La Bibliothèque Départementale de Prêt Gaston Defferre (Bouches du Rhône) Rapport de stage

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1 Marion IUT Michel de Montaigne Bordeaux 3 Département Information-Communication Pôle des métiers du Livre Filière Bibliothèques-Médiathèques 2 ème année La Bibliothèque Départementale de Prêt Gaston Defferre (Bouches du Rhône) Rapport de stage Marion Foresti 1 Marion Foresti

2 Table des matières INTRODUCTION... 4 PARTIE 1 : PRÉSENTATION DE LA BIBLIOTHÈQUE DÉPARTEMENTALE DE PRÊT DE MARSEILLE... 5 I) LA BIBLIOTHÈQUE DÉPARTEMENTALE DE PRÊT DES BOUCHES-DU-RHÔNE HIER ET AUJOURD HUI Quelques éléments de chronologie Ses missions... 5 II) LA LECTURE PUBLIQUE : UN TRAVAIL EN RÉSEAU... 6 PARTIE 2 : LES MOYENS DE FONCTIONNEMENT... 7 I) LES LOCAUX... 7 II) LES BUDGETS Vue d ensemble Présentation secteur par secteur... 8 a. Le secteur jeunesse... 8 b. Le secteur image et son... 8 c. Le secteur adulte... 8 III) LE PERSONNEL Vue d ensemble Présentation secteur par secteur... 9 a. Le secteur jeunesse... 9 b. Le secteur image et son... 9 c. Le secteur adulte IV) LES FONDS Vue d ensemble Présentation secteur par secteur a. Le secteur jeunesse b. Le secteur image et son c. Le secteur adulte V) LE PARC INFORMATIQUE...13 PARTIE 3 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT I) ORGANISATION DU CIRCUIT DU LIVRE Traitement intellectuel Traitement matériel II) LA RELATION AUX PUBLICS Les outils de desserte du réseau a. Le bibliobus et les navettes b. Le médiabus Services a. L accueil et la formation des professionnels sur place et à distance b. L animation PARTIE 4 : SPÉCIFICITÉ DE L ÉTABLISSEMENT I) PRÉSENTATION...20 II) ORGANISATION...21 PARTIE 5 : POINT DE VUE DU STAGIAIRE CONCLUSION ANNEXES ANNEXE N Répartition du budget ANNEXE N Typologie et desserte des bibliothèques du département Provence-Alpes-Côte-d Azur

3 ANNEXE N Liste des références disponibles en salle de documentation ANNEXE N Répartition des collections ANNEXE N Exemple de document pédagogique sur les DVD ANNEXE N Liste des formations proposées pour ANNEXE N Bouquet de programmes

4 Introduction L e cinéma à Cannes, le théâtre à Avignon, l édition à Arles, l opéra et la musique classique à Orange, la création et l évènementiel avec Marseille 2013 La culture, comme le soleil, rayonne à travers toute la région Provence- Alpes-Côte-D azur (PACA). La réalité est en revanche plus complexe en matière de lecture publique. En effet, les six départements (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes- Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) présentent de fortes disparités dans ce domaine puisque le taux d équipement en matière de lecture publique oscille entre 50,40 % pour les Hautes-Alpes et 96,66 % pour les Bouches-du-Rhône. Celles-ci apparaissent donc comme «le bon élève» de la région, avec un paradoxe tout de même : alors que le taux moyen d inscription dans ce département se situe autour des 21 % 1 (chiffre largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 16,6 % 2 ), les équipements culturels à Marseille et aux alentours 3 sont insuffisants compte tenu de la population. Cette singularité peut s expliquer par le travail mené par la Bibliothèque Départementale de Prêt ; en effet, comme le rappelle la circulaire DLL 6 n du 1 er août 1985, elles «ont été créées en 1945 (ordonnance du 2 novembre 1945) pour tenir compte d une réalité administrative et démographique particulière à la France : la dispersion d une partie importante de la population dans une multitude de petites communes disposant de ce fait de moyens limités et étant dans l incapacité de financer un service de lecture publique» 4. Ceci signifie donc que ce service a pour mission d assurer un rééquilibrage territorial de l offre publique en matière de lecture, mission qui, si nous nous référons aux critères subjectifs que sont les statistiques, semble particulièrement bien remplie par la BDP des Bouches-du-Rhône. Devant un tel succès, il est intéressant de se demander comment fonctionne la Bibliothèque Départementale de Prêt de Marseille. Après une rapide présentation, nous verrons de quels moyens cette structure dispose, puis quel est son fonctionnement Nous nous pencherons ensuite plus particulièrement sur ce qui fait son originalité, à savoir une offre destinée au grand public. Enfin, ce rapport se clôturera par quelques remarques personnelles CARDONA, Jeanine ; LACROIX, Chantal. Statistiques de la culture : les chiffres clés 2008, la Documentation Française, [en ligne] Circulaire DLL 6 n du 1 er août [en ligne] < du-1er> 4

5 Partie 1 : présentation de la Bibliothèque Départementale de Prêt de Marseille Une BDP parmi tant d autres? Certes non : le particularisme de la structure de lecture publique des Bouches-du-Rhône est historique et elle se perpétue aujourd hui encore, tant dans la diversité de ses missions que de ses partenariats. I) La Bibliothèque Départementale de Prêt des Bouches-du-Rhône hier et aujourd hui 1. Quelques éléments de chronologie C est en 1945, dans les locaux de la bibliothèque municipale, que le Centre Régional des Bibliothèques des Bouches-du-Rhône voit le jour. Il deviendra en 1946 une des 17 Bibliothèques Centrales de Prêt (BCP) ; la BCP 13 sera la première de France à se doter d un lieu dévolu à cette activité avec la construction d un bâtiment de 600 m2 intégré à la bibliothèque universitaire de la faculté de Provence. En 1973 une annexe est créée à Saint- Rémy de Provence ; d abord installée dans des locaux provisoires (ceux de la bibliothèque d Istres), elle bénéficiera d une structure de m2 en Malgré tout, la Bibliothèque Départementale de Prêt se retrouve rapidement confrontée à ses limites : locaux trop exigües, vieillissants C est pourquoi en 2000, le président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, lance un projet d envergure : la construction d une nouvelle BDP sur le même site que celui des Archives Départementales ; cette idée donnera naissance aux ABD Archives et Bibliothèque Départementales. Le bâtiment est inauguré en juin 2006 ; il est situé au centre ville de Marseille, à la jonction entre le pôle Euroméditerranée (quartier d affaire composé uniquement de bureaux, donc vide à partir de 19h) et l autre partie du secteur, restée populaire. 2. Ses missions Outre le seul quartier, la BDP des Bouches-du-Rhône dessert actuellement 95 des 119 communes que compte le département grâce à des missions variées. La BDP a en effet pour but : - de constituer et de mettre à disposition une offre documentaire à destination du réseau des bibliothèques et des partenaires du réseau - d aider au développement d un réseau départemental de la lecture publique à travers la construction, l extension, l aménagement et l informatisation des bibliothèques - de proposer des offres de formation, de conseil, de tutorat et d expertise adaptées afin d aider les personnels des bibliothèques à mieux gérer leur équipement - de favoriser l accès à la culture du plus grand nombre en développant une dimension culturelle forte et en élargissant les publics (notamment grâce à la salle d actualité et à une programmation culturelle importante au sein des ABD) Pour cela, la BDP a noué des liens étroits avec l interprofession, mais aussi avec diverses associations ou encore les collectivités. 5

6 II) La lecture publique : un travail en réseau Depuis les lois de décentralisation, la bibliothèque départementale de prêt est un service qui dépend du Conseil Général. La BDP 13 est donc sous la tutelle du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, et plus précisément de la Direction de la Culture (dirigée ici par Cécile Aubert). Le budget est donc alloué presque uniquement par le Conseil Général (le CNL verse une petite somme dans le cadre de l aide au réseau départemental) ; la BDP ne bénéficie d aucune aide de la DRAC. En revanche les partenariats établis sont multiples. Certains sont liés à la programmation culturelle ; ils peuvent être alors soit ponctuels (à l occasion de la journée organisée en mai 2009 sur Aimé Césaire, la BDP a collaboré avec l association Lecture du monde) soit réguliers (l association Des auteurs aux lecteurs intervient souvent dans le cadre d animations littéraires). D autre part, la BDP a initié un travail avec les associations du quartier, qu elles soient culturelles ou sociales. Ce partenariat concerne surtout la salle d actualité, qui met alors en place des ateliers, des visites guidées d exposition Enfin la Bibliothèque Départementale de Prêt des Bouches du Rhône est à la tête d un réseau de 95 bibliothèques disséminées sur l ensemble du territoire des Bouches-du-Rhône. Elle dessert donc environ habitants sur les que compte le département 5. Actuellement, cinq communes sans bibliothèques municipales reçoivent le bibliobus pour la desserte des écoles, huit communes proposent un service de bibliothèque incomplet (ce sont des dépôts ou des points lecture 6 ), 82 communes sont équipées d une bibliothèque municipale (31 bibliothèques de type BM3, 28 de type BM2 et 23 de type BM3) et cinq communes n ont pas de bibliothèque municipale 7. Mais le réseau est aussi un maillage humain, avec environ 200 professionnels et autant de bénévoles qui gèrent environ ouvrages, phonogrammes, vidéos et CD-R. A ce jour 82 % des bibliothèques du réseau sont équipées d un Système de Gestion des Bibliothèques (SIGB) et 45 % d entre elles proposent un accès public à internet. Ce rapide tour d horizon souligne d ores et déjà l importance de la BDP en tant que médiatrice de la lecture publique auprès des professionnels et comme du grand-public Typologie des établissement de lecture publique : 7 Voir annexe n 1 6

7 Partie 2 : les moyens de fonctionnement S il fallait utiliser une image, ce serait celle d un coquillage contre lequel on viendrait poser l oreille pour écouter les murmures des quatre vents : le bâtiment des ABD a en effet été pensé comme exploration architecturale autour du thème de la mer 8. Mais au-delà de la simple visée esthétique, il s agit d un outil de travail au service de la culture, au sein duquel la Bibliothèque Départementale a pu prendre toute sa dimension, comme nous le montre l étude de ses moyens de fonctionnement (locaux, budgets, personnel, fonds et parc informatique). I) Les locaux La BDP des Bouches-du-Rhône se compose aujourd hui d un établissement principal, situé au cœur de Marseille, et d une annexe à Saint-Rémy-de-Provence. La centrale, inaugurée en juin 2006, prend place dans un bâtiment de m2 partagé avec les Archives. Ce choix a notamment eu pour conséquence une mutualisation des espaces ; ainsi, les Archives et la BDP partagent un hall d accueil grand public situé en rezde-chaussée, une salle d exposition, un auditorium de 200 places, une terrasse, un parvis et un jardin de lecture. En dehors de ces espaces communs, la structure est divisée en deux parties, l une dévolue aux Archives Départementales et l autre à la BDP. Celle-ci dispose donc de m2 de réserve et de bureaux, mais également de deux salles de formation (dont l une est équipée de douze postes multimédias), d une salle de réunion, d une salle de rencontre pour les associations, d une salle de documentation professionnelle, d une salle d exposition, d une salle de repos pour le personnel et enfin de la salle d actualité. L organisation des services est couplée à une organisation spatiale : au rez-de-jardin se trouvent tous les services liés à la logistique ; au 1er étage sont localisés les services administratifs ; au 2 nd étage prennent place les réserves jeunesse (500 m2) et image et son (500 m2) tandis que le 3 ème étage est entièrement consacré aux collections adultes (1000 m2). Une structure d une importance a un coût ; nous allons donc à présent nous intéresser au budget de la BDP 13. II) Les budgets Comme nous l avons vu précédemment, la Bibliothèque Départementale de Prêt dépend du Conseil Général, qui lui alloue chaque année un budget. 8 ROCHELLE, Matthieu, «Archives et bibliothèque : : une mise en scène commune?», BBF, 2008, n 4, p [en ligne] 7

8 1. Vue d ensemble Le budget remis à la BDP concerne uniquement le fonctionnement. Les dépenses d investissement et de personnel sont gérées par le Conseil Général ; nous n avons donc pu avoir accès à ces informations. En 2008, la Bibliothèque Départementale a bénéficié d une enveloppe globale de , affectée comme suit : Répartition du budget alloué en propre à la BDP Frais de formation Acquisitions de documents Acquisitions d expositions Equipement (fourniture diverses) Action culturelle Total Les acquisitions représentant le plus gros poste du budget, il est intéressant de voir comment est répartie la somme entre les trois sections Présentation secteur par secteur a. Le secteur jeunesse La section jeunesse bénéficie actuellement d un budget global de pour acquérir des imprimés, dont sont exclusivement consacrés aux bandes-dessinées. Un marché a été passé avec la librairie L Alinéa (sise à Martigues). Celle-ci fournit 11 offices à la section : il s agit d une sélection de livres envoyée par le libraire que les bibliothécaires peuvent lire puis acheter ou retourner. b. Le secteur image et son Le multimédia est un support qui coûte cher mais la section dispose d un budget confortable qui lui permet d avoir une politique d acquisition large. Ainsi, sur les d enveloppe annuelle, sont dévolus aux achats de CD, aux achats de DVD, aux achats de livres lus et de CD-R et aux achats de partitions. Un marché a été passé avec le GAM (Groupement d Achat pour les Médiathèques) pour les acquisitions musique et avec l ADAV (les Ateliers de Diffusion Audiovisuelle) pour l image. Les partitions sont achetées à la librairie musicale internationale de Marseille. Pour les livres lus, un marché a été passé avec les éditions Nicole Lafourcade. c. Le secteur adulte En 2008, la section adulte a acquis ouvrages grâce à un budget de Sur cette somme, sont dévolus au marché public passé avec la librairie Prado Paradis située à Marseille. Un seul lot ayant été conclu, le Prado Paradis fournit tous les types de documents, sauf les livres large vision. Les restant sont consacrés aux achats de livres d artistes. 9 Voir annexe n 2 8

9 Gérer les budgets, faire les acquisitions Toutes ces tâches demandent l intervention permanente du personnel. III) Le personnel 1. Vue d ensemble La Bibliothèque Départementale Gaston Defferre est une structure importante ; ainsi pas moins de 60 personnes sont nécessaires pour en assurer la gestion. Sur ces 60 employés, 12 sont attachés au Service des Affaires Générales (le SAG, qui s occupe à la fois de la partie Archives et de la partie BDP) et 48 sont liés plus particulièrement au pôle bibliothèque. Pour le moment, aucun organigramme n a été validé par la direction ; nous allons donc tracer seulement les grands traits de l organisation hiérarchique. La structure compte trois pôles principaux : le pôle administration et ressources humaines, le pôle action culturelle et communication et le pôle bibliothéconomie. De ce dernier dépendent les 5 secteurs (logistique, adulte, jeunesse, image et son, actualité et l annexe de Saint-Rémy). Les équipes des différentes sections sont chargées de gérer leurs collections (de l achat au désherbage en passant par le catalogage), de les mettre en valeur, de desservir le réseau, de mener des actions de médiation (que ce soit en création des supports comme des bibliographies ou en prodiguant des conseils lors des tournées bibliobus) et d aller à la rencontre de nouveaux publics. Au-delà de ce travail purement bibliothéconomique, elles participent activement aux actions de formation et d animation et aux projets régionaux (comme le salon du livre d Aubagne ou la conservation partagée pour la section jeunesse). Il n existe pas encore réellement de fiche de poste pour chaque agent ; les tâches sont attribuées en fonction des compétences des personnels (qui ne correspondent pas forcément à leur grade A, B ou C). Cependant, les agents de catégorie A ont pour mission d encadrer leur équipe et notamment de les manager. De plus, ils font partie de l équipe de direction et sont à ce titre amenés à réfléchir lors d une réunion mensuelle aux différents problèmes de fonctionnement de la BDP. 2. Présentation secteur par secteur a. Le secteur jeunesse Quatre personnes sont actuellement en poste à la centrale à Marseille (plus deux assistantes de catégorie B à l annexe de St Rémy) : - Catherine, bibliothécaire (catégorie A) et responsable du service depuis Dominique, assistante qualifiée première classe (catégorie B) - Fabienne, adjoint administratif principal (catégorie C) - Nicolas, adjoint du patrimoine (catégorie C) b. Le secteur image et son Afin d accompagner les bibliothèques dans leur développement, la Bibliothèque Départementale des Bouches-du-Rhône propose également une offre multimédia. CD, DVD, partitions, livres lus, CD-Rom et livre autour de la musique et du cinéma sont mis à 9

10 disposition par l équipe de la section, qui compte personnes (plus 3 agents détachés à Saint- Rémy) : - Jean-Paul, responsable de la section image et son (catégorie A) - Anne, chargée du traitement des partitions et des livres lus et de l acquisition des livres d art - Françoise, qui s occupe plus spécifiquement des acquisitions «image» (catégorie B) - Mona, discothécaire (catégorie B) - Mireille, chargée de l équipement et du catalogage des supports «son» (catégorie C) - Zhara, compétente pour l équipement et le catalogage des documents «image» (catégorie C) c. Le secteur adulte Le secteur adulte est géré par un groupe de 7 personnes : - Isabelle, responsable de la section (catégorie A) - Laure, assistante de conservation (catégorie B), est chargée des acquisitions de romans policiers, science-fiction, BD adultes et des documentaires sur le dessin et l humour. Elle s occupe également de l accueil des «espaces lectures», associations qui font des animations dans les quartiers. Elles viennent s approvisionner en livres à la BDP une fois par trimestre ; leur personnel peut aussi bénéficier des sessions formations. - Madeleine, assistante qualifiée du patrimoine (catégorie B), est attachée aux acquisitions de la littérature française et des documentaires sur la géographie, la vie pratique et la médecine. Elle s occupe plus particulièrement du catalogage des livres d artistes - Carole (catégorie B) présente un profil plutôt documentaire ; sa fonction est d ailleurs de gérer le fonds professionnel et de préparer chaque mois un bulletin bibliographique contenant des listes de nouveautés, des dépouillements de revues professionnelles Elle supervise également la veille éditeurs indépendants. - Véronique, assistante qualifiée (catégorie B) est la bibliothécaire chargée de la gestion du SIGB. En outre, elle administre les acquisitions de nombreux domaines : littérature anglosaxone, littérature de l Europe Centrale, littérature allemande - Elsa, agent qualifié du patrimoine (catégorie C), travaille en binôme avec Carole sur le fonds professionnel dont elle assure le bulletinage et la signalétique. Elle est aussi concernée par les acquisitions de mangas. - Nathalie, agent qualifié du patrimoine (catégorie C), est responsable de la gestion des réservations du secteur adulte et achète les documentaires informatiques et sport et loisirs. IV) Les fonds Dans tous les cas, l ensemble du personnel participe à la gestion des fonds. 1. Vue d ensemble L ensemble des collections de la Bibliothèque Départementale représente environ documents de tous types (livres, livres animés, albums, livres lus, CD, CD-R, DVD, partitions, bandes dessinées, mangas), répartis selon trois secteurs : - le secteur adulte qui, avec plus de ouvrages représente 48 % de la collection totale - le secteur jeunesse qui, avec près de documents représente 31 % de la collection totale - le secteur image et son qui, avec environ ressources représente 21 % de la collection totale 10

11 Une des volontés de la BDP est de proposer un fonds d actualité et de qualité. Pour cela, un travail sur deux axes a été engagé. Tout d abord une importante campagne de désherbage a été menée depuis Les critères retenus ont été les suivants : - tous les ouvrages âgés de plus de 10 ans ont été dédoublonnés - tous les romans âgés de plus de 10 ans ont été enlevés des collections (sauf intérêt particulier) - le désherbage des documentaires s est fait au cas par cas, en fonction de l état, de l obsolescence du contenu, du volume de la collection Au total, ce sont plus de documents qui ont été retirés des collections et qui ont été soit réparés, soit pilonnés, soit donnés au COllectif de Bibliothécaires et Intervenants en Action Culturelle 10, soit donnés à d autres bibliothèques, soit versés à la conservation partagée jeunesse. Un tel travail demande en aval un effort important en matière d acquisition afin de ne pas appauvrir les collections. Pour se guider parmi «la jungle éditoriale», les bibliothécaires de la BDP disposent d un fonds professionnel important (magazines, livres, bibliographies de diverses provenances ) 11. En outre, les agents utilisent largement les autres médias, comme les sites internet, les catalogues d éditeurs, la radio et la télé Des marchés ont été passés pour une durée de trois ans avec différents fournisseurs suivant les sections (ce point sera développé plus bas section par section). Chaque professionnel est chargé du suivi d un pan de la collection ; les acquisitions sont donc réparties entre eux par genre littéraire et champ dewey Pour le moment, les politiques d acquisitions, chartes des collections et plans de développement n ont pas encore été rédigés (ce travail est en cours de réalisation), ce sont donc les principaux axes utilisés dans la pratique qui seront décrits. Globalement, l objectif de la BDP est la diversification, c'est-à-dire l achat de titres différents sur un même sujet (et non la multiplication des exemplaires pour un seul titre). Les ouvrages dits «de phénomènes de mode» sont exclus des listes ; en revanche, les documents onéreux (et par là même difficilement accessibles aux bibliothèques) sont privilégiés. En bref, tout ce qui ne sert pas à l établissement d un fonds de qualité et diversifié n est pas acquis. Dans ce but, la BDP a débuté une collection bibliophilique de livres d artistes ayant trait au monde méditerranéen. Après ce rapide portrait des collections dans leur ensemble, il est intéressant de se pencher plus en détail sur les fonds et les pratiques d acquisition de chaque section afin de saisir certains enjeux propres à la nature des documents ou du public visé. 2. Présentation secteur par secteur a. Le secteur jeunesse La collection jeunesse est riche et diversifiée : ainsi, elle compte pas moins de documents (chiffre au 1 er janvier 2008) ; actuellement 45 % de la collection est en prêt mais à terme, lorsque le désherbage sera terminé (les romans et la classe 800 n ont pas encore été traités), le nombre de documents en magasin et celui en prêt sera certainement sensiblement égal. Les ouvrages de fiction (conte, album, bande dessinée, nouvelle et roman confondus) représentent les ¾ du fonds 12. Comme l a souligné Catherine Picard lors de notre entretien, cet état de fait est lié à l offre éditoriale, plus développée dans le domaine de la fiction que du 10 Le COBIAC est une association qui œuvre pour la diffusion de la culture à l échelon international ; elle s occupe notamment d envoyer des livres issus des désherbages à l étranger. 11 Voir annexe n 3 12 Voir annexe n 3 11

12 documentaire. En outre, les thématiques documentaires sont inégalement traitées ; ainsi, les classes 500 (sciences) et 700 (art et sport) sont très représentées dans la collection tandis que les langues, la philosophie occupent une place moindre 13. L idéal fixé par l équipe en matière d acquisition serait d acheter 1/3 de bandes dessinées/contes/albums, 1/3 de documentaires et 1/3 de romans ; nous avons vu précédemment pourquoi cela n était pas possible. Les autres critères pris en compte pour guider les achats sont relatifs à l âge (les collections doivent toucher les 0-16 ans), la qualité des ouvrages (pas de «livres marketing» du type Dora ) et à l éditeur (volonté d un soutien à la petite édition, notamment locale). Il faut également noter que la BDP des Bouches-du- Rhône participe activement au plan de Conservation Partagée des fonds jeunesse initié par l Agence Régionale du Livre PACA en achetant et en conservant tous les titres publiés par les maisons Actes Sud Junior et Être. Pour sélectionner le meilleur de la production éditoriale jeunesse, les bibliothécaires bénéficient du système d office instauré avec le libraire (l Alinéa). Il s agit d un véritable outil d acquisition, au même titre que les sites internet (ricochet, choisirunlivre.com ), les revues (Citrouille, la Revue des Livres pour enfants, lecture jeune, Nous voulons lire, Takam Tikou, Livres Hebdo, Griffon, Inter CDI, Lire au collège, Lire au lycée professionnel ), les bibliographies produites par les autres professionnels du livre, les visites de représentants ou encore les suggestions du réseau. A noter que sont réservés aux acquisitions hors marché, à savoir tout ce qui concerne la micro-édition, les ouvrages en langues étrangères Les projets pour l avenir des collections portent sur l achat de plus de documentaires et la constitution d un fonds de livre d artistes pour enfants. b. Le secteur image et son Le fonds est constitué de unités documentaires ( sur Marseille et sur Saint-Rémy), majoritairement des CD (à 61 %) et des DVD / VHS (17 % et 16 %) 14. Environ la moitié des collections est actuellement en prêt, sauf pour les VHS qui sont à 76 % en rayon. Pour se repérer dans la production et faire ses acquisitions, l équipe utilise la presse spécialisée et généraliste mais aussi les sites (dont les sites marchands), la radio, les déplacements chez les discothécaires, les catalogues d éditeurs Il est intéressant de s attarder un peu sur ce fonds qui, à l heure actuelle, est en pleine mutation ; ainsi, la tendance actuelle est à la baisse du prêt de CD au profit des prêts de DVD. Comme l indiquait Jean-Paul en entretien, les bibliothèques voient leurs budgets chuter ces derniers temps et la BDP devient progressivement un centre de ressources indispensable, notamment pour tout ce qui concerne le multimédia (qui est particulièrement onéreux). Cela a pour conséquence la multiplication des exemplaires d un même titre, surtout dans les domaines de la chanson française et du rock ; en musique classique, c est avant tout la diversité des interprétations qui va être privilégiée. Concernant les films, les titres sont acquis en trois ou quatre exemplaires. Mais, bien que la tendance actuelle soit à la baisse des prêts dans le domaine du multimédia et à une probable dématérialisation des supports, la musique et l image ont toute leur place en bibliothèque ; celles-ci ont en effet un rôle de médiation important à jouer pour diffuser une musique et une image de qualité. 13 Ibid. 14 Ibid. 12

13 c. Le secteur adulte Comme nous l avons vu précédemment, le fonds adulte est important en terme d espace mais aussi en terme d unités documentaires puisque, selon le bilan annuel établi par Isabelle pour l année 2007 / 2008, les ouvrages adultes représentent la moitié du total des collections de la BDP 13, soit livres ( à Marseille et à Saint-Rémy) sur La collection est équilibrée, avec 53 % de livres de fiction et 47 % de documentaires 15. A l heure actuelle environ 46 % des ouvrages sont en prêt (soit livres), avec une légère avance pour la fiction (49 % des livres prêtés sont des romans et 43 % des documentaires). Il est intéressant de souligner l effort de suivi des fonds : la majorité des ouvrages ont entre 5 et 10 ans. Un gros effort de désherbage a en effet été fourni en 2007 / 2008, avec documents retirés. La volonté première du secteur adulte est de constituer une collection la plus encyclopédique possible ; ainsi, les livres très «pointus» ou universitaires (autres que de 1 er cycle) ne sont pas acquis. Le choix se porte plutôt vers de beaux livres (que les bibliothèques ne peuvent acquérir elles-mêmes et qui sont aussi plus solides), c est pourquoi, dans la mesure du possible, les poches sont évités (sauf s ils présentent un intérêt particulier : nouvelles traductions, édition augmentée ). Les pistes de travail proposées pour l avenir concernent le développement de collections de livres en langue originale et de livres d artistes. Une étude sur les publics va être menée afin de juger de la pertinence de l achat d ouvrages d alphabétisation, en braille Enfin, une réflexion est en cours sur l intégration du «fonds Provence» dans la collection adulte. Ce fonds local rassemble aujourd hui livres sur les traditions, l architecture, le patrimoine ou encore l histoire de la région Provence-Alples-Côte d Azur. Les trois grandes collections qui forment le fonds global de la BDP sont donc bien suivies, notamment grâce au travail d agents professionnels et aux budgets confortables. V) Le parc informatique La «flotte» informatique de la BDP compte actuellement 70 postes : 50 postes réservés au travail interne, 13 postes de formation pour le personnel et 7 postes publics en salle d actualité. Les ordinateurs sont reliés à des serveurs stockés à l Hôtel du Département selon une architecture réseau maître/esclave. Les machines fonctionnent sous windows NT ; cet environnement n étant plus développé depuis quelques années, il a été décidé le passage sous Windows Vista le 3 mars. Il faut noter que la Bibliothèque Départementale de Prêt n a aucune influence en matière de gestion du système ; c est la DSIT Direction des Services Informatiques et de Télécommunications qui est responsable de tous les réseaux informatiques du Conseil Général des Bouches-du-Rhône. Le principe de fonctionnement est le suivant : chaque service nomme une personne référente (ici Simonne Cesari), interlocuteur privilégié du responsable de domaine du service informatique. La DSIT gère le budget (elle décide donc de l achat de matériel et de logiciels) et la maintenance, qui est effectuée par un sous-traitant. En cas de problème, les agents peuvent appeler «l accueil 720», sorte de hotline réservée aux services du Conseil Général. 15 Voir annexe n 4 13

14 Chaque ordinateur est équipé de la suite Microsoft Office (Excel, Word, Power-Point) et d «applications métiers» en fonction des besoins de chacun. D autres logiciels (comme Winzip ) peuvent être obtenus à la demande (il est en effet interdit de télécharger ou installer des logiciels sur son matériel). A la BDP, les logiciels de travail sont les suivants : Orphée média BDP pour la gestion des fonds, Coriolis pour la gestion du budget et Chronogestor pour la gestion du personnel. Orphée est un SIGB qui dispose de plusieurs modules : - le module catalogue qui permet la consultation du catalogue, la création et la correction de notices, l exemplarisation et la gestion des acquisitions - le module prêts BDP qui sert à gérer les tournées, savoir ce qui est en prêt ou en réservation pour chaque point de dépôt - le module prêts sur place qui est utilisé en salle d actualité et pour les prêts au personnel - le module statistiques, qui, couplé au module édition, permet l édition de différentes listes (ils servent par exemple pour l édition de bibliographies etc ) - le module maintenance avec lequel les bibliothécaires peuvent supprimer les notices vides, modifier les autorités matières - le module configuration - le module OPAC qui n est pas utilisé (car peu attractif) - le module OPAC web Dans le cadre du projet d établissement, un groupe est en train de réfléchir sur le développement possible du SIGB ; l idée d évoluer vers un progiciel permettant la gestion simultanée et couplée de toutes les tâches (portail, SIGB, SGRE Système de Gestion des Ressources Electroniques). La Bibliothèques Départementale de Prêt des Bouches-du-Rhône est donc une structure importante, qui contribue à donner de la visibilité et à conférer un certain prestige grâce à un bâtiment architecturalement marquant mais aussi grâce à des moyens conséquents, que ce soit en terme de ressources budgétaires, humaines, documentaires ou numériques. 14

15 Partie 3 : organisation et fonctionnement Comme nous l avons vu, la BDP a pour mission de proposer à son réseau une offre documentaire et aussi de la médiatiser grâce à différents services. Mais, de l achat à la mise à disposition, les documents doivent suivre un véritable circuit au cours duquel vont être assurés les traitements intellectuel et matériel des documents. I) Organisation du circuit du livre 1. Traitement intellectuel Tous les mois, chaque responsable d acquisition fait des propositions d achats pour son secteur. Une fois les suggestions validées par la direction de la section, la notice de chaque document est chargée à partir d Electre puis intégrée dans Orphée. La description bibliographique sert tout d abord à préparer la liste des titres, utilisée pour créer le bon de commande (qui est généré à partir du module «acquisition» du SIGB). Le bon est ensuite communiqué par mail au fournisseur qui exécute la commande et l envoie. La réception des cartons se fait dans chaque section ; une personne est chargée d en vérifier le contenu en comparant la liste de départ et la livraison effective. Chacun vient ensuite récupérer le lot dont il doit s occuper. : sont alors effectuées les opérations d inscription à l inventaire (numéro attribué automatiquement par l ordinateur lors de l exemplarisation) et de catalogage (les notices d Electre sont alors contrôlées et au besoin complétées). Le code barre est ensuite collé, puis le document indexé numériquement et intellectuellement. Les sections jeunesse et adulte ont opté pour une classification Dewey simplifiée pour les documentaires; cette entreprise, initiée en 2008, est en passe d être achevée (ne restent que quelques points d interrogation autour de la classe 800) et un nouveau document travail va être rédigé. Quant aux ressources sonores, elles sont indexées numériquement suivant le Plan de Classement des Documents Musicaux version 4 (PCDM 4) 16. Tous les documents, quelle que soit leur nature, sont indexés alphabétiquement à partir du Répertoire d Autorité Matière Encyclopédique et Alphabétique Unifié (RAMEAU). Pour finir, les documents sont cotés (la cote est saisie dans la notice puis elle est imprimée et collée lors du traitement matériel) ; chaque système est adapté en fonction de la section et du type de document : 16 Disponible sur le site de l ACIM ( 15

16 Type de document Romans Romans policiers Science-fiction Large vision (étiquette verte) Documentaires Bande-dessinées adulte Fonds Provence Type de document Musique classique Jazz, rock, chanson, musique du monde, récital, solistes Musique de film Films Films d animation Séries Films enfant Dessins animés Partitions Ouvrages sur la musique et le cinéma Type de document Romans enfants Romans ado Albums enfants Albums ado Contes Bande-dessinées jeunesse Documentaires Section adulte Cote R + les trois 1ères lettres du nom de l auteur RP + les trois 1ères lettres du nom de l auteur SF + les trois 1ères lettres du nom de l auteur R + les trois 1ères lettres du nom de l auteur OU Indice Dewey + les trois 1ères lettres du nom de l auteur Indice Dewey + les trois 1ères lettres du nom de l auteur BDA + les trois 1ères lettres du nom de l auteur P + les trois 1ères lettres du nom de l auteur OU P + indice Dewey Section image et son Cote Indice PCDM 4 + les trois 1ères lettres du compositeur Indice PCDM 4 + les trois 1ères lettres de l interprète Indice PCDM 4 + les trois 1ères lettres du titre du film F + les trois 1ères lettres du nom du réalisateur FA + les trois 1ères lettres du nom du réalisateur S + les trois 1ères lettres du titre EA + les trois 1ères lettres du titre FE + les trois 1ères lettres du titre Indice PCDM 4 +les trois 1ères lettres du compositeur ou de l interprète (selon le genre musical) Indice Dewey + les trois 1ères lettres du nom de l auteur Section jeunesse Cote E + les trois 1ères lettres du nom de l auteur J + les trois 1ères lettres du nom de l auteur A + les trois 1ères lettres du nom de l auteur AA + les trois 1ères lettres du nom de l auteur C + les trois 1ères lettres du nom de l auteur BDJ + les trois 1ères lettres du nom de l auteur Indice Dewey + les trois 1ères lettres du nom de l auteur 2. Traitement matériel Le circuit est ensuite différent en fonction des secteurs. Chez les adultes, une fois les opérations de traitement intellectuel effectuées, les livres partent au rez-de-jardin où ils sont estampillés, cotés et équipés. Un marché a été passé avec deux prestataires, l un chargé de la plastification (Rénov livres), l autre de la reliure des documents. La reliure peut être demandée sur des livres neufs (comme les BD, les mangas, certains poches qui ont besoin d une longue durée de vie) ou pour une opération de réparation (dans ce cas un seul exemplaire sur le total que compte le titre est traité pour être conservé). Une fois les livres reliés, recouverts et renforcés, les agents posent le logo de la BDP et la cote. Le principe est 16

17 différent pour les romans et certains documentaires réservés qui sont directement traités par les équipes de la BDP. En effet, pour que les nouveautés soient disponibles le plus rapidement possible, ces ouvrages sont recouverts à la BDP grâce à une machine adéquate, puis renforcés et équipés (logo, cote). Toutes les commandes sont réceptionnées et traitées à la centrale à Marseille, sauf pour les livres large vision qui eux le sont à l annexe de Saint-Rémy. La section jeunesse est organisée différemment : la commande est effectuée à partir de l office, qui est complété. Celle-ci est ensuite livrée et traitée en alternance par Saint-Rémy et Marseille. Dans tous les cas, les ouvrages sont envoyés à la couverture chez Rénov livres. Quant aux CD et aux DVD, ils sont équipés directement à la section image et son. Les agents collent alors deux ou trois codes barres (en fonction du nombre d éléments) et une étiquette de description sur le CD. Que ce soit pour les livres comme pour les supports numériques, aucun système d antivol n est mis en place. Une fois ces opérations de commande, de réception, de traitement intellectuel et matériel effectuées, les documents sont prêts à alimenter le réseau (ils n ont pas vocation à être diffusés directement auprès du grand public). II) La relation aux publics En effet, les Bibliothèques Départementales de Prêt sont spécifiques en cela qu elles accueillent et vont avant tout à la rencontre d un type de public, celui des professionnels et bénévoles de la lecture publique. Ainsi, pour fournir et animer son réseau, la BDP 13 dispose de différents outils et propose différents services. 1. Les outils de desserte du réseau a. Le bibliobus et les navettes Le bibliobus assure deux tournées par an dans chaque bibliothèque du réseau. C est alors l occasion non seulement d échanger des documents (entre 100 et 500 suivant les cas), mais aussi d échanger, de donner des conseils En dehors des deux venues du bibliobus, la circulation des ressources est assurée grâce aux navettes. Elles sont deux à assurer la tournée une fois par semaine, le mercredi, chacune sur deux itinéraires alternés (les points sont donc répartis sur quatre trajets et desservis tous les quinze jours). Sont alors livrés les réservations effectuées par les bibliothèques ; à noter qu on ne peut réserver les nouveautés, qui conservent leur statut pendant 6 mois. Au-delà elles deviennent réservables. Les navettes sont préparées le mardi après-midi par le chauffeur, mais il revient à chaque section d imprimer la liste des réservations, d aller rechercher les documents en rayon et de les mettre dans les bannettes prévues à cet effet. De leur côté, les points desservis doivent préparer les livres qu elles doivent rendre. b. Le médiabus Le médiabus a été mis en place en Dédié aux documents sonores, à la musique imprimée, aux DVD, aux vidéocassettes et aux cédéroms, il est équipé d une chaîne hautefidélité et d un téléviseur relié soit à un magnétoscope VHS soit à un lecteur de DVD, un ordinateur multimédia permet l accès à l Internet et la lecture de cédéroms. 17

18 Le médiabus passe deux fois par an dans les bibliothèques du réseau. Les bibliothécaires profitent de cette occasion pour faire du conseil 17 ; en effet, les DVD et les CD sont des supports fragiles et chers, ce qui demande un certain accompagnement pédagogique. A titre d exemple, un kit spécial de nettoyage DVD contenant un chiffon microfibre et un produit de nettoyage adapté est donné. Le prêt de documents multimédia se fait d ailleurs progressivement : les bibliothécaires viennent d abord à la BDP une première fois pour choisir une cinquantaine de DVD. Au bout d un à deux mois, un échange est effectué en fonction de l état du matériel rendu ; si l état est bon, la bibliothèque a le droit d emporter 50 DVD de plus (soit 100 DVD en tout), sinon le prêt est bloqué jusqu à résolution du problème après expertise. En outre, pour accompagner le prêt de documents, la BDP propose un ensemble de services. 2. Services a. L accueil et la formation des professionnels sur place et à distance La Bibliothèque Départementale de Prêt des Bouches-du-Rhône met à disposition de son réseau et de l ensemble des professionnels de la région une offre de formation 18 qui permet l apprentissage tout au long de la vie. Ainsi, différents types de stages sont proposés : des formations réservées au réseau, des journées professionnelles plus largement ouvertes ou encore des formations dite «de base» qui s intéressent plus à l aspect bibliothéconomique du métier. Ces dernières sont dispensées par le personnel de la BDP, les autres formations faisant l objet de marchés. La BDP 13 accueille également de nombreux stagiaires, des étudiants comme des bibliothécaires étrangers (dans le cadre d une collaboration avec le COBIAC). La BDP ne se contente pas d aller à la rencontre des spécialistes ; elle leur ouvre également ses portes puisque les bibliothécaires peuvent, sur rendez-vous, venir choisir des livres et des DVD pour leur fonds ou encore consulter la salle de documentation. Le site internet 19 de la Bibliothèque Départementale est également un moyen pour les professionnels de consulter le catalogue, de faire des réservations, de se tenir au courant des formations, journées prévues. Au-delà du seul réseau, le site permet de donner une visibilité à la BDP et, dans une certaine mesure (le site étant statique et géré par le Conseil Général, ce qui implique un certain nombre de contraintes), de communiquer avec le public, en annonçant par exemple les animations. b. L animation Un fois alimenté, le réseau des bibliothèques a besoin d être stimulé. Une équipe chargée de l animation a donc été constituée ; elle comprend trois personnes : - Christine, directrice du service animation réseau et bâtiment - Aurélien, chargé de communication - Claire qui s occupe plus particulièrement de l animation réseau et du développement du public. Dans ce but, elle travaille en étroite collaboration avec les associations de quartiers (centres sociaux, centres d aide aux SDF, aux primo-arrivants, groupes scolaires ) 17 Voir annexe n 5 18 Voir annexe n

19 La BDP propose du matériel d animation comme les raconte-tapis, sorte de décor en tissu posé au sol qui matérialise les éléments importants de l histoire. Le conteur et les enfants l utilisent pour mettre en scène l histoire et les personnages. Plus traditionnellement, des expositions sont mises à disposition : elles peuvent prendre la forme de panneaux ou d objets à disposer ou de valises thématiques rassemblant des documents de natures diverses. Le matériel est prêté gratuitement aux bibliothèques qui viennent le choisir sur place, pour une durée allant de 25 jours pour les expositions à 3 mois pour les valises thématiques. Tous les domaines de la connaissance sont couverts : arts graphiques, histoire et civilisation, littérature, jeunesse, arts et loisirs, science, nature et environnement. Des malles bébé sont également disponibles. La BDP organise également des spectacles «clés en main». Ces évènements sont en général mis en place dans le cadre de manifestations nationales. Ainsi, pour Lire en fête, un thème est retenu (en 2008 la littérature scandinave, en 2009 la littérature japonaise) et des spectacles passent de bibliothèque en bibliothèque durant un mois. Les compagnies sont choisies sur appel à projet et sur audition. La BDP fournit gratuitement aux bibliothèques le matériel de communication 20 (dépliants, marque-pages, affiches qui sont créés conjointement par les bibliothécaires de la BDP et le service communication du Conseil Général). Autre exemple : dans le cadre du Mois du film documentaire 08 un cycle autour des films de Nicolas Philibert (producteur de Etre et avoir) a été organisé. Les animations ne sont pas planifiées au hasard : en général, l offre est en rapport avec les formations dispensées par la BDP et est élaborée en collaboration avec les secteurs, en fonction de leurs fonds ; en effet, il ne faut pas perdre de vue que l animation est un outil privilégié de valorisation des collections. Une fois formalisé, le programme est proposé au réseau en début d année ; les différentes structures se positionnent sur les évènements et peuvent ainsi travailler autour. Il faut noter que, si la BDP organise et met à disposition des expositions et des évènements, elle n en est pas la créatrice ; en effet, le matériel est acheté auprès de prestataires comme Italique, Comvv, Rue du monde, Artesens (spécialiste des expositions pour déficients visuels) L équipe en charge de l animation dispose de pour l achat de matériel et de pour l action réseau (spectacles ). Mais au-delà du seul réseau, il ne faut pas oublier que la BDP a une mission de conquête de nouveaux publics ; dans ce but, elle propose une offre culturelle qui prend place au sein du bâtiment des ABD. La volonté affichée est celle d une programmation qui serait élaborée conjointement par les Archives et la BDP. Mais leurs missions étant de natures différentes, pour le moment aucun projet collaboratif n a abouti. Les animations proposées sont diverses : rencontres avec des auteurs, projection de films documentaires, concerts, expositions Quelques activités sont plus spécifiquement tournées vers le quartier, comme le cinéma de plein air l été. Quels que soient les thèmes et la forme des animations ou les outils utilisés (bibliobus, médiabus, site internet, rencontre ) l objectif est avant tout de donner accès à un autre univers et de promouvoir la culture, la lecture et le livre. 20 Voir annexe n 7 19

20 Partie 4 : spécificité de l établissement Comme nous l avons vu tout au long de ce rapport, le but premier des Bibliothèques Départementales de Prêts est de desservir un réseau de professionnels. La BDP 13 a décidé d aller au-delà et de s ouvrir au grand public. Cette décision est en partie liée à la situation du bâtiment, à la périphérie de quartiers «populaires», où aucune structure culturelle gratuite n est accessible. Le fonds ne pouvant être accessible au public (le prêt direct individuel n est possible que pour les employés internes et externes des ABD), une solution a été trouvée avec la mise en place de la salle d actualité. I) Présentation La salle d actualité a été conçue comme un lieu «social». Situé au rez-de-chaussée des ADB, cet espace d environ 340 m2, répartis sur deux niveaux, est accessible au grand public, gratuitement, pour consultation uniquement, du lundi au samedi suivant des horaires variables. L amplitude d ouverture par semaine est actuellement de 32h, ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui est de 19h «Un centre de ressources pour se cultiver, s informer et se détendre» 22 : la salle d actualité propose principalement de la presse. Actuellement une centaine de titres régionaux, nationaux et étrangers sont disponibles : grands quotidiens et hebdomadaires d information générale, magazines thématiques autour de la culture, du sport, des arts et des sciences, revues pour les jeunes et revues étrangères. Un fonds de culture général est également mis à disposition ; on y trouve des encyclopédies, des ouvrages pratiques sur le droit, l emploi, la santé, l apprentissage des langues étrangères et des ouvrages parascolaires du primaire au lycée. De la documentation pour l orientation scolaire et professionnelle est fournie. En outre, les bibliothécaires produisent une revue de presse sur le quartier où sont implantées les ABD. Des ressources multimédias ont également été prévues, avec des postes internet en consultation gratuite, des encyclopédies multimédias et une sitothèque sur le thème de la recherche d informations sur le web. C est également un lieu de «ressources [ ] pour se former et s autoformer». Ainsi, les bibliothécaires proposent un panel de sites en ligne aussi bien pour s initier ou se perfectionner dans les différentes langues du monde (de l anglais à l arabe en passant par le français, le suédois, le chinois ou encore les langues slaves) que pour s entraîner au code de la route, se divertir avec des jeux éducatifs, développer ses compétences en informatique, internet et bureautique ou encore trouver un soutien scolaire. Des sessions d initiation à l informatique, couplées à des ateliers découvertes (axés sur un thème, prétexte à la manipulation de l ordinateur) sont proposées. Le mercredi est le jour réservé aux activités pour les enfants. La salle d actualité est donc un lieu vivant, qui attire les riverains (9 076 personnes ont fréquenté le lieu en 2008). A noter que la mezzanine peut être prêtée gratuitement sur réservation à des associations du quartier dont le but est culturel ou pédagogique. 21 CARDONA, Jeanine ; LACROIX, Chantal. Statistiques de la culture : les chiffres clés 2008, la Documentation Française, [en ligne]

21 II) Organisation La salle d actualité est gérée par le secteur actualité, qui compte actuellement cinq agents plus deux vacataires. Elle bénéficie d un budget d acquisition propre, dont sont dévolus aux abonnements papier, aux ressources documentaires et aux livres. Les abonnements ont gérés par EBSCO, via le service de documentation du Conseil Général. Une fois les journaux et revues reçus, ils sont bulletinés, estampillés puis mis en service. Les CD-Rom sont quant à eux commandés par le secteur image et son et les livres par la section adulte. Le secteur actualité se charge ensuite de leur traitement. Pour le moment, le plan de conservation n a pas été formalisé (il le sera dans la politique de documentation) mais la pratique veut que soient conservés le mois en cours et le mois précédant pour les quotidiens, et les 24 derniers numéros pour le reste. En ce qui concerne les revues jeunesse, pour le moment tout est gardé. Les documents sont consultables gratuitement sur place mais ne sont pas empruntables. 7 postes informatiques connectés à internet sont mis à disposition du public : les 2 postes situés au rez-de-chaussée sont prioritairement destinés à la recherche documentaire (notamment grâce aux signets sélectionnés) et les 5 ordinateurs en mezzanine sont réservés à «l autoformation, la bureautique, aux jeux éducatifs, aux ateliers et à l entraînement liée aux initiations dispensées» 23. L accès aux outils multimédias se fait après inscription à la salle d actualité et sur réservation à partir de 11 ans ; les enfants âgés de moins de 11 ans doivent être accompagnés d une personne majeure. Le temps d utilisation est réglementé : chaque usager a le droit quotidiennement à une session de recherche documentaire de 45 min et à un atelier d initiation de deux heures ou à une session multimédia d une heure trois fois par semaine maximum. Après deux ans d ouverture, le bilan de la salle d activité est donc positif, avec une bonne fréquentation des lieux et des ateliers qui remportent un vif succès. L offre est régulièrement adaptée, ce qui contribue à en faire un lieu dynamique ; en outre, l équipe réfléchit actuellement à de nouvelles activités, comme une aide aux devoirs. 23 Voir le règlement intérieur de la salle d actualité sur Salle%20d%27actualit%C3%A9.pdf 21

22 Partie 5 : point de vue du stagiaire Je tiens tout d abord à remercier Mme Roussel, ma directrice de stage, ainsi que l ensemble de l équipe pour leur accueil chaleureux. Grâce à leur gentillesse (chacun ayant pris le temps de me recevoir malgré des emplois du temps très chargés), j ai pu découvrir le fonctionnement de la Bibliothèque Départementale des Bouches-du-Rhône et également prendre part à diverses activités. J ai par exemple pu participer à la vie interne de la BDP en me joignant à une tournée bibliobus. J ai ainsi pu voir les deux côtés de ce travail : en effet, lors d un précédent stage en bibliothèque municipale, j avais préparé la venue du bibliobus. Que ce soit d un côté ou de l autre, il s agit d une opération qui demande du temps mais qui est l occasion d un échange intéressant. J ai également pu approfondir certains points bibliothéconomiques, comme l indexation lors d une réunion de travail consacrée à la simplification de la Dewey, et plus particulièrement de la classe 800. J ai ainsi pu prendre conscience des enjeux sous-jacents à cette problématique ; en effet, indexer numériquement induit aussi créer une cote, qui conditionne le rangement des ouvrages. Il faut donc non seulement penser à la pertinence de l indice en terme de contenu mais également en terme de topologie du fonds. Dans le cas des 800, une des solutions proposées a été de rassembler les ouvrages de fiction et de critique par auteur et d isoler les livres de généraux et de référence (indice 800 à 809) et les anthologies (grâce à la cote ANT + les trois 1ères lettres du titre). Cette solution, déjà employée à la bibliothèque municipale de Marseille, semble un bon compromis ; le regroupement géographique des documents permettra en effet de connaître, d un seul coup, l ensemble du fonds disponible pour un auteur, ce qui facilitera le travail de recherche mais également de désherbage. Ce système me semble en outre être un bon moyen de faire sortir les 800, qui sont souvent boudés par le grand public, peut-être parce que l indice dewey est un frein (les romans sont en effet facilement reconnaissables grâce à la lettre R, ce qui est moins évident pour les ouvrages sur la littérature). En faisant se côtoyer romans, critiques, biographies cette offre sera plus visible. Le point négatif est le gros travail de manutention que cette migration va demander. Globalement, il est important de tenir compte des particularités de son fonds, de sa constitution et de l usage qui en est fait pour indexer ; ce n est en effet pas une tâche purement mécanique. En outre, dans le cadre de mon mémoire, j ai été amenée à travailler plus spécifiquement sur le désherbage. Ma directrice de stage et moi sommes en effet allées aider les bibliothécaires de Rognes à effectuer la mise à niveau de leur fonds. Cette expérience a été riche d enseignements, notamment à propos de l existence réelle d une difficulté psychologique à désherber (opération quasiment tabou) et aussi de la subtilité de la tâche : encore une fois, il ne suffit pas d appliquer les «recettes» (comme la méthode IOUPI : Incorrect, Ordinaire, Usé, Périmé, Inapproprié) ; encore faut-il connaître son fonds sous peine de mal désherber. Enfin, j ai participé à une formation sur le web 2.0 animée par Franck Queyraud, bibliothécaire à Saint-Raphaël. Cela m a confortée dans l avis selon lequel l apprentissage tout au long de la vie est primordial, d autant plus dans les métiers de l information-communication qui sont actuellement en plein bouleversement avec les apports du numérique. Ces deux semaines passées au contact de professionnels de tous les horizons, aussi bien au sein de la BDP que dans le réseau, ont donc été très enrichissantes. Néanmoins, je n envisagerais pas dans l immédiat de postuler dans ce type de structure : le contact avec le public m a en effet manqué. Cependant, ce stage m a sensibilisée en tant que future professionnelle au travail de la BDP. 22

23 Conclusion N ée d une volonté forte, la BDP des Bouches-du-Rhône bénéficie donc de moyens conséquents, que ce soit en terme structurel ou humain. En effet, forte de ses m2 de superficie, de ses de budget, de ses ouvrages répartis dans trois sections (jeunesse, image et son et adulte), de ses 48 professionnels, de son bibliobus, son médiabus et ses navettes, elle assure au mieux la desserte de son réseau, soit au total 95 communes de moins de habitants. BDP : chaque terme de l acronyme reflète la réalité du travail. En effet, il s agit bien d une bibliothèque, c est-à-dire que le travail des professionnels consiste d abord à constituer un fonds, avec tout le travail bibliothéconomique que cela induit et à le mettre à disposition. Mais prêter du fonds n est pas tout ; la BDP a également une mission d aide aux professionnels, qu elle met en œuvre via des opérations de conseil, d expertise, de formation ou encore d animation. Jusque-là l activité de la Bibliothèque Départementale Gaston Defferre n a rien que de très classique. Son originalité réside dans son rôle d ambassadrice de la culture et de la lecture publique auprès du grand public. Effectivement, en proposant une programmation évènementielle au sein même de ses murs et par l ouverture d une salle d actualité, la BDP se positionne en tant que médiatrice. Comme le constate Françoise Danset 24, ancienne directrice des ABD, «[ ] on remarquera qu à l heure où l on annonce pêle-mêle la mort du livre, la perte de la mémoire, la dématérialisation des supports, la disparition des services publics, le conseil général des Bouches-du-Rhône prend le pari d édifier au cœur d une zone de rénovation urbaine un bâtiment à la fois monumental et chaleureux, ouvert à tous, dédié à la préservation de la mémoire et au partage des connaissances. Un bâtiment qui participe à la requalification d un quartier déserté par l activité portuaire, qui, par la modernité de sa conception, le projette vers l avenir tout en restant porteur de son histoire.» 24 DANSET, Françoise, «Les entrepôts du savoir : Archives et Bibliothèque départementale des Bouches-du- Rhône», BBF, 2007, n 1, p [en ligne] 23

24 Annexes 24

25 Annexe n 1 Répartition du budget Répartition du budget global de la BDP Frais de formation ( sur , soit 3 % du budget) Acquisitions de documents ( sur , soit 66 % du budget) Acquisitions d'expositions ( sur , soit 2 % du budget) Equipement (fournitures diverses) ( sur , soit 12 % du budget) Action culturelle ( sur , soit 18 % du budget) 3% 11% 18% 2% 66% Répartition du budget acquisition de la BDP secteur jeunesse ( sur , soit 15 % du budget) secteur image et son ( sur , soit 32 % du budget) secteur adulte ( sur , soit 40 % du budget) secteur actualité ( sur , soit 7 % du budget) Autre ( sur , soit 5 % du budget) 7% 6% 15% 40% 32% 25

26 Annexe n 2 Typologie et desserte des bibliothèques du département Provence-Alpes-Côte-d Azur 26

27 27

28 Annexe n 3 Liste des références disponibles en salle de documentation A UTILISER POUR : ACQUISITIONS LIVRES JEUNESSE ACQUISITIONS CD ET DVD ACQUISITIONS LIVRES ADULTES CITROUILLE TITRE LA GRANDE OREILLE : REVUE DES ARTS DE LA PAROLE JEUNE CINÉMA GRIFFON INTER CDI LECTURE JEUNE LIRE POUR COMPRENDRE LIRE AU COLLÈGE LIRE AU LYCÉE PROFESSIONNEL NOUS VOULONS LIRE REVUE (LA) DES LIVRES POUR ENFANTS TAKAM TIKOU 0 DE CONDUITE : REVUE DE L UNION FRANÇAISE DU FILM POUR L ENFANCE ET LA JEUNESSE ANNÉES LASER LES CAHIERS DU CINÉMA CHORUS : LES CAHIERS DE LA CHANSON DIAPASON (MUSIQUE CLASSIQUE) LES INROCKUPTIBLES FRANCOFANS : LA CHANSON FRANCOPHONE ACTUELLE JAZZMAN MAGIC (MUSIQUE POP) POSITIF : REVUE MENSUELLE DU CINÉMA ROCK & FOLK VIBRATION TRAX DOBOÏ : EXPLORATEUR DE BD BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE EN FRANÇAIS BIBLIOTHECA MAGAZINE LES CHEMINS DE LA MÉMOIRE CULTURES SUD DBD : L ACTUALITÉ DE LA BD FAERIES (FANTASY) LIRE LIVRES (LES) DU MOIS MAGAZINE (LE) LITTÉRAIRE LIVRES HEBDO LIVRES DE FRANCE NOTES (LES) BIBLIOGRAPHIQUES GAZETTE (LA) MARIANNE MONDE (LE) 2 MONDE (LE) DE LA MUSIQUE PAGE OURS (L ) POLAR MATRICULE (LE) DES ANGES MONDE (LE) DES LIVRES TOPO REVUE (LA) DES REVUES TÉLÉRAMA TRANSFUGE 28

29 Annexe n 4 Répartition des collections Répartition de la collection jeunesse au 1er janvier 08 Fiction ( documents, soit 69 % de la collection) Documentaires ( documents, soit 31 % de la collection) 31% 69% Répartition des ouvrages de fiction au 1er janvier 08 Romans ( documents, soit 39 % de la collection) BD ( documents, soit 10 % de la collection) Nouvelles (59 documents, soit 0,06 % de la collection) Albums ( documents, soit 41 % de la collection) Contes ( documents, soit 10 % de la collection 10% 39% 41% 10% 0% 29