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1 n 11 > 6 juin 2014 info ACTUALITÉ JURIDIQUE SPECIAL LOI ESS Le projet de loi relatif à la reconnaissance et au développement de l économie sociale et solidaire a été adopté le 20 mai 2014 par l Assemblée nationale en première lecture. Les travaux des assemblées se sont poursuivis par une adoption en deuxième lecture au Sénat le 4 juin Il est envisageable que le projet de loi puisse être définitivement adopté à la fin du mois de juillet Pour autant, de nombreuses dispositions sont conditionnées à l adoption de décrets en Conseil d État dont la promulgation n interviendra que postérieurement à celle de la loi. Le projet de loi, dont on peut penser que le texte est quasiment définitif, se distribue en 9 Titres et près de 90 articles qui définissent et organisent l économie sociale et solidaire et offrent une place aux acteurs de cette économie dont les statuts ou les activités font l objet d évolutions à cette occasion. Parmi les dispositions principales, il faut noter que le projet de loi définit l économie sociale et solidaire comme un «mode de développement économique adapté à tous les domaines de l activité humaine» dont les acteurs se répartissent en deux catégories, les acteurs «statutaires» au rang desquels se trouvent les associations, les fondations, les mutuelles et les coopératives auxquels s ajoutent une deuxième catégorie d acteurs, les sociétés commerciales. Pour ces dernières, le rattachement à l économie sociale et solidaire n est envisageable qu à la condition qu elles respectent les principes qui régissent les acteurs «statutaires», qu elles recherchent une utilité sociale que le projet de loi définit pour la première fois et qu elles appliquent des principes de gestion spécifiques. La structuration de l économie sociale et solidaire se fait par la reconnaissance légale de trois acteurs. On trouve ainsi le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire, organe paritaire à qui le projet de loi confie le soin d adopter un guide des bonnes pratiques de l économie sociale et solidaire, la Chambre française de l économie sociale et solidaire qui assure, au plan national, la représentation et la promotion de cette économie et les chambres régionales de l économie sociale et solidaire, pendant régional de la chambre française. Les régions seront le lieu de l élaboration concertée d une stratégie régionale de l économie sociale et solidaire, de l organisation d une conférence régionale organisée par le représentant de l État tous les deux ans et de la création de pôles territoriaux de coopération économique auxquels la loi consacre plusieurs articles. Le développement de l économie sociale et solidaire est assuré par la création d un nouvel agrément d «entreprise solidaire d utilité sociale» qui remplacera celui d «entreprise solidaire», par des dispositions particulières au titre de la commande publique relatives aux achats publics socialement responsables et par le recours aux fonds européens d entreprenariat social. C est dans le cadre des dispositions relatives au développement de l économie sociale et solidaire que le projet de loi définit l innovation sociale. Parmi les dispositions spécifiques, on notera celles facilitant la transmission d entreprises à leur salarié qui instaurent un droit triennal d information des salariés et des dispositions plus particulières en cas de projet de transmission d entreprise selon que l opération porte sur la cession d un fonds de commerce ou de titres de société et que l entreprise concernée ait plus ou moins de 50 salariés. Les Scop info > n 11 > 6 juin

2 Le projet de loi donne une définition à la coopérative. Il instaure un statut légal au Conseil supérieur de la coopération, instance paritaire qui sera saisi pour avis de tout projet de texte législatif ou réglementaire relatif aux coopératives, leurs unions ou fédérations, ou de tout projet de règlement ou de directive communautaire avant son examen par le Conseil de l Union européenne. Il étend la révision à l ensemble des coopératives qui devront désormais s assurer de la conformité de leur organisation et de leur fonctionnement aux principes et aux règles de la coopération et à l intérêt des adhérents. Dans ce cadre, les Scop, qui seront soumises à la nouvelle procédure de révision, conservent néanmoins le bénéfice des dispositions régissant la révision qui leur est actuellement applicable. Le statut Scop est enrichi de deux nouveaux outils. Le dispositif d amorçage va permettre à un associé «porteur» de détenir plus de 50 % du capital d une Scop pendant 7 ans pour assurer la transmission d une entreprise à ses salariés en contrepartie du versement d un coût de détention temporaires de titres. Les salariés restent majoritaires en termes de droits de vote. Les dispositions fiscales de la Scop d amorçage sont d ores et déjà intégrées dans le Code général des impôts mais elles sont subordonnées à la publication d un décret en Conseil d État. Le groupement de Scop est le deuxième outil qui va permettre d organiser plusieurs Scop autour d une «Scop mère» qui pourra détenir jusqu à 51 % de leur capital et de leurs droits de vote immédiatement ou à l issue d un délai de 10 ans en cas de transformation en Scop d une de ses filiales. Le statut des Scic est élargi aux collectivités territoriales qui pourront détenir jusqu à 50 % de leur capital contre 20 % actuellement. Le projet de loi insiste sur la faculté qu a toute personne physique ou morale d être associée d une Scic en réécrivant l article relatif aux catégories d associés, tout en maintenant l obligation d avoir trois catégories distinctes d associés, la catégorie des bénéficiaires des activités de la coopérative (inchangé), celle des salariés (inchangé) ou, en l absence de personnes salariées au sein de la société, les producteurs de biens et de services de la coopérative (nouveau) ainsi qu une catégorie libre (inchangé). Le projet de loi renforce les dispositions relatives à la transformation de société en Scic en prévoyant des modalités de détermination de la valeur des parts de la société transformée à l image de ce qui se pratique pour les transformations de sociétés en Scop, ainsi que des dispositions relatives au maintien d agréments précédemment donnés à la personne morale qui se transforme. Le champ d intervention de la Scic dans le domaine sanitaire et social est modernisé par la suppression de renvoi à des textes du Code de l action sociale et des familles devenus obsolètes et l intégration de nouvelles références. Les Coopératives d activités et d emploi (CAE) et leurs entrepreneurs salariés bénéficient d une reconnaissance juridique dans le projet de loi. L objet de la CAE est introduit dans la loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération qui précisera qu il porte principalement sur l appui à la création et au développement d activités économiques par des entrepreneurs personnes physiques. Le projet de loi précise que les coopératives mettent en œuvre un accompagnement individualisé des personnes physiques et des services mutualisés. Le régime de l entrepreneur salarié est intégré dans le Code du travail qui distingue deux périodes dans l activité de ce dernier : une première période maximale de trois ans pendant laquelle l entrepreneur salarié bénéficie d un régime particulier prévu par le Code du travail qui ne pourra se prolonger au-delà de cette durée que si l entrepreneur salarié devient associé de la CAE dans le cadre d une deuxième période. Enfin, le projet de loi traite des dispositions propres à d autres familles de l économie solidaire et solidaire, telles que les mutuelles, les associations, les fonds de dotation et les fondations sur lesquelles nous ne nous étendons pas. Nous vous proposons de développer dans ce numéro et dans ceux qui suivront les principales dispositions du projet de loi relatif à la reconnaissance et au développement de l économie sociale et solidaire. 2 Les Scop info > n 11 > 6 juin 2014

3 PROJET DE LOI RELATIF À LA RECONNAISSANCE ET AU DÉVELOPPEMENT DE L ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE I - Dispositions communes Le projet de loi relatif à la reconnaissance et au développement de l économie sociale et solidaire est avant tout une loi cadre qui définit le principe et le champ de l économie sociale et solidaire, aborde son organisation et son développement ainsi que des notions relatives à l utilité sociale et à l innovation sociale. > Principes et champ de l économie sociale et solidaire Définition de l ESS L article 1 du projet de loi précise que «L économie sociale et solidaire est un mode d entreprendre et de développement économique adapté à tous les domaines de l activité humaine auquel adhèrent des personnes morales de droit privé». L alinéa 7 de cet article indique également, lorsqu il caractérise les acteurs de cette économie, que «L économie sociale et solidaire est composée des activités de production, de transformation, de distribution, d échange et de consommation de biens ou de services». Pour autant, les personnes morales de droit privé qui adhérent à ce mode d entreprendre doivent remplir les conditions cumulatives suivantes : 1 Un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices ; 2 Une gouvernance démocratique, définie et organisée par les statuts, prévoyant l information et la participation, dont l expression n est pas seulement liée à leur apport en capital ou au montant de leur contribution financière, des associés, des salariés et des parties prenantes aux réalisations de l entreprise ; 3 Une gestion conforme aux principes suivants : a) Les bénéfices distribuables sont majoritairement consacrés à l objectif de maintien ou de développement de l activité de l entreprise ; b) Les réserves obligatoires constituées, impartageables, ne peuvent pas être distribuées. Les statuts peuvent autoriser l assemblée générale à incorporer au capital des sommes prélevées sur les réserves constituées au titre de la présente loi et à relever en conséquence la valeur des parts sociales ou à procéder à des distributions de parts gratuites. La première incorporation ne peut porter que sur la moitié, au plus, des réserves disponibles existant à la clôture de l exercice précédant la réunion de l assemblée générale extraordinaire ayant à se prononcer sur l incorporation. Les incorporations ultérieures ne peuvent porter que sur la moitié, au plus, de l accroissement desdites réserves enregis- Les Scop info > n 11 > 6 juin

4 tré depuis la précédente incorporation. En cas de liquidation ou, le cas échéant, en cas de dissolution, l ensemble du boni de liquidation est dévolu soit à une autre entreprise de l économie sociale et solidaire au sens du présent article, soit dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires spéciales qui régissent la catégorie de personne morale de droit privé faisant l objet de la liquidation ou de la dissolution. Les acteurs de l ESS Le projet de loi distingue deux types d acteurs, ceux que l on pourrait qualifier de «statutaires» et les sociétés commerciales. Les acteurs statutaires : il s agit des personnes morales de droit privé constituées sous la forme de coopératives, de mutuelles ou d unions relevant du Code de la mutualité ou de sociétés d assurance mutuelles relevant du Code des assurances, de fondations ou d associations régies par la loi du 1 er juillet 1901 relative au contrat d association ou, le cas échéant, par le Code civil local applicable aux départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle ; Les sociétés commerciales : elles doivent, aux termes de leurs statuts, remplir les conditions suivantes : a) Elles respectent les conditions énoncées dans la définition de l économie sociale et solidaire (points 1 à 3 supra, à savoir, un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices, une gouvernance démocratique, des bénéfices distribuables majoritairement consacrés à l objectif de maintien ou de développement de l activité de l entreprise et des réserves impartageables) ; b) Elles recherchent une utilité sociale au sens que lui donne le projet de loi (voir infra) ; c) Elles appliquent les principes de gestion suivants : > le prélèvement d une fraction définie par arrêté du ministre chargé de l Économie sociale et solidaire et au moins égale à 20 % des bénéfices de l exercice, affecté à la constitution d une réserve statutaire obligatoire, dite «fonds de développement», tant que le montant total des diverses réserves n atteint pas une fraction définie par le ministre chargé de l Économie sociale et solidaire du montant du capital. Cette fraction ne peut excéder le montant du capital social. Les bénéfices sont diminués, le cas échéant, des pertes antérieures ; > le prélèvement d une fraction définie par arrêté du ministre chargé de l Économie sociale et solidaire et au moins égale à 50 % des bénéfices de l exercice, affecté au report bénéficiaire ainsi qu aux réserves obligatoires. Les bénéfices sont diminués, le cas échéant, des pertes antérieures ; > l interdiction pour la société d amortir le capital et de procéder à une réduction du capital non motivée par des pertes, sauf lorsque cette opération assure la continuité de son activité, dans des conditions prévues par décret. Le rachat de ses actions ou parts sociales est subordonné au respect des exigences applicables aux sociétés commerciales, dont celles prévues à l article L du Code de commerce. Le respect de ces principes permet aux personnes morales de droit privé concernées de faire publiquement état de leur qualité d entreprise de l économie sociale et solidaire et de bénéficier des droits qui s y attachent et qui, s agissant des sociétés commerciales, sont immatriculées, sous réserve de la 4 Les Scop info > n 11 > 6 juin 2014

5 conformité de leurs statuts, au Registre du commerce et des sociétés avec la mention de la qualité d entreprise de l économie sociale et solidaire. L utilité sociale Sont considérées comme poursuivant une utilité sociale au sens du projet de loi les entreprises dont l objet social satisfait à titre principal à l une au moins des trois conditions suivantes : 1 Elles ont pour objectif d apporter, à travers leur activité, un soutien à des personnes en situation de fragilité, soit du fait de leur situation économique ou sociale, soit du fait de leur situation personnelle et particulièrement de leur état de santé ou de leurs besoins en matière d accompagnement social ou médico-social. Ces personnes peuvent être des salariés, des usagers, des clients, des membres ou des bénéficiaires de cette entreprise ; 2 Elles ont pour objectif de contribuer à la lutte contre les exclusions et les inégalités sanitaires, sociales, économiques et culturelles, à l éducation à la citoyenneté, notamment par l éducation populaire, à la préservation et au développement du lien social ou au maintien et au renforcement de la cohésion territoriale ; 3 Elles concourent au développement durable dans ses dimensions économique, sociale, environnementale et participative, à la transition énergétique ou à la solidarité internationale, sous réserve que leur activité soit liée à l un des objectifs mentionnés aux 1 et 2. Commentaires Ce n est pas tant l utilité sociale qui est définie par le projet de loi que les entreprises d utilité sociale. Le législateur a pris le soin de préciser que les critères de l utilité sociale ne valaient que pour l application du projet de loi relatif au développement et à la reconnaissance de l économie sociale et solidaire. Outre la qualification des entreprises d utilité sociale, ces critères permettront de caractériser les entreprises bénéficiaires de l agrément d «entreprise solidaire d utilité sociale» (voir supra). La Société coopérative d intérêt collectif ont pour objet la production ou la fourniture de biens et de services d intérêt collectif, qui présentent un caractère d utilité sociale. En aucun cas, le caractère d utilité sociale prévu pour les Scic ne pourra être assimilé ou réduit aux critères énoncés par le projet de loi. Les Scop info > n 11 > 6 juin

6 > Organisation et promotion de l économie sociale et solidaire Commentaires Indépendamment des dispositions du projet de loi, l économie sociale est organisée autour de personnes morales, le plus souvent des associations qui représentent les intérêts de leurs membres. Le projet de loi met en avant trois structures auxquelles il donne un statut législatif. Parmi ces trois structures, deux existent déjà, le Conseil supérieur de l économie sociale et les chambres régionales de l économie sociale et solidaire. Seule la Chambre française de l économie sociale et solidaire est une nouveauté. Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire Missions du conseil supérieur (i) Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire, chargé d assurer le dialogue entre les acteurs de l économie sociale et solidaire et les pouvoirs publics nationaux et européens, est placé auprès du Premier ministre et présidé par le ministre chargé de l Économie sociale et solidaire. (ii) Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire est consulté sur tous les projets de dispositions législatives et réglementaires communes à l économie sociale et solidaire ainsi que sur les projets de dispositions relatives à l entrepreneuriat social. Il veille à améliorer l articulation entre les réglementations et les représentations assurées par l économie sociale et solidaire à l échelon national et à l échelon européen. Il publie tous les trois ans un rapport sur l évolution de la prise en compte de l économie sociale et solidaire dans le droit de l Union européenne et ses politiques. Il peut également se saisir de toute question relative à l économie sociale et solidaire, en particulier de tout projet de directive ou de règlement européen la concernant. (iii) Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire contribue à la définition, tous les trois ans, d une stratégie nationale de développement de l économie sociale et solidaire. (iv) Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire définit une stratégie tendant à : 1 Promouvoir l économie sociale et solidaire auprès des jeunes, notamment dans le cadre du service public de l éducation ; 2 Aider les jeunes qui aspirent à entreprendre au service de projets d économie sociale et solidaire et valoriser leurs initiatives ; 3 Favoriser l intégration des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire. (v) Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire est chargé d établir tous les trois ans un rapport sur l égalité entre les femmes et les hommes dans l économie sociale et solidaire et de formuler des propositions pour : 1 Assurer l égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l économie sociale et solidaire, en permettant notamment une meilleure articulation entre la vie personnelle et professionnelle des salariés de l économie sociale et solidaire ; 6 Les Scop info > n 11 > 6 juin 2014

7 2 Favoriser l accès des femmes à tous les postes de responsabilité, de dirigeants salariés comme de dirigeants élus ; 3 Assurer la parité entre les femmes et les hommes dans toutes les instances élues des entreprises de l économie sociale et solidaire. Composition du Conseil supérieur Le conseil comprend notamment : 1 Des représentants désignés par l Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil économique, social et environnemental et les associations représentatives des collectivités territoriales au niveau national ; 2 Des représentants des différentes formes juridiques d entreprise de l économie sociale et solidaire mentionnées de la présente loi (les acteurs de l économie sociale et solidaire définis supra), proposés par celles-ci ; 3 Des représentants des organisations représentatives de salariés et d employeurs des entreprises de l économie sociale et solidaire, proposés par celles-ci ; 4 Des représentants du Conseil national des chambres régionales de l économie sociale et solidaire ; 5 Des représentants d autres organismes consultatifs nationaux compétents pour traiter des questions relatives à la mutualité, aux coopératives, à la vie associative et à l insertion par l activité économique ; 6 Des représentants des services de l État qui contribuent à la préparation ou la mise en œuvre de la politique publique de l économie sociale et solidaire, y compris dans sa dimension internationale ; 7 Des personnalités qualifiées choisies parmi les experts de l économie sociale et solidaire, dont certaines choisies au regard de leur expérience de la dimension européenne de l économie sociale et solidaire. Un décret en Conseil d État fixe la durée des mandats, les modalités de fonctionnement du conseil et de désignation de ses membres, ainsi que les conditions dans lesquelles est assurée la parité entre les femmes et les hommes au Conseil et au sein de son Bureau. À cette fin, il précise le nombre et la répartition par sexe, éventuellement dans le temps, des désignations prévues par le présent article. La Chambre française de l économie sociale et solidaire La Chambre française de l économie sociale et solidaire assure, au plan national, la représentation et la promotion de l économie sociale et solidaire. Elle assure à cet effet, au bénéfice des entreprises du secteur la représentation auprès des pouvoirs publics nationaux des intérêts de l économie sociale et solidaire, sans préjudice des missions de représentation des organisations professionnelles ou interprofessionnelles du secteur ; L État conclut une convention d agrément avec la Chambre française de l économie sociale et solidaire. Les Scop info > n 11 > 6 juin

8 La Chambre française de l économie sociale et solidaire est constituée en association jouissant de plein droit de la capacité juridique des associations reconnues d utilité publique. Cette association est constituée par les organisations nationales représentant les différentes formes statutaires de l économie sociale et solidaire, y compris les sociétés commerciales rattachées à l économie sociale et solidaire (cf les acteurs de l économie sociale et solidaire supra), et par des représentants du Conseil national des chambres régionales de l économie sociale et solidaire. Les chambres régionales de l économie sociale et solidaire Les chambres régionales de l économie sociale et solidaire assurent au plan local la promotion et le développement de l économie sociale et solidaire. Elles sont constituées des entreprises de l économie sociale et solidaire situées dans leur ressort et des organisations professionnelles régionales de celles-ci... En application du principe de la parité, la différence entre le nombre de femmes et le nombre d hommes parmi les représentants de chaque entreprise ou organisation est inférieure ou égale à un. Elles sont regroupées au sein d un Conseil national qui coordonne et anime le réseau. Elles assurent à cet effet, au bénéfice des entreprises de l économie sociale et solidaire, sans préjudice des missions de représentation des organisations professionnelles ou interprofessionnelles : 1 La représentation auprès des pouvoirs publics des intérêts de l économie sociale et solidaire ; 2 L appui à la création, au développement et au maintien des entreprises ; 3 L appui à la formation des dirigeants et des salariés des entreprises ; 4 La contribution à la collecte, à l exploitation et à la mise à disposition des données économiques et sociales relatives aux entreprises de l économie sociale et solidaire ; L information des entreprises sur la dimension européenne de l économie sociale et solidaire et l appui à l établissement de liens avec les entreprises du secteur établies dans les autres États membres de l Union européenne. 5 Dans les collectivités régies par l article 73 de la Constitution (les départements et les régions d outre-mer), le développement et l animation de la coopération internationale des collectivités concernées en matière d économie sociale et solidaire. Elles ont qualité pour ester en justice aux fins, notamment, de faire respecter par les entreprises de leur ressort l application effective des conditions fixées par le projet de loi pour reconnaître les acteurs de l économie sociale et solidaire (cf supra). Dans des conditions définies par décret, les chambres régionales de l économie sociale et solidaire tiennent à jour et assurent la publication de la liste des entreprises de l économie sociale et solidaire qui sont situées dans leur ressort. Dans chaque région, le représentant de l État dans la région et le président du conseil régional concluent une convention d agrément avec la Chambre régionale. Le représentant de l État dans la région et le président du conseil régional peuvent proposer aux autres collectivités territoriales 8 Les Scop info > n 11 > 6 juin 2014

9 intéressées ou à leurs groupements d être parties à cette convention d agrément. Les chambres régionales de l économie sociale et solidaire sont constituées en associations jouissant de plein droit de la capacité juridique des associations reconnues d utilité publique. Les politiques territoriales de l économie sociale et solidaire Le représentant de l État dans la région et le président du conseil régional organisent, au moins tous les deux ans, une conférence régionale de l économie sociale et solidaire à laquelle participent notamment les membres de la chambre régionale de l économie sociale et solidaire, les réseaux locaux d acteurs de l économie sociale et solidaire, les représentants des collectivités territoriales concernées ainsi que les partenaires sociaux concernés. Au cours de la conférence régionale de l économie sociale et solidaire, sont débattus les orientations, les moyens et les résultats des politiques locales de développement de l économie sociale et solidaire. Ces débats donnent lieu à la formulation de propositions pour le développement de politiques publiques territoriales de l économie sociale et solidaire. Est également présentée l évaluation de la délivrance de l agrément «entreprise solidaire d utilité sociale» mentionné à l article L du Code du travail (voir infra). Les politiques publiques des collectivités territoriales et de leurs groupements en faveur de l économie sociale et solidaire peuvent s inscrire dans des démarches de co-construction avec l ensemble des acteurs concernés. Les modalités de cette co-construction s appuient notamment sur la mise en place d instances associant les acteurs concernés ou de démarches associant les citoyens au processus de décision publique. Les pôles territoriaux de coopération économique Les pôles territoriaux de coopération économique sont constitués par le regroupement sur un même territoire d entreprises de l économie sociale et solidaire qui s associent à des entreprises, en lien avec des collectivités territoriales et leurs groupements, des centres de recherche, des établissements d enseignement supérieur et de recherche, des organismes de formation ou toute autre personne physique ou morale pour mettre en œuvre une stratégie commune et continue de mutualisation, de coopération ou de partenariat au service de projets économiques et sociaux innovants, socialement ou technologiquement, et porteurs d un développement local durable. La sélection des pôles territoriaux de coopération économique soutenus par l État, dans le cadre d appels à projets, et l appui qui leur est apporté sont décidés par un comité interministériel, après avis de personnalités qualifiées et de représentants de collectivités territoriales et de leurs groupements, parmi lesquels des conseils régionaux et généraux. Un décret en Conseil d État fixe les modalités d application du présent II et précise notamment les critères d attribution des appels à projets ainsi que les modalités d accompagnement et de suivi. Les Scop info > n 11 > 6 juin

10 > Les dispositifs qui concourent au développement des entreprises de l économie sociale et solidaire Commentaire L article L du Code du travail définit les entreprises solidaires comme celles dont «les titres de capital, lorsqu ils existent, ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé et qui : > Soit, emploient des salariés dans le cadre de contrats aidés ou en situation d insertion professionnelle > Soit, si elles sont constituées sous forme d associations, de coopératives, de mutuelles, d institutions de prévoyance ou de sociétés dont les dirigeants sont élus par les salariés, les adhérents ou les sociétaires, remplissent certaines règles en matière de rémunération de leurs dirigeants et salariés. Ces règles sont définies par décret». Il précise que les entreprises solidaires sont agréées par l autorité administrative et que sont assimilés à ces entreprises les organismes dont l actif est composé pour au moins 35 % de titres émis par des entreprises solidaires ou les établissements de crédit ou les sociétés de financement dont 80 % de l ensemble des prêts et des investissements sont effectués en faveur des entreprises solidaires. Le Code général des Impôts qui prévoit des réductions d impôts sur le revenu (Art.199 terdecies O A) et sur l impôt de solidarité sur la fortune (Art.885 OV bis) à l occasion de la souscription au capital des PME accorde un régime plus favorable lorsque cette souscription est effectuée au capital d une entreprise solidaire. Le projet de loi relatif à la reconnaissance et au développement de l économie sociale et solidaire substitue de nouvelles dispositions à celles figurant dans l article L du Code du travail dont les entreprises visées sont désormais qualifiées d entreprises solidaires d utilité sociale (ESUS). Comme cela a été vu plus haut, le législateur fait obligation au représentant de l État dans la région et au président du conseil régional, organisateurs de la conférence régionale de l économie sociale et solidaire de présenter l évaluation de la délivrance de l agrément «entreprise solidaire d utilité sociale». L agrément «entreprise solidaire d utilité sociale» L article L du Code du travail dans sa nouvelle rédaction issue du projet de loi définit les conditions d attribution de l agrément «entreprise solidaire d utilité sociale» (ESUS) en distinguant le cadre général de l agrément d ESUS et les dérogations au profit d entreprises relevant du périmètre de l économie sociale ou intervenant auprès d entreprises de l économie sociale. > Cadre général de l agrément ESUS Peut prétendre à l agrément «entreprise solidaire d utilité sociale», une entreprise qui relève de l une des deux catégories d acteurs de l économie sociale et solidaire (cf supra) et qui remplit les conditions cumulatives suivantes : 1 L entreprise poursuit comme objectif principal la recherche d une utilité sociale, définie par le projet de loi (cf supra) ; 10 Les Scop info > n 11 > 6 juin 2014

11 2 La charge induite par son objectif d utilité sociale a un impact significatif sur le compte de résultat ou la rentabilité financière de l entreprise ; 3 La politique de rémunération de l entreprise satisfait aux deux conditions suivantes : a) La moyenne des sommes versées, y compris les primes, aux cinq salariés ou dirigeants les mieux rémunérés n excède pas, au titre de l année pour un emploi à temps complet, un plafond fixé à sept fois la rémunération annuelle perçue par un salarié à temps complet sur la base de la durée légale du travail et du salaire minimum de croissance, ou du salaire minimum de branche si ce dernier est supérieur ; b) Les sommes versées, y compris les primes, au salarié ou dirigeant le mieux rémunéré n excèdent pas, au titre de l année pour un emploi à temps complet, un plafond fixé à dix fois la rémunération annuelle mentionnée au a ; 4 Les titres de capital de l entreprise, lorsqu ils existent, ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ; 5 Les conditions mentionnées aux 1 et 3 figurent dans les statuts. > Dérogations au profit d entreprises de l économie sociale et solidaire Bénéficient de plein droit de l agrément mentionné «entreprise solidaire d utilité sociale, sous réserve que ses titres ne soient pas admis aux négociations sur un marché réglementé : 1 Les entreprises d insertion ; 2 Les entreprises de travail temporaire d insertion ; 3 Les associations intermédiaires ; 4 Les ateliers et chantiers d insertion ; 5 Les organismes d insertion sociale relevant de l article L du Code de l action sociale et des familles (insertion ou promotion sociale des jeunes et des familles dans les zones sensibles) ; 6 Les services de l aide sociale à l enfance ; 7 Les centres d hébergement et de réinsertion sociale ; 8 Les régies de quartier ; 9 Les entreprises adaptées ; 10 Les centres de distribution de travail à domicile ; 11 Les établissements et services d aide par le travail ; 12 Les organismes agréés mentionnés aux articles L et L du Code de la construction et de l habitation (organismes concourant aux objectifs de la politique d aide au logement) ; 13 Les associations et les fondations reconnues d utilité publique considérées comme recherchant une utilité sociale telle que le projet de loi la caractérise (cf supra) ; 14 Les organismes agréés mentionnés à l article L du Code de l action sociale et des familles (Les organismes assurant l accueil et l hébergement de personnes en difficultés). Les Scop info > n 11 > 6 juin

12 > Dérogations au profit d entreprises intervenant auprès d entreprises de l économie sociale et solidaire Sont assimilés aux entreprises solidaires d utilité sociale agréées : 1 Les organismes de financement dont l actif est composé pour au moins 35 % de titres émis par des entreprises de l économie sociale et solidaire telles que définies par le projet de loi (cf supra) dont au moins cinq septièmes de titres émis par des entreprises solidaires d utilité sociale ; 2 Les établissements de crédit dont au moins 80 % de l ensemble des prêts et des investissements sont effectués en faveur des entreprises solidaires d utilité sociale. Les entreprises solidaires d utilité sociale sont agréées par l autorité compétente. Les conditions d application des dispositions relatives à l agrément ESUS seront précisées en décret en Conseil d État. > L innovation sociale Aux termes du projet de loi, est considéré comme relevant de l innovation sociale le projet d une ou plusieurs entreprises consistant à offrir des produits ou services présentant l une des caractéristiques suivantes : 1 Soit répondre à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, que ce soit dans les conditions actuelles du marché ou dans le cadre des politiques publiques, de tels besoins pouvant être plus ou moins clairement exprimés ; 2 Soit répondre à des besoins sociaux par une forme innovante d entreprise, par un processus innovant de production de biens ou de services ou encore par un mode innovant d organisation du travail. Les procédures de consultation et d élaboration des projets socialement innovants auxquelles sont associés les bénéficiaires concernés par ce type de projet ainsi que les modalités de financement de tels projets relèvent également de l innovation sociale. Pour bénéficier des financements publics au titre de l innovation sociale, le caractère innovant de son activité doit, en outre, engendrer pour cette entreprise des difficultés à en assurer le financement intégral aux conditions normales de marché. Cette condition ne s applique pas aux financements accordés au titre de l innovation sociale par les collectivités territoriales. Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire définit les orientations permettant d identifier un projet ou une activité économique socialement innovant. Le Conseil supérieur de l économie sociale et solidaire, la Chambre française de l économie sociale et solidaire et les chambres régionales de l économie sociale et solidaire assurent une réflexion sur le financement des entreprises de l économie sociale et solidaire, en lien avec la Banque publique d investissement. 12 Les Scop info > n 11 > 6 juin 2014

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