LES COMPTES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE. RÉSULTATS 2010 PRÉVISIONS 2011 et 2012

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "LES COMPTES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE. RÉSULTATS 2010 PRÉVISIONS 2011 et 2012"

Transcription

1 LES COMPTES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE RÉSULTATS 2010 PRÉVISIONS 2011 et 2012 RAPPORT septembre 2011

2

3 Depuis 2002, les comptes présentés dans ce rapport sont établis à partir des tableaux de centralisation des données comptables transmis par les régimes à la Mission comptable permanente. Rédaction Pour la direction de la Sécurité sociale Nadia AMER Sandra BERNARD Camille BONAITI Jonathan BOSREDON Carole BOUSQUET Céline CAREL Laurent CAUSSAT Stéphanie CHORT Marianne CORNU-PAUCHET Thibault CRUZET Sylvie DOUCET Yannick FENDRICH Thomas FILLEUR Sylvain GROGNET Leïla HACHEMI Anne-Claire HOREL David HOYRUP Roman KRAKUS Denis LE BAYON Éric LEFEBVRE Pauline LE MEIL Brice LEPETIT Mehdi MAMACHE Myriam MIKOU Bruno MORIN Ursule NGOUANA Marine PARDESSUS Anne-Gisèle PRIVAT Andry RAKOTOARSON Léa RIVOT Béatrice ROLLAND Romain ROUSSEL Nicolas VANNI Damien VERGÉ Pour l ACOSS Laure BERNÉ, Benjamin COLLIN, David JACQUIN, Gaëlle PRIOUX Pour la MCP Claudine BISSON, Camille L HERNAULT et Sophie MAISONNEUVE Organisation : Francette Beaunoir, Monique Haenel et Françoise Halbutier. Ont également contribué à la rédaction : Paul Beurnier, Nathanaël Grave, Jean-Baptiste Oliveau (CNAV), Pierre Marioni, Claude Minni (DARES), Pierre Leblanc (DGTrésor). Le rapport n est rendu possible que par la qualité de la collaboration apportée par l ensemble des régimes de Sécurité sociale et des fonds dont les comptes sont présentés. Il a bénéficié d importants échanges avec les directions du ministère du Travail, de l Emploi et de la Santé, du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l État, du ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale et du ministère de l Économie, des Finances et de l Industrie (DARES, DB, DGOS, DGTrésor, DREES), ainsi qu avec les services et les agents comptables des Caisses nationales de Sécurité sociale et du FSV.

4 Table de matières 1. Synthèse Un début de réduction des déficits en Cadrage économique général L environnement économique Les recettes des régimes de base et des fonds Vue d ensemble des recettes Les mécanismes d équilibrage des régimes de base Les cotisations et impôts affectés Les cotisations La CSG La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) La compensation des exonérations générales de cotisation La compensation des exonérations ciblées de cotisation Les autres recettes fiscales Analyse par assiette Les prélèvements sur les revenus d activité Dynamiques respectives de la CSG et de l assiette déplafonnée Les dispositifs d exonération en faveur de l emploi Les taxes sur le tabac et l alcool Les prélèvements sociaux sur les revenus du capital Eclairages recettes Les aides sociales en faveur des services à la personne Les transferts et contributions publiques Vue d ensemble sur les transferts Les compensations entre régimes de base Les subventions d équilibre Vue d ensemble des dépenses des régimes de base Vue d ensemble des dépenses La gestion administrative Les dépenses d action sociale et de prévention Les prestations maladie et AT L ONDAM L ONDAM L ONDAM La consommation de soins de ville du régime général Les prestations maladie et AT-MP hors ONDAM du régime général Eclairages maladie Bilan 2010 des mesures d économie dans le domaine du médicament Le contrat d amélioration des pratiques individuelles (CAPI) La dynamique des dépenses d indemnités journalières Eclairages AT, handicap, dépendance De quel montant les dépenses d AT-MP sont-elles sous-évaluées? Les prestations vieillesse Contexte démographique Les prestations de retraite du régime général et des régimes de base

5 5 13. Eclairages retraite L évolution de l emploi des seniors depuis Durées de la carrière et de la retraite : objectifs et réalisations depuis la réforme de Les prestations famille Les prestations familiales Les aides au logement Eclairages famille Comparaison des politiques familiales, taux de fécondité et emploi des femmes en Europe La trésorerie du régime général Les relations financières État Sécurité sociale Le financement des besoins de trésorerie de l ACOSS Du résultat comptable à la variation de trésorerie Les organismes concourant au financement de la sécurité sociale Le FSV Le FRR La CNSA La CADES La situation patrimoniale des organismes de sécurité sociale Les consolidations Les comptes du régime général CNAM - maladie Des dépenses du champ de l ONDAM aux prestations du régime général CNAM AT-MP CNAV CNAF Les comptes des régimes de base autres que le régime général Régime des salariés agricoles Régime des exploitants agricoles Fonds commun des accidents du travail agricole (FCATA) Les fonctionnaires civils et militaires de l État Caisse nationale militaire de sécurité sociale Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l État Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) Allocation temporaire d invalidité des agents des collectivités locales Caisse autonome nationale de sécurité sociale dans les mines Industries électriques et gazières (IEG) SNCF RATP Etablissement national des invalides de la marine Fonds spécial d assurance vieillesse des chemins de fer Caisse de retraite et de prévoyance des clercs et employés de notaires (CRPCEN) Caisse d assurance vieillesse, invalidité et maladie des cultes (CAVIMAC) Banque de France Autres régimes spéciaux RSI - branche maladie (ex-canam) RSI - AVIC base retraites des commerçants RSI - AVA base retraites des artisans CNAVPL base

6 6 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE CNBF Base Fonds commun des accidents du travail (FCAT) Service de l allocation spéciale aux personnes âgées Régimes de retraite complémentaire ARRCO AGIRC IRCANTEC Caisse de retraite du personnel navigant de l aviation civile RSI - AVIC complémentaire retraite des commerçants RSI - AVA complémentaire retraites des artisans CNAVPL complémentaire CNBF complémentaire La retraite complémentaire obligatoire des non salariés agricoles Le régime additionnel de la fonction publique Approche institutionnelle La certification des comptes des régimes et organismes Les COG La mosaïque des régimes Glossaire Annexes

7 Avant-propos Ce rapport, préparé pour la Commission des comptes de la sécurité sociale du 22 septembre, présente les comptes prévisionnels du régime général et des régimes de base pour 2011 et 2012 établis sur la base des hypothèses macroéconomiques retenues par le Gouvernement à la fin de l été avant prise en compte des dispositions de la loi de finances rectificative et de la loi de financement pour Pour l année 2011, ces comptes décrivent une réduction des déficits sociaux d un peu plus de 5 Md pour l ensemble des régimes de base et du FSV comme pour le régime général. Le déficit du premier ensemble, qui avait atteint le niveau très élevé de -29,6 Md en 2010, serait ramené à -24,4 Md ; celui du régime général de -23,9 Md en 2010 à -18,6 Md en 2011 avant LFSS 2012 et à -18,2 Md en prenant en compte les mesures de la loi de finances rectificative de rentrée dont l impact est estimé à 400 M sur les comptes de La réduction des déficits obtenue en 2011 s explique par la bonne tenue de la masse salariale (+3,7%), un apport substantiel de recettes nouvelles, notamment dans le cadre de la réforme des retraites, et la modération des dépenses résultant du probable respect de l ONDAM et des premiers effets de la réforme des retraites. Pour l année 2012, le compte tendanciel présenté dans ce rapport, n intégrant pas les dispositions du PLFSS, mais établi sous les hypothèses macroéconomiques retenues en septembre et notamment celle d une progression de la masse salariale de 3,7% en 2012, décrit une augmentation du déficit du régime général de 2,6 Md, le portant à 21,2 Md. Ce déficit prévisionnel serait ramené à -13,9 Md après prise en compte des mesures du PLFSS annoncées le 22 septembre. Soldes par branche du régime général en Md CCSS CCSS PLFSS 22 septembre septembre 2011 PLFSS CNAM - Maladie -11,6-9,9-9,6-12,0-5,9 CNAM - AT-MP -0,7 0,0 0,0 0,2 0,1 CNAV -8,9-6,1-6,0-6,6-5,8 CNAF -2,7-2,6-2,6-2,7-2,3 RG -23,9-18,6-18,2-21,2-13,9 Source : DSS/SDEPF/6A Au début du mois de novembre, la détérioration de la conjoncture a conduit le gouvernement à réviser à la baisse ses hypothèses économiques pour 2012 : la prévision de croissance du PIB en volume est abaissée de 1,75% à 1%, et l hypothèse de masse salariale en valeur de 3,7% à 3%. L incidence négative de cette révision sur le déficit du régime général (une aggravation d un peu plus de 1 Md ) est compensée par les dispositions votées en première lecture du PLFSS et par les mesures nouvelles annoncées le 7 novembre (ONDAM à 2,5%, anticipation d un an du calendrier de la réforme des retraites de 2010, moindre revalorisation des prestations familiales et aides au logement, économies de gestion), afin de maintenir le déficit de 2012 au voisinage de la prévision associée au PLFSS. Sur l ensemble des deux années 2011 et 2012, le déficit du régime général serait réduit d une dizaine de milliards d euros grâce à un effort structurel important comportant pour

8 8 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 chacune des deux années des apports substantiels de recettes et des actions de modération de la dépense. La prévision pour 2012 est toutefois soumise aux incertitudes particulières de la situation économique. Une dégradation supplémentaire de la conjoncture conduirait à un déficit plus élevé. Impact des mesures prises dans les lois financières de fin d année 2011 sur le solde du régime général en 2012 (en M ) Maladie AT-MP Vieillesse Famille Total régime général Soldes tendanciels CCSS Mesures d'économies intégrées à l'ondam Autres mesures en dépenses Passage de 12,3% à 13,5% du taux des prélèvements sociaux sur les revenus du capital (*) Réforme du régime d'imposition des plus values immobilières (*) Passage à 7% du taux réduit de taxe sur les conventions d'assurance dont bénéficient les contrats solidaires et responsables (*) Réintégration des heures supplémentaires dans le calcul des exonérations générales Modification des règles d'abattement pour frais professionnels sur les assiettes CSG et CRDS Augmentation de 2% du taux du forfait social Hausse des prix du tabac Alignement des assiettes et taux de cotisation des industries électriques et gazières sur le droit commun Autres mesures de recettes Mesures de transfert Economies sur les frais financiers Soldes du PLFSS (*) Mesure de la LFR 2011 *** Mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué à la préparation de ce rapport et plus particulièrement aux membres de la 6 ème sous-direction de la direction de la sécurité sociale qui assurent l essentiel de sa rédaction. François Monier Le 8 novembre 2011

9 1. SYNTHESE

10 1.1. Un début de réduction des déficits en 2011 Avertissement : les commentaires qui suivent s appliquent à des comptes prévisionnels pour 2011 et «tendanciels» pour 2012 n intégrant pas les mesures annoncées à la rentrée qui figurent dans la loi de finances rectificative pour 2011 et dans le PLFSS pour La prise en compte de ces mesures (recettes nouvelles, économies sur les dépenses d assurance maladie ) se traduit par une légère amélioration du solde du régime général en 2011 et par une diminution substantielle du déficit de Un déficit des régimes de base et du FSV de 24,4 Md en 2011 Le déficit de l ensemble des régimes de base de sécurité sociale et du FSV a atteint -29,6 Md en 2010 soit un quasi-triplement en deux ans. Ce déficit serait réduit de 5,2 Md en 2011 pour s établir à -24,4 Md. Ce niveau reste néanmoins très élevé puisqu il représente encore plus du double du déficit de La réduction porte principalement sur le régime général dont le déficit serait ramené de -23,9 Md en 2010 à -18,6 Md en Soldes des régimes de base et du FSV En milliards d'euros (p) 2012 (t) Régime général -20,3-23,9-18,6-21,2 Autres régimes de base -1,3-1,6-2,0-2,1 Ensemble des régimes de base -21,7-25,5-20,6-23,4 FSV -3,2-4,1-3,8-4,0 Ensemble des régimes de base et fonds -24,9-29,6-24,4-27,4 Source : DSS/SD6/6A (p) = provisoire ; (t) = tendanciel Le déficit du régime général serait réduit de 5,3 Md en 2011 En 2011, le déficit du régime général se réduit grâce à la bonne tenue de la masse salariale, à l apport de recettes nouvelles et à la modération des dépenses. La progression de la masse salariale, révisée à la hausse à plusieurs reprises, est estimée à 3,7% (3,2% dans la prévision de juin), ce qui est proche de la moyenne de longue période. Les recettes nouvelles sont liées pour l essentiel à la réforme des retraites qui apporte 3,5 Md au régime général via le FSV. Les dépenses connaissent une augmentation un peu supérieure à 3% dans le prolongement des évolutions des deux années précédentes. L année 2011 est marquée par les effets des trois grands textes sociaux votés dans la seconde moitié de 2010 : la loi de réforme de retraites, la loi organique relative à la gestion de la dette sociale et la loi de financement de la sécurité sociale. Sur le plan financier, les principales incidences de ces textes sur l année 2011 sont l apport de ressources nouvelles au régime général et à la CADES, une inflexion du nombre de départs en retraite, et une reprise de dette d un montant sans précédent (65,3 Md ) par la CADES.

11 90BSYNTHESE 11 Soldes par branche du régime général En milliards d'euros (p) 2012 (t) Maladie -10,6-11,6-9,9-12,0 Accidents du travail -0,7-0,7 0,0 0,2 Retraite -7,2-8,9-6,1-6,6 Famille -1,8-2,7-2,6-2,7 Total régime général -20,3-23,9-18,6-21,2 Source : DSS/SD6/6A Malgré sa réduction (de 1,7 Md ) le déficit de la branche maladie resterait le plus important en 2011, représentant plus de la moitié du déficit du régime général. L amélioration est plus sensible pour la branche retraite (2,8 Md ) qui bénéficie des recettes apportées par la réforme de Le déficit de la branche famille se stabiliserait au niveau élevé de Après deux années de déficit, la branche accidents du travail retrouve l équilibre en 2011 grâce au relèvement du taux de cotisation. Les écarts par rapport à la prévision de juin 2011 La prévision de déficit du régime général pour 2011 est améliorée de 0,9 Md par rapport au mois de juin. Cette révision porte principalement sur les recettes : le relèvement de la masse salariale de 0,5 point (3,7% au lieu de 3,2%) accroît les produits sur revenus d activité d environ 1 Md. Des prestations un peu moins élevées que prévu y contribuent également. L amélioration du solde se répartit entre les branches maladie (+0,4 Md ) et retraite (+0,4 Md ). 5 Soldes du régime général, de la CNAM maladie et de la CNAV En milliards d'euros courants (p) (t) Régime général CNAM maladie CNAV -25 soldes en encaissements-décaissements jusqu'en 1998, en droits constatés à partir de prév isions pour 2011 Source : DSS/SD6/6A

12 12 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 En 2012, avant mesures nouvelles, une augmentation du déficit d environ 2,5 Md Pour l année 2012, le compte tendanciel établi sur la base des hypothèses macroéconomiques du Gouvernement, mais avant prise en compte des dispositions de la loi de financement, décrit une augmentation du déficit de 2,6 Md. Ce compte, qui fournit le cadre de préparation de la loi de financement pour 2012, repose sur l hypothèse d une augmentation «spontanée» des dépenses d assurance maladie de 4,1%. Les hypothèses macroéconomiques Les hypothèses économiques ici retenues pour 2011 et 2012 sont celles, communes au PLF et au PLFSS, qui sont présentées dans le rapport économique, social et financier pour La prévision de croissance du PIB est légèrement abaissée pour 2011, à 1 ¾% (contre 2% en juin), pour prendre en compte l évolution du 1 er semestre. L hypothèse de croissance est à nouveau de 1 ¾% pour En sens inverse, la masse salariale du secteur privé en valeur, dont l évolution est généralement décalée par rapport à celle de l activité, voit sa progression à nouveau révisée à la hausse pour l année 2011 : elle est désormais estimée à 3,7%, contre 3,2% en juin dernier et 2,9% dans la prévision initiale de septembre L hypothèse retenue pour 2012 est à nouveau de 3,7%. La prévision d inflation pour 2011, revue à la hausse, est désormais de 2,1% au lieu de 1,8% dans les comptes présentés en juin. L hypothèse retenue pour 2012 est de 1,7% pour la hausse des prix hors tabac en moyenne annuelle. Si les estimations de croissance et de masse salariale pour 2011 reposent largement sur des acquis, les hypothèses présentées pour 2012 sont entourées d une très grande incertitude en raison des tensions exceptionnelles sur les marchés financiers et de la dégradation du climat des affaires constatées depuis le début de l été. Les organismes internationaux ont commencé de réviser leurs prévisions à la baisse. Ils soulignent la gravité des risques qui pèsent sur les évolutions économiques des prochains trimestres. Les hypothèses de croissance du PIB et de masse salariale ont été revues à la baisse au début du mois de novembre (voir avant-propos). Retour à un niveau normal de la trésorerie du régime général en 2011 En raison de l importance des déficits de 2009 et 2010 et de l absence de toute reprise de dette par la CADES entre le printemps 2009 et la fin de 2010, le besoin de financement de l ACOSS s est profondément creusé en 2010 pour atteindre le niveau sans précédent de -49,5 Md en fin d année. En 2011, les déficits du régime général et du FSV, conjugués à d autres éléments de moindre importance, contribuent à une dégradation supplémentaire de la trésorerie de l ACOSS pour environ 23 Md. Mais l opération de reprise de dette d une ampleur sans précédent (65,3 Md ) réalisée par la CADES en versements étalés sur l année (dont 59 Md déjà effectués en septembre) ramènera le solde de trésorerie de l ACOSS à un niveau estimé à -7,5 Md en fin d année. Les charges financières nettes supportées par le régime général ont sensiblement augmenté en 2010 (325 M après 96 M en 2009) en raison de l importance des volumes empruntés. Elles sont toutefois restées contenues grâce au niveau très bas des taux d intérêt à court terme. Ces charges se réduiraient en 2011 (environ 150 M ) grâce à l amélioration du profil de trésorerie.

13 90BSYNTHESE 13 Persistance d un important déficit structurel du FSV Le fonds de solidarité vieillesse, dont le déficit s est très fortement creusé en , voit ses recettes et ses dépenses considérablement augmenter en 2011 du fait de son rôle dans le financement de la réforme des retraites. Il bénéficie de l ensemble des nouvelles recettes, mais en contrepartie le périmètre de ses prises en charge est élargi. Les deux opérations s équilibrent si bien que le déficit du fonds se maintiendrait en 2011 et 2012 à un niveau très élevé, voisin de -4 Md. Ce déficit représente environ 20% des dépenses du fonds. Les autres régimes En dehors du régime général, le déficit du régime des exploitants agricoles, dont la branche retraite ne bénéficie d aucun mécanisme d équilibrage, atteindrait 1,46 Md en 2011 et 1,51 Md en La CNRACL, qui était excédentaire jusqu en 2009, connaîtrait en 2011 et 2012 des déficits importants, de l ordre de 600 M. La plupart des autres régimes de base sont équilibrés par des mécanismes divers : intégration financière au régime général, subvention de l État, attribution de CSSS. 7% Taux de croissance annuel du PIB et de la masse salariale 6% 5% 4% 3% 2% 1% 0% -1% -2% -3% PIB Masse salariale (p) 2012 (p) Sources : Insee et Acoss En 2011 une forte progression des recettes nettement supérieure à celle des dépenses Les recettes du régime général n ont augmenté que d environ 2% sur l ensemble des deux années 2009 et 2010 à cause de la récession. Leur progression s accélère fortement en 2011 (5,3%) grâce à l accélération de la masse salariale et à l apport de recettes nouvelles. Dans le même temps, la croissance des dépenses conserve la tendance assez modérée des deux années précédentes, si bien que l effet de ciseau entre recettes et dépenses, qui avait considérablement creusé le déficit en 2009 et 2010, s inverse en 2011 : l augmentation des produits est supérieure de plus de deux points à celle des charges.

14 14 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 Taux de variation des produits et charges du régime général* En % par an (p) 2012 (t) Produits nets -0,2% 2,0% 5,3% 3,3% Charges nettes 3,3% 3,0% 3,2% 3,9% Ecart -3,5% -1,1% 2,1% -0,6% Source : DSS/SD6/6A Les modalités de consolidation pour passer des charges et produits bruts aux charges et produits nets ont été revues en 2011, suite aux recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur l'application des LFSS de septembre Ces opérations sont décrites dans la fiche 17-6 du présent rapport. Des apports de recettes de près de 6 Md pour le régime général en 2011 En 2011, les recettes du régime général bénéficient du renforcement de la croissance de la masse salariale (3,7% après 2% en 2010) et d un important surcroît de recettes. Le financement du régime général et du fonds de solidarité vieillesse fait par ailleurs l objet d une profonde réorganisation liée à l apport de recettes nouvelles dans le cadre de la réforme des retraites, à l affectation directe aux régimes des recettes composant le panier des allégements généraux et à des réaffectations de recettes entre les branches du régime général et le FSV. Les augmentations de recettes liées à la réforme des retraites sont canalisées, directement ou indirectement vers le FSV. Elles portent à la fois sur des prélèvements sociaux (stocks options, retraites chapeau, prélèvement sur les revenus du capital) et sur des impôts d État. Dans le second cas, les gains pour l État sont rétrocédés à la sécurité sociale au moyen du transfert d une partie de la TVA brute collectée sur les professionnels de santé. C est la CNAM qui est affectataire de cette nouvelle recette, mais en contrepartie elle transfère au FSV des taxes affectées (C3S additionnelle, fraction du forfait social) pour un montant équivalent. Par ailleurs, l annualisation du calcul des allégements de cotisations sur les bas salaires réduit le montant de ces exonérations d environ 1,8 Md en année pleine et accroît d autant les cotisations perçues par les régimes concernés. Le gain correspondant est transféré au FSV sous la forme d une fraction de taxe sur les salaires (soustraite à l ancien «panier» de recettes). Au total, 3,85 Md de recettes supplémentaires sont apportées au FSV qui prend en charge à due concurrence une partie des dépenses engagées au titre du minimum contributif par la CNAV et les régimes alignés. Le FSV sert donc ici d intermédiaire pour des recettes destinées pour l essentiel au régime général (à hauteur de 3,5 Md ). Une autre novation importante de l année 2011 est la disparition du «1 er panier» de recettes fiscales finançant les allégements généraux de cotisations et l affectation directe des recettes correspondantes aux branches du régime général. A la différence des années précédentes, celles-ci conserveront en 2011 l excédent de ces recettes par rapport au montant des allégements, qui est estimé pour 2011 à 1,7 Md. Les comptes du régime général seront améliorés d autant. Par ailleurs, le schéma de financement associé à la reprise de dette de 2011 a comporté le transfert de la CNAF à la CADES de 0,28 point de CSG (soit 3,3 Md en 2011). La CNAF a reçu en compensation le produit de trois recettes fiscales pour un rendement estimé à 3,5 Md en Enfin, des recettes supplémentaires sont apportées au régime général par la hausse du taux de cotisation «accidents du travail» et par l augmentation des droits tabac qui découle de la hausse des prix de la fin Par type de prélèvement, les cotisations sociales connaissent en 2011 une forte progression (5,5%) liée à la réduction des exonérations (annualisation des allégements généraux) et au relèvement de la cotisation «accidents du travail». La CSG affectée au régime général

15 90BSYNTHESE 15 diminue en raison du transfert de 0,28 point de cette contribution de la CNAF à la CADES, compensé par des recettes fiscales. De ce fait, les impôts et taxes affectés au régime sont en très forte augmentation. Il en est de même des transferts en provenance du FSV du fait de l élargissement des prises en charge de prestations. Une croissance des dépenses de 3,2% L augmentation des charges nettes du régime général, qui était de l ordre de 4,5% par an sur la période , s est infléchie depuis Elle est estimée à 3,2% en La croissance des prestations nettes du régime général serait pratiquement la même en 2011 qu en 2010 (3,4% après 3,3%) malgré des revalorisations plus fortes liées au profil de la hausse des prix sur les dernières années. L augmentation des prestations de retraite, bien que sensiblement ralentie par rapport aux années , resterait la plus forte. Croissance des prestations nettes du régime général par branche En % par an (p) 2012 (t) maladie 3,0% 2,8% 4,6% retraite 4,2% 4,8% 4,2% famille 2,8% 2,4% 3,6% Régime général 3,3% 3,4% 4,3% Source : DSS/SD6/6A Prestations de retraite : une augmentation encore forte en 2011 ; un impact financier de la réforme surtout sensible en 2012 Les prestations de retraite servies par la CNAV devraient augmenter de 4,8% en Cette croissance, nettement inférieure à la tendance moyenne des années (environ 6% par an), est cependant plus forte qu en 2010 (4,2%). L écart s explique par une revalorisation des pensions supérieure de près d un point en 2011 (1,8% en moyenne annuelle contre 0,9% en 2010). Hors revalorisation, la croissance des prestations de droits propres tend à ralentir. Elle est estimée à 3,2% en 2011 (3,5% en 2010). La réforme des retraites de 2010, qui se traduit par le relèvement de l âge légal de départ de 4 mois pour les assurés nés après le 1 er juillet 1951, aurait dès cette année un impact significatif sur le nombre des départs (environ de moins que dans une situation sans réforme). L incidence sur les dépenses est estimée à 260 M en Le nombre de départs en retraite au régime général, qui a avoisiné par an depuis 2007 et atteint en 2010, diminuerait ainsi de plus de 10% en 2011 pour se situer autour de Dans ce total, le nombre de départs anticipés pour carrière longue, qui a fortement diminué depuis 2009 avec le durcissement des conditions d accès au dispositif, est estimé à contre en En conséquence, le nombre de retraités du régime général (12,8 millions en 2011), dont l évolution explique l essentiel de la croissance des dépenses de prestations, augmenterait moins rapidement en 2011 que sur les trois années précédentes (3% contre 3,5% en moyenne sur la période ). En 2012, le relèvement de l âge légal induirait une réduction de départs en retraite (par rapport à une situation sans réforme) et l économie correspondante sur la masse des prestations atteindrait 1,3 Md. Compte tenu d une revalorisation de 2% en moyenne annuelle cohérente avec les hypothèses d inflation, les prestations servies par la CNAV augmenteraient de 4,2%. Le flux de départs en retraite, qui se situerait autour de , diminuerait à nouveau et la croissance du nombre de retraités connaîtrait une nouvelle décélération.

16 16 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 Prestations familiales : l incidence des revalorisations L évolution annuelle du montant total des prestations familiales est en grande partie déterminée par les revalorisations de la base mensuelle des allocations familiales qui ont fortement varié d une année à l autre depuis 2009 en fonction des fluctuations de l inflation : 3% au 1 er janvier 2009 ; 0% en 2010 ; 1,5% en En volume, hors revalorisations, la tendance d ensemble des prestations, dont les aides à la petite enfance sont la composante la plus dynamique, est une faible croissance, comprise entre 0 et 0,5%. La masse des prestations familiales augmenterait de 1,5% en 2011 après 0,4% en Elle serait de l ordre de 3% en 2012 compte tenu d une revalorisation plus forte de la BMAF. L ONDAM a été respecté en 2010 et devrait l être en 2011 En 2010, les dépenses d assurance maladie du champ de l ONDAM se sont élevées à 161,8 Md, soit 640 M de moins que l objectif. Elles sont révisées à la baisse de 280 M par rapport aux estimations de juin. Les provisions constituées au titre de soins effectués en 2010 mais non connus au moment de l arrêté des comptes des organismes avaient surestimé la consommation de soins de la fin de l année. La révision à la baisse porte sur les soins de ville (-160 M ) et sur les cliniques (-120 M ). Au total, la «sous-consommation» de l objectif a été de 430 M pour les soins de ville et de 150 M pour les établissements de santé. Par rapport à l année 2009, les dépenses ont augmenté de 2,2% pour les soins de ville, 2,0% pour les charges relatives aux établissements de santé et 6,8% pour le médico-social. En 2011, l objectif, fixé à 167,1 Md, pourrait être à nouveau respecté. Pour les soins de ville, la prévision présentée en juin était un léger dépassement de l objectif, de l ordre de 50 M. Mais la révision à la baisse de la consommation de 2010, et l analyse des dépenses des premiers mois de l année, en ralentissement, conduisent aujourd hui à une prévision plus basse qui devrait permettre le respect de l objectif voire une légère sous-consommation. Les dépenses de soins de ville augmenteraient d environ 2,7%. La croissance serait plus forte qu en 2010 pour les honoraires médicaux et dentaires alors que la plupart des autres postes (honoraires paramédicaux, produits de santé, transports) connaîtraient un ralentissement. La progression des indemnités journalières resterait soutenue (environ 3,5%) malgré une légère décélération. Pour les établissements de santé, l activité plus forte que prévu constatée sur les sept premiers mois de l année crée un risque de dépassement estimé entre 300 M et 400 M qui devrait être intégralement compensé par les mises en réserve décidées en début d année pour un montant total de 530 M. Sur l ensemble des deux années 2010 et 2011, la croissance des dépenses d assurance maladie serait de 2,8% par an contre 3,5% par an en moyenne sur les quatre années précédentes (période ).

17 90BSYNTHESE 17 Évolution des dépenses dans le champ de l ONDAM 8% 7,1% 7% 6,4% 6% 5,6% 5,6% 5% 4,9% 4% 3% 4,0% 2,6% 4,0% 3,2% 4,0% 3,5% 3,5% 2,8% 2% 1,5% 1% 0% Moy Source : DSS/SD6/6B 2011 Le graphique présente les évolutions moyennes constatée et prévisionnelle des dépenses dans le champ de l ONDAM pour les années 2010 et 2011 de manière à neutraliser les évolutions très atypiques de la consommation de soins observées entre décembre et janvier dernier. En 2012, avant prise en compte de toute mesure d économie, les dépenses du champ de l ONDAM progresseraient de 4,1%. Ce taux intègre l évolution prévisible des prestations remboursées, compte tenu de la prévision d exécution de l objectif 2011, ainsi que les mesures nouvelles de dépenses prévues pour L objectif national de dépenses d assurance maladie pour 2012 proposé par le PLFSS correspond quant à lui à une progression des dépenses de 2,8% à champ constant contre 2,9% dans la LFSS pour Les résultats par branche Le déficit de la branche maladie serait réduit de 1,7 Md en Ses produits, bénéficiant de l accélération des cotisations et d une forte augmentation des recettes fiscales, progresseraient de 4,1%, soit 1,4 point de plus que ses charges (2,7%). La branche retraite est celle dont le déficit se réduirait le plus en 2011 (de 2,8 Md ) grâce aux recettes nouvelles décidées dans le cadre de la réforme des retraites. Ces recettes concentrées sur le FSV ont en fait bénéficié principalement à la CNAV sous la forme d une prise en charge par le fonds d une partie du minimum contributif à hauteur de 3 Md. Les transferts du FSV à la CNAV, en progression de 27%, atteindraient 19,1 Md soit près de 20% des produits de la branche, lesquels augmenteraient de 7,6% en Le déficit de la branche famille, qui s est creusé comme celui des autres branches pendant la récession, ne marquerait pas d amélioration en 2011, se stabilisant au niveau élevé de 2,6 Md. Les recettes augmenteraient de 4,4%, soutenues par le dynamisme des cotisations et des taxes affectées, mais la croissance des dépenses serait presque aussi forte (4,1%). La dernière étape de prise en charge des majorations pour enfants (passage de 85 à 100%), qui représente environ 780 M, contribue pour environ 1,5 point à cette augmentation des dépenses.

18 18 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 Évolution des soldes des branches sur la période (en milliards d euros) CNAM maladie CNAM-AT-MP (p) 2012 (t) (p) CNAV 2012 (t) CNAF (p) 2012 (t) FSV (p) 2012 (t) (p) 2012 (t)

19 90BSYNTHESE 19 La sensibilité du solde du régime général aux principales hypothèses L analyse montre que les écarts constatés entre les prévisions et les réalisations s expliquent principalement par les révisions intervenant sur un petit nombre de variables, dont les deux principales sont la masse salariale du secteur privé et les dépenses d assurance maladie. On rappelle dans le tableau qui suit l incidence sur le solde du régime général (et donc sur celui des régimes de base) des écarts possibles des principales hypothèses par rapport à ce qui a été retenu dans ce rapport. Sensibilité des résultats du régime général aux hypothèses de prévision (valeur 2010) En millions d euros Masse salariale du secteur privé : impact d une hausse de 1 % du taux de croissance Dépenses maladie : impact d une hausse de 1 % dans le champ de l ONDAM Inflation : impact d une hausse de 1 % de la revalorisation des prestations retraite et famille Source : DSS/SD6/6A CNAM maladie CNAM AT-MP CNAF CNAV Régime général Ainsi une variation d un point de la masse salariale modifie le solde du régime général d environ 2 Md en Un point de dépenses d assurance maladie du champ de l ONDAM, en plus ou en moins, représente 1,67 Md pour l ensemble des régimes d assurance maladie et 1,4 Md pour le régime général.

20 20 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 Régime général : produits et charges nets En millions d'euros (p) 2012 (t) Maladie Recettes ,2% 4,1% 3,2% Dépenses ,7% 2,7% 4,3% Solde AT/MP Recettes ,9% 10,3% 3,8% Dépenses ,0% 2,8% 2,8% Solde Vieillesse Recettes ,1% 7,6% 3,6% Dépenses ,7% 4,2% 3,9% Solde Famille Recettes ,3% 4,4% 2,8% Dépenses ,9% 4,1% 2,9% Solde RG Recettes ,0% 5,3% 3,3% Dépenses ,0% 3,2% 3,9% Solde FSV Recettes ,1% 40,7% 1,8% Dépenses ,3% 27,0% 2,3% Solde Source : DSS/SD6/6A Les modalités de consolidation pour passer des charges et produits bruts aux charges et produits nets ont été revues en 2011, suite aux recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur l'application des LFSS de septembre Ces opérations sont décrites dans la fiche 17-6 du présent rapport.

21 90BSYNTHESE 21 Ensemble des régimes de base : produits et charges nets Charges et produits nets des régimes de base En millions d'euros (p) 2012 (t) Maladie Recettes ,9% 3,8% 3,1% Dépenses ,4% 2,7% 4,1% Solde AT/MP Recettes ,5% 9,4% 3,3% Dépenses ,0% 2,9% 2,3% Solde Vieillesse Recettes ,2% 6,0% 3,7% Dépenses ,1% 4,4% 3,9% Solde Famille Recettes ,4% 4,2% 2,8% Dépenses ,1% 3,9% 2,8% Solde Ensemble des régimes de base Recettes ,0% 4,9% 3,4% Dépenses ,8% 3,4% 3,8% Solde Source : DSS/SD6/6A Les modalités de consolidation pour passer des charges et produits bruts aux charges et produits nets ont été revues en 2011, suite aux recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur l'application des LFSS de septembre Ces opérations sont décrites dans la fiche 17-6 du présent rapport.

22 22 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 Principales hypothèses pour la prévision Evolutions en moyenne annuelle (p) 2012 (p) Produit intérieur brut (PIB) PIB en volume 1,5% 1,75% 1,75% PIB en valeur 2,3% 3,35% 3,55% Masse salariale Secteur privé champ URSSAF 2,0% 3,7% 3,7% dont Emploi -0,2% 1,2% 1,0% Salaire moyen 2,2% 2,5% 2,7% dont masse salariale plafonnée 1,3% 3,5% 3,8% Plafond de la sécurité sociale Montant annuel en euros Variation en % 0,9% 2,1% 2,9% Hausse des prix et taux de revalorisation Prix hors tabac 1,5% 2,1% 1,7% Revalorisation de la BMAF 0,0% 1,5% 2,3% Revalorisation des pensions au 1er janvier au 1er avril 0,9% 2,1% 2,0% au 1er septembre Effet en moyenne annuelle 0,92% 1,80% 2,02% Source : INSEE / ACOSS / DSS

23 2. CADRAGE ECONOMIQUE GENERAL

24 2.1. L environnement économique En France, une croissance modérée en 2010 et 2011 Après la très forte récession de 2009 (-2,7%) la France a connu une reprise modérée. Son rythme moyen a été de 1,6% par an depuis le début de 2010, avec une évolution heurtée au 1 er semestre 2011 (forte augmentation au 1 er trimestre suivie d une stagnation au 2 ème ) liée pour partie à des facteurs exceptionnels (notamment des mouvements de stocks). Au 2 ème trimestre, l acquis de croissance pour 2011, c est-à-dire la croissance annuelle qui serait constatée cette année pour une stabilité du PIB sur les deux derniers trimestres, est de 1,4%. Variation trimestrielle du PIB en volume (aux prix de l année précédente chaînés) er trim 2 ème trim 3 ème trim 4 ème trim 1 er trim 2 ème trim Glissement 4 derniers trimestres 0,2% 0,5% 0,4% 0,3% 0,9% 0,0% 1,6% Source : INSEE, comptes nationaux trimestriels Des signes de dégradation de la conjoncture sont apparus au cours de l été avec la détérioration du climat des affaires dans plusieurs secteurs. Ralentissement en cours dans la zone euro Après la récession historique de 2009, la zone euro a connu une reprise modérée en 2010 avec une croissance moyenne de 1,8% recouvrant des résultats contrastés : rebond très fort en Allemagne, mais poursuite d une légère baisse du PIB en Espagne. En 2011, après un premier trimestre de croissance soutenue dans la plupart des pays (+0,8% en moyenne), un ralentissement est intervenu qui devrait s accentuer dans la seconde partie de l année. La croissance de la demande mondiale, qui avait été très vive pendant dix-huit mois, s est nettement infléchie. Le climat des affaires s est brutalement dégradé au cours de l été dans la plupart des pays européens. L effondrement des marchés boursiers et les tensions sur les dettes souveraines rendent les perspectives économiques et financières particulièrement incertaines en cette rentrée. La Commission européenne prévoit désormais une croissance très faible pour le second semestre, autour de 0,5% en rythme annuel pour la zone euro. Grâce à l acquis substantiel du début de l année, la croissance moyenne de l année serait encore de 1,6% par rapport à La France serait dans la moyenne de la zone en Évolution du PIB en volume : France / Allemagne / Zone euro (p) France -2,7% 1,5% 1,6% Allemagne -4,7% 3,7% 2,9% Italie -5,2% 1,3% 0,7% Espagne -3,7% -0,1% 0,8% Zone euro -4,1% 1,8% 1,6% Royaume-Uni -4,9% 1,4% 1,1% Sources : Commission européenne, septembre 2011.

25 91BCADRAGE ECONOMIQUE GENERAL 25 Dans plusieurs pays, la contraction du PIB subie en 2009 n a pas été compensée par la reprise ultérieure si bien que le niveau de production de 2011 reste en-dessous de ce qu il était en C est le cas du Royaume-Uni, de l Italie, de l Espagne. La France retrouve en 2011 son niveau de PIB de 2008 ; l Allemagne dépasserait son niveau d avant-crise d environ 2%. La masse salariale et les prix Nouvelle révision à la hausse de la masse salariale pour 2011 Après sa forte baisse de 2009 (-1,3%), la masse salariale du secteur privé a retrouvé une évolution positive en 2010 (+2%). Sa progression s est accélérée au cours de 2010 et au 1 er semestre Les prévisions pour 2010 et 2011 ont été révisées à la hausse à plusieurs reprises. L augmentation des effectifs salariés s est poursuivie au début de 2011 mais en s infléchissant (0,5% au 1 er trimestre puis 0,3% au 2 ème ). En moyenne annuelle, la prévision de masse salariale pour l année 2011 est révisée à la hausse à 3,7% (au lieu de 3,2% en juin). Elle se décomposerait en une progression de 1,2% des effectifs salariés et une hausse de 2,5% du salaire moyen. Elle serait un peu supérieure à la croissance du PIB en valeur (estimée à 3,4%). Une hausse des prix d environ 2% Les prix à la consommation (hors tabac) ont subi des fluctuations importantes au cours des dernières années, liées pour l essentiel à l évolution des cours pétroliers. Le glissement annuel des prix (hors tabac), qui était resté proche de 1,5% sur la plus grande partie de l année 2010, s est accéléré au début de 2011 sous l effet de la hausse des cours du pétrole et des matières premières. Il est stabilisé depuis le mois de mars au voisinage de 2% (2,1% en août). L hypothèse de hausse des prix (hors tabac) en moyenne annuelle est relevée à 2,1% pour 2011 (au lieu de 1,5% en juin) et fixée à 1,7% pour Évolution de la masse salariale du secteur privé (données CVS) 2,5% 7,5% 2,0% 6,0% 1,5% 4,5% 1,0% 3,0% 0,5% 1,5% 0,0% 0,0% -0,5% -1,5% -1,0% -3,0% -1,5% -2,0% Glissement trimestriel (% échelle gauche) Moyenne annuelle glissante (% échelle droite) -4,5% -6,0% -2,5% mars-00 mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11-7,5% Source : ACOSS.

26 26 COMMISSION DES COMPTES DE LA SECURITE SOCIALE - SEPTEMBRE 2011 Évolution de l emploi salarié dans les grands secteurs d activité (données CVS) 1,0% 0,8% 0,6% Emploi salarié dans les secteurs concurrentiels (hors agriculture et emploi public des secteurs non marchands) Glissement trimestriel (% - échelle gauche) Effectifs (milliers - échelle droite) ,50% 1,25% 1,00% Emploi salarié dans le secteur tertiaire Glissement trimestriel (% - échelle gauche) Effectifs (milliers - échelle droite) ,4% ,75% 11 0,2% ,50% 11 0,0% -0,2% ,25% 0,00% ,4% ,25% 10-0,6% ,50% 10-0,8% ,75% 10-1,0% ,00% 10-1,2% mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11-1,25% 10 mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 avr.-11 Emploi salarié dans l'industrie Emploi salarié dans la construction 0,50% ,50% ,25% ,25% 0,00% ,00% ,25% ,75% -0,50% ,50% ,25% -0,75% ,00% ,00% ,25% -1,25% Glissement trimestriel (% - échelle gauche) -1,50% Effectifs (milliers - échelle droite) -1,75% mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 avr.-11-0,50% Glissement trimestriel (% - échelle gauche) -0,75% Effectifs (milliers - échelle droite) -1,00% mars-01 mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 avr.-11 Source : INSEE / DARES Évolution du produit intérieur brut en volume (aux prix de l année précédente chaînés) 1,8% 4% 1,6% 1,4% 1,2% 1,0% 0,8% 0,6% 0,4% 3% 2% 1% 0,2% 0,0% 0% -0,2% -0,4% -0,6% -0,8% -1,0% -1,2% -1,4% Glissements trimestriels (échelle de gauche) -1% -2% -3% -1,6% Glissements annuels (échelle de droite) -1,8% mars-02 mars-03 mars-04 mars-05 mars-06 mars-07 mars-08 mars-09 mars-10 mars-11-4% Source : INSEE, comptes nationaux trimestriels.

27 3. LES RECETTES DES REGIMES DE BASE ET DES FONDS

28 3.1. Vue d ensemble des recettes On peut partager les ressources du régime général et des fonds en quatre grandes catégories de recettes : les cotisations, les impôts et taxes affectés, les contributions publiques (prises en charge de cotisations et de prestations par l État) et les transferts (prises en charge de cotisations et de prestations par des organismes tiers). Les cotisations affectées aux régimes de base 1 se sont élevées à 220,3 Md en 2010, dont 170,3 Md pour le régime général Compte tenu des hypothèses de croissance retenues, ce montant devrait atteindre 231,9 Md en 2011 (+5,3%) et 240,8 Md en 2012 (+3,8%) respectivement 179,7 Md et 187,1 Md pour le régime général (cf. graphique 1 et tableau 1). Ces ressources (55% des recettes des régimes de base en 2010) sont affectées en majorité aux branches vieillesse et maladie à hauteur respectivement de 102,5 Md et 76 Md. Viennent ensuite les branches famille (32,9 Md ) et AT-MP (9 Md, cf. graphiques 2 et fiche 4-1). En 2010, un point de cotisation déplafonnée représente environ 5 Md de recettes pour le régime général sur le champ du secteur salarié privé Le rendement d un point de cotisation retraite plafonnée sur le même champ s élève à 4,2 Md (cf. tableau 2). Le champ des assurés relevant de la branche maladie est plus large que celui des assurés des branches AT et vieillesse, car il intègre la plupart des salariés ne relevant pas du secteur privé (notamment les fonctionnaires civils). Cela explique que le rendement du point de cotisation pour la branche maladie soit plus élevé (6,2 Md ). La branche famille couvrant l ensemble des assurés (y compris les indépendants et le secteur agricole), le rendement du point de cotisation s élève à 7,1 Md sur ce champ. En comparaison, un point de CSG prélevé sur les revenus d activité rapporte 7,9 Md, ce prélèvement étant assis sur une assiette plus large (cf. fiche 4-2). La CSG a apporté 79,8 Md de recettes aux régimes de base et au FSV La CSG affectée aux régimes de base et au FSV (18% des recettes) a augmenté de 1,7% en 2010 (cf. tableau 3) : la CSG sur les revenus d activité du secteur privé évolue à un rythme proche de celui de la masse salariale du secteur privé (1,9%), mais la contraction des autres assiettes (secteur agricole, travailleurs indépendants, fonction publique) a limité la progression du produit global (cf. fiche 4-2). En 2011, la CSG affectée aux régimes de base baisserait de 1,4% par rapport à 2010, principalement en raison du transfert, décidé dans le cadre de la reprise de la dette sociale par la CADES, d une partie de la CSG affectée à la CNAF vers la CADES. L exercice 2012 verrait le produit de CSG croître de 2,7%. 44 Md d impôts et taxes ont été affectés aux régimes de base en 2010 Les impôts et taxes (hors CSG) affectés aux régimes de base ont diminué de 0,5% en 2010 (cf. tableau 4). Une partie est affectée en compensation des allégements de cotisations : elle a diminué de 2,8% en 2010 (cf. fiche 4-4), du fait notamment de la mobilisation par l État de l excédent prévisionnel du panier de recettes fiscales pour apurer ses dettes vis-à-vis de la sécurité sociale. Cependant, de nouvelles taxes (montée en charge de la contribution sur les mises à la retraite, forfait social, contribution sur les jeux et paris en ligne) ont permis de limiter l érosion du rendement global des impôts et taxes affectés (cf. fiche 4-6). 1 Les recettes des fonds de financement (FSV, FRR) ne comprennent pas de cotisations.

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurance sociale des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES 11 mai 2010 «Variantes de durée d assurance et d âges de la retraite» Dossier technique préparé par le secrétariat général du COR Document N 1 Document de travail, n

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurances sociales des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 16 décembre 2014 à 14 h 30 «Actualisation des projections» Document N 5 Document de travail, n engage pas le Conseil Tests de sensibilité des projections

Plus en détail

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010 LES RETRAITES en france Dossier d information Avril 2010 LES RETRAITES en france Dossier d information Avril 2010 Contact presse Éva Quickert-Menzel 01 44 38 22 03 Sommaire Chiffres-clés des retraites...

Plus en détail

Chapitre 4 Un besoin de financement du système de retraite qui s établirait à 4 points de PIB en 2040, à réglementation inchangée

Chapitre 4 Un besoin de financement du système de retraite qui s établirait à 4 points de PIB en 2040, à réglementation inchangée Chapitre 4 Un besoin de financement du système de retraite qui s établirait à 4 points de PIB en 2040, à réglementation inchangée Le Conseil d orientation des retraites s est doté d outils de projection

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

FINANCEMENT DES RISQUES PROFESSIONNELS. CHU de la TIMONE UE «ORGANISATION DE LA SECURITE SOCIALE»

FINANCEMENT DES RISQUES PROFESSIONNELS. CHU de la TIMONE UE «ORGANISATION DE LA SECURITE SOCIALE» FINANCEMENT DES RISQUES PROFESSIONNELS CHU de la TIMONE UE «ORGANISATION DE LA SECURITE SOCIALE» Intervenant : Jean-Jacques LANTONNET Expert Tarification AT-MP Direction des Risques Professionnels Caisse

Plus en détail

Comparaison des structures de financement des régimes de retraite. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Comparaison des structures de financement des régimes de retraite. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 26 novembre 2013 à 14h30 «Les structures de financement des régimes de retraite» Document N 4 Document de travail, n engage pas le Conseil Comparaison

Plus en détail

La protection sociale en France

La protection sociale en France 18 La protection sociale en France FONCTIONNEMENT La protection sociale peut fonctionner selon trois logiques. LA LOGIQUE D ASSURANCE SOCIALE La logique d assurance sociale a pour objectif de prémunir

Plus en détail

Indicateur n 1.3 : Ecart entre le taux d intérêt des emprunts de la Sécurité sociale et le taux du marché

Indicateur n 1.3 : Ecart entre le taux d intérêt des emprunts de la Sécurité sociale et le taux du marché 82 Partie II Objectifs / Résultats Objectif 1 Garantir la viabilité financière des régimes de Indicateur n 1.3 : Ecart entre le taux d intérêt des emprunts de la Sécurité sociale et le taux du marché 1er

Plus en détail

Institut de la Protection Sociale

Institut de la Protection Sociale IPS 2012 Proposition 8 Institut de la Protection Sociale Proposition Auteur : BC Création : 31/12/2009 Modif. : 22/11/2012 Responsable rédaction Bruno CHRETIEN Contributeur Patrick ROY Sujet traité Repenser

Plus en détail

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION DOSSIER RETRAITES: MAI 2003 SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION 1. LE SYSTEME DE RETRAITES PAR REPARTITION 1.1. INTRODUCTION Les régimes de retraites des travailleurs

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Taux de cotisation dans les différents régimes

Taux de cotisation dans les différents régimes CONSEIL D'ORIENTATION DES RETRAITES Réunion plénière du 21 mars 2001 "Comparaisons entre régimes" "Compensation et transferts financiers" Taux de cotisation dans les différents régimes Les taux de cotisations

Plus en détail

RAPPORT SUR LA LISIBILITE DES PRELEVEMENTS ET

RAPPORT SUR LA LISIBILITE DES PRELEVEMENTS ET Haut Conseil du financement de la protection sociale RAPPORT SUR LA LISIBILITE DES PRELEVEMENTS ET L ARCHITECTURE FINANCIERE DES REGIMES SOCIAUX Juillet 2015 Page 1 Page 2 INTRODUCTION Le Premier Ministre

Plus en détail

Sur quels grands principes repose le système de retraites en France?

Sur quels grands principes repose le système de retraites en France? Chapitre 2 Sur quels grands principes repose le système de retraites en France? Tous les systèmes de retraites appliqués actuellement dans le monde sont fondés sur quelques grands principes. Le système

Plus en détail

Les retraites en France

Les retraites en France Les retraites en France Les principales dispositions légales relatives à l âge de la retraite sont liées aux seuils de 60 ans et 65 ans et une retraite à taux plein est obtenue lorsque le nombre de trimestres

Plus en détail

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

Fiche n 4 - La Protection sociale

Fiche n 4 - La Protection sociale Janvier 2004 Fiche n 4 - La Protection sociale 1 Définition de la Protection sociale La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus ou aux ménages

Plus en détail

12.1. Le cumul emploi-retraite

12.1. Le cumul emploi-retraite 12.1. Le cumul emploi-retraite Le cumul emploi-retraite est un dispositif qui permet de cumuler le bénéfice d une pension avec la perception de revenus d activité. Dans un premier temps soumis à certaines

Plus en détail

Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Article liminaire La prévision de solde structurel et de solde effectif de l ensemble des administrations publiques pour 2014

Plus en détail

QUELLES PERSPECTIVES POUR LES RETRAITES EN France?

QUELLES PERSPECTIVES POUR LES RETRAITES EN France? QUELLES PERSPECTIVES POUR LES RETRAITES EN France? Janvier 2007, par Charles MBENGUE MATANGA À moyen et long terme la situation des retraites en France sera de plus en plus préoccupante, compte tenu notamment

Plus en détail

CHARGES SOCIALES DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS

CHARGES SOCIALES DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS CHARGES SOCIALES DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS Paiement des cotisations : précisions sur les nouvelles modalités de calcul et d appel de cotisations des indépendants Circulaire RSI n 2007-91 du 20 juillet

Plus en détail

Réforme des cotisations sociales des TNS: Evolution ou révolution?

Réforme des cotisations sociales des TNS: Evolution ou révolution? Réforme des cotisations sociales des TNS: Evolution ou révolution? Constats LFSS 2014 : modification des taux obligatoires (TNS et salariés) Loi de finances 2013 : fiscalité des dividendes LFSS 2011 :

Plus en détail

Projet de loi organique relatif à la gestion de la dette sociale. Etude d impact

Projet de loi organique relatif à la gestion de la dette sociale. Etude d impact Projet de loi organique relatif à la gestion de la dette sociale Etude d impact Juillet 2010 Sommaire Introduction...3 Chapitre 1. Diagnostic et nécessité de l intervention... 4 Chapitre 2. Description

Plus en détail

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Paris, le 12 juin 2014 Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014 Délibération n CONS. 13 12 juin 2014 Projet de loi de financement rectificative de la

Plus en détail

L évolution des paramètres du régime de la CNAV. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

L évolution des paramètres du régime de la CNAV. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 28 janvier 2009 9 h 30 «Les différents modes d acquisition des droits à la retraite en répartition : description et analyse comparative des techniques

Plus en détail

Régimes complémentaires de retraite et prévoyance

Régimes complémentaires de retraite et prévoyance Régimes complémentaires de retraite et prévoyance Textes de référence : Article L242-1 et L 871-1 du code de la Sécurité sociale. Article D242-1, R 871-1 et R 871-2 du code de la Sécurité sociale. Loi

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Les chiffres essentiels des retraites Mis en ligne en mars 2011

Les chiffres essentiels des retraites Mis en ligne en mars 2011 Les chiffres essentiels des retraites Mis en ligne en mars 2011 Les bénéficiaires de retraites Nombre de retraités, selon les différents régimes (COR janvier 2010) : 16 millions dont : 11,3 millions :

Plus en détail

Envoi de l échéancier de cotisations et contributions sociales 2014

Envoi de l échéancier de cotisations et contributions sociales 2014 Envoi de l échéancier de cotisations et contributions sociales Les cotisants artisans, industriels et commerçants, reçoivent à partir du 16 décembre 2013 l échéancier de paiement de leurs cotisations et

Plus en détail

LES FINANCES DE LA SECURITE SOCIALE

LES FINANCES DE LA SECURITE SOCIALE Par sa décision du 20 janvier 1961 (Assurances maladies des exploitants agricoles, 60-11 DC), le Conseil constitutionnel a considéré que l'expression «charge publique» devait être entendue comme englobant,

Plus en détail

Direction de la Sécurité sociale. Les chiffres clés de la Sécurité sociale

Direction de la Sécurité sociale. Les chiffres clés de la Sécurité sociale Direction de la Sécurité sociale Les chiffres clés de la Sécurité sociale 2013 LES CHIFFRES CLÉS DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 2013 édition 2014 SOMMAIRE La Sécurité sociale. Les recettes de la Sécurité sociale

Plus en détail

Ma retraite. Mode d emploi. Le guide pour comprendre et préparer sa retraite

Ma retraite. Mode d emploi. Le guide pour comprendre et préparer sa retraite Ma retraite Mode d emploi Le guide pour comprendre et préparer sa retraite 1 1/ MA RETRAITE SELON MON STATUT page 8 Mes droits en fonction de mon statut professionnel 2/ MA RETRAITE AU CAS PAR CAS page

Plus en détail

RAPPORT PRÉPARATOIRE AU DÉBAT D ORIENTATION DES FINANCES PUBLIQUES

RAPPORT PRÉPARATOIRE AU DÉBAT D ORIENTATION DES FINANCES PUBLIQUES R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E RAPPORT SUR L ÉVOLUTION DE L ÉCONOMIE NATIONALE ET SUR LES ORIENTATIONS DES FINANCES PUBLIQUES RAPPORT PRÉPARATOIRE AU DÉBAT D ORIENTATION DES FINANCES PUBLIQUES (TOME

Plus en détail

Retraites : annuités, points ou comptes notionnels? Options et modalités techniques

Retraites : annuités, points ou comptes notionnels? Options et modalités techniques CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Retraites : annuités, points ou comptes notionnels? Septième rapport Adopté le 27 janvier 2010 Conseil d orientation des retraites 113, rue de Grenelle 75007 Paris www.cor-retraites.fr

Plus en détail

Contribution de solidarité

Contribution de solidarité FLASH D INFORMATIONS N 19/2012 Contribution de solidarité Références - Loi n 82-939 du 04/11/1982, modifiée - Loi n 97-1239 du 29/12/1997 - Décret n 82-1001 du 25/11/1982 (J.O. du 27/11/1982) - Décret

Plus en détail

Chapitre V Le financement de la sécurité sociale par l impôt

Chapitre V Le financement de la sécurité sociale par l impôt Chapitre V Le financement de la sécurité sociale par l impôt LE FINANCEMENT DE LA SECURITE SOCIALE PAR L IMPOT 137 PRESENTATION Distincts des cotisations sociales et de la contribution sociale généralisée

Plus en détail

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS 5 F-16-01 N 136 du 27 JUILLET 2001 5 F.P. / 58 - F 114 INSTRUCTION DU 18 JUILLET 2001 TRAITEMENTS ET SALAIRES. ASSIETTE. REGIME D IMPOSITION DES

Plus en détail

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux.

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux. R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES DÉFINITION : Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques

Plus en détail

Chapitre II. Les tableaux d équilibre et le tableau. patrimonial de la sécurité sociale. relatifs à 2013 : avis sur la cohérence

Chapitre II. Les tableaux d équilibre et le tableau. patrimonial de la sécurité sociale. relatifs à 2013 : avis sur la cohérence Chapitre II Les tableaux d équilibre et le tableau patrimonial de la sécurité sociale relatifs à 2013 : avis sur la cohérence LES TABLEAU D ÉQUILIBRE ET LE TABLEAU PATRIMONIAL RELATIFS À 2013 : AVIS SUR

Plus en détail

La loi de financement de la

La loi de financement de la Document de travail de la Branche Retraites de la Caisse des dépôts et consignations n 99-16/17 Contact : Laurent Vernière 1 4 49 89 55 Réalisation : Direction de la Communication Février/Mars 99 Fonds

Plus en détail

Notre système de retraite par répartition est au cœur du pacte républicain qui lie les différentes générations.

Notre système de retraite par répartition est au cœur du pacte républicain qui lie les différentes générations. 27 août 2013 Notre système de retraite par répartition est au cœur du pacte républicain qui lie les différentes générations. Il est aujourd hui confronté à la fois au départ en retraite des générations

Plus en détail

Code du Travail, Art. L6222-23 à L6222-33

Code du Travail, Art. L6222-23 à L6222-33 F I C H E P R A T I Q U E N 2 R E M U N E R A T I O N E T A I D E S L I E E S A U C O N T R A T D A P P R E N T I S S A G E L apprenti est titulaire d un contrat de travail de type particulier : il est

Plus en détail

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE

LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE LA SECURITE SOCIALE EN FRANCE La Sécurité sociale française, créée en 1945, repose sur le principe de la solidarité nationale où chacun est aidé pour faire face aux aléas de la vie. Ainsi, elle couvre

Plus en détail

2013S é c u r i t é s o c i a l e

2013S é c u r i t é s o c i a l e 2013S é c u r i t é s o c i a l e Projet de loi de financement de la Sécurité sociale - plfss annexe 1 Programmes de qualité et d efficience Retraites www.economie.gouv.fr www.social-sante.gouv.fr PROGRAMME

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail

PREAMBULE. Les 3 statuts possibles de l entrepreneur :

PREAMBULE. Les 3 statuts possibles de l entrepreneur : 1 PREAMBULE Les 3 statuts possibles de l entrepreneur : 1. Le «quasi salarié» : Le dirigeant de SA et de SAS ou le gérant minoritaire de SARL. Sa rémunération relève des traitements et salaires. Il peut

Plus en détail

11 juin 2014. Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014

11 juin 2014. Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014 11 juin 2014 Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014 - 2 - Sommaire Le Pacte de responsabilité et de solidarité pour la croissance et l emploi... 5 Les dates clés du pacte de responsabilité

Plus en détail

L Environnement Social de l Artisan. En partenariat avec

L Environnement Social de l Artisan. En partenariat avec L Environnement Social de l Artisan En partenariat avec SOMMAIRE Présentation de l APTI Les besoins d un jeune créateur La loi Madelin La Santé La Prévoyance La Retraite L environnement social de l artisan

Plus en détail

PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE. Santé Prévoyance & Retraite

PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE. Santé Prévoyance & Retraite PRÉVOYANCE - RETRAITE PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE Santé Prévoyance & Retraite Matinale de l entrepreneur CCI 11 JUIN 2013 LE REGIME SOCIAL DES INDEPENDANTS

Plus en détail

ACCORD RELATIF AU COMPTE EPARGNE TEMPS

ACCORD RELATIF AU COMPTE EPARGNE TEMPS ACCORD RELATIF AU COMPTE EPARGNE TEMPS Entre la Direction Générale de la société Herakles, représentée par Philippe BOULAN, en sa qualité de Directeur des Ressources Humaines, D une part, Et les organisations

Plus en détail

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/03/2014. Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/03/2014. Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025 Cegid Business Paie Mise à jour plan de paie 01/03/2014 Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025 Mise à jour plan de paie Mars 2014 Sommaire 1. MISE A JOUR DE MARS 2014... 4 Eléments nationaux...

Plus en détail

PRESENTATION STRATEGIQUE

PRESENTATION STRATEGIQUE Programme «Accidents du travail Maladies professionnelles» 7 PRESENTATION STRATEGIQUE DU PROGRAMME DE QUALITE ET D EFFICIENCE «ACCIDENTS DU TRAVAIL MALADIES PROFESSIONNELLES» La branche «accidents du travail

Plus en détail

Les mutations de l offre Epargne Retraite

Les mutations de l offre Epargne Retraite Les mutations de l offre Epargne Retraite Forum International de Paris sur la Gestion de l Epargne Retraite Monique TEZENAS du MONTCEL 10 Avril 2012 BANQUE - FINANCE - ASSURANCE PROTECTION SOCIALE 10,

Plus en détail

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013 Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013 1 CONSEIL GENERAL DU JURA Réunion du : 4ème trimestre 2013 Type : DOB 2014 Service : DMI/FINANCES Rapporteur : Christophe PERNY Thème : FINANCES - GARANTIES D'EMPRUNT

Plus en détail

destinataires in fine Pour information : destinataires in fine

destinataires in fine Pour information : destinataires in fine MINISTERE DES FINANCES ET DES COMPTES PUBLICS MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES, DE LA SANTE ET DES DROITS DES FEMMES Direction de la sécurité sociale Sous-direction des retraites et des institutions de

Plus en détail

Avec la MSA, préparez votre retraite en toute tranquillité

Avec la MSA, préparez votre retraite en toute tranquillité vous guider Avec la MSA, préparez votre retraite en toute tranquillité n Non-salariés agricoles www.msa.fr Sommaire Comprendre votre retraite Votre carrière 4 Vos cotisations 4 Le droit à l information

Plus en détail

AVANTAGES EN NATURE 4 AVANTAGE EN NATURE REPAS 4 TITRES - RESTAURANT 4 AVANTAGE EN NATURE LOGEMENT (EVALUE FORFAITAIREMENT) 4

AVANTAGES EN NATURE 4 AVANTAGE EN NATURE REPAS 4 TITRES - RESTAURANT 4 AVANTAGE EN NATURE LOGEMENT (EVALUE FORFAITAIREMENT) 4 LETTRE D ACTUALITE SOCIALE GROUP S MANAGEMENT SERVICES DONNEES ET CHIFFRES CLES POUR 2015 SOCIAL : GENERALITES ET ELEMENTS DE COTISATIONS 2 SMIC ET MINIMUM GARANTI 2 PLAFOND DE LA SECURITE SOCIALE 2 FORFAIT

Plus en détail

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget 1 Une reprise de l activité qu il faut conforter La reprise est en cours : +1,0%

Plus en détail

Rémunération du Dirigeant : Faut il transformer les SARL en SAS?

Rémunération du Dirigeant : Faut il transformer les SARL en SAS? Rémunération du Dirigeant : Faut il transformer les SARL en SAS? Quel est l'impact des nouvelles mesures au 1er janvier 2013 pour le DIRIGEANT TNS? Modifications sociales pour les TNS (Dirigeants assimilés

Plus en détail

particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente

particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente La prévoyance en France La prévoyance sociale obligatoire Les couvertures complémentaires Les prestations de base, complétées par

Plus en détail

Les problématiques des régimes d assurance vieillesse. des professions libérales

Les problématiques des régimes d assurance vieillesse. des professions libérales CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 08 avril 2009 à 9 h 30 «Les régimes de retraite des indépendants : les problématiques spécifiques» Document N 14 Document de travail, n engage pas

Plus en détail

À quoi servent les cotisations?

À quoi servent les cotisations? À quoi servent les cotisations? [ Le réseau Urssaf vous rend des comptes À quoi servent les cotisations? ] Depuis 1945, la France a fait le choix d une Sécurité sociale protégeant solidairement l ensemble

Plus en détail

Les avantages des projections budgétaires à long terme : l exemple belge

Les avantages des projections budgétaires à long terme : l exemple belge Les avantages des projections budgétaires à long terme : l exemple belge Par : Geert Langenus (Département Études, Banque nationale de Belgique, geert.langenus@nbb.be) 4 e réunion annuelle des responsables

Plus en détail

La retraite IRCANTEC. A. La retraite complémentaire IRCANTEC

La retraite IRCANTEC. A. La retraite complémentaire IRCANTEC Mémento des droits des personnels des EPST Sntrs-Cgt E4 La retraite IRCANTEC A. La retraite complémentaire IRCANTEC I. Acquisition des droits II. Montant de la retraite IRCANTEC III. En cas de décès IV.

Plus en détail

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/01/2014. Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/01/2014. Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025 Cegid Business Paie Mise à jour plan de paie 01/01/2014 Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025 Mise à jour plan de paie Janvier 2014 Sommaire 1. NOUVELLES VALEURS... 4 Eléments nationaux... 4

Plus en détail

Thèmes et situations : Personnel et législation sociale dans l entreprise. Fiche pédagogique

Thèmes et situations : Personnel et législation sociale dans l entreprise. Fiche pédagogique Ressources pour les enseignants et les formateurs en français des affaires Activité pour la classe : DFA1 Crédit : Joelle Bonenfant, Jean Lacroix Thèmes et situations : Personnel et législation sociale

Plus en détail

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015 Conseil Economique, Social & Environnemental Régional Point d actualité Séance plénière 2 février 2015 Rapporteur général : Jean-Jacques FRANCOIS, au nom du Comité de Conjoncture CONTEXTE GÉNÉRAL A la

Plus en détail

Le débat sur les retraites offre un constat paradoxal. D un côté, avec la

Le débat sur les retraites offre un constat paradoxal. D un côté, avec la Retraites : Les scénarios de la réforme Samia BENALLAH *, Pierre CONCIALDI *, Michel HUSSON *, Antoine MATH * Le débat sur les retraites offre un constat paradoxal. D un côté, avec la profusion des rapports

Plus en détail

La rémunération de l apprenti :

La rémunération de l apprenti : F I C H E P R A T I Q U E N 2 R E M U N E R A T I O N E T A I D E S L I E E S A U C O N T R A T D A P P R E N T I S S A G E L apprenti est titulaire d un contrat de travail de type particulier : il est

Plus en détail

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise 2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise La généralisation de la complémentaire santé d entreprise prévue par l accord national interprofessionnel (ANI) à compter du 1 er

Plus en détail

face face Retraite Et si on parlait de votre retraite?

face face Retraite Et si on parlait de votre retraite? face à face Et si on parlait de votre retraite? K. Dodge / Masterfile Nous allons vivre longtemps... Espérance de vie à la naissance 100 90 80 70 60 63,4 69,2 74,6 82,9 82,7 L allongement de l espérance

Plus en détail

La protection sociale des professions indépendantes

La protection sociale des professions indépendantes La protection sociale des professions indépendantes Artisan Commerçant Industriel Janvier 2009 1 SOMMAIRE 1. L organisation des Régimes 2. Les cotisations 3. Les cas particuliers 4. Les formalités 5. Les

Plus en détail

Fiche conseil DIRIGEANT : Quel statut social choisir? Nos fiches conseils ont pour objectif de vous aider à mieux appréhender les notions :

Fiche conseil DIRIGEANT : Quel statut social choisir? Nos fiches conseils ont pour objectif de vous aider à mieux appréhender les notions : DIRIGEANT : Quel statut social choisir? Fiche conseil Nos fiches conseils ont pour objectif de vous aider à mieux appréhender les notions : Certifié ISO 9001 Comptables Fiscales Juridiques, Sociales, de

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014 Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 214 Gwenaëlle FEGAR Direction des Statistiques monétaires et financières Service d Analyse des financements nationaux Après une forte progression

Plus en détail

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 10 avril 2014 à 9 h 30 «Carrières salariales et retraites dans les secteurs et public» Document N 9 Document de travail, n engage pas le Conseil Simulation

Plus en détail

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude localnova OBS Observatoire des finances locales des Petites Villes de France novembre # Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude financière prospective

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

PRESENTATION DU LOGICIEL

PRESENTATION DU LOGICIEL PRESENTATION DU LOGICIEL Le logiciel permet de réaliser des études précises, claires, accompagnées d un rapport détaillé à remettre à votre client dans les domaines suivants : Choix du statut social du

Plus en détail

Epargne. Bien comprendre l épargne-retraite en entreprise. L offre globale. Assurances et Services pour le développement des entreprises.

Epargne. Bien comprendre l épargne-retraite en entreprise. L offre globale. Assurances et Services pour le développement des entreprises. entreprises Epargne Bien comprendre l épargne-retraite en entreprise L offre globale Groupama Assurances et Services pour le développement des entreprises. epargne Comment maintenir le niveau des retraites?

Plus en détail

Le Guide de votre retraite

Le Guide de votre retraite Le Guide de votre retraite Édition janvier 2014 Bienvenue à l Ircantec Vous êtes affilié(e) à l Ircantec. Ce guide a pour objet de vous présenter votre caisse de retraite complémentaire et la façon dont,

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

Les atouts de la retraite Madelin :

Les atouts de la retraite Madelin : Les atouts de la retraite Madelin : Caractéristiques et calcul de la rente viagère Sylvain Grégoire & Michel Andréini Convention CGPC : 10 Octobre 2013 Les enjeux de la retraite en France Sommaire Un système

Plus en détail

Le statut de votre conjoint

Le statut de votre conjoint Le RSI est votre interlocuteur social unique pour toute votre protection sociale personnelle obligatoire. votre CaissE Édition : Caisse nationale du RSI - Mise à jour : Parimage - Dépôt légal : février

Plus en détail

Dossier retraite. Profil 1B. Année de naissance. Profil 1A

Dossier retraite. Profil 1B. Année de naissance. Profil 1A Dossier retraite Mise à jour : 10/03/2014 Vos ressources De quelles ressources disposerez-vous lors de votre départ en retraite? Elles sont de 5 natures : - La retraite sécurité sociale dite retraite de

Plus en détail

Le régime fiscal et social des indemnités de rupture du contrat de travail

Le régime fiscal et social des indemnités de rupture du contrat de travail Le régime fiscal et social des indemnités de rupture du contrat de travail En principe, l ensemble des sommes versées aux salariées en contrepartie ou à l occasion du travail sont considérées comme une

Plus en détail

REVOIR LE FINANCEMENT DE L ASSURANCE MALADIE EN BASCULANT DES COTISATIONS SOCIALES VERS D AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT

REVOIR LE FINANCEMENT DE L ASSURANCE MALADIE EN BASCULANT DES COTISATIONS SOCIALES VERS D AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT REVOIR LE FINANCEMENT DE L ASSURANCE MALADIE EN BASCULANT DES COTISATIONS SOCIALES VERS D AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT Revoir le mode de financement de notre système d Assurance-maladie, institution à

Plus en détail

Envoi de l'échéancier de cotisations et contributions sociales 2015

Envoi de l'échéancier de cotisations et contributions sociales 2015 Flash du RSI Bretagne aux experts comptables Envoi de l'échéancier de cotisations et contributions sociales Les cotisants artisans, industriels et commerçants, reçoivent à partir du 15 décembre 2014 l

Plus en détail

ESSEC Cours Wealth management

ESSEC Cours Wealth management ESSEC Cours Wealth management Séance 9 Gestion de patrimoine : théories économiques et études empiriques François Longin 1 www.longin.fr Plan de la séance 9 Epargne et patrimoine des ménages Analyse macroéconomique

Plus en détail

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/11/2014. Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/11/2014. Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025 Cegid Business Paie Mise à jour plan de paie 01/11/2014 Service d'assistance Téléphonique 0 825 070 025 Mise à jour plan de paie Novembre 2014 Sommaire 1. MISE A JOUR NOVEMBRE 2014... 4 Eléments nationaux...

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 25 novembre 2009 à 9 h 30 «Préparation du rapport de janvier 2010 : Simulations de régimes en points et en comptes notionnels» Document N 1 Document

Plus en détail

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012 France France : le système de retraite en 212 Dans le secteur privé, le système de retraite repose sur deux piliers obligatoires : un régime général lié à la rémunération et des dispositifs professionnels

Plus en détail

DEPART EN RETRAITE DU LCL : QUE FAUT-IL SAVOIR?

DEPART EN RETRAITE DU LCL : QUE FAUT-IL SAVOIR? DEPART EN RETRAITE DU LCL : QUE FAUT-IL SAVOIR? Le départ de l entreprise est obligatoirement le dernier jour d un mois. La date de retraite se situe obligatoirement le 1 er jour du mois, en général, le

Plus en détail

Comment m informer au mieux?

Comment m informer au mieux? Comment m informer au mieux? Pour suivre le versement de ma pension d invalidité, j ouvre mon compte sur JE SUIS ACCOMPAGNÉ EN CAS D INVALIDITÉ L'ASSURANCE MALADIE EN LIGNE Pour en savoir plus sur l information

Plus en détail

Retraites : annuités, points ou comptes notionnels?

Retraites : annuités, points ou comptes notionnels? Conseil d orientation des retraites Retraites : annuités, points ou comptes notionnels? Options et modalités techniques Septième rapport Janvier 2010 Conseil d orientation des retraites 113, rue de Grenelle

Plus en détail

EFOIR et RÉUNION PORTAGE ont présenté le 4 juin 2013 une conférence de deux heures sur le thème : LE RSI & VOUS

EFOIR et RÉUNION PORTAGE ont présenté le 4 juin 2013 une conférence de deux heures sur le thème : LE RSI & VOUS EFOIR et RÉUNION PORTAGE ont présenté le 4 juin 2013 une conférence de deux heures sur le thème : LE RSI & VOUS Les questions ont été nombreuses! Ci-dessous le résumé des éléments les plus importants.

Plus en détail