Des liens avérés entre les infections et les maladies auto-immunes et/ou systémiques - Journal de Biologie Médicale (JBM)
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- khadija MOUSSAYER
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1 SYNTHESE 6 ème Journée de l auto-immunité "Des liens avérés entre les infections et les maladies auto-immunes et/ou systémiques" 5 novembre 2016, Hôtel Sheraton, Casablanca L Association Marocaine des Maladies Auto- Immunes et Systémiques (AMMAIS), présidée par le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, a organisé, le 5 novembre dernier, la 6 ème Journée de l auto-immunité. Les participants y ont débattu des risques de développer une maladie auto-immune ou systémique à la suite d une infection et ont rappelé le rôle que jouent certains virus et bactéries dans le déclenchement de plusieurs maladies auto-immunes ou systémiques. C'est le cas notamment du virus Epstein Barr, impliqué dans la survenue du lupus, du cytomégalovirus dans le syndrome des antiphospholipides et de l helicobacter pylori dans le Gougerot-Sjögren et le purpura thrombocytopénique idiopathique. Au Maroc, et malgré une nette diminution de leur prévalence, les pathologies infectieuses constituent encore un problème de santé publique. Les spécialistes pensent que ces affections risquent d accroître et d'aggraver les maladies auto-immunes et systémiques. Pour minimiser tous ces risques, un certain nombre de recommandations ont été émises par l association quant à la nécessité : d une bonne utilisation des antibiotiques dans un contexte marqué par la progression du phénomène de résistance des maladies infectieuses aux antibiotiques : cela passe par une identification exacte de la pathologie en cause, en particulier, par exemple, dans le traitement des angines. Un prélèvement de gorge systématique devrait être opéré avant tout traitement de celles-ci, sachant que la majorité est d origine virale ; de précautions à prendre pour une bonne utilisation des traitements biothérapiques qui comportent quelques risques infectieux : cela passe par une connaissance plus stricte du dossier médical du patient (sachant que la réalité marocaine est faite malheureusement de nomadisme médical et d absence de dossier médical unique!) et la mise en place d infrastructures de microbiologie sur tout le territoire marocain ; de recherche systématique avant tout traitements biothérapique aussi de la bactérie Mycobacterium tuberculosis, sachant que la tuberculose latente touche 30 % de la population mondiale et qu une réactivation de ces formes est alors possible en l absence du traitement préalable. Au total, grâce à la participation de spécialistes de renom, notamment le Pr Loïc Guillevin, président d'honneur d'ammais, cet événement scientifique a permis une meilleure compréhension des liens et inter-réactions entre pathologies infectieuses et maladies auto-immunes et systémiques. Journal de Biologie Médicale / Volume 5-Numéro 20 / Jan-Mars
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