AMO Elaboration du Schéma Régional des Formations Sanitaires et Sociales Groupe de travail 2 : Naissance, petite enfance et aide sociale Dijon, le vendredi 5 avril 2013 Personnes présentes Cf. annexe. Ordre du jour Accueil des participants Validation du compte-rendu de la dernière session Proposition d actions à inscrire au futur Schéma Régional des Formations Sanitaires et Sociales Discussion sur des éléments de problématiques Points abordés Introduction de Mme Cordier Conseil Régional de Bourgogne Cette seconde session s articule autour de propositions concrètes d actions. Les acteurs peuvent faire parvenir leurs contributions et leurs idées d actions à inscrire au futur Schéma jusqu à la fin du mois d avril. Ces documents sont à transmettre au cabinet Strasbourg Conseil (fm@strasbourg-conseil.com). Une séance plénière se tiendra au début du mois de juin pour arrêter définitivement les actions. Le SRFSS sera présenté en septembre au CESER, pour un vote au mois d octobre ou novembre et un lancement du schéma en fin d année. Remarques sur le compte-rendu de la première session Concernant les difficultés de recrutement d EJE sur des postes d encadrement, il est précisé que les EJE s orientent parfois vers l encadrement, mais qu ils sont pénalisés par le manque d expérience. Durant leur formation, ils n ont qu une initiation à la gestion et à l encadrement. Remarques sur les propositions d actions Maintenir et favoriser des terrains de stage différenciés Le terme «différenciés» s entend dans le sens «diversifiés». Il s agit d assurer la confrontation des futurs professionnels avec les différents secteurs : protection de l enfance, soutien de la parentalité, etc. Il ne faut pas rester uniquement focalisé sur le cœur de métier. Les difficultés d accès aux lieux de stages sont rappelées : terrains de stage sursollicités, surcoût si terrain éloigné, etc. Les demandes de stages sont inégales sur le territoire bourguignon, l agglomération dijonnaise reçoit beaucoup de demandes, tandis que d autres territoires n arrivent pas à faire venir les stagiaires. Le champ géographique doit donc être élargi, mais cela pose ensuite la problématique de l hébergement. A priori, les lycées ont peu de disponibilité pour les élèves ou Strasbourg Conseil SARL 2013 Document de travail 1/5
étudiants majeurs. Il est précisé que le Conseil Régional de Bourgogne doit recevoir prochainement les premiers retours liés à l appel à manifestation d intérêt pour l hébergement. Les EJE ne font pas de stage sur des postes d encadrement. Le manque d EJE sur ces postes est toutefois davantage imputable aux besoins importants de renouvellement de personnels (départs en retraite, etc.), plutôt qu à l absence de stagiaires sur ces postes. L encadrement d une structure requiert une certaine autorité souvent liée à l expérience. Ce type de compétences relève davantage de la formation continue. L orientation vers la formation CAFERUIS pourrait être judicieuse. La situation n est pas la même pour les formations du social et du sanitaire. Pour le secteur sanitaire, les stagiaires préfèrent se diriger vers l hospitalier. Certaines formations imposent d autres secteurs, comme la PMI pour les puéricultrices. Pour les formations sociales, l offre n est pas toujours en adéquation avec les pré-projets des étudiants EJE. Il y a un travail à faire auprès des terrains de stage. Les acteurs soulignent la problématique liée à l encadrement des stagiaires. Les tuteurs doivent être formés, mais ces formations de tuteurs ont un coût élevé et les structures ne les priorisent pas forcément dans leur plan de formation du fait de contraintes financières fortes. Expérimenter des temps communs de formation Il s agit d une piste intéressante : ces futurs professionnels vont travailler ensemble sur le terrain. Cela contribuerait à un enrichissement réciproque. Il est nécessaire d inculquer des notions de coopération, de travail d équipe aux apprenants, et de travailler sur les représentations. Le Conseil Régional de Bourgogne rappelle que le travail sur ces dimensions de coopération et des parcours communs est inscrit dans le contrat d objectifs et de moyens du social. Il serait par exemple opportun de «croiser» les formations de TISF, d auxiliaires de puériculture et d assistants familiaux, mais aussi les AMP avec les AS. Il faut décloisonner par famille de métiers afin d améliorer la prise en charge globale des usagers. Dans le social, la transversalité est évidente pour les thématiques de protection de l enfance et de soutien à la parentalité. Dans le cadre de la mise en place des ECTS, des modules communs vont être construits à l IRTESS pour les formations de niveau III. Il faut également tenir compte des besoins des populations, et mener des réflexions en fonction des terrains et des besoins. Dans l avenir les notions de réseau et de territorialité deviendront obligatoires et seront notamment analysées avec attention dans les projets pédagogiques des établissements. Il faudra également être vigilant à l avenir sur la modularisation des formations. Le risque est de tomber dans l accumulation de modules sans reconnaissance professionnelle (si diplôme non validé par exemple). Il faudra être vigilant aux notions de parcours et de perspectives professionnels. Promouvoir les formations des secteurs sanitaire et social et communiquer sur les emplois correspondants Historiquement, ces formations sont liées au bénévolat, à la petite enfance, à la notion d assistance, etc. Les formations liées à l enfance sont mieux vues et plus valorisées, car l idée que l exercice de métiers soit moins difficile subsiste. Il y a des représentations erronées qu il faut «déconstruire». La baisse de l attractivité est amorcée au niveau national. Strasbourg Conseil SARL 2013 Document de travail 2/5
Un travail sur l orientation et les représentations doit être réalisé. Celui-ci peut passer par : o Un partenariat avec l Université de Bourgogne pour initier des parcours (PACES, facultés de psychologie, sociologie, ). o La lutte contre les prescriptions inadéquates, surtout pour les niveaux infrabac. o Une information auprès des CIO pour les informer sur les concours (taux de réussite, etc.) et les réformes. Un des aspects importants à travailler dans l orientation est la différenciation entre sphère privée et sphère professionnelle, afin d avoir des professionnels en posture. La promotion et la communication impliquent également de lutter contre le déterminisme de genre. Les supports de communication disponibles sont nombreux. Les atouts de ces formations sont à mettre en évidence, comme la diversité des carrières dans le social. Cette action peut être reliée aux formations de préparation aux concours. Celles-ci semblent essentielles. Une formation existe déjà en Bourgogne pour la préparation aux concours du social. C est une démarche à poursuivre. Développer l alternance pour les formations d auxiliaire de puériculture et d EJE Le développement de l alternance est d une importance capitale dans les territoires ruraux. Les liens avec les centres de formation sont à renforcer bien qu ils se heurtent à des problématiques de mobilité, d hébergement voire d attractivité. L alternance permet de «capter» les personnes dès la formation. Les structures peuvent être freinées par leurs capacités financières pour prendre un apprenti, mais ce n est pas la seule raison du faible développement de l alternance en Bourgogne. Il y a un problème culturel sur lequel il faut travailler (communication sur l ouverture prochaine du futur CFA hors mur). Le développement de cette voie de formation nécessite un travail conjoint avec les employeurs. Encourager et soutenir le développement de la VAE Le CAP Petite enfance, initialement crée pour répondre aux besoins d ATSEM, ne donne pas accès à un titre. Certains adultes qui suivent la formation souhaitent néanmoins devenir auxiliaires de puériculture à terme. L anticipation de besoins de professionnels chez les employeurs est compliquée, du fait des réformes sur la retraite notamment. Les projections de la CAF donneront des éléments en termes de territoires prioritaires. Il faut également prendre en compte les différents décrets (sur le taux d encadrement par enfant par exemple). La VAE est intéressante pour sécuriser les parcours, grâce à l accès à un diplôme et potentiellement un métier. Il faut informer sur les orientations possibles dès l accompagnement du public à Pôle Emploi par exemple. La passerelle entre CAP Petite Enfance et auxiliaire puéricultrice n est pas la seule possible. Les autres formations en lien avec l accompagnement et le soutien à la parentalité sont à envisager : assistants familiaux, TISF, etc. Référencer les professionnels de la région «aptes» à intervenir dans les formations Les employeurs ont un rôle important à jouer dans cette action, en repérant les salariés ayant le profil adéquat. L aspect pédagogique est très important, les spécialistes n étant pas tous bons pédagogues. Il faut ainsi repérer les zones d expertise des professionnels, leur Strasbourg Conseil SARL 2013 Document de travail 3/5
capacité à la pédagogie, à la collaboration avec les acteurs de la formation pour répondre aux attentes, et leur capacité à transmettre les évolutions de pratiques professionnelles. Trouver des intervenants relève souvent de démarches individuelles ; les besoins ne sont pas connus. L échange de ressources entre organismes de formation est une piste de travail. Le Conseil Régional de Bourgogne évoque l existence dans une formation sanitaire d un système d évaluation des intervenants par les étudiants. Cela peut également être une piste pour garantir la pertinence des intervenants. Actions proposées par les acteurs Au niveau régional, des temps de rencontres et d échanges pourraient être organisés entre les différents acteurs de la formation sanitaire et sociale : séminaires, groupes de veille sur la petite enfance, conférences, etc. Au niveau dijonnais cela pourrait être réalisé dans le cadre du «Grand Campus». Il faut pour cela identifier les zones de travail commun. Cette idée est à mettre en lien avec l action sur le référencement des intervenants car elle implique les mêmes acteurs. Les assistantes maternelles sont partantes pour l accueil atypique (enfants handicapés, enfants issus de milieu défavorisé, etc.). Elles peuvent également être amenées à travailler en crèches ou ouvrir des maisons d assistantes maternelles. Il faut veiller à la reconnaissance des compétences chez ces personnes. Des «formations flash» y contribueraient. Points de discussion complémentaires La question des besoins reste à affiner, dans un contexte rempli d incertitudes (financières, départs en retraite, phénomène de burn out, etc.). La Région doit impulser des dynamiques auprès des établissements de formation pour être en capacité de répondre aux nouvelles demandes (modules courts, individualisés, etc.). L incertitude sur les besoins oblige à travailler sur la flexibilité et la fluidité des parcours, via la VAE, les compléments de formation, etc. Le SRFSS pourra être adapté à la mi-parcours, notamment pour le secteur social où les modifications sont plus aisées. Strasbourg Conseil SARL 2013 Document de travail 4/5
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