Synthèse du forum participatif. Blois 29 novembre 2010



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Transcription:

Synthèse du forum participatif Blois 29 novembre 2010 La cinquième étape des vingt-trois forums territoriaux s est déroulée à Blois dans les locaux de l antenne universitaire. Ce forum participatif, quelque peu perturbé par l épisode neigeux de cette fin novembre, a permis de collecter un certain nombre d idées pour alimenter le futur Schéma régional d aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT) qui doit définir l avenir de la Région Centre à l horizon 2020. Environ 100 personnes ont participé à cette seconde édition. Elles se sont exprimées dans les 3 ateliers proposés : L Atelier «Aménagement et développement durable du territoire» L Atelier «Education-Formation-Emploi» L Atelier «Plan Climat Energie» Ce document rend compte des débats et des propositions. Les participants sont invités à le commenter ou le compléter s ils le souhaitent. Yann Bourseguin, deuxième adjoint au maire de Blois et conseiller régional, a représenté Marc Gricourt en accueillant les participants d un : «On compte sur vous pour nous éclairer.» Jean-Jacques François, le représentant du Conseil économique, social et environnemental (CESER), associé à cette réflexion stratégique, a évoqué les grands questionnements du territoire blésois. Parmi les points principaux, il a noté une augmentation de 13.000 habitants à l horizon 2030, essentiellement par l apport de plus de 60 ans, la population active baissant de 8 points. Sur le thème de l économie et de l emploi, il a notamment observé la prédominance de l industrie automobile (1 salarié sur 8) en posant la question de la pérennité de l emploi. Elargir l offre touristique, valoriser le patrimoine, ont également été les thèmes proposés aux participants. En clôturant les débats, le président de la Région Centre, François Bonneau, s'est inspiré des idées émises au cours des trois ateliers avec, en premier lieu, le sujet des déplacements, abondamment traité lors de l'atelier Plan climat. «Nous devons penser une nouvelle échelle de déplacement, par des modes doux», a-t-il indiqué, et qui pourrait se manifester «par la manière dont nous organisons la production, les services dans une proximité maîtrisée.» Il en sera encore question en abordant le thème de l innovation : «La proximité de l Ile-de-France n est pas une menace», a affirmé le président. Pour lui, il s agit d articuler le territoire, car des relations à l intérieur de ce territoire dépendront «les pôles qui vont compter demain.» Avec une évidence : «l épine dorsale, classée au patrimoine de l Unesco ( ) Blois, Tours, Orléans ; c est une continuité, un atout considérable.» Abordant le thème de la formation, il a considéré que «le bassin de vie du Blésois a des atouts plus que d autres», avec son potentiel en enseignement supérieur. Il a notamment plaidé pour la formation en alternance pour «nos jeunes qui demandent de nouveaux rapports avec les entreprises.» Il a également demandé à ce que «le développement durable rentre très vite dans la formation initiale.» Enfin, il a aussi reconnu que nous étions «très en retard sur la formation tout au long de la vie.» Les questionnements spécifiques au bassin de vie de Blois : Entre Tours et Orléans, Blois serait le centre de la métropole jardin ou une cité figée dans son passé? Un pôle universitaire de 5000 étudiants en 2020? Quelles initiatives nouvelles pour valoriser les atouts touristiques et l inscription au patrimoine mondial? Quel avenir pour les industries automobiles, de la plasturgie et de l agro-alimentaire? Une agriculture de la diversité?

Page 2 Blois Atelier 1 : Aménagement et développement durable du territoire Animation : Yann BOURSEGUIN, vice-président en charge du Logement, de l Habitat, des Technologies de l information et de la communication et de la démocratie participative Blois réclame sa place sur l échiquier régional L'atelier a soulevé la question de la gouvernance de projets et s'est aussi interrogé sur la place occupée par la préfecture du Loir-et-Cher entre ses deux puissantes voisines, Tours et Orléans. Parmi les secteurs à développer, les dessertes ferroviaires et le haut débit. Le premier thème abordé a été celui de la gouvernance à définir dans le Schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT). «Quelle cohérence existera -t-il entre les collectivités et l'etat?», interroge le représentant de la CGPME. «Avant d'établir un schéma, comment assure-t-on son respect par les collectivités d'un même territoire», renchérit un dirigeant d établissement de santé qui pointe la concurrence entre des collectivités voisines pour attirer les entreprises. Partant de cette requête, plusieurs représentants du monde économique, ainsi que des élus, se retrouvent pour souhaiter un outil commun de développement économique. «Il faudrait l'accompagner d'une maitrise du foncier. Pourquoi pas à l'échelon régional?», indique un maire. «Les entreprises attendent un plan fédérateur entre les chambres consulaires, les collectivités et l'etat», insiste le représentant de la CGPME. Une vertèbre indispensable sur l'épine dorsale Tours-Orléans Dans cet appel à la coordination départementale, voire régionale, quelle place Blois peut-elle prendre sur l'axe ligérien, entre Tours et Orléans? CCI : «Dans ce document, Châteauroux dispose d'un projet international. Tant mieux. Mais pourquoi Blois n'a-t-il qu'un projet territorial?». Yann Bourseguin argue que Blois est plus modeste que Bourges d'un point de vue démographique, mais qu'elle dispose d'un atout majeur : sa situation centrale sur «la colonne vertébrale que constitue la Loire, entre Orléans et Tours. Sans cette vertèbre, la région risque une fracture», illustre-t-il. «Nous devons cultiver notre identité de cité-jardin. Les pouvoirs locaux doivent cibler leurs aides sur l'aménagement, pas seulement sur les déplacements. Un réseau de villes éviterait que chacun ne devienne le prédateur de son voisin», assure un urbaniste du Loir-et-Cher. La proximité des deux grandes villes de la région, ainsi que de Paris, peut devenir un atout avec Blois comme porte d'entrée des châteaux de la Loire. «Si nous voulons préserver cette richesse, l'urbanisme doit être maitrisé pour conserver de l'espace naturel», précise un professionnel du tourisme qui plaide aussi pour une coordination des offres de la part des châteaux. A contrario, un intervenant défend une politique volontariste de l'habitat qui attirerait des populations nouvelles. Le train et le très haut débit Afin de soutenir l'attractivité de la zone d'emploi de Blois, des voix s'élèvent pour réclamer une amélioration des déplacements : un deuxième échangeur autoroutier sur l'a10 et surtout une réduction des temps de parcours des trains vers Paris. Mais Blois souffre également de la faiblesse de son réseau à haut débit, souligne un élu d'agglopolys. Un intervenant cite l'exemple de Neung-sur-Beuvron qui, en déployant le haut débit sur une zone d'activité, a réussi à attirer des entreprises. «Financer un plan haut débit couterait 2,1 milliards d'euros», indique l animateur qui lance l'idée de prioriser les sites, tels que les campus universitaires ou les zones d'activité. Sur la question de la désertification médicale, un élu CGT s'étonne de la fermeture de l'hôpital de proximité de Saint-Aignan-sur-Cher, dans le sud de la zone d'emploi. Enfin, plusieurs prises de parole signalent l'offre conséquente de formations. Un informaticien regrette toutefois le manque de ressources dans ce secteur porteur, en formation initiale comme en formation continue. Un élu d Agglopolys s'étonne que Blois n'ait qu'une vocation régionale, alors que Bourges affiche une vocation nationale. Position reprise par un élu de la

Année Page 1, 3 n 1 Blois Page 3 Atelier 2 : Formation Animation : Karine GLOANEC-MAURIN, vice-présidente en charge des politiques européennes et de la coopération interrégionale Formation : viser le plus haut possible Faute de pouvoir coller exactement aux besoins des entreprises, il faut renforcer le niveau des formations initiales. Il faut aussi préserver l'enseignement supérieur sur le Blésois pour garantir l'attractivité du territoire. A mi chemin entre Tours et Orléans, le Blésois a su se construire une offre de formation riche et diversifiée : 11.500 jeunes en formation, dont 3.000 dans l'enseignement supérieur, avec plusieurs écoles d'ingénieurs, un IUT, une antenne universitaire, etc. Cette situation, assez atypique dans le panorama des villes moyennes, est une chance précieuse pour le développement futur du territoire. "Il faut défendre la présence de l'enseignement supérieur à Blois pour maintenir son attractivité ", ont martelé les intervenants. Pour y parvenir, Blois doit se faire une place à part, se démarquer d'orléans et Tours, innover et non pas se poser en concurrent de ces deux métropoles régionales. Formations au rabais? Les débats se sont ensuite focalisés sur les outils de formation les plus adaptés pour permettre la meilleure insertion possible des jeunes. C'est la formation en alternance qui recueille le plus de suffrages, et en particulier l'apprentissage, parce qu'il donne une expérience de terrain. L'apprentissage accueille aujourd'hui de bons élèves et pâtit parfois de son succès. Les entreprises d'accueil ne sont pas suffisamment nombreuses, et il n'y a pas assez de tuteurs, quels que soient les niveaux. Par ailleurs, l'apprentissage, selon certains témoignages, ne favoriserait pas la mixité ethnique, ont souligné des participants. En parallèle s'est exprimée la crainte de voir les bacs professionnels devenir des formations au rabais et des filières fermées faute de crédits, comme cela a été le cas au lycée des métiers de Saint -Aignan pour une formation dans le domaine de l'eau. Plusieurs participants ont évoqué le décrochage, l'échec scolaire, le développement de l'illettrisme. Au bout du compte, ces jeunes se retrouveront peut-être à suivre une formation de la Région aux savoirs de base qu'ils auraient pourtant dû acquérir en formation initiale. Fautil y voir un nouveau transfert de compétence? Au-delà de la formation initiale, l'atelier a souligné l'intérêt de développer la formation continue, sans oublier qu'il y a là aussi de profondes inégalités, et que les principaux bénéficiaires sont ceux qui ont déjà une formation initiale de bon niveau. Ce type d'outil offre une bonne réactivité aux besoins des entreprises, à condition de savoir créer des passerelles, et surtout de travailler en amont et en synergie avec les employeurs, de manière à pouvoir anticiper les évolutions. Une fois ce postulat énoncé, l'atelier s'est posé la question de la nécessité ou non d'adapter les formations aux besoins des entreprises. Là encore, la réponse a été assez unanime. " A trop coller aux attentes techniques des entreprises, les gens deviennent obsolètes. Compte tenu du risque de voir les entreprises fermer du jour au lendemain, il faut avant tout préserver un niveau de formation qui soit le plus élevé possible, et des acquis initiaux de bon niveau afin de permettre aux jeunes de s'adapter aux fluctuations économiques et de se reconvertir plus facilement". On note toutefois la multiplication des formations tertiaires au détriment du maintien de formations industrielles, par exemple dans le domaine de la plasturgie. Répartition des effectifs en formation initiale dans la zone d emploi de Blois selon leur type Stagiaires F2S 465 Étudiants 2 967 Second degré 8 094 3ème pro. 200 Lycéens géné. & techno. 4 014 Lycéens pro. 1 943 Apprentis 2nd degré 1 937

CR Blois 94% des participants estiment que la possibilité de s exprimer leur a été réellement donnée au cours de ce forum. Atelier 3 : Plan Climat Animation : Gilles DEGUET, vice-président en charge de l Agenda 21, de l Energie, du Climat et de l Environnement Un territoire impacté par les déplacements La question de la mobilité a été au centre des débats sur un territoire dont l habitat dispersé favorise la voiture individuelle. La densification de l habitat urbain ou encore la valorisation, sur place, de la production agricole permettraient de réduire l impact des déplacements. Dans l agglomération blésoise, les trajets domicile-travail à 86 % en voiture individuelle pour une distance moyenne de 21,7 km - représentent 48 % des émissions de gaz à effet de serre causées par les déplacements, soit 4 % de plus que la moyenne régionale. Face à ce sujet central, les participants au forum «Plan climat» de Blois ont salué les efforts du Département qui a étendu le maillage de son réseau de bus interurbain et ont reconnu le succès indéniable de favoriser le transport public par des tarifs attractifs (2 par trajet). Mais des incohérences demeurent. Certains se sont émus de la construction envisagée d une deuxième sortie d autoroute près de Blois. Réclamé par les entreprises de logistique et les industries installées aux abords de l A10, cet investissement se fait, selon eux, au détriment des modes de transport doux. En témoigne, l arrêt brutal de projet de passerelle pour vélos et piétons. «Bien que ce soit une région agréable pour le vélo, les équipements sont insuffisants pour les deux roues», note un intervenant. industrielle en pleine Beauce, sur les terres agricoles du Breuil qui n ont pas vocation à s industrialiser. Cela va générer une nouvelle croissance de déplacements», s est-il inquiété. Une politique de logement urbain pour réduire les déplacements Cette remarque a ouvert d autres observations liées, par exemple, à l habitat dispersé qui a connu un essor à cause de la flambée des prix de l immobilier. Ce phénomène a provoqué une croissance mécanique des trajets domicile-travail. De sorte qu une ambitieuse politique de construction de logements en ville (et collectif) a été demandée par une partie des protagonistes. Leur proposition? Limiter l étalement urbain (ou créer une nouvelle concentration urbaine) pour réduire la durée moyenne des déplacements quotidiens. C est, en outre, l occasion de donner un coup de jeune à un parc de logements jugé vétuste et très énergivore. Dans le Blésois, le bâtiment contribue à hauteur de 33 % des émissions de gaz à effet de serre (contre une moyenne régionale de 28 %). Un participant a saisi l opportunité qui lui était offerte pour poser la question de l après nucléaire. A ses yeux, deux options s affrontent : reconstruire sur la base des nouveaux EPR ou prôner une autonomie énergétique en mettant l accent sur les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) et sur des produits locaux. La filière bois serait, par exemple, insuffisamment valorisée en raison de propriétés trop morcelées. Cette inclination pour les circuits courts est aussi valable dans l agriculture. Il manque dans le Blésois une filière de transformation des produits agricoles de base. Le Loir-et-Cher a beau être un département agricole, il n irrigue pas prioritairement les bassins de vie les plus proches. Une autre contradiction relevée en guise de conclusion par le dernier intervenant à ce forum. D autres ont souligné la mauvaise qualité de la liaison ferroviaire Tours-Blois- Orléans, laquelle est pourtant empruntée chaque jour par des centaines de voyageurs. Un élu local a soulevé une autre contradiction : «D un côté, on développe les transports collectifs et de l autre on projette de créer une nouvelle zone

Regard sur la zone d emploi de Blois Forum territorial du lundi 29 novembre 2010 Présentation générale de la zone d emploi de Blois Sommaire : Présentation générale Les grandes évolutions du territoire La dynamique économique La formation tout au long de la vie L agriculture et le tourisme Changement climatique, énergie et environnement Chiffres clés Carte d identité de la zone d emploi Zone d emploi Région Centre Population (2007) 185 300 2 526 902 dont part population urbaine part population périurbaine part population rurale Evolution 1999-2007 Poids dans la région Population active (2007) + 0,6 % +0,4 % 7,3 % /// 85 430 1 165 645 Superficie (km 2 ) 2 564,9 39 151 Densité (habitants/ km 2 ) Nombre de communes Nombre d'emplois total (2007) Nombre d'emplois salariés (2007) Taux de chômage (2T 2010) 35,3 % 45,8 % 30,6 % 27,8 % 34,1 % 27,6 % 72,2 64,5 136 1 842 77 599 1 016 428 70 822 925 910 8,1 % 8,6 % Sources : Population : Insee, RP 2007 Effectifs salariés : Insee, Estimations d'emploi Chômage : Insee, Taux de chômage localisés Entre Beauce et Sologne, c est la Loire et ses paysages qui caractérisent fortement le Blaisois. Les voies ferrées, les routes puis les autoroutes en suivent le cours, négligeant parfois les trésors qui l ont fait inscrire au Patrimoine Mondial de l Humanité par l UNESCO. Entre Tours et Orléans, Blois a parfois vécu dans le souvenir de sa gloire d ancienne ville royale. Elle s est réveillée dans les années 1950, alliant le dynamisme des industries nouvellement implantées à la créativité culturelle qui est dans sa nature profonde. La zone d emploi de Blois compte aujourd hui 185 300 habitants, dont 88 300 habitent dans la Communauté d agglomération. Sur le reste du territoire, seules sept communes dépassent le seuil de 3 000 habitants. Si la présence humaine est attestée depuis l antiquité, c est à partir du VIIème siècle que des monnaies mérovingiennes portent la mention «bleso castro». Mais c est surtout le rachat du Comté par Louis d Orléans, frère de Charles VI le fol, qui va donner à Blois une place remarquable dans l histoire du royaume de France à partir de la fin du XIVème siècle. Lorsque Louis d Orléans est assassiné par les hommes du Duc de Bourgogne, sa veuve, Valentine Visconti (qui apporte à la famille d Orléans ses terres du milanais dont la revendication sera cause des guerres d Italie) demande que son époux soit vengé. Blois devient le siège des Armagnacs contre les Bourguignons. Il suffit ensuite de rappeler que ses descendants ont pour nom Louis XII, Anne de Bretagne, François 1er, Claude de France, Henri II, François II, Charles IX, Henri III, pour comprendre les liens entre le val de Loire, l Italie, et l Histoire de France. Sans doute les châteaux de Chambord, Blois, Chaumont, sont-ils les symboles les plus proches et les plus célèbres de ces temps de splendeur et de renaissance pour le Blaisois. Ensuite, le pouvoir s éloigne, et le XVIIème siècle voit Blois se développer autour de la Loire commerçante et de son port. A la Révolution, Blois est choisie comme siège de la préfecture du Loir-et-Cher. Sa population va stagner jusqu au milieu des années 1840. La navigation de Loire périclite avec l arrivée en 1846 de la ligne de chemin de fer Nantes- Paris, via Tours et Orléans. A la fin du XIXème siècle, l Europe entière se lance dans l industrie. Mais Blois est en retard et possède alors moins d usines que Vierzon ou Romorantin. On y fabrique des chaussures, qui vont occuper jusqu à 2 500 ouvriers, notamment dans les usines Rousset. La chocolaterie créée par Victor-Eugène Poulain en 1847 compte plus de 700 ouvriers en 1905. Mais au début du XXème siècle, le Blaisois subit un fort exode rural et Blois reste une petite ville, sans réelle dynamique. En 1940, la ville subit de forts bombardements, qui détruisent plus de 600 maisons. C est à partir des années 1950 qu une expansion se dessine, avec l arrivée d entreprises importantes comme Roto -diésel (qui deviendra Lucas puis Delphi), l imprimerie Cino Del Ducas (Blois Quebecor SAS depuis 1996 et ferme en 2008) et les laboratoires Lachartre (groupe Procter & Gamble depuis 1985). Parallèlement, Blois s étend fortement avec ses «Zones à urbaniser en Priorité» (ZUP) dans les quartiers Nord : en 20 ans, 6 700 logements sont construits sur 113 hectares. Ils accueillent 17000 habitants en 1982. Aujourd hui encore, la zone blaisoise connaît un développement dynamique. Entre 1999 et 2007, sa population a cru 0,6 % par an en moyenne (0,4 % en région), soit une hausse totale de 8 000 habitants, alimentée principalement par l excédent migratoire (+ 5 400 personnes). L économie s est diversifiée et tertiarisée. Blois accueille l enseignement supérieur notamment à travers un IUT, antenne de l Université de Tours, l Ecole Supérieure du Paysage et une école d ingénieur. Le tourisme fédère les grands sites de Chambord, Cheverny, Blois, Chaumont. La culture est, encore et toujours, le ferment d une créativité et d une attractivité, alliant le patrimoine et la création contemporaine avec le festival des jardins de Chaumont, les Rendez-vous de l Histoire, le festival BDBOUM, le musée de la Magie, le musée de l objet.

Page 2 Regard sur la zone d emploi de Blois Les grandes évolutions du territoire Infrastructures Une zone d emploi bien desservie La zone d emploi de Blois bénéficie de la présence de l autoroute A10 (Paris- Orléans-Tours-Poitiers-Bordeaux), axe le plus emprunté de la région, ainsi que d un réseau satisfaisant de routes départementales, dont la plupart convergent vers Blois. L ouverture de l autoroute A85 entre Tours et Vierzon en 2007 va modifier l urbanisation du Sud de la zone d emploi. Côté rail, ce territoire est traversé par la ligne ferroviaire Nantes-Tours-Amboise- Blois-Mer-Orléans : cet axe structurant du réseau régional est la 2ème ligne du réseau TER Centre avec 3,1 millions de voyages par an et connaît une progression continue de trafic (+ de 2% de trafic en 2009). Cet axe est également fréquenté par des services Aqualys, des trains Grandes Lignes et des trains de marchandises. Un autre axe fort du réseau régional dessert le territoire, plus au Sud : la ligne Tours-Montrichard-St-Aignan-Vierzon, représente plus de 800 000 voyages chaque année, et qui est aussi en progression avec plus de 6% de croissance du trafic en 2009. L axe a été électrifié dans la perspective d une liaison entièrement électrifiée entre Nantes et Lyon. En matière de fret, Blois est point d origine d une ligne de fret de proximité (voie unique non électrifiée) allant jusqu à Villefrancoeur au Nord de la zone. Selon un recensement réalisé en 2009, la zone de Blois comprend plus de 80 zones d activités dont près de 30% sont à vocation industrielle. Ces dernières représentent près de la moitié de la superficie totale des zones d activité de la zone d emploi. La plus importante est le parc d'activités Blois Nord-Villebarou de plus de 350 ha, située à Blois, et créée dans les années 60. La zone d emploi comporte également une vingtaine de petites zones artisanales qui représentent moins de 4% de la superficie totale des zones d activités. Une dizaine de zones commerciales couvrent environ 6% de la surface des zones économiques. Elles sont principalement situées dans la communauté d agglomération de Blois. Deux grandes zones logistiques sont également présentes sur le territoire : le Parc Industriel et Logistique des Portes de Chambord de plus de 300 ha situé à dans la commune de Mer (occupé sur près de 130 ha) et la zone industrielle des Barreliers (74 ha environ), située dans la commune de Contres. Enfin, environ 8% des zones d activité ont un affichage tertiaire comme la zone d activité Euro Val de Loire, au Nord de Blois. 13 cantons composent la zone d emploi de Blois représentant 185 300 habitants en 2007: Canton Population Blois 47 854 Bracieux 16 542 Contres 19 009 Canton Population Marchenoir 6 079 Mer 11 462 Montrichard 15 908 Herbault 14 935 Ouzouer-le- 5 158 La Chaussée- 8 319 Marché Saint-Victor Saint-Aignan 17 434 Canton Population Saint-Gervais-la-Forêt 8 098 Saint-Lubin-en-Vergonnois 4 503 Vineuil 10 000

Regard sur la zone d emploi de Blois Page 3 Population et logement La zone d emploi de Blois comp- te 185 300 habitants en 2007, ce qui représente 7 % de la po- pulation régionale. Son profil est géographiquement mixte, avec une répartition de la population relativement égale dans les espaces urbain, péri-urbain et rural. L unité urbaine de Blois regroupe plus d un tiers de la population de la zone, soit 65 414 habitants répartis sur 6 communes. Sur le reste du territoire sept communes dépassent le seuil des 3 000 habitants (principalement dans la couronne péri-urbaine de Blois, mais également dans les pôles plus excentrés : Mer, Contres, Montrichard, St Aignan) et plus des deux tiers des communes possède moins de 1 000 habitants. Entre 1999 et 2007, la zone enregistre un taux de croissance annuel moyen de 0,56% (contre 0,44 % pour la région Centre), soit une hausse totale de plus de 8 000 habitants. Le taux de croissance a augmenté par rapport à la période intercensitaire précédente (1990 1999), puisqu'il était de 0,37 %. Les communes périurbaines sont les principales bénéficiaires de ce dynamisme démographique. Les communes périurbaines, situées majoritairement à l Ouest vers Tours et au Nord vers Vendôme, enregistrent un taux de croissance de 1,46%/an en moyenne (contre 0,95%/an en moyenne pour celles de la région). En revanche, les communes des unités urbaines perdent en gran- de partie des habitants, à l image de Blois qui enregistre un taux de croissance de 0,31%/an en moyenne. La ville centre perd donc des habitants au profit de sa périphérie. La zone cumule des excédents naturel et migratoire positifs, avec un avantage deux fois plus grand à l'excédent migratoire. Après un fléchis- Bases 100 en 1968 135 125 115 105 sement du solde migratoire dans les années 90-99, ce dernier est à nouveau en hausse avec un taux de 0,4% par an en moyenne, soit +5 430 habitants entre 1999 et 2007. La pyramide des âges de la zone d emploi est relativement similaire à celle de la région Centre. La part des 60 ans et plus est toutefois plus importante que la part constatée au niveau régional (24,5% contre 23,7%en région Centre), et cette tranche d âge est légèrement supérieure à celle des moins de 20 ans (24% contre 24,2% en région). La part des 20-35 ans (étudiants, jeunes actifs ) est également un peu inférieure à celle de la région Centre (16,6% contre 17,5%). Une pression foncière, liée à la demande en habitat individuel, est constatée, particulièrement dans les communes situées en première périphérie au Sud-est de Blois et aux Nord et Nord-ouest mais dans une proportion moins importante. Les logements vacants sont majoritairement situés sur Blois (dans le centre-ville), ce qui a encouragé la ville à engager une OPAH (Opération Programmée d Amélioration de l Habitat) inscrite dans le Grand Projet de Centre-ville. De plus, la ville de Blois concentre 70% des logements locatifs sociaux de la zone d emploi. Un projet très important pour le Blésois est en cours sur les quartiers Nord de Blois (Croix-Chevalier, Kennedy, Coty). Ce projet de renouvellement urbain engagé il y a quelques années notamment en partenariat avec les bailleurs sociaux, doit permettre de désenclaver ces quartiers et d améliorer la qualité de 95 Ev ol ut i on de l a popul a t i on (Sour ce : Insee, RP 1968 à 2007) ZE Blois M oyenne ZE Région Centre 1968 1975 1982 1990 1999 2007 vie des habitants en intervenant sur la trame viaire, l espace public, les équipements publics, les logements Les constructions de logements sociaux se feront sur site et hors site ce qui permettra une nouvelle répartition à l échelle du bassin de vie. Pyramide des âges de la population (Source : Insee - RP 2007) A ge 10 0 + 9 5-9 9 0-4 8 5-8 9 8 0-4 75-79 70-74 6 5-6 9 6 0-4 55-59 50-54 4 5-4 9 4 0-4 3 5-3 9 0-4 2 5-2 9 2 0-4 15-19 10-14 5-9 0-4 8 6 4 2 Hommes ZE Blois 0 2 4 6 Femmes ZE Blois 8 Hommes région Centre Femmes région Centre Evolution de la population de la ZE de Blois 1975 1982 1990 1999 2007 Population 153 996 162 877 171 491 177 219 185 300 Variation de la population en nombre 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2007 + 11 478 + 8 881 + 8 614 + 5 728 + 8 081 - due au solde naturel + 5 471 + 3 456 + 3 028 + 2 590 + 2 650 - due au solde migratoire + 6 007 + 5 425 + 5 586 + 3 138 + 5 431 Variation annuelle moyenne de la population en % + 1,1% + 0,8% + 0,6% + 0,4% + 0,6% - due au solde naturel en % + 0,5% + 0,3% + 0,2% + 0,2% + 0,2% - due au solde migratoire en % + 0,6% + 0,5% + 0,4% + 0,2% + 0,4% Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales - État civil

Page 4 Regard sur la zone d emploi de Blois Revenus 2008 ZE Revenu fiscal médian par unité de consommation Structure des revenus déclarés des Ménages (part en %) Région Centre 18 503 18 207 Revenus salariaux 60,2 % 61,4% Pensions, retraites, rentes 27,6 % 26,6% Revenus des professions non salariées 6,2 % 6,2% Autres revenus 6,0 % 5,8% % des ménages fiscaux non imposés 43,3 % 44,3 % En 2008, le revenu fiscal médian de la zone d emploi de Blois s élève à 18 503 euros, soit près de 300 euros de plus que la moyenne ré- gionale. En d autres termes, la moitié des habitants de la zone appartiennent à un ménage qui déclare un revenu supérieur à 18 503 euros. La structure des revenus déclarés est très proche de celle de la région Centre. Le poids des pensions et retraites est, toutefois, supérieur de 1 point dans la zone. Source : Insee, Revenus fiscaux localisés des ménages Équipements et services à la population Au sein de la zone d emploi, la ville de Blois (47 850 habitants), qui concentre 26% de la population du territoire, constitue un pôle de servi- ces supérieur. Elle offre un niveau d équipements complet avec 36 équipements de gamme supérieure sur 36, et 27 équipements intermédiaires sur 27 1. Citons quelques exemples de grands équipements offerts par la ville de Blois : un centre hospitalier, deux cinémas, différentes formations supérieures ou encore une scène nationale. Les densités commerciales de l agglomération sont supérieures à celles des villes de taille similaire. Les grandes surfaces ainsi que les commerces liés aux équipements à la personne et à la maison sont concentrés sur l agglomération blésoise et principalement dans les deux grandes zones commerciales à Vineuil et Blois-Nord. Afin de redynamiser et renforcer l attractivité du centre-ville de Blois, la commune a lancé un Grand Projet de Centreville. Ce projet concerne la rénovation du paysage urbain (voieries, secteur piétonnier), la valorisation de l habitat mais aussi la redynamisation des commerces. Dix communes représentent des pôles de services intermédiaires et regroupent 20% de la population de la zone. Parmi ces pôles, on retrouve Villebarou, la Chaussée-Saint- Victor, Vineuil et Saint Gervais-la- Forêt, communes contigües à Blois, mais aussi Mer, Bracieux, Contres, Saint-Aignan, Montrichard, et Onzain, chefs lieux de canton. Le maillage de la zone d emploi de Blois se complète par de nombreux pôles de services de proximité. En effet, 32 communes, principalement localisées sur l axe ligérien et au Sud de la zone d emploi disposent des services et commerces nécessaires à la vie quotidienne (boulangerie, bureau de poste, écoles ). Ce maillage dense permet à tous les habitants de la zone d être à moins de 15 minutes en voiture de l ensemble des équipements de proximité. Le territoire dispose donc d un bon niveau d équipements en commerces et services de proximi- Nombre d équipements Nombre de % des communes communes équipées équipées % de la population équipée Nombre d équipements pour 10 000 habitants ZE région ZE région Épiceries, supérettes 66 46 33,8 66,3 66,8 3,6 3,2 Boulangeries 131 66 48,5 84,3 84,3 7,1 6,9 La Poste 56 50 36,5 73,8 77,2 3 2,5 Banques, caisses d épargne 98 27 19,9 61,5 66,8 5,3 5,5 Médecins, omnipraticiens libéraux 172 48 35,3 76,5 77,2 9,3 8,8 Pharmacies 66 39 28,7 71,8 74,3 3,6 3,6 Hébergements pour personnes âgées 30 21 15,4 53,7 60,8 1,6 1,7 Garde enfants d âge préscolaire 14 4 2,9 29,5 52,6 0,8 1,3 Equipements sportifs 932 109 80,1 /// /// 50 51 Source : INSEE, BP 2008-RP 2006, Inra UMR 1041 CESAER, Distancier Odomatrix Recensement national des équipements sportifs au 07.2010 té: les densités d épiceries, supérettes, boulangeries et points Poste sont supérieures aux moyennes régionales. La densité en médecins généralistes est également supérieure à la moyenne régionale. L agglomération de Blois concentre une grande part des médecins mais l implantation de cabinets médicaux dans plusieurs communes de plus petite taille fait que toutes les personnes du territoire sont situées à moins de 15 minutes en voiture d un médecin. Il faut néanmoins rester vigilant et anticiper les problèmes de renouvellement des praticiens puisque ¹ NOTE : Définition INSEE: L INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements. Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié des équipements de la gamme. Ainsi, la gamme de proximité comporte 24 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle La gamme intermédiaire comporte 27 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc La gamme supérieure comporte 36 équipements : hypermarché, lycée, maternité

Regard sur la zone d emploi de Blois Page 5 d ici 2013, près de la moitié des médecins du Loir-et-Cher aura plus de 55 ans. Pour pallier le problème de déserti- fication médicale, une maison de santé a été créée à Marchenoir et d autres projets sont engagés comme à Oucques et Montrichard. Le territoire est très bien doté en matière de soins hospita- liers puisqu il dispose d un centre hospitalier à Blois, d une capacité de 1 270 lits (un projet de construction d un nouveau bâtiment de- Déplacements domicile-travail vrait augmenter la capacité de 70 lits supplémentaires d ici 2013) ainsi qu une polyclinique (250 lits) construite récemment près de l accès autoroutier, regroupant également des cabinets médicaux et des laboratoires. L offre se complète par trois hôpitaux locaux situés à Montrichard, Saint-Aignan et Marchenoir dont une grande majorité des lits sont destinés à l hébergement de personnes âgées. Les structures d hébergement pour les personnes âgées En 2007, 11 521 actifs résidents vont travailler hors de la zone d emploi de Blois et 10 356 actifs extérieurs viennent y travailler. La zone d emploi est donc marquée par un léger déséquilibre des migrations domicile-travail. Ce déséquilibre tend à se réduire puisqu en 1999, le solde des entrants-sortants était de 1 238 actifs contre 1 165 en 2007. Cette situation s explique notamment par la forte at- tractivité exercée par la zone d emploi d Orléans et par l Ile-de de-france. On compte 3 891 sortants vers la zone d Orléans contre seulement 1 624 entrants, soit 2,4 fois plus de sortants que d entrants. Entre 1999 et 2007, le solde déficitaire des entrants-sortants avec la zone orléanaise s est aggravé passant de 1 324 à 2 266. Dans une moindre mesure, les échanges sont aussi négatifs avec l Ile-de-France (994 sortants contre 247 entrants). Le solde des entrants-sortants avec la région parisienne s élève à 747 en 2007, contre 812 en 1999. La zone Blaisoise laisse également davantage partir d actifs vers la zone de Tours qu elle n en attire : on recense en effet 1 201 sortants contre 1 081 entrants. En revanche, les échanges sont positifs avec les zones de Vendôme (1 173 sortants contre 2 073 entrants), de Romorantin (1 521 sortants contre 2 263 entrants), et d Amboise (1 159 sortants contre 1 506 entrants). La part des résidents ayant un emploi hors de la zone de Blois est passée de 13 % en 1999 à 15 % en 2007. Ces actifs vont principalement travailler vers Orléans (3 891 personnes soit 5% des actifs), Romorantin (1 521 personnes soit 1,9 % des actifs), Tours (1 200 personnes soit 1,5 % des actifs), Vendôme (1 173 personnes soit 1,5%), Amboise (1 158 personnes soit 1,5%), et vers l Ile de France (994 personnes soit 1,3 %). 13,6% des emplois de la zone sont occupés par des actifs non résidents, contre 11% en 1999. Ces actifs résident essentiellement dans la zone de Romorantin (2 263 soit 3% des actifs travaillant dans la zone), de Vendôme (2 073 soit 2,7% des actifs travaillant dans la zone), d Orléans (1 625 soit 2,1% des actifs), d Amboise (1 506 soit 2%), et de Tours (1 081 soit 1,4 %). sont inégalement réparties sur le territoire et principalement concentrées sur l agglomération blésoise. Les structures d accueil dédiées à la petite enfance sont en nombre insuffisant sur le territoire, exceptées la ville de Blois et sa première couronne. Quant à la densité d équipements sportifs, elle est proche de la moyenne régionale. Au regard de sa taille, l agglomération de Blois est bien pourvue en équipements culturels : elle dispose d une scène nationale (la Halle aux grains) et différents musées (musée de la magie, musée de l objet). Elle propose également des festivals tels que «les rendez-vous de l histoire», BDBOUM ou «Tous sur le Pont». De plus, la Communauté d Agglomération a créé un réseau appelé Cadences regroupant 9 écoles de musique. Précisons également que la plus grande baignade naturelle de France a ouvert ses portes cet été à Mont-Près-

Page 6 Regard sur la zone d emploi de Blois La dynamique économique D hier à aujourd hui Près de 7 emplois sur 10 relè- vent de la sphère présentielle La sphère présentielle - regroupant les activités répondant aux besoins des habitants et usagers du territoire- est une caractéristique essentielle du tissu économique de la zone d emploi de Blois. Avec 65,8 %, la proportion d'emplois y est supérieure à celle de la région Centre (64,4 %). Ceci s'explique par la présence du centre hospitalier (2 800 salariés), du Conseil général (1 500 salariés) ainsi que de la mairie (1 200 salariés), implantés à Blois et faisant partie des plus gros employeurs de la zone. Une industrie diversifiée Effectif salarié des établissements en 2008 (Source : Insee, CLAP) Ville d érudition et de luxe, Blois s est lentement convertie au commerce puis à l industrie. Au 17ième siècle, son port fluvial reçoit des marchandises du midi de la France (savons, huiles, fruits embarqués à Roanne), ou de la mer (sucre des Antilles, morue de terre-neuve, sel de Guérande embarqués à Nantes). L ouverture du Canal de Briare en 1642, puis celle du Canal d Orléans en 1692, vont permettre d augmenter le trafic vers Paris. Bien qu elle soit la ville d origine de Denis Papin, inventeur de la machine à vapeur, Blois ne s engage pas rapidement dans la révolution industrielle. Il faut attendre la fin du 18ième siècle pour voir les premiers effets de la mécanisation sur les métiers de la cordonnerie : Louis Rousset est le premier industriel et il fait des émules. En 1866, il emploie 1 120 ouvriers, presque autant que ses quatre confrères réunis. C est surtout à Albert Poulain, le fils du fondateur, que l on doit la formidable épopée de la chocolaterie Poulain. Fondée en 1848, elle a été absorbée par Cadbury en 1988. L'industrie agroalimentaire est également présente par la charcuterie Paul Prédault (ex-germanaud, 150 salariés), les viandes de boucherie Gourault (70 sal.). Aujourd'hui, le secteur de l'agroalimen- taire emploie 2,8 % des effectifs de la zone (2,4 % en région). Zone d emploi Nombre Structure (%) région Structure (%) Agriculture, sylviculture, pêche 1 099 1,7 1,3 Industrie 12 217 18,8 21,1 dont Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 1 724 2,6 2,4 Industrie agroalimentaire 1 791 2,8 2,4 Fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines 1 320 2,0 3,5 Fabrication de matériels de transport 2 097 3,2 1,7 Fabrication d'autres produits industriels 5 285 8,1 11,1 Construction 5 171 7,9 7,6 Commerce, transports et services divers 25 665 39,4 39,6 dont Commerce ; réparation automobiles 8 306 12,8 13,3 Transports et entreposage 3 657 5,6 6,4 Hébergement et restauration 2 149 3,3 3,1 Information et communication 1 023 1,6 1,8 Activités financières et d'assurance 2 169 3,3 3,2 Activités immobilières 596 0,9 0,9 Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien 5 299 8,1 7,7 Autres activités de services 2 466 3,8 3,2 Administration publique, enseignement, santé et action sociale 20 959 32,2 30,4 dont Administration publique 7 746 11,9 10,6 Enseignement 4 006 6,2 6,7 Santé, action sociale 9 207 14,1 13,1 Ensemble 65 111 100 100 C est dans les années 1950 que le territoire va commencer à accueillir de nombreuses entreprises, souvent orientées par la DATAR, et qui apprécient la proximité de Paris et la qualité de vie du Val de Loire. On voit ainsi s implanter, en 1959, la société Roto-diésel, qui va devenir Lucas Diésel, puis Delphi en 1999. Fabricant des pompes à injection, elle reste la première entreprise de la zone d emploi (1 700 salariés). Plusieurs équipementiers et soustraitants travaillent pour l industrie automobile : Valéo Vision confectionne des systèmes d'éclairage pour automobile (350 salariés), Senior Automotive est spécialisé dans les faisceaux de tubes injection diesel (260 salariés), Jtekt fabrique des pompes hydrauliques industrielles (240 emplois). Aujour- d'hui, l industrie automobile est le 1er secteur de la zone et re- groupe 2,8 % des effectifs (1,0 % en région). Parmi les "grands chantiers" des années 60, on note la construction de la Centrale de St Laurent, qui emploie près de 700 personnes. Regroupant 1,7 % des effectifs (1,1 % en région), le secteur de l'énergie est encore l'un des plus importants de la zone. Soulignons également la présence de la plasturgie, avec notamment DAHER (emballages spéciaux pour l aéronautique et la défense - 680 emplois), mais aussi de l imprimerie, la parfumerie, la pharmacie... Le territoire est impliqué dans le pôle de compétitivité S2E2, notamment à travers l antenne universitaire, et accueille le siège du cluster Shop Expert Valley regroupant 16 entreprises. Un Tertiaire prédominant Dans le domaine de la finance, c est en 1903 que Blois a vu naître la première caisse du Crédit Agricole Mutuel (Banque- 200 salariés) qui a implanté depuis l une de ses centrales titres à Mer (630 salariés). La Banque Régionale de l Ouest (groupe CIC, 150 salariés) y a également vu le jour en 1909. Son siège social et ses services administratifs sont fixés à Blois. L assurance-retraite est aussi présente avec notamment le groupe APRIONIS (Assurance, retraite et gestion financière, 860 salariés sur l'ensemble des sites). Dans l'ensemble, les "activités financières, assurance et caisses de retraite" représen- tent 3,3 % des effectifs de la zone (3,2 % en région Centre). Les activités de services administratifs et de soutien regrou- pent 5,2 % des emplois (4,1 % en région). En effet, la zone d'emploi de Blois a été choisie comme sites de plusieurs centres d'appel dont Acticall (Vitalicom, 400 salariés) et Victoria Line (250 salariés). La zone accueille également des centres d'appels intégrés aux entreprises : la Maison de Valérie (180 salariés), le Groupe APRI, la Caisse d'épargne, la BRO... Les laboratoires Lachartre rejoignent le groupe Procter & Gamble en 1985 et sont associés à la Cosmetic Valley. Ainsi, avec ce spécialiste des produits pour la toilette (470 sal.), ou les adhésifs Forbo (90 sal.), l'industrie chimique est l'un des autres domaines assez bien représen- tés dans la zone. Le secteur regroupe 1,5 % des emplois salariés (contre 0,8 % en ré- Dans le domaine des NTIC, la gion). zone de Blois accueille ATOS Wordline (480 salariés), Experian (Extelia, 160 sal.), Team Partners (100 sal.). Effectif salarié selon les sphères de l économie en 2008 Note : l'emploi (Source : Insee, CLAP) Postes salariés % ZE % région salarié est évalué ici en équivalent temps plein, alors que les Ensemble 65 111 100 100 estimations d'emploi Sphère non présentielle 22 278 34,2 35,6 (cf rubrique "emploi dont domaine public 61 0,3 0,8 salarié") prennent é g a l e m e n t e n Sphère présentielle 42 833 65,8 64,4 compte les personnes à temps partiel. dont domaine public 15 237 35,6 35,6 Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s il fait partie d une entreprise de catégorie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d état.

Regard sur la zone d emploi de Blois Page 7 Entreprises Liste des plus grands établissements publics et privés de la zone d'emploi de Blois (2008 actualisée) Taille de Raison sociale Activité l'établissement CENTRE HOSPITALIER DE BLOIS 2000-2999 salariés Activités pour la santé humaine DELPHI DIESEL SYSTEMS FRANCE SAS 1500-1999 salariés Fabrication de matériels de transport DEPARTEMENT DU LOIR ET CHER 1500-1999 salariés Administration publique COMMUNE DE BLOIS 1000-1499 salariés Administration publique FEDERATION ADMR - SCE AIDE MENAGERE & TRAV.FAM. 750-999 salariés Hébergement médico-social et social et action sociale ELECTRICITE DE FRANCE - CNPE DE ST LAURENT DES EAUX 500-749 salariés Production et distribution d'électricité, de gaz APRIONIS 500-749 salariés Activités financières, assurances et caisses de retraite ATOS WORLDLINE 250-499 salariés Activités informatiques et services d'information PROCTER & GAMBLE BLOIS 250-499 salariés Industrie chimique DAHER AEROSPACE 250-499 salariés Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique VALEO VISION 250-499 salariés Fabrication d'équipements électriques AUCHAN FRANCE 250-499 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles ACTICALL 250-499 salariés Activités de services administratifs et de soutien VICTORIA LINE 250-499 salariés Activités de services administratifs et de soutien CORA 250-499 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles GROUPE GOYER 250-499 salariés Construction SOBLEDIS - E. LECLERC 250-499 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles SENIOR AUTOMOTIVE BLOIS 250-499 salariés Fabrication de machines et équipements n.c.a. JTEKT HPI 200-249 salariés Fabrication de machines et équipements n.c.a. POLYCLINIQUE DE BLOIS 200-249 salariés Activités pour la santé humaine LA MAISON DE VALERIE 150-199 salariés Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Source : INSEE - CLAP 2008 En 2009, la zone d emploi de Blois compte plus de 7 000 en- treprises, soit 7,5 % des entreprises implantées en région Centre. Regroupant 16,4 % et 12,8 % des entreprises, les secteurs "construction" et "administration, enseignement, santé, action sociale" sont plus importants qu en région (respectivement 15,9 % et 12,5 %). La proportion d'entreprises est, en revanche, moins importante dans le commerce, transports, services divers (61,6 % contre 62,5 % en région Centre) alors qu'elle est comparable dans l industrie (9,1 %). Avec 2 670 entreprises en 2009, l'artisanat occupe également un poids plus important qu'en région puisqu'on dénombre 144 entreprises artisanales pour 10 000 habitants dans la zone contre 139 en moyenne régionale. Parmi les 8 780 établissements 1 que compte la zone d'emploi en 2009, 867 ont leur siège social hors de la région Centre (soit 9,9 % des établissements de la zone contre 10,4 % en moyenne régionale). Tout comme en région, 6,4 % des établissements de la zone dépendent d'un siège social implanté en Ile-de-France. Ainsi, 34,1 % des salariés de la zone d emploi de Blois travaillent dans un établissement dont le siège social n est pas en région Centre (34,2 % pour le Centre). Plus précisément, 25,8 % des salariés de la zone d'emploi de Blois travaillent dans un établissement dont le siège social se trouve en Ile-de-France (23,6 % en région). Plus de 1 200 entreprises créées en 2009 En 2009, 1 225 entreprises ont été créées dans la zone d emploi de Blois, soit 6,9 % des créations de la région Centre Ce sont les secteurs "commerce, transports, services divers" et "construction" qui créent le plus d'entreprises, avec respectivement 71,2 % et 15,3 % des entreprises créées. Les secteurs de % 16 14 12 10 8 6 4 2 0 T aux de créatio n d'entreprises par secteur en 2009 Ensemble (Source : Insee, REE Sirène / Champ : act ivit és marchandes hors agricult ure) Industrie ZE Blois non auto-entrepreneurs ZE Blois auto-entrepreneurs Construction l'administration, enseignement, santé, action sociale et de l industrie ont connu le moins de créations, avec des parts respectives de seulement 7,5 % et 6,0 %. Un taux de création d entreprise plus faible que la moyenne régio- nale Avec 17,3 %, le taux de création de la zone d emploi de Blois est inférieur à celui de la région Centre (18,7 %). La zone ne se place qu'au 14ème rang des zones d'emploi régionales. Seule l'industrie affiche un taux de création comparable à celui de la région : 11,3 %. Si les autres secteurs affichent un taux Commerce, transports, services divers Administration, enseignement, santé, action sociale Région Centre non auto-entrepreneurs Région Centre auto-entrepreneurs de création inférieur à celui de la région, l'écart est particulièrement important dans le commerce, transports, services divers (19,9 % contre 21,6 % en région). Près des deux tiers des entreprises créées sont des autoentreprises. Le taux de créations d'auto-entreprises est de 10,3 % (contre 7,0 % pour les autres créations). Ce taux est particulièrement élevé dans le commerce, transports, services divers, et dans la construction. Population active Une population active croissante Le nombre d actifs sur la zone d emploi de Blois est passé de 80 446 à 85 430 entre 1999 et 2007, augmentant ainsi de 0,8% par an en moyenne. Cette hausse est quasiment identique à la moyenne régionale (+ 0,7% par an en moyenne). Entre 1982 et 1999, la zone a suivi également le même rythme d évolution que la région: + 0,6% par an en moyenne entre 1982 et 1990 et + 0,4 % par an entre 1990 et 1999 (contre respectivement + 0,6% et + 0,5% en moyenne annuelle en région Centre). Une répartition par catégories socioprofessionnelles proche de celle de la région Légèrement moins diplômé que la moyenne régionale, la population active de la zone (1) Note : Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts.

Page 8 Regard sur la zone d emploi de Blois de Blois se caractérise par une répartition par catégories socioprofessionnelles identique à celle de la région. Notons deux très légères différences: la part des artisans-commerçants-chefs d entreprise est supérieure à la moyenne régionale (5,5% des actifs contre 5,2% en région), en revanche, celle des cadresprofessions intellectuelles est inférieure (10,6% des actifs contre 11,3% en région). Cependant, cette catégorie est mieux représentée en 2007 qu en Emploi salarié Des pertes d emplois dans l in- dustrie Entre 1999 et 2007, l emploi salarié s est accru de 1,1 % par an en moyenne (0,7 % en région Centre). Après une forte expansion entre 1999 et 2002 (+2,4 % par an en moyenne) puis un ralentissement de la croissance jusqu'en 2005 (+0,6 % par an en moyenne), l'emploi salarié diminue légèrement jusqu'en 2007 : -0,2 % en moyenne annuelle. 1999 puisque sa part a augmenté de 1,8 point. De même, la part des professions intermédiaires a augmenté de 3,2 points au cours de la même période. Au contraire, la part des ouvriers a diminué de 2,4 points entre 1999 et 2007. Les employés, les agriculteurs exploitants et les artisans-commerçants-chefs d entreprise sont également moins représentés en 2007 qu en 1999 mais la baisse est de moindre ampleur (respectivement -0,7 point, -0,8 point, -0,6 point). L'industrie est le principal secteur à l'origine des pertes d'emploi puisqu'il diminue de -0,3 % par an en moyenne entre 1999 et 2007. La décroissance de l'emploi industriel est particulièrement forte en fin de période et touche principalement la "construction automobile", la "métallurgie et transformation des métaux" et "l habillement et le cuir". En 2007, l'industrie ne représente plus que 16,6 % des emplois salariés contre 19,3 % 74 000 72 000 70 000 68 000 66 000 64 000 62 000 Répartition de la population active par catégorie socioprofessionnelle (Source : Insee, RP 2007 exploitations principales) Ouvriers Employés Professions intermédiaires Cadres et professions intellectuelles sup. Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Agriculteurs exploitants Emploi salarié sur la zone d'emploi de Blois (Source : Insee, Estimations d'emploi) Emploi salarié ZE Blois Région Centre 0 5 10 15 20 25 30 35 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 % Tertiaire Construction Industrie Agriculture Chômage Structure de l'emploi salarié en 2007 : Comparaison ZE Blois - région Centre (Source : Insee, Estimations d'emploi) % 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Une aggravation forte du chôma- ge depuis 2008 Entre 1999 et 2010, le taux de chômage de la zone suit la même évolution qu en région. De 1999 à début 2001, le taux de chômage a fortement diminué (- 2,5 points) et il est quasiment identique à celui de la région. A partir de 2001 et jusqu à début 2004, le chômage augmente plus rapidement en région que dans la zone, creusant l écart entre les deux. Le taux de chômage stagne plus ou moins jusqu en 2006, puis repart à la baisse jusqu au début de l année 2008. Les taux de la zone et de la région sont de nouveau quasiment identiques. A partir de 2008, le chômage repart très nettement à la hausse (+ 2 points) et diminue de nouveau au début de l année 2010, à un rythme plus élevé dans la zone % 10 9,5 9 8,5 8 7,5 7 6,5 6 5,5 5 ZE Blois Région Centre Evolution du taux de chômage (Source : Insee, Taux de chômage localisés trimestriels) Blois Région Centre en région Centre. En revanche, avec une hausse de +2,5 % par an en moyenne entre 1999 et 2007, le secteur de la construction connaît la plus forte progression des effectifs et a un poids plus important qu'en région (7,3 % contre 6,8 % en région). Le tertiaire et l'agriculture voient aussi leurs effectifs augmenter : ils progressent de respectivement +1,3 % et +1,5 (écart de 0,5 point entre la zone et la région). % par an en moyenne. Avec 74,4 % et 1,6 % des emplois salariés de la zone, le tertiaire et l'agriculture sont également plus présents qu'en région (respectivement 72,6 % et 1,3 %). Cependant, en 2006 et 2007, les créations d'emplois ralentissent dans les services. En 2008, les réductions d'effectifs touchent d'abord les activités financière, l'intérim et la construction. Un taux de tension sur le marché du travail proche de la moyenne régionale Le taux de tension (rapport entre les offres et les demandes enregistrées) est dans la moyenne régionale (0,72). Après une légère baisse en 2008, les tensions sur le marché du travail ont stagné en 2009. A cette même date, 8 450 offres d emplois étaient proposées pour 11 668 demandeurs. On observe toutefois des tensions dans le secteur tertiaire et plus particulièrement dans le secteur des activités de services administratifs et de soutien ou encore la santé humaine et action sociale.

Regard sur la zone d emploi de Blois Page 9 La formation tout au long de la vie Formation initiale Le territoire blésois accueille un nombre relativement important d apprentis du second degré : ils sont proportionnellement bien plus nombreux (17%) que dans la région (10%). Cela s explique notamment par la présence de nombreux centres de formation d apprentis et tout particulièrement l implantation du CFA interprofessionnel du département. La zone accueille de nombreux établissements de formation dont : 50% 45% 40% 35% 30% 25% Stagiaires F2S 465 Étudiants 2 967 F2S: Formation sanitaires et sociale Second degré 8 094 - le LPO du Val de Loire, pôle des métiers de l Hôtellerie et du Tourisme en région Centre. L établissement jouit d une situation géographique et touristique exceptionnelle, sur un domaine classé au patrimoine mondial de l UNESCO. Les jeunes s y préparent exclusivement aux métiers de l hôtellerie et du tourisme, via des diplômes allant du certificat d aptitude professionnelle (CAP) au brevet de technicien supérieur (BTS) ; - les antennes de l UFR et l IUT, deux composantes de l Université de Tours, sont fortement implantés dans le tissu industriel local. - l école nationale d ingénieurs du Val de Loire (ÉNIVL), se fonde sur le génie des systèmes industriels. Sixième région industrielle de France, la région Centre manque d ingénieurs, d où l importance de l ENIVL et de l enseignement supérieur qui y est dispensé, particulièrement bien adapté aux besoins des grandes industries comme des PME ; - l école nationale supérieure de la nature et du paysage a pour objectif de former des ingénieurs paysagistes. Le recrutement de ses étudiants s effectue au niveau national. L école jouit d une renommée importante du fait de la spécificité et de la qualité reconnue de son enseignement ; - le Campus de la Chambre de commerce et d indus- trie (CCI) du Loir et Cher regroupe trois écoles : l école des techniques de l image de communication, l école supérieure des techniques appliquées de la communication et l école de commerce et services du Val de gnement supérieur de Blois, sou- Le centre de promotion de l ensei- Loire. tenu par la municipalité, le Conseil général et la CCI du Loir-et-Cher Répartition par domaine des effectifs formés dans la zone d emploi, dans les zones voisines et dans la région Panorama des effectifs en formation initiale Lycéens géné. & techno. 4 014 3ème pro. 200 Les établissements de formation de la zone de Blois Lycéens pro. 1 943 Apprentis 2nd degré 1 937 ainsi que l ensemble des acteurs de l enseignement supérieur, a pour mission de favoriser l essor des formations d enseignement supérieur, de la Recherche et le rapprochement entre Université, écoles, entreprises et collectivités à Blois et sur le Département du Loir-et-Cher. Passant de 250 étudiants en 1998 à près de 3 000, Blois s affiche désormais commune ville étudiante à part entière. 20% 15% 10% 5% 0% Formations générales Administration, gestion, finances Santé Commerce, vente Électricité, électronique Serv. sociaux, autres serv. aux particuliers Bâtiment, travaux publics Travail des métaux, mécanique Agriculture Hôtellerie, restauration, tourisme Industries de transformation Alimentation Réparation automobile Propreté, sécu., autres serv. aux collectivités Zone d emploi Blois Zones voisines (Amboise, Châteaudun, Châteauroux, Loches, Orléans, Romorantin et Vendôme) Région Bois et matériaux associés Arts et spectacles, communication Transport logistique Cuir, textile et habillement Développement perso. ou non spécifié Formations transv. ou d'insertion Industries graphiques Le domaine de formation se distinguant le plus sur la zone est celui de l hôtellerie, de la restauration et du tourisme, sa part étant supérieure à celle de la région en raison de l implantation du lycée dédié uniquement à cette filière. D autres domaines spécifiques (industries de transformation, électricité et électronique) sont légèrement supérieurs à la moyenne régionale en raison de formations pointues dispensées dans ces filières par les établissements d enseignement supérieur.

Page 10 Regard sur la zone d emploi de Blois Évolution des effectifs par niveaux cumulés Des effectifs en légère augmentation, au profit des baccalauréats professionnels Du niveau 1 à 5, les effectifs ont augmenté de 494 bénéficiaires entre 2006 et 2009 dans la zone d emploi de Blois. Les évolutions entre les niveaux de formation sont contrastées. Alors que les effectifs de niveau CAP/BEP régressent, ceux de baccalauréat professionnel augmentent fortement. Cet écart résulte en partie par la mise en place d un nouveau parcours de formation dans les lycées professionnels, qui ont vu disparaître les traditionnels BEP au profit de nouveaux baccalauréats professionnels en trois ans (au lieu de deux). Formation continue La formation des demandeurs d emplois 2010 ZOOM sur le bassin de Blois Espace Libres Savoirs Mission Locale Point Relais Conseil 1 038 bénéficiaires de formation 4 367 871 (fonctionnement et rémunération) 1 038 bénéficiaires Formations principalement dans les domaines : -agriculture, - bâtiment, travaux publics, - industrie, - transports et logistique, - administration, gestion, finances, informatique, - commerce, vente, - hôtellerie, restauration, tourisme, - services sociaux, sport, autres services aux particuliers - propreté, sécurité et autres services aux collectivités, - formations générales, - formations multisectorielles - santé L acquisition des savoirs de base 2010 Les visas libres savoirs proposés par la Région Centre permettent d acquérir les savoirs essentiels à tout individu pour être autonome dans la société de la connaissance. * Visa "Trois en Un" : communication, mathématiques, raisonnement logique 260 VISA LANGUES VIVA NTES Nombre de visas sur la zone d emploi de Blois proposés en 2010 740 VISA INTERNET 370 VISA ECO CITOYEN 115 VISA COM PETENCES JEUNES 130 VISA ACCUEIL TOURISM E 597 VISA «TROIS en UN» 800 VISA B UREA UTIC 0 200 400 600 800 1 000

Regard sur la zone d emploi de Blois Page 11 L agriculture et le tourisme Agriculture Beauce, Loire et Sologne, un terri- toire riche de sa diversité L Agriculture constitue aujourd hui un véritable atout pour la zone d emploi de Blois. Très diversifiée à l échelle du territoire, elle est par contre fortement marquée par la barrière naturelle que constitue la Loire. Le Nord du territoire est une zone de grandes cultures mais aussi avec quelques singularités comme la présence d exploitations spécialisées dans la production de petits fruits (cassis, framboises) destinés à l agro-alimentaire. Cette zone doit aujourd hui faire face à un véritable défi environnemental de reconquête de la qualité de l eau suite à une exploitation trop intensive des terres. Le Sud du territoire est probablement le plus diversifié de la région Centre. Des filières locales très spécifiques au territoire peuvent être identifiées comme l igname, l asperge verte, le poireau et d autres légumes de plein champs, la fraise. On y trouve les Appellations d Origine Cheverny, Cour Cheverny, Touraine et Mesland, pour la viticulture ou encore Selle sur Cher pour le fromage de chèvre. Certaines de ces productions se cherchent un avenir, les toutes prochaines années seront capitales pour la viticulture notamment. La diversité des productions et la présence de cultures fortement demandeuses de main d œuvre expliquent tout à la fois que la zone d emploi se caractérise par une taille moyenne des exploitations plus petite que la moyenne régionale (83ha contre 106), mais aussi que le bassin soit le premier en nombre d emplois agricoles avec un effectif salarié de près de 1 150 en 2007 Les productions du territoire sont structurées autour de nombreux outils d aval souvent de type coopératif comme l ancienne coopérative du Blésois, devenue au gré des évolutions un élément essentiel d Agralys, ou encore comme le cadran de Sologne pour la fraise. Elément structurant de l économie locale, l agriculture devra savoir encore mieux tirer profit d autres atouts du territoire comme les Châteaux ou encore la Loire et son classement au patrimoine mondial de l UNESCO. Le maintien d une agriculture diversifiée est un enjeu pour le territoire car ces mosaïques de milieux sont garantes du maintien de la diversité des milieux et des paysages. Tourisme Entre Loire et Cher, ce territoire comprend quatre «grands sites» (sur les 56 sites touristiques recensés dans la zone), engagés dans la démarche d excellence conduite par la Mission Val de Loire : - le Château de Chambord : plus de 740 000 visiteurs en 2009 ; - le Château de Blois : 390 000 visiteurs en 2009 ; - le Domaine de Chaumontsur-Loire : 356 000 visiteurs en 2009 ; - le Château de Cheverny. L attractivité du ZooParc de Beauval (jumelé, depuis 2008, à l hôtel «Les Jardins de Beauval» de 184 lits), à Saint-Aignan, avec 520 000 visiteurs en 2009 (soit le 2 e site le plus visité de Loir-et- Cher), caractérise ce territoire, à la fois : - destination culturelle, par la richesse de son patrimoine architectural ; - destination de loisirs, par la pratique de : * la randonnée pédestre : sentiers de Grande Randonnée (GR3 et GR 41 respectivement le long de la Loire et du Cher), de Grande Randonnée de Pays (GRP des Châteaux) ; * la randonnée cyclotouristique : itinéraires «La Loire à Vélo» et «Le Cher à Vélo» ; boucles du «Pays des Châteaux à Vélo» ; * le tourisme fluvial : sur le Cher, à Saint-Aignan, Montrichard ; et la découverte de la batellerie de Loire, à partir de l Observatoire Loire de Blois ; * le golf : parcours de 18 trous au château de Cheverny ; * la natation : aire naturelle de baignade de Montprès-Chambord, ouverte en juin 2010. Les hébergements marchands répondent à l ensemble des clientèles touristiques, par la variété des formules, l étendue des capacités d accueil et la gamme des classements (comprenant également les chambres d hôtes, les gîtes et les meublés de Tourisme) : - 2 Auberges de Jeunesse (à Blois et à Montlivault) et 1 Centre International de Séjour (à Blois), soit un total de 179 lits ; - 1 Village Vacances, à Seillac, soit 249 lits ; - 29 campings, soit 9 819 lits et une moyenne de 338 lits par établissement, la plus grande capacité étant de 1 140 lits au Camping des Châteaux***, à Bracieux ; - 78 hôtels (dont 54 hôtelsrestaurants), soit 4 586 lits et une moyenne de 59 lits par établissement, la plus grande capacité étant de 232 lits au Novotel *** de Blois. Sur le plan gastronomique, le territoire est bien représenté, avec 3 établissements de Blois et 1 de Montlivault classés «1 étoile» dans l édition 2010 du guide Michelin, parmi les 5 restaurants de Loir-et-Cher et les 22 distingués en région Centre. 21 structures (Offices de Tourisme, Maisons du Tourisme, Syndicats d Initiatives, Point Info) renseignent les visiteurs, dont l Office de Tourisme *** de Blois qui a accueilli 36 000 visiteurs en 2009.

Page 12 Regard sur la zone d emploi de Blois Changement climatique, énergie et environnement Bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) Les émissions annuelles de GES de la zone d emploi de Blois s élèvent à 1 127 055 teqco2 (5,9% des émissions régionales), soit environ 6,1 teqco2 / habitant. (NB : teqco2 =tonne équivalent de CO2). Le transport, secteur le plus émetteur de la zone : En matière de transport, les émissions de gaz à effet de serre sont dues à la mobilité des personnes (19%), à laquelle s ajoute le transport des marchandises généré par l activité du territoire (20%). Les modes routiers (voitures particulières et camions) représentent 90% des émissions de la mobilité des personnes et 81% des émissions du fret. En ce qui concerne les motifs de déplacement, les déplacements domicile-travail sont à l origine de 48% des émissions de GES, ils constituent en effet les trajets les plus longs (environ 21,7 km/déplacements) et sont effectués à 86% en voiture. Les bâtiments, 2ème secteur émetteur de GES: Le secteur du bâtiment contribue à hauteur de 33% des émissions de GES de la zone (contre 28% en région). Les émissions sont essentiellement causées par le secteur résidentiel (25% du total). Ceci s explique notamment par la part importante des logements anciens construits avant 1975 (63% du parc résidentiel), date de la première réglementation thermique en France, et par la part de maisons individuelles (76% contre 73% en région), en moyenne plus consommatrice que les logements collectifs. La consommation d énergie Répartition des émissions de GES de la zone d emploi et de la région Centre par secteur (hors UTCF : Utilisation des Terres, leurs Changements et la Forêt, soit des «puits d absorption de carbone») : Source : Bureau d études Energies demain/région Centre. 2010. moyenne des logements est donc élevée (214 kwh/m²/an), principalement en raison du chauffage (76% de la consommation). Les énergies fossiles représentent 53% de la consommation énergétique (dont 26% pour le gaz naturel) et sont responsables de 76 % des émissions du secteur (35% pour le fioul). Emissions totales de GES par type de bâtiment et par période de construction (teqco2 / an) Patrimoine naturel Le Blésois est marqué par différents secteurs de grand intérêt : la vallée de la Loire en tout premier lieu avec des milieux naturels particulièrement intéressants (grèves de sables, pelouses, eaux courantes et stagnantes, forêts alluviales). Ces habitats abritent notamment de nombreuses espèces d oiseaux : colonies nicheuses de sternes naines et pierregarin sur l île de la Saulas à Blois, mais aussi des aigrettes garzettes, martins pêcheurs, balbuzards pêcheurs ; la petite Beauce avec des espèces caractéristiques de l avifaune de plaine comme l oedicnème criard, la perdrix grise et des rapaces (Busards cendré et St-Martin), la vallée de la Cisse qui comporte à la fois des zones humides et des pelouses sèches calcaires, la Sologne maraîchère avec une agriculture active et quelques grands étangs en milieu forestier, le bois de Sudais à Pontlevoy. L ensemble de ces territoires est couvert par différents zonages Natura 2000 (vallée de la Loire, petite Beauce, Sologne), au titre des directives Habitats et Oiseaux ; de plus la Réserve naturelle nationale des vallées de Grand- Pierre et Vitain créée en 1979 sur les communes de Marolles et Averdon préserve environ 300 ha de milieux secs et humides aux abords de la vallée de la Cisse (à 10 km au nord de Blois). A noter également la présence de la Réserve naturelle régionale du Four à chaux de Pontlevoy, intéressante du fait des différents faciès géologiques qu elle permet d observer en un même lieu. La Loire, fleuve sauvage, présente un risque d'inondation rare (environ 1/200 ans), mais très important du fait de sa durée (environ 7 jours) et de son intensité. Source : Bureau d études Energies demain/région Centre. 2010. Ce document a été réalisé par les services du Conseil Régional, avec l aide de l INSEE Centre.