SOUTIEN DES CHERCHEURS DU CIRRIS DANS LE CADRE DES PROJETS DE RECHERCHE ET DES PRATIQUES DE POINTE RÉALISÉS PAR LES INTERVENANTS DE L IRDPQ

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SOUTIEN DES CHERCHEURS DU CIRRIS DANS LE CADRE DES PROJETS DE RECHERCHE ET DES PRATIQUES DE POINTE RÉALISÉS PAR LES INTERVENANTS DE L IRDPQ Service du développement des pratiques et de l évaluation Direction de la qualité, de la performance et des mandats universitaires INSTITUT DE RÉADAPTATION EN DÉFICIENCE PHYSIQUE DE QUÉBEC Février 2015

TABLE DES MATIÈRES 1. Introduction... 3 2. Objectifs du présent document... 4 3. Collaboration des chercheurs dans le cadre du programme de soutien aux cliniciens pour la recherche... 4 3.1 Planification... 4 3.2 Réalisation du projet... 6 3.3 Activités de diffusion des connaissances... 6 4. Collaboration des chercheurs dans le cadre des pratiques de pointe... 6 ii

1. INTRODUCTION Afin de promouvoir l excellence des services offerts à sa clientèle et conformément à sa mission d institut universitaire, l Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) soutient l émergence et la réalisation de projets de recherche ainsi que le transfert de connaissances qui en découlent. 1 L IRDPQ a aussi le mandat de développer des pratiques de pointe, qui sont définies comme un ensemble d activités structurées, développées pour répondre à une problématique donnée, afin de produire des connaissances et des moyens qui sont innovateurs dans le champ de la réadaptation spécialisée et surspécialisée. 2 L IRDPQ encourage son personnel à s impliquer dans des projets de recherche en mettant en place un programme de soutien aux cliniciens pour la recherche. Ce programme prévoit une assistance professionnelle de conseillers à la recherche de la direction de la qualité, de la performance et des mandats universitaires (DQPMU), de même qu un soutien financier permettant notamment un dégagement des tâches cliniques pour accomplir des activités de recherche. Le programme de soutien aux cliniciens pour la recherche prévoit l implication de chercheurs du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS). Les chercheurs deviennent coresponsables des projets auxquels ils sont associés. Ils ont pour mandat d assurer la qualité scientifique du projet et d accompagner les cliniciens à toutes les étapes de la recherche en collaboration avec un conseiller à la recherche de la DQPMU. 3 L expertise des chercheurs du CIRRIS est également requise dans les pratiques de pointe pour collaborer avec l équipe de développement et le conseiller à la recherche lors de l identification de la pratique de pointe à développer, pour collaborer à la réalisation de projets de recherche et pour participer au transfert des connaissances. 4 Le rôle de soutien des chercheurs du CIRRIS est crucial dans la réalisation des projets de recherche et des pratiques de pointes proposés par les intervenants de l IRDPQ. La mission du CIRRIS stipule d ailleurs que «la diffusion des connaissances et de l expertise des membres du CIRRIS ainsi qu un solide arrimage avec les milieux cliniques et communautaires leur permettent de soutenir le développement de la pratique factuelle», ce qui affirme la volonté des chercheurs d assurer un soutien aux activités de recherche proches des besoins cliniques. La poursuite du développement de la recherche en milieu clinique ainsi que le renforcement de l échange des connaissances avec le milieu clinique et avec les différents partenaires sont d ailleurs deux des cinq objectifs stratégiques du plan de développement 2012-2016 du CIRRIS, ce qui réaffirme la priorité pour les chercheurs du CIRRIS de collaborer avec les intervenants de l IRDPQ pour promouvoir l excellence des services aux usagers. 1 Cadre règlementaire de la recherche, Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, 2014. 2 Lévesque D. et Fougeyrollas P. Orientation pour l actualisation des mandats universitaires selon les nouveaux critères de désignation Pour l excellence des services. Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, DESS. 2011. 3 Programme de soutien aux cliniciens pour la recherche, Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, 2012. 4 Trousse d accompagnement pour le développement d une pratique de pointe, Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, 2013. 3

2. OBJECTIFS DU PRÉSENT DOCUMENT Ce document a pour objectif de préciser les rôles qui sont attendus des chercheurs du CIRRIS lorsqu ils s impliquent dans des projets de recherche ou dans des pratiques de pointe proposées par les intervenants de l IRDPQ. Il s adresse à l ensemble des chercheurs, mais est particulièrement utile aux nouveaux chercheurs du CIRRIS qui ne sont pas familiers avec les politiques de l établissement ou à ceux qui sont membres du centre de recherche depuis un certain temps, mais qui n ont pas encore collaboré à un ou des projets proposés par les cliniciens. Ce document n est pas une prescription rigide à laquelle les chercheurs doivent adhérer lorsqu ils acceptent de soutenir une équipe d intervenants. Il s agit plutôt de propositions qui balisent la collaboration entre chercheurs, intervenants et conseillers à la recherche. Le contenu a été accepté par le conseil de recherche du CIRRIS en février 2015. Dans tous les cas, les rôles des chercheurs dans les projets de recherche et les pratiques de pointe devraient être discutés et convenus entre les différentes parties impliquées dès le tout début de leur collaboration, selon les contraintes et intérêts de chacun, afin que la démarche s effectue de façon efficace et harmonieuse. 3. COLLABORATION DES CHERCHEURS DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE SOUTIEN AUX CLINICIENS POUR LA RECHERCHE Par l entremise de son programme de soutien aux cliniciens pour la recherche, l IRDPQ préconise la réalisation d activités de recherche proches de l intervention clinique et des besoins prioritaires des usagers. Les objectifs de ce programme sont de : soutenir la réalisation de projets de recherche issus de problématiques identifiées par les intervenants de l IRDPQ; développer les compétences des intervenants à réaliser diverses étapes d un projet de recherche; favoriser la réalisation de projets s inscrivant dans la perspective de développement des programmes; favoriser la réalisation de projets pouvant conduire à une demande de subvention de recherche dans le cadre des programmes d organismes subventionnaires reconnus. Le programme prévoit une obligation, pour le clinicien récipiendaire de la subvention, d être associé à un chercheur actif qui possède une expertise associée au domaine visé par le projet, que ce soit pour le sujet comme tel ou au point de vue méthodologique. Typiquement, le projet de recherche se déroulera en trois étapes : la planification, la réalisation et le transfert de connaissances (incluant des communications et la rédaction d article à caractère scientifique ou professionnel). Un conseiller à la recherche soutient les cliniciens dès l étape de la planification du projet et s assure de l implication d un chercheur dès cette étape. 3.1 Planification L intervenant doit d abord soumettre son idée de projet à son gestionnaire pour discuter de sa pertinence en regard des axes de développement du programme et d autres aspects reliés au développement des pratiques. On s attend à ce qu avant de soumettre son idée, l intervenant ait tenté de situer sa thématique de recherche par rapport aux connaissances scientifiques. Le gestionnaire du programme contacte le chef du service de 4

développement des pratiques et de l évaluation de la DQPMU qui attribue le dossier à un conseiller à la recherche. L intervenant pourra être aidé par le conseiller à la recherche pour structurer sa revue de littérature et la lecture des articles répertoriés. Il pourrait aussi être soutenu par un chercheur dans le domaine qui aurait pour mandat de : l orienter par rapport à la recension de la littérature dans le domaine; l aider à interpréter les données retrouvées dans les articles. Le lien clinicien-chercheur peut être établi du fait d une collaboration antérieure, par l entremise du conseiller à la recherche, du responsable d axe ou du directeur du CIRRIS. Proposition de recherche L intervenant responsable du projet doit rédiger une proposition de recherche en collaboration avec un chercheur. La proposition de recherche est un document de deux (2) pages, décrivant succinctement la problématique, les objectifs du projet, la méthodologie et la pertinence clinique. Le rôle du chercheur consiste à orienter le clinicien dans l établissement : d une problématique fondée sur les évidences scientifiques; des objectifs clairement définis et opérationnels du projet; des éléments essentiels de la méthodologie du projet (population, devis, mesures, méthodes statistiques); de la pertinence clinique. Le rôle du chercheur est de collaborer à la rédaction du document, d en faire la révision et d en assurer la cohérence et la rigueur au plan scientifique. Ce document sera soumis à la DQPMU lors de la collecte des besoins de connaissances. Il sera ensuite présenté au comité d orientation en recherche, évaluation, transfert des connaissances et enseignement (CORETE) qui a pour mandat d assurer la mise en priorité des travaux de recherche selon les orientations de l établissement. 5 Lorsque le projet est approuvé, une libération de l intervenant pour un temps maximum de 35 heures est allouée pour la rédaction du protocole de recherche. Protocole de recherche Le protocole de recherche doit contenir les éléments habituels: problématique, objectifs, méthodologie détaillée, retombées cliniques et plan de transfert de connaissances, partage des responsabilités, budget, échéancier, faisabilité et références. C est l intervenant qui est responsable de rédiger le protocole de recherche, en collaboration avec le chercheur et le conseiller à la recherche. Le rôle du chercheur est encore une fois de s assurer de la rigueur scientifique du protocole en regard des données factuelles et des méthodes scientifiques. À cette étape, le conseiller à la recherche collabore étroitement avec l intervenant et le chercheur pour s assurer que le protocole soit rédigé 5 Politique de développement de la recherche, Institut de réadaptation en déficience physique de Québec, 2014 5

selon les normes établies de la recherche scientifique. C est habituellement à cette étape que le niveau d implication de chacun des collaborateurs impliqués dans le projet est discuté et déterminé (dans la mesure du possible), notamment au sujet de la communication scientifique et de la publication d un article : règles initiales d authorship et d écriture, public cible (local, national ou international), langue de communication / publication, etc. Évaluation scientifique et éthique Lorsque le protocole de recherche est rédigé, il est transmis par le clinicien au coordonnateur du comité d éthique à la recherche. C est ce dernier qui s occupe de faire réaliser l évaluation scientifique. Les différents documents sont principalement remplis par l intervenant et le conseiller à la recherche et relus par le chercheur. Ce dernier doit également accompagner l intervenant en cas de convocation devant le comité d éthique. Lorsque les modifications proposées par le comité d éthique ont été faites et que le certificat est transmis, le projet peut débuter. Sur réception du certificat d éthique, le gestionnaire du service du développement des pratiques et de l évaluation voit à l ouverture d un budget pour la réalisation du projet. 3.2 Réalisation du projet C est l intervenant qui est le principal responsable de la réalisation du projet de recherche qui se déroule normalement, selon l échéancier du projet. Le chercheur assure sa collaboration tout au long du processus. Le conseiller à la recherche offre généralement le premier niveau de soutien à l intervenant. Toutefois, son niveau d implication est adapté en fonction des besoins. Le chercheur est ultimement responsable des choix méthodologiques et de l analyse finale des résultats. Il sera sollicité dans cette phase pour soutenir l intervenant dans la production des communications exigées par le programme, en collaboration avec le conseiller à la recherche. 3.3 Activités de diffusion des connaissances Le chercheur sera impliqué, en collaboration avec le conseiller à la recherche, pour soutenir l intervenant dans la préparation des communications orales ou par affiche, ou pour toute autre activité de transfert de connaissances, notamment pour la publication professionnelle ou scientifique. La langue de rédaction de l article peut être le français, principalement pour les intervenants. Un processus de révision linguistique ou de traduction peut être envisagé pour soutenir la publication.. L intervenant, le conseiller à la recherche et le chercheur doivent convenir, autant que possible, et ce, dès les premières phases du projet du processus de diffusion et notamment du processus d écriture d articles à caractère professionnel ou scientifique. 4. COLLABORATION DES CHERCHEURS DANS LE CADRE DES PRATIQUES DE POINTE Les établissements qui, comme l IRDPQ, ont une désignation d institut universitaire, «doivent contribuer au développement de pratiques de pointe, témoignant ainsi de leur engagement à développer des connaissances scientifiques et de meilleures pratiques dans leur secteur d activité au Québec, et ce, en misant sur la recherche et l innovation» 4. Le développement d activités intégrées ayant un caractère innovateur nécessite 6

la mise en commun d expertises cliniques et scientifiques et, dans ce processus, le chercheur joue un rôle tout à fait crucial. Il a un rôle-conseil particulièrement utile dans le développement des pratiques afin qu elles puissent tenir compte des meilleures évidences scientifiques. Il aura une implication soutenue dans le développement et la réalisation d un projet de recherche (notamment via le programme de soutien des cliniciens pour la recherche) de même qu à des activités de transfert de connaissances issues de la pratique de pointe. Une pratique de pointe est un processus qui, comme pour les projets de recherche des cliniciens, nécessite l approbation du CORETE. Elle comporte cinq (5) phases qui devront normalement être réalisées selon un échéancier de deux (2) ans : émergence, démarrage, développement, appropriation et transfert. Chaque phase présente des objectifs bien précis quant aux actions à poser et à la contribution du chercheur dont l expertise en lien avec la pratique de pointe est requise. La phase d émergence peut survenir avant même qu une pratique de pointe ne soit envisagée. Un ou des intervenants, qui sont généralement des leaders cliniques, identifient des problématiques et des solutions qui pourraient être innovatrices. Déjà à cette phase, ils ont besoin des conseils d un chercheur pour les aider à préciser leurs besoins, à situer leurs idées par rapport aux connaissances scientifiques et à confirmer le caractère innovateur de la pratique proposée. Il est important que l équipe de développement soit bien au fait des tendances actuelles dans le domaine et des pistes de solution, de la disponibilité d articles scientifiques ou autres formes de communications (abrégés, thèses) et de projets de recherche en cours. Le chercheur peut être appelé à réaliser une activité de transfert de connaissance en présentant au groupe l état des connaissances actuelles dans le domaine visé. L implication du chercheur dans la pratique de pointe peut être le fait d une collaboration existante ou passée avec des intervenants du programme (ex. : participation au comité qualité/performance du programme, projets de recherche passés) ou par le biais du conseiller à la recherche, du responsable d axe ou du directeur du CIRRIS qui le sollicite pour son expertise dans le domaine. La phase du démarrage débute après l acceptation de la pratique de pointe par le CORETE. Il s agit de l étape où l idée du «pré projet» sera conceptualisée et qu une planification de son développement sera faite. À cette étape, on pourra identifier des problématiques de recherche à étudier en lien avec la pratique de pointe afin de répondre à un besoin de connaissance et bonifier la pratique de pointe. Des aspects opérationnels du projet pourraient être planifiés. Les volets recherche et évaluation pourront se compléter et, dans tous les cas, chercheurs, évaluateurs et cliniciens doivent se concerter. La réalisation d un projet de recherche dans le cadre d une pratique de pointe suit habituellement le même processus que celui décrit dans le programme de soutien au clinicien pour la recherche (voir section ci-dessus), mais une demande de fonds à organisme 7

subventionnaire peut également être envisagée. Plusieurs projets de recherche peuvent être associés à une pratique de pointe. Comme les phases de réalisation du projet de recherche peuvent être décalées de la phase de développement de la pratique de pointe, il est probable que le projet puisse se terminer après la clôture du projet de pratique de pointe. Les différentes phases d élaboration et de réalisation d un projet de recherche (et, si applicable les résultats préliminaires) pourront alimenter l équipe clinique au cours du développement du projet. La phase de développement est le moment où la pratique de pointe arrive à sa période d essai dans le milieu. Les conditions d utilisation de la pratique de pointe sont déterminées et son implantation est évaluée suite aux essais. Dès le début de cette phase, et parfois même à la phase précédente, un processus de recherche documentaire continue est mise en place afin d assurer que les connaissances nouvelles qui émanent de la littérature pendant la phase de développement puissent être utilisées pour bonifier ou modifier la démarche. La recherche documentaire continue est réalisée par un clinicien membre de l équipe de développement, en collaboration avec le conseiller à la recherche et le Centre intégré de gestion de l information (CIGI). Le chercheur a un rôle-conseil dans la mise en place d une recherche documentaire continue (veille) et contribuera à l identification d une stratégie de recherche permettant de retrouver les documents récents les plus pertinents au regard de la pratique de pointe. Le chercheur pourra également donner un avis quant à la sélection des articles pertinents à la pratique de pointe. La phase d appropriation, comme son nom l indique, met l accent sur l appropriation de la pratique de pointe dans l établissement et ailleurs au Québec. Le transfert de connaissances prend une place prépondérante à cette étape. Bien que le transfert de connaissances soit sous la responsabilité de l équipe de développement, le chercheur peut être sollicité pour soutenir des activités de transfert. Par ailleurs, le chercheur poursuit son implication dans le projet de recherche qui est habituellement toujours en cours à cette phase. La phase de clôture marque la fin de la pratique de pointe où l on évalue ses retombées. Mis à part le projet de recherche qui peut être toujours en cours de réalisation, l implication du chercheur pendant cette phase est minimale. L équipe peut le solliciter afin de revoir l évaluation des retombées du projet selon sa propre expertise et proposer des opportunités de développement futur. Bénéfices de l implication des chercheurs du CIRRIS La politique de développement de la recherche et le cadre règlementaire balisent la réalisation des activités de recherche et du mandat universitaire de l IRDPQ. À titre de partenaire privilégié, le CIRRIS et ses chercheurs ont un rôle essentiel à jouer dans le développement de pratiques innovantes en réadaptation et celui des connaissances scientifiques. Cette contribution est d ailleurs clairement explicitée dans la mission et dans le plan de développement du centre de recherche. La collaboration des chercheurs aux projets de recherche et aux pratiques de pointe comporte de nombreuses opportunités sur le plan du développement de leurs activités de recherche : contribution à l amélioration des services; identification d opportunités et de thématiques de recherche proches des besoins cliniques; suivi de la littérature dans son domaine d expertise par le biais de la recherche documentaire continue; 8

développement d un réseau de collaborateurs pour des activités de recherche clinique; réalisation d activités de transfert des connaissances diversifiées et accessibles pour les cliniciens, notamment par la réalisation de communications scientifiques (articles, abrégés, production d œuvres, etc.). 9