Les SSII françaises se portent bien. Selon la



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Transcription:

ÉDITORIAL PAR JEAN-MARIE DOUBLET Le discours de l externalisation Les SSII françaises se portent bien. Selon la banque d affaires Goldman Sachs, les sociétés de service d ingénierie informatique en France auront connu en 2005 une croissance de l ordre de 11,2 %, soit près de deux fois plus qu en 2004 1. Cette progression est due en grande partie au développement des investissements informatiques dans les grandes entreprises et dans les grandes PME. La reprise devrait, si l on en croit Pierre Audoin Conseil, être confirmée en 2006. Ce cabinet prévoit en effet une croissance des dépenses informatiques françaises de l ordre de 3,7 % 2. L avenir apparaît donc rose pour les SSII qui emploient en France près de 300 000 salariés et représentent un chiffre d affaires de l ordre de 30 milliards d euros soit trois ou quatre fois celui des constructeurs informatiques 3. Entreprises et Histoire, une publication qui intéresse les lecteurs de la Revue française de gestion vient de consacrer à ce propos un dossier sur la situation des SSII. Il retrace l histoire de ce secteur à travers trois périodes successives, l ère des pionniers (1961-1977), la crois- 1. Les Échos, Mardi 4 février 2006. 2. Ibid. 3. Entreprises et Histoire, novembre 2005.

8 Revue française de gestion N 161/2006 sance (1978-1996), l ère de l industrialisation depuis 1993 poussée par les besoins de plus en plus importants des entreprises. Ce numéro comprend les témoignages intéressants des chefs d entreprise, dirigeants de SSII comme Jacques Raimon fondateur de CSI auquel Michel Crozier a consacré une étude, ou de firmes clientes. Tous s accordent à dire que ce bilan est globalement positif comme le dit François Audouze, ancien président de Hardy-Tortuaux distributeur de gros stocks d acier : «jamais je n aurais pu connaître une croissance de mon groupe sans la sous-traitance. Je me suis occupé de ma fonction de président du groupe, par la fonction d informaticien». On sait que les SSII se sont développées à partir de l externalisation des outils et des systèmes informatiques par les entreprises qui ont estimé progressivement que ce n était pas leur métier, leur core» compétence? L activité informatique en interne a cessé d apparaître comme un objectif stratégique. Il s agit d un bouleversement des mentalités, certains dirigeants éprouvant des difficultés, même aujourd hui, à admettre ce type de raisonnement. Cette évolution a été accompagnée par un discours du management que l on peut résumer ainsi : le client d une SSII doit pratiquer une politique de collaboration avec son fournisseur conforme au management par la qualité. Il s agit de donnantdonnant et de gagnant-gagnant entre les deux parties. Ce n est pas un vulgaire contrat de sous-traitance où périodiquement le client essaie d écraser les prix du fournisseur qui pour sa part essaie d accroître sa marge. Les relations clientsfournisseurs sont basées sur la confiance et l engagement dans la durée. Ainsi se construit un véritable partenariat. Dans cette conception du management, la recommandation pour le client est de diminuer le nombre de fournisseurs, particulièrement pour un même type de prestation et d allonger la durée des contrats. La contrepartie du fournisseur est de chercher à améliorer constamment la qualité. Une autre raison pour diminuer le nombre de fournisseurs est de simplifier le pilotage de l entreprise cliente. Tout cela est bien. Reste à savoir s il ne s agit pas là d un discours qui occulte la réalité des conflits entre fournisseur et client. Pierre E. Mounier-Kuhn dénonce pour sa part «les corvées bureaucratiques comme la rédaction du schéma directeur ou l application de procédures d assurance qualité basées sur un cahier des charges, dérivant des pratiques du bâtiment, mais totalement inadaptées à l informatique» 4. Plus fondamentalement, on peut s interroger sur la définition de la «core compétence» qui apparaît très souvent comme floue et qui évolue selon les discours managériaux. 4. Ibid., p. 83.

SOMMAIRE numéro 161 février 2006 7 Éditorial Jean-Marie Doublet 11 Ont contribué à ce numéro 13 De l académie vers le marché Christian Poncet 35 Stratégies génériques de Porter. Une analyse empirique Enrique Claver Cortés, José Francisco Molina Azorín, Diego Quer Ramón 49 Gestion stratégique d une modification comptable Nicole Lanoue, Dominic Peltier-Rivest 67 Gestion des risques et quiproquos Mathias Szpirglas Dossier Créativité organisationnelle Sous la direction de Rodolphe Durand 91 Créativité organisationnelle Rodolphe Durand 95 Dispositifs intrapreneuriaux et créativité organisationnelle Une conception tronquée? Véronique Bouchard, Céline Bos 111 De l idée d offre à l innovation-produit au sein d un groupe multidivisionnel Séverine Le Loarne 125 La profession de designer. Une source légitime de créativité Bérangère Szostak-Tapon

10 Revue française de gestion N 161/2006 139 Créativité et identité organisationnelle David Oliver, Johan Roos 155 La créativité à la croisée de trois démarches : fonctionnalisme, enactment, poétique Jean-Louis Magakian 169 Actualité des livres 187 Summary Les accents aigus sont absents du précédent sommaire (RFG 160). Nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous en excuser. Ce numéro comporte un encart publicitaire Lavoisier

ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO Céline BOS est depuis 2005 ATER à l université de Savoie. Elle poursuit ses recherches doctorales sur la créativité organisationnelle au sein de l IREGE (Institut de recherche en gestion et économie). Véronique BOUCHARD enseigne, depuis 2000, la stratégie et l intrapreneuriat à l EM Lyon. Ses recherches portent sur les dispositifs intrapreneuriaux et sur les processus de changement stratégique émergents. Elle est l auteure, avec T. Picq, de Miser sur l imprévu: management et leadership du changement émergent paru aux éditions Gualino en 2005. Enrique Claver CORTÉS, docteur en Sciences économiques et de l entreprise, est professeur à l université d Alicante (Espagne) où il dirige l unité de recherche «Organisation des entreprises». Ses thèmes de recherche sont : la direction stratégique, l internationalisation de l entreprise et les groupes stratégiques. Rodolphe DURAND est professeur associé à HEC, School of Management, Paris. Ses domaines de prédilection sont la nature de l avantage concurrentiel, l origine du changement organisationnel et la sélection des entreprises. Il est l auteur de Entreprise et évolution économique (Editions Belin, 2000), du Guide du management stratégique (Dunod, 2003), et de Organizational Evolution and Strategic Management (Sage, 2006). Nicole LANOUE est professeure en sciences comptables à l École des sciences de la gestion de l université du Québec à Montréal. Ses travaux de recherche portent sur la gestion des résultats, l analyse des états financiers ainsi que sur l utilisation de l information comptable à des fins d évaluation. Séverine LE LOARNE, docteur en Sciences de gestion, est professeure-assistante et responsable du mastère «Management de la technologie» à l École de management de Grenoble. Elle est également post-doctorante au PREG-CRG (Ecole Polytechnique, Paris). Son enseignement porte sur la place de la technologie dans la formation des stratégies et dans la conception d offres, en particulier de services en B-to-B. Ses actuelles recherches portent sur deux thèmes principaux: la créativité organisationnelle et les stratégies d action individuelle dans les processus de développement d offres ainsi que les enjeux et modalités du développement d offres globales et de solutions dites «intégrées». Jean-Louis MAGAKIAN est enseignant-chercheur à l École de commerce de Saint-Etienne. Il enseigne la mise en œuvre de la stratégie et les processus décisionnels en organisation. Il anime également des séminaires de stratégie en entreprise. Il a publié deux ouvrages, notamment : 100 fiches pour comprendre la stratégie des entreprises (2 e ed., Breal, 2006). Ses intérêts de recherche portent sur la relation du langage et les actes mentaux au cours des processus de formation de la stratégie. José Francisco MOLINA AZORÍN, docteur en Sciences économiques et de

12 Revue française de gestion N 161/2006 l entreprise, est professeur de stratégie de l entreprise à l université d Alicante (Espagne). Son activité de recherche est axée sur le management stratégique en ce qui concerne la théorie des ressources et les groupes stratégiques. David OLIVER est actuellement professeur adjoint à HEC Montréal où il enseigne le management. Ses recherches portent sur les pratiques stratégiques des entreprises, notamment la construction de l identité organisationnelle, et la prise de décision dans les environnements complexes. Il a été Research fellow à l Imagination Lab Foundation à Lausanne (Suisse). Dominic PELTIER-RIVEST, est professeur agrégé à l École de gestion John-Molson de l université Concordia (Montréal, Canada) et est Certified Fraud Examiner (CFE). Il enseigne et effectue ses travaux de recherche sur la détection et la prévention des fraudes en entreprise. Christian PONCET est maître de conférences en économie, et membre de l équipe RIO (Recherches sur l industrialisation des connaissances et les organisations), du Laboratoire d études et de recherches appliquées en sciences sociales (LERASS, université Paul Sabatier-Toulouse III). Il a publié de nombreux articles et rapports (INRA, 1998, Génopole, 2004) sur l industrialisation des connaissances dans les sciences du vivant et participé à des ouvrages collectifs sur ces thèmes. Il enseigne l économie industrielle et l économie de l innovation à l UFR de sciences économiques de l université de Montpellier I. Diego QUER RAMÓN, docteur en Sciences de gestion de l entreprise, est professeur de stratégie de l entreprise à l université d Alicante (Espagne). Son thème de recherche est l étude de la direction stratégique de l internationalisation de l entreprise et de l investissement direct à l extérieur comme stratégie d entrée. Johan ROOS est directeur de l Imagination Lab Foundation à Lausanne (Suisse) et professeur invité de stratégie au Stockholm School of Economics. Anciennement professeur de la stratégie à l IMD, il poursuit des recherches dans les pratiques stratégiques et l étude de comportement des organisations face à l inattendu. Bérangère SZOSTAK-TAPON doctorante en sciences de gestion au Centre Magellan de l IAE de l université Lyon III, mène ses recherches sur le processus d institutionnalisation du design industriel en France et sur la légitimité des agences de design grâce aux théories néo-institutionnalistes. Mathias SZPIRGLAS, est chercheur associé au Centre de gestion scientifique de l Ecole des Mines de Paris, ainsi que chercheur à M-Lab, équipe de recherche en management de Paris-Dauphine (UMR 7088) et ATER à l université de Marne-la- Vallée. Ses travaux portent sur de nouvelles situations à risques et sur les modes d organisation et de management qui permettent d y faire face. Il développe notamment dans ce cadre une théorie du quiproquo qui trouve son origine dans les recherches en conception menées au Centre de gestion scientifique.