Les outils pédagogiques

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1 Les outils pédagogiques Mémoire d un passionné KCN 27/09/2012 Pour l obtention du grade de 6éme DAN

2 Les outils pédagogiques 1

3 Remerciements : Je remercie toutes les personnes qui ont concourues à ce que je suis devenu aujourd hui: - Ma femme qui a su croire en moi et voir que le karaté est une de mes raisons de vivre. Elle a su également excuser mes multiples absences suite aux heures passées au dojo, à mes stages et compétitions et surtout elle est toujours présente lors de mes passages difficiles. - Mon SenseÏ qui a su me guider dans mes débuts de professorat. Sans lui, je ne serais surement pas devenu ce que je suis aujourd hui. J ai un profond respect pour lui et il enrichit toujours mes connaissances (malgré mon niveau). Un grand merci à François FENELON, mon père spirituel malgré son jeune âge. - Mes élèves qui m ont aidés pendant leurs évolutions, durant des années pour certains. Ils m ont poussé à me remettre en cause sur mes compétences et m ont permis de progresser (niveau sportif et connaissances), mais aussi à confectionner ce mémoire. - La ligue de Normandie de Karaté, en la personne de Monsieur Alcinoos ALVES PIRES, pour avoir mis en place : le Collège de Hauts Grades où j ai pu suivre tous mes stages depuis 2008 jusqu à mon 5éme Dan. Un grand merci à Monsieur Jean Luc SHCROLL. La création des stages de perfectionnement Kata avec Madame Sabrina BUIL, mais aussi la mise en place de stages exceptionnels avec de très grands experts. - Le Comité Départemental de Karaté de l Eure, en la personne de Monsieur Patrice TILLIEZ, pour ces remerciements à chaque résultat de compétition. 2

4 Sommaire : Chapitre Du gymnaste au karatéka... 5 Chapitre La naissance du club KCN... 6 Chapitre De la découverte du karaté à aujourd hui... 8 Hier :... 8 Aujourd hui :... 8 Chapitre Les outils pédagogiques Pour les enfants de 4 à 6 ans Pour les enfants de 7 à 13 ans Pour les adultes Chapitre Les stages Chapitre L Unité du club lors du Gala des Arts Martiaux Conclusion Pour conclure, le karaté pour moi c est une grande famille Les annexes L île d'okinawa Mnémotechnique Tchou tchou dachi Les déplacements Les rotations d un kata La récompense de l effort Les IPPONs La distance universelle Les armements Les mouvements «locomotives» Une technique parfaite pour un impact optimal Les protections L influence du kimé

5 Jeu de cartes Mise en situation significative Mise en situation significative La planche pédagogique L harmonie dans le mouvement Construire une maison et Monter en grade Les IPPONs Kumite Bibliographie/Multimédia

6 Chapitre 1 Du gymnaste au karatéka Je faisais partie du C.O.R.E d Elbeuf dans la section gymnastique (dans les années 1970). Suite à mon déménagement et au changement de département, je me suis retrouvé sans sport pour des raisons professionnelles. Dans l environnement de mon nouveau domicile, je me suis tourné vers les sapeurs-pompiers. A cette époque, on m a donné la responsabilité d entrainer les cadets aux sauvetages en piscine. Cette responsabilité et les résultats obtenus par les cadets m ont fait découvrir une partie pédagogique en moi que je ne soupçonnais pas. Mes résultats sportifs étaient bons mais il me manquait quelque chose : une activité plus dynamique et sportive. Au début, je me suis tourné vers l AMJC de Conches afin de trouver une activité. Le théâtre m a inspiré mais une section de karaté venait de s ouvrir en 1978 avec Mr Claude WENGER et je suis resté scotché pendant la durée du cours. Ma future voie était tracée. Ma joie ne fut qu éphémère car la section karaté fut dissoute faute de professeur l année suivante. Par chance je suis devenu vice-président de la maison des jeunes et grâce à cela j ai pu remonter une section karaté avec Messieurs François FENELON, Raymond GROS et Ghislain PAJANIANDDY qui heureusement ont passés leurs ceintures noires avant la dissolution du club «WENGER». Les années passent et je grimpe les échelons de ceinture en ceinture. Dès le départ, lors des cours, je me suis découvert une pédagogie basique qui s améliorait au fur et à mesure des contacts avec de jeunes karatékas ou adultes. Les résultats, obtenus par les personnes que j aidais, m ont donné confiance en moi. Je suis devenu animateur régional pour le statut de sempeï. Puis, le passage à l école des cadres m a donné la possibilité de devenir Instructeur Fédéral (1985). Une envie viscérale de fonder un club de karaté est devenue une nécessité dans ma volonté de transmettre à mon tour, mon savoir. Le partage est au cœur de mon idéologie. 5

7 Chapitre 2 La naissance du club KCN Je me suis déplacé à la mairie de Le Neubourg mais dès le départ, l ouverture d une section karaté ne paraissait pas nécessaire : il y avait déjà une section Judo et l image du Karaté à cette époque dans les têtes des élus de la mairie ne facilitait pas les choses. Après plusieurs réflexions et avec le conseil de plusieurs personnes, comme la présidente de la MJC, et quelques amis, j ai mis en place un affichage dans les magasins demandant aux Neubourgeois s ils étaient intéressés par l ouverture d une section karaté. J ai récupéré 80 réponses positives avec Nom, Adresse et N de téléphone que j ai déposé en mairie. L engouement des inscrits pour cette section a modifié l avis des élus qui ont tenu compte des envies de leurs concitoyens. De ce fait, si personne ne s était manifesté pour cette section, je ne serais peut-être jamais devenu professeur. La section karaté du Neubourg est née en mai A cette époque, je n avais que le DAF. Grâce à l école des Cadres et à leur autorisation de dispenser mes cours, cela m a poussé à évoluer et de devenir ceinture noire afin d obtenir le DIF pour démarrer la saison sportive dans les meilleures conditions possibles (connaissance du niveau du professeur par les stagiaires, inscription au niveau de la Préfecture du club, reconnaissance du club par la ville) La mise en place du club et son développement ont fait que rapidement je me suis aperçu qu il me manquait un fil conducteur afin de pouvoir donner à mes adhérents toutes les possibilités d évolutions tant au plan personnel que sportif. Cette période d émancipation, pensant être à un stade abouti, m a fait comprendre au bout d un an que je n étais qu au début d un long chemin de progression qui ne pouvait avancer sans avoir de soutiens. C est cette réflexion qui m a fait revenir au dojo en tant qu élève à Conches puis à Navarre. Cette remise en question de mes connaissances a été un déclencheur qui m a permis de faire progresser mes élèves en même temps que moi. L apport personnel et technique de mon entourage sportif m a permis de développer mes compétences pédagogiques, humaines et techniques. A cette époque, le karaté était une discipline stricte au sens que la réussite des stagiaires passée par : la répétition de gestes ancestraux sans en voir les raisons fondamentales et l aboutissement de pratique de «casse», tout cela afin d avoir une image «guerrière» du karatéka. 6

8 Cet apprentissage du karaté m a fait prendre conscience qu il était nécessaire de développer une méthode pédagogique afin de ne pas créer de frein sur le développement personnel des stagiaires et de laisser quiconque évoluer à son rythme avec le plaisir de pratiquer. Il faut donner envie de pratiquer sans brusquer la nature humaine. 7

9 Chapitre 3 De la découverte du karaté à aujourd hui Hier : J ai découvert le Karaté dans les années 70 et je me souviens de mes premières leçons. J étais déjà un bon sportif, mais pas trés modeste. Dans les premières années de pratique, je faisais des démonstrations de «casse» et je voulais en mettre plein la vue à tout le monde!!! Mes résultats en compétitions me glorifiaient, mes passages de grade me valorisaient. Je désirais être professeur pour épater mes élèves, je voulais être le plus beau, le plus grand, celui qui sait tout!! Heureusement, c est à ce moment-là que «la magie du Karaté» est intervenue Quelques années plus tard, mon professeur a su me remettre sur les rails, ce qui m a permis de prendre conscience que le Karaté a avant tout des valeurs : La Modestie, Le Respect, Le partage, La tolérance. Ma vision changea et ma vie sportive évolua. Toutes ces valeurs m ont permis d être ce que je suis devenu et elles me servent bien au-delà du cadre sportif. Aujourd hui : Pourquoi on veut pratiquer le karaté? Par expérience, je pense que lorsqu on se dirige vers la pratique du karaté, cela est dû à trois raisons : 1 La première est de pratiquer le même sport que l un de ses amis. On y va par curiosité, puis par envie et enfin en tant que licencié. Et, on s aperçoit que si son ami quitte le sport, on reste car on aime ce sport. 2 La deuxième fait suite à un film. L histoire, la mise en scène, les actions font que la représentation du sport nous plait et cela nous pousse à pratiquer. 3 La dernière fait suite à une promotion du sport faite par le biais de publicité, d affichage, de résultats de compétitions médiatisées. Les valeurs du karaté acquises au fur et à mesure du temps m ont permis de surmonter bien des épreuves, que ce soit sur le plan professionnel, la santé ou familial. Lors de mes congés, ma destination est la montagne et non le bord de mer. Ceci pour une simple raison, les valeurs des montagnards se rapprochent beaucoup de celles des Karatékas : le respect, le partage et la convivialité. Lors de mes cours, je transmets ces valeurs et chacun les assimile différemment. Chacun 8

10 s adapte au karaté et le personnalise, ce qui en fait une diversité d application et donc une richesse inestimable. La transmission des valeurs du karaté se fait selon nos convictions et notre propre savoir-faire. C est ce qui crée cette diversité de professeurs et d ambiance de Dojo. Les futurs pratiquants n ont plus qu à choisir celui qui se rapproche le plus de leur bien-être. Pour expliquer la modestie à mes élèves, je raconte toujours cette histoire inventée : «Un lycéen, en retard pour son passage au B.A.C, demande à un clochard son chemin. Grâce aux renseignements donnés par le clochard, le lycéen arriva juste à l heure, passa ses épreuves et fut reçu à son examen. Quelques années plus tard, le clochard vit arriver une belle voiture, un homme en descendit et reconnut le clochard qui lui avait permis d arriver à l heure à son examen. Il l invita et lui offrit une belle somme d argent pour le remercier. Moralité, même si l on est très instruit, il faut savoir reconnaitre qu une personne, même peu instruite, peut toujours avoir une information importante qui peut nous être vitale!!!» L évolution est différente d un élève à un autre. Mais, ceux-ci s entraident, se donnent des conseils, se critiquent pour progresser sans blesser l autre. Cette ambiance du Dojo est positive. Bien des visiteurs ou licenciés d autres clubs s en sont aperçu et c est ce qui fait notre force. Grâce à cela, lors de l apprentissage de techniques, les différences de taille, de poids, de souplesse ou d âge ne sont plus des obstacles. Si la taille des élèves est pénalisante pour les plus grands lors des katas (de bonnes positions sont plus difficiles à acquérir) elle ne l est plus lors de kumité : cela devient un avantage lors des attaques. Cela fait 29 ans que je donne des cours. Et je continue à progresser. Il n y a pas plus enrichissant de voir un de ses élèves expliquer à un autre un problème technique en copiant leur professeur. La transmission du savoir se capitalise de cette façon et les solutions pédagogiques ne font que l améliorer. Le dynamisme de la parole et les choix d animations lors des cours sont très importants afin de fédérer le groupe et dynamiser le cour, l impact du professeur sur son savoir être est primordiale. On peut s apercevoir que le corps humain se place naturellement afin de ne pas déclencher de douleurs. Inconsciemment, notre corps se place de façon automatique. Ces automatismes sont commandés par le cerveau sans que nous le sachions. C est ce que l on appelle des arques reflexes (exemple une abeille qui bourdonne auprès de notre oreille, nous la chassons avec la main sans avoir voulu ce geste, c est un réflexe de sécurité non commandé) Lors de la pratique du karaté, sur l application du yoko geri, si notre hanche est mal placée, notre cerveau enverra un arque reflexe pour ralentir le geste afin de nous éviter des 9

11 complications musculaires ou osseuses. C est une sécurité invisible qui nous protège dans beaucoup d autres techniques. Les différentes connaissances du karaté s apprennent sur différents thèmes : La distance universelle, Les déplacements, L harmonie dans le mouvement, Le mouvement «locomotive», Les rotations dans les katas, La mise en situation significative, Une technique parfaite pour un impact optimal, Le mnémotechnique, Construire sa maison, Les protections, Les ippons kumités, Etc Tous ces thèmes sont approchés au fur et à mesure de l apprentissage et sont redemandés lors des passages de grades en tenant compte de la maturité du karatéka. Par exemple : ma propre réflexion pour une bonne progression, après 29 ans d expérience, est la suivante : Ce tableau de passage permet aussi bien aux parents qu aux enfants de ne pas brûler les étapes et d avoir une maturité en relation entre l âge de l enfant et les connaissances 10

12 acquises. Pendant toute ma progression, j ai eu la chance d avoir un bon professeur qui m a donné envie d aller toujours plus Loin. Il a donné un autre sens à ma vie. J ai toujours passé mes grades pour moi et pour mon club. Ma préparation pour le 6ème dan, je la fais dans un esprit de reconnaissance des années d instruction et de conseils dispensés par mon professeur M François FENELON. Obtenir ce grade serait une façon pour moi d honorer mon professeur et sa confiance en moi. Aujourd hui, ma priorité, c est de former de nouveaux professeurs, de leur transmettre mes connaissances, mon savoir-faire, de leur donner l envie de partager à leur tour des valeurs sûres, nos valeurs, celles des karatékas. Avec du recul, je m aperçois que maintenant je transmets tout ce que l on m a donné alors qu hier je n avais rien à partager Ce mémoire peut ressembler à une bande dessinée mais comment expliquer les choses simplement sans passer par des images. Un proverbe ne dit-il pas : «Une image vaut mieux que 1000 mots» Yves Kerspern 11

13 Chapitre 4 Les outils pédagogiques Toute personne a au moins deux outils : le savoir-faire et le savoir être. Pour un professeur, les mettre en application est bien sûr un passage obligé. Le transfert du savoir-faire n est pas si facile qu il n y parait. Nous sommes tous différents les uns des autres et notre faculté de communiquer avec son prochain est parfois mal adaptée. Le professeur doit s adapter à la personne qui se trouve en face de lui. C est à ce moment-là que le savoir être entre en jeux. On peut concevoir que dans le savoirêtre, il existe des outils invisibles tels que : la diplomatie, la courtoisie, le respect, la positivité, l écoute l intonation de la voix. Tous ces outils invisibles font que le professeur saura construire puis entretenir sa réputation d Etre respectable donc respecté par ses élèves. Afin de transmettre le savoir faire, le professeur va s appuyer sur son savoir mais aussi sur des outils qu il aura construit afin de mieux faire comprendre le cours à ses élèves. De nos jours, les moyens de communication tels que l internet, les vidéos et le site du club aident à faire comprendre des techniques. Mais attention, les supports vidéo de grands champions ne sont pas forcément adaptés pour les besoins d un passage de grade par exemple. L élève interprétera la vidéo mais surtout il doit toujours prendre en référence son professeur. Calquer la méthode du professeur n est pas une erreur car celui-ci, vu ses connaissances, a su adapter les techniques des Grands Maitres tel que Maître KANASAWA. Avec les années et l expérience, un élève deviendra professeur, un savoir lui sera transmis : mélange entre le savoir de son SenseÏ et de ses acquis qu il dispensera à ses élèves à sa manière. 12

14 1 Pour les enfants de 4 à 6 ans Les outils pédagogiques sont déterminés en fonction de l âge du karateka Le nom de karaté d éveil est plus approprié que baby karaté ceci dans un souci de respect du jeune karatéka. En effet à 4 ans, l enfant n est plus un bébé. A cet âge, l enfant est capable de mémoriser des actions ou des gestes par le jeu. Mais pour y arriver, le professeur doit capter son attention, car un enfant qui ne le regarde pas, ne l écoute pas. Afin de bien mémoriser et de tout savoir, l enfant développe le reflex du «c est quoi ça», en contrepartie le professeur ne peut pas demander de répéter une technique sans donner une explication simple et claire pour obtenir le résultat attendu. Les outils mis en place pour leur apprentissage sont toujours fait à base de jeux grâce à des éléments en mousse, ceci dans un souci de sécurité. Les caractéristiques d un karatéka : la discipline, le respect, l équilibre, le regard, le reflexe, l association des mots à une technique, sont assimilées au fur et à mesure par le jeu. L enfant apprend en jouant. Fiche pédagogique «L Ile d Okinawa» Page 36 Les jeux stimulent l enfant à apprendre plus vite et sa mémoire associe des mots à une technique. (Exemple : si le professeur donne le nom de la technique l enfant va l exécuter. Par contre à l inverse, si on lui fait voir une technique, l enfant ne trouvera pas le nom.). Grâce à la Fiche pédagogique «mnémotechnique» Page 37 et 38, l enfant a un support supplémentaire pour mémoriser. Les jeux sont différents afin de développer et de mettre en pratique des notions différentes : Equilibre, rapidité physique et compétition : Parcours au sol chronométré avec des obstacles en mousse 13

15 Esprit d équipe et rapidité physique : Regroupement par deux, trois dans un temps donné Rapidité mentale et visuel : Dans un kihon commun, les enfants exécutent une technique de base, exemple Oi Zuki, et dans l idée du jeu«jacques a dit» et de deux cibles, une rouge, une bleu, placées dans le dos du professeur, l enfant exécute ou non la technique en fonction de la couleur de la cible que le professeur montre. Ce jeu est adaptable, en fonction des techniques, des niveaux jodan/shodan ou associer une couleur à une technique Mise en application des techniques : le professeur se munit d un bouclier et crée un barrage à l aide d une frite en mousse. Il demande à l élève d éviter le barrage en pliant le genou pour faire un mae geri dans le bouclier Tous ces jeux apportent à l enfant les bases du karaté, que ce soit technique ou combat. L enfant choisira de lui-même la discipline dans laquelle il évoluera : KATA ou KUMITE. Ce choix ne doit pas être celui du professeur. Pour le kumité, l enfant doit choisir de lui-même. 14

16 1.1.Pour l'entrainement d'un cour L apprentissage du karaté sera différent en fonction de l âge de l enfant donc de sa maturité. De 4 à 5 ans leur univers est le jeu, donc apprendre un kata pour eux est exclu car cela n est pas du tout amusant De 5 à 6 ans, leur scolarité leur développe leur besoin d apprendre. De ce fait, l apprentissage des katas devient possible, et les cours deviennent de plus en structurés. Pour l apprentissage du premier KATA «taï kioku shodan» voir la Fiche pédagogique «tchou-tchou dachi» Page 39. Lors de leur premiers déplacements, la difficulté réside le placement des pieds pour ne pas se tromper.afin de les aider, une Fiche pédagogique «Les déplacements» Page 40, leur permet de pouvoir imaginer leur pied et de reproduire les mouvements. Il en est de même pour les rotations dans les katas, la Fiche pédagogique «Les rotations d un kata» Page 41, leur permet de comprendre que les rotations dans les katas se font vers l intérieur et non vers l extérieur. Tout comme les ouvertures de portes ou fenêtres d une maison. Afin de rétablir la discipline en cas de débordement, le professeur doit se mettre à la hauteur des enfants afin de moins les impressionner. De cette façon, l enfant enregistre beaucoup mieux les instructions et il ne se sent pas agressé. 1.2.Pour la compétiton L approche de la compétition à cet âge doit se faire sans forcer l enfant à être le meilleur. En effet, le fait de participer est plus important que de gagner. Cela développera toujours en lui l envie de continuer sans avoir la frustration d obtenir de mauvais résultat. Le professeur ainsi que les parents ont un rôle important à jouer dans ce domaine. L apprentissage des mots japonais commence par les couleurs «aho»bleu et «aka»rouge. La sécurité à cet âge doit être maximale, les rencontres sont arbitrées par le professeur ou par délégation à un sempaï 15

17 1.3.Pour le passage de grade La notion de couleur de ceinture n est pas en application car il n y a pas de passage de grade. Par contre, leurs efforts sont récompensés pour un système de point qui permet aux élèves d acquérir des «barrettes de couleur rouge» à coudre sur leur ceinture blanche. Fiche pédagogique «Les IPPONs» page 42. Cette reconnaissance par le biais des «IPPONS» est plus stimulante pour eux, car ils connaissent le principe des bons points et des images pour récompenser un effort ou un résultat obtenu à l école. Un passage de grade pour un enfant de 4 à 6 ans n est pas adapté par rapport à ces capacités, exactement comme le passage d un examen dans le domaine scolaire. 2. Pour les enfants de 7 à 13 ans L approche du karaté sera différente pour un enfant n ayant jamais fait de karaté par rapport à un autre ayant fait du karaté d éveil. Leurs niveaux de connaissance sont différents. S ajoute à cela, le passage d une section karaté à une autre qui peut impressionner le jeune karatéka car son début d apprentissage s est fait dans un esprit ludique donc par le jeu. Cette transition nécessite un passage de deux à trois cours dans la section supérieure avant la fin de l année afin de familiariser l enfant à son nouvel environnement disciplinaire pour la saison suivante. Maintenant, les notions d écoute, de comportement et de discipline prennent une tout autre envergure. L élève apprend de plus en plus le respect de sa discipline et des infrastructures qui l accueille. Son comportement, son karaté gi, le salut, le respect du dojo, le respect du shomen, évoluent au fur et à mesure des cours. 16

18 Sa tenue, son karaté gi, devient obligatoire sous peine de se voir refuser l accès au tatami. Un tee-shirt blanc, sous le karaté gi, est demandé pour la tenue des filles. Arrivé à ce moment, une attention particulière est portée sur les positions des bras et des jambes et des écartements. Cet écartement entre les bras et jambe, bien appliqué, permet de mieux se positionner. Fiche pédagogique «la distance universelle» Page 44. Qui dit bonne position, dit forcément avoir des bon armements afin de bien se protéger en cas de blocage mais aussi de pouvoir libérer une énergie pour effectuer une attaque. Il existe différents armements qui sont abordés au coup par coup selon l avancement du travail. Fiche pédagogique «Les armements» Page 45. La notion de récompense par les IPPONs évolue, le fait de reprendre un enfant sur son comportement lui fait perdre des IPPONs. Retirer des IPPONs à un jeune karatéka lors des cours permet de mettre en place une auto discipline sur le groupe, car pour eux, la finalité est le classement de fin d année qui valorise leur travail par le biais de récompenses. La notion de sanction par les IPPONs permet de progresser car le jeune karatéka se remet en question de lui-même et construit ses propres valeurs. Un enfant qui découvrira le karaté, pour la première fois, s auto-disciplinera car ne connaissant personne ni l activité, il se comportera de lui-même différemment en copiant sur le comportement des plus anciens. La discipline sera plus facile à instaurer 2.1. Pour l entrainement d un cours Pour l entrainement des 7 à 13 ans, les élèves ont à leur disposition les outils suivants 17

19 Les outils pédagogiques pour les enfants sont faits à partir: - du petit matériel divers, - d un livret pédagogique, - d un DVD pédagogique, - d un tableau récapitulatif des postures, gestes et termes japonais, - D un site internet : Karate-le-neubourg.emonsite.com Les entrainements sont dispensés dans un but bien précis, soit pour les passages de grade soit pour les compétitions. Lors des cours, la self défense est la partie la plus ludique. C est un mélange de techniques apprises et d applications concrétes issues de la vie courante (la rue). Les cours de karaté sont dispensés avec différents ateliers : - Pour les kions, les enfants sont concentrés et le travail est solitaire. C est le tableau le plus facile pour un professeur car les enfants ne se distraient pas les uns les autres. C est à ce moment que la compréhension du mouvement prend son importance. Fiche pédagogique «Les mouvements locomotives» Page Pour les bunkaï (suite au kion), les enfant sont deux par deux donc plus distrait. Le travail du professeur en est que plus difficile. Il est donc nécessaire d avoir des sempaïs. Mais, ce travail à deux est utile car l esprit du «kyudo» s installe. Fiche pédagogique «Une technique parfaite pour un impact optimal» Page 47 - Pour le kumité, l esprit de compétition entre eux instaure l esprit des arts martiaux car il y a un respect mutuel. Un enfant qui a perdu se déplacera en premier pour serrer la main du vainqueur, ceci pour lui apprendre à perdre sans perdre la face. Mais aussi, pour remercier le vainqueur pour ce moment d échange où tous deux ont appris. Suite au serrage de mains, le vainqueur reçoit un IPPON pour sa victoire. Mais s il n y a qu un point d écart, le gagnant a deux IPPONs et le perdant un IPPON pour son bon résultat. - Cette activité est toujours arbitrée, encadrée et chronométrée par le professeur ou un sempaï. Les combattants ont la même taille et les protections sont obligatoires. Fiche pédagogique «Les protections» Page

20 - Lors de la pratique «kumité», un atelier réglementation de l arbitrage est mis en place. La compréhension des techniques, des points associés ainsi que la gestuelle d arbitrage est apprise. Les participants peuvent être soit combattant soit arbitre. - Pour les katas, les différences de grades, de connaissances des éléves peuvent devenir un probléme pour le professeur lors du cour. La complexité résulte des niveaux de ceintures différentes. En effet, il est nécessaire d avoir des sempaïs afin de pouvoir faire évoluer chacun à son niveau. Même si le professeur décide de créer des cours appropriés par âges (exemple 7/9 ans et 10/13 ans) cela ne réglera pas le probléme car les niveaux de ceintures donc de grades seront toujours présent. Le départ de l apprentissage du kata se passera en quatre phases : la présentation, la chorégraphie, les techniques puis l application (rapide fort puissant). 1 La présentation doit être martiale : bien avant de commencer le kata, le zanshin nous permet de nous présenter de maniére à donner envie aux juges de nous regarder. 2 La chorégraphie doit respecter le Kata et les mouvements doivent être fluides et il faut respecter le tempo. 3 Les techniques doivent être appliquées de façon claire et précise. 4 L application : Les positions et le kimé prennent de l importance. Un bon kata nécessite d avoir un bon équilibre, de bons déplacements. Mais aussi une logique dans les déplacements successifs. Car le corps se place naturellement pour bien ressentir le mouvement. Fiche pédagogique «L harmonie dans le mouvement» Page 54. La mise en place du kimé dans le kata nous fait reprendre les étapes de la chorégraphie et de la technique. Ces aller et retour dans l apprentissage font progresser l élève vers un kata parfait. Fiche pédagogique «L influence du kimé» Page 49. Une fois l objectif du kata parfait atteint, l éléve met tout ce qu il a appris en œuvre. Cependant, des perturbations peuvent tout détruire ; un manque de concentration, un bruit, une distraction et tout le travail effectué s envole. Fiche pédagogique «Jeu de cartes» Page 50. On peut imaginer que l apprentissage d un Kata est comme une paire de chaussure neuve. Au début, la paire de chaussure est raide et elle nous fait mal, comme le Kata, il est nouveau et compliqué. Plus on marche avec les chaussures plus on se sent bien avec, tout comme avec le Kata qui s améliore et avec lequel on se sent mieux. Marcher pendant des kilomètres nous fait des échauffements mais cela assoupli les chaussures, et de ce fait, elles nous vont de mieux en mieux. Répéter un Kata nous donne des courbatures et des contraintes, mais plus on le travaille, plus on l adapte à notre morphologie. Moralité : «Un kata s adapte à une personne comme une paire de chaussures à la morphologie du pied» Afin de mieux comprendre les positions de bases, il est parfois nécessaire de s évader du karaté et de s inspirer des réflexes de la vie courante que nous pouvons avoir. 19

21 Quelques exemples de mise en situation significative : Le kokutsu dachi Reflexe Cette position est une position de défense, qui nous permet de bloquer. Fiche pédagogique «Le kukutsu» Page 51. Je me protège Le zenkutsu dachi Reflexe Cette position est une position de force vers l avant, souvent utilisée pour l attaque Fiche pédagogique «Le zenkutsu» Page 52. Un bon zen kutsu, jambe arrière tendue avec un positionnement du pied arrière à 45 ne permet pas de plier le genou, c est la position parfaite. Pour plier le genou, il faudra décoller le talon du sol. BON MAUVAIS Je repousse la charge Une jambe tendue comme appui est équivalente à un étais maintenant un mur. Il ne tombe pas. Une jambe pliée comme appui est équivalente à un étais tordu, la charge finira par le faire plier. Le neko ashi dachi Reflexe Cette position est une position transitoire qui nous permet de nous replacer au niveau des jambes Je teste la température de l eau Pour le kata Heian Nidan, suite à la position aîwan uke les mouvements de bras peuvent être expliqués comme ci-dessous : 20

22 Je décroche le téléphone de la main gauche et je le mets à mon oreille droite. Ce qui correspond à un armement Mon bras droit se tend vers l avant afin d écrire un message. Je me protège Je raccroche le téléphone et mon bras droit revient en arrière «ékité» J attaque ou bloque du bras gauche et j arme mon bras droit pour une riposte Pour la position age uke Le age uke est un geste de protection. Mais cette protection doit se faire correctement et pour l expliquer, voici une astuce Sur cette image, le blocage est mal effectué car l enfant n est pas en sécurité. La position du bras ne lui permet pas d éviter le choc, aussi bien sur le bras que sur la tête. Le bras est trop prêt du visage et l angle du bras n est pas correct En Asie, les serpents tombant des arbres sont une des causes de mortalité (étranglement). Les paysans se sont munis de chapeaux coniques pour protéger leurs cous et leurs épaules. Ainsi, la position age uke s inspire de la pente du chapeau tout en associant la distance universelle (d.u.). Si on ajoute les deux age uke, droit et gauche, on peut retrouver la protection du chapeau chinois. Le demi-tour «mawatte» est la plupart du temps effectué correctement mais sans rapidité et force. Lorsque la rapidite et la force sont mises, l équilibre peut être perturbé. Afin 21

23 d expliquer que le mawaté peut etre fait avec ces trois éléments, on peut le faire grace à une petite histoire : «Lors d une bataille au Japon, un maître de guerre regardant la bataille vit qu un de ces éléves allait etre attaqué par derrière. Afin de sauver la vie de son éléve, il lui cria «MAWATTE», l éléve se retourna avec rapidité et force, étant armé, il décapita son adversaire.» L image donnée par cette histoire aide à mieux comprendre pourquoi un mawaté doit être rapide, puissant, et avec équilibre. Lors de kions, l éléve fait un «kiaï»à la fin de la ligne, démontre une certaine puissance qui ne doit pas faiblir lors du mawatte. 2.2 La compétiton des 7/13 ans Lors des cours, le professeur prépare mentalement l élève bien avant les compétitions. Cette préparation se fait uniquement avec les élèves voulant faire des compétitions kumité ou kata, ceci afin de respecter leur choix. Les entrainements kumité : Ils se font régulièrement tout en tenant compte du calendrier officiel afin d avoir assez de temps pour la préparation. Le matériel de protection est prêté par le club afin que les participants puissent combattre en toute sécurité Fiche pédagogique «Les protections» Page

24 La pédagogie des combats s apprend aussi par l apprentissage des règles d arbitrages lors de kumité : le levé de drapeau, le départ et l arrêt de combat, les points marqués, le respect de la décision de l arbitre. Le professeur forme et dirige les jeunes arbitres. Afin de mieux appréhender les attaques et des défenses lors de combat, l ippon kumité est un outil indispensable. Le face à face tori/uke se fait en exécutant les techniques demandées par le professeur, ainsi les blocages et les attaques sont mieux assimilés. Le sangshine est une notion importante et l ippon kumité est un moyen de le développer. C est une sensation d être dans le cas où notre vie en dépendrait. Après un coup porté, le pratiquant doit demeurer constamment dans un état tant physique que mental permettant de porter à nouveau une attaque. Pour cela, le pratiquant doit retrouver une garde immédiate face à l'adversaire, juste après avoir attaqué. Cela est aussi valable en cas de contre-attaque. Le terme sangshine provient du japonais 残心 et signifie vigilance envers l'adversaire. L enfant qui veut participer aux compétitions, même avec beaucoup de volonté, s en désintéressera très vite si les parents ne l épaulent pas. Cet appui psychologique est fondamental pour son évolution et sa confiance en lui. 23

25 Dans le club, l enfant ayant perdu le combat doit se déplacer en premier pour serrer la main au gagnant. Ceci pour deux raisons : - le gagnant a remporté seulement un combat, - le perdant le remercie pour cet entrainement qui lui permet de progresser. Cette pratique permet aux combattants de se respecter mutuellement. Les entrainements kata : La pédagogie pour les katas se fait aux entrainements par passage unitaire ou par deux (afin de mettre en place un sentiment de compétition). A la suite du passage, le résultat est annoncé et des explications sont données sur la qualité des démonstrations. Lors d un entrainement de groupe: Une minorité d enfant choisit la facilité en copiant systématiquement les gestes du professeur, d un enfant gradé ou de celui à côté de lui. Cette façon de faire ne l aide en aucun cas à mémoriser le kata. Une astuce pour faire travailler les enfants sur la mémorisation et la concentration : on place les enfants sur trois lignes «équipes» ayant un numéro de ligne. Le départ du kata se fait lorsque le professeur dit le numéro de ligne de l équipe pour un mouvement du kata. Le kata sera donc fait par morceaux jusqu à la fin. Si un enfant d une autre ligne exécute le mouvement, celui-ci est éliminé et diminue les chances de faire gagner son équipe : le but étant d avoir un kata complet avec une équipe complète. Les gagnants se voient récompensée d un ippon. 24

26 Lors de petite compétition deux par deux : On peut s apercevoir tout de suite si un enfant connait son kata. En effet, celui qui ne regardera pas son adversaire et qui réussit son kata aura gagné un ippon. Par défaut, celui qui regardera une fois son adversaire, pour faire son kata, aura perdu et la compétition est arrêtée immédiatement. 2.3 Le passage de grade. Pour un passage de grade, les juges attendent un travail qui correspond au niveau de la ceinture. Le professeur doit tenir compte des changements dans le règlement national afin de mieux préparer les candidats au passage de leur future ceinture L élève sera évalué sur ses connaissances et ses techniques. Il doit être capable de restituer toutes les notions qu il a acquises depuis ses débuts. Un travail personnel est donc important pour mémoriser et restituer toutes les connaissances. Afin de l aider pour son passage de grade, l élève peut s appuyer sur la planche pédagogique afin de vérifier ce qu il doit savoir. Fiche pédagogique «La planche pédagogique» Page 53. Lors du passage, le juge interrogera l élève en fonction de sa ceinture et ne lui demandera pas de connaissances supérieures. Le baguage des connaissances est important en ce qui concerne le nom japonais des techniques. Cela permet lors de rencontre avec d autres karatékas d avoir une conversation commune. 25

27 Exemple de passage de grade : 3 Pour les adultes Le salut évolue, le respect du shomen s accompagne désormais d un «mokuso», moment qui permet au karatéka de laisser dans un espace virtuel tous ces ennuis afin de se concentrer sur le cours. De la même façon, en fin de cours, le «mokuso» permet de reprendre ce que l on avait mis dans cet espace virtuel et de quitter le dojo. La position des mains ouvertes n est pas anodine, elle permet de montrer que, lors du salut, on arrive en paix et sans armes. 26

28 Lors d une séance, le professeur doit prendre en compte plusieurs paramètres : - Le passage des adolescents chez les adultes Ce moment ne doit pas être négligé par le professeur. En effet, l apparence de l élève, son poids et taille, n est parfois pas en relation avec son esprit qui n est parfois pas encore mature. De ce fait, leur intégration doit se faire en tenant compte de cela car l adolescent se retrouve dans une ambiance plus martiale, entouré d adultes apprenants. Lors de l apprentissage des techniques, le professeur doit faire attention à ne pas offusquer les adolescents car ils n aiment pas être pris en défaut, donc «rabaissés» devant les adultes. Cela bloque leur apprentissage. Il faut donc parfois user de patience et de diplomatie. - Le mixage des âges, de sexe, niveaux de connaissances, de problèmes physiques Ces facteurs doivent être pris en compte par le professeur. Ces difficultés sont à surmonter pour que le cours se passe correctement. Différents ateliers de travail peuvent être mis en place afin de respecter les niveaux de chacun. La difficulté réside dans le suivi des différents tableaux par le professeur. Ce mixage n est pas présent dans tous les sports, en générale les séances de sports se font par niveaux de connaissance, d âges, en séparant hommes et femmes, etc Ce qui facilite l encadrement et le suivi de la séance. - La vie active des adultes Elle a un impact sur leur assiduité aux cours. Mais cela doit être pris en compte par le professeur. Les retards aux cours ou les absences ne doivent pas être un frein sur l apprentissage des adultes, ni sur la conduite du cours. - La sérénité du Dojo Lors de l arrivée au dojo, les adultes ont un rôle de «référents» face aux enfants. Les règles du dojo doivent être appliquées (la tenue du karatéka, le respect du salut du tatami et du règlement du dojo). Les non pratiquants (accompagnants et visiteurs) doivent aussi avoir un devoir de respect de ces règles (faire attention aux enfants de bas âge, respecter le travail des karatékas en ne faisant pas trop de bruit) 27

29 Afin de faciliter leur apprentissage, les adultes ont à leur disposition : Les outils pédagogiques pour les adultes sont faits à partir : - d un livret pédagogique, - d un DVD pédagogique, - d un tableau récapitulatif des postures, gestes et termes japonais, - Un site internet : Karate-le-neubourg.e-mosite.com 3.1.Pour l'entrainement d'un cour L entrainement des adultes commence par l apprentissage des gestes et techniques associés au vocabulaire japonais. La répétition des techniques peut être accompagnée dans une augmentation progressive du tempo. Lors de cet exercice, le professeur doit être attentif et surveiller les élèves présentant des moments de faiblesse car le rythme cardiaque augmente. Parfois, il est préférable de redescendre dans le tempo afin de continuer l exercice. 28

30 Les premières leçons sont dédiées aux techniques et déplacements simples : zenkutsu, oï suki, gedan baraï, mawate Ceci afin de travailler l équilibre et les positions. Les termes japonais associés aux gestes et aux techniques permettent de développer les connaissances des karatékas mais aussi de suivre au fur et à mesure des entrainements dictés en japonais. La mémorisation chez l adulte est plus rapide en ce qui concerne l association des termes/gestes/postures. La discipline chez les adultes est un facteur important qui favorise la réussite, l évolution. De ce fait, sa formation est plus rapide dans les premiers temps. Il est à la recherche de valeurs et son objectif est de passer des grades en ciblant la ceinture noire (récompense d un travail constant et reconnaissance des plus gradés). Le travail à deux est aussi plus assidu car l adulte est plus à la recherche de résultat positif pour évoluer, alors que les enfants sont encore dans un esprit de jeux donc plus distrait et moins à l écoute. Les techniques de blocages et contre-attaques notées sur la fiche préparatrice «Ippons Kumite» peuvent être travaillées en kions pour la partie Uke. Ceci permet de mieux travailler tout seul et de mieux mémoriser cette unité de valeur. Fiche pédagogique «Les Ippons Kumité» Page Pour la compétiton Bien avant de commencer la compétition, la préparation doit prendre en compte le respect de l ensemble de la rencontre : le tatami, les juges, le respect par le salut. Ceci est important car ces notions sont souvent mal appliquées. L acquisition de l Esprit Karatéka (le savoir être Japonais) se voit surtout lors d une défaite et surtout dans les catégories V3. Le respect mutuel est omniprésent car une certaine maturité de l art martial est acquise. Le respect de la décision prise par les juges ne doit pas modifier le comportement du karatéka. Il doit rester humble dans la victoire comme dans la défaite et respecter la décision prise. La remise en question de la décision ne doit en aucun cas être discutée Pour les kumités : Comme pour les enfants et adolescents, les adultes doivent être volontaires pour pratiquer les kumités. Cette démarche doit se faire en prenant en compte les difficultés des combats pour adultes, les coups, les chocs, les règles. Les entrainements se font une fois par semaine et les équipements de protection sont obligatoires. Ils sont encadrés afin de donner les règles, de pouvoir diriger les combats afin 29

31 d éviter les blessures. Des techniques de combats attaque/contre-attaque, de défense, d appels de l adversaire sont dispensés. Un travail par deux, en ju ippon kumité, en ippon kumité aide les karatékas à affuter leurs réflexes (rapidité) et les distances, paramètres important à acquérir pour les compétitions. Lors de participations à des rencontres interclubs, régionales, nationales, le karatéka doit se munir de ses équipements personnels sinon il ne sera pas accepté. Pour les katas : La pratique des katas peut être difficile pour certains adultes. L âge, la souplesse, l équilibre, la rapidité d exécution, la mémorisation de la chorégraphie peuvent devenir des facteurs de difficulté. Les entrainements se font au fur et à mesure des cours. Pour les compétitions, les niveaux de katas sont importants afin d obtenir la victoire. Ainsi, dans la majeure partie des cas, les katas appris peuvent être largement supérieurs par rapport au niveau de la ceinture. Les katas supérieurs sont appris pendant des moments décidés entre le professeur et l élève. L harmonie des gestes et des techniques doit se faire en respectant un tempo tout en alternant rapidité et lenteur pour un kata parfais. La répétition permet de maitriser le kata, l art du kyudo apparait plus les entrainements sont suivis. Fiche pédagogique «Une technique parfaite pour un impact optimal» Page

32 3.3.Pour le passage de grade Comme pour les enfants, lors du passage, le juge interrogera l élève en fonction de sa ceinture et ne lui demandera pas de connaissances supérieures. Deux passages par an Le passage de grade doit se faire en tenant compte des changements des règles de la Fédération Française de Karaté. Le professeur se doit d appliquer les règles de la Fédération Française de Karaté et d aller aux stages d informations sur les passages de grade L âge du karatéka est pris en compte afin de lui faire passer des UV en cohérence avec son âge et sa ceinture. Il va de soi que pour les adultes certains mouvements seront plus difficiles que pour les enfants ou adolescents, cette différence est donc prise en compte. Préparation à la ceinture noire La préparation se fait avec une participation à des cours spéciaux pour ceintures noires au dojo, des stages de préparation, des évaluations au dojo avant la présentation à l examen. Les huit dernières présentations au passage de grade 1 er DAN se sont conclues par un succès en un seul passage. Ces résultats sont dus au fait que le professeur se doit de valider au dojo si les compétences de l élève ou son état physique lui permettent de se présenter à cet examen afin de mettre toutes les chances de son côté Etre ceinture noire, c est être responsable du transfert de connaissance. En effet, le fait d avoir le premier DAN rend responsable son détenteur sur son savoir-faire à transmettre. Il se doit de répondre aux jeunes karatékas sans faillir. Que ce soit sur les techniques et leurs noms, les katas, les kions, les Bunkaïs, les réponses doivent être justes. L obtention de la ceinture noire représente une valeur importante pour le karatéka, elle est l aboutissement d un travail de plusieurs années et le départ vers d autres connaissances. Cette valeur n est pas si facile à acquérir, il est parfois nécessaire de se remettre en cause suite à un échec à l examen. Cette remise en cause permet de faire un travail sur soi et de revoir ses connaissances afin de réussir mais aussi de représenter son club et d être reconnu comme référent par les licenciés. 31

33 La ceinture noire n est qu une étape vers le savoir. Cette récompense d un travail bien effectué ouvre la voie vers d autres évolutions, devenant plus techniques et mentales. L obtention de ce niveau de connaissances n est que le résultat de l application des bases de l enseignement permettant d avoir de bonnes fondations pour mieux appréhender celles à venir. L atteinte de la ceinture noire n est qu une étape, un passage obligatoire, pour imaginer que si l on veut avoir un meilleur niveau de connaissance, il faut continuer à apprendre pour s améliorer. Fiche pédagogique «Construire une maison et monter en grade» Page 55. Chapitre 5 Les stages La pédagogie faite par le professeur aide les élèves à acquérir des connaissances et un savoirfaire qui servira lors des stages de perfectionnement. Ces stages sont souvent dispensés par des Maîtres Karatéka qui utilisent un langage commun à tous, les noms des techniques en japonais. Un élève doit savoir, dès sa première ceinture de couleur, reconnaitre une technique d attaque, de blocage ou de déplacement en fonction de ce qui est demandé par le Maitre karatéka. Ceci est nécessaire pour suivre le stage mais aussi pour que l élève sache représenter les valeurs du Club dans lequel il est licencié. Un Maitre karatéka s attend à ce que les élèves en face de lui sachent répondre à ses attentes. De ce fait, pour participer, l âge et la maturité karaté sont deux facteurs importants. Exemple, lors du stage de Maitre Lavorato 9éme Dan, les élèves du club n ont pas été déstabilisés par le langage utilisé en japonais. 32

34 Chapitre 6 L Unité du club lors du Gala des Arts Martiaux Tous les deux ans, les parents, les élèves, le professeur organisent un Gala des Arts Martiaux gratuit, afin de promouvoir notre Karaté mais aussi afin de faire apprécier par les spectateurs la qualité de la progression de tout le club. Ce moment est important pour le club, il permet de fédérer tout le monde autour d un but commun, celui de partager un bon moment en faisant apprécier le degré de savoir de tous, que l on soit compétiteurs ou pratiquants «loisir». Sans le savoir, cet événement particulier est devenu un outil pédagogique qui pousse les participants à montrer ou dépasser leurs capacités. A la fin, tout le monde se félicite d avoir réussi en commun quelque chose qui paraissait au début impossible. Les licenciés du club ont pris l habitude de cet évènement et le redemande depuis sa création en Et depuis, l affluence des visiteurs ne fait que croitre et sa reconnaissance ne fait que grandir auprès des élus mais aussi des Responsables de notre Fédération. 33

35 Conclusion Pour conclure, le karaté pour moi c est une grande famille Avec des bas mais surtout des hauts 34

36 Les annexes 35

37 L île d'okinawa Un jeu d éveil pour les 4 à 6 ans En premier il faut matérialiser une île au milieu du tatami. Elle sera constituée d un matelas mousse et d objet mousse. Le jeu est prêt!! Ensuite il faut raconter l histoire simplifiée de la naissance du karaté : «Il était une fois une île qui s appelait Okinawa, nom d une famille japonaise. Les chinois avaient une fâcheuse manie de piller cette île. Les habitants en avaient marre et ont inventé le karaté pour se défendre.» Maintenant, il faut placer un garçon et une fille sur l ile, M et Mme FUNAKOSHI. Chaque objet représente un sac de riz Les autres enfants sont disposés autour de l île et ils ont un chiffre. Lorsque son chiffre sort, il doit attraper des objets sans se faire toucher par Mr et Mme FUNAKOSHI car ils défendent l ile avec les frites. Ce jeu d éveil peut être réalisé en individuel ou par équipe L enfant ayant le plus d objets a gagné!!! 36

38 Mnémotechnique Pour se souvenir des noms des mouvements en Karaté Coup de Poing : Oi-Zuki, Gyaku-Zuki, Ura-Zuki, Kagi-Zuki, Age-Zuki, Morote-Zuki, Jodan-Zuki, Chudan Zuki, Fumi-Zuki, Mawashi-Zuki, taté Zuki, Yama Zuki. Coup de Pied : Mae-Geri, Mawashi-Geri, Yoko-Geri, Ushiro-Geri, Mikazuki-Geri, tobi-geri, Nagashi-Geri Mawashi-Ushiro-Geri, Mawashi Ushiro-Yoko-Geri, Fumikomi-Geri, kakato geri. Attaque indirectes du bras : Shuto-Uchi, Haito-Uchi, Teisho-Uchi, Haishu-Uchi, Seiryuto-Uchi, Empi-Uchi, Uraken-uchi,Tettsui-Uchi, Gedan-baraï-Uchi. Blocages : Shuto-Uke, Haito-Uke, Teisho-Uke, Haishu-Uke, Empi-Uke, Jodan-Agé-Uke, Jodan-Age-Shuto- Uke, Uraken-uke, Tettsui-Uke, Gedan-baraï-Uke, Morote-Uke, Juji-Uke, Juji-Shuto-Uke,Uchi- Uke,Soto-Uke,Nagashi-Uke,Kakuto-Uke, Manji-Uke, Haiwan Uke, Kosa-Uke, Shuto-Uchi, Haito-Uchi, Teisho-Uchi, Haishu-Uchi, Seiryuto-Uchi, Empi-Uchi, Uraken-uchi, Tettsui-Uchi, Gedan-baraï-Uchi. Positions : Zenkutsu-Dachi, Kokutsu-Dachi, Kiba-Dachi, Shico-Dachi, Musubi-Dachi, Heisoku-Dachi, Yoy Dachi ou Shizentai Dachi, Kosa ou kake-dachi, Neko-Ashi-Dachi, Hangelsu-Dachi, Za-Zen- Dachi, Fudo-Dachi, Tsuru-Ashi-Dachi, Sochin-Dachi, Sanchin-Dachi, Heisoku-Dachi, Hachiji- Dachi ou Yoy-Dachi, Shuto-Uchi, Haito-Uchi, Teisho-Uchi, Haishu-Uchi, Seiryuto-Uchi, Empi- Uchi, Uraken-uchi, Tettsui-Uchi, Gedan-baraï-Uchi. Déplacements : Ayumi-Ashi, Hiki-Ashi, Yori-Ashi, Tsugi-Ashi, Okuri-Ashi, Mawari- Ashi, O Mawari-Ashi ou Ushiro-Mawari-Ashi, Heisoku-Dachi, Hachiji-Dachi ou Yoy-Dachi, Shuto-Uchi, Haito-Uchi, Teisho-Uchi, Haishu-Uchi, Seiryuto-Uchi, Empi-Uchi, Uraken-uchi, Tettsui-Uchi, Gedan-baraï- Uchi. La première difficulté pour un karatéka est de retenir les noms des mouvements. J ai imaginé une astuce mnémotechnique afin de combler ces lacunes. 37

39 Les noms de ces techniques sont importants pour faciliter le dialogue entre karatékas, mais surtout pour comprendre le professeur lors des cours et lors de la mise en pratique des Bunkaïs (application des katas) En apprenant par cœur ces 6 terminaisons de base, l élève questionné par exemple sur un mawashi geri, saura de suite qu il s agit d un coup de pied sans pour autant en connaitre le mouvement. 38

40 Tchou tchou dachi 39

41 Les déplacements 40

42 Les rotations d un kata Pour les katas de base Imaginons le plan d une maison en une seule pièce, toutes les portes et fenêtres s ouvrent vers l intérieur. Pour les rotations dans nos katas, on peut s appuyer sur cette image. Nos rotations de katas se font vers l intérieur, si la rotation se fait vers l extérieur, c est une erreur. 41

43 La récompense de l effort LE BON POINT Quand un élève avait bien travaillé à l'école LE IPPON Quand un jeune karatéka a bien travaillé au dojo De tous temps, les récompenses ont fait partie de la vie quotidienne de la classe et chacun se souvient des bons points que l on rangeait précieusement dans sa trousse et que l on ouvrait fréquemment pour compter les petits carrés de carton. Les bons points étaient difficilement gagnés mais très facilement repris. Avec parcimonie, le maître récompensait l élève qui avait bien travaillé mais reprenait un, deux ou trois bons points si le comportement en classe n était pas satisfaisant Difficilement gagnés, les bons points étaient soigneusement gardés, comptés et recomptés jusqu au moment où le total de dix étant atteint, l heureux possesseur pouvait demander au maître de les échanger contre une image. Aujourd hui, le principe reste le même, pour récompenser la bonne discipline, le bon travail, nous mettons en place le «IPPON» qui signifie 1 point en japonais, en respectant la même valeur de notre» bon point». Ce dernier peut être repris pour sanctionner un mauvais comportement. Ainsi, cela permet de conserver l harmonie et le respect des conditions de travail en communauté. La règle pédagogique reste identique, il faut obtenir 20 IPPONs pour prétendre au trophée de la médaille tant méritée mais cela reste difficile à accomplir car il ne faut pas en rendre durant cette course à la récompense. Le club a en sa possession une dizaine de planches à imprimer sur des thèmes différents : Techniques de karaté, logos, personnalités, etc... 42

44 Les IPPONs 43

45 La distance universelle La distance universelle est simple à comprendre. Chacun d entre nous possède cette distance, elle est égale à notre largeur d épaule. Ainsi, pour chaque position, on retrouve cette distance «simple» ou «double». -La distance «simple» est surtout utilisée pour les positions de bras et main (shuto, morote, aiwan uke). Dans la position yoy dachi, la largeur des épaules est égale à la distance entre les pieds d où une position «Tour Eiffel» des jambes donnant une meilleure stabilité Dans les positions shuto et morote, cette distance permet de protéger les côtes grâce à la position basse du coude. -La distance «double» est utilisée pour les trois positions de base des jambes (zen kutsu, kukutsu,kiba dashi) Les empreintes de pied laissées sur le sable par un promeneur laissent apparaitre deux lignes, pied droit/pied gauche. L écart entre les lignes représente la largeur d épaule de cette personne : la distance universelle. 44

46 Les armements Des gestes techniques nécessaires Une bonne technique de blocage ou d attaque est dès le début, accompagnée d un geste d armement dit «armement» Cet armement permet de préparer le geste d attaque ou de blocage. Pour les techniques niveau jodan, on peut utiliser deux méthodes pédagogiques : Celle du téléphone Celle du Ninja qui va chercher son shuriken au-dessus de son épaule «Bras droit/oreille gauche» ou «bras gauche/oreille droite» Pour les techniques niveau shodan, on peut utiliser une méthode pédagogique : Celle du samouraï qui sort son sabre de son fourreau placé à la ceinture «Bras droit/hanche gauche» ou «bras gauche/hanche droite» Pour les techniques niveaux jodan Pour les techniques niveaux shodan 45

47 Les mouvements «locomotives» Marche naturel 1 Marche non Naturel 2 Dans le karaté, certaines techniques ne sont pas «locomotives», c est-à-dire dans un déplacement naturel du corp. La technique du Gyaku zuki n est pas «locomotive» dans l application du karaté Par contre, celle du Oi Zuki est «locomotive». La position zen kutsu (pied droit devant) force le corps dans une position basse, à partir de ce moment, le côté naturel du déplacement devient compliqué. C est pour cette raison que les techniques de bras du coté jambe avant semble plus facile, donc «locomotive» Il est plus facile, lors de kions de faire une ou trois techniques de bras en alternant les bras afin de se recaler pour le kion suivant. Si le kion n a que deux techniques de bras, il est nécessaire de faire un réarmement afin de recaler la technique. Une technique simple comme le oï suky suivi d un giaku suki sur place, devient problématique pour repartir sur le oïsuki Cet exercice demande plus de concentration, donc ne s adresse pas à des enfant de moins de 6 ans. 46

48 Une technique parfaite pour un impact optimal Le kyudo «voie de l'arc» Le kyudo est une des voies martiales japonaises cherchant le développement de la discipline du corps et du groupe, par la maîtrise des gestes. Le pratiquant recherche un mouvement parfait pour pouvoir transcender à la fois l'esprit et le corps. Pour le Karaté, c est la même recherche Afin d illustrer notre propos, le schéma ci-contre nous montre les caractéristiques nécessaires à l accomplissement d une technique parfaite. En effet, si nous prenons l exemple de la position finale «un oi-zuki» imagé par «l impact» sur une cible mobile, celui-ci requiert en ce temps précis (le temps de l impact), les sept qualités énumérées ci-dessous : - la technique pour l efficience, - la posture pour l équilibre, - la vigueur pour l efficacité, - le sangshine pour la concentration antérieure et post-attaque, - le timing pour la synchronisation, - l opportunité pour la détection d une faille, - la distance pour l impact. 47

49 Les protections Les protections sont indispensables et obligatoires lors de rencontres sportives, au club ou en compétitions. Selon les catégories les protections sont différentes : - De poussin à benjamin: plastron casque protège pieds et mains - En minime : plastron protège pieds/mains/tibias et protège dents, protection pour poitrine (pour les filles uniquement) - De cadet à vétéran : protège pieds/mains/tibias et protège dents, protection pour poitrine pour les filles et coquille pour les hommes 48

50 L influence du kimé La mise en place du kime dans une technique influence énormément le résultat obtenu. En effet, lors d un apprentissage de Kata ou de Kihon, les premiers éléments mis en application sont la chorégraphie et la technique liées au mouvement. Une fois ces éléments acquis, afin d obtenir une bonne application, il est nécessaire d ajouter du kimé pour obtenir un mouvement rapide/fort/puissant. Sur le graphe ci-dessous, l évolution de la technique passe par une diminution des efforts en chorégraphie et en technique à chaque fois que l on améliore le kimé. Le découragement peut apparaitre car cela n est pas si facile que cela. C est à ce moment-là que le professeur doit intervenir de façon à expliquer que c est une progression normale et que le résultat à obtenir ne s obtient pas sans efforts. L aboutissement à un kata parfait est une égalité entre chorégraphie, technique et kimé Progression d'une technique Résultat parfait c t k c t c t k k c t k c = chorégraphie t = technique k = kimé t k c Temps passé 49

51 Jeu de cartes La prise de risques Lors de l entrainement pour un kata compétition, l élève va démarrer son château par une rangée de carte, donc peu de risques, mais cela n est pas un château. A chaque entrainement, les qualités du Kata sont assemblées les unes aux autres, et le château se construit, progressivement. Il faut donc : de la chorégraphie, de la technique, des positions, du tempo, du Sanchin et du kimé Ces 6 valeurs constituent la qualité du château de carte. La prise de risque résulte du choix du kata et de l application de ces valeurs. En contrepartie, si le château de carte tient jusqu au bout du kata, la victoire est assurée. Cette victoire est le résultat d un travail face un défi personnel mais peut aussi l être face à un adversaire. 50

52 Mise en situation significative le kukutsu Comment faire comprendre à un élève que sa position kukutsu n est pas appropriée pour la réalisation de mouvements sans perte d équilibre Etudions un peu l image ci-dessus. Une position simple «kukutsu» associée à une technique «shuto uke». La position 6 laisse apparaitre que les pieds sont mal placés, d où une position inconfortable et le déclenchement du mae geri est impossible car nous perdrons l équilibre. La position 1 laisse apparaitre que les pieds sont en ligne, la position est meilleure, l équilibre est amélioré mais pas optimum. Cependant, le mae geri peut être fait (figure 3,4,5) La position 2 laisse apparaitre qu il y a un léger écart entre les pieds, ce qui facilite l équilibre. Dans cette position, le mae geri peut être déclenché sans problème car l équilibre est optimal. (figure 3,4,5) Il en est de même pour le kosa dashi : La position des jambes influence l équilibre et la poussée vers l avant. Cette poussée est symbolisée par la flèche noire L équilibre est représenté par la flèche blanche. 51

53 Mise en situation significative le Zenkutsu Comme pour la position kukutsu, l équilibre est important. Dans la position zenkutsu, l équilibre est important mais fait aussi partie des points faibles de la position. Sur le schéma ci-dessous est représenté différents poussées que le karaté peut avoir à contrer. Les flèches bleues représentent une poussée qui peut être supportée avec plus ou moins de succés. Les flèches rouges représentent deux poussées sur lesquelles le karatéka ne pourra rien faire, ceci étant dû à ces deux points d appuis au sol représentant une ligne fictive qui sont perpendiculaires à la poussée. Dans le bunkai du kata heian shodan, lors du dégagement de saisie du poignet suivi par un Tettsui, cela permet d attirer l adversaire en le déséquilibrant car l action que l on fait est dans le sens de la flèche rouge en bas à gauche. Cette technique a été mise en place par de grands Maîtres car ils ont bien étudié les positions et déséquilibres associés. 52

54 La planche pédagogique 53

55 L harmonie dans le mouvement «La coordination des mouvements dans l équilibre» Lors de l apprentissage d un enchainement, le plus difficile pour un débutant est la coordination des mouvements. Les différentes positions peuvent créer un déséquilibre. De ce fait, pour faciliter l apprentissage, il est important de passer par l harmonie du corps Dans l exemple (figure ci-dessous, nous partons sur un enchainement constitué d un mae geri suivi d une attaque jodan Uraken uchi en reposant le pied.. En 4 L attaque jodan uraken uchi En 3 Le «mouvement harmonique» qui est le plus important En 2 Le mae geri En 1 Si nous décomposons les mouvements en partant d une position Zenkutsu dachi Revenons maintenant sur cette notion d «harmonie»? Pourquoi est-ce le plus important? L harmonie dans les mouvements est importante. Ceci permet de ne pas générer des blocages corporels, de suite de mouvements illogiques qui peuvent faire perdre l équilibre. Dans la figure ci-dessus, l attaque par un mae geri est suivie par un jodan uraken uchi en reposant le pied. La décomposition du mouvement fait apparaitre que l armement du jodan uraken uchi se fait lors du retour du mae geri C est à ce moment que la synchronisation entre le retour du mae geri et l armement de l uraken est primordial pour garder un bon équilibre du corps. L équilibre joue donc un rôle central dans la réalisation et la réussite d un enchainement. Cette analyse est applicable à n importe quel enchaînement constitué d un coup de pied et d une attaque ou blocage, puisque dans tous les cas, on retombe sur la même problématique, à savoir l équilibre dans la transition entre deux techniques. 54

56 Construire une maison et Monter en grade Acquérir un terrain est la première étape pour faire construire, et réaliser son projet La ceinture jaune est le début de la connaissance pour évoluer vers son but, la ceinture noire. Cette évolution demande du temps et de la persévérance. Généralement, cette ceinture est acquise vers 7 ans Le tracé des fondations est une étape importante afin de se sentir le mieux possible dans sa maison. La ceinture orange est la preuve d un degrés de connaissance acquis et l engagement pour aller plus loin. Cette ceinture est acquise vers 8 ans Creuser les fondations est une étape importante car la stabilité de la maison en dépend, celles-ci doivent être bien dimensionnées. La ceinture verte est une confirmation que certaines bases du karaté sont acquises. Le karatéka est prêt à aller plus loin. Cette ceinture est obtenue vers 10 ans La mise en place d une structure métallique renforce les fondations afin d être sûr de la stabilité et de la robustesse de la maison. La ceinture bleu est l étape à laquelle le karaté a renforcé ses connaissances techniques afin d aller plus haut Cette ceinture est obtenue vers 12 ans La qualité des fondations est importante afin d avoir une stabilité prête à toute épreuve pour recevoir les murs. La ceinture marron est l aboutissement d un travail qui a conduit le karatéka vers une stabilité psychique et physique Cette ceinture est obtenue vers 13 ans 55

57 La première pierre posée est le commencement d un long travail qui nous emmène vers une maison qui correspond à nos gouts. La ceinture noire est le début d un travail de façonnage du karatéka. Ce travail l entrainera vers une stabilité psychique et physique Cette ceinture est obtenue à partir 14 ans pour combat et 18 ans pour traditionnel Les IPPONs Kumite Les ippons kumités sont faits à base de techniques d attaques et de blocages et de contreattaques. Cela permet de mettre en évidence le savoir-faire du karatéka. Voir l exemple ci-dessous de la fiche de constitution d un ippon kumité ATTAQUE DROITE BLOCAGE CONTRE ATTAQUE ATTAQUE GAUCHE BLOCAGE CONTRE ATTAQUE OI ZUKI JODAN Age Uké Gyaku Zuki Shoudan OI ZUKI JODAN Age Shuto Uké Gyaku Shuto Ushi Jodan OI ZUKI SHODAN Gédan Baraï Uké Age Zuki Jodan OI ZUKI SHODAN Soto Uké Même Bras Uraken Ushi Jodan MAE GERY Haito Baraï Uké Même Bras Shuto Ushi Jodan MAE GERY Juji Uké Gyaku Taté Zuki Shoudan 56

58 MAWASHY GERY Moroté Uké Même Bras Ura Zuki Jodan MAWASHY GERY Moroté Teisho Uké Yoko Empi Ushi Jodan ou Shoudan YOKO GERY Tettsui Uké Même Bras Mawashi Tettsui Ushi Jodan YOKO GERY Ushi Baraï Uké Même Bras Haishu Ushi Jodan 57

59 Bibliographie/Multimédia Maître Kanazawa Karaté Shotokan International (volume 1) Edition Karaté katas Tous les katas shotokans Budo édition Maître Lavorato Bunkaïs DVD 58

60 Résultats Nationaux Kerspern Yves 6 ème DAN Catégorie Vétéran 3 Championnat de France Kata Corpo Championnat de France Kata Championnat de France Kata Corpo Championnat de France Kata Corpo ème ème ème er Championnat de France Kata ème Championnat de France Kata ème Championnat de France Kata Corpo ème Championnat de France Kata Corpo ème 59