempo). Rester bien dans l axe, le buste doit être droit. Ne pas fixer les articulations. Les élèves doivent multiplier leurs appuis en gardant leur technique de course. Montée de genoux, mouvement unilatérale des jambes, travail des membres supérieurs. Les élèves ne font pas toujours le bon nombre d appuis entre les lattes et sont souvent surpris par la distance entre celles-ci. De plus, la plupart ne lèvent pas suffisamment les genoux. On peut réaliser l exercice sans tempo en faisant à l aller du travail de fréquence avec des lattes très rapprochées et au retour du travail d amplitude avec des lattes plus espacées. On peut également demander aux élèves de réaliser l exercice sur place avec la musique. 1) Même chose en faisant 6 à 8 appuis entre les lattes. 2) Même chose en accélérant ou en décélérant le tempo. 3) Même chose en augmentant ou diminuant la distance entre les lattes. 4) Même chose en faisant varier la distance entre les lattes. 15