En quête de repères. Patrick Lamy. Jean-Michel Dy. point de vue. Interview. N 733 - février 2011



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N 733 - février 2011 35 euros - ISSN 1772-6638 revue-banque.fr Crise de la dette publique Vers une montée du risque dans le financement des collectivités territoriales? Jean-Claude Gauthier, Caisse d Épargne Île-de-France > p. 50 Infrastructures de marché Les déçus de Nyse-Euronext font émerger de nouveaux acteurs Sophie Gauvent, Revue Banque > p. 58 Macro stress tests bancaires Du sang et des larmes Alexandre Kateb, Compétence finance > p. 53 Gestion prudentielle Le Comité de Bâle s intéresse aussi à la microfinance Christophe Villa et Laurence Saillard, Audencia Nantes School of Management > p. 66 Droit des marchés financiers Révision de la MIF : une chance oubliée de corriger les excès des marchés Hubert de Vauplane, Crédit Agricole SA > p. 76 DOSSIER > p. 22 à 43 Épargne longue En quête de repères point de vue Patrick Lamy Directeur des affaires juridiques et fiscales BNP Paribas Épargne & Retraite Entreprises Interview Jean-Michel Dy Directeur commercial et marketing Société Générale Private Banking

www.eri.ch www.olympic.ch G e n e v a L o n d o n L u g a n o L u x e m b o u r g P a r i s S i n g a p o r e Z u r i c h

éditorial 18, rue La Fayette, 75 009 Paris Télécopie : 01 48 24 12 97 www.revue-banque.fr Directeur de la publication Valérie Ohannessian Secrétaire général Pierre Coustols RÉDACTION Rédacteur en chef Élisabeth Coulomb 01 48 00 54 11 Rédacteurs Sophie Gauvent 0148005414 Andréane Fulconis-Tielens 0148005415 Séverine Leboucher 01 48 00 54 15 Annick Masounave 01 48 00 54 14 Céline Thomas 01 48 00 54 02 Secrétariat de rédaction 1 er secrétaire de rédaction : Alain de Seze 01 48 00 54 17 Christine Hauvette 01 48 00 54 10 Maquette 1 er maquettiste : Emmanuel Gonzalez 01 48 00 54 12 Alexandra Démétriadis 01 48 00 54 18 Directrice marketing et commercial Valérie Dumas-Paoli 01 48 00 54 19 Responsable activités Internet Paul-Emmanuel Géry 01 48 00 54 16 Webdesigner Michal Sikora 01 48 00 54 21 Assistante de direction Claire de Pommery 01 48 00 54 00 Chargée de promotion Virginie Baillard 01 48 00 54 54 Séminaires Responsable département : Carole Trambouze Responsable promotion et organisation : Magali Marchal 01 48 00 54 04 Annabelle Bail 01 48 00 54 04 Émilie Dolo 01 48 00 54 13 Publicité Isabelle Conroux 01 48 00 54 20 Édition Marie-Hélène Bourg 01 48 00 54 05 Mauricette Delbos 01 48 00 54 08 Diffusion-distribution Éric Meslier 01 48 00 54 09 Gestion Patrick Moisset 01 48 00 54 07 Librairie de la banque et de la finance Lundi au jeudi 9 h 18 h vendredi 9 h 17 h Tél. : 0148005409 ; Fax : 0147703167 www.revuebanquelibrairie.fr SERVICE Abonnements NPAI / La Revue Banque 39, rue Marcelin-Berthelot 93700 Drancy Tél. : 01 43 62 66 63-Fax : 01 72 33 55 05 Courriel : revuebanque.abo@npai.fr Abonnement 1 an : 295 CPPAP Certificat d inscription n 0212 T 86 446 Imprimé par SPEI, Pulnoy (54) Dépôt légal 1 er trimestre 2011 La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Revue Banque, sans accord écrit de la société Revue Banque Sarl, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Revue Banque Comme le souligne Céline Thomas dans le dossier de ce mois, la crise aura laissé des traces chez les épargnants : elle a mis à mal certains postulats fondamentaux d investissement, à savoir que les actions sont plus rémunératrices sur périodes longues que les autres formes de placement et que ce dernier est d autant plus rémunérateur qu il est risqué. Or sur la dernière décennie, «les actions du CAC 40 ont baissé de 38,5 %», constate Jean-Michel Dy (Société générale Private Banking) et aujourd hui, «les actions restent les plus risquées tout en étant les moins rémunératrices». Comment faire alors pour inciter les épargnants français à investir à long terme, en vue de leur retraite, mais aussi parce que «l épargne longue finance les moteurs de la croissance future», comme le signalent Jean-François Boulier et Charles du Granrut (Aviva Investors)? Il va falloir se montrer innovant et déjà, les idées ne manquent pas : capitaliser sur le succès du PERCO ; appliquer les techniques de gestion institutionnelle aux grands patrimoines ; ou encore proposer une diversification matricielle originale entre zones géographiques et styles de gestion. La crise, toujours elle, a aussi modifié le modèle de financement des collectivités locales : «Les spreads des crédits ont explosé et les produits dérivés complexes ne sont plus de mise», explique Jean- Claude Gauthier (Caisse d Épargne Île- de- France). Celui-ci estime par ailleurs que «le risque d évolution vers un modèle désintermédié avec une agence publique de financement des collectivités locales existe bien, même si les prix de ce modèle sont mal estimés». Élisabeth Coulomb Rédactrice en chef Relancer l épargne à long terme Est-ce le grand désamour avec Nyse-Euronext? L enquête de Sophie Gauvent montre que certains acteurs sont inquiets de la migration de ses serveurs de la banlieue parisienne vers celle de Londres, mais surtout, cette réaction cache un malaise plus profond : les petites et moyennes capitalisations se sentent négligées par la Bourse historique ; les intervenants sur ce marché n hésitent pas à se tourner vers des plates-formes alternatives, voire pour les plus audacieux ou les plus imaginatifs, proposent de recréer une Bourse parisienne plus adaptés aux mid-caps. La microfinance n échappe pas à la supervision bancaire : le Comité de Bâle a publié en août 2010 une version de ses principes directeurs, adaptée à cette activité. Cependant, «Cette régulation peut avoir des effets contreproductifs sur le développement des IMF et, par conséquence, sur la réalisation de l objectif d inclusion financière» alertent Laurence Saillard et Christophe Villa (Audencia Nantes School of Management). Mais elle pourrait au moins avoir un effet bénéfique : rassurer les parties prenantes, notamment les investisseurs, sur une activité secouée ces derniers mois par le scandale indien La Commission européenne va bientôt relancer des stress tests auprès des établissements bancaires. Pour Alexandre Kateb (Compétence finance), ces exercices devront imposer «des épreuves beaucoup plus dures pour les banques, en tenant compte du risque de liquidité et des interactions entre l économie réelle et le secteur financier» ; un tel exercice pour être crédible, doit délivrer «du sang et des larmes». février 2011 n o 733 Revue Banque 3

s o m m a i r e vie du secteur le mois en revue DOSSIER À suivre 6 Présidence de l Union européenne La Hongrie fixe son calendrier pour les sujets financiers Les chroniques 8 Économie Marie Brière Le risque souverain s élargit 8 CHANGE & TAUX Florence Pisani États-Unis, zone euro : des stratégies fiscales divergentes 9 gestion collective Frédéric Picard Surmonter le mur des doutes 10 M & A bancaires Georges Pujals Bilan 2010 : une reprise durable? Le secteur 12 international 13 europe 14 france Les entreprises 15 vie des entreprises 16 Social Jacques Vessaud Régime d assurance chômage État des lieux avant la négociation 17 reportage Accueil physique L innovation au cœur des débats Les acteurs 20 carnet ÉPARGNE LONGUE En quête de nouveaux repères cahier techno Sommaire du dossier p. 25 par Stéphanie Chaptal 44 Agences bancaires La nouveauté technologique, une vitrine pour se rapprocher du client 48 Solutions/progiciels 4 Revue Banque n 733 février 2011

EXpertise risques & réglementation management & si 50 Crise de la dette publique Vers une montée du risque dans le financement des collectivités territoriales? Jean-Claude Gauthier, Caisse d Épargne Île-de-France 53 Macro stress tests bancaires Du sang et des larmes Alexandre Kateb, Compétence finance 55 Loi de régulation bancaire et financière Les domaines de compétence de l AMF évoluent Muriel Goldbert-Darmon, Vincent Caillat et Guillaume Guérin, Salans activités & services 58 Infrastructures de marché Les déçus de Nyse-Euronext font émerger de nouveaux acteurs Sophie Gauvent, Revue Banque 62 L exemple malaisien «Introduire la finance islamique pour une minorité de la population n est pas rentable» Raja Teh Maimunah, Bourse de Malaisie 66 Gestion prudentielle Le Comité de Bâle s intéresse aussi à la microfinance Christophe Villa et Laurence Saillard, Audencia Nantes School of Management 69 Relation client Comment faire de la conformité un levier de performance de la banque privée? Isabelle Guyot-Sionnest, amgroup et Benjamin Manivit 73 Centre de services partagés Gouvernance de la mutualisation ou les clés d une mutualisation durable Jacques Richer, Capgemini Consulting veille technique 76 Droit des marchés financiers Révision de la MIF : une chance oubliée de corriger les excès des marchés Hubert de Vauplane 81 Gestion des risques Directive AIFM : vers une remise en question de certains modèles de valorisation Odile Dubut 83 Jurisprudence bancaire L obligation de mise en garde du banquier à l égard des investisseurs non-avertis Jean-Louis Guillot et Pierre-Yves Bérard 86 Contrats d assurance IFRS Phase 2 Points d attention et difficultés anticipées (2 e partie) Brigitte Drême et Jean-Claude Lemaire 91 Fiscalité Le projet de loi de finances pour 2011 (2 e partie) Jean-Jacques Cappelaere bloc-notes 96 Bibliographie index des annonceurs z ERI bancaire, 2 e de couverture z SAB, 4 e de couverture Ce numéro contient un encart broché Microsoft et un excart Microsoft Numéro mis sous presse le jeudi 27 janvier 2011. Photo de couverture : Quitterie de Fommervault Errata l Dans Revue Banque n 730-731 de décembre 2010, contrairement à ce qui est mentionné à la page 64, le Crédit Coopératif n est pas une filiale de BPCE. Il appartient à ses clients sociétaires qui détiennent la totalité des droits de vote à son Assemblée Générale. l Dans l interview de Robert Ophèle parue dans Revue Banque n 732 de janvier 2011 (page 24), il fallait lire : «Soit on utilise le virement SEPA uniquement pour les opérations transfrontières, pour les transactions par exemple au bénéfice de quelqu un en Allemagne». l Dans l édito de ce même numéro, concernant la citation de Pascale Brien, il fallait lire que «le projet de Règlement publié par la Commission européenne le 16 décembre dernier propose l interdiction de commissions d interchange par transaction». février 2011 n 733 Revue Banque 5

d o s s i e r Épargne longue En quête de nouveaux repères Dossier réalisé par Céline Thomas 24 Revue Banque n 733 février 2011 L appréciation des supports d épargne pour le long terme tenait, jusqu en 2008, à deux postulats communément admis : sur une période supérieure à 10 ans de détention, les placements en actions ont toujours surperformé les autres placements ; plus un produit est risqué, plus sa rémunération est importante ; en un mot, le risque est rémunérateur. Ces repères ont violemment volé en éclats après la faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, et tous les investisseurs se trouvent dans une situation inconfortable et inédite : il leur faut réinventer de nouvelles manières de voir à long terme. Les Français sont des épargnants tout à fait dans la norme européenne, avec une prédilection pour l assurance vie qui compense une faiblesse relative des plans de retraite individuels. On prépare désormais mieux son avenir en France, surtout quand on est un salarié éligible au PERCO, et cela explique le succès remarqué de ce produit introduit par la loi sur les retraites de 2003. L offre de produits d épargne retraite est amenée à se développer, dans tous les réseaux et pour tous les actifs, salariés des secteurs public et privé, professions libérales et indépendants. L impact de la réforme de 2009 des retraites plaide pour une anticipation accrue des initiatives individuelles. Et pour les particuliers, l une des grandes voies pour préparer sa retraite demeure la détention de biens immobiliers, avec les problématiques actuelles d envolée de prix et de remontée des taux Photo de couverture : d intérêt, voire de transmission de ce patrimoine. Quitterie Pour sortir de ces sentiers plutôt bien connus des Français, les professionnels de l épargne leur de Fommervault conseillent

Chacun est appelé aujourd hui à mener des actions pour préparer l avenir : les entreprises, les investisseurs institutionnels comme les particuliers, tous les acteurs ont pour finalité de se projeter dans le futur. En la matière, il n est pas facile de faire des choix éclairés, tant les repères autrefois souverains ont été défaillants au cours de la dernière décennie, crise incluse. Comment y voir clair et dessiner une nouvelle géographie pertinente des choix stratégiques pour demain? aussi d examiner régulièrement la répartition de leur patrimoine entre les différentes classes d actifs. La méthode de Société Générale Private Banking est à cet égard une piste intéressante pour prendre de la hauteur et faire des choix stratégiques. Destinée à des clients fortunés et inspirée des techniques institutionnelles, cette approche globale a le mérite d initier un débat fructueux sur les objectifs recherchés par l investisseur, en matière de rémunération, de prise de risque et d horizon de placement. Axa France plaide aussi pour une plus grande pédagogie financière, en faveur des actions notamment. Éduquer ses clients à la détention de titres lui paraît un moyen intéressant de relancer ce support d actifs, avec de nombreux garde-fous destinés à sécuriser les gains. D autres réponses apparaissent, sur un modèle tout différent : puisque l avenir est incertain, c est au produit financier de s adapter à la vie du client. La Banque Postale vient de lancer Vivaccio, un produit d assurance vie qui évolue au rythme des besoins de son souscripteur. Cinq formules sont proposées, correspondant aux étapes clés identifiées par l établissement bancaire : financement des études, installation dans la vie active, constitution d une épargne, préparation de la retraite et transmission du patrimoine. La répartition des avoirs entre les différents supports d investissements proposés sert ces différents objectifs sans perdre l antériorité fiscale et sans changer de produit. Enfin, des voix nombreuses s élèvent, à l AFG ou au CGPME par exemple, pour que l épargne à long terme soit fléchée vers le capital des PME, l économie réelle, qui détient les clés de la croissance et des emplois de demain.. n SommaIRE du dossier Comportement des ménages 26 L épargne française passée au crible européen Didier Davydoff, Observatoire de l épargne européenne la réforme des retraites de 2010 30 Et si on parlait épargne retraite Patrick Lamy, BNP Paribas Épargne & Retraites Entreprises Gestion pilotée 33 «La crise a généré une demande pour une épargne garantie ou à capital protégé» Dominique Coudert, Natixis Interépargne Relations particuliers/institutionnels 36 L épargne longue est-elle l apanage des seuls investisseurs institutionnels? Jean-François Boulier et Charles du Granrut, Aviva Investors France Banque privée 38 Une approche inspirée des techniques de gestion institutionnelle Jean-Michel Dy et Philippe Boutron, Société Générale Private Banking Performance à long terme 40 Diversifier mieux pour gagner plus! Ghislaine Collela et Sébastien Vuillaume, Axa France Financement de l économie 42 «Le financement des PME doit passer par l épargne réglementée et l assurance vie» Bernard Cohen-Hadad, CGPME février 2011 n 733 Revue Banque 25

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