Formation Jardinage 2. Le sol Fertilisation et compostage Entretien du potager

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1 Formation Jardinage 2 Le sol Fertilisation et compostage Entretien du potager

2 Sujets abordés Formation Jardinage 2 L autonomie alimentaire Le sol vivant Texture, structure du sol, ph La matière organique et ses fonctions Les types d engrais organique Le compostage Création d un potager L entretien des cultures Le contrôle des mauvaises herbes La gestion de l humidité La lutte aux ravageurs Les maladies des plantes

3 Autonomie alimentaire: Le JARDINAGE permet de passer des moments privilégiés avec la nature, se détendre, vivre au rythme des saisons; consommer des fruits et des légumes frais et savoureux; s alimenter sainement et localement; adopter un mode de vie actif

4 Le sol vivant Des millions d organismes vivent dans le sol. Vers de terre, collemboles, bactéries, champignons, nématodes Le rôle des organismes vivants: Décomposer la matière organique et la minéraliser pour rendre les nutriments assimilables aux plantes. Leurs déplacement améliorent la structure du sol. Facteurs qui favorise la vie dans le sol: Apport régulier de matière organique; ph équilibré, près de 7,0 ; Un sol bien aéré et humide ; Un travail réduit du sol.

5 La texture du sol La texture: caractéristique qui ne peut être modifiée. Il s agit de la proportion des ces trois types de particules qui composent tous les sols. Seuls leurs proportions changent. Sol léger = sol sableux (propice au lessivage) Sol lourd = sol argileux (tendance à sécher lentement) Terre franche = sol limoneux (bon équilibre)

6 La structure du sol L équilibre idéal d un sol se compose de: 25% d eau, 25% d air, 45% de matière minérale 5% de matière organique La structure: Façon dont sont arrangées les particules de sable, de limon et d argile, contrairement à la texture, elle peut être améliorée. Facteurs influençant la structure d un sol: La matière organique, le ph, le travail du sol Une bonne structure se caractérise par la formation d agrégats formés par l humus, l argile et le calcium. Les vides créés entre les agrégats permettent à l eau et l air de circuler et aux racines des plantes de s enfoncer dans le sol.

7 Le ph des sols ph 0-14 ph optimal Sols sableux: 6,5 Sols argileux: 6,8 à 7,4 Comment déterminer le ph de notre potager? En effectuant une analyse de sol. Comment? Effectuer 4-5 prélèvements sur une profondeur de 15 cm et bien mélanger les prélèvements ensemble. Garder environ 500gr pour l échantillon. Une fois analysé, vous connaîtrez le ph et la quantité d éléments nutritifs de votre sol. Les centres jardin offrent des analyses pour 20$ environ.

8 La chaux SES FONCTIONS: Les règles à suivre pour chauler notre potager -Fait augmenter le ph du sol (alcalin) -Favorise une meilleure structure -Apport de calcium (CaCO3) -Source de Magnésium (chaux dolomitique) QUAND CHAULER? Sols sableux = au printemps (attendre 1 mois avant l ajout de fertilisants organiques) Sols argileux = à l automne après les récoltes Incorporer dans les premier cm du sol

9 La matière organique Ses rôles: Fertilité du sol, par les éléments nutritifs qu elle libère lors de sa décomposition; Nourriture pour les micro-organismes ; Améliore la structure du sol; Augmente la quantité d air dans les argiles Augmente la rétention en eau dans les sables Sources de matières organiques: Compost, fumiers, engrais verts, mousse de tourbe

10 Le compost Résultat de fermentation et de décomposition de fumiers d animaux, de feuilles mortes, de rognures de gazon, de déchets de cuisine et de culture. SES FONCTIONS: Fertilisant par excellence! Introduit des micro-organismes au sol Sert de nourriture aux micro-organismes Améliore la structure du sol Équilibre le ph

11 Le compost Quand? Au printemps pour les sols sableux À l automne pour les sols argileux Comment? Lors de la préparation du sol, on incorpore le compost dans les premiers cm du sol. 1 X = 50 kg 20 X Quelle quantité? 1 à 1,5 tonnes aux 100m2 = culture exigeantes 0,5 tonne aux 100m2 = cultures moins exigeantes Aucune application pour les autres cultures = 1 tonne

12 Les autres sources de matière organique Fumiers (compostés) Important de les composter On les traite comme du compost (incorporation et quantité) Fumier déshydraté en granules Fumier de poule (4-5-7), appliquer en complément du compost Tourbe de sphaigne Véritable éponge, peut retenir jusqu à 25X son volume en eau! Ne donne pas d éléments nutritifs et non-renouvelable. Terre noire, paillis, BRF, engrais verts

13 Les engrais organiques Matière organique VS engrais organiques?? Farines de crevette, crabe, poisson, algues, plumes: Leurs teneurs en N-P-K varient selon les recettes. Concentrés de poisson ou d algues: Vendue sous la forme liquide, ils se diluent. Tous ces fertilisants sont très dispendieux C est pourquoi les purins végétaux sont intéressants! Purins végétaux: Purins, Macérations, Infusions, Décoctions Selon la plante sélectionnée, on obtient un mélange qui peut avoir des vertus stimulantes, insecticides ou fongicides.

14 Le compostage Les matériaux utilisés Les matières azotées (vertes) -Déchets de cuisine; -Rognures de gazon; -Résidus de récolte; -Mauvaises herbes (pas grainées). Les matières carbonées (brunes) -Feuilles mortes; -Paille; -Brins de scie; -Bois raméal fragmenté (BRF). Autres matières: Activateurs (terre, vieux compost), autres sources d azote (purins végétaux, farine de plume), apports minéraux (basalte, phosphate de roche).

15 1. Fabriquer un nid de 15cm d épaisseur formé de paille et de petites branches. 2. Déposer 1 partie de matières vertes (3cm) 3. Ajouter 2 parties de matières brunes (6cm) 4. Alterner les matières azotées et carbonées toujours selon le ratio 1:2 Le montage du tas Quelques règles importantes 5. Tous les 30 cm, ajouter de la terre ou du vieux compost pour ensemencer de micro-organismes 6. Monter le tas pour obtenir un volume 1m3 minimum.

16 Lors du montage Faire de la place à l air! On défait les mottes de fumier ou les galettes de paille avant de les mettre au compost. Porter attention à l eau! On arrose les matières brunes lorsqu on les ajoute au compost. Résultat: Quelques gouttes s échappent quant on le compresse dans ses mains. Recouvrir le tas d une bâche à compost ou avec de la paille.

17 L entretien du tas de compost Phase d augmentation de température pendant environ 10 jours (60 C) 4 à 6 semaines plus tard la température diminue et se stabilise. 1 er retournement du tas à l aide d une fourche. Prendre soin de mettre les matériaux extérieurs au centre du tas et vice versa. 4 à 6 semaines encore et on obtient: un compost jeune OU 2 e retournement et on laisse décomposer quelques mois pour obtenir un compost mûr qui convient à toutes les plantes. Quand le compost en mûr il est important de bien le couvrir pour éviter les pertes dues au lessivage.

18 Création d un potager En plein terre Technique 1: Quand le temps manque Délimitez la dimension du potager à l aide de piquets et de corde. Secouez les mottes pour récupérer le bon sol et jeter les racines. Aérez le sol sur une profondeur de 20cm à l aide d une fourche ou d un rotoculteur. Faire une analyse de sol, amendez, fertilisez et CULIVEZ!

19 Création d un potager Directement sur le sol Technique 2: Technique du paresseux Sur l espace désigné, on étend plusieurs couches de papier journal humide ou une seule couche de carton. On prend soin de ne laisser aucun espace non recouvert. Verser 30cm de terre à potager sur le papier ou le carton. (terre de qualité) Semez, plantez et appliquez un paillis.

20 Création d un potager Jardin encadré Technique 3: Technique encadrée Sur l espace désigné, on étend plusieurs couches de papier journal humide. On fabrique des cadres en bois de 4pi X 10pi X 12po et on les place sur le papier. Verser 30cm de terre à potager dans les cadres. Appliquer du paillis sur les allées entre les cadres et sur le pourtour du jardin Autres techniques: En jardinière ou autres contenants, sur buttes, en lasagne, hugelkultur.

21 Le contrôle des mauvaises herbes Gérer l humidité La lutte aux ravageurs L entretien des cultures La prévention des maladies

22 Le contrôle des mauvaises herbes Le binage: remuer le sol en surface avec une griffe à trois dents afin que les semences en germination et les jeunes plantules soient asséchées. Le sarclage: Manuellement ou à l aide d une bêche tranchante, on coupe les pantes au collet. Les résidus sont laissés en surface pour que le vent les assèche. Le paillage: Méthode préventive par excellence!! Couche épaisse (4po) de matière organique que l on applique partout où le sol est à nu.

23 La gestion de l humidité Les pratiques préventives Cultiver sur des planches surélevées, permet un meilleur drainage. Appliquer du paillis diminue l évaporation et le ruissellement de surface. Établir un brise-vents pour freiner la transpiration et l évaporation.

24 L arrosage manuel Les besoins en eau moyens sont: 2,5 cm d eau / semaine Fréquence d arrosage: sols sableux : 1X / 4 jours sols argileux : 1X / semaine Il est préférable d arroser moins souvent, mais en profondeur. Utiliser l eau de pluie, tempérée (baril récupérateur d eau) Arroser idéalement en fin de journée. ATTENTION! Éviter de mouiller le feuillage, on arrose aux pieds des légumes.

25 L arrosage mécanique Excellente façon de gagner du temps et de l effort! Irrigation par aspersion = DANGER! Pourquoi? Augmente les risques de maladies; Beaucoup de pertes par évaporation. Système goutte à goutte = Excellente solution! Pourquoi? Arrose directement au niveau des racines; Permet à l eau de se réchauffer Pratiquement aucune perte par évaporation!

26 Les ravageurs Les moyens préventifs Utiliser des fertilisants naturels, comme du COMPOST plutôt que des engrais de synthèse. Pratiquer la rotation des cultures et le compagnonnage. Gérer l humidité de façon adéquate, sans excès et sans déficit. Étudier le cycle de vie des ravageurs et modifier le calendrier de culture. Ex: En retardant jusqu en juin les semis et les transplantations des crucifères, on prévient les dommages causés par la mouche du chou.

27 La lutte aux ravageurs Cueillette manuelle Barrières physiques: Les moyens de contrôle Cannes de conserve, filets agronomiques, pièges, bâches non-tissées Insecticides maison: Insecticide à l ail Les purins et décoctions insecticides : Ortie, tanaisie, tabac, tomate, etc.

28 La lutte aux ravageurs Les moyens de contrôle Insecticides commerciaux: Savon insecticide (pucerons, araignées, mites et perceoreilles) Huile de neem (la plupart des insectes) BT (contre plusieurs chenilles et larves de doryphore) Insecticide à base de pyrèthre : (pucerons, mites, coléoptères et chenilles) Peu sélectif = dernier recours Roténone: insecticide non sélectif à utiliser avec modération et en dernier recours

29 Les maladies des plantes Les trois catégories de maladies Bactériennes: Se développent en conditions chaudes et humides. Virales: Transmises par des insectes ou par les semences infectées. Fongiques: Les maladies les plus courantes

30 Comment les prévenir? Choisir des cultivars résistants Certains cultivars ne seront pas touchés par certaines maladies ex: concombres résistants à la mosaïque Éviter de planter trop densément Les maladies Ne pas mouiller le feuillage lors des arrosages Évitez l aspersion. Éviter de toucher le feuillage des végétaux quand ils sont humides. Car, on créé des portes d entrée aux maladies.

31 Quand il est trop tard Quand on repère la présence de maladies: On isole et on élimine les plants quand il s agit d une maladie bactérienne ou virale. On taille les parties atteintes quand c est une maladie fongique ET on élimine les tissus atteints en les brûlant ou en les jetant aux ordures. JAMAIS dans le compost! Les maladies IMPORTANT: bien nettoyer les outils à l alcool à friction avant ET après chaque utilisation. On diminue ainsi les risques de propagation.

32 Lancez-vous à l aventure!! Merci!!!

33 Bibliographie Gagnon, Yves. Le jardinage écologique. Les Éditions Colloïdales, Gagnon, Yves. Le jardin écologique. Les Éditions Colloïdales, Hodgson, Larry. Potager. ( Les Idées du jardiniers paresseux), Broquet inc Hodgson, Larry. Semis. ( Les Idées du jardiniers paresseux), Broquet inc Les références

34 Remerciements à nos collaborateurs Les partenaires