Hors thème. La participation associative et le bénévolat des seniors

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1 Cet article est disponible en ligne à l adresse : Hors thème. La participation associative et le bénévolat des seniors par Lionel PROUTEAU et François-Charles WOLFF La Documentation française Re t r aite e t socié t é 2007/1 - n 50 ISSN pages 157 à 189 Pour citer cet article : Prouteau L. et Wolff F.-C., Hors thème. La participation associative et le bénévolat des seniors, Retraite et société 2007/1, n 50, p Distribution électronique Cairn pour La Documentation française. La Documentation française. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

2 Hors thème LA PARTICIPATION ASSOCIATIVE ET LE BÉNÉVOLAT DES SENIORS

3 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 Lionel PROUTEAU, François-Charles WOLFF, LEN-CEBS, Université de Nantes Dans une étude réalisée sur trente-deux pays, Schofer et Fourcade- Gourinchas (2001) observent que l adhésion aux associations est globalement croissante avec l âge. Aux États-Unis, l effet du vieillissement sur ce comportement est toutefois matière à débat (Cutler, Hendricks, 2000). En ce qui concerne la France, plusieurs travaux ont mis en évidence la forte participation associative des plus de 60 ans comparativement à celle des tranches d âge inférieures (Delbès, Gaymu, 1995 ; Michaudon, 2000 ; Prouteau, Wolff, 2002). Cette inclination des seniors pour les activités associatives suscite l intérêt des chercheurs en sciences sociales à plus d un titre. Il s agit notamment d appréhender la place et le rôle de ces activités dans le mouvement de recomposition des temps sociaux consécutif au départ à la retraite. Dans quelle mesure la fréquentation des associations est-elle encouragée par la disposition d une quantité de temps libre qui, en dépit d un temps croissant occupé par les activités proprement physiologiques, «reste [ ] la plus importante jamais détenue au cours de l existence» (Attias-Donfut et al., 1989)? Remplit-elle, même partiellement, une fonction de substitution de l activité professionnelle antérieure? Il est également possible de s interroger sur les retombées de cette sociabilité associative sur la qualité de vie des intéressés et leur état de santé (Rietschlin, 1998 ; Young, Glasgow, 1998). Lorsqu elle prend la forme d activités bénévoles, la participation associative acquiert le caractère d un effort productif qui peut être analysé non seulement sous l angle des personnes qui s y adonnent, mais également du point de vue de l apport qu il représente pour la société. Il est ainsi opportunément rappelé que, même en situation d inactivité professionnelle, les personnes âgées n en contribuent pas moins au bien-être collectif (Herzog, Morgan, 1992 ; De Vaus et al., 2003). 158 Ces questions incitent à scruter avec attention les modalités de la participation des seniors aux associations, les facteurs qui l encouragent ou au contraire lui font obstacle, et les motivations qui l animent. L enquête réalisée par l Insee en 2002 sur la vie associative, par la richesse inédite de ses données, représente à cet égard une source précieuse qui sera privilégiée dans cet article. Toutefois, parce qu elle est une enquête en coupe instantanée, elle n autorise pas l approche

4 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S dynamique qui s avère nécessaire pour étudier l effet, sur le comportement associatif des intéressés, d événements qui surviennent au cours du cycle de vie comme le départ en retraite. À cette fin, le présent travail exploite également l Europanel français qui permet d apporter un utile éclairage complémentaire. L article dresse d abord un portrait global de la participation associative des seniors 1. Sont étudiés ses déterminants, ses domaines de prédilection et sa sensibilité à la cessation de l activité professionnelle. Les raisons des adhésions telles qu elles sont déclarées par les enquêtés sont également examinées. L attention se concentre ensuite sur le bénévolat des plus de 60 ans. L importance des ressources humaines que ces derniers mettent à la disposition des associations fait enfin l objet d une estimation globale et par domaine d activité. L engouement des seniors pour la participation associative Les données fournies par l enquête réalisée par l Insee en 2002 sur la vie associative (cf. encadré, p. 160) montrent que la fréquentation des associations par les plus de 60 ans se distingue de celle de leurs cadets d abord par son importance : 51,3 % des seniors adhèrent à une association contre 42,2 % des moins de 60 ans (cf. tableau 1, p. 161). C est chez les sexagénaires que cette proportion atteint son apogée avec 57,8 %, c est-à-dire 12 points de plus que chez les quinquagénaires. Une désagrégation plus fine des tranches d âge permet de montrer que, à l égard de la participation aux associations, la soixantaine représente bien un cap qui se traduit par une croissance du taux d adhésion 2. Celui-ci fléchit ensuite avec le vieillissement mais il demeure encore, chez les plus de 75 ans, supérieur à celui des moins de 60 ans, et très proche de celui des ans. 1 Le terme de seniors n a pas une définition rigoureuse. L âge à partir duquel une population se voit appliquer ce qualificatif est variable. Dans cet article, il désigne la population de 60 ans et au-delà. 2 Le taux d adhésion, ou taux de participation, est le ratio, exprimé en pourcentage, du nombre des adhérents sur la population de référence. 159

5 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 L enquête «Vie associative» de l Insee L enquête «Vie associative» de l Insee est la partie variable de l enquête permanente sur les conditions de vie des ménages d octobre L échantillon est constitué de 5799 ménages. Un seul individu de plus de 15 ans est interrogé pour chaque ménage. La partie fixe de l enquête permet de connaître la composition du ménage, son revenu, et de nombreuses caractéristiques socio-économiques du répondant comme sa situation par rapport à l emploi, ses conditions de travail s il est actif, ses contacts professionnels et sociaux, ses activités de loisirs, sa pratique religieuse et sa participation aux élections. En revanche, son état de santé n est pas renseigné. Il y est également interrogé sur sa participation associative éventuelle. Celle-ci est reprise dans la partie variable de l enquête où elle fait l objet d une interrogation approfondie. En effet, lorsque le répondant déclare être membre d au moins une association, il est invité à répondre à une série de questions relatives à chacune de ses adhésions, dans la limite de deux. Il indique, entre autres, la nature de sa participation, son ancienneté et les motivations qui l ont conduit à adhérer. Il est demandé à l enquêté s il se consacre à des activités bénévoles dans l association et, dans l affirmative, quelle est leur fréquence et le temps qui leur est réservé. Dans un deuxième volet de cette partie variable, les répondants indiquent s ils s adonnent à des activités bénévoles dans d autres organismes, que ce soit à titre d adhérents ou non, et quel que soit le statut juridique de ces organismes. En cas de réponse positive, chacun de ces engagements bénévoles, de nouveau dans la limite de deux, fait l objet de questions portant sur ses motivations originelles, la durée qui lui est consacrée, le type de compétences mobilisées, etc. Le questionnaire de la partie variable et un certain nombre de statistiques descriptives issues de cette enquête sont présentés dans Febvre et Muller (2004). Dans le présent article, les statistiques descriptives concernant les individus sont obtenues sur les effectifs pondérés, contrairement à celles qui concernent les adhésions et les engagements bénévoles auxquels il n est pas possible d appliquer des coefficients de pondération. Les seniors, du moins jusqu à 75 ans, sont également plus enclins à la pluriadhésion. Ce constat, qui était également formulé à partir des données de l enquête «Emploi du temps» de l Insee (Prouteau, Wolff, 2002), n est pas surprenant dans la mesure où il faut du temps pour cumuler les adhésions (Héran, 1988b). 160 La structure de la participation par type d association appelle plusieurs remarques. Ce qui frappe globalement, c est l engouement des seniors pour le domaine «loisirs, culture» (cf. tableau 1). Sept adhérents sur dix sont concernés et cette proportion augmente avec leur avancée en âge. Elle est déjà substantielle chez les sexagénaires comparativement à l attractivité beaucoup plus modérée qu exerce ce même domaine chez les quinquagénaires. Une telle situation trouve très largement son explication dans l importance jouée par la fréquentation des associations qui, par définition (club du troisième âge, associations de retraités d entreprises, etc.) ou de facto par effet de génération (associations d anciens combattants, etc.), s adressent à des personnes âgées. En effet, ces associations mobilisent à elles seules 55,8 % des seniors qui se déclarent adhérents.

6 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S Tableau 1 L adhésion aux associations selon l âge (en %) Moins de 60 ans Plus de 60 ans Ensemble ans Ensemble ans ans 75 ans et plus Taux d adhésion (en % de la population du même âge) 42,2 45,9 51,3 57,8 50,0 44,6 Répartition des adhérents selon le nombre d adhésions Une adhésion 64,9 60,3 56,4 53,5 52,7 62,7 Deux adhésions 21,4 21,0 23,4 24,2 26,8 20,2 Trois adhésions 13,7 18,7 20,2 22,3 20,5 17,1 Répartition des adhérents selon le type d association* Sport 37,7 29,3 13,3 19,6 13,9 3,6 Loisirs, culture 29,6 30,3 70,3 65,6 74,0 74,9 Éducation 16,5 13,1 6,4 7,0 6,2 5,7 Défense des droits 31,2 43,3 25,8 27,8 23,3 24,2 Action sociale, caritative, humanitaire, sanitaire 9,9 15,5 14,3 15,5 15,4 11,9 Religion 6,4 5,5 9,7 9,0 11,7 9,7 Autre 8,1 11,2 7,2 6,8 8,4 7,2 Source : enquête «Vie associative», Insee, * La somme des proportions est supérieure à 100 du fait des multiadhésions. En revanche, leur participation au domaine sportif et à celui de l éducation est nettement plus limitée. S agissant du sport, cette faible participation traduit, à l évidence, la moindre pratique qui accompagne le vieillissement (Muller, 2005), même si les nouvelles générations de personnes âgées accordent probablement plus d intérêt que les précédentes à ce type d activité. Le peu d inclination, au-delà de 60 ans, pour le second domaine s explique par la quasi-disparition, à ces âges, de l incitation à s adonner à des activités associatives éducatives que crée chez les personnes plus jeunes la présence au foyer d enfants scolarisés. Les associations de défense des droits constituent un secteur composite qui inclut aussi bien la défense des consommateurs et des usagers des services publics que les groupements de locataires ou de propriétaires ainsi que les syndicats et groupements à caractère professionnel. Le moindre attrait des seniors pour ce secteur tire son origine du seul fléchissement de leur participation aux organisations syndicales et autres associations professionnelles, du fait de leur départ en retraite. En revanche, la part occupée par les autres associations de ce secteur est plus importante chez eux qu elle ne l est pour les populations d âge inférieur. 161

7 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 À partir de 60 ans, les participants sont plus enclins à être membres d associations religieuses. Ils vouent également un intérêt plus marqué aux associations caritatives, humanitaires et d action sociale. Il faut néanmoins relativiser leur spécificité à l égard de ce dernier domaine puisque c est dès 45 ans que sa part augmente parmi les adhérents. En témoigne la place qu il occupe chez les quinquagénaires, sensiblement du même ordre que chez les seniors. Les facteurs de la participation Dans quelle mesure les caractéristiques sociodémographiques des seniors affectent-elles leur propension à adhérer? Pour répondre à cette question, l examen de la variabilité des taux de participation selon leurs caractéristiques ne saurait suffire car il ne signale que la seule influence apparente de chaque variable sur le comportement étudié. Observer par exemple que l adhésion est plus fréquente dans les zones rurales ne suffit pas pour en déduire un effet certain de l aire de résidence sur le comportement associatif, si l on ne s assure pas que les populations considérées sont par ailleurs comparables à celles des autres types de commune, sous l angle de l âge, de la catégorie sociale, etc. Le recours à l économétrie permet seul de raisonner «toutes choses égales par ailleurs» et de mettre en évidence l effet net de chacune des caractéristiques. Un modèle Probit univarié est donc estimé sur l ensemble de l échantillon 3. Dans un premier temps, l investigation a été menée sans que soient distingués les types d associations fréquentées (cf. tableau 2, colonne 1). À un tel niveau agrégé, la probabilité de participer à la vie associative est plus forte chez les hommes. Elle décroît avec le vieillissement, plus particulièrement à partir de 75 ans. Elle s élève avec le niveau de diplôme ainsi qu avec le revenu domestique. Elle est plus forte dans les zones rurales et les petites unités urbaines que dans les grandes villes. Elle est encouragée par une pratique religieuse régulière ainsi que par les antécédents associatifs familiaux et plus précisément par la participation passée du père du répondant, ce qui paraît témoigner d un certain degré de transmission intergénérationnelle de la pratique associative Le modèle Probit permet d estimer la probabilité qu un enquêté de caractéristiques données participe à une association, et donc d apprécier les effets associés aux différents facteurs explicatifs retenus dans la régression.

8 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S Tableau 2 Les déterminants de la participation associative et du bénévolat des seniors Constante Sexe féminin Âge Statut matrimonial Diplôme Revenu Résidence Région Statut face à l emploi Religion Variables ans ans 75 ans et au-delà Célibataire Marié(e) Veuf(ve) Divorcé(e) Sans CEP CAP, BEP, BEPC Bac Bac + 2 Supérieur à Bac + 2 Non déclaré Moins de De à De à De à Plus de Commune rurale Urbain, <20000 hab. De à hab. Plus de hab. Région parisienne Bassin parisien Nord Est Ouest Sud-Ouest Centre-Est Méditerranée Retraité(e) En activité Autres inactifs Pratique régulière Pratique occasionnelle Appartenance sans pratique Ni appartenance, ni pratique Propriétaire du logement occupé Père adhérent associatif dans le passé Mère adhérente dans le passé Père bénévole dans le passé Mère bénévole dans le passé Nombre d observations Nombre d adhérents/de bénévoles Log. vraisemblance Participation associative Coef. t-test Coef. - 0,715 *** - 0,206 ** - 0,169 * - 0,286 *** - 0,052 0,180 ** - 0,030 0,106 0,323 *** 0,497 *** 0,311 * 0,533 *** - 0,008 0,105 0,255 *** 0,465 *** 0,387 ** - 0,013-0,258 ** - 0,190 ** 0,108 0,212 0,267 * 0,305 ** 0,135 0,490 *** 0,296 ** 0,309 *** 0,134 0,410 *** 0,055 0,040 0,176 ** 0,334 *** 0, ,15-3,68-2,77-1,88-3,61-0,41 2,17-0,21 1,30 3,29 3,84 1,66 3,21-0,06 1,17 2,60 3,82 2,01-0,14-2,36-2,11 0,86 1,33 1,80 2,39 1,02 3,48 2,41 3,81 0,66 3,85 0,53 0,41 2,33 3,39 0,95-1,292 *** - 0,139 * - 0,275 *** - 0,573 *** - 0,097-0,066-0,147 0,181 * 0,374 *** 0,461 *** 0,413 ** 0,539 *** - 0,171 0,109 0,259 ** 0,377 *** 0,485 ** - 0,164-0,183-0,293 *** - 0,027 0,189 0,050 0,206-0,028 0,368 ** 0,092 0,293 *** 0,123 0,507 *** - 0,005 0,007 0,202 ** 0,225 * 0,518 *** Bénévolat ,17 t-test - 5,64-1,66-2,78-6,19-0,65-0,69-0,92 1,77 3,33 3,21 2,04 3,15-0,95 0,99 2,29 2,81 2,47-1,54-1,45-2,86-0,18 1,04 0,30 1,40-0,18 2,39 0,64 2,89 0,56 4,24-0,04 0,06 2,17 1,89 2,63 Source : enquête «Vie associative», Insee, Lecture : le signe des coefficients indique la nature (favorable s il est positif ou défavorable dans le cas contraire) de l influence exercée par la variable étudiée sur la probabilité d être adhérent ou sur la probabilité d être bénévole. Plus la valeur absolue du coefficient est élevée et plus cette influence est forte. La valeur du t-test permet d obtenir les seuils de significativité des résultats, respectivement égaux à 1 % (***), 5 % (**) et 10 % (*). Un seuil de significativité égal à 5 % indique qu il y a un risque de 5 % de se tromper lorsque l on conclut à l existence d un effet de la variable considérée sur le comportement à partir du coefficient obtenu dans la régression. 163

9 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 Si la participation aux associations est amenée à jouer chez les personnes âgées un rôle de substitut, elle doit être plus prisée par les seniors dont on peut penser qu ils sont davantage susceptibles de ressentir un besoin de compensation. Ce pourrait être plus particulièrement le cas des retraités chez qui la cessation de l activité professionnelle est de nature à engendrer une demande d activités de remplacement ou de réseaux alternatifs de sociabilité. En revanche, toutes choses égales par ailleurs, la disposition à adhérer devrait être plus faible chez les seniors qui n ont pas connu ce changement soudain de rôle, ni le sentiment de manque qui l accompagne. On pense alors aux individus qui sont inactifs depuis toujours ou qui n ont connu qu une courte expérience professionnelle abandonnée précocement (comme c est le cas chez les femmes ayant quitté leur emploi avec la naissance de leurs enfants sans en avoir repris un ultérieurement). Afin de tester cette conjecture, une variable a été créée pour distinguer chez les plus de 60 ans celles et ceux qui sont en retraite après avoir occupé un emploi pendant une partie importante de leur cycle de vie 4, celles et ceux (rares) à être encore en activité, et les personnes n ayant jamais occupé d emploi ou n ayant connu que de brefs épisodes d activité professionnelle. L investigation économétrique révèle effectivement que les retraités sont significativement plus enclins à être membres d une association que les autres catégories d inactifs. Ce constat apporte donc quelque crédibilité à l hypothèse d une participation associative qui serait encouragée par le départ en retraite, d autant que dans le même temps, cette catégorie de seniors affiche des taux d adhésion nettement plus forts que les actifs de moins de 60 ans (55,5 % contre 43,3 %) 5. Le fait que les personnes veuves de plus de 60 ans aient une probabilité d être adhérentes à une association supérieure à celle observée chez les personnes mariées peut aussi accréditer l idée d une fonction palliative de la participation associative sur le plan relationnel. La situation de divorcé(e) est, pour sa part, sans effet sur l adhésion. Mais son incidence en termes de carence relationnelle subjectivement ressentie est très probablement différente puisque le veuvage est subi, alors que le divorce est souhaité par au moins l un des membres du couple (quand ce n est pas les deux). Une caractéristique des répondants fait défaut dans l enquête «Vie associative» de l Insee. Il s agit de leur état de santé qui, lorsqu il s avère Concrètement, n ont été retenus pour cette modalité de la variable que les seniors ayant connu un départ en retraite après 50 ans. 5 La comparaison entre le taux d adhésion des quinquagénaires actifs, qui est de 46,8 %, et celui des sexagénaires retraités (62,2 %) est encore plus suggestive quant à l existence d une incitation à la participation associative induite par le départ en retraite.

10 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S précaire, peut constituer un obstacle sérieux à la participation. Cette lacune est problématique car c est chez les seniors que ces troubles de santé sont les plus susceptibles de se manifester. Du fait de leur corrélation avec le vieillissement, leur incidence peut être, en partie du moins, absorbée par l effet d âge tel qu il apparaît dans le tableau 2 (p. 163). L influence de l état de santé sur l adhésion a été souligné aussi bien sur données françaises (Delbès, Gaymu, 2004) que sur données étrangères (Cutler, Hendricks, 2000). Elle ne peut ici être appréhendée qu indirectement lorsqu il est demandé aux enquêtés qui ne sont membres d aucune association les raisons de cette non-participation. Comparativement aux moins de 60 ans, les seniors sont beaucoup moins enclins à mettre en avant le manque de temps, mais ils sont nettement plus nombreux à arguer de raisons de santé : ils sont 19 % parmi les non-participants à les évoquer contre 4 % chez leurs cadets. Pour appréhender l effet direct de la situation de santé sur la participation associative, il est en revanche possible de recourir à l enquête que l Insee a réalisée sur les emplois du temps en (cf. encadré ci-dessous). L effet négatif d une mauvaise santé est alors très nettement observé, mais l effet d âge n en subsiste pas moins après la prise en compte de cette variable. L influence de l état de santé sur la participation associative dans l enquête Insee sur les emplois du temps L enquête «Emploi du temps» réalisée par l Insee en interroge les répondants sur leur participation associative. Mais celle-ci y est moins précisément identifiée que dans l enquête «Vie associative». Il est d abord demandé si la personne fait volontairement partie d une association. Dans l affirmative, des questions additionnelles sont posées sur le nombre d associations, leur type et le degré d engagement. Mais, outre que les types d associations suggérés par le questionnaire sont incomplets, cette façon de procéder expose à un biais de sous-estimation engendré par l insuffisante mobilisation de la mémoire des enquêtés. Au contraire, l enquête «Vie associative» communique une liste beaucoup plus riche d associations et interroge les enquêtés de manière plus précise sur leur éventuelle appartenance à chacune d elles. Aussi ne sera-t-on pas surpris de constater que le taux d adhésion calculé à partir de l enquête «Emploi du temps», qui n est pas une enquête spécifique sur les comportements associatifs, est inférieur (33,6%) à celui tiré des données de l enquête «Vie associative» (44,5%). Deux informations offertes par l enquête «Vie associative» ne sont pas disponibles dans l enquête «Emploi du temps». Il s agit de la pratique religieuse et des antécédents parentaux de participation. En revanche l enquête «Emploi du temps» indique l état de santé des participants. La question suivante est notamment posée: «Comment est votre état général de santé?». Les items «mauvais» et «très mauvais» ont été opposés ici à tous les autres («très bon», «bon», «moyen»). En dépit du biais de sous-estimation indiqué ci-dessus, les profils des participants issus de l enquête «Emploi du temps», analysés à l aide d un modèle Probit univarié, sont très ressemblants à ceux de l enquête «Vie associative». De plus, une mauvaise santé apparaît avoir un effet très dissuasif sur la fréquentation des associations. L effet marginal, statistiquement très significatif, est conséquent puisque la probabilité qu a un individu en mauvaise santé d être adhérent est de 17,7 points inférieure à la probabilité calculée à la valeur moyenne des variables de la régression, qui est de 34,7%. 165

11 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 Les résultats de l étude économétrique réalisée sur les seniors peuvent être comparés à ceux obtenus pour les moins de 60 ans, non reproduits ici. L exercice fait apparaître des similitudes quant à l incidence d un certain nombre de caractéristiques sociodémographiques, mais également quelques différences. S agissant de ces dernières, on note surtout l absence chez la population plus jeune d une corrélation positive entre le veuvage et la participation associative. Il est vrai que l occurrence de cette situation est alors beaucoup plus faible parmi la population concernée. La forte participation dans les communes rurales et les petites villes, mise en évidence chez les seniors, ne se constate plus chez leurs cadets. Pour le reste, les effets sont largement de même nature si ce n est que la participation associative antérieure de la mère du répondant a chez les plus jeunes une conséquence significativement positive qu elle n a pas chez les anciens. Les femmes fréquentent moins les associations que les hommes. L hypothèse a pu être faite que le passage de la vie active à la retraite voyait les premières rattraper partiellement leur retard sur les seconds (Delbès, Gaymu, 1995, 2004). Les données de l enquête «Vie associative» corroborent partiellement cette hypothèse. Ainsi, le ratio du taux masculin de participation au taux féminin passe de 1,22 chez les quinquagénaires actifs à 1,05 chez les sexagénaires retraités. Il est à peine plus élevé (1,09) chez les ans. Mais au-delà, l écart recommence à se creuser substantiellement pour devenir l un des plus importants constatés sur l ensemble des tranches d âge du cycle de vie. Cette comparaison des participations masculine et féminine chez les plus de 60 ans peut être approfondie à l aide de régressions estimées sur les populations de chaque sexe, qui font ressortir des profils assez distincts. C est uniquement chez les femmes que la situation de retraitée et le veuvage jouent un rôle incitatif sur l adhésion. Au sein de la population masculine, ces variables semblent sans effets. Certes, il faut admettre que leur mise en évidence y est plus délicate. La proportion de veufs est beaucoup plus restreinte que dans la population féminine du fait du différentiel des espérances de vie. Chez les hommes, il est également très difficile de comparer, sous l angle de la fréquentation des associations, la situation des retraités à celle des inactifs de toujours ou de très longue date par suite du nombre extrêmement faible d individus concernés par ces dernières situations. 166 Le rôle positif joué par l augmentation du revenu domestique se discerne principalement sur la participation féminine. C est celle-ci, et elle seule, qui est stimulée par l élévation du niveau de diplôme ainsi que par la résidence dans les zones rurales et les villes de petite taille. C est également elle qui s avère particulièrement sensible à l avancée en âge. La probabilité d être adhérente est nettement plus faible à partir de

12 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S 75 ans. Cet effet dissuasif du vieillissement est beaucoup moins significatif chez les hommes. En revanche, la pratique religieuse et la participation antérieure du père exercent un même rôle d encouragement pour les deux sexes. L étude des profils des seniors adhérents gagne à être approfondie en différenciant les domaines de l activité associative. Mais cet exercice est ici délicat car, pour certains de ces domaines, la faiblesse des effectifs concernés dans l échantillon rend l investigation économétrique assez vite problématique. On peut néanmoins observer que l effet négatif du vieillissement sur la participation est, de manière assez logique, le plus fort dans le domaine sportif alors qu il est beaucoup plus limité dans celui des loisirs 6. Ce dernier est insensible au niveau de formation dont l influence s avère en revanche plus substantielle dans le domaine de la défense des droits et dans celui de l action sociale et caritative, les plus diplômés étant alors plus enclins à participer. L influence positive de l augmentation du revenu domestique sur la probabilité d adhérer est, à l exception des associations religieuses, assez général quoique d intensité inégale. La sensibilité de la participation à la commune de résidence est très variable d un domaine d activité à l autre. Peu évidente dans les associations sportives, religieuses, caritatives et humanitaires, elle est plus nette en ce qui concerne les associations de loisirs, pour lesquelles les zones rurales et les petites villes constituent des terrains de prédilection. Cette situation traduit probablement la place importante qu occupe, en matière d offre d activités récréatives, le tissu associatif spécifiquement orienté vers les personnes âgées dans les aires à faible densité démographique. Sans sa présence, de telles activités seraient plus difficilement accessibles aux intéressés du fait de l éloignement géographique des lieux de pratique (Delbès, Gaymu, 1995). En revanche, ce sont les milieux urbains et plus fortement encore les grandes villes qui s avèrent les plus favorables à la participation dans le domaine de la défense des droits. Exception faite du domaine sportif, on observe une influence favorable assez générale de la pratique religieuse régulière sur l appartenance à une association. Celle-ci est également positivement corrélée à la pratique associative des parents dans le domaine de la défense des droits, dans celui des loisirs ainsi que dans celui de l action sociale et caritative. La probabilité plus forte de participer qu ont les seniors propriétaires de 6 Les résultats complets de ces régressions ne sont pas ici reportés. Les domaines à trop faibles effectifs n ont pas fait l objet de cette investigation. Seuls les effets statistiquement significatifs (au moins au seuil de 10 %) sont évoqués. 167

13 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 leur logement n est constatée que dans le seul domaine de la défense des droits. Cela s explique par le fait que ce domaine intègre notamment les groupements de propriétaires et de copropriétaires. L activité associative est alors étroitement liée à l entretien du patrimoine. Les femmes ont une propension supérieure à celle des hommes à fréquenter les associations religieuses ainsi que celles qui se consacrent à l action sociale et caritative. Enfin, les loisirs et la défense des droits sont des domaines plus masculins. L effet incitatif du veuvage, constaté sur la participation globale, ne se manifeste que dans le domaine des loisirs. De même, la tendance des retraités à participer davantage que les seniors n ayant pas occupé d emploi antérieurement n est observée que dans les associations sportives et de loisirs. Ce résultat suggère que le regain de participation des retraités manifeste plus particulièrement une volonté de s adonner à des activités de nature récréative. La sélectivité sociale de la participation s atténue chez les seniors les plus âgés Le rôle de la catégorie sociale d appartenance sur la fréquentation des associations a été souligné à plusieurs reprises (Héran, 1988a ; Prouteau, Wolff, 2002). Une recherche toutes choses égales par ailleurs menée sur les seuls retraités montre effectivement que les anciens cadres supérieurs ainsi que les personnes qui exerçaient une profession intermédiaire et, dans une moindre mesure, celles qui étaient indépendantes non agricoles ont une propension significativement plus forte à être membres que les ouvriers. Il n en reste pas moins que, du fait de leur nombre plus important parmi les retraités, les ouvriers et les employés représentent près d un adhérent sur deux (47,8 % exactement). 168 Ce caractère socialement sélectif du monde associatif n est nullement spécifique aux seniors. Il est également constaté chez les moins de 60 ans. On peut, à cet égard, se demander si cette sélectivité s atténue chez les retraités par rapport à ce qu elle est chez les actifs plus jeunes. Delbès et Gaymu (2004) observent que «entre 62 et 75 ans, il y a eu un certain rééquilibrage entre les catégories sociales». L examen des données de l enquête «Vie associative» montre que le taux de participation associative des seniors retraités de moins de 75 ans anciennement cadres supérieurs augmente par rapport à ce qu il est chez leurs cadets actifs de même catégorie sociale (75,7 % contre 60,7 %). Le constat est le même chez les ouvriers (43,7 % contre 32,1 %), mais à

14 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S des niveaux qui restent nettement plus faibles. Toutefois, en raison d une progression plus élevée en termes relatifs chez ces derniers, le ratio du taux de participation des cadres à celui des ouvriers diminue légèrement, passant de 1,89 pour les actifs à 1,75 pour les seniors de moins de 75 ans. Au-delà de cet âge, la réduction de l écart des taux entre cadres et ouvriers est plus sensible puisque ce même ratio passe alors à 1,48. Mais, désormais, c est entre les cadres et les employés que la différence se creuse. Il peut néanmoins s agir d un effet de genre plutôt que d un effet de catégorie sociale puisqu il a été souligné que les femmes, qui sont majoritaires chez les anciens employés, connaissent un très net fléchissement de la fréquentation des associations aux âges avancés. Un examen attentif montre que ce rééquilibrage de la participation entre cadres et ouvriers est imputable aux associations de loisirs dont la place augmente nettement parmi les adhérents avec leur avancée en âge. Plus précisément, c est la fréquentation des associations dédiées aux personnes âgées qui est le moteur de ce processus relatif d homogénéisation sociale des comportements. Le taux de participation à l ensemble constitué des clubs du troisième âge, des associations de retraités d entreprises ou d anciens combattants et des associations de classes d âge, est le plus fort chez les anciens agriculteurs (41 %) qui sont suivis par ceux qui exerçaient une profession intermédiaire (35 %) et les cadres (34,9 %), lesquels précèdent d assez peu les anciens ouvriers et indépendants non agricoles (30,7 %) ainsi que les employés (28,4 %). Dans aucun autre domaine associatif, sauf celui de la religion, un tel processus tendanciel de rééquilibrage social n est à l œuvre. Au contraire, les écarts des propensions à participer se creusent parfois de manière très importante. La sociabilité, ressort important de la participation associative L enquête «Vie associative» de l Insee demandait aux individus d indiquer les raisons pour lesquelles ils avaient adhéré à chacune des associations dont ils étaient membres (cf. encadré, p. 173). L examen des réponses montre d abord très généralement que plusieurs raisons sont avancées et, à cet égard, les seniors n échappent pas à la règle même si le nombre moyen de motifs invoqués est légèrement inférieur à celui observé chez leurs cadets. Pour 84 % de leurs participations, ils déclarent au moins deux raisons. À tous les répondants dans ce cas, il était demandé d indiquer leur motivation principale. Sous cet angle, les seniors présentent certaines spécificités par rapport aux adhérents de moins de 60 ans (cf. tableau 3, p. 170). 169

15 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 Tableau 3 Les motivations principales des adhésions selon l âge des membres (répartition en %) Motivations Pratiquer un sport ou une activité culturelle Défendre une cause Faire respecter des droits, défendre les intérêts de ses proches Rencontrer des personnes, se faire des amis Être utile à la société, aider autrui S épanouir, occuper son temps libre Autre motif Total Moins de 60 ans 23,9 8,6 22,4 13,2 9,1 9,1 13,7 100,0 Plus de 60 ans 12,6 9,3 11,8 31,0 9,5 11,6 14,2 100,0 Source : enquête «Vie associative», Insee, Le désir de s adonner à une pratique sportive et culturelle y est moins fréquent, de même que la volonté de faire respecter des droits (y compris les siens) et de défendre les intérêts de ses proches. En revanche, le souhait de rencontrer des personnes et de se faire des amis est la raison dominante chez les seniors puisqu elle est citée comme motif principal dans plus de trois participations sur dix, un score nettement supérieur à celui observé chez les moins de 60 ans (13,2 %). C est donc chez les personnes âgées que la fréquentation des associations est le plus franchement tournée vers la recherche de «biens relationnels» (Prouteau, Wolff, 2004a). Elle leur permet d entretenir un réseau de sociabilité. Tel est notamment le cas pour les personnes veuves chez qui cette motivation principale est indiquée dans quatre participations sur dix, contre un peu moins de trois sur dix chez les personnes mariées. Bien entendu, le type des motivations mises en avant est très sensible à la nature de l association dont l adhérent est membre. L objectif relationnel est le plus important dans les associations de loisirs : il concerne alors plus de quatre participations sur dix. Le souhait de rendre service et d être utile à la société domine quant à lui dans les associations d action sociale et caritative où il représente près d une motivation principale sur deux. 170 L examen des motifs auquel il est procédé ici s expose à une objection. En effet, les raisons sur lesquelles les enquêtés sont interrogés sont celles qui ont présidé à leur décision originelle d adhésion. Il ne s agit pas de celles qui expliquent la fréquentation de l association à la date de l enquête. Or, la première prise de contact avec cette association peut être déjà très ancienne et renvoyer par conséquent à un stade nettement antérieur du cycle de vie du répondant. Si ce dernier a 65 ans en 2002

16 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S mais que son adhésion date de vingt ans, il n y a pas grand sens à mettre en relation son âge actuel avec les motivations indiquées puisque ces dernières étaient alors celles d un quadragénaire 7. L analyse a donc dû être approfondie. À cette fin, on a distingué les adhésions selon qu elles s avéraient antérieures ou postérieures au départ en retraite du répondant. L enquête «Vie associative» permet en effet de connaître tout à la fois l ancienneté de chaque participation et l année au cours de laquelle le répondant a mis fin à son activité professionnelle 8. La population des retraités adhérents a donc pu être scindée en deux groupes. Le premier réunit ceux dont l adhésion a précédé le départ en retraite et le second ceux qui sont devenus membre de l association après ce départ. La répartition des motivations principales de ces deux groupes a alors pu faire l objet d un examen comparatif (cf. tableau 4). Tableau 4 Les motivations principales des adhésions des retraités en fonction de l ancienneté de l adhésion (répartition en %) Motivations Pratiquer un sport ou une activité culturelle Défendre une cause Faire respecter des droits, défendre les intérêts de ses proches Rencontrer des personnes, se faire des amis Être utile à la société, aider autrui S épanouir, occuper son temps libre Autre motif Total Adhésion avant la retraite 13,1 13,3 19,4 18,9 10,2 6,7 18,4 100,0 Adhésion après la retraite 11,7 7,5 6,1 39,0 9,0 14,4 12,3 100,0 Source : enquête «Vie associative», Insee, Les motivations peuvent évoluer au fil du temps chez un adhérent. Il n est toutefois pas interdit de penser que chez certains répondants, notamment ceux dont l adhésion est très ancienne, les motivations indiquées sont celles de la participation courante plutôt que celles de la première adhésion. 8 Sans surprise, l ancienneté de l adhésion apparaît fortement corrélée avec l âge de la personne. En moyenne, chez les plus de 75 ans, elle est de 6,5 ans supérieure à celle des seniors qui n ont pas atteint 70 ans. Si, comme la suggestion en a déjà été faite, le passage à la retraite incite à l adhésion, l ancienneté de celle-ci devrait être logiquement inférieure chez les retraités à ce qu elle est chez les inactifs de toujours. Une investigation économétrique sur cette ancienneté d adhésion, avec pour variables explicatives certaines caractéristiques des adhérents et des associations, valide cette conjecture. Le coefficient associé à la situation de retraité est négatif et statistiquement significatif, c est-à-dire que, toutes choses égales par ailleurs, l ancienneté de l adhésion est inférieure chez les seniors qui sont dans cette situation. 171

17 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 L intérêt pour la dimension relationnelle de la participation apparaît plus fortement exprimé par ceux qui deviennent adhérents au moment de, ou postérieurement à, leur départ en retraite. Ils indiquent en effet le désir de faire des rencontres comme étant le motif principal de leur adhésion dans quatre cas sur dix, c est-à-dire deux fois plus souvent que ne le font celles et ceux qui ont adhéré avant la fin de leur activité professionnelle. Une participation stimulée par le départ en retraite À ce stade de la recherche, plusieurs résultats obtenus à partir de l enquête «Vie associative» de l Insee suggèrent fortement que le départ en retraite encourage l adhésion associative, notamment parce que celle-ci permet d intégrer de nouveaux réseaux de sociabilité. Mais une conclusion véritablement probante en la matière ne peut être déduite d un traitement de données en coupe instantanée. L analyse demande à être conduite sur des données dynamiques. À cette fin, l Europanel français a été utilisé puisqu il permet d étudier, sur une période pouvant aller jusqu à huit ans (de 1994 à 2001), le parcours suivi par les enquêtés. Une sélection de l échantillon a été opérée pour les besoins de la présente étude (cf. encadré ci-contre). Chez les ans, les taux d adhésion des retraités sont systématiquement supérieurs à ceux des actifs, ce qui corrobore les constats opérés à partir de l enquête «Vie associative». L écart est d environ dix points jusqu à ans, puis se réduit quelque peu sur la fin de la tranche d âge considérée. L attention se porte ensuite plus précisément sur la comparaison de la situation des répondants à l égard de la vie associative avant et après leur cessation d activité. On observe alors que le taux d adhésion augmente globalement de plus de cinq points après le départ en retraite (cf. tableau 5, p. 174). Cet effet positif est légèrement plus marqué chez les femmes. Il est surtout inégal selon les catégories socioprofessionnelles puisqu il atteint son maximum chez les ouvriers et les employés. Il est moins fort chez les cadres et inexistant chez les agriculteurs. Se trouve ainsi confirmée l atténuation, après la retraite, des disparités sociales des taux de l adhésion que l enquête «Vie associative» suggérait déjà Dans l enquête «Vie associative», les agriculteurs sont également la seule catégorie sociale pour laquelle les retraités n ont pas un taux d adhésion supérieur à celui des actifs.

18 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S L Europanel français L Europanel français est une enquête qui s inscrit dans le cadre d un projet comparatif européen appelé European Community Household Panel, initié en 1994 à l initiative d Eurostat. Celui-ci avait pour objectif d étudier les conditions de vie des ménages et des individus dans l Union européenne. Aux douze pays membres qui ont participé au lancement de cette expérience se sont joints ultérieurement deux nouveaux adhérents, l Autriche et la Finlande. Le but principal de cette enquête était de collecter des renseignements sur les dynamiques d emploi et de revenu. Elle réunit également des informations sur la formation, sur les biographies des individus, sur leurs relations et leurs responsabilités sociales, leur santé, leur logement. La revue Économie et Statistique de l Insee a consacré un numéro entier («Le Panel européen des ménages», n , 2002) à la présentation de l Europanel français et à plusieurs travaux réalisés à partir des données qu il a permis de collecter. La première vague a été réalisée à partir d un échantillon dont les effectifs au niveau communautaire dépassaient les ménages. Pour la France, cet échantillon contenait 7344 ménages, soit près de individus. Les personnes enquêtées en 1994 et âgées de plus de 16 ans ont été réinterrogées chaque année jusqu en Le Panel contient donc huit vagues. Dans le questionnaire individuel français, l identification de l adhésion à une association est effectuée dans la rubrique «relations et responsabilités sociales», grâce à une question dont le libellé a été modifié à partir de la deuxième vague. En 1994, le répondant se voyait successivement demander s il était ou non membre d une association de parents d élèves ou professionnelle, d une association humanitaire, d une association religieuse ou enfin d une association sportive, culturelle ou d expression personnelle. Lors des vagues ultérieures, une seule question générale était posée sur l appartenance à une association, sans demande de précision sur le type de cette dernière. On ne peut donc connaître les domaines de l adhésion comme c est le cas dans l enquête «Vie associative». Il est clair que le caractère très circonscrit de l interrogation sur ce sujet soulève les mêmes problèmes que ceux signalés à propos de l enquête «Emploi du temps» de l Insee. Dès lors, les résultats obtenus sont exposés au même risque de sous-estimation (cf. encadré, p. 165). L intérêt porté à la fréquentation des associations y est beaucoup plus limité que dans une enquête spécifique comme l enquête «Vie associative» et, sans surprise, les taux de participation obtenus sont assez nettement inférieurs. Mais cette sous-estimation ne représente pas un handicap rédhibitoire pour l objet de cet article, c est-à-dire l étude de l effet de la retraite sur la participation, si l on fait l hypothèse plausible que la sous-estimation demeure stable dans le temps. L échantillon retenu pour l Europanel français a été constitué de la façon suivante: les individus retenus sont exclusivement ceux pour lesquels on a de l information sur la participation associative avant et après la retraite. Dans ce but, la procédure adoptée a été la suivante: dans un premier temps, toutes les vagues du Panel ont été assemblées, ce qui donne un échantillon comprenant plus de observations dans lequel chaque individu enquêté une année donnée compte pour une observation. Ont ensuite été éliminés tous les individus qui, sur la période considérée, n ont pas connu leur départ en retraite, soit qu ils aient été toujours en emploi, soit qu ils étaient déjà en retraite lors de la première vague. Puis, afin d avoir un échantillon relativement homogène, ont été éliminées quelques situations atypiques de départ en retraite avant 50 ans ou après 70 ans. Enfin, les observations présentant des réponses incohérentes ont été retirées de même que les répondants qui n avaient renseigné que deux vagues de l enquête puisque l objet de l investigation requiert une période d observation suffisamment longue. Les individus de la première vague qui ont été retenus ont entre 50 et 70 ans et vieillissent au gré des vagues suivantes. L échantillon ainsi sélectionné comprend 5527 observations correspondant à 769 individus. 173

19 R E T R A I T E E T S OCIÉTÉ / N 5 0 J A N V I E R 2007 Tableau 5 La participation associative avant et après la retraite (en %) Caractéristiques Taux de participation Avant la retraite Après la retraite Variation Sexe Homme Femme 47,0 34,1 51,6 39,8 + 4,6 + 5,7 Diplôme Sans diplôme CEP BEPC - CAP - BEP Bac Bac + 2 Supérieur à Bac ,1 33,5 39,2 40,6 60,6 72,5 34,7 40,3 41,4 48,4 67,6 64,8 + 10,6 + 6,8 + 2,2 + 7,8 + 7,0-7,7 Catégorie sociale de référence Agriculteur Indépendant Cadre Profession intermédiaire Employé Ouvrier 41,3 36,7 60,6 58,5 30,0 31,7 40,4 41,7 64,8 63,8 36,7 39,2-0,9 + 5,0 + 4,2 + 5,3 + 6,7 + 7,5 Ensemble 40,2 45,4 + 5,2 Source : Europanel français, L inégale répercussion de la retraite sur la fréquentation des associations apparaît plus nettement par niveau de diplôme. L incitation à l adhésion que constitue la cessation d activité est la plus forte chez les personnes sans diplôme. Elle n est pas observée pour les plus diplômés qui, au contraire, connaissent une diminution de leur taux de participation. Peut-être est-ce le signe que ceux-ci sont plus nettement attirés, lorsqu ils sont actifs, par des associations à caractère professionnel. Au moment de leur retraite, les raisons de rester membres diminueraient alors fortement, ce qui pourrait se manifester par des flux de sortie du milieu associatif plus importants. Toutefois, ce résultat relatif aux plus diplômés doit être appréhendé avec prudence en raison du caractère restreint des effectifs concernés dans l échantillon de l Europanel français. Dans les données de l enquête «Vie associative», le taux de participation des plus diplômés retraités n est pas inférieur à celui des actifs plus jeunes de même niveau de formation. En revanche, l écart de participation entre les niveaux de diplôme se réduit très nettement. 174 Pour compléter cette étude de l effet de la retraite sur la participation associative à partir des données de l Europanel français, une analyse toutes choses égales par ailleurs a été réalisée en retenant parmi les

20 L A P A R T I C I P A T I O N A S S O C I A T I V E E T L E B É N É V O L A T D E S S E N I O R S variables explicatives le statut du répondant au regard de l emploi 1 0. Les résultats obtenus confirment l incidence favorable de la retraite sur la participation associative puisque le coefficient associé au statut de retraité est positif et significatif (cf. tableau 6). Tableau 6 L effet de la retraite sur la participation associative toutes choses égales par ailleurs Variables Produit à effets aléatoires Coef. t-test Constante Sexe féminin Âge Marié(e) Nombre d enfants au foyer Diplôme Revenu Propriétaire du logement occupé Retraité Nombre d observations Nombre d individus Log. vraisemblance Aucun Un Deux Plus de deux Sans CEP CAP, BEP, BEPC Bac Bac + 2 Supérieur à Bac + 2 Non déclaré Moins de 9146 De 9146 à De à De à Plus de ,897 *** - 0,318 *** 0,024 * 0,344 ** - 0,152-0,074-0,487 * 0,728 *** 0,865 *** 0,828 *** 1,131 *** 2,152 *** - 0,111 0,221 * 0,290 ** 0,516 *** 0,479 *** 0,265 ** 0,240 *** ,67-4,28-2,57 1,71 2,41-1,58-0,45-1,92 3,40 3,77 3,16 4,74 8,68-0,73 1,84 2,10 3,13 2,91 2,41 2,97 Source : Europanel français, Lecture : le signe des coefficients indique la nature (favorable s il est positif ou défavorable dans le cas contraire) de l influence exercée par la variable étudiée sur la probabilité de participer à une association. La valeur des t-tests permet d obtenir les seuils de significativité des résultats, respectivement égaux à 1 % (***), 5 % (**) et 10 % (*). Le coefficient positif associé à la situation de retraité indique que les personnes qui sont dans cette situation ont, toutes choses égales par ailleurs, une probabilité de participer supérieure à celle des seniors qui sont dans une autre situation. Le risque de se tromper en adoptant une telle conclusion est inférieur à 1 %. 10 Comme il y a plusieurs observations par individu (huit au maximum pour ceux qui ont répondu à toutes les vagues de l enquête), un modèle Probit à effets aléatoires a été mis en œuvre afin de contrôler l hétérogénéité inobservée. 175

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