Dossier de presse mars 2012 Le Centre archéologique européen s agrandit pour accueillir le Centre régional de conservation et d étude des collections archéologiques de Bourgogne Opération financée par le ministère de la Culture et de la Communication et l Union européenne L Europe s engage, en Bourgogne, avec le Fonds européen de développement régional Contacts presse Isabelle Boucher-Doigneau, communication.bourgogne@culture.gouv.fr 03 80 68 50 05 Anne Flouest, a.flouest@bibracte.fr 03 85 86 52 35 www.bibracte.fr
Construit en 1994 face au Mont-Beuvray, dans le village de Glux-en-Glenne, le Centre archéologique européen sert de point d appui au programme de recherche sur l ancienne ville gauloise de Bibracte. Bénéficiant de laboratoires adaptés, d une importante bibliothèque, d un centre d hébergement de 90 places et de compétences techniques variées (photographie, secrétariat d édition ). Il est devenu un lieu incontournable pour la communauté archéologique, qui accueille régulièrement des formations et des colloques. Les activités du Centre archéologique européen s enrichissent d une nouvelle composante, avec la livraison d une extension principalement destinée à accueillir un centre régional de conservation et d étude (CCE) des collections archéologiques. Les CCE sont issus d une initiative prise en 2008 par le ministère de la Culture pour rationaliser la conservation et faciliter l étude des objets issus des fouilles archéologiques, dont le volume s est accru de façon exponentielle ces dernières décennies du fait du développement de l archéologie préventive. Le Centre archéologique européen en quelques chiffres : 4 100 m 2 de surface utile (à l issue des travaux de 2011) 6 300 journées ouvrées annuelles d accueil de personnels extérieurs (chercheurs étudiants, professionnels) 8 700 nuitées d hébergement et 26 000 repas servis 37 500 titres indexés à la bibliothèque et une centaine de revues en échange Le CCE de Bourgogne est l un des premiers à voir le jour. Les services du ministère de la Culture ont choisi de l adosser au Centre archéologique européen de Bibracte pour profiter des infrastructures d accueil des chercheurs et des services déjà en place. Le CCE sera géré par la Direction régionale des Affaires culturelles, qui y entreposera les collections placées sous sa responsabilité, entre le moment de la fouille et celui de leur éventuelle dévolution à un musée. Cette campagne de travaux a également été mise à profit pour compléter les équipements du Centre archéologique : création d une nouvelle salle de traitement des collections, agrandissement de la bibliothèque et des réserves, réorganisation des bureaux et des espaces de travail. De fait, l accueil des collections archéologiques de Bourgogne renforce l attractivité de Bibracte aux yeux de la communauté archéologique nationale (universités, CNRS, opérateurs d archéologie préventive). Bibracte accueille ainsi depuis une dizaine d années une antenne du laboratoire ARTeHIS (UMR 5594) qui a son siège sur le campus de l université de Bourgogne, ce qui se solde par deux postes de travail (un chercheur et un ingénieur). Poursuivant dans la même voie, Bibracte a signé au printemps 2011 une convention avec la société ARCHEODUNUM SAS, principal opérateur indépendant en France dans le domaine de l archéologie préventive. Cette convention se soldera à terme par la fixation d une demi-douzaine d emplois sur place.
Le Centre de Conservation et d Etude En 2008, le Ministère de la Culture et de la Communication lance la politique des Centres de Conservation et d Étude (CCE). Le projet d un CCE régional adossé au centre de recherche de BIBRACTE EPCC à Glux-en-Glenne est alors retenu par la Direction régionale des affaires culturelles comme chef de file du schéma régional pour la conservation du mobilier archéologique et de la documentation scientifique. Jusqu alors, le réseau des dépôts de fouilles archéologiques en Bourgogne était, comme dans d autres régions, complexe et disparate. Ce maillage est constitué d une multitude de lieux de stockage qui s appuie sur le bon vouloir des opérateurs d archéologie préventive, les compétences des Musées de France, l implication des associations de bénévoles et le volontarisme des collectivités territoriales. La conservation du mobilier archéologique, reconnue comme mission d intérêt général (article premier de la convention de Malte, entrée en vigueur en France le 10 janvier 1996), repose sur deux missions fondamentales : la conservation pérenne des mobiliers et leur accessibilité aux chercheurs et partenaires institutionnels (musées, opérateurs d archéologie préventive, laboratoires de recherche et de restauration, universités ). L objectif primordial de la conservation est de faire en sorte que le mobilier archéologique demeure une ressource qui pourra être (ré)étudiée, (ré)interprétée, publiée, mise en valeur grâce à une gestion adéquate et une conservation à long terme des fonds. Cette continuité impose la création d espaces adaptés aux conditions de conservation, à l application de protocoles d enregistrement des données et de conditionnements, à l affectation et/ou au recrutement d un personnel scientifique pérenne (conservateur, régisseur, conservateur-restaurateur, magasinier).
Le projet d extension du Centre de recherche européen de Bibracte a permis d intégrer la construction de près de 1 000 m² dédiés au CCE, organisés en fonction de normes de conservation et de fonctionnalité : - 850 m² de stockage des collections (céramique, lapidaire, faune ) - 40 m² d espace en atmosphère contrôlée (métaux : < 40 % d humidité relative) - 50 m² de stockage temporaire - 20 m² pour la conservation des archives - 15 m² de bureau. De la bonne conservation du mobilier découle la possibilité de son exploitation par les chercheurs, les étudiants et par là même l enrichissement des connaissances. L implantation du CCE dans le prolongement du bâtiment du centre de recherche permet la mutualisation d espaces de consultation des mobiliers archéologiques, tandis que les chercheurs bénéficient de l accès au très riche centre de documentation de BIBRACTE. Le choix de la localisation aux côtés du Centre de recherche européen de Bibracte place enfin le CCE régional au centre d un réseau qui permet de mutualiser et de rationaliser les moyens dédiés à la conservation, et surtout de mettre en synergie les acteurs de la recherche et de la conservation du patrimoine : EPCC Bibracte, Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), universités, CNRS, opérateurs d archéologie préventive Direction régionale des Affaire Culturelles de Bourgogne Hôtel Chartraire de Montigny 39-41 rue Vannerie BP 10 578 21005 DIJON CEDEX Téléphone :+33 3 80 68 50 50 Télécopie :+33 3 80 68 50 99 www.bourgogne.culture.gouv.fr
L architecture L extension s est faite en prolongeant le bâtiment existant qui domine le village de Glux-en-Glenne, construit par Pierre-Louis Faloci en 1994. Afin de réduire l impact paysager et dans le but d optimiser la consommation énergétique, l architecte Pierre-Louis Faloci a pris le parti d enterrer tous les espaces de stockage, qui se déploient sur deux niveaux. Seule émerge, de la pente de la colline, une verrière qui éclaire un nouveau plateau utilisé pour les bureaux des équipes de recherche et le service de recherche de Bibracte. Si les façades du bâtiment initial sont habillées de granit agrafé, celle de l extension est recouverte de métal. La surface utile du Centre archéologique européen, qui était de 2 300 m 2 (dont 550 m 2 d espaces de stockage), est portée à 4 100 m 2 (dont 2 000 m 2 d espaces de stockage). Maître d ouvrage : BIBRACTE EPCC Maître d œuvre : Pierre-Louis Faloci Surface de l extension : 1 800 m 2 dont CCE : 1 000 m 2 Coût : 3 000 000 Financement : Etat (58 %), FEDER (8 %), Bibracte (34 %)
Informations pratiques En décembre 2007, BIBRACTE devenait un établissement public de coopération culturelle (EPCC). Les EPCC sont des structures créées par le législateur en 2002 pour faciliter la gestion d'équipements culturels importants, grâce à une mutualisation des moyens entre leurs partenaires. Les membres de BIBRACTE EPCC sont l'etat, le Conseil régional de Bourgogne, le Conseil général de la Nièvre, le Conseil général de la Saône-et-Loire, le Centre des Monuments nationaux et le Parc naturel régional du Morvan. L'Etat est son principal partenaire financier. Le Conseil régional et les deux Conseils généraux concernés contribuent aussi au fonctionnement de l'epcc, confirmant ainsi leur attachement à l'établissement et leur volonté de voir se renforcer la place occupée par l établissement dans le paysage culturel et touristique régional. BIBRACTE EPCC Centre archéologique européen F-58370 GLUX-EN-GLENNE Tél. 03 85 86 52 35 fax. 03 85 82 58 00 www.bibracte.fr Paris Auxerre Avallon Saulieu A.77 T.G.V A.6 Pouilly Dijon BIBRACTE Autun Nevers Le Creusot Montchanin Bourbon-Lancy Moulins RCEA T.G.V Beaune Chalon Mâcon Parc naturel régional du Morvan Lyon Siège social : Centre archéologique européen - 58370 Glux-en-Glenne MUSÉE : Mont Beuvray-71990 Saint-Léger-sous-Beuvray Tél. 03 85 86 52 35 / fax. 03 85 82 58 00 / info@bibracte.fr / www.bibracte.fr Parc naturel régional du Morvan