La négation de l Homme dans l univers concentrationnaire nazi. Préparation au concours national de la Résistance et de la Déportation 2017

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1 La négation de l Homme dans l univers concentrationnaire nazi Préparation au concours national de la Résistance et de la Déportation 2017

2 Sommaire Introduction 1 ère partie: Les idéologies contre l Humanité 1- Analyse du sujet 2- Théorisation et mise en place de l idéologie raciale en Allemagne nazie 3- L Etat français: le reniement des libertés, l exclusion de l individu 2 ème partie: Les camps de concentration ou la négation de l Homme 1- Lieu de basculement du monde réel au monde irréel 2- Rester humain dans l enfer des camps 3- Réhabiliter les rescapés après guerre Conclusion

3 l Allemagne nazie a tué plusieurs millions de personnes en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale : des soldats mais aussi des civils pour différentes raisons. Cela concerne plus de 6 millions de juifs, des centaines de milliers de Tsiganes, des centaines de milliers d opposants politiques de plus de trente nations, mais aussi des handicapés, des malades mentaux, des homosexuels, des prisonniers de guerre soviétiques, des témoins de Jéhovah, etc. En tuant ces personnes, mais surtout en créant un système fait pour les assassiner, les nazis ont nié la vie, ils ont nié le droit à des hommes et à des femmes de vivre. L idéologie nazie est fondée sur le principe d inégalité des êtres humains. Le peuple allemand a été instrumentalisé en remontant en cause l existence de personnes jugées de «races» inférieures et donc susceptibles de causer la perte de la «race» aryenne. C est pour la mise en œuvre et l application concrète de cette idéologie que le système concentrationnaire est créé. Le thème du Concours de la Résistance et de la Déportation 2017 nous amène à nous interroger sur les moyens mis en œuvre par les nazis dans les camps pour nier l humanité des déportés. Comment et pourquoi ont-ils brisé et détruit des êtres? Ce thème conduit aussi à s interroger sur la nature précise, l essence même des camps de concentration et centres d extermination. Introduction

4 1ère partie: Les idéologies 1- Analyse du sujet contre l Humanité La négation de l Homme est le résultat de l idéologie nazie mise en place de 1933 à En partant du principe d inégalité des êtres humains, les nazis ont instrumentalisé le peuple allemand en remettant en cause l existence de personnes jugées de «races» inférieures et donc susceptibles de causer la perte de la «race» aryenne. Une fois la mise en condition des esprits faite, les actes les plus violents deviennent légitimes et ne sont plus contestés ni punis, au nom de la race.

5 Édition française du livre Mein Kampf en 1938 Adolf Hitler rédige Mein Kampf durant son emprisonnement en 1924 et 1925, c est la base de son programme politique et de toute une doctrine qu il va imposer à la population. Le parti politique NSDAP est opposé aux valeurs libératrices de l homme héritées du siècle des Lumières (liberté d expression, liberté de conscience, égalité devant la loi ) Défilé nazi, standardisation de masse 2- Théorisation et mise en place de l idéologie raciale en Allemagne nazie

6 L Allemagne vit une profonde crise économique et politique dans les années Le spectre de la défaite de 1918 et le «Diktat» de 1919 confortent le peuple allemand dans un esprit revanchard et une position de victimisation. Nombreux sont ceux qui vont se rallier à Hitler sans prise de recul. Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg nomme Hitler chancelier du Reich. Fin mars, il obtient les pleins pouvoirs et installe sa dictature. Toutes les libertés sont supprimées, les partis politiques et les syndicats sont progressivement dissouts, la jeunesse est massivement encadrée. Dès mars, les premiers camps de concentration sont créés (ils sont alors officiellement appelés «camps de rééducation») et sont destinés à enfermer les opposants. La population mise sous étroite surveillance doit se résoudre au silence et à l obéissance. Elle subit une propagande massive, violente et quotidienne. Hitler peut ensuite mettre en application ses idées sans que personne ne s y oppose.

7 Cette propagande va guider le peuple allemand dans sa vie de tous les jours. La devise Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer («Un peuple, un empire, un chef») est le fondement même de l ideologie nazie. Ce slogan se traduit par le fait que la Nation se doit d etre pure quitte à exclure les handicapés, les homosexuels et toute personne ayant une maladie héréditaire par exemple. Selon Hitler, toutes les populations de langue et de sang allemand vivant en Europe doivent être rassemblées sous un seul État ou Empire. Le «peuple supérieur» doit conquérir son Lebensraum (son «espace vital») par la guerre et fonder ainsi un «Reich de mille ans» aux dépens des peuples «inférieurs». Enfin, chaque individu doit être dévoué à son chef. Il doit même s effacer, taire ses idées et tout sens critique pour s en remettre à lui. L individu n a de valeur qu en fonction de son apport à la «communauté raciale», Adolf Hitler se base sur cette vision des choses pour opposer la race aryenne à protéger contre le «complot juif», c est la mise en marche de l extermination des minorités. Progressivement, la population allemande intègre l idée que les détenus des camps méritent leur sort, quel que soit le motif pour lequel ils ont été enfermés.

8 Les mots deviennent des actes concrets avec les premières persécutions antisémites. De 1933 à 1939, les nazis instaurent plus de 400 lois antisémites. Dès 1933, les juifs sont écartés des professions libérales, politiques, militaires, de la fonction publique, des activités culturelles, etc. Ils perdent progressivement tous leurs droits de citoyens. Les persécutions raciales se traduisent par des boycottages de magasins et entreprises appartenant à des juifs, ainsi qu à de fréquentes humiliations publiques. Les lois de Nuremberg en avril 1935 adoptent les «lois raciales sur la pureté de la race allemande». Il est interdit aux juifs de se marier ou d avoir des relations sexuelles avec des personnes de «sang allemand». Ces lois sont étendues en novembre 1935 aux Tsiganes et gens de couleur. On assiste également à des pogroms contre les biens juifs. Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, les magasins et les synagogues de Berlin sont détruits sur l ordre du parti nazi, et toutes les vitres sont brisées, c est la «Nuit de Cristal». Près de juifs sont internés dans les camps de concentration. Encore une fois, cette opération est une autre mesure antisémite, basée sur l idéologie raciale. Marquage de magasin tenu par un juif. Source: Mémorial de la Shoah.

9 Les enfants juifs sont aussi exclus des écoles en novembre En 1939, les interdictions quotidiennes se multiplient : sortir dans la rue après 21 heures, posséder un poste de radio, etc. Enfin, ces personnes sont désignées au reste de la population avec le port obligatoire d un signe distinctif (étoile jaune de David ou tampon rouge de la lettre «J» sur les papiers d identité) ou par l obligation d ajouter Sarah à leur prénom pour les femmes juives et Israël pour les hommes. L incitation à la haine des juifs grâce à une grande campagne d information : tracts, journaux, affiches et réunions informaient les Allemands qu ils ne devaient pas considérer les juifs comme des êtres humains mais plutôt comme des sortes d animaux les menaçant. Face à ces mesures, la population allemande reste silencieuse L élimination des ennemis idéologiques et des populations de «sous-hommes» (juifs, slaves, chrétiens, témoins de Jéhovah, homosexuels, handicapés ) se justifie par la survie de la race aryenne. Parc à jeux interdit aux enfants juifs en France entre 1942 et 1944.

10 Suite à l invasion nazie et à la défaite de l armée française, l armistice est signé le 22 juin La France de la 3e République est vaincue. Le Nord du pays est occupé par les nazis, le Sud reste sous autorité française. A partir du 10 juillet 1940, le Maréchal Pétain prend les pleins pouvoirs en instaurant l Etat Français et en s inspirant du modèle nazi: Toutes les libertés fondamentales sont supprimées : droit de vote, droit de grève, liberté d expression (médias censurés, contrôlés), droit d association et de manifestation. Les partis politiques et syndicats sont interdits. Les institutions républicaines disparaissent et le Parlement n est plus réuni. Plus aucune loi n est votée, un seul homme impose ses idées et décide de tout pour le peuple entier. Une dictature se met en place. 3- L Etat Français: le reniement des libertés, l exclusion de l individu

11 Comme en Allemagne, l Etat français est un régime autoritaire. L État français qui traque tous les opposants (communistes, syndicalistes, francs-maçons et résistants), les arrête et les emprisonne. Il les livre souvent à l occupant nazi qui exécute, fusille ou déporte les hommes et femmes qui refusent la dictature et l occupation nazie. La déportation politique est le principal outil de répression de la Résistance personnes sont envoyées depuis la France dans des camps de concentration en Allemagne et en Autriche pour ce motif. Une propagande omniprésente. Comme dans toutes les dictatures, le régime de Vichy met en place une propagande intense. Au quotidien, un véritable bourrage de crâne s organise autour du maréchal Pétain (culte de la personnalité) et de son idéologie, la «Révolution Nationale». Elle prône un retour à l ordre moral et aux valeurs conservatrices, afin de «redresser le pays».

12 En temps de crise économique et politique, comme ce fut le cas en France dans les années 1930, l antisémitisme et la xénophobie sont bien présents dans les mentalités. Vichy va attiser ses peurs et ses haines pour exclure Juifs, étrangers et Tsiganes de la société française. Éliminer ces «indésirables» est présenté comme nécessaire pour purifier la patrie. Etre étranger ou sembler l être est suspect pour les autorités qui peuvent enfermer une personne sur simple décision administrative dans les camps d internement. Dans le Loiret, les camps d internements de Beaune-la-Rolande, Pithiviers et Jargeau vont enfermer des Juifs, des Tsiganes, des marginaux, des prostituées Comme en Allemagne, la majeure partie des Français se tait et absorbe l immonde propagande distillée chaque jour dans les journaux.

13 Dès septembre 1940, tous les juifs sont recensés auprès des autorités françaises. De nombreux décrets, lois ou arrêtés sont promulgués par Vichy en moins d un an. Les juifs, au seul motif qu ils sont juifs, se retrouvent privés de leurs droits civiques. Vichy reprend l idéologie raciale d Hitler. La loi du 22 juillet 1941, décrète «l aryanisation des biens juifs» ou plus clairement la spoliation des biens des juifs Ils ne peuvent donc plus bénéficier des ressources de leurs entreprises, qui sont confiées à des «administrateurs provisoires» non juifs, «aryens». Toutes ces interdictions vont à l encontre des valeurs républicaines. La Déclaration des Droits de l Homme et du Citoyen de 1789 est totalement bafouée et les hommes ne naissent plus et ne demeurent plus libres et égaux en droits Elles contribuent au contraire à la destruction de la fraternité, de la solidarité et de l humanité.

14 2ème partie: Le système concentrationnaire nazi ou la déshumanisation de l Homme

15 L univers concentrationnaire représente l ensemble du système répressif (camps de concentration et camps spéciaux) et le système génocidaire (camps de mise à mort ou d extermination). Cet ensemble constitue la destruction physique et psychologique de l Homme. D une certaine manière, le système concentrationnaire commence par la prison ou le ghetto dans lesquels les individus sont enfermés pour divers motifs reprochés par les autorités allemandes et françaises. Le long processus de déshumanisation débute aussi dans ces lieux. La personne y est surveillée, privée de ses droits, humiliée et soumise aux règles des bourreaux. Dessin de Jean Chandezon, étudiant orléanais arrêté à Paris pour avoir aidé des réfractaires au STO. Il est emprisonné 2 mois avant d être déporté à Mauthausen.

16 Les premiers camps de concentration ouvrent dès 1933, comme celui de Dachau et enferment des milliers d opposants politiques au régime nazi. La violence, l endoctrinement et les humiliations sont utilisés pour «rééduquer» et briser l esprit d opposition. Dans l idée des nazis, un interné est, à ce moment-là, destiné à sortir du camp, sauf à de rares exceptions près. Dans le système concentrationnaire, les détenus ne sont qu une force de travail au service du Reich. Beaucoup de camps sont d ailleurs construits près de zones industrielles pour aboutir à des camps-usine au plus fort de la guerre, c est l extermination par le travail. Les nazis vont s appliquer à faire disparaitre toute trace de vie des détenus en passant par plusieurs étapes. 1- Lieu de basculement du monde réel au monde irréel

17 Outre cette main d œuvre gratuite pour ériger le Reich, les camps ont surtout pour but l extermination des individus et dès janvier 1942, le plus grand nombre de juifs d Europe. Le travail permet de détruire physiquement ces «sous hommes» mais les nazis leur enlèvent aussi leur humanité. Tous les déportés, politiques ou raciaux, passent par le même cheminement qui aboutit à la négation de l Homme.

18 Le voyage en wagon à bestiaux: Alors qu il se trouve déjà dans des conditions de détention en prison ou en camps d internement, le détenu est embarqué pour un voyage dont il ignore la destination. Cette volonté des nazis place le détenu dans une angoisse terrible. L usage du train de marchandises ou du wagon à bestiaux s explique d un point de vue pratique. Cela signifie aussi que les nazis ne distinguent pas les êtres humains des animaux. Les conditions dans le wagon sont insoutenables: les déportés sont entassés, parfois à plus de 100 pendant plusieurs jours sans boire ni manger. Impossible donc de s assoir pour se reposer. Les déportés sont dans le noir, perdent toute notion de temps et de lieu. Beaucoup perdent la raison et en viennent à s entretuer avec leurs voisins tandis que d autres ne survivent pas à cette épreuve.

19 L arrivée au camp : après un cette première épreuve d environ 3 jours, le train s arrête. Les nazis ont tout prévu pour que les déportés soient terrorisés. Une sorte de mise en scène mêle la nuit, les chiens, les cris et les coups Les häftlinger («détenus» en allemand) arrivent alors dans un autre monde, réel et irréel en même temps. Les étapes d intégration qui suivent visent à «dresser» le déporté en l humiliant et en lui faisant comprendre qu il ne possède plus rien de sa vie civile, de ses droits, de ses biens ou de son nom. Il est successivement déshabillé et dépouillé de ses bijoux par exemple, douché à l eau glaciale et brulante, désinfecté et rasé de la tête aux pieds pour éviter les maladies enfin il reçoit sa tenue rayée (une chemise, un pantalon, un calot ou un foulard et des galoches) Photographie du service d identification de Marcel Boubou, résistant communiste français, à son arrivée au camp d Auschwitz le 8 juillet Il décède le 18 septembre 1942, probablement gazé,.

20 Puis les déportés sont immatriculés pour leur enregistrement. Un numéro à apprendre par cœur en allemand et un triangle de couleur leur sont attribués et doivent être cousus sur leur tenue. Généralement, une fiche est dressée pour chaque détenu qui, selon les camps, peut être aussi photographié.. La perte d identité est immédiate puisque les nazis considèrent les déportés uniquement comme des numéros. Ensuite, les déportés sont placés en quarantaine, officiellement les nazis prétendent qu ainsi les risques de maladies amenées par les nouveaux arrivants sont limités, mais c est bien encore dans le but de dresser les déportés. Pendant plusieurs semaines, ces nouveaux arrivants ne travaillent pas et donc ne sont quasiment pas nourris. Ils découvrent alors la faim, le froid, la terreur, les maladies, les coups font des victimes quotidiennes. Quand ce dressage est terminé, les déportés sont affectés à un kommando de travail. Carte d enregistrement, triangle et matricule en tissu appartenant à André Mulier, résistant déporté du Loiret à Buchenwald

21 La déshumanisation par le «travail» se met alors en place. L individu est réduit en esclavage et sa journée de «travail» est de plus de 10h, du lever du jour et jusqu à la nuit tombée. Les conditions climatiques, l état de santé du déporté, ses souffrances n ont aucune importance. S il ne peut plus travailler, le déporté est jugé inutile et doit être éliminer. Ceux qui ne meurent pas continuent un «travail» épuisant constituant à creuser des carrières de pierre ou des tunnels, assécher des marais, etc. De plus, le «travail» se fait sous la terreur constante des S.S. et des kapos qui surveillent les déportés. Dans ce contexte, le détenu exténué, abruti et amaigri ne peut que mourir, à bout de forces. Déportés affectés à la carrière du camp de Mauthausen.

22 Le processus de déshumanisation est différent pour les populations juives qui sont dirigées vers les camps d extermination. Suite à la conférence de Wannsee le 20 janvier 1942, les nazis mettent au point la «solution finale au problème juif», c est-à-dire l extermination du plus grand nombre de juifs d Europe. Ce sont des lieux de mise à mort immédiate, les juifs y sont gazés dès leur arrivée par l utilisation des chambres à gaz. Il existe 6 camps ou centres d extermination : - Chelmno (déc juill. 1944). Le 8 décembre 1941, le premier gazage de juifs a lieu dans un centre d extermination. Il est difficile de préciser le nombre de victimes qui est estimé entre et personnes. - Belzec (mars déc. 1942). Les nazis citaient entre eux ce centre en exemple. Il n a été en activité «que» six mois, mais pourtant le nombre de victimes est de Sobibor (avril oct. 1943) victimes. - Treblinka (juill août 1943) victimes. - Majdanek (oct juill. 1944). Plus de victimes. - Auschwitz-Birkenau. C est le plus important des six centres. C est un complexe immense composé de plusieurs camps : Auschwitz 1 (le camp principal) et Auschwitz- Monowitz 3 sont les deux camps de concentration ; Auschwitz-Birkenau est la deuxième partie du complexe, créée spécialement pour l extermination. Dès juin 1943, il possède quatre crématoires équipés de chambres à gaz. Plus d un million de juifs ont été gazés de février 1942 à novembre Auschwitz-Birkenau est aussi le dernier des six centres à fonctionner. C est une usine à tuer.

23 En plus de voler aux déportés leurs identités, de les priver de leurs droits vitaux et de les asservir, les camps brisent tout espoir de résistance ou de solidarité. Pourtant, certains ont réussi à créer des liens d amitié, à créer des objets et même à ralentir les productions auxquelles ils travaillaient en sabotant! Grâce à ces actions très dangereuses, le déporté tente de faire survivre sa part d humanité. 2- Rester humain dans l enfer des camps

24 Avec l infime espoir d un retour à la liberté ou par la transmission de documents, certains déportés tentent de réunir des preuves. Raconter l horreur des camps et prouver ce qui leur est arrivé est une façon de dire «je». Certains préfèrent échanger leur «repas» contre du papier ou un crayon dans le but d écrire ou de dessiner. Ici, divers objets fabriqués par Renée Montembault au camp de Bergen-Belsen à partir de papiers cartons récupérés. Il s agit d un art populaire proche du dessin que l on retrouve souvent dans les camps car il emploie un langage commun et universel. Il permet de créer du lien entre les déportés souvent de nationalité et de langue différentes. Ces petits jeux leur permettaient aussi de s évader du quotidien et de réaffirmer son identité.

25 De nombreux témoignages de rescapés relatent toute l énergie employée pour ralentir le travail imposé dans le but de résister aux S.S. Pour cela, on desserre un écrou, on règle avec un léger décalage un rivet sur un missile V2 comme le faisait le résistant déporté Georges Séguy, etc. Par ces actes, les déportés résistent face à l extermination et gardent ainsi un peu d estime de soi. Garder sa dignité n est pas simple dans cet enfer et la fraternité entre les déportés est parfois vitale. Des gestes anodins en temps normal prouvent que les déportés restent humains : chanter, réciter des poèmes, parler de sa famille, de recettes de cuisine sont des sources de réconfort et d encouragement. Cela va parfois plus loin car les plus faibles sont parfois cachés par des camarades ce qui empêchent une mort certaine. Avec l aide des médecins et infirmiers affectés au Revier certains sont mis à l abri pendant quelques jours avec repos et nourriture. Mais cela n est pas sans risque... Si le déporté est pris, découvert ou dénoncé, il est systématiquement puni. Il peut être roué de coups et laissé pour mort, abattu d une balle dans la tête ou pendu. Les exécutions sont d ailleurs l occasion pour les nazis de marquer les esprits, d envoyer un avertissement. Les déportés sont obligés d assister aux pendaisons sur la place d appel et de regarder leurs camarades mourir. Chaque déporté est conscient de ces risques mais beaucoup n ont plus rien à perdre.

26 Les camps nazis sont progressivement libérés à partir de janvier Les rescapés sont peu à peu rapatriés dans leurs pays au printemps Avec ces retours s annoncent de nombreux combats à mener pour les rescapés eux-mêmes mais aussi pour que les responsables nazis soient jugés pour crime contre l Humanité et génocide. Raymond Bourdois, résistant déporté du Loiret avant et après sa déportation aux camps d Ellrich et de Sachsenhausen. Déporté le 15 aout 1944, il rentrera à Puiseaux le 26 juin Réhabiliter les rescapés après guerre

27 Après la Libération des camps par les alliés, les secours viennent en aide à des poignées de déportés déambulant au milieu des morts parce qu ils ont été abandonnés par leurs bourreaux. Ces soins marquent ici le premier pas vers un retour à une vie normale. Dormir dans un lit, prendre une douche, manger un repas chaud. Malgré cela, la plupart d entre eux sont dans un état de santé grave et les convalescence sont très longues avec des séquelles qui les marqueront à vie. Le retour à la vie est souvent douloureuse : incompréhension des proches qui fêtent la fin de la guerre, pitié dans le regard des autres face à leur apparence physique Comment retrouver sa dignité et son identité? Les rescapés n ont plus de papier d identité mais seulement une carte de rapatrié qui atteste de la reconnaissance de leur statut. Carte de rapatrié d Octave Montembault, résistant déporté du Loiret de retour de Buchenwald le 26 mai 1945.

28 Pour faire valoir leurs droits, les rescapés compte sur la prise de conscience du monde face aux crimes nazis. Des textes importants voient alors le jour : La notion de crime contre l Humanité, «c est-à-dire l assassinat, l extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, [ ]». Ces crimes sont déclarés imprescriptibles ; il n y a donc pas de date limite pour juger les coupables. Cette avancée juridique s est concrétisée à l occasion du procès de Nuremberg où les principaux responsables nazis sont jugés entre autres pour «crimes contre l Humanité» du 20 novembre 1945 au 1er octobre Pour la première fois les victimes ont la parole comme témoins incontournables. Définir légalement un génocide. Sa définition est juridiquement et définitivement fixée en Un génocide est «une extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d un groupe humain pour ses origines religieuses ou sociales».

29 La Déclaration Universelle des Droits de l Homme. La découverte des camps a entrainé la création de textes à portée internationale basé sur le droit des individus et des peuples. C est dans cet esprit qu est créée l Organisation des Nations Unies, dont la charte est adoptée en octobre L une de ses premières actions est de rédiger la Déclaration Universelle des Droits de l Homme votée le 10 décembre Elle fixe les droits fondamentaux de l individu, leur reconnaissance et leur respect par la loi : «Tous les êtres naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.» (Article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l Homme).

30 Dans les années 1970, les rescapés commencent à prendre la parole, à écrire sur la Shoah, à dénoncer le rôle de l Etat français, à parler de leurs expériences. Leur parole est indispensable pour lutter contre le négationnisme. Malheureusement, il existe des personnes qui, dès 1945, remettent en question l existence des camps, le nombre de victime ou même le génocide La mémoire collective essaie aujourd hui de mettre en avant les expériences individuelles des rescapés, pour rendre hommage aux millions de victimes en tant qu individu. Serge Klarsfeld, fils de déporté a entrepris dès les années 1970 de recenser tous les noms des personnes juives déportées depuis la France en cherchant parallèlement des photographies et archives personnelles. Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France est publié en Un travail essentiel car il permet de comprendre que les déportés étaient des gens ordinaires, arrachés à leur vie par les nazis. Il empêche également que ces personnes ne tombent dans l oubli. Fidèles à la promesse faite dans les camps, les déportés du Loiret se sont réunis le 15 décembre 1946 à Orléans.

31 La Seconde Guerre mondiale n a pas été une guerre «classique» puisqu elle a donné lieu à la plus grande opération préméditée d extermination de populations par un seul peuple. Les nazis ont orchestré et dirigé la mise à mort de près de 6 millions de victimes juives à l échelle du continent européen, sur un total de près de cinquante millions de morts. Plus de opposants politiques (ont été éliminés par le travail dans les camps et usines concentrationnaires.) malades mentaux. La plupart des victimes étaient des civils ce qui rajoute au caractère inédit de la situation. D autre part, les conditions inhumaines que les nazis ont instaurés dans la multitude de camps amènent à considérer le système concentrationnaire comme la plus grande folie que des hommes puissent faire à d autres hommes au nom d une «race», au nom d un seul homme qui a relayé des discours de haine avant de passer aux meurtres. Malheureusement, des hommes ordinaires ont accepté de l écouter et de le suivre. D autres génocides ont eu lieu après 1945, d autres Etats se servent encore de camps pour exclure des opposants politiques, comme les goulags soviétiques. Les génocides cambodgiens et rwandais ( et 1994) montrent que la négation des Hommes sur n appartient pas au passé et n est pas réservée aux nazis. Ne nous croyons pas à l abri du retour de ces idées et tâchons de penser par nous mêmes afin de préserver notre Humanité! Conclusion

32 Tous les documents, objets et archives reproduits sont issus des collections du Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Lorris. Tous droits réservés pour l ensemble des documents et des textes. Crédits photographiques

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