MOD et DIV sur une calculatrice

Documents pareils
Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Définition : On obtient les nombres entiers en ajoutant ou retranchant des unités à zéro.

FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES

Commun à tous les candidats

Algorithmes récursifs

UEO11 COURS/TD 1. nombres entiers et réels codés en mémoire centrale. Caractères alphabétiques et caractères spéciaux.

108y= 1 où x et y sont des entiers

Fonctions homographiques

La question est : dans 450 combien de fois 23. L opération est donc la division. Le diviseur. Le quotient

Les pourcentages. Un pourcentage est défini par un rapport dont le dénominateur est 100. Ce rapport appelé taux de pourcentage est noté t.

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007

L ALGORITHMIQUE. Algorithme

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Fonctions de plusieurs variables

Cours d arithmétique Première partie

Développement décimal d un réel

Limites finies en un point

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

1/24. I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d un. I expressions arithmétiques. I structures de contrôle (tests, boucles)

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre 1 : Évolution COURS

THEME : CLES DE CONTROLE. Division euclidienne

Quelques tests de primalité

Analyse Combinatoire

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

1 Définition et premières propriétés des congruences

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

Complément d information concernant la fiche de concordance

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

avec des nombres entiers

DOCM Solutions officielles = n 2 10.

Représentation d un entier en base b

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Factorisation Factoriser en utilisant un facteur commun Fiche méthode

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Résumé du cours d algèbre 1, Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr

Conversion d un entier. Méthode par soustraction

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

CORRECTION EXERCICES ALGORITHME 1

Cours de Probabilités et de Statistique

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Les suites numériques

Cours d algorithmique pour la classe de 2nde

Probabilités sur un univers fini

Le produit semi-direct

Résolution d équations non linéaires

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais...

Date : Tangram en carré page

CORRIGE LES NOMBRES DECIMAUX RELATIFS. «Réfléchir avant d agir!»

Durée de L épreuve : 2 heures. Barème : Exercice n 4 : 1 ) 1 point 2 ) 2 points 3 ) 1 point

Factorisation d entiers (première partie)

25/01/05 TD Entrepôt de données IHS / Master ICA

Logistique, Transports

IUT de Laval Année Universitaire 2008/2009. Fiche 1. - Logique -

Seconde Généralités sur les fonctions Exercices. Notion de fonction.

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Programme de calcul et résolution d équation

Mathématiques Algèbre et géométrie

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

La consolidation à une date ultérieure à la date d acquisition

PROBLEME(12) Première partie : Peinture des murs et du plafond.

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier

Algorithmes et mathématiques. 1. Premiers pas avec Python. Exo Hello world!

INF 232: Langages et Automates. Travaux Dirigés. Université Joseph Fourier, Université Grenoble 1 Licence Sciences et Technologies

Enoncé et corrigé du brevet des collèges dans les académies d Aix- Marseille, Montpellier, Nice Corse et Toulouse en Énoncé.

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Probabilités conditionnelles Loi binomiale

ALGORITHMIQUE ET PROGRAMMATION En C

Objets Combinatoires élementaires

Cours Informatique 1. Monsieur SADOUNI Salheddine

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Introduction à l étude des Corps Finis

Probabilités Loi binomiale Exercices corrigés

Cours de mathématiques

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures)

LES GENERATEURS DE NOMBRES ALEATOIRES

USTL - Licence ST-A 1ère année Codage de l information TP 1 :

315 et 495 sont dans la table de 5. 5 est un diviseur commun. Leur PGCD n est pas 1. Il ne sont pas premiers entre eux

Leçon 01 Exercices d'entraînement

Architecture des ordinateurs TD1 - Portes logiques et premiers circuits

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Probabilités. C. Charignon. I Cours 3

DEVOIR MAISON : THEME : LES CLES DE CONTROLE. I. La clé des codes barres

IFT3245. Simulation et modèles

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

Le premier supermarché béninois

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

PREVISION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT - PRINCIPES

Les devoirs en Première STMG

Calculateur quantique: factorisation des entiers

COMPTABILITE D ENTREPRISE METHODE COMPTABLE

Probabilité. Table des matières. 1 Loi de probabilité Conditions préalables Définitions Loi équirépartie...

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

Transcription:

MOD et DIV sur une calculatrice Soit m > 0 et a un entier. Soit r le reste de a après division par m et q tel que a = qm + r. Calculatrice : r est (a MOD m) et q est (a DIV m). Donnera quoi (a DIV m) m + (a MOD m)? Réponse : a. MAT1500 1 of 29

Le reste est l unique nombre naturel r tel que m (a r) et 0 r < m. Donc associer le nombre r à a est vraiment une fonction avec domaine Z et avec codomaine les nombres naturels entre 0 et m 1. On devrait écrire quelque chose comme où Reste-après-division-par-m : Z {0, 1, 2,..., m 1} Reste-après-division-par-m(a) = r. Pour des raisons historiques on écrit (a mod m) = r, ou même r = a mod m. (Le manuel le fait malheureusement, mais moi j essaie d éviter cette notation.) MAT1500 2 of 29

Malheureusement ça introduit une confusion avec la notation r a mod m pour la relation d équivalence r m a. Il faut faire attention : On écrit r a mod m si m (a r) (seulement). On écrit r = a mod m si m (a r) et 0 r < m. MAT1500 3 of 29

Donc il faut comprendre : On a r = a mod m si et seulement si r a mod m et 0 r < m. Et aussi a b mod m si et seulement si (a mod m) = (b mod m). MAT1500 4 of 29

Soient a, b deux nombres entiers non-zéro. Posons d = pgcd(a, b). Alors d est un maximum d = Max({m N m a et m b}). Mais d est aussi un minimum (pour une autre propriété) : d = Min({m N m > 0 et (s, t) Z 2 : m = sa + tb}) MAT1500 5 of 29

Démonstration. Soit E = {m N (s, t) Z 2 m = sa + tb} et posons d = Min(E). Par let thm. de Bézout d E, donc d d. Aussi il existe s, t tels que d = s a + t b. Donc d d ce qui implique d d. Donc d = d. MAT1500 6 of 29

Problème : Un marchand vend deux types de T-shirts, l un avec un C, l autre avec un O. Celui avec un C coûte $33 chacun, et celui avec un O coûte $29 chacun. Dans une après-midi il a vendu pour $508 de marchandise. Combien de T-shirts a-t-il vendu? MAT1500 7 of 29

Une equation à resoudre... Si u le nombre de T-shirts de type C vendus, et v le nombre de T-shirts de type O vendus : 33u + 29v = 508 Trouve u + v. (Ici u N et v N certainement). Trouver une solution entière particulière, c.-à-d., trouver deux entiers x et y tels que 33x + 29x = 508 C est une question du type Bézout : il y a façon de trouver une solution entière! MAT1500 8 of 29

Par la méthode de Bézout : 1 33 + 0 29 = 33 0 33 + 1 29 = 29 1 33 + ( 1) 29 = 4 (= 33 29) ( 7) 33 + (8) 29 = 1 (= 29 7 4) donc pgcd(33, 29) = 1. On multiplie par 508 ( 7 508) 33 + (8 508) 29 = 508. Ou x = 7 508 = 3556 et y = (8 508) = 4064 est une solution particulière de l équation. Mais ici x < 0, ce n est pas ce qu on veut! MAT1500 9 of 29

Quelles sont les autres solutions? Solution générale : Chaque autre paire de solutions est de la forme (preuve plus tard) x = 3556 + 29 a et y = 4064 33 a où a Z. Solution positive : Cherchons un a Z tel que ou x = 3556 + 29a 0 y = 4064 33a 0 a 3556 29 = 122.62... a 4064 33 = 123.141... Donc a = 123 est la seule possibilité ou x 0 et y 0! MAT1500 10 of 29

Conclusion : u = 3556 + 123 29 = 11 et v = 4064 123 33 = 5. Le vendeur a vendu 11 T-shirts de type C et 5 T-shirts de type O, donc en total il y a vendu 16 T-shirts. Mais il reste encore à montrer : "Chaque autre paire de solutions est de la forme x = 3556 + a 29 et y = 4064 a 33 où a Z." MAT1500 11 of 29

Preuve : On a ( 3556) 33 + (4064) 29 = 508. Si aussi x 33 + y 29 = 508, alors x 33 + y 29 = ( 3556) 33 + (4064) 29 (x + 3556) 33 = ( y + 4064) 29. En particulier 29 ((x + 3556) 33). Parce que pgcd(33, 29) = 1 ou parce que 29 est premier, il suit (par un cor. du thm. de Bézout) 29 (x + 3556), c.-à.d. il existe en entier a tel que 29a = x + 3556, ou x = 3556 + a 29. Et a 29 33 = (x + 3556) 33 = (y 4064) 29, donc y = 4064 a 33. MAT1500 12 of 29

Montrer : Pour chaque nombre naturel n le nombre 4 n+2 + 5 2n+1 est divisible pas 21. (Check : n = 0 : 21; n = 1 : 189 = 9 21). Calculons modulo 21 : 4 n+2 + 5 2n+1 21 4 n+2 + 25 n 5 21 (4 n 4 2 ) + 4 n 5 21 4 n (16 + 5) 21 4 n 21 21 0 (parce que 5 2n+1 = 5 2n 5 1 = (25) n 5 et 25 21 4). Donc 21 divise 4 n+2 + 5 2n+1. MAT1500 13 of 29

Problème : Soit n = (13 27 + 199 23 311) (2345 + 11 5 ). Quel est le dernier chiffre de n (dans la représentation décimale)? Réponse : On a n > 0 donc nous cherchons le nombre 0 r < 10 tel que n r mod 10. Calculons modulo 10. n 10 (3 27 + 9 3 1) (5 + 1 5 ) 10 ((3 2 ) 13 3 + 27 1) (5 + 1) 10 (( 1) 13 3 + 7 1) 6 10 ( 3 + 6) 6 10 18 10 8 Conclusion : le dernier chiffre est 8. MAT1500 14 of 29

Problème : Soit n = (13 27 + 199 23 311) (2345 + 11 5 ). Quel est le dernier chiffre de n dans la représentation hexadécimale? Réponse : On a n > 0 donc nous cherchons le nombre 0 r < 16 tel que n r mod 16. Calculons modulo 16. n 16 (( 3) 27 + 7 7 7) (9 + ( 5) 5 ) 16 16 16 16 ((9) 13 ( 3) + 42) (9 + (25) 2 ( 5)) ((81) 6 9 ( 3) + 10) (9 + (9) 2 ( 5)) ((1) 6 ( 27) + 10) (9 + (81) ( 5)) ( 17) (9 + (1) ( 5)) 16 ( 1) (4) 16 4 16 12 Donc le dernier chiffre est C(douze). MAT1500 15 of 29

Une règle de divisibilité par 7. Soit b > 0 un nombre tel que b 7 1 (par exemple b = 8). Soit le nombre naturel N représenté sur la base b > 0 comme N = [c r, c r 1,..., c 1, c 0 ] b. Alors N est divisible par 7 si et seulement si la somme des chiffres est divisible pas 7. Et même : N et la somme de ses chiffres ont le même reste après division par 7 : Preuve : N 7 (c 0 + c 1 + c 2 +... + c r ). r r N = c i b i 7 c i 1 i = (c 0 + c 1 + c 2 +... + c r ). i=0 i=0 MAT1500 16 of 29

MAT1500 17 of 29

Rappelons : Les propriétés considérées essentielles de l ensemble des nombres naturels N = {0, 1, 2, 3,..., n, n + 1,...} sont les suivantes : 1. Chaque nombre naturel n a un unique successeur dans N, noté n + 1. 2. Il existe un nombre naturel spécial, noté 0, et 3. chaque nombre naturel n différent de 0 a un unique prédécesseur dans N, noté n 1. On a (n + 1) 1 = n, pour tout n N et (n 1) + 1 = n pour tout n N tel que n 0. 4. Si E N est un sous-ensemble de N tel que (i) 0 E et (ii) pour chaque n E aussi n + 1 E, alors nécessairement E = N. MAT1500 18 of 29

Le reste d aujourd hui ne sera pas matière d examen. À partir de seulement les propriétés essentielles de N nous allons déduire les autres propriétés de N bien connues par vous. Un peu longue, mais pas vraiment dur. MAT1500 19 of 29

La définition de l addition. Definition Fixons a N. Nous allons définir pour chaque n N l élément a + n N. Au début a + 0 = a et a + 1 est le successeur de a (qui existe et est unique par une des propriétés essentielles de N). Puis supposons pour n N on a déjà défini a + n, alors on définit a + (n + 1) comme le successeur de a + n, c.-à-d., par définition a + (n + 1) := (a + n) + 1. Ainsi on a défini a + n pour chaque n N. Démonstration. En effet l addition a + n est définie pour n = 0, et si c est définie pour n alors c est aussi définie pour n + 1. Par le principe d induction, l addition a + n a été définie pour chaque n N. MAT1500 20 of 29

La définition de la multiplication. Definition Fixons a N. Nous allons définir pour chaque n N l élément a n N. Au début on définit a 0 := 0, a 1 := a. Supposons pour n N on a déjà défini a n, alors on définit a (n + 1) := (a n) + a. Ainsi on a défini a n pour chaque n N. MAT1500 21 of 29

L associativité de l addition : Théorème Pour tous les nombres naturels a, b, c on a (a + b) + c = a + (b + c). Démonstration. Fixons a et b. Nous allons montrer par induction sur n que (a + b) + n = a + (b + n). Début : Si n = 0 c est vrai : (a + b) + 0 = a + b = a + (b + 0), car par définition N + 0 = N pour chaque nombre naturel N. Étape d induction. Supposons (a + b) + n = a + (b + n), pour n 0. Alors (a + b) + (n + 1) = ((a + b) + n) + 1 = ((a + (b + n)) + 1 = = a + ((b + n) + 1) = a + (b + (n + 1)). MAT1500 22 of 29

Lemme Pour chaque nombre naturel n on a 0 + n = n + 0 = n et 1 + n = n + 1. Démonstration. Rappel : par définition de l addition on a n + 0 = n et 0 + (n + 1) = (0 + n) + 1 pour chaque nombre naturel n. On montre que 0 + n = n + 0 = n par induction. Début : si n = 0 c est une tautologie : 0 + 0 = 0 + 0. Étape d induction : Supposons par induction que 0 + n = n + 0 = n. Donc 0 + (n + 1) = (0 + n) + 1 = n + 1 = (n + 1) + 0. On conclut par induction. MAT1500 23 of 29

(suite). Puis, on montre que 1 + n = n + 1 par induction. Début. Si n = 0 on a : 1 + 0 = 1 = 0 + 1, car par définition 1 est le successeur de 0. Étape d induction : Supposons par induction que 1 + n = n + 1. Alors par L hypothèse d inducton et l associativité : (n + 1) + 1 = (1 + n) + 1 = 1 + (n + 1). Et donc par induction on conclut : 1 + n = n + 1 pour chaque nombre naturel n. MAT1500 24 of 29

La commutativité de l addition : Théorème Pour tous nombres naturels n et m on a m + n = n + m. Démonstration. Fixons m. Nous allons montrer le théorème par induction sur n. Début : c est le lemme précécent. Étape d induction : Supposons par induction que m + n = n + m, pour n 0. Donc par définition de l addition, l hypothése d induction, l associativité de l addition, et le lemme m + (n + 1) = (m + n) + 1 = (n + m) + 1 = 1 + (n + m) = = (1 + n) + m = (n + 1) + m. Donc par induction théorème est vrai. MAT1500 25 of 29

La distributivité : Théorème Pour tous nombres naturels a, b, n on a (a + b) n = (a n) + (b n). Démonstration. Par induction sur n. Début. Pour n = 0 on a : (a + b) 0 = 0 = 0 + 0 = (a 0) + (b 0). Étape d induction. Supposons (a + b) n = (a n) + (b n).. On a par définition de la multiplication, l associativité et la commutativité de l addition, et l hypothèse d induction : (a+b) (n+1) = ((a+b) n)+(a+b) = ((a n)+(b n))+(a+b) = = ((a n) + a) + ((b n) + b) = ((a (n + 1)) + ((b (n + 1)). Donc par le principe d induction, le théorème est vrai. MAT1500 26 of 29

L associativité de la multiplication : Théorème Pour tous nombres naturels a, b, n on a (a b) n = a (b n). Démonstration. Par induction sur n. Début. Pour n = 0 on a : (a b) 0 = 0 = a 0 = a (b n). Étape d induction. Supposons (a b) n = a (b n). Alors par définition de la multiplication, l hypothèse d induction et la distributivité : (a b) (n + 1) = ((a b) n) + (a b) = (a (b n)) + (a b) = = a ((b n)) + b) = a (b (n + 1)). Donc par le principe d induction, le théorème est vrai. MAT1500 27 of 29

Donc par le principe d induction, c est vrai que 0 n pour chaque nombre naturel n. On montre que 1 n = n par induction. Début : si n = 0 on a en MAT1500 28 of 29 Lemme Pour chaque nombre naturel n on a 0 n = n 0 = 0 et 1 n = n 1 = n Démonstration. Rappel : par définition de la multiplication on a n 0 = 0 et n 1 = n. On montre que 0 n = 0 par induction. Début : si n = 0 on a en effet 0 0 = 0. Étape d induction : Supposons par induction que 0 n = 0. Alors par définition de la multiplication, l hypothèse d induction, et par définition de l addition 0 (n + 1) = (0 n) + 0 = 0 + 0 = 0.

La commutativité de la multiplication : Théorème Pour tous nombres naturels a, n on a a n = n a Démonstration. Par induction sur n. Début : si n = 0 on a en effet a 0 = 0 = 0 a par le lemme. Aussi si n = 1 on a en effet a 1 = a = 1 a par le lemme. Étape d induction : Supposons par induction que a n = n a. Alors par définition de la multiplication, l hypothèse d induction, le lemme, la distributivité a (n + 1) = (a n) + a = (n a) + 1 a = (n + 1) a. Donc par le principe d induction, le théorème est vrai. MAT1500 29 of 29