Ensembles de nombres Ordre dans R

Documents pareils
I. Ensemble de définition d'une fonction

Taux d évolution moyen.

Dérivation CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Glossaire des nombres

Fonctions homographiques

Définition 0,752 = 0,7 + 0,05 + 0,002 SYSTÈMES DE NUMÉRATION POSITIONNELS =

Chapitre 1 : Évolution COURS

avec des nombres entiers

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

Les suites numériques

Priorités de calcul :

Petit lexique de calcul à l usage des élèves de sixième et de cinquième par M. PARCABE, professeur au collège Alain FOURNIER de BORDEAUX, mars 2007

V- Manipulations de nombres en binaire

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET

La question est : dans 450 combien de fois 23. L opération est donc la division. Le diviseur. Le quotient

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

Complément d information concernant la fiche de concordance

Présentation du cours de mathématiques de D.A.E.U. B, remise à niveau

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

a et b étant deux nombres relatifs donnés, une fonction affine est une fonction qui a un nombre x associe le nombre ax + b

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

Continuité en un point

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Puissances d un nombre relatif

EXERCICES DE REVISIONS MATHEMATIQUES CM2

DOCM Solutions officielles = n 2 10.

Logiciel de Base. I. Représentation des nombres

Problème 1 : applications du plan affine

Dérivation : cours. Dérivation dans R

LES NOMBRES DECIMAUX. I. Les programmes

Compétence 2 : Comparer, ranger, encadrer des nombres, les placer sur une droite graduée

Chapitre 14. La diagonale du carré

Introduction à l étude des Corps Finis

Chapitre 10 Arithmétique réelle

UEO11 COURS/TD 1. nombres entiers et réels codés en mémoire centrale. Caractères alphabétiques et caractères spéciaux.

Factorisation Factoriser en utilisant un facteur commun Fiche méthode

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

III- Raisonnement par récurrence

Représentation d un entier en base b

1/24. I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d un. I expressions arithmétiques. I structures de contrôle (tests, boucles)

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Représentation des Nombres

Fonction inverse Fonctions homographiques

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

Bien lire l énoncé 2 fois avant de continuer - Méthodes et/ou Explications Réponses. Antécédents d un nombre par une fonction

Le chiffre est le signe, le nombre est la valeur.

CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!»

EVALUATIONS MI-PARCOURS CM2

Codage d information. Codage d information : -Définition-

MICROINFORMATIQUE NOTE D APPLICATION 1 (REV. 2011) ARITHMETIQUE EN ASSEMBLEUR ET EN C

Chapitre 1 I:\ Soyez courageux!

Atelier C TIA Portal CTIA04 : Programmation des automates S7-300 Opérations numériques

Conversion d un entier. Méthode par soustraction

Technique opératoire de la division (1)

IFT2880 Organisation des ordinateurs et systèmes

Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments de correction

THEME : CLES DE CONTROLE. Division euclidienne

Cours 7 : Utilisation de modules sous python

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

STATISTIQUES DESCRIPTIVES

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

La construction du nombre en petite section

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

2. RAPPEL DES TECHNIQUES DE CALCUL DANS R

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Informatique Générale

Licence Sciences et Technologies Examen janvier 2010

CCP PSI Mathématiques 1 : un corrigé

C f tracée ci- contre est la représentation graphique d une

Continuité et dérivabilité d une fonction

Les indices à surplus constant

Architecture des ordinateurs TD1 - Portes logiques et premiers circuits

Représentation géométrique d un nombre complexe

IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : )

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

Programmation linéaire

Initiation à la programmation en Python

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Exprimer ce coefficient de proportionnalité sous forme de pourcentage : 3,5 %

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

DUT Techniques de commercialisation Mathématiques et statistiques appliquées

Rappels sur les suites - Algorithme

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

a) b)

Définition : On obtient les nombres entiers en ajoutant ou retranchant des unités à zéro.

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

I. Polynômes de Tchebychev

108y= 1 où x et y sont des entiers

Transcription:

Chapitre 1 Ensembles de nombres Ordre dans R 1. Différents ensembles de nombres 1.1) Des nombres de différentes natures Exemple : Les différentes écritures suivantes désignent un même nombre 2,8 : 7 10 ; 1,3+1,5 ; 1+ 9 5 ; 3 0,2 ; 28 10 ; 2,56+ 1, ; 0,7 ; Mais, certains nombres ne sont pas de même nature : 5 est un nombre entier naturel, mais aussi un nombre relatif positif : 5 = + 5. Alors que 5 est un nombre entier relatif. 2,8 n est pas un nombre entier, c est un nombre décimal positif. 8 est un nombre fractionnaire (quotient de deux entiers), mais c est aussi un 5 nombre décimal puisque Mais 7 8 5 pas un nombre décimal puisque division ne s arrête pas : = 1,6 (la division s arrête) est un nombre fractionnaire (quotient de deux entiers), mais ce n est 7 = quotient exact de la division de par 7 et la 7 0,57128 57128571. Remarque : Dans une division, on sait que le reste doit être plus petit que le diviseur. Donc, dans toutes les divisions d un entier par un autre entier non nul ; on obtient soit un nombre décimal lorsque la division s arrête (un reste =0), soit un nombre ayant une écriture décimale illimitée périodique, on dit aussi un développement décimal périodique (les restes sont différents de 0). Propriété n 1 : Lorsqu on effectue la division d un nombre entier par un nombre entier différent de zéro, obtient soit un nombre décimal lorsque la division s arrête (un reste = 0), soit un nombre ayant un développement périodique (restes différents de 0). Définition 1. Un nombre qui s écrit sous la forme d une fraction de deux nombres entiers relatifs s appelle un nombre rationnel. 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page 1 sur 7

Exemples : Tout nombre entier naturel ou relatif est un nombre rationnel. Ex : 5= 5 1 Tout nombre décimal est un nombre rationnel. Ex : 5,27= 527 100 =527 10 2 Définition 2. Tout nombre qui ne s écrit pas sous la forme d une fraction de deux nombres entiers relatifs est dit irrationnel ou non rationnel. Exemple : 2 ;π ; π+1 sont des nombres irrationnels. Inversement : Propriété n 2. Tout nombre ayant un développement décimal périodique, peut s écrire sous la forme d une fraction d un nombre entier relatif par un nombre entier différent de zéro. Exemple : Ecrire le nombre a =,373737 sous la forme d une fraction de deux entiers On remarque que le nombre a admet un nombre ayant un développement périodique. Sa période est formée de deux chiffres. On multiplie ce nombre par 10² pour «sortir» une période et retrouver la même partie décimale : 100 x a = 37,373737 (1) a =,373737 (2) On soustrait membre à membre (1) (2) et on obtient : 99 a = 33 Ce qui donne a= 33 99 Conclusion : Le nombre a est bien un nombre rationnel. Vérification : Si on effectue la division à la calculatrice 33 : 99, on obtient bien,373737 1.2) Différents ensembles de nombres Définition n 1. Le premier entier naturel est 0 et tout entier naturel n possède un successeur n+1. L ensemble des entiers naturels se note N et s'écrit : N ={0 ;1 ;2 ;3 ;.} (N pour «naturel» et les accolades désignent «l ensemble»). On écrit aussi 3 N (lire 3 appartient à N ) et 5 N (lire 5 n appartient pas à N ). On note également N * l ensemble des entiers naturels privé de zéro : 0 N* 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page 2 sur 7

Définition n 2. Les nombres entiers relatifs sont les nombres entiers positifs ou négatifs. L ensemble des entiers relatifs se note Z et on écrit : Z = { ; 3 ; 2 ; 1 ;0 ;1 ; 2 ;3 ; }. (Z est l initiale de «Zahl» qui signifie «nombre» en allemand. En particulier, tous les entiers naturels sont des entiers relatifs (positifs). On écrit : N Z (lire «N est inclus dans Z» ou «N est contenu dans Z»). Définition n 3. Les nombres décimaux relatifs s écrivent de deux manières réduites : sous la forme d une «fraction décimale» a 10 n avec a Z et n N. ou avec une écriture décimal limitée (avec un nombre fini de chiffres après la virgule). L ensemble des décimaux relatifs se note D. Exemple : 5,27= 527 100 =527 10 2 D. Mais 7 =05712857128571... D. En particulier, tous les entiers naturels et les entiers relatifs sont des nombres décimaux ayant une partie décimale nulle. On écrit : N Z D (lire «N et Z sont inclus dans D» ou «N et Z sont contenus dans D. Définition n. Les nombres rationnels s écrivent de deux manières réduites : sous la forme d une «fraction de 2 entiers relatifs» a b avec a Z et b N (b étant différent de 0). ou avec un nombre ayant un développement décimal périodique. L ensemble des nombres rationnels se note Q (Q pour désigner le «quotient» de deux entiers). Exemple : 7 =05712857128571... Q. Mais π = 3,115926535897... Q. En particulier, N Z D Q. Définition n 5. L ensemble des nombres réels est formé de tous les nombres utilisés en classe de Seconde. Il contient les nombres rationnels (donc Q R ) et les nombres irrationnels tels que 2 ;π ; π+1 ;2 π+5 ; L ensemble R est généralement représenté par «la» droite graduée : 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page 3 sur 7

Propriété. 1 ) Tout point de la droite graduée a pour abscisse un nombre réel. 2 ) Réciproquement : Tout nombre réel est l abscisse d un point de la droite graduée. Schéma récapitulatif : Tous ces ensembles sont «emboîtés» ; c est-à-dire que les un sont «contenus» ou «inclus» dans les autres. Un nombre irrationnel appartient à R, mais n appartient pas à Q. On écrit par exemple : π R \ Q signifie que π R et π Q ou encore que R est le plus petit ensemble auquel appartient. De même 7 Q\ D signifie que 7 Q\ et 7 D ou encore que Q est le plus petit ensemble auquel 7 appartient. 2. Intervalles de R N Z D Q R 2.1) Comparaison de deux nombres réels Nous savons comparer deux nombres réels de différentes manières. Partie entière, partie décimale ; ordre lexicographique, mais la méthode la plus pratique est la suivante : Définition. Pour comparer deux nombres réels, on étudie le signe de leur différence. Soit a et b deux nombres réels, alors : a < b si et seulement si a b < 0 ou encore a > b si et seulement si a b > 0. On dit que a b (au sens large) si et seulement si [a < b ou a = b ]. Idem pour a b. 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page sur 7

Exemple 1. : Comparer 2 et A priori, ces deux nombres sont différents! Pourquoi? ; trouver le plus petit et le plus grand. A la calculatrice (Lycée) on trouve une valeur décimale à 11 décimales pour chacun d eux : 2 =1,121356237 et = 1,121356237 Que se passe-t-il? On peut chercher les décimales cachées en calculant la différence entre 2 et le nombre avec les décimales sûres 2 1,121356237 = 3,1x 10 12. Donc 2 =1,12135623731 et Donc 1,121356237 = 1,5 x 10 12. = 1,12135623715 Par conséquent : 2 > par comparaison des 12èmes décimales. (Trop long!). ----- On peut les «différencier», en utilisant la définition ci-dessus : on calculer la différence à la calculatrice, et on obtient : 2 =1,6 E 12, Ce qui peut se lire 1,6 x 10 12. Donc 2 > 0. Conclusion : 2 >. Par conséquent : Le premier chiffre différent dans les développements décimaux de ces deux nombres se trouve à la 12ème position après la virgule! Exemple 2. : Comparer a= 5 2 5+2 et b=9 5 Je calcule directement la différence : a b= 5 2 (9 5 )=0 5+2 Je calcule chacun d eux, j obtiens : 0,055728090001 pour les deux!! Ces deux nombres sont-ils réellement égaux? Ou bien leur premier chiffre différent après la virgule «dépasse»-t-il la capacité de mémoire de la calculatrice? Pour le voir, nous allons transformer l écriture de l un des deux nombres. Il est plus facile de transformer le premier en «se débarrassant de la racine carrée du dénominateur». J utilise l IR n 3 : (a b)(a+b) = a² b². On a alors : a= 5 2 5+2 = ( 5 2)( 5 2) ( 5+2)( 5 2) = 5 2 5 2 5+ 5 2 2 2 = 9 5 1 Conclusion : Ces deux nombres sont bien égaux. Donc 5 2 5+2 = 9 5. = 9 5 = b. 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page 5 sur 7

Exemple 3. : Peut on chercher des chiffres cachés dans la mémoire de la calculatrice? A la calculatrice (lycée), on a : 2 =1,121356237 a) Calculer 2 1,121356237. (sans les pointillés!) b) Que peut-on en déduire? 2.2) Intervalles de R a) L ensemble des nombres réels compris, au sens large, entre deux nombres réels a et b s appelle un intervalle et est noté [ a ; b]. Cet intervalle désigne l ensemble de tous les nombres réels x tels que : a x b. Il est représenté graphiquement sur la droite graduée de la manière suivante : Remarquons ici que les deux bornes sont comprises. Le crochet «est tourné vers les valeurs de l intervalle des deux côtés». b) L ensemble des nombres réels compris entre deux nombres réels a et b, a compris et b exclu, est noté [ a ; b[. Cet intervalle désigne l ensemble de tous les nombres réels x tels que : a x<b. Il est représenté graphiquement sur la droite graduée de la manière suivante : Remarquons ici que la borne a est comprise ; donc le crochet «est tourné vers les valeurs de l intervalle du côté de a». La borne b est exclue ; le crochet «tourne le dos aux valeurs de l intervalle du côté de b». c) Autres intervalles : ] a ; b] a<x b ] a ; b[ a<x<b [ a ; + [ x a ] a ; + [ x>a ] ; a ] x a ] ; a [ x<a ] ;+ [ x R Toute la droite réelle 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page 6 sur 7

+ se lit «plus l infini». Dire que x [ a ;+ [ signifie que x a ; donc toutes les valeurs (supérieures à a) sont comprises jusqu à l infini (positif). 2.3) Intersection et réunion d intervalles Définition 1. L intersection de deux ensembles A et B, se note A B et désigne l ensemble des éléments qui appartiennent (à la fois) à A et à B. C est l ensemble des éléments communs à A et à B. On lit «A inter B» et on écrit : [ x A B ] si et seulement si [ x A et x B ] Définition 2. La réunion de deux ensembles A et B, se note A B et désigne l ensemble des éléments qui appartiennent à A ou à B. On lit «A union B» et on écrit : Schéma représentatif [ x A B ] si et seulement si [ x A ou x B ] Exemples. 1 ) Comme N est inclus dans Z, on peut écrire : N Z=N et N Z=Z 2 ) On considère les deux intervalles A = [ 2 ;3] et B = ]0 ; 5]. Déterminer A B et. A B On fait un schéma représentatif : Il est clair que A B = ] 0 ; 3 ] et A B = [ 2 ; 5 ]. Remarque : Dans le langage courant, le «ou» signifie un choix obligatoire ; comme dans «fromage ou dessert». On dit que le «ou» est exclusif. En mathématiques, dans la définition de la réunion de deux ensembles, le «ou» n est pas exclusif. Dire que x A B signifie que x appartient à «au moins un des deux ensembles» Donc «x appartient à A» ou «x appartient à B» ou «x appartient aux deux». On dit que le «ou» est inclusif. 2nde G Ensembles de nombres Abdellatif ABOUHAZIM. Lycée Fustel de Coulanges Massy Page 7 sur 7