Transferts de fonds et DEVELOPPEMENT AU SENEGAl



Documents pareils
THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

Coup de projecteur : Transferts d'argent des migrants et produits financiers associés

INTÉGRATION DES SERVICES FINANCIERS DANS LES STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ Un aperçu Général

Conférence régionale du Forum d Action pour la gouvernance Locale en Afrique Francophone

TERANGA CAPITAL. Véhicule d investissement dédié aux TPE-PME du Sénégal. Présentation à l Atelier FIDA. 5 Décembre 2014.

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire

L Assurance agricole au Sénégal

ATELIER Les mutuelles de santé comme acteur et partenaire de la couverture santé universelle

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Post-alphabétisation des jeunes agriculteurs / éleveurs (JA/JE) déscolarisés

Financial Facility for Remittances

EVALUATION FINALE MLI/016. Programme d Appui à la Santé de Base

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

SYNTHESE DE PRESENTATION DU PPILDA

Résultats et impacts

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

Le financement de l apprentissage informel

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

Analyse des Performances Sociales de CREDI - Togo Centre de Recherche-action pour l Environnement et le Développement Intégré

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence

ETUDE SUR LA FISCALITÉ SUPPORTÉE PAR

Compte rendu. Jeudi 21 mai 2015 Séance de 11 heures 15. Mission d information commune sur la banque publique d investissement, Bpifrance

Couverture du risque maladie dans les pays en développement: qui doit payer? (Paris, 7 mai 2008)

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève ***

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

BOAD en Bref. Edition 2014 BANQUE OUEST AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

Profil du programme. 2 Synapse Center version : 2.0

UN INSTRUMENT FINANCIER POUR L AGRICULTURE EN. Wilfredo Necochea Président FOGAL sosf@amauta.rcp.net.pe

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Atelier Transferts de fonds et développement au Sénégal Dakar, Mars 2014

Plan de travail du Bureau de l audit et de la surveillance du FIDA pour 2011

FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR-AGRICOLE

Revue des expériences Nigériennes. Présentée par Mr SANI Mahamadou Economiste Consultant Indépendant en Microfinance au Niger

COOPERATION DECENTRALISEE. CESR 5 octobre 2007

POLITIQUE DE COHÉSION

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.

en quelques mots 1

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

OBJECTIFS. Objectif général

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

FONDS EUROPEEN DE FINANCEMENT SOLIDAIRE POUR L AFRIQUE FEFISOL-SA (SICAV-SIF)

Le point sur la couverture du risque maladie au Niger

Document de synthèse

Accès des populations rurales au capital en Agroland

Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009

La culture du résultat au sein des systèmes statistiques nationaux des Etats membres d AFRISTAT

LES CONSORTIUMS D EXPORTATION

Préparation de l atelier sur l investissement des migrants en milieu rural au Sénégal

Cahier des charges. pour la réalisation d une étude. Articulation des programmations nationale et communautaire en faveur de la R&D

FICHE 9 TECHNIQUE DU CHANGEMENT LE PLUS SIGNIFICATIF

Expert(e) International(e) en santé publique Délégué(e) à la co-gestion de la composante «Appui à la demande de soins» Sénégal

Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM)

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

Lettre de mission. Services de consultant pour une évaluation à mi-parcours de la Stratégie de l UIP

Le système de protection sociale en santé en RDC

Mécanisme de Fonds Commissionnés pour la Recherche Agricole Appel à Propositions de Projets (PP)

Le financement de la microfinance à travers les fonds solidaires. Forum des Innovations Financières pour le Développement 4 mars 2010

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

Les Initiatives du Gouvernement en faveur de l Investissement des Migrants. Alassane DIALLO 1 er Conseiller Consulat Général du Sénégal à Marseille

Négociation ministérielle pour un prêt de la Banque mondiale

AVIS DE SOLLICITATION DE MANIFESTATION D INTERET AUPRES DE CONSULTANT INDIVIDUEL

Sélection d un Consultant chargé d accompagner le GIM-UEMOA dans le processus de mise en place d un Plan de Continuité de l Activité (PCA)

RECOMMANDATION DU CONSEIL SUR LES BONNES PRATIQUES POUR AMELIORER LA SENSIBILISATION AUX RISQUES ET L'EDUCATION SUR LES QUESTIONS D'ASSURANCE

Elaboration de tableaux de bord sur l emploi (éditions 2011, 2012 et 2013)

COOPAMI? Rôle des mutuelles sociales dans les processus de mise en place de Couverture Maladie Universelle (CMU).

MEMORANDUM POSITIONNEMENT DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE SENEGALAISE SUR LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Cadre logique du Programme National de Promotion des Mutuelles de Santé

Ameth Saloum NDIAYE. Colloque régional UEMOA-CRDI

APPEL A MANIFESTATION D INTERET CAHIER DES CHARGES DE SELECTION DU GESTIONNAIRE

LOI N portant Code des Postes

Opportunités offertes à l Assurance par la banque d affaires

résumé un développement riche en emplois

APPEL A COMMUNICATIONS

Note Simplifiée. UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE La Commission

Les rendez-vous Risk Advisory La lettre des professionnels du risque et de la finance

Mesures évaluées % %

SELECTION D UN CONSULTANT CHARGE DE LA MISE EN PLACE DES REFERENTIELS DE CONTROLE INTERNE ET DE LA MISE A JOUR DES MANUELS DE PROCEDURES DU GIM-UEMOA

REFERENCES PROFESSIONNELLES

Recrutement d un consultant. Appui à la mutuelle Harena et à la plateforme Zina. PlaNet Finance Madagascar

LA MIGRATION DES FEMMES ET LES TRANSFERTS DE FONDS : CAS DU CAP VERT, DE LA CÔTE D IVOIRE, DU MAROC ET DU SENEGAL

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc

Résultats et impacts

AFD Danielle Segui. Financer les petites et très petites entreprises des pays du Sud

Centre national de la danse Mesures en faveur de la formation, de l insertion, des conditions de vie et de la diversité des jeunes créateurs

la solution AAFEX aux problèmes de financement des entreprises exportatrices du secteur agricole et agroalimentaire

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

SIDI SOLIDARITE INTERNATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT ET L INVESTISSEMENT

Rapport sur la Performance du Portefeuille

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE

GUIDE D ASSISTANCE CONSEIL AUX COMMUNES

À quoi sert une banque?

Note méthodologique. Les principales différences avec les TES sont mentionnées dans l encadré 1.

Atelier sur le Financement de la Filière Coton en Côte d'ivoire: Création d'un Fonds de Garantie

Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil

Opérations entre apparentés

Transcription:

Transferts de fonds et DEVELOPPEMENT AU SENEGAl Atelier Dakar, 20-21 Mars 2014 Renforcer l impact du programme pays du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et mobiliser les transferts de fonds pour le développement

Contexte L amélioration de l efficacité des institutions et le renforcement de l impact des interventions sur le terrain restent une préoccupation du Gouvernement du Sénégal et de ses partenaires au développement. Dans ce contexte, la création de conditions favorables à la mobilisation et au transfert efficace de ressources internes et externes, y compris les transferts de fonds des migrants et de la diaspora, restent une priorité. En matière de mise à l échelle dans le secteur des transferts de fonds, quelques questions clés se posent, à savoir: comment aborder la conception des programmes et projets dans la perspective d un changement d échelle? Comment superviser ces interventions et en appuyer l exécution dans cette perspective? Et enfin comment, toujours dans cette perspective, établir des partenariats, conduire une concertation sur les politiques publiques, et gérer les connaissances? C est dans ce contexte que le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) organise, en collaboration avec les ministères concernés et les autres partenaires, un atelier de partage et de réflexion sur les concepts, les approches et les expériences en matière de mise à l échelle dans le secteur des transferts de fonds. Parmi les objectifs visés dans le cadre de cette réflexion collective, il y a lieu de souligner: (a) Une meilleure maitrise des concepts et démarches méthodologiques en matière de mise à l échelle dans le secteur des transferts de fonds à la lumière des conclusions et recommandations de plusieurs années de recherche-action et de concertations sur diffèrent thèmes sectoriels et dans différents pays du monde; (b) Un inventaire des modèles d intervention réussis dans le cadre des projets et programmes appuyés par le FIDA, et des opérations de mobilisation de ressources des migrants, respectivement; (c) Une identification des facteurs de succès, ainsi que des conditions nécessaires à la reproduction, l adaptation et l expansion des modèles d interventions déjà testés de manière concluante au Sénégal ou ailleurs, ou jugés prometteurs dans le contexte sénégalais; (d) La définition des grandes lignes d une feuille de route et des partenariats y afférents, pour assurer une mise à l échelle systématique des modèles d intervention réussis, en vue de la réalisation d impacts à plus grande échelle. Pour ce faire, l atelier de Dakar capitalisera entres autres, sur les acquis des différentes études en cours ou passées, les travaux en cours dans le cadre de la gestion des programmes du Gouvernement appuyés par les partenaires, y compris le FIDA, ainsi que les initiatives pertinentes visant à la mobilisation des ressources de la diaspora pour l agriculture et le développement rural. L organisation de l atelier de Dakar sera articulée en deux sections distinctes, à savoir: (a) Une première section, la séance d ouverture, qui présentera le contexte des transferts de fonds au Sénégal et les initiatives réussies; (b) Une deuxième section consacrée aux discussions proprement dites relatives à la mise à l échelle des modèles d interventions réussies dans le cadre des interventions (du FIDA ou d autres partenaires) visant à la mobilisation et au transferts des fonds des migrants. La décision d organiser cet atelier fait suite à de nombreuses concertations au niveau national et international, étant donné que le Sénégal fait partie d une initiative plus large visant au développement d une communauté de pratique (animée par le FIDA et d autres partenaires) en matière de mise à l échelle dans le secteur des transferts de fonds. 2

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars Introduction 1. Qu est-ce que c est un atelier d écriture? Un atelier d écriture est un processus très intensif destiné à rassembler auteurs, rédacteurs, artistes et éditeurs pour sortir une publication en un laps de temps très court. L atelier d écriture est à privilégier pour la production d articles sur un sujet précis auquel l auteur et d autres experts peuvent apporter leur contribution. La publication qui en résultera devrait a) contenir des dessins illustrant les principaux points pour faciliter la compréhension; b) éviter les analyses circonstanciées d ouvrages publiés et les données inutilement détaillées; et c) autant que possible présenter des options (technologiques, par exemple) qui proposent plusieurs façons de s y prendre. 2. Résultats escomptés Manuscrits de modèles ou d interventions susceptibles d être reproduits à plus grande échelle. Il s agira d évaluer le potentiel de reproduction à plus grande échelle de chaque modèle d intervention, y compris les réponses aux Questions de cadrage du FIDA sur la reproduction à plus grande échelle. Plan d action cadre pour la reproduction à plus grande échelle dans le contexte des programmes de pays du FIDA et/ou des partenariats y afférents. Les évaluations susmentionnées jetteront les bases des mesures relatives à la reproduction à plus grande échelle de modèles performants testés dans le cadre d interventions du FIDA et d autres institutions ou organisations, passées ou en cours, ainsi que les nouvelles interventions proposées se rapportant aux envois de fonds des travailleurs migrants. 3. Objectifs du présent atelier d écriture Réunir les principales parties intéressées par la question des envois de fonds et de la migration au Sénégal ainsi que les organismes partenaires pour intégrer les enseignements tirés d activités pertinentes pouvant être transposées à plus grande échelle. Permettre aux équipes de projet sélectionnées et à leurs partenaires de partager leur expérience et le potentiel de reproduction à plus grande échelle et d avoir la confiance d opérationnaliser une approche de reproduction à grande échelle systématique au moyen des Questions de cadrage du FIDA sur la reproduction à grande échelle. Aider les membres des équipes de pays concernés (et les partenaires intéressés) à élaborer intégralement des manuscrits sur les modèles/interventions susceptibles d être reproduits à plus grande échelle, sur la base des Questions de cadrage du FIDA sur la reproduction à grande échelle. Préparer les interactions entre les membres de l équipe de pays et les partenaires actuels ou futurs dans le cadre du processus de validation et de réflexion sur les possibilités d une transposition à plus grande échelle par les équipes de gestion des projets respectives. Faciliter les interactions entre les équipes de projet du FIDA et les partenaires actuels ou futurs pour élaborer un dispositif qui permettra d opérationnaliser la reproduction à plus grande échelle dans les facettes du programme de pays qui s y prêtent. 3

4. Préparatifs Chaque équipe de projet (ou partenaire intéressé) identifie un certain nombre de modèles d intervention performants ou prometteurs à transposer à plus grande échelle dans le but d optimiser l impact des envois de fonds. Il pourrait s agir d innovations/de projets pilotes ou d une expérience de la mise en œuvre des projets de l équipe ou des projets du gouvernement ou d autres partenaires de développement. L Équipe de gestion du programme de pays du FIDA pour le Sénégal (EGPP dans le pays) et le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds (MFEF/FFR) pourraient contribuer à recueillir autant d interventions potentielles que possible dans le domaine des envois de fonds, pour favoriser la réduction de la pauvreté rurale dans le pays. On pourrait pour cela solliciter des propositions de projets pilotes cofinancés par le MFEF ou d autres projets pilotes testés, ou encore des interventions prometteuses d institutions partenaires ou de parties prenantes. Chaque proposition est examinée en regard des Questions de cadrage du FIDA sur la reproduction à plus grande échelle, ce qui aide aussi l équipe à classer les propositions par ordre de priorité et à se focaliser sur quelques interventions clés qui se prêtent à une reproduction à plus grande échelle. Les équipes de projets concernées devraient élaborer un projet de cadre d action pour la reproduction à plus grande échelle dans le programme de pays qui sera transmis à l équipe de pays à l atelier d écriture et révisé de manière à constituer un plan d action. 5. Aspects pratiques Segment un: la séance d ouverture, qui se tiendra le matin du 20 mars, sera une introduction à l atelier d écriture. Le marché des envois de fonds au Sénégal sera présenté, et les expériences et les enseignements tirés seront examinés, ce qui permettra de concevoir des projets se prêtant à une reproduction à plus grande échelle au niveau du pays. Segment deux: ce segment est consacré aux évaluations du potentiel de reproduction à plus grande échelle d interventions/de projets pilotes réussis ou prometteurs concernant les envois de fonds engagés par le FIDA et d autres institutions/organisations (au moyen des Questions de cadrage du FIDA sur la reproduction à plus grande échelle). Les évaluations susmentionnées jetteront les bases des mesures destinées à reproduire à plus grande échelle les modèles performants testés dans le cadre d interventions du FIDA, passées ou en cours, ainsi que les nouvelles interventions proposées en rapport avec les envois de fonds des travailleurs migrants. 4

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars Lieu de l atelier: Hotel Ngor Diarama Route de Ngor, BP 8092, Dakar Agenda PREMIER SEGMENT: JOUR 1 Jeudi 20 Mars DEUXIÈME SEGMENT: 08.30 09.00 09.00 09.15 09.15 10.30 Séance d ouverture Café de bienvenue Message de bienvenue et objectifs de l atelier Fonds International de Développement Agricole (FIDA) Migration et développement Représentants du Gouvernement et de la Banque Centrale Les transferts de fonds au Sénégal: flux, marchés et diaspora Frédéric Ponsot, expert en migration et transferts de fonds, FIDA 10.30 10.45 Pause-café Mise á l échelle des projets sur transferts de fonds et migration liés au programme national du FIDA Jeudi 20 Mars 10.45 11.30 Mise á l échelle des projets sur transferts de fonds et migration Le programme national du FIDA au Sénégal Luyaku Loko Nsimpasi, Chargé du Programme Pays, FIDA Mise á l échelle des projets sur les transferts de fond dans le cadre du FIDA Cheikh Sourang, Responsable Principal de Programme, FIDA Le FIDA et ses projets sur les transferts de fonds: expériences et opportunités pour la mise á l échelle au Sénégal Pedro De Vasconcelos, Coordinateur du Mécanisme de Financement pour l Envoi de Fonds (MFEF/FFR), FIDA 11.30 12.15 Expériences et bonnes pratiques Contexte et exemples concrets : Mise en place d un service d envoi de fonds peu onéreux appartenant aux utilisateurs qui deviendra une plateforme de développement économique et social local Marco Van Andel, Réseau international d institutions financières alternatives (INAFI) Conception et expérimentation d un produit de prêt au logement aux migrants sénégalais vivant en Italie Extension des transferts de fonds internationaux aux zones rurales des pays francophones d Afrique de l Ouest à l aide des réseaux nationaux de services de paiements postaux David Avsec, Union Postale Universelle (UPU) 12.15 13.45 Pause-repas 5

DEUXIÈME SEGMENT: Mise á l échelle des projets sur transferts de fonds et migration liés au programme national du FIDA Jeudi 20 Mars 13.45 15.00 Session I: Marché des transferts de fonds et opportunités - Initiatives en cours (au Sénégal et dans le monde) - Engagement des acteurs au Sénégal - Modèles d intervention, opportunités et perspectives de mise á l échelle - Rôle des institutions financières locales (MFIs, coopératives de crédit, etc.) Facilitateur : Frédéric Ponsot, FIDA JOUR 2 Ven 21 Mars 15.00 16.15 16.15 16.30 16.30 17.45 09.00 09.15 09.15 11.00 Session II: Investissements des migrants, entreprenariat, inclusion et éducation financiers - Initiatives en cours (au Sénégal et dans le monde) - Engagement des acteurs au Sénégal - Modèles d intervention, opportunités et perspectives de mise á l échelle Facilitateur : Pedro De Vasconcelos, FIDA Pause-café Session III: Transferts de fonds et services financiers postaux au Sénégal - Présentation de l Initiative relative aux services financiers postaux en Afrique Mauro Martini, Suivi-évaluation des projets du MFEF, FIDA - Initiatives en cours (au Sénégal et dans le monde) - Engagement des acteurs au Sénégal - Modèles d intervention, opportunités et perspectives de mise á l échelle Facilitateur : Hans Boon, Expert en Réseaux Postaux et Transferts de Fonds, FIDA Café de bienvenue Groupes thématiques de travail (sessions parallèles) - Investissements des migrants, entreprenariat, Inclusion et éducation financières - Marché des transferts de fonds et opportunités - Transferts de fonds et services financiers postaux au Sénégal 11.00 11.15 11.15 12.30 12.30 14.00 14.00 16.00 Pause-café Poursuite des discussions des groupes de travail Pause-repas Résumé des discussions - Présentations des facilitateurs - Réactions des participants / discussions ouvertes Préparation du feuille de route Conclusions et prochaines étapes 6

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars PORTEFEUILLE PAYS DU MFEF/FFR ET DU FIDA Le Mécanisme de financement pour l envoi de fonds (MFEF/FFR) a financé quatre dons au Sénégal: PROJET PARTENAIRES OBJECTIFS ACTIVITÉS RÉSULTATS PRINCIPAUX UNION POSTALe UNIVERSelle (UPU) Extension des transferts de fonds internationaux aux zones rurales des pays francophones d Afrique de l Ouest à l aide des réseaux nationaux de services de paiements postaux Montant total: EUR 504 092 Durée : 26 mois (démarré le 01/08/2008, achevé) Donner accès au service international de transferts de fonds électroniques de l Union postale universelle (UPU) à certains bureaux de poste ruraux dans chaque pays cible et créer des liens avec d autres pays de la région et du monde. Assurer le fonctionnement de ces bureaux de poste ruraux en vue de créer des services de grande qualité. Associer les services internationaux de transferts de fonds électroniques de l UPU aux services postaux basés sur compte (comptes de chèques postaux et d épargne là où ils existent), par l intermédiaire de certains bureaux de poste ruraux; donner aux pays cibles des informations qui les aideront à forger des partenariats avec des services financiers non postaux dans les pays où cela est possible (banques, coopératives de crédit, etc.). Préparer et engager les pays participants à assurer les services internationaux de transferts de fonds électroniques de l UPU dans des bureaux de poste ruraux. Garantir la disponibilité des procédures adéquates permettant d offrir des services de transferts de fonds électroniques de l UPU de grande qualité par l intermédiaire des réseaux nationaux de services de paiements postaux. Relier les services internationaux de transferts de fonds électroniques de l UPU aux services de comptes postaux et fournir aux pays participants des informations qui les aideront à forger des partenariats avec des services financiers non postaux. Mise en place du système de paiement IFS (l application du système financier international, IFS, est une application autonome qui prend en charge le transfert électronique des mandats internationaux) au Sénégal, au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger, afin d assurer des services d envoi de fonds aux familles des migrants par l intermédiaire des bureaux de poste. Plus de 300 bureaux de poste dans des zones rurales de six pays d Afrique de l Ouest équipés pour assurer des services de transfert de fonds. Formation et aide au marketing des services d envoi de fonds Groupe de recherche et d échanges technologiques (GRET) Conception et expérimentation d un produit de prêt au logement aux migrants sénégalais vivant en Italie Montant total: EUR 280 445 Durée: 30 mois (démarré le 04/07/2008, achevé) Appui au développement autonome (ADA) Confédération des institutions financières Programme d appui aux mutuelles d épargne et de crédit au Sénégal (PAMECAS) Réaliser une étude de marché des besoins en logements. Favoriser les investissements dans les travaux publics et le développement économique au Sénégal. Développer la gamme des produits et services rémunérateurs proposés par des institutions financières internationales et consolider l origine et l utilisation des ressources à moyen et long terme. Lancer une expérimentation pilote du modèle de logement proposé lié aux envois de fonds. Analyse du secteur et mobilisation des agences de gestion. Étude de marché sur les prêts au logement. Définition des liens entre les services non financiers connexes pour assurer la qualité des projets de logement et la qualité des remboursements. Définition d au moins un produit de prêt au logement. Lancement d une expérimentation pilote. 100 comptes d épargne-logement créés 50 prêts au logement signés 11 plans d épargne-logement signés 6 contrats de prêt signés Montant des prêts compris entre 1 200 EUR et 12 000 EUR, soit un montant moyen de 5 000 EUR. Durée moyenne des prêts de 12 mois. Etude de marché réalisée, qui a mis en évidence le comportement financier des migrants en Italie et au Sénégal, en particulier en ce qui concerne leurs projets immobiliers- 7

PROJET PARTENAIRES OBJECTIFS ACTIVITÉS RÉSULTATS PRINCIPAUX Réseau international d institutions financières alternatives (INAFI) Mise en place d un service d envoi de fonds peu onéreux appartenant aux utilisateurs qui deviendra une plateforme de développement économique et social local Montant total: USD 322 000 Durée : 25 mois (démarré le 09/08/2011) Fédération des associations de migrants sénégalais en Catalogne (CASC) AUXFIN Femme développement entreprise en Afrique (FDEA) Union des institutions mutualistes communautaires d épargne et de crédit (U-IMCEC). Contribuer à réduire la pauvreté au Sénégal en exploitant le potentiel des transferts de fonds des migrants en faveur du développement économique et social du Sénégal. Proposer un système d envoi de fonds lié aux services financiers, novateur, peu onéreux, appartenant aux utilisateurs et axé sur le développement, qui deviendra une plateforme de développement économique et social au Sénégal. Mettre en place auprès de l Entité une plateforme de services d envois de fonds appartenant aux utilisateurs à l aide des Universal Methods of Value Access on the internet (UMVA). Renforcer les capacités de deux institutions de microfinancement (FDEA et U-IMCEC) (les 2 MFI ) chargées de gérer et mobiliser les envois de fonds et de mettre en œuvre la solution UMVA dans 14 de leurs agences. Promouvoir le nouveau service d envoi de fonds et créer un réseau de parties prenantes. Créer un Fonds mutuel de développement, géré et financé par les migrants. Exploiter la plateforme d envois de fonds pour d autres activités axées sur le développement au sein du nouveau réseau. La solution UMVA a été mise en œuvre par la CASC en Espagne et au Sénégal; tous les systèmes et installations connexes ont été installés et leur expérimentation a été menée à bien. Le système fonctionne dans trois langues. Près de 20 agences opérationnelles ont été créées et équipées de l UMVA au Sénégal. Environ 1 800 utilisateurs ont ouvert un compte UMVA. Un fonds de développement en faveur des migrants sénégalais a été créé. Mutuelle d épargne et de crédit des émigrés (MECE) Fonds des émigrés pour le développement rural au Sénégal Montant total: EUR 276 000 Recouvrement partiel demandé Consorzio Etimos s.c. (ETIMOS). Fédération des associations sénégalaises d Italie du Nord (FASNI) IPSIA, ONG italienne créée par l Association chrétienne des travailleurs italiens (ACLI). CESPI (Centre d études de politique internationale) à Rome TELEGIROS, entreprise spécialisée dans le transfert rapide de fonds Ce projet a pour objectif de faciliter l accès au crédit par le groupe cible en utilisant de façon plus productive les envois de fonds des Sénégalais résidents en Italie, le but ultime étant d améliorer la vie des Sénégalais. Ce projet a pour objectif de créer un système qui relie les envois de fonds à l épargne et aux investissements productifs afin de favoriser le développement du Sénégal. Proposer aux Sénégalais vivant en Italie un système de transfert de fonds moderne et efficace, à un coût acceptable, et créer un lien visible par les bénéficiaires entre le transfert des fonds et le financement de projets productifs au Sénégal. Encourager le groupe cible à consacrer une partie des envois de fonds à l épargne et l investissement. Créer et développer des microentreprises rurales au Sénégal, ce qui contribue à favoriser le développement durable local. 100 comptes d épargne-logement créés Ouverture de 10 agences dans la zone cible (Kaffrinem Niomrem Bambey, Mbacké et Darou Mousty) pour proposer aux familles des migrants une panoplie de services financiers de base et la création de deux types de compte: le compte épargne émigrés destinés aux migrants et à leur famille et le compte santé destiné à acheter des médicaments et à couvrir des services hospitaliers. Durée: 26 mois (démarré le 21/04/2010) 8

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars Le FIDA a financé 3 projets sous le COSOP 2011-2015: PROJET PARTENAIRES OBJECTIFS ACTIVITÉS RÉSULTATS PRINCIPAUX Projet de Développement agricole de Matam (PRODAM II) Création d opportunités pour un Développement endogène par la réalisation d infrastructures de maîtrise d eau pour l irrigation, la réorganisation de l espace pastoral Montant total: USD 24,2m Ministère de l Agriculture Partenaire: BOAD Le PRODAM se propose comme objectif principal le développement des capacités propres des populations rurales de la zone ciblée à améliorer de manière durable leurs niveaux et conditions de vie. Sur le plan opérationnel, les objectifs spécifiques sont de: Développer les capacités des OP à entreprendre et gérer des activités collectives bénéfiques à leurs membres, à promouvoir les intérêts de ces derniers auprès des institutions publiques et privées, et à faciliter la participation des femmes et des jeunes; Augmenter d une manière durable le potentiel productif agropastoral; Promouvoir l augmentation et la diversification des revenus des groupes vulnérables et Appui au renforcement des capacités des organisations paysannes Appui au développement agricole et pastoral Désenclavement du Walo Appui aux investissements productifs Appui aux aménagements pastoraux Développement de services financiers de proximité La seule production de 343 kg de riz blanc par personne et par an assure l autosuffisance alimentaire pour 3000 ménages du Walo avec un écart de +86% par rapport à la nome FAO (185kg EPC/pers-an) ; La commercialisation de l excédent de riz, du maïs, de la banane et autres légumes assure des revenus ; La valeur économique en année normale générée par le PRODAM2 atteint un montant de 8,524 milliards F.CFA. L analyse économique actuelle du Projet achevé est faite sur une durée de 20 ans fait apparaître un TRIE de 38%, le double du résultat attendu (18,3%). Durée: 6 ans (achevé) Développer des systèmes durables de services financiers de proximité. Projet de promotion de l entreprenariat rural phase 2 (PROMER II) Appuyer la politique de création d opportunités d emplois en milieu rural par la promotion des micro et petites entreprises rurales. Montant total: USD 18,75m Durée: 7 ans (achevé) Projet d Appui aux Filières Agricoles (PAFA) La contractualisation entre producteurs et opérateurs de marché constitue une modalité pertinente d accès au marché pour les ménages vulnérables, et un moyen de valoriser le potentiel productif de l agriculture familiale Montant total: USD 31,84m Durée: 6 ans (en cours) Ministère de l Agriculture Partenaires: BIT, BOAD (SAFIR) Ministère de l Agriculture Partenaires: Fonds de l OPEP (OFID) L objectif du PROMER II est de lutter contre la pauvreté en milieu rural par la création et/ou la consolidation de micro- et petites entreprises générant des emplois pérennes et entraînant une augmentation et une diversification du revenu des ménages dans une perspective d équité hommes-femmes. L objectif de développement du projet est d améliorer de manière durable les revenus et les moyens d existence des exploitations familiales du Bassin arachidier, à travers leur insertion dans des filières profitables et diversifiées. Appui à la création de MPER Formation des porteurs de projets Appui à l équipement des MPER Appui à la formalisation et accès au marché des produits Appui à l accès au financement des MPER par le Service d appui à la finance rurale (SAFIR) Diversification agricole et accès au marché : Appui à la production et à la contractualisation avec les opérateurs de marché ; Infrastructures d irrigation à la parcelle Développement et structuration des filières : ) l élaboration concertée de plans stratégiques et de plans d action; (ii) l élaboration et le financement de sous-projets filières; et (iii) un appui au SAFIR pour favoriser l accès des producteurs à des services financiers ; Infrastructures communautaires Concertation nationale et gestion des savoirs 110 000 personnes touchées par les interventions du projet 1457 micro et petites entreprises créées, consolidant 4 000 emplois A l achèvement, 350 MPER consolidées Ces 350 MPER ont réalisé un chiffre d affaires annuel d environ 1,1 milliard francs CFA, emploient 1630 personnes et distribuent environ 260 millions francs CFA en salaires Le refinancement de SFD pour un montant de 804 millions francs CFA a facilité le financement de 821 dossiers de demandes de crédit De plus, la formation aux affaires et à l entreprenariat rural a touché près de 1450 personnes dont 57 % de femmes et 60 % de jeunes. Le projet a touché directement 17 834 ménages ruraux vulnérables à l insécurité alimentaire soit 127 % par rapport à l objectif de la pré-évaluation Pour faciliter l accès des petits producteurs aux marchés, 179 contrats commerciaux ont été signés en 2013. En 2012, 112 contrats ont permis de commercialiser 1580 tonnes de produits. Le PAFA continue d appuyer 4 tables de concertation filière (Mil/sorgho, niébé, sésame et bissap). 21 Centres de Développement Filières (CDF) ont été construits et équipés. Avec les 30 CDF en cours de réalisation, les acteurs des filières disposent aujourd hui d une capacité de stockage supplémentaire de 4920 tonnes. 9

APPROCHES CONCEPTUELLES INVESTISSEMENTS DE LA DIASPORA La diaspora joue un rôle vital dans le développement du pays d origine en ce qu elle favorise l investissement, le tourisme, le commerce, les actions philanthropiques, les transferts de connaissances et les relations transfrontières. Les envois de fonds utilisés aux fins de l agriculture dans les zones rurales représentent quatre fois l aide publique au développement qui va à l agriculture. Les investisseurs de la diaspora sont bien informés des possibilités qui existent dans leur communauté d origine et sont aussi plus disposés à investir dans les marchés fragiles que les investisseurs étrangers. Les marchés d exportation de produits traditionnels dans les communautés de la diaspora si la demande est exploitée peuvent constituer un créneau original à forte valeur ajoutée pour les investisseurs prêts à s engager. INCLUSION FINANCIÈRE ET APTITUDE À LIRE ET À ÉCRIRE Les envois de fonds peuvent permettre aux migrants et à leurs familles d accéder à une gamme élargie de services financiers et/ou de prestataires de services financiers. Les migrants et leur famille pourront ainsi gérer leurs ressources financières pour répondre aux besoins immédiats et plus lointains. L inclusion financière donne aux migrants les outils pour exploiter au mieux le peu de ressources dont ils disposent et améliorer leur bien-être économique. L éducation financière peut jouer un rôle décisif en permettant de formuler des objectifs financiers clairs, de définir le processus pour les atteindre, de dégager des stratégies d atténuation des risques et de dispenser une formation en matière de création/gestion d entreprise et d investissement. MICROFINANCE Les institutions de microfinancement (IMF) sont particulièrement à même de répondre aux besoins des destinataires des envois de fonds, tout en réinvestissant les fonds excédentaires de façon à offrir de meilleures perspectives à la communauté locale. Les IMF ont d énormes avantages: a. elles connaissent bien les besoins de leurs clients b. leurs clients ont toute confiance en elles c. elles peuvent servir d intermédiaire de sorte que les envois de fonds pourront être épargnés et réinvestis dans les communautés rurales Ces cinq dernières années, le secteur de la microfinance a enregistré un taux moyen de croissance compris entre 25% et 30%. 10

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars RÉSEAUX POSTAUX Présent à la fois dans les communautés urbaines et rurales de presque tous les pays du monde, le réseau mondial de bureaux de poste dispose de l infrastructure matérielle et logistique nécessaire pour étendre les services d envoi de fonds aux zones rurales. Dans de nombreux pays, les services postaux vont au-delà de la simple distribution du courrier, puisque les caisses d épargne postales offrent à chaque citoyen la possibilité d utiliser des services financiers de base abordables. Les fonds épargnés pourront être réinvestis dans les zones rurales. Dans la plupart des pays, plus de 80% des bureaux de poste sont situés à l extérieur des villes les plus peuplées, où réside 82,5% de la population, et ils constituent donc un moyen sans égal d atteindre les citoyens et les migrants non bancarisés, ainsi que les petites et moyennes entreprises rurales. À l inverse, il est important de dire que la plupart des agences bancaires sont situées en milieu urbain. Le cadre réglementaire doit être examiné au cas par cas, afin d exploiter l énorme potentiel que représentent les réseaux postaux et les envois de fonds, en termes d accès aux sources de financement, moyennant des mesures d incitation à l utilisation des services d envoi de fonds. TECHNOLOGIE MOBILE Plus de 90% de la population est généralement desservie par la téléphonie mobile, y compris dans les pays en développement, et le transfert d argent mobile coûte de moins en moins cher. Les longs trajets coûteux et potentiellement dangereux depuis les villages isolés jusqu aux institutions financières urbaines sont en passe d être remplacés par des transferts de fonds instantanés depuis un pays vers un autre, grâce à l utilisation des téléphones mobiles. La convergence entre les envois de fonds et la technologie mobile crée de nouvelles possibilités en matière de services financiers de base offertes pour les expéditeurs et les destinataires de fonds. Les paiements sont plus rapides, plus pratiques, plus sûrs et plus accessibles à un nombre accru d expéditeurs et de destinataires. Globalement, les consommateurs ruraux tireront particulièrement avantage des transferts d argent et autres services mobiles et en ligne conçus à leur intention dans les pays d envoi et d accueil des fonds. 11

IDÉES VISION DE L AVENIR FACTEURS ESPACES PROCESSUS RÔLE DU FIDA 1. Quelle est l intervention à reproduire à plus grande échelle? S agit-il d une nouvelle idée (innovation) ou d une idée adaptée d une pratique qui existait déjà ailleurs? 2. Qui a eu cette idée? 3. A t-elle été testée/mise à l épreuve/évaluée? 4. Quelle l ampleur l intervention soutenue par le projet ou programme du FIDA aura t-elle au final dans le pays X? Autrement dit, combien de personnes, de ménages, de districts, etc. pourraient et devraient bénéficier à terme non seulement du programme du FIDA mais aussi d autres initiatives (engagées par le gouvernement, les IFI, etc.)? 5. Quels sont les facteurs qui font, ou devraient faire, avancer le processus de reproduction à plus grande échelle, y compris les responsables ou chefs de file locaux, les catalyseurs externes et les incitations? (encadré 1) Quelles mesures prend le FIDA pour développer et soutenir ces facteurs? 6. Un espace doit exister ou être ménagé de sorte que l intervention puisse se développer jusqu atteindre l ampleur recherchée. Que font le gouvernement et le FIDA pour déterminer ou contribuer à créer cet espace dans ses multiples dimensions? (encadré 2) 7. Quels sont les processus qui définissent la façon dont les interventions dans le pays X sont (ou seront) reproduites à plus grande échelle avec l appui du FIDA, passant de l idée/innovation à l éducation, puis à la reproduction à plus grande échelle? (encadré 3) 8. Quel est l horizon temporel prévu des processus? 9. Comment les facteurs et les espaces définissent-ils ces processus? 10. Quels sont les obstacles et risques probables les plus graves et quelles mesures peut-on prendre pour les atténuer? 11. En quoi le FIDA encourage t-il le processus de reproduction à plus grande échelle? 12. Comment les politiques, procédures et ressources contribuent-ils à la mise en œuvre du processus de reproduction à plus grande échelle? ENCADRÉ 1 Idées, vision de l avenir, dynamisme: nécessité de reconnaître que la reproduction à plus grande échelle d une (nouvelle) idée est nécessaire, souhaitable, techniquement possible. Une transposition à plus grande échelle réussie est généralement dirigée par les chefs de file. Catalyseurs externes: crise politique ou économique, pression exercée par des protagonistes extérieurs (donateurs, UE, etc.) Incitations: dédommagement des protagonistes et des institutions, concours, responsabilisation dans le cadre du processus politique, d évaluations des pairs et autres, etc. Les incitations sont essentielles pour influencer le comportement des protagonistes et des institutions en faveur de la reproduction à plus grande échelle; une éthique de responsabilité est nécessaire. Source: adapté de Hartmann et Linn, 2008 ENCADRÉ 2 Quelques facteurs clés font avancer le processus: Espaces favorisant l application à plus grande échelle Pour faire de la reproduction à plus grande échelle un succès, il faut créer l espace nécessaire au développement de l initiative. Les espaces les plus importants sont les suivants: Espace budgétaire/financier: il faut mobiliser les ressources budgétaires et financières à l appui de l intervention reproduite à plus grande échelle; et/ou les coûts de l intervention doivent être adaptés pour s intégrer dans l espace budgétaire/financier disponible. Espace de ressources naturelles/environnemental: l impact de l intervention sur les ressources naturelles et l environnement doit être pris en considération, les effets préjudiciables atténués ou les effets bénéfiques mis en valeur. Espace stratégique: le cadre stratégique (et juridique) doit permettre une reproduction à plus grande échelle ou être adapté pour la favoriser. Espace capacités institutionnelles/organisationnelles/ en personnel: il faut créer les capacités institutionnelles et organisationnelles pour faire avancer le processus de reproduction à plus grande échelle. Espace politique: il convient de communiquer avec les importantes parties prenantes, qu elles soient pour ou contre l intervention, en consentant un effort d information et en mettant en place des garde-fous adaptés pour assurer que la reproduction à plus grande échelle bénéficie d un appui politique. Espace culturel: il convient de recenser les éventuels obstacles culturels ou mécanismes de soutien, et l intervention doit être dûment adaptée pour permettre une reproduction à plus grande échelle dans un environnement multiculturel. Espace partenariat: il convient d inviter les partenaires à se mobiliser pour participer à l effort de reproduction à plus grande échelle. Espace apprentissage: il convient de mobiliser les connaissances sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en matière de reproduction à plus grande échelle en faisant appel au suivi et évaluation, au partage des savoirs et à la formation. Source: adapté de Hartmann et Linn, 2008. ENCADRÉ3 Innovation, apprentissage et application à plus grande échelle Nouvelle idée, nouveau modèle, nouvelle approche Pilote, projet Impact limité S&E, apprentissage & gestion des savoirs Innovation apprentissage mise à l échelle Savoirs internes Savoirs externes Reproduction à plus grande échelle Impacts multiples 12

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars Qu est-ce qu un atelier d écriture? Directives Un atelier d écriture est un processus très intensif destiné à rassembler auteurs, rédacteurs, artistes et éditeurs pour sortir une publication en un laps de temps très court. Le domaine d étude doit être subdivisé en sujets qui sont alors répartis entre les participants. Chaque participant prépare un manuscrit en suivant certaines directives et l apporte à l atelier d écriture. Les participants présentent ensuite leur manuscrit à tour de rôle. Les manuscrits sont soumis à la critique des autres participants et révisés par leur auteur en concertation avec une équipe de rédacteurs. Un artiste fait des dessins pour illustrer le manuscrit, qui est ensuite micro-édité pour produire un deuxième projet. Le processus est ensuite répété avec le deuxième projet: présentation, correction, révision des illustrations et publication assistée. Un atelier d écriture de 2 semaines permet de produire une documentation prête pour la reproduction d un manuel de vulgarisation comportant jusqu à 100 sujets différents. Principales caractéristiques Un atelier d écriture est indiqué lorsqu un grand nombre de personnes possèdent toutes quelques connaissances du sujet mais qu aucune d elles n est un expert. Il se prête à l élaboration de supports illustrés présentant des informations pratiques, ayant un rapport direct avec le sujet, rédigés dans un langage simple, comme des supports vulgarisation. Le processus peut être modifié et adapté en fonction des circonstances. Du fait de la concentration de spécialistes, rédacteurs, artistes et ressources de publication assistée réunis au même moment et dans un même lieu, il est possible de produire une telle publication beaucoup plus rapidement qu à l ordinaire. Tous les éléments peuvent être prêts pour l imprimeur dans les jours qui suivent l atelier. L atelier fait intervenir différents groupes (scientifiques, agents de vulgarisation, personnel d ONG, autorités, agriculteurs), les intrants de tous les participants pour élaborer et produire une série de publications et mobilise l expérience et les compétences de toutes les personnes présentes. Les participants bénéficient des discussions et des réseaux qui s établissent à cette occasion. Le processus permet aux participants de formuler des commentaires et de suggérer des améliorations (à l instar de l examen par les pairs dans les conférences). Plusieurs auteurs peuvent contribuer à chaque partie des publications. Les idées peuvent ainsi être validées par différents experts du domaine. Et le partage des expériences entre les participants leur permet de former des réseaux fructueux. Si les bénéficiaires visés (agriculteurs, vulgarisateurs,...) sont présents, l atelier d écriture leur permet de contribuer à la réalisation des publications. L atelier lui-même donne l occasion de les soumettre à des tests préliminaires. Cependant, le processus de l atelier d écriture coûte relativement cher (car l organisation d accueil doit prendre à sa charge les repas, l hébergement, les billets d avion, la dotation en effectifs, voire les indemnités journalières de subsistance). Le processus est très intensif; le temps peut manquer parfois, et le processus sollicite énormément les compétences des rédacteurs et des autres intervenants. Il peut arriver que quelques participants se plaignent que leur manuscrit a été trop révisé. Un atelier d écriture ne se prête pas à des analyses circonstanciées d ouvrages ou à la présentation d informations détaillées. 13

Ateliers d écriture de courte durée (de 1 à 4 jours) Ces ateliers peuvent servir à générer une multitude de matériels d information ou de premiers projets. Les participants doivent apporter des informations et des idées, mais n ont pas rien à préparer à l écrit. Au cours de l atelier, une équipe les accompagne d un bout à l autre du processus de rédaction. Les artistes réalisent les illustrations pour chaque manuscrit. Après l atelier d écriture, le rédacteur corrige les manuscrits (et intègre les illustrations). Il contacte les auteurs pour vérifier certains points. De tels ateliers se prêtent de préférence aux situations où chaque participant a des informations sur un sujet bien précis. Ils sont moins adaptés lorsque les auteurs présentent un important degré de recoupement et qu ils doivent avoir des discussions intenses. Les sujets doivent être relativement semblables en termes de structure et de niveau de détail; cela permet au rédacteur d aider un grand nombre de personnes en même temps. Les sujets doivent être relativement simples, car la plupart des participants seront en mesure de n écrire que quelques pages. La répétition du processus (présentation, critiques et révision) permet d examiner et de réviser utilement le travail, de développer de nouveaux sujets pendant l atelier d écriture et de fusionner des sujets, d en abandonner certains ou d en subdiviser d autres. Au début de l atelier, les participants réfléchissent ensemble à de nouvelles idées de sujets (autres que les sujets déjà préparés) à inclure dans la publication. Les participants ayant les compétences sont désignés pour développer ces nouveaux sujets et les présenter durant l atelier. Critique En principe, l auteur devrait être son meilleur critique. Le problème est que la plupart des auteurs ne voient pas ce qui ne colle pas dans leur propre travail. L atelier fournit plusieurs paires d yeux critiques différents mais raisonnablement objectifs. Il est utile de disposer d un jeu de fiches ou d un plan général pour la formulation des critiques. En outre, l auteur dont l article est critiqué apprécie de recevoir des commentaires par écrit qui l aident à réviser son travail. Dans un souci d efficience, la personne dont le travail est critiqué ne doit pas dire un mot jusqu à tout le monde ait fini de s exprimer. Deux types d intervention possibles: a) relever des petites choses comme les fautes d orthographe et de ponctuation, etc. Il est conseillé d en remettre la liste à l auteur; et b) relever les points plus importants ayant trait à la logique de l histoire. Les événements qui constituent la trame sont-ils cohérents entre eux? L histoire a t-elle une logique et une cohérence internes? Le style masque t-il le contenu? L histoire capte t-elle l intérêt du lecteur, ou est-elle trop verbeuse? Est-elle focalisée sur un point précis? Les critiques constructives consistent à retenir les éléments qui SE TIENNENT, en indiquant ce qui fonctionne bien et en suggérant POURQUOI c est le cas. Les critiques négatives signalent ce qui ne FONCTIONNE PAS et tente d en expliquer les raisons. 14

Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars La publication La publication qui résulte de l atelier peut se présenter sous n importe quelle forme: des feuillets mobiles, une série de brochures au format de poche ou un livre relié. La présentation et la conception peuvent être prédéterminées ou décidées par les participants pendant l atelier. Le thème général est subdivisé en sujets, qui font chacun l objet d un manuscrit préparé par un participant à l atelier. Exemples: a) stockage des semences (dans une brochure sur l agroforesterie); b) plaies et brûlures (dans un ouvrage sur la médecine vétérinaire traditionnelle); et c) culture du céleri (numéro d une série de dépliants de vulgarisation sur l agriculture). Des dessins illustrent les principaux points de chaque sujet abordé. Les illustrations sont réalisées pendant l atelier, et les participants sont invités à en vérifier l exactitude et à s assurer qu elles facilitent la compréhension. La publication ne comporte que des informations pratiques ayant un rapport direct avec le sujet traité. Elle ne se prête pas aux analyses circonstanciées d ouvrages publiés ni à la présentation de données inutilement détaillées. Dans la mesure du possible, elle donne des options technologiques qui proposent plusieurs façons de s y prendre. 15

NOTES 16

NOTES Transferts de fonds et developpement au Senegal Atelier Dakar, 20 et 21 mars 17

Luyaku Loko Nsimpasi, Chargé du Programme Pays, WCA l.nsimpasi@ifad.org Pedro De Vasconcelos, Chargé de Programme, PTA p.devasconcelos@ifad.org Cheikh Sourang, Responsable Principal de Programme, SPD c.sourang@ifad.org Amadou Daouda Dia, Responsable du Programme Pays, WCA a.dia@ifad.org Mauro Martini, Suivi-évaluation, PTA m.martini@ifad.org Alessandra Casano, Gestion des Savoirs et Recherche, PTA a.casano@ifad.org