Principes de l amour courtois du Moyen Âge aux XVII e siècle
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- Pierre-Antoine Leroux
- il y a 5 ans
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1 Principes de l amour courtois du Moyen Âge aux XVII e siècle Femme Homme Courtoisie Vénérée pour sa noblesse, sa beauté et son amour La beauté de l âme est au-dessus de la beauté du corps Exige une liaison secrète puisqu elle est en dehors des liens du mariage, recherche une servitude avant de se donner, garde son sang-froid Loué pour sa noblesse, son courage, sa bravoure et sa force Le désir est conditionné par la grandeur d âme avant d être lié à la beauté du corps et à la volupté sexuelle Pense tout le temps à son amante, dort peu, ne vit que pour elle L homme noble se soumet en tout à la femme noble, la femme lui accorde parcimonieusement son amour et le fait profiter rarement de sa beauté (les entretiens privés sont rares et risqués à cause du secret). La femme est idéalisée et l amour demeure souvent platonique. La femme se donne après avoir soumis l homme à des épreuves qui peuvent durer toute une vie.
2 Principes de l amour courtois du Moyen Âge aux XVII e siècle Elle est une pourvoyeuse d amour et de beauté, c est elle qui détermine le sort de la liaison amoureuse La femme s attend à se donner en secret à un homme qui est un modèle social avéré Doit fournir des preuves de fidélité absolue et de chasteté, doit réaliser des exploits guerriers ou civils L homme rêve de s unir à une femme complètement idéalisée (l inverse du roman Harlequin) L honneur et la vertu, c est-à-dire ce qui est admiré par la collectivité, sont ce que la femme exige pour céder un peu plus à l homme. Exerçant son despotisme, la femme noble est ainsi la gardienne des valeurs sociales, ce qui lui donne un pouvoir important.
3 La liberté Le choix Étapes Action Les libertins renient les principes de morale édifiés par l Église. Pour eux, l amour et la fidélité qui constituent l assise de la famille sont désuets. La liberté leur importe avant toute chose, ce dont ils se justifient par l observation de la nature. Ils sont individualistes plutôt que collectivistes, à droite plutôt qu à gauche. Leur cible doit avoir une valeur sociale élevée, soit par sa beauté, sa richesse, son statut ou la protection qui lui est accordée (dans les liens du mariage par exemple). Le libertin ou la libertine s attend à une reconnaissance publique de son action (il a réussi à faire tomber un tel ou une telle).
4 La séduction La chute Le libertin et la libertine ont confiance en leurs moyens. Cette confiance leur vient d une fine observation des règles sociales qu ils deviennent aptes à enfreindre pour arriver à leur fins. Ils sont cultivés, raffinés, nobles et pratiquent le bon langage. La cour s effectue lentement pour augmenter le plaisir de la conquête dans un affrontement ou le/la séducteur(e) est toujours bien mieux avisé qu une cible naïve. Malgré toutes ses précautions, la cible tombe dans les bras d un/une partenaire qui n est pas amoureux/se, puisqu un tel sentiment ne permet pas le libertinage. Un simple baiser ou une relation sexuelle complète sont un engagement qui devient un instrument de chantage contre celui ou celle qui veut garder le secret.
5 La rupture Le libertin perd tout intérêt en sa cible dès qu il l a conquise. La relation à sens unique se détériore rapidement. La rupture est habituellement fracassante et doit être révélée en même temps que l existence des rapports adultères. Éléments à illustrer à 10 pages d intervalle dans Les liaisons dangereuses 1. Grande capacité d interpréter des informations involontaires dans les lettres d autrui 2. Merteuil et Valmont présentés comme des surdoués de la séduction 3. Sentiments et sexe séparés l un de l autre 4. Non-précipitation de la conquête pour magnifier le pouvoir 5. Consécration du pouvoir que procurent la chute et la rupture
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