Sémiologie cardio-vasculaire Dr Pierre Fesler



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Transcription:

Sémiologie cardio-vasculaire Dr Pierre Fesler Service de Médecine Interne Hôpital Lapeyronie, Montpellier

Objectifs Savoir interroger Historique Antécédents - Facteurs de risque CDV Les grands symptômes du cardiaque Savoir examiner Examen général Examen vasculaire Mesure de la pression artérielle Examen du cœur

Documents de référence Ce cours Polycopié de sémiologie cardiologique: Collège des Enseignants de Cardiologie: www.sfcardio.fr Polycopié de sémiologie vasculaire: Collège des Enseignants de Médecine Vasculaire: www.angioweb.fr

I. Anamnèse A. Plainte motivant l examen Mode d apparition Durée Sévérité des symptômes Evolution dans le temps Impact sur la capacité fonctionnelle

I. Anamnèse B. Antécédents personnels Reprendre l ensemble des affections présentées antérieurement par le malade, cardiaques ou pas Même sans liens direct apparent, possible incidence sur le diagnostic ou le traitement. Pathologie pulmonaire chronique retentissement sur le cœur droit Asthme CI aux béta-bloquants Pathologie rénale HTA Risque CDV RAA dans l enfance, angines fréquentes, Pathologie thyroidienne Troubles du rythme cardiaque Préciser les dates

I. Anamnèse C. Antécédents Familiaux Histoire familiale de maladie CDV IdM < 55 ans chez père ou frère IdM < 65 ans chez mère ou soeur AVC < 45 ans chez parents ou frère/sœur Dyslipidémie Diabète Hypertension artérielle D. Habitus, mode de vie Tabac: début, fin, durée, quantité en paquet-année Alcool Autres drogues Sédentarité E. Traitements Posologie Date début - fin

Récapitulatif des facteurs de risques CDV majeurs Hypertension artérielle Age: F > 60 ans, H > 50 ans Tabagisme (actuel ou < 3 ans) Dyslipidémie: LDL-chol 1.60 g/l et/ou HDL-chol 0.40 g/l Diabète sucré Histoire familiale de maladie CDV IdM < 55 ans chez père ou frère IdM < 65 ans chez mère ou soeur AVC < 45 ans chez parents ou frère/sœur

Les 4 symptômes cardinaux La douleur thoracique La dyspnée Les palpitations La syncope

1. La douleur thoracique 50 % des douleurs thoraciques simulent ou sont une douleur d origine cardiovasculaire Important de les reconnaître sur le plan sémiologique Lorsque l origine est cardio-vasculaire: les étiologies sont (du + au fréquent): Insuffisance coronaire (angor ou infarctus du myocarde) Péricardite aiguë Embolie pulmonaire Dissection aortique Certains troubles du rythme douloureusement ressentis

L angor (angine de poitrine) There is a disorder of the breast marked with strong and peculiar symptoms and considerable for the kind of danger belonging to it... The seat of it, and strangling and anxiety with which it is attended, may make it improperly be called angina pectoris. Those who are afflicted with it, are seized, while they are walking, and more particularly when they walk soon after eating, with a painful and most disagreeable sensation in the breast, which seems as if it would take their life away, if it were to increase or continue : the moment they stand still, all this uneasiness vanishes. After it has continued some months, it will not cease so instantaneously upon standing still; and it will come on, not only when the persons are walking, but when they are lying down... HEBERDEN, 1772 Wine, and spirituous liquors, and opium afford considerable relief.

Angor: point-clés Caractéristiques de la douleur Circonstances de survenue Evolution dans le temps

Angor: caractéristiques de la douleur Angor typique Douleur à type de constriction (sensation d étau) ou de brûlure Siège rétrosternal ou en barre médiothoracique, indiquée par le patient du plat de la main, voire des 2 mains Irradiation habituelle vers l épaule gauche, la face interne du bras gauche et les angles de la mâchoire inférieure. + rare: irradiation variable dans le temps ou vers l épaule et le bras droit Durée brève, < 15 minutes, cédant au repos ou à la prise de dérivés nitrés Angor atypique Localisation uniquement au niveau des sites d irradiations Et/ou Présence de manifestations digestives (éructations) ou respiratoires (essoufflement, blockpnée) ou de palpitations Valeur diagnostique moindre

Angor: circonstances de survenue Angor d effort Apparaît pour un effort constant: le seuil ischémique Le + souvent: effort de marche, escalier, acte sexuel Favorisé par le froid, le vent, la période post-prandiale Régresse à l arrêt de l effort Parfois, suite à une émotion, un stress, un cauchemar Angor spontané Soit spasme sur coronaire apparemment saine = angor de Prinzmetal Soit sténose très serrée: signification pronostique péjorative Angor de primo-décubitus Lié à l augmentation du retour veineux en position couchée Angor fonctionnel apparaît en présence d'une anémie, d'une tachycardie, d'une réduction de la réserve coronaire (sténose aortique, HVG), en présence de coronaires normales.

Angor: évolution dans le temps Angor stable Survient à l effort, toujours de même intensité (stabilité su seuil ischémique) Angor instable : nécessite une prise en charge plus agressive. Plusieurs situations: Apparition des premières crises = angor de novo Diminution du seuil d effort = angor aggravé Apparition de crises d angor spontané Angor après infarctus ou revascularisation: nécessite également une prise en charge agressive

L infarctus du myocarde Douleur identique à celle de l angor, avec 3 particularités: Intensité: souvent intolérable, angoisse, sensation de mort imminente Diffusion: très large, irradiations multiples Durée: > 15 min, résiste malgré repos et dérivé nitré Nécessité d hospitalisation par le biais du SMUR

Autres douleurs cardiovasculaires Péricardite aiguë Douleur très voisine de celle de l IdM, souvent moins intense. Peut irradier dans le dos Parfois décrite en «coup de poignard» Augmente à l inspiration, caractère positionnel Parfois contexte viral Embolie pulmonaire Douleur présente dans 50 à 75 % des cas Souvent latéro-thoracique, à type de point de côté Augmentée à l inspiration + Toux, tachypnée, tachycardie + tard: hémoptysie

Autres douleurs cardiovasculaires Dissection aortique Douleur très brutale,! parfois compliquée d un IdM Sensation de déchirure irradiant dans le dos, jusque dans les lombes, parfois migrante Antcds d HTA Souffle diastolique Asymétrie tensionnelle > 25 mmhg Arythmies Parfois ressenties comme une douleur angineuse, sans palpitations, même si le réseau coronaire est normal.

Douleurs thoraciques non cardiovasculaires Algies précordiales d origine nerveuse Extrêmement fréquentes: motif ++ de consultation Localisation variable, souvent punctiformes Si irradiation, sensation d engourdissement ou de fourmillement Contexte neurotonique, sujet angoissé Pas de relation avec l effort Parfois très anciennes, durée très variable Douleurs cervico-brachiales Non influencées par la marche, déclenchées par un mouvement de la tête ou du bras En rapport avec une pathologie vertébrale ou une périarthrite scapulohumérale Parfois distribution tronculaire ou radiculaire

Douleurs thoraciques non cardiovasculaires Douleurs pariétales Douleurs latéro-thoraciques, souvent majorées à la palpation Augmentées à l inspiration profonde: rechercher une pathologie pleuropulmonaire (contexte fébrile, toux, altération de l état général) Parfois en hémiceinture, uni latérales (Ex: Zona, pathologie vertébrale dorsale) ou bilatérales (pathologie vertébrale dorsale) Syndrome de Tietz: douleurs para-sternales, accentuées par la palpation des articulations chondro-sternales Douleurs d origine digestive et hépatique Les douleurs d origine biliaire, gastrique ou pancréatique peuvent irradier dans le thorax Peuvent simuler mais parfois aussi déclencher une douleur angineuse Cas particulier de l hépatalgie d effort: retrouvée dans l insuffisance ventriculaire droite, simule parfois un angor d effort bas situé

Douleurs thoraciques

Douleurs des membres inférieures d origine vasculaires: artérite des MI Claudication intermittente douloureuse Manifestation clinique de l ischémie musculaire à l effort Coulée de plomb, crampe, à la marche, disparaissant au repos (2-3 min). Distance +/- constante = périmètre de marche Territoire: dépend de la localisation de la lésion Fém. sup.: jambes Fém. prof. et communes, iliaques ext.: cuisses Iliaques int.: fesses Aorto-iliaque: Syndrome de Leriche (dysfonction érectile) DD: claudication intermittente neurologique: indolore Douleur de repos Persiste après 1 heures ou + en position allongée Cède parfois en position assise L ischémie aiguë Douleur de repos, intolérable, sans position antalgique, exacerbée au contact Membre blanc et froid. Hypoesthésie douloureuse au toucher Urgence diagnostique et thérapeutique

Douleurs des membres inférieures d origine vasculaires: artérite des MI Stade d artérite des Membres inférieurs: Classification de Leriche et Fontaine Stade I: Atteinte infraclinique. Pas de limitation du périmètre de marche (PM) Stade II Correspond à l ischémie intermittente. Limitation du PM. Stade III Ischémie permanente. Douleurs de repos. PM très réduit. Troubles trophiques fréquents (Peau sèche, atrophique, fragile. Ongles déformés. Amyotrophie) Stade IV Présence de lésions de nécrose; pertes de substance

Douleurs des membres inférieures d origine vasculaires: pathologie veineuse Thrombose veineuse profonde (TVP) Maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV): risque élevé d EP Douleur (inconstante) spontanée dans le territoire occlu, accentuée par la pression et l activité physique, d apparition brutale FdR permanents de MTEV: anomalie de la coagulation, paralysie d un membre, antécédent personnel de MTEV, cancer ou antécédent de cancer, surcharge pondérale FdR temporaires majeurs de MTEV: immobilisation plâtrée d un membre, alitement de plus de 3 jours, chirurgie récente FdR temporaires mineurs de MTEV: voyage avion, bus > 6 heures, accouchement < 6 semaines traitement hormonal contraceptif ou substitutif

Douleurs des membres inférieures d origine vasculaires: pathologie veineuse Thrombose veineuse superficielle (TVS) Douleur vive en regard d un trajet veineux soit spontanément soit après un traumatisme minime, parfois augmentée à la marche. Favorisé par un traumatisme, une insuffisance veineuse, traitement par ostrogènes, Insuffisance veineuse chronique, maladie variqueuse Lourdeur de jambe, pesanteur, fatigabilité intensité variable, topographie imprécise majorée par la position debout, la chaleur, atténuée par la marche ou le decubitus

Douleurs abdominales d origine vasculaires: FdR cardio-vasculaires ++ Anévrysme de l aorte abdominale Symptomatique si volume ++, embols, rupture ou dissection Rupture: douleur continue, brutale, périombilicale, pouvant irradier dans l aine ou la région lombosacrée. Si rupture intrapéritonéale d emblée: état de choc Dissection de l aorte abdominale (avec ou sans anévrysme) Douleur cfr supra Caractère migratoire de la douleur avec la progression de la dissection

Douleurs abdominales d origine vasculaires: Ischémie mésentérique Aigue Douleur à type de crampe, brutale, région ombilicale ou FID, devenant permanente (infarcissement), agitation Hyperpéristaltisme Plus tard: signes d occlusion: vomissements, fièvre, choc Chronique: triade Douleur à type de crampe, péri-ombilicale, 15-30 min postprandial: angor mésentérique Crainte de s alimenter Amaigrissement

2. Dyspnée Sensation de manque d air se traduisant par un essoufflement avec tachypnée superficielle Si d origine CDV: liée à l de la pression capillaire pulmonaire: de la compliance pulmonaire, hypoxémie + acidose lactique Présente également dans l insuffisance respiratoire, l anémie, l obésité, la désadaptation CDV, parfois d origine nerveuse (phénomène du soupir, physiologique) Stades dans l insuffisance cardiaque (classification NYHA): I: dyspnée pour des efforts inhabituels; aucune gêne dans la vie courante II: dyspnée pour des efforts importants de la vie courante (marche rapide, montée > 2 étages) III: dyspnée pour des efforts modeste de la vie courante (marche en terrain plat, ) = au moindre effort IV: dyspnée permanente, y compris au repos

Cas particulier de dyspnée Œdème pulmonaire Détresse respiratoire brutale avec tachypnée superficielle, très rapide, angoisse, parfois douleur (sensation de chape de plomb sur les épaules) Orthopnée Grésillement laryngé, toux, expectorations mousseuses Patient assis, jambes pendantes, agité, sueurs, tirage sus-claviculaire et intercostal Rales crépitants bilatéraux, en marée montante Signes de gravité: cyanose, hypotension artérielle, choc Dyspnée paroxystique nocturne Majoration de l œdème pulmonaire la nuit, du fait de l du retour veineux Pseudo-asthme cardiaque Aspect de crise d asthme avec bradypnée expiratoire, orthopnée, toux peu productive Râles sous-crépitants bilatéraux et sibilances expiratoires Diagnostic parfois difficile, contexte atopique fréquent

3. Palpitations Perception anormale des battements cardiaques en intensité, en fréquence ou caractère irrégulier Parfois révélatrices d un trouble du rythme cardiaque (faible valeur prédictive positive et négative) Faire préciser: Mode de début Fréquence de survenue Durée des crises Perception des battements cardiaques, régulier ou non 3 situations: Perception des battements du cœur en rythme sinusal Perceptions d irrégularités occasionnelles Arythmies

3. Palpitations A. Perception des battements du cœur en rythme sinusal Liée à l hyperactivité du syst. nerveux sympatique (exercice, frayeur, stress, prise de boisson stimulante) Plus facilement ressentie la nuit Absence de pathologie cardiaque sous-jacente B. Perceptions d irrégularités occasionnelles Dues à des battements ectopiques (= extrasystoles) d origine auriculaires ou ventriculaires -> pause compensatrice ressentie ++ Le plus souvent bénin, même si ventriculaire (disparaît à l effort) «Il manque un battement du cœur» Le cœur «saute» ou «palpite»

3. Palpitations C. Arythmies Début souvent brusque, durée de quelques minutes ou + Parfois, facteurs déclenchants: ex: exercice Rechercher une pathologie cardiaque sous-jacente (cardiopathie ischémique ++) Fibrillation auriculaire: «Le cœur s emballe»; parfois essoufflement associé Tachycardie de Bouveret: femme jeune, tachycardie régulière, avec souvent malaise lipothymique (réentrée nœud A-V) Tachycardie ventriculaire: souvent moins bien tolérées, possibles signes de choc, mise en jeu du pronostic vital

4. Syncope - Définitions Perte de connaissance brève liée à une diminution transitoire de débit sanguin cérébral A distinguer des «malaises» sans perte de conscience vraie (lipothymie) Interrogatoire capital = 50 % du diagnostic: âge circonstances signes associés (avant pendant) traitements Antécédents

Syncopes : étiologie Causes vasculaires : hypotension orthostatique syncope vaso-vagale Hypersensibilité des sinus carotidiens Insuffisance vertébro-basillaire Causes cardiaques = syncope de Stoke-Adams troubles du rythme troubles de conduction obstacle à l éjection cardiaque trouble du remplissage Causes neurologiques : épilepsie Causes métaboliques hypoglycémie hypocalcémie Causes psychiatriques Causes toxiques

Syncopes: 2 étiologies CDV à rechercher Syncope vaso-vagale: Cause la plus fréquente de syncope Dysfonctionnement temporaire du SNA Début souvent progressif, prodromes (malaise général, nausée, bourdonnement d oreilles, sueurs) Circonstances favorisantes: atmosphère confinée, surchauffée, période postprandiale, émotion Souvent le patient entend ce qui se passe sans pouvoir réagir (PC incomplète) Retour à la normale progressif avec parfois vomissements et asthénie marquée. Bénignes, mais parfois gênantes par leur fréquence Syncope de Stoke-Adams Début brutal, sans prodrome et sans facteur déclenchant Chute systématique, risque de traumatisme Parfois, quelques mouvements convulsifs PC brève, retour à la conscience rapide: «syncope à l emporte-pièce» Rechercher une étiologie cardiaque ++++

II. Examen général Poids et taille Poids = excellent suivi des variations du VEC Calcul de l IMC = poids/(taille)² en kg/m² 25 : surpoids 30 : obésité 18.5 : dénutrition Les 2 extrêmes sont associés à une majoration du risque CDV Mesure du tour de taille: Permet de caractériser l obésité androïde (abdominale) par opposition à l obésité gynoïde (hanche) Excellent reflet de la graisse intra-abdominale Se mesure chez le sujet debout à mi-chemin entre les dernières côtes et la crête iliaque Normes européennes Femme: < 80 cm Homme: < 94 cm

II. Examen général Morphotype Certains morphotypes sont associés à des cardiopathies ou d autres pathologies CDV Ex: trisomie 21, lupus, acromégalie, Marfan, retard de croissance Rechercher un hippocratisme digital (cardiopathie avec hypoxémie)

II. Examen général Œil Gérontoxon: Dépôt de cristaux de cholestérol à la périphérie de la cornée Xanthélasma: Dépôt cutanés de cristaux de cholestérol en périorbitaire Traduit une hypercholestérolémie chez le sujet jeune, peu de valeur diagnostique chez le sujet âgé

II. Examen général Peau et muqueuses Coloration: pâleur (anémie, bas débit) cyanose, mélanodermie (hémochromatose), ictère ou sub-ictère (foie cardiaque) Xanthome cutanés et tendineux : même valeur diagnostique que le xanthélasma et le gérontoxon

II. Examen général Peau et muqueuses Lésions des endocardites Pétéchies: petite hémorragie sous cutanée ou conjonctivale Hémorragies sous-unguéales linéaires Nodule d Osler: lésion erythémateuse tendue, douloureuse, palpable (doigts, orteils) Taches de Janeway: lésion maculaire non douloureuses (paumes des mains, plantes des pieds)

II. Examen général Cou Inspection des jugulaires Patient semi-assis (45 ) Jugulaires spontanément turgescentes ou après compression prolongée (30 s) du foie (reflux hépato-jugulaire) Traduit une augmentation des pressions de remplissage du VD: insuffisance cardiaque, péricardite, tamponnade Recherche d un pouls jugulaire: systole: insuffisance tricuspide, diastole: sténose tricuspide, HTAP

II. Examen général Thorax Inspection Forme du thorax: Thorax en tonneau: insuffisant respiratoire Thorax en entonnoir pectus excavatum Fréquence respiratoire Qualité de la respiration (pénibilité, régularité): orthopnée, platypnée, polypnée de repos, respiration particulière (Cheynes-Stokes, Kussmaul) Examen pleuro-pulmonaire, recherche d un épanchement pleural souvent bilatéral et de râles crépitants aux 2 bases dans l insuffisance VG

II. Examen général Abdomen Foie Hépatomégalie douloureuse dans l insuffisance cardiaque Reflux hépato-jugulaire Splénomégalie: rare dans l insuffisance cardiaque, + fréquente dans l endocardite Rein Important chez le sujet hypertendu: recherche de gros reins à la palpation bimanuelle (hydronéphrose, polykystose), recherche d un souffle sus-ombilical irradiant vers un hypochondre (sténose artère rénale)

II. Examen général Œdèmes Accumulation de liquide dans le secteur interstitiel Topographie: Généralisé: pathologie cardiaque, rénale, hépatique, digestive, malnutrition Localisé: obstruction veineuse ou lymphatique, allergie, inflammation Aspect après compression par le doigt: Garde la trace du doigt, «rend le godet»: obstacle veineux, anasarque Se déprime transitoirement, œdème élastique: lymphoedème Ne se déprime pas, œdème résistant: myxœdème (pas un œdème au sens de la définition)

III. Examen cardio-vasculaire A. Examen veineux B. Examen artériel C. Acrosyndromes D. Mesure de la pression artérielle E. Examen du coeur

A. Examen veineux Analyse des veines jugulaires (cfr. Supra) Circulation collatéral abdominale: obstacle cave (ascendante), hypertension portale (centrifuge à partir de l ombilic, en tête de méduse)

Examen veineux L insuffisance veineuse: Présence de varices = dilatation du réseau veineux superficiel: à l origine de lourdeur et d œdème vespéral Perles variqueuses: petites dilatations ampullaires saillantes sur le trajet distal d une varice Dermite ocre: coloration brunâtre accompagant l insuffisance veineuse: dépôt d hémosidérine Ulcères variqueux: mollets-chevilles, douloureux, rebords irréguliers, rougeâtres

Examen veineux La thrombose veineuse profonde (TVP): Douleur du mollet Augmentation du volume Inflammation: rougeur, chaleur Collarité veineuse superficille Diminution du ballant Signe de Homans: douleur à la dorsiflexion du pied Tous ces signes sont inconstants! Thombose veineuse superficielle: Cordon inflammatoire, douloureux, sur le trajet d une veine superficielle

B. Examen artériel Clinique: Palpation/Auscultation de l aorte abdominale au niveau épigastrique: estimation du diamètre (difficile chez le sujet obèse) + P+S- P+S- P+S- + + + + Palpation/Auscultation des artères périphériques Examen bilatéral et comparatif Présence du pouls Régularité du pouls Amplitude (idée du volume d éjection systolique) Régularité des trajets artériels, (anévrysmes), souplesse (artères rigides, en «tuyau de pipe» dans l athéromatose) Temps de recoloration cutanée (Nl: 4-6 sec) + Signe de Buerger: pâleur de surélévation, P+Serythrose de déclivité + P+S- +

Examen artériel Index de pression systolique (IPS) Meilleur test pour le dépistage de l artériopathie des membres inférieurs Réalisé à l aide d un brassard pneumatique placé sur la cheville, le pouls étant recherché sur la pédieuse à l aide d un doppler de poche IPS = PAS cheville / PAS bras IPS Interprétation 0.9 IPS 1.3 Normal 0.75 IPS 0.9 Artériopathie compensée 0.50 IPS 0.75 Artériopathie mal compensée < 0.50 Artériopathie sévère

Examen artériel Recherche de troubles trophiques Refroidissement des extrémités Sécheresse de la peau Atteintes des phanères: dépilation, atrophie des ongles Ulcère artériel: perte de substance, petite taille, profond, très douloureux, rebords irréguliers, localisés aux extrémités

C. Acrosyndrome pathologie des extrémités d origine circulatoire: 1. Phénomène de Raynaud: acrosyndrome paroxystique déclenché par le froid, 3 phases: syncopale (blanc), asphyxique (bleu), hyperhémie réactionnelle (rouge) Idiopathique (Maladie de Raynaud, jamais d ulcère, respect des pouces) ou secondaire (Phénomène de Raynaud: athéromatose, collagénoses, traumatismes, médicaments, )

Acrosyndrome (suite) 2. Engelure: acrosyndrome saisonnier hivernal, juvénile, bilatéral, caractérisé par une éruption cutanée érythémateuse, papuleuse, algique et prurigineuse. 3. Gelure: suite à une congélation par exposition au froid: eryhtème phlyctènes nécrose 4. Acrocyanose: extrémités froides, cyaniques, oedématiées et hypersudatives Troubles sont plus marqués en hiver. Non douloureux 5. Embols de cholestérol: ischémie avec ou sans nécrose liée à des embolies multiples de cristaux de cholestérol. Il existe une athérosclérose susjacente le plus souvent aortique.

Acrosyndrome (suite) 6. Ischémie digitale: acrosyndrome permanent lié à un déficit de la perfusion sanguine en rapport avec des lésions artérielles d amont. L orteil ou le doigt est froid, algique, cyanique. Le temps de recoloration de la pulpe est allongé (n > 3 secondes). Le plus souvent lié à une artériopathie. Possibilité de troubles trophiques (peau sèche, dépilation, fissurations interdigitales, ulcérations pulpaires) 6. Nécrose digitale: ischémie digitale compliquée d une nécrose cutanée

D. Mesure de la pression artérielle Méthode auscultatoire = méthode de référence Korotkov 1874-1920

Mesure de la pression artérielle Méthode auscultatoire Utilisation du sphygmomanomètre Brassard gonflable relié à un manomètre à mercure ou anéroïde Stéthoscope placé sur l artère humérale, juste sous le brassard Brassard gonflé au-delà de la pression systolique Diminution lente de la pression du brassard Apparition des bruits de Korotkov = pression systolique Disparition des bruits = pression diastolique Existence d appareils automatiques homologués

Mesure de la pression artérielle Précautions Adapter la taille du brassard à la circonférence du bras Appliquer le brassard directement sur le bras, sans vêtements interposés Patient au repos, dans une pièce calme, assis ou couché depuis 10 min Brassard à hauteur du cœur Mesure initiale aux 2 bras puis poursuivre du côté avec la TA la plus élevée 3 mesures x 2 consultations avant de poser le diagnostic d HTA Pas de méthode automatique en cas d arythmie Comparer la PA couchée ou assise à la PA debout à 0 et 2 minutes (5 minutes si TA basse persistantes à 2 minutes

Mesure de la pression artérielle Valeurs normales chez l adulte Catégorie Systolique mmhg Diastolique mmhg Optimale < 120 < 80 Normale 120-129 80-84 Normale Haute 130-139 85-89 HTA Stade 1 140-159 90-99 HTA Stade 2 160-179 100-109 HTA Stade 3 180 110 En cas de discordance entre la systolique et la diastolique, choisir la catégorie la plus élevée

Hypotension orthostatique A rechercher chez les patients hypertendus traités. Permet de contrôler la tolérance au traitement A rechercher dans le cadre du diagnostic étiologiques des «malaises» Définition: Baisse de la PAS 30 mmhg et/ou Baisse de la PAD 20 mmhg Se maintenant après 5 minutes en position debout Evaluer la réponse de la FC 10 bpm: rechercher l hypovolémie < 10 bpm: rechercher une dysautonomie

E. Examen du cœur Palpation de l aire précordiale Choc de pointe (5 ème EIC) Atténué: emphysème, obésité, épanchement péricardique, myocardite Érétique, violent: HTA, hyperthyroïdie Choc en dôme: ventricule hypertrophié Frémissement = souffle palpable: ronronnement Battements sus-sternaux: anévrysme aortique

Examen du cœur Auscultation Temps essentiel de l examen cardiaque Permet souvent le diagnostic sans le secours d examens complémentaires Conditions de l examen: Pièce silencieuse, patient bien installé, torse nu Stéthoscope biauriculaire de bonne qualité Membrane: sons aigus: B2, claquements, souffles Cône: sons sourds, graves: B3, B4, galops, roulements Patient en décubitus dorsal, puis latéral gauche, puis debout, penché en avant Respiration calme, panée Moduler la pression sur le pavillon

Examen du coeur Foyers d auscultation 1. Aortique: 2 ème EIC d 2. Pulmonaire: 2 ème EIC g 3. Tricuspide: 4ème EIC g base de l appendice xyphoïde 4. Mitral: apex + les zones d irradiation

Auscultation normale Les variations de pressions dans les cavités cardiaques et les mouvements valvulaires déterminent les bruits cardiaques B1: fermeture des valves mitrales et tricuspides: début de la systole: sourd : «Lub» B2: fermeture des valves aortiques et pulmonaires: début de la diastole: plus sec: «Dub» Intervalle B1-B2 = «petit silence» = systole Intervalle B2-B1 = «grand silence» = diastole Phases du cycle cardiaque: Protosystolique: début de systole Mésosystolique: milieu de systole Télésystolique: fin de systole Holosystolique: toute la systole

Auscultation normale Dédoublement physiologique de B2 Présent à l inspiration chez le sujet normal, surtout jeune. Audible surtout au foyer pulmonaire Lié à l du retour veineux dans le VD en inspiration allongement de la systole; et à la du retour veineux dans le VG raccourcissement de la systole Signe d hypertension pulmonaire si présent de façon permanente B3 physiologique Présent chez 1/3 des sujets < 16 ans, rare si > 30 ans Bruit très sourd peu intense, protodiastolique Correspond à la phase de remplissage rapide initiale du VG

Auscultation pathologique 5 types d anomalies Modification d intensité des bruits normaux Dédoublement des bruits normaux Bruit supplémentaire Souffle et roulement Frottement péricardique

Auscultation pathologique Modification d intensité B1- B2 assourdis interposition d air: emphysème Interposition de liquide: épanchement péricardique Diminution de la contractilité cardiaque B1 assourdi: insuffisance mitrale (IM) B2 assourdi: rétrécissement aortique (RAo) ou pulmonaire (RP) Eclat de B1: rétrécissement mitral (RM) Eclat de B2: HTA systémique ou pulmonaire (HTAP) Dédoublement des bruits Présent si intervalle gauche-droit > 0.04 sec. Asynchronisme de fonctionnement entre le VG et le VD Surcharge volémique: HTAP; communication interauriculaire (CIA) Bloc de branche

Bruits anormaux surajoutés Bruits diastoliques B3 Bruit sourd, protodiastolique: mieux audible à l aide de l embout conique Phase initiale rapide du remplissage ventriculaire Généralement gauche, à l apex, en décubitus latéral gauche Soit physiologique (sujet jeune), soit traduit une pression OG (dysfonction systolique du VG, IM) À l origine d un rythme à 3 temps appelé «rythme de galop protodiastolique» si tachycardie associée: «Lub-Dub-Dum» B4 Bruit sourd, télédiastolique Phase de remplissage actif du VG (contraction auriculaire) Examen: idem B3 Disparaît en cas de FA; toujours pathologique Traduit un perte de compliance ventriculaire: Dysfonction diastolique: HVG, cardiopathie ischémique, «Galop télédiastolique»: «Da-Lub-Dub»;«Galop de somation»si B3 + B4 Claquement d ouverture mitral Bruit sec protodiastolique Traduit la sclérose mitrale dans le rétrécissement mitral Du à une ouverture brusque de la valve mitrale

Bruits anormaux surajoutés Bruits systoliques Click éjectionnel Claquement protosystolique d origine valvulaire (RAo, RP) Click mitral Claquement mésosystolique observé dans le prolapsus mitral ou autres anomalies de la valve ou des piliers Peut-être associé à un souffle d IM méso-télésystolique

Souffles Caractéristiques Temps Systole ou diastole Proto-, Méso-, Télé-, Holo- Qualité Rude, soufflant, musical, grondant, aigu, grave Généralement, plus le gradient de pression est, plus le souffle est aigu Siège - irradiations Intensité Forme

Souffles Intensité: de 1 à 6 / 6 1: Faible intensité, entendu par un spécialiste dans des conditions optimales (pièce d examen calme, position adéquate, pièce du stéthoscope adéquate à l endroit adéquat) 2: Faible intensité, entendu par un non-spécialiste dans des conditions optimales 3: Facilement entendu; pas de frémissement 4: Souffle fort, avec un frémissement palpable (thrill) 5: Souffle fort, avec frémissement, entendu sur une grande surface, stéthoscope partiellement décollé 6: Extrêmement fort, entendu sans stéthoscope L intensité du souffle ne présage pas la sévérité du dysfonctionnement valvulaire Par contre, les modifications d intensité dans le temps ont souvent une valeur pronostique. Exemples: d un souffle protodiastolique: insuffisance valvulaire d intensité: inversion d un shunt, insuffisance cardiaque en cas de Rao,