PERCEPTION DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE A SFAX (CENTRE-EST DE LA TUNISIE):

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Transcription:

PERCEPTION DE LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE A SFAX (CENTRE-EST DE LA TUNISIE): DAHECH S et et BOUAZIZ R Maitre-Assistant HDR de l enseignement supérieur à la FLSH de Sfax Laboratoire SYFACTE ; salem.dahech@gmail.com

Cadre de l étude Dégradation accrue de la qualité de l air en milieu urbain, dans les grandes villes côtières, notamment dans les quartiers denses; en fonction du temps (le calme domine en Méditerranée en été). Impacts sanitaires. Proposer certaines solutions à différentes échéances. Tunis Sfax Gabes 2

Approche géographique Données et Sources d émission Pollution atmosphérique dans une ville côtière Regard d un géographeclimatologue Temps et pollution de l air Spatialisation des polluants atmosphériques Vulnérabilité de la population Perception de la pollution atmosphérique Perception de la pollution par la population Médecins Quartiers populaires population plus au moins homogène sur le plan socioéconomique Les effets de la situation géographique de ces quartiers et de l exposition à diverses sources de nuisances sur la perception sont mis en évidence. 3

1. Zone d étude: sources de nuisances et quartiers enquêtés 4

1. Zone d étude Emissions atmosphériques (tonnes /an) 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 Quantité annuelle de quelques polluants émis par la SIAPE (source, Groupe Chimique Tunisien). SOx NOx Fluor Particules Polluants 5 5

1.Zone d étude 6 6

1. Zone d étude ICU et consommation d énergie électrique Fréquence, III. 3. ICU, matériaux direction et de vitesse construction de la brise et aggravation littorale PM10: 91% des moyennes journalières des dépassent la norme 50µg/m 3 et 40% dépassent la valeur limite 80µg/m 3 SO 2 : 4% des enregistrements horaires dépassent la valeur limite (350µg/m3; soit 340 cas; max20fois cette norme en 2006) Ozone: 6% des enregistrements horaires dépassent la norme 90ppb (2006-2011), Des dépassements enregistrés fréquemment par temps de brise 7

ICU et consommation d énergie électrique Fréquence, III. 3. 2. ICU Temps, matériaux direction et pollution et de vitesse construction de l air: de impact la brise et aggravation des littorale brises littorales 3h 15h Calme : 13% Brise de terre Rose de vent des mois de Juillet et août (INM, 1972-2012) Brise de mer 8

ICU et consommation d énergie électrique Fréquence, III. 3. 2. ICU Temps, matériaux direction et pollution et de vitesse construction de l air: de impact la brise et aggravation des littorale: brises littorales variation temporelle Brise de terre Renverse matinale Brise de mer Renverse nocturne Anémogramme en situation de calme estival (exemple du 24/07/06, données Davis, station à 2km du centre et de la mer) Hodographe en situation de calme estival (exemple du 24/07/06, données Davis, station à 2km du centre et de la mer) 9

ICU et consommation d énergie électrique III. Applications: 3. ICU, matériaux brise de et construction pollution atmosphérique et aggravation 2. Temps et pollution de l air: impact des brises littorales 10

3. Vulnérabilité de la population face à la pollution de l air Vue aérienne du quartier non programmé «El Badrani» et milieu environnant de la décharge et de la SIAPE (clichés : Dahech, 18 novembre 2005). 11

12

ICU et consommation d énergie électrique III. Applications: 3. ICU, matériaux brise de et construction pollution atmosphérique et aggravation 3. Vulnérabilité de la population face à la pollution de l air Exposition Conditions et niveau de vie (INS+enquête) Age (INS) Enjeux vulnérabilité Sensibilité: État de santé (enquête) Exposition instantanée à plusieurs sources Capacité de réponse Modes de vie : tabac, alcool. (enquête) Aspects socio-économiques dans les délégations du Grand Sfax (données INS, recensement de la population de 2004 13

ICU et consommation d énergie électrique III. Applications: 3. ICU, matériaux brise de et construction pollution atmosphérique et aggravation 3. Vulnérabilité de la population face à la pollution de l air Une mauvaise isolation des logements, le taux de chômage a atteint 30% en 2011. 60% parmi eux n ont pas eu accès au collège. Le taux des fumeurs chez les masculins âgés de plus de 20 ans dépasse 80%. 20% pensent que la pollution de l air et leur problème majeur (le reste évoque le chômage, l infrastructure défaillante, la sécurité, les inondations). Enquête, 300 ménages, (SDGS et entretiens personnels, Dahech et Bouaziz, 2012) 14

% des réponses ICU et consommation d énergie électrique III. Applications: 3. ICU, matériaux brise de et construction pollution atmosphérique et aggravation 4. La pollution atmosphérique à Sfax aux yeux des médecins 85% de la base de sondage. 22 ophtalmologistes Médina 20 médecins ORL Unanimes sur la relation pollution atmosphérique/morbidité; la SIAPE comme la source la plus polluante 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% faible moyenne forte Degré de gravité OPH ORL Allergies oculaires (15 fois sur 22), Conjonctivite (10 fois). cancers des voies aéro-digestives 10/20 maladies allergiques chroniques comme les rhinites et les sinusites et asthmes 15

5. Perception de la pollution atmosphérique par la population. Un échantillon de 1000 ménages, soit environ 12% de la population mère, a été interrogé, appartenant à 11 quartiers populaires.

5. Perception de la pollution atmosphérique par la population Pourcentage des chefs de ménage percevant la pollution atmosphérique comme la majeure source de nuisance (enquête auprès de 12% des chefs de ménage) 78,5 El-Khadhra _El Wafa 2,9 57,1 El-Agerba 1 et 2 Bir El-Kharrouba Aéroport 20 7Novembre_BenSaida Bahri II 5,6 27,3 Ennasr2 SIAPE 13,9 Ouerghemma Oued Errmel 6,4 Ettaouidhi 4,9 Médina CIMER -Nord 12 Essalama 1 et 2 11,9 0 5km 17

ICU consommation d énergie III. et Applications: 3. ICU, matériaux brisede etélectrique construction pollution atmosphérique et aggravation IV. Vulnérabilité de la population face à la pollution de l air SO2>à 350µg/m3 à 18h SO2>à 350µg/m3 à 20h 18

5. Perception de la pollution atmosphérique par la population Pourcentage des chefs de ménage percevant la pollution atmosphérique comme la majeure source de nuisance (enquête auprès de 12% des chefs de ménage) El-Khadhra _El Wafa 2,9 57,1 El-Agerba 1 et 2 Bir El-Kharrouba Aéroport 20 7Novembre_BenSaida 5,6 78,5 Bahri II 27,3 Ennasr2 SIAPE 13,9 Pic de pollution en début de nuit en été Ouerghemma Oued Errmel 6,4 Ettaouidhi 4,9 Médina CIMER -Nord 12 Essalama 1 et 2 11,9 0 5km 19

ICU et consommation d énergie électrique III. 5. Applications: 3. ICU Perception, matériaux brise de la de et pollution construction pollution atmosphérique atmosphérique et aggravation par la population Brise de terre Renverse matinale Brise de mer Renverse nocturne H15 H23 H7 H0 Direction Vitesse Jour de brise 12 août 2004 Variation spatiale de la distribution des polluants en situation de brise : exemple du SO 2 émis par la SIAPE Meteorological applications. Volume 15, Issue 4, 513 522; 2008 20 20

5. Perception de la pollution atmosphérique par la population Pourcentage des chefs de ménage déclarant la délocalisation des Urgence de la délocalisation de la SIAPE afin d améliorer leur qualité de vie Degré d acceptation de la pollution atmosphérique élevé Ouerghemma El-Khadhra _El Wafa 50 33 Bahri II 13,5 6,4 3,8 Ettaouidhi 1,2 CIMER -Nord 9 Essalama 1 et 2 4,9 2,1 Aéroport El-Agerba 1 et 2 12,5 7Novembre_BenSaida Bir El-Kharrouba 13 Ennasr2 SIAPE Oued Errmel Médina 0 5km 21

Conclusions Les médecins sondés sont unanimes sur les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé à Sfax. Dans le cadre d une thèse en cours, des entretiens avec des pneumologues sont réalisés. La population est plutôt préoccupée par les risques à effet direct. La délocalisation de la SiAPE, jugée prioritaire par la société civile, n est pas à l ordre du jour dans certains quartiers proches de l usine. Les programmes de réhabilitation de la côte sud de Sfax sont difficiles à réaliser dans le contexte socio-économique actuel. Les quartiers situés loin des sources de pollution atmosphérique sont préoccupés par d autres sources de nuisances environnementales. Pollution et santé. Cartographie fine des inégalités spatiales. 22