Ce «risque» que la Sécurité sociale n avait pas prévu

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Ce «risque» que la Sécurité sociale n avait pas prévu"

Transcription

1 Ce «risque» que la Sécurité sociale n avait pas prévu MICHEL BORGETTO * LLe système français de protection sociale, dont les bases furent posées à la Libération, n a pas été conçu à l origine pour faire face à la pauvreté, mais plutôt pour la prévenir en offrant aux travailleurs des garanties contre les risques dans le cadre du plein emploi. Cette conception n a pas résisté à l épreuve des faits, et notamment à la montée du chômage. Le dispositif anti-pauvreté s est donc construit par bribes, jusqu à la création du revenu minimum d insertion en Mais pour l avenir, entre les aides ciblées qui se sont multipliées et les solutions les plus généralistes comme l impôt négatif ou l allocation universelle, qui font périodiquement l objet de propositions, mais posent de redoutables problèmes la France n a pas choisi son modèle. * Professeur à l Université Panthéon-Assas (Paris II). L «a pauvreté est une maladie inhérente à toutes les grandes sociétés ; une bonne constitution, une administration sage peuvent diminuer son intensité mais rien, malheureusement, ne peut la détruire radicalement : tant de causes concourent irrésistiblement à l entretenir ( ) qui appellent avec toute la force du droit les secours de la société». C est en ces termes dénués de toute ambiguïté que le duc de La Rochefoucauld-Liancourt présenta, au début de la Révolution, le cadre général dans lequel devait s inscrire la mise en place d un dispositif d aide et d assistance sociales : pour lui, il était évident que ce dispositif avait pour vocation essentielle, non pas de supprimer la misère (celle-ci étant supposée strictement inévitable), mais bien plutôt d en atténuer les effets les plus tragiques en rendant possible la subsistance ou la survie de ceux qu elle frappait. Un siècle et demi plus tard, c est à une tout autre conception que les hommes de la Libération se rallièrent pour justifier l institution d un système de sécurité sociale : «La Sécurité sociale, affirmèrent-ils, est la garantie donnée à chacun qu en toute circonstance il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes ( ). Elle répond à la nécessité de débarrasser les travailleurs ( ) sur qui pèse à tout moment la menace de la misère ( ), de l incertitude du lendemain». Entre ces deux pétitions de principe, la distance, on le voit, se révèle considérable : là où la protection sociale avait pour but 75

2 76 premier de soulager la pauvreté et la misère, elle avait désormais pour ambition dernière d en prévenir la survenance. Pourtant, et sans qu il soit question de minorer son importance, le changement radical de perspective auquel il fut procédé au lendemain de la seconde guerre mondiale est très loin d avoir tenu toutes ses promesses ; s il est bien parvenu à éviter à une fraction importante de la population d être affectée par la misère et la précarité, notre système actuel de protection sociale n a pas su éviter ce qui pose inévitablement la question de son maintien en l état l émergence d un phénomène massif de pauvreté et d exclusion sociale. LES AMBITIONS INITIALES : PRÉVENIR LA PAUVRETÉ C est sans aucun doute par le décalage sensible entre les objectifs assignés, à la Libération, au système de sécurité sociale, et les moyens qui furent alors privilégiés pour atteindre ces mêmes objectifs, que l on peut expliquer l incapacité du système à empêcher la survenance d un phénomène massif de pauvreté et d exclusion. En l occurrence, ces objectifs étaient globalement identiques à ceux affichés par Beveridge ; même si n étaient visées pour l heure que les seules personnes inscrites dans le salariat (c està-dire les seuls «travailleurs»), Pierre Laroque et ses amis n en affirmèrent pas moins leur volonté d étendre la couverture sociale à toute la population : volonté qui se trouve clairement attestée par l exposé des motifs de l ordonnance du 4 octobre 1945, qui précisait que «la Sécurité sociale ( ) ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande généralité, à la fois quant aux personnes qu elle englobe et quant aux risques qu elle couvre. Le but final à atteindre est la réalisation d un plan qui couvre l ensemble de la population du pays contre l ensemble des facteurs d insécurité». Mais les moyens privilégiés pour atteindre ce «but final» s écartaient résolument, pour leur part, de ceux induits par la logique beveridgienne ; dès lors que la protection collective devait bénéficier en priorité aux «travailleurs», c était autour des moyens retenus par Bismarck et non par Beveridge que s articulait l org - anisation du système : c est-à-dire autour, non pas de principes assistanciels se traduisant par des prestations uniformes financées par l impôt, mais bien plutôt de principes assuranciels se traduisant par l exigence de puisque cotisations liées au statut de travailleur. Pour les pères fondateurs de la Sécurité sociale, la question de la pauvreté était en grande partie réglée, le système devait couvrir l ensemble de Sans doute ce choix n impliquait-il nullement, la population dans l esprit des pères contre fondateurs de la Sécurité l ensemble sociale, que la question de la pauvreté se trouvait du même coup to- d insécurité. des facteurs talement résolue ; pour eux, il était clair qu en dépit du système qu ils mettaient en place, subsisterait toujours une frange incompressible de personnes qui, exclues du monde du travail et en particulier du salariat, seraient provisoirement ou durablement incapables de subvenir à leurs besoins élémentaires, soit par leur activité professionnelle, soit par leur rattachement à un assuré social. Pour ces personnes, les garanties assistancielles relevant de l aide sociale conservaient toute leur valeur, même si elles étaient appelées, croyaient-ils, à devenir de plus en plus marginales et résiduelles. Du moins ce choix impliquait-il logiquement que la question était en grande partie réglée, puisque le système que l on mettait en place n avait d autre but, précisément, que de couvrir «l ensemble de la population du pays contre l ensemble des facteurs d insécurité». L EMPLOI ET LA «SÉCU» POUR TOUS Conclusion qui, si elle se révélait, certes, parfaitement cohérente compte tenu du contexte de l époque (contexte marqué par la reconstruction du pays et par la quasi-absence de chômage), n en reposait pas moins sur une croyance ou un présupposé implicites mais bien réels : à savoir que la population tout entière allait être en mesure, sauf rares exceptions, de s inscrire dans le monde du travail. Si l on adoptait ce présupposé, effectivement, tout s enchaînait et s expliquait : de même que l intégration de chacun dans le cadre du plein emploi était censée ne pas rendre immédia tement nécessaire la création d un régime d indemnisation du chômage (celui-ci ne sera institué, sous forme conventionnelle, qu au début de la Cinquième République), de même la protection de chacun par une Sécurité sociale dont on escomptait à la fois une généralisation prochaine et une amélioration régulière était censée rendre de moins en moins utiles l aide et l action sociales. Autant dire que le système institué en 1945 n était nullement conçu pour traiter en priorité le problème de la pauvreté ; à

3 CE «RISQUE» QUE LA SÉCURITÉ SOCIALE N AVAIT PAS PRÉVU l instar de la plupart des systèmes de protection sociale contem - porains, il fut en fait conçu pour atténuer des difficultés passagères, pour assumer des risques ponctuels générateurs de charges, ou encore pour compenser des handicaps personnels empêchant les assurés d'exercer un emploi : c est bien ce que confirme le caractère temporaire assigné, sauf hypothèses particulières telles que l'invalidité, à la plupart des prestations (maladie, maternité, prestations familiales ) ouvertes aux intéressés. En d autres termes, le système fut conçu pour traiter la pauvreté en amont (en empêchant qu elle survienne) et non en aval (en soignant ses effets). De là, les difficultés importantes qu il a constamment éprouvées, tant pour répondre aux multiples défis posés par la pauvreté que, surtout, pour faire face à un problème auquel il n était pas préparé et pour lequel il s est révélé assez mal armé : l essor d un chômage massif et durable, avec son cortège grandissant d exclus, de désaffiliés et de sans-emploi tombant peu à peu dans la pauvreté. L ÉPREUVE DU RÉEL : LA MONTÉE DE L ASSISTANCE Contrairement au scénario envisagé à la Libération, le système français de sécurité sociale montra très vite ses limites en tant qu instrument susceptible de prévenir la pauvreté et, par là même, d absorber la vieille législation d assistance ; dès les années qui suivirent les ordonnances de 1945, on dut constater que la population bénéficiant de cette législation, et les dépenses qui s'y rapportaient, se révélaient nettement supérieures à ce qu'elles étaient auparavant : les lenteurs du processus de généralisation de la Sécurité sociale, la cherté des soins hospitaliers, la faiblesse des pensions de vieillesse versées par les caisses, ou encore la non-satisfaction, par nombre de salariés, des conditions exigées pour pouvoir prétendre aux prestations du régime général (assujettissement trop récent, nombre d'heures de travail insuffisant, etc.) contribuèrent à créer cette situation. C est dire que, loin de subir un déclin inexorable, les mécanismes assistanciels classiques virent au contraire leur rôle sensiblement accru en raison de l incapacité même du système de sécurité sociale à répondre à tous les besoins de la population et, au delà, à prévenir le développement de la pauvreté. La persistance de ces mécanismes, qui fut officiellement consacrée en 1953 par une réforme en profondeur de l assistance publique (déno mmée désormais aide sociale), ne se traduisit pas seulement par la rénovation d'anciennes ou la création de nouvelles formes d'aide légale (structures d accueil et foyers-restaurants pour les personnes âgées, allo cation compensatrice pour les personnes handicapées, aides aux familles en situation de précarité, aide à l hébergement et à la réadaptation sociale pour certaines catégories de personnes marginalisées ou en passe de l être, etc.). Elle se traduisit également par l'introduction, au sein même de la Sécurité sociale, de la logique de solidarité qui sous-tend et carac - térise traditionnellement l'aide sociale. Cette introduction prit alors deux grandes formes : d une part, la multiplication de prestations de sécurité sociale ne correspondant à aucune contribution préalable de leurs bénéficiaires et/ou soumises à conditions de ressources (allocations de salaire unique, de mère au foyer et pour frais de garde, allocation d orphelin, aides au logement, etc.) ; d autre part, et Loin de décliner, les mécanismes assistanciels classiques virent au contraire leur rôle sensiblement accru. surtout, l'essor de prestations fonctionnant comme de véritables minima sociaux, puisque destinées à fournir un minimum de ressources à diverses franges de la population (allocation aux adultes handicapés, allocation supplémentaire du Fonds de solidarité vieillesse, allocation de parent isolé pour les familles monoparentales, etc.). CHOC DU CHÔMAGE ET «NOUVELLE PAUVRETÉ» Dans le même temps où se produisait cette évolution, le système global de protection sociale dut affronter par ailleurs un redoutable défi : le développement, suite notamment aux mutations de l économie induites par le «choc pétrolier» de 1974, d un phénomène de chômage durable et massif, générateur de ce que l on a appelé une «nouvelle pauvreté» par opposition à la pauvreté dite «traditionnelle». Certes, cette dernière, qui renvoyait soit à une pauvreté de reproduction touchant des familles qui avaient toujours été à la marge de la société, soit à une pauvreté circonstancielle touchant des personnes que l'âge ou l'état de santé avaient mises à l écart de la vie économique, n avait nullement disparu ; mais, jusqu à la fin des années 70, elle était en recul sinon rapide, du moins régulier : l'extension de la protection sociale, et en particulier de l aide sociale, ainsi que la revalorisation des prestations accordées aux personnes âgées et aux handicapés avaient eu pour résultat de faire régresser ce type de pauvreté. Or, la «nouvelle pauvreté», qui apparaît pour l essentiel dans les années 1980, vient non pas remplacer mais bien plutôt s ajou- 77

4 78 ter à cette «pauvreté traditionnelle». En quoi se distingue-t-elle de cette dernière? Essentiellement par son mode de production ; à l origine, on trouve presque toujours une disparition accidentelle du revenu (perte de l'emploi, veuvage, abandon ) ou une fragilisation de celui-ci (emplois irréguliers ou précaires) ; a priori, le handicap financier qui en résulte a vocation à se révéler provisoire et donc sans conséquence grave pour celui ou celle qui le subit. Mais tout peut très vite changer et basculer si, en raison notamment du contexte économique, la réinsertion des intéressés se révèle impossible, alors que le système de protection sociale demeure inapte à les prendre efficacement en charge ; dans ce cas, la prolongation de leur situation risque fort de déboucher sur une marginalisation durable le cas typique du facteur déclenchant étant évidemment le chômage de longue durée. Pour peu que l on ajoute à ces facteurs de base le fait que l'extension du chômage touche plus particulièrement les jeunes sans formation, les salariés peu qualifiés ou les femmes seules sans ressources (c est-à-dire les personnes les plus vulnérables), on comprendra aisément pourquoi et comment cette «nouvelle pauvreté» n a cessé, au cours des dernières décennies, de s amplifier au point d atteindre, en dépit du système de sécurité sociale, des niveaux que l on n avait plus connus depuis un demi-siècle. LE REDÉPLOIEMENT DES AIDES Face à cette situation, le système de sécurité sociale s est efforcé de réagir ; utilisant les armes dont il disposait, il a tout d abord appliqué une politique de mise sous conditions de ressources d un nombre accru de prestations, tout en acceptant par ailleurs d accorder des prestations non contributives de plus en plus nombreuses. Grâce à ce redéploiement, une fraction importante de la population (environ 20 % de celle-ci) a pu être maintenue au dessus du seuil de pauvreté. Mais cette politique n a pas tardé à montrer ses limites ; à l exception des allocations de fin de droits en cas de chômage (allocation de solidarité spécifique et allocation d insertion), les minima sociaux étaient réservés à certaines catégories restreintes de la population, en l occurrence celles regroupant des personnes inaptes au travail : personnes âgées (minimum vieillesse), personnes handicapées (allocation aux adultes handicapés, minimum invalidité), mères seules et en charge d enfants (allocation de parent isolé) Pour tous ceux, et ils étaient nombreux, qui ne bénéficiaient ni des promesses de l intégration par le travail, ni de la protection minimale conçue pour certaines franges spécifiques de la société, le système global de protection n avait rien prévu. Et pour cause, puisqu il n avait nullement été conçu, on le sait, pour lutter contre les phénomènes de pauvreté et d'exclusion. De là, la décision prise en 1988 de créer le Revenu minimum d'insertion, dont l'objectif premier fut de former un ultime «filet de sécurité» pour toutes les personnes qui ne remplissaient pas les conditions pour accéder aux prestations de la Sécurité sociale : décision importante s il en fut, puisqu elle permet aujourd hui à près de deux millions de personnes (environ un million de bénéficiaires et un million d'ayants droit) de disposer, pour subsister, d un minimum de ressources. A l'heure actuelle, il existe à peu près 2,3 millions de personnes Face à la «nouvelle pauvreté», on a accru le nombre des prestations sous conditions de ressources et de prestations non contributives. officiellement recensées comme demandeurs d'emploi, ce qui correspond à environ 9 % de la population active : chiffres qui ont sensiblement baissé au cours des dernières années, puisqu on recensait en 1997 près de 3,5 mil - lions de demandeurs d emploi, ce qui correspondait à environ 12,8 % de la population active. Parmi ces personnes, seule la moitié est indemnisée au titre des régimes d' assurance ; un quar t est indemnisé au titre du régime de solidarité, le quar t restant... ne bénéficiant d'aucune indemnité. Si l'on ajou - te à ces demandeurs d'emploi les personnes qui ne sont pas inscrites comme tels pour diverses raisons (exemption possible d'inscription comme demandeurs d'emploi de certains bénéficiaires d allocations, préretraités, non inscription de quantité de personnes ayant perdu l'espoir de retrouver un travail, etc.), le nombre de chômeurs ou d'individus directement touchés par les difficultés de l'emploi est alors de cinq à sept millions. Au total, on considère aujourd hui que la proportion des ménages pauvres se situe aux alentours de 10 %, soit 4,5 à 5,5 millions de personnes : 10,4 % en 1984, 9,6 % en 1989 et 11 % en 1999, ce dernier chiffre situant la France dans la moyenne européenne, qui est de 12 %. Mais ce taux a presque doublé, passant de 9,3 à 18,5 %, dans la tranche des ménages de moins de 30 ans. Au-delà, on évalue à environ 7 millions le nombre de personnes qui seraient socialement vulnérables et à plus de 12 millions celles qui dépendent des minima sociaux. Autant de constats qui conduisent tout naturellement à s interroger

5 CE «RISQUE» QUE LA SÉCURITÉ SOCIALE N AVAIT PAS PRÉVU sur l évolution qu est susceptible de connaître, à terme, notre système global de protection. L AVENIR : CIBLAGE OU REDISTRIBUTION? L une des questions qui se pose inévitablement est de savoir s il convient de cibler davantage les prestations sur les plus démunis, notamment en subordonnant de manière plus ou moins systématique leur octroi à des conditions de ressources. Il s agit là d une orien tation qui, retenue dès les origines par le système de sécurité sociale (cas de l allo cation aux vieux travailleurs salariés) avant de se trouver constamment reprise par tous les gouvernements, a été fortement préconisée, depuis une ou deux décennies, par des responsables et observateurs de tous bords. Pourtant, malgré les apparences, il semble bien que l'évolution à marche forcée vers un système de plus en plus ciblé sur la lutte contre la pauvreté ne saurait constituer un remède en tous points adapté : en transformant la Sécurité sociale en dispositif d'assistance aux plus nécessiteux, le risque serait grand d accroître le clivage entre les assistés, qui doivent démontrer leur pauvreté pour obtenir les prestations, et les autres qui, abandonnés par le système, seraient amenés, pour certains d'entre eux, à rejoindre les pauvres un jour ou l'autre. Plutôt que de s orienter dans cette direction, il semble préférable d'accroître l'efficacité sociale des systèmes de protection en opérant une meilleure redistribution, à la fois par les prélèvements et par les prestations : par les prélèvements, en faisant contribuer davantage ceux qui ont des ressources importantes ; et par les prestations, en mettant en place des dispositifs spécifiques au profit des plus démunis tout en conservant, pour un certain nombre de prestations, l ambition universaliste affirmée en Dans les années 80 et 90, d autres propositions ont été également avancées qui ont tendu, pour lutter contre la pauvreté, à attribuer un revenu garanti à toute personne dont les ressources se situent en deçà d un certain plancher. Ainsi, divers courants doctrinaux ultra-libéraux ont-ils suggéré de substituer une telle garantie de base aux systèmes classiques de sécurité sociale, la disparition de ces derniers ayant pour effet, d une part, d affranchir les entreprises de leurs «charges sociales» et de diverses autres contraintes (le SMIC notamment) pesant sur elles, d autre part de restaurer les conditions d'un véritable libre marché : mécanisme bien connu sous le nom «d impôt négatif». Concrètement, cela signifierait qu au- dessus d'un certain niveau de revenus, l'etat en prélèverait une partie, et qu au-dessous de ce montant, il devrait au contraire les compléter, le contribuable devenant créancier de cet impôt «négatif»... Ce qui singularise cette proposition, c est la conservation d un lien avec la contrainte sociale du travail, puisque ce dispositif n est conçu que comme un palliatif, nécessairement de bas niveau, pour faire face à des situations d insuffisance criante de revenus. L ALLOCATION UNIVERSELLE, SÉDUISANTE MAIS UTOPIQUE D une toute autre nature est le concept «d allocation universelle», qui vise à éliminer toute idée de condition de ressources et de rattachement à l obligation de travailler : chacun aurait vocation à une allocation universelle de base, dont l'impôt L allocation universelle est très différente de l impôt négatif, mais son coût serait prohibitif. sur le revenu reprendrait une fraction d'autant plus importante que le revenu du foyer est plus élevé et que l'allocation est donc inutile. L'allocation universelle favoriserait le temps choisi, réparti entre un travail rémunéré, la vie familiale et des activités non marchandes, ce qui aurait des répercussions bénéfiques sur l'emploi et permettrait une meilleure qualité de la vie sociale. Mais, à l instar de l impôt négatif, l'allocation universelle pose de redoutables problèmes ; de manière plus précise, son caractère exclusivement monétaire soulève de sérieuses difficultés tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. Car de deux choses l une : ou bien cette allocation est située à un haut niveau, mais c est alors sa faisabilité qui est en question, du fait des énormes prélèvements qu elle suppose ; soit elle se situe à un bas niveau, et elle ne peut alors que générer de for t e s i n é g a l i t é s s e l o n l a situations des personnes, tout en conduisant à un abandon de l ensemble des autres protections e x i s t a n t e s : ce qui ne peut que désavantager les plus pauvres. Plus généralement, on observera encore que de puissantes raisons s opposent à une inflexion prononcée vers un pur et simple mécanisme de garantie de ressources de base. Ces raisons sont liées, d une part, à l attachement au travail, lequel apparaît comme une dette fondamentale de chacun à l égard de tous : c est dire que, sauf le cas où l incapacité du bénéficiaire est patente, une solvabilisation sans contrepartie en travail restera toujours problématique. D autre part, au fait que, dans un système fondé sur les assurances sociales, c est le 79

6 80 statut de salarié qui organise les transferts de ressources au sein de la collectivité des travailleurs : dès lors, une garantie universelle déconnectée du travail ne peut que remettre en cause ces montages. C est bien pourquoi les garanties de revenus de base prennent, dans tous les pays où elles ont été instituées, la forme de mécanismes transitoires devant permettre à terme une réinsertion dans l emploi, à moins que l obligation d accepter une activité ne leur soit directement attachée ; ces garanties ont toujours un caractère supplétif par rapport aux droits a t t a c h é s au travail et ne se substituent pas à eux. Certes, la contestation de l'etat providence que véhiculent les idées d impôt négatif ou d allocation universelle n apparaît pas totalement infondée, surtout si l on considère l efficacité de l action publique face aux problèmes posés par la pauvreté. De là, cependant, à remettre en cause l ensemble du système au motif qu il ne serait pas parvenu à éradiquer cette dernière, il y a un pas qu il faut se garder de franchir. Certains pays, il est vrai, n ont pas hésité à le faire : par exemple les Etats-Unis qui, dans le même temps où ils sont revenus sur les principes d assistance sociale jusqu alors en vigueur, ont pratiqué une certaine dérégulation du marché de l'emploi (pas de salaire minimum, contraintes minimales imposées aux employeurs ) : mais si la croissance qu a connue ce pays depuis une dizaine d années a généré une baisse sensible du taux de chômage et un niveau important de création d'emplois, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté n en a pas moins fortement augmenté. L'exemple La lutte contre l exclusion et la pauvreté doit passer par d autres politiques publiques, portant sur l échec scolaire, le droit au logement, le surendettement... américain semble donc montrer qu'un marché du travail peu régulé, même s'il s'accompagne d'un chômage faible, accroît les inégalités et la précarité. INVESTIR SUR L INSERTION Dans la plupart des pays européens, et en particulier en France, il en va tout autrement : y prévaut l idée que si le droit au travail se trouve malmené (droit qui est au demeurant inscrit, en ce qui concerne la France, dans le préambule de la Cons titution de 1946), un devoir social d'as sistance s'impose. De fait, les Français, dans leur majorité, plébiscitent le RMI, tout en redoutant la fraude et l'encouragement à la paresse. C est dire que si le système de protection ne semble pas pouvoir, à lui seul, éradiquer la pauvreté, il n est pas pour autant totalement impuissant et démuni. Ainsi conviendrait-il, par exemple, d'améliorer son acces sibilité au profit de ceux qui en ont le plus besoin, dans la mesure où certaines personnes ne perçoivent pas les prestations auxquelles elles pourraient prétendre ; s il est parfois volontaire (honte, perte d estime de soi, refus des contrôles, etc.), ce «non-recours» est le plus souvent dû à l'ignorance des dispositifs existants et à la complexité des dossiers et des démarches à entreprendre : le rôle des travailleurs sociaux et des associations ap - paraît donc, à cet égard, fonda - mental. De même devrait-on veiller, pour éviter l'effet «trappe à pauvreté», à ce que le volet insertion des dispositifs d'aide devienne plus efficace ; les solutions, ici, abondent. Mais, contrairement à l opinion souvent exprimée, selon laquelle seul le partage du temps de travail et celui des gains de productivité permettront de venir à bout de la pauvreté, il est clair que la prévention et la réparation de l'exclusion et de la pauvreté ne sauraient être de la seule responsabilité des systèmes de prestations sociales. Elles dépendent, à l évidence, d'autres politiques publiques comme celles qui visent à lutter contre l'échec scolaire, à rendre effectif le droit au logement, à traiter les problèmes de surendettement, à organiser le travail en réseaux des acteurs sanitaires et sociaux de terrain, etc. C est dans ce sens qu est allée, en France, la loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, qui a envisagé une action globale et cohérente dans tous les domaines qui conditionnent concrètement une meilleure insertion des personnes : santé, logement, accès au droit, formation, culture Nul doute que c est cette direction que les pouvoirs publics doivent continuer d emprunter : non seulement parce que c est la seule voie qui permette de lutter préventivement contre la pauvreté. Mais aussi et ceci découle de cela parce que cette lutte constitue indiscutablement, que l on cherche à prévenir ou au contraire à soulager cette dernière, un impératif catégorique découlant tant des normes consacrées par la Constitution que des principes à la base de toute société basée sur le respect des droits de l homme. Ce que le duc de La Rochefoucauld- Liancourt et les révolutionnaires de 1789 avaient fort bien compris en déclarant que «là où il existe une classe d hommes sans subsistance, là il existe une violation des droits de l humanité, là l équilibre social est rompu». Retour au point de départ.l

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss Modalités d attribution des droits connexes au RSA Instaurer une automaticité de fait et non de droit

Plus en détail

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants

Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010. Axe Emploi et Solidarité. PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 Axe Emploi et Solidarité PME - Indépendants Plateforme électorale Ecolo Elections fédérales du 13 juin 2010 PME - Indépendants Etat des lieux

Plus en détail

Chapitre 17 Action publique et régulation

Chapitre 17 Action publique et régulation CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 16 novembre 2014 à 19:40 Chapitre 17 Action publique et régulation Introduction Pourquoi les pouvoirs publics interviennent-ils dans les économies contemporaines?

Plus en détail

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

JAPON. Nomenclature. nationale (prestations de maladie) Pension nationale Assurance pension des salariés. Assurance maladie gérée par des sociétés

JAPON. Nomenclature. nationale (prestations de maladie) Pension nationale Assurance pension des salariés. Assurance maladie gérée par des sociétés JAPON Nomenclature CHIHO-KOMUIN-KYOSAI CHIHO-KOMUIN-ONKYU CHIHO-KOMUIN-SAIGAI HOSYO CHIHO-KOKUMINN-KYOSAI- KYUGYO-KYUFU-TO IZOKU-NENKIN JIDEO-TEATE JIDO-FUYO-TEATE KOKKA-KOMUIN-KYOSAI KOKKA-KOMUIN-ONKYU

Plus en détail

La prise en compte du travail à temps partiel dans les droits à retraite des différents régimes

La prise en compte du travail à temps partiel dans les droits à retraite des différents régimes CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 9 juillet 2014 à 9 h 30 «Carrières précaires, carrières incomplètes et retraite» Document N 10 Document de travail, n engage pas le Conseil La prise

Plus en détail

TC12 : Protection sociale et solidarités collectives

TC12 : Protection sociale et solidarités collectives TC12 : Protection sociale et solidarités collectives 1 Etat providence et protection sociale 11 L apparition de l Etat providence DOC 1 Q1 Qu est-ce que la société libérale? C est une société dans laquelle

Plus en détail

La protection sociale en France

La protection sociale en France 18 La protection sociale en France FONCTIONNEMENT La protection sociale peut fonctionner selon trois logiques. LA LOGIQUE D ASSURANCE SOCIALE La logique d assurance sociale a pour objectif de prémunir

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurances sociales des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO «La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP, 8 février 204, GIE AGIRC-ARRCO Ref : 204-7 Le 8 février 204, Gérard Rivière, Directeur de la Caisse Nationale

Plus en détail

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale 2006-07 Psychomot 1 UPMC/VHF

Inégalités sociales de santé et accès aux soins. Inégalités sociales de santé et protection sociale 2006-07 Psychomot 1 UPMC/VHF Inégalités sociales de santé et accès aux soins INEGALITES SOCIALES DE SANTE Définition : Inégalités/ sociales /de santé Inégalités face à la mort Comparaisons européennes Les maladies inégalitaires Inégalités

Plus en détail

LES GARANTIES DU REGIME CONVENTIONNEL DES CADRES DE LA PRODUCTION AGRICOLE

LES GARANTIES DU REGIME CONVENTIONNEL DES CADRES DE LA PRODUCTION AGRICOLE LES GARANTIES DU REGIME CONVENTIONNEL DES CADRES DE LA PRODUCTION AGRICOLE Dernière mise à jour : avril 2010 CPCEA 1 2 Préambule Le régime conventionnel des cadres de la production agricole est institué

Plus en détail

DISPOSITIFS Aides à la création d'entreprises

DISPOSITIFS Aides à la création d'entreprises DISPOSITIFS Aides à la création d'entreprises JUILLET 2014 ACCRE - AIDE AUX CHÔMEURS CRÉATEURS OU REPRENEURS D'ENTREPRISE Web : http://vosdroits.service-public.fr/pme/r17122.xhtml Type d'aide : Aide à

Plus en détail

TABLE DES MATIÈRES. Première partie DE LA SOCIÉTÉ DE PLANTATION À LA SOCIÉTÉ DE TRANSFERTS : UNE SOCIOLOGIE DE LA RÉUNION

TABLE DES MATIÈRES. Première partie DE LA SOCIÉTÉ DE PLANTATION À LA SOCIÉTÉ DE TRANSFERTS : UNE SOCIOLOGIE DE LA RÉUNION Remerciements...7 Introduction...9 Politiques sociales et société créole : la construction d un objet...9 Condition salariale, désaffiliation, réaffiliations : l intégration par le travail en débat...

Plus en détail

Mobilisation en faveur de l emploi des seniors

Mobilisation en faveur de l emploi des seniors Mobilisation en faveur de l emploi des seniors Mesures retenues par le Gouvernement à l issue de la concertation avec les partenaires sociaux dans le cadre du rendez-vous 2008 sur les retraites Dès la

Plus en détail

Le RSA, une voie d insertion dans le monde salarial?

Le RSA, une voie d insertion dans le monde salarial? Le RSA, une voie d insertion dans le monde salarial? Les conditions de réussite de la lutte contre la pauvreté par un meilleur accès à l emploi par Jacky FAYOLLE Alors que le débat sur le RSA se concentre

Plus en détail

CANADA. Les dépenses sociales sont exprimées en millions de dollars canadiens (CAD).

CANADA. Les dépenses sociales sont exprimées en millions de dollars canadiens (CAD). CANADA Nomenclature AC Assurance chômage AE Assurance emploi (remplace l AC depuis le 1 er juillet 1996) RAPC Régime d'assistance publique du Canada RPC et RRQ Régime de pensions du Canada et Régime de

Plus en détail

Tableau comparatif des contrats d apprentissage et de professionnalisation

Tableau comparatif des contrats d apprentissage et de professionnalisation Tableau comparatif des contrats d apprentissage et de professionnalisation Attention : Ce document a été établit en juin 2015. Les informations qu il contient peuvent avoir évoluées en fonction des lois

Plus en détail

Santé publique - Protection sociale -

Santé publique - Protection sociale - 26-1-05 1 Santé publique - Protection sociale - Système très complexe qui couvre : - des risques déterminés - des catégories particulières de population Protection sociale SS protection de base obligatoire

Plus en détail

L état de la pauvreté en France

L état de la pauvreté en France Notes de l Observatoire N 1, octobre 2013 L état de la pauvreté en France Combien compte-t-on de pauvres en France? Comment évolue leur nombre? Qui est le plus concerné par la crise? A l heure où une partie

Plus en détail

résumé un développement riche en emplois

résumé un développement riche en emplois ne pas publier avant 00:01 Gmt le mardi 27 mai 2014 résumé un développement riche en emplois Rapport sur le Travail dans le Monde 2014 Un développement riche en emplois Résumé ORGANISATION INTERNATIONALE

Plus en détail

Nouvel élu? Solidaris vous informe

Nouvel élu? Solidaris vous informe Nouvel élu? Solidaris vous informe Mandataires politiques locaux et ASSURANCE MALADIE INVALIDITÉ Outre leur mandat politique, bon nombre de mandataires locaux exercent une autre activité comme travailleur

Plus en détail

Les sept piliers de la sécurité sociale

Les sept piliers de la sécurité sociale Les sept piliers de la sécurité sociale 1) L Office National des Pensions (ONP) Très brièvement, il y a en Belgique un régime de pension légale, mais aussi des pensions complémentaires. On parle souvent

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurance sociale des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

Vu la constitution, notamment ses articles 151, 154 et 155;

Vu la constitution, notamment ses articles 151, 154 et 155; Loi n 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite Le Président de la République, Vu la charte nationale, notamment son titre sixième V. Vu la constitution, notamment ses articles 151, 154 et 155; Vu

Plus en détail

L évolution des paramètres du régime de la CNAV. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

L évolution des paramètres du régime de la CNAV. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 28 janvier 2009 9 h 30 «Les différents modes d acquisition des droits à la retraite en répartition : description et analyse comparative des techniques

Plus en détail

IV. Les nécessités d une grande réforme : propositions pour une assurance générale de revenu. Ruth Gurny, Denknetz Traduction : Sabine Dormond

IV. Les nécessités d une grande réforme : propositions pour une assurance générale de revenu. Ruth Gurny, Denknetz Traduction : Sabine Dormond IV. Les nécessités d une grande réforme : propositions pour une assurance générale de revenu Ruth Gurny, Denknetz Traduction : Sabine Dormond Pour une protection solidaire et équitable : l assurance générale

Plus en détail

Avec la MSA, préparez votre retraite en toute tranquillité

Avec la MSA, préparez votre retraite en toute tranquillité vous guider Avec la MSA, préparez votre retraite en toute tranquillité n Non-salariés agricoles www.msa.fr Sommaire Comprendre votre retraite Votre carrière 4 Vos cotisations 4 Le droit à l information

Plus en détail

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux.

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux. R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES DÉFINITION : Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques

Plus en détail

Part des salaires dans la valeur ajoutée

Part des salaires dans la valeur ajoutée NOTE CGT SUR LES SALAIRES ET LE POUVOIR D ACHAT Augmenter les salaires pour renouer avec la croissance Montreuil, le 18 juin 2013 On ne peut pas parler salaires sans parler coût du capital. Dans une économie

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES 11 mai 2010 «Variantes de durée d assurance et d âges de la retraite» Dossier technique préparé par le secrétariat général du COR Document N 1 Document de travail, n

Plus en détail

NOTE JURIDIQUE - SECURITE SOCIALE -

NOTE JURIDIQUE - SECURITE SOCIALE - Conseil Technique National Service juridique droit des personnes et des familles NOTE JURIDIQUE - SECURITE SOCIALE - OBJET : cumul de la pension d invalidité du régime général avec d autres pensions, rentes

Plus en détail

inaptitude quelles sont les obligations?

inaptitude quelles sont les obligations? inaptitude quelles sont les obligations? L inaptitude d un salarié est lourde de conséquences, et impose à l employeur d être très vigilant, qu elle soit ou non d origine professionnelle. La procédure

Plus en détail

4.04 Etat au 1 er janvier 2013

4.04 Etat au 1 er janvier 2013 4.04 Etat au 1 er janvier 2013 Rentes d invalidité de l'ai Généralités 1 Les personnes assurées qui, du fait d une atteinte à la santé, sont totalement ou partiellement empêchées de travailler ou d accomplir

Plus en détail

A Comment passe-t-on des revenus primaires au revenu disponible?

A Comment passe-t-on des revenus primaires au revenu disponible? 32 LES FACTEURS ECONOMIQUES DE LA CONSOMMATION A Comment passe-t-on des revenus primaires au revenu disponible? 1 De la production aux revenus primaires 1. Une fois la richesse produite dans les entreprises

Plus en détail

La Régie des rentes du Québec

La Régie des rentes du Québec La Régie des rentes du Québec La Régie des rentes du Québec est chargée d appliquer la Loi sur le régime de rentes du Québec et la Loi sur les régimes complémentaires de retraite. De plus, elle administre

Plus en détail

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Comité national d évaluation du rsa Annexes Comité national d évaluation du rsa Annexes Annexe 11 La mise en place du Rsa dans les caisses d allocations familiales (*) Pauline Domingo, Stéphane Donné (Cnaf) Décembre 2011 Les documents d études sont

Plus en détail

SOMMAIRE. Comment suis-je informé(e) de mes droits? Quel sera le montant net de ma retraite? Comment ma retraite est-elle versée?

SOMMAIRE. Comment suis-je informé(e) de mes droits? Quel sera le montant net de ma retraite? Comment ma retraite est-elle versée? SOMMAIRE Comment suis-je informé(e) de mes droits? Quel sera le montant net de ma retraite? Comment ma retraite est-elle versée? Que dois-je déclarer aux impôts? Est-il possible de reprendre une activité?

Plus en détail

ACTUALITES FISCALES. Loi de finances 2014 : les censures du Conseil Constitutionnel

ACTUALITES FISCALES. Loi de finances 2014 : les censures du Conseil Constitutionnel ACTUALITES FISCALES Loi de finances 2014 : les censures du Conseil Constitutionnel Dans sa décision n 2013-685 DC du 29 décembre 2013, le Conseil Constitutionnel a censuré plusieurs mesures fiscales prévues

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE PROTECTION SOCIALE ASSURANCE MALADIE, MATERNITÉ, DÉCÈS MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS, DE LA FONCTION

Plus en détail

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

Le Pacte de responsabilité et de solidarité Le Pacte de responsabilité et de solidarité La France est à un moment décisif. Depuis plus de dix ans, l appareil de production s est affaibli, la compétitivité s est détériorée et le niveau de chômage

Plus en détail

PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE. Santé Prévoyance & Retraite

PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE. Santé Prévoyance & Retraite PRÉVOYANCE - RETRAITE PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE Santé Prévoyance & Retraite Matinale de l entrepreneur CCI 11 JUIN 2013 LE REGIME SOCIAL DES INDEPENDANTS

Plus en détail

Le régime fiscal et social des indemnités de rupture du contrat de travail

Le régime fiscal et social des indemnités de rupture du contrat de travail Le régime fiscal et social des indemnités de rupture du contrat de travail En principe, l ensemble des sommes versées aux salariées en contrepartie ou à l occasion du travail sont considérées comme une

Plus en détail

Lutter contre les exclusions

Lutter contre les exclusions D 2 COHESION SOCIALE ENTRE LES POPULATIONS, LES TERRITOIRES, LES GENERATIONS Si, globalement, la population vélizienne semble peu exposée au risque d exclusion (taux d emploi élevé, revenu médian moyen,

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

ALLOCATIONS CHOMAGE. Effet au 01/07/2014

ALLOCATIONS CHOMAGE. Effet au 01/07/2014 Questions sociales Note d information n 14-15 du 6 août 2014 ALLOCATIONS CHOMAGE Effet au 01/07/2014 Références Arrêté du 25 juin 2014 portant agrément de la convention du 14 mai 2014 relative à l indemnisation

Plus en détail

Revendiquons une véritable liaison au bien-être! Des pensions décentes, ce n est que justice. Revendiquons une véritable liaison au bien-être!

Revendiquons une véritable liaison au bien-être! Des pensions décentes, ce n est que justice. Revendiquons une véritable liaison au bien-être! Revendiquons une véritable liaison au bien-être! Des pensions décentes, ce n est que justice. Revendiquons une véritable liaison au bien-être! Cela fait bien longtemps que les pensions et les allocations

Plus en détail

La retraite et l inaptitude au travail

La retraite et l inaptitude au travail La retraite et l inaptitude au travail 1 Le calcul de la retraite Salaire annuel moyen X Taux X Trimestres du RG Calculé sur les 25 meilleures années Varie entre 160 25% minimum et 50% maximum 2 Le taux

Plus en détail

La retraite IRCANTEC. A. La retraite complémentaire IRCANTEC

La retraite IRCANTEC. A. La retraite complémentaire IRCANTEC Mémento des droits des personnels des EPST Sntrs-Cgt E4 La retraite IRCANTEC A. La retraite complémentaire IRCANTEC I. Acquisition des droits II. Montant de la retraite IRCANTEC III. En cas de décès IV.

Plus en détail

Définitions. Définitions sur le logement

Définitions. Définitions sur le logement Définitions sur le logement Logement Un logement est défini par son utilisation : c est un local séparé et indépendant utilisé pour l habitation. Il doit être séparé d autres locaux par des murs ou cloisons

Plus en détail

AVENANT n 300 A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU 15 MARS 1966 RELATIF AUX REGIMES DE PREVOYANCE COLLECTIFS

AVENANT n 300 A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU 15 MARS 1966 RELATIF AUX REGIMES DE PREVOYANCE COLLECTIFS AVENANT n 300 A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU 15 MARS 1966 RELATIF AUX REGIMES DE PREVOYANCE COLLECTIFS Entre les organisations patronales signataires : Le syndicat général des organismes privés

Plus en détail

contre la pauvreté et pour l inclusion sociale

contre la pauvreté et pour l inclusion sociale PREMIER MINISTRE PLAN PLURIANNUEL contre la pauvreté et pour l inclusion sociale 3 mars 2015 SYNTHÈSE Adopté à la suite d un comité interministériel de lutte contre l exclusion en 2013, le plan pluriannuel

Plus en détail

AVIS N 118 DU 13 FEVRIER 2009 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES, RELATIF A LA PROPOSITION DE DIRECTIVE PORTANT

AVIS N 118 DU 13 FEVRIER 2009 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES, RELATIF A LA PROPOSITION DE DIRECTIVE PORTANT AVIS N 118 DU 13 FEVRIER 2009 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES, RELATIF A LA PROPOSITION DE DIRECTIVE PORTANT MODIFICATION DE LA DIRECTIVE 86/613/CEE SUR L APPLICATION

Plus en détail

Dossier d information. DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application

Dossier d information. DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application MARS 2015 DROITS RECHARGEABLES Mars 2015 SOMMAIRE Une application problématique dans

Plus en détail

AVANTAGES EN NATURE 4 AVANTAGE EN NATURE REPAS 4 TITRES - RESTAURANT 4 AVANTAGE EN NATURE LOGEMENT (EVALUE FORFAITAIREMENT) 4

AVANTAGES EN NATURE 4 AVANTAGE EN NATURE REPAS 4 TITRES - RESTAURANT 4 AVANTAGE EN NATURE LOGEMENT (EVALUE FORFAITAIREMENT) 4 LETTRE D ACTUALITE SOCIALE GROUP S MANAGEMENT SERVICES DONNEES ET CHIFFRES CLES POUR 2015 SOCIAL : GENERALITES ET ELEMENTS DE COTISATIONS 2 SMIC ET MINIMUM GARANTI 2 PLAFOND DE LA SECURITE SOCIALE 2 FORFAIT

Plus en détail

L allocation d aide au retour à l emploi (ARE)

L allocation d aide au retour à l emploi (ARE) indemnisation L allocation d aide au retour à l emploi (ARE) Pour les 50 ans et plus L allocation d aide au retour à l emploi (ARE) Pour les 50 ans et plus Pour qui? Pour vous si : vous n avez pas atteint

Plus en détail

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS 5 F-16-01 N 136 du 27 JUILLET 2001 5 F.P. / 58 - F 114 INSTRUCTION DU 18 JUILLET 2001 TRAITEMENTS ET SALAIRES. ASSIETTE. REGIME D IMPOSITION DES

Plus en détail

NOUVELLE CONVENTION D ASSURANCE CHÔMAGE

NOUVELLE CONVENTION D ASSURANCE CHÔMAGE IMPACT de la NOUVELLE CONVENTION D ASSURANCE CHÔMAGE MAI 2014 Page 1 sur 26 1. Impact global Issues de l accord signé en mars 2014 et valables pour 2 ans, les nouvelles règles d Assurance chômage ont été

Plus en détail

CONTRIBUTION SOCIALE GÉNÉRALISÉE (CSG) CONTRIBUTION AU REMBOURSEMENT DE LA DETTE SOCIALE (CRDS)

CONTRIBUTION SOCIALE GÉNÉRALISÉE (CSG) CONTRIBUTION AU REMBOURSEMENT DE LA DETTE SOCIALE (CRDS) CONTRIBUTION SOCIALE GÉNÉRALISÉE (CSG) CONTRIBUTION AU REMBOURSEMENT DE LA DETTE SOCIALE (CRDS) La Contribution Sociale Généralisée (CSG) sur les revenus d'activité et de remplacement a été instituée par

Plus en détail

Que retenir de la réforme des retraites 2010?

Que retenir de la réforme des retraites 2010? Réunion cabinet Que retenir de la réforme des retraites 2010? Réunion SOGEX 23 JUIN 2011 Pôle Conseils 25/02/2011 INTRODUCTION Pôle Conseils 25/02/2011 2 Présentation du cabinet SOGEX: Cabinet d expertise

Plus en détail

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer

L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer Inspection générale des affaires sociales RM2014-090R Inspection générale de l administration N 14-122/14-077/01 L'insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA en outre-mer SYNTHESE Établie par Michel

Plus en détail

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation 1 Septembre 2014 Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation Grand-Charmont est une commune de 5200 habitants qui compte 57 % de logements sociaux. Les revenus

Plus en détail

DELIBERATION N 2015-35 DU 25 MARS 2015 DE LA COMMISSION DE CONTROLE DES INFORMATIONS NOMINATIVES PORTANT AVIS FAVORABLE A LA MISE EN ŒUVRE DU

DELIBERATION N 2015-35 DU 25 MARS 2015 DE LA COMMISSION DE CONTROLE DES INFORMATIONS NOMINATIVES PORTANT AVIS FAVORABLE A LA MISE EN ŒUVRE DU DELIBERATION N 2015-35 DU 25 MARS 2015 DE LA COMMISSION DE CONTROLE DES INFORMATIONS NOMINATIVES PORTANT AVIS FAVORABLE A LA MISE EN ŒUVRE DU TRAITEMENT AUTOMATISE D INFORMATIONS NOMINATIVES AYANT POUR

Plus en détail

Contrats d assurance vie avec droits acquis

Contrats d assurance vie avec droits acquis Contrats d assurance vie avec droits acquis Introduction Le budget fédéral de novembre 1981 proposait des modifications fondamentales à l égard du traitement fiscal avantageux accordé aux contrats d assurance

Plus en détail

Le salaire des internes en DES de Médecine Générale

Le salaire des internes en DES de Médecine Générale Le salaire des internes en DES de Médecine Générale *************** «Le salaire est la contrepartie du travail fourni» Guide pratique du droit au travail, La Documentation Française. **************** (I)

Plus en détail

INDEMNISATION DES SÉQUELLES EN DROIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

INDEMNISATION DES SÉQUELLES EN DROIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 5. INDEMNISATION DES SÉQUELLES EN DROIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE Dr Jacqueline Cardona L INCAPACITÉ PERMANENTE (IP) EN ACCIDENT DU TRAVAIL Principe juridique Article L 434-2 du code de la sécurité sociale

Plus en détail

Le maintien du niveau de vie après le divorce : la prestation compensatoire. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Le maintien du niveau de vie après le divorce : la prestation compensatoire. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 27 juin 2007 à 9 h 30 «Niveau de vie, veuvage et divorce» Document N 02 Document de travail, n engage pas le Conseil Le maintien du niveau de vie

Plus en détail

RENCONTRE TRIPARTITE DU 18 FEVRIER 2009 : 30 MESURES URGENTES POUR FAIRE FACE A LA CRISE

RENCONTRE TRIPARTITE DU 18 FEVRIER 2009 : 30 MESURES URGENTES POUR FAIRE FACE A LA CRISE RENCONTRE TRIPARTITE DU 18 FEVRIER 2009 : 30 MESURES URGENTES POUR FAIRE FACE A LA CRISE La CFTC demande l organisation d un marathon social. Il s agira d élaborer une liste lors de cette réunion du 18

Plus en détail

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guyane en janvier 2015

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guyane en janvier 2015 DIECCTE DR Pôle emploi Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en en janvier 2015 Demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi Catégories A et A, B, C (en cvs) 24

Plus en détail

CONSTAT N 2 : PLUS MAIGRE LA PENSION!

CONSTAT N 2 : PLUS MAIGRE LA PENSION! Novembre 2012. 15.681 S I G N E S RÉFLEXIONS ET ANALYS E DES PENSIONNÉS & PRÉPENSIONNÉS DU CEPA G SUR LA RÉFORME DES PENSIONS ET DES FINS DE CARRI ÈRE : CONSTAT N 2 : PLUS MAIGRE LA PENSION! Rosenfeldt

Plus en détail

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme?

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? par Alain Jacquot CNAF-Bureau des Prévisions Les CAF versent une trentaine de prestations (prestations familiales stricto sensu, aides au logement, et

Plus en détail

Notre système de retraite par répartition est au cœur du pacte républicain qui lie les différentes générations.

Notre système de retraite par répartition est au cœur du pacte républicain qui lie les différentes générations. 27 août 2013 Notre système de retraite par répartition est au cœur du pacte républicain qui lie les différentes générations. Il est aujourd hui confronté à la fois au départ en retraite des générations

Plus en détail

COMPRENDRE SA RETRAITE

COMPRENDRE SA RETRAITE Salar ié du secteur pr ivé COMPRENDRE SA RETRAITE avec l Assurance retraite, l Arrco et l Agirc??? Janvier 2012 = Le système de retraite Le système de retraite obligatoire est à deux étages. Vous cotisez,

Plus en détail

Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance et des assureurs vie

Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance et des assureurs vie Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance et des assureurs vie Annexe 4 Enquête auprès des sociétés suisses d assurance sur la vie concernant l assurance collective dans la prévoyance

Plus en détail

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Focus Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Introduction Le travailleur qui devient chômeur et qui est admissible sur base de prestations de travail se voit, en application du principe

Plus en détail

Revenus de remplacement : modalités déclaratives

Revenus de remplacement : modalités déclaratives Revenus de remplacement : modalités déclaratives Les revenus de remplacement sont destinés à compenser la perte de rémunération pendant une période d inactivité partielle ou totale. Sont notamment considérés

Plus en détail

Chapitre 2 L inexécution des contrats: la responsabilité contractuelle

Chapitre 2 L inexécution des contrats: la responsabilité contractuelle Chapitre 2 L inexécution des contrats: la responsabilité contractuelle La responsabilité contractuelle est la sanction de l inexécution ou de la mauvaise exécution du contrat. Elle est prévue par l article

Plus en détail

Numéro du rôle : 3717. Arrêt n 36/2006 du 1er mars 2006 A R R E T

Numéro du rôle : 3717. Arrêt n 36/2006 du 1er mars 2006 A R R E T Numéro du rôle : 3717 Arrêt n 36/2006 du 1er mars 2006 A R R E T En cause : la question préjudicielle relative aux articles 147, 148, 149 et 152 du Code des droits de succession, posée par le Tribunal

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail

Protection sociale. 1 Les différents régimes de protection sociale en France

Protection sociale. 1 Les différents régimes de protection sociale en France Protection sociale La multiplicité des régimes de protection sociale conduit les pluriactifs à des situations administratives complexes : chacune de leurs activités les rattache à une caisse spécifique.

Plus en détail

Site portail des Urssaf www.urssaf.fr Employeurs > Comité d'entreprise > Vos salariés - Vos cotisations > Base de calcul

Site portail des Urssaf www.urssaf.fr Employeurs > Comité d'entreprise > Vos salariés - Vos cotisations > Base de calcul Base de calcul En votre qualité d employeur, vous devez déclarer à l URSSAF toutes les sommes payées et tous les avantages consentis à vos salariés. Ces éléments constituent la base de calcul des cotisations

Plus en détail

Invalidité et incapacité permanente dans la fonction publique. Direction générale de l administration et de la fonction publique

Invalidité et incapacité permanente dans la fonction publique. Direction générale de l administration et de la fonction publique CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 16 mars 2011 à 9 h 30 «Inaptitude, incapacité, invalidité, pénibilité et retraite» Document N 10 Document de travail, n engage pas le Conseil Invalidité

Plus en détail

les derniers salaires qui comptent

les derniers salaires qui comptent 1Ce sont les derniers salaires qui comptent Le montant de l allocation d aide au retour à l emploi est calculé sur la base du «salaire journalier de référence» établi à partir des rémunérations perçues

Plus en détail

REUNION PARITAIRE DU 12 OCTOBRE 2007 SUR LA MODERNISATION DU MARCHE DU TRAVAIL LE RETOUR A L'EMPLOI. Note de problématiques

REUNION PARITAIRE DU 12 OCTOBRE 2007 SUR LA MODERNISATION DU MARCHE DU TRAVAIL LE RETOUR A L'EMPLOI. Note de problématiques 12/10/2007 REUNION PARITAIRE DU 12 OCTOBRE 2007 SUR LA MODERNISATION DU MARCHE DU TRAVAIL LE RETOUR A L'EMPLOI Note de problématiques Les travaux des groupes paritaires de la délibération sociale ont fait

Plus en détail

CIRCULAIRE N 13 du 22 octobre 2002

CIRCULAIRE N 13 du 22 octobre 2002 ministère de l Équipement des Transports du Logement du Tourisme et de la Mer Paris, le 22 octobre 2002 direction de l établissement national des invalides de la marine sous-direction des affaires juridiques

Plus en détail

Article. Bien-être économique. par Cara Williams. Décembre 2010

Article. Bien-être économique. par Cara Williams. Décembre 2010 Composante du produit no 89-503-X au catalogue de Statistique Canada Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe Article Bien-être économique par Cara Williams Décembre 2010 Comment obtenir

Plus en détail

LES TYPOLOGIES DE LOCATAIRES ELIGIBLES AUX OFFRES LOGIS-ZEN GRL & LOGIS ZEN GRL PLUS

LES TYPOLOGIES DE LOCATAIRES ELIGIBLES AUX OFFRES LOGIS-ZEN GRL & LOGIS ZEN GRL PLUS 1 LES TYPOLOGIES DE LOCATAIRES ELIGIBLES AUX OFFRES LOGIS-ZEN GRL & LOGIS ZEN GRL PLUS Seuls les locataires définis comme «nouveaux locataires» sont éligibles à ces offres. Notion de «nouveau locataire»

Plus en détail

immigration conséquences positives pour les assurances sociales

immigration conséquences positives pour les assurances sociales immigration conséquences positives pour les assurances sociales Fiche d information 4 : Assurances sociales L essentiel en bref : Seuls ceux qui cotisent aux assurances sociales peuvent bénéficier de leurs

Plus en détail

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guadeloupe en février 2015

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guadeloupe en février 2015 DIECCTE DR Pôle emploi et Îles du Nord Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en en février 2015 Demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi Catégories A et A,

Plus en détail

Réunion plénière du CNLE

Réunion plénière du CNLE Réunion plénière du CNLE Recherche-actions pour réduire le non-recours aux prestations sociales Paris, le 27 juin 2013 1 Contexte, objectifs et méthodologie de la recherche-actions 2 Principaux enseignements

Plus en détail

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Un groupe de travail se réunit sous la Présidence de Pierre BURBAN au

Plus en détail

POINT REGLEMENTAIRE - Le 15/11/2006

POINT REGLEMENTAIRE - Le 15/11/2006 POINT REGLEMENTAIRE - Le 15/11/2006 I- CMU COMPLEMENTAIRE 1) Calcul des ressources Par un jugement du 20 février 2006, la commission centrale d aide sociale a considéré que "l'allocation de base de la

Plus en détail

Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA)

Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA) Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA) Mixité des sources de financement, diversité des régimes de couverture maladie : l impératif de cohérence 2 ème Conférence nationale

Plus en détail

PROTECTION SOCIALE EN FRANCE

PROTECTION SOCIALE EN FRANCE Qu est-ce que la protection sociale? PROTECTION SOCIALE EN FRANCE La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus de faire face aux conséquences financières

Plus en détail

Assurance-maternité et adoption dans le canton de Genève

Assurance-maternité et adoption dans le canton de Genève «Task Force LAMat» AMat Etat au 1 er janvier 2010 Assurance-maternité et adoption dans le canton de Genève Rapport avec le droit fédéral En date du 1 er juillet 2005, la législation fédérale sur les allocations

Plus en détail

4. L assurance maladie

4. L assurance maladie L ASSURANCE MALADIE 73 4. L assurance maladie Comme l assurance maladie est obligatoire, toute personne domiciliée en Suisse doit être convenablement couverte. C est actuellement le cas, avec un très large

Plus en détail

SUISSE. Les dépenses sociales sont exprimées en millions de francs suisses (CHF).

SUISSE. Les dépenses sociales sont exprimées en millions de francs suisses (CHF). SUISSE Nomenclature AA AC AF AI AM APG AVS EPF PC PP Assurance-accidents Assurance-chômage Allocations familiales Assurance-invalidité Assurance-maladie Allocations pour perte de gains Assurance-vieillesse

Plus en détail

STATISTIQUES D ACCUEIL FAMILLES, ENFANCE ET PAUVRETÉS. avec le soutien du CRÉDIT COOPÉRATIF

STATISTIQUES D ACCUEIL FAMILLES, ENFANCE ET PAUVRETÉS. avec le soutien du CRÉDIT COOPÉRATIF STATISTIQUES D ACCUEIL 2007 FAMILLES, ENFANCE ET PAUVRETÉS avec le soutien du CRÉDIT COOPÉRATIF Le Crédit Coopératif est promoteur par vocation et par choix d une économie au service de l homme. Il est

Plus en détail

LE COMPTE EPARGNE TEMPS

LE COMPTE EPARGNE TEMPS STATUT LE COMPTE EPARGNE TEMPS Références : Décret 2004-878 du 26 août 2004, modifié par le décret 2010-531 du 20 mai 2010 ; Circulaire ministérielle N10-007135-D du 31 mai 2010 (annexe 1). Les règles

Plus en détail