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Centre Hospitalier Intercommunal Monts et Barrages Structure mixte : sanitaire et médico-sociale fusion de l hôpital local «Dr René Barrière» de Saint-Léonard-de- Noblat avec l Etablissement Public Départemental de Santé «Jalouneix-Bertroff» de Bujaleuf(1995). Centre de consultations avancées ou «Espace Sanfourche» :gynécologie, dermatologie, ophtalmologie, pneumologie, rhumatologie, neurologie Etablissement pivot du parcours de santé sur le Territoire Monts et Barrages 2

4 Secteurs médico-sociaux Site de Saint Léonard : 114 lits répartis sur 3 bâtiments - - EHPAD Lamazière : 38 résidents -EHPAD Automne :36 résidents -EHPAD -2 ème étage V120 : 40 résidents Site de Bujaleuf : 60 lits«alzheimer» -4 unités de 15 lits + 6 places d accueil de jour + 1 PASA 3

2 Services sanitaires BâtimentV120 : - SSR(3 ème étage) : 35 lits - USLD (1 er étage): 30 lits Médecine et Soins palliatifs (1 er étage) : 8 lits Passerellereliant le 2 ème étage V120 au bâtiment «Automne» 4

Description chronologique de l épidémie 29 décembre au 3 janvier: 9 cas IRA au SSR 3 au 14 janvier : 8 cas Grippe B au 2 ème étage V120 11 au 28 janvier : 7 cas (1 soignant) Grippe B à l Automne, dont 1 décès 31 janvier au 16 février : 7 cas (patients) Grippe A en SSR, dont 1 hospitalisation en cardiologie 5

Description chronologique de l épidémie 31 janvier au 13 février : 14 cas Grippe A (3 soignants) en Médecine-SP-USLD, dont 1 décès 4 au 17 février : 20 cas Grippe A (2 soignants) à Bujaleuf, dont 1 décès et 1 hospitalisation en médecine Au total : 65 cas en 7 semaines, 35 cas en EHPAD (dont 3 soignants), 3 décès et 2 hospitalisations 6

Description chronologique de l épidémie Alerte donnée le 31 décembre 2014 par le SSR : 6 cas en 3 jours et le 6 janvier à l EHPAD du 2 ème étage : 5 cas en 3 jours Renforcement des précautions standard, complémentaires et du bionettoyage(mais vacances de Noël donc personnel restreint) Arrêt des activités de groupe et du PASA Application des mesures barrières aux visiteurs 7

Description chronologique de l épidémie Réalisation du Test de Dépistage Rapide en cas de suspicion de grippe Identification de 2 épidémies différentes : Grippe B EHPAD 2 ème étage / Automne et Grippe A pour Bujaleuf et Médecine-USLD Evolution longue mais globalement favorable Impact organisationnel important 8

Investigations et étude épidémiologique Surveillance clinique de tous les patients des services concernés Utilisation des TDR dès suspicion, délégation de la réalisation aux IDE (après formation) Etude descriptive de tous les cas : signes cliniques, complications, évolution, traitement Symptomatologie glogale: hyperthermie modérée, toux, douleurs générales et asthénie mais peu de frissons et courbatures, symptômes digestifs souvent préalables 9

Investigations et étude épidémiologique Traitement : pas de chimioprophylaxietamiflu, augmentation très significative des prescriptions d antibiotiques (surinfections) et des aérosols (exacerbation des BPCO), perfusions Recherche du statut vaccinal des résidents / grippe et Pneumo23 Recherche du statut vaccinal des soignants / grippe Recherche des cas de grippe chez les soignants auprès des RH 10

Investigations et maitrise de l épidémie Réunion de la Cellule de crise le 7 janvier Concertation avec l ARLIN Communication des décisions prises à tous les responsables des services (soins et logistiques) Port du masque chirurgical demandé à tous les soignants des services concernés Sensibilisation des soignants à signaler au bureau du personnel tout arrêt maladie «grippe» 11

Investigations et maitrise de l épidémie Communication des informations aux associations et aux professionnels libéraux intervenant sur le CHIMB (kiné, ambulanciers, laboratoire d analyses ) Limitation des visites dans les services concernés Sensibilisation des visiteurs par un affichage des mesures barrières dans tout l établissement Mise en place à l entrée des services de chariot avec masques, SHA, flyers «Désinfection des mains» et «Précautions Gouttelettes», sac poubelle 12

Investigations et maitrise de l épidémie Réunions hebdomadaires: directeur/eoh/gestion des risques/président CME Accompagnement par l ARLIN et le CCLIN Sud-Ouest Levée des mesures barrières 72heures après le dernier cas identifié (22 février= mais maintien de la vigilance en raison du fort contexte épidémique local Signalement des épidémies sur e-sin : 6 déclarations en 7 semaines 13

Analyse des causes Hypothèse = contexte d épidémie communautaire : transmission directe par gouttelettes à partir d un soignant ou d un visiteur Epidémie de grippe B à l EHPAD 2 ème étage et Automne -virus type B très minoritaire par rapport au virus type A d après les données de surveillance nationale de la grippe -aucun cas de grippe identifié chez les soignants -hypothèse d une même origine : portage par un soignant et passerelle reliant les 2 EHPAD 14

Analyse des causes Retard dans la mise en place des mesures barrières, dès l apparition des premiers cas groupés, au SSR Ascenseur EHPAD 2 ème étage = relais pour tous les circuits des différents EHPAD(chariots repas, linge ) : diffusion facilitée de l épidémie dans tous les autres services du CHIMB, par le biais de la passerelle Période de fêtes = visites nombreuses et difficulté de surveiller le respect des mesures barrières par les familles Bujaleuf= résidents Alzheimer :grande difficulté dans la mise en place des mesures barrières 15

Analyse des causes Respect variable du port du masque chirurgical par les soignants selon les services Diagnostic retardé chez des résidents vaccinés face à des symptômes grippaux peu évocateurs Couverture vaccinale antigrippale résidents = 76 % -non vaccination d une vingtaine de résidents en l absence de réponse des familles ou tutelles au courrier de demande d accord -moindre immunité vaccinale chez la personne âgée dénutrie 16

Analyse des causes Couverture vaccinale antipneumococcique = 40 % : -manque de suivi du statut vaccinal des résidents -vaccination non systématiquement renseignée à l admission -politique vaccinale antipneumococcique variable selon les EHPAD Couverture vaccinale antigrippale soignants < 5% : -non prise en compte du risque de portage -freins nombreux dont certains IDE et médecins -vaccination tardive par la médecine préventive (décembre) 17

Analyse des causes Mutation d une des 3 souches vaccinales : peu d immunité vis-à-vis du virus A circulant Méconnaissance du mode d emploi des TDR : interprétation des tests négatifs en début d épidémie? Pas de mise en place de chimioprophylaxiechez les sujets contact : position médicale vis-à-vis du risque d effets secondaires chez le sujet âgé (revue Prescrire) Fêtes de fin d année = vacances : personnel restreint, difficulté face à la surcharge de travail 18

Actions menées par l EOH Resensibilisation des équipes aux précautions standard et «Gouttelettes» Formation technique des IDE à la réalisation des TDR Réactualisation de la procédure «Conduite à tenir en cas d IRA» et formalisation d une procédure «Conduite à tenir en cas d épidémie» Resensibilisation des équipes sur l importance du signalement précoce à l EOH des cas groupés 19

Actions menées par l EOH Révision de la politique vaccinale antigrippale et antipneumococcique et communication auprès des familles (livret d accueil) Resensibilisation des soignants sur le rôle fondamental de la vaccination antigrippale : recommandations HCSP! Discussion avec les prescripteurs sur l intérêt de la chimioprophylaxie, à la demande du CCLIN Sud-Ouest Communication avec les associations, les professionnels transversaux autour des mesures mises en place 20

Actions menées par l EOH Communication avec les services logistiques sur les réorganisations nécessaires: repas en chambre pour les résidents Communication avec l animation : sorties et voyages prévus Discussion avec les RH sur la gestion du personnel en période d épidémie : effectif à revoir Retour d expérience dans chaque service concerné : difficultés rencontrées, réactions des résidents, des familles, bénévoles et professionnels transversaux 21

Retour d expérience dans les services Pour les soignants : -difficulté face à la surcharge de travail - sous effectif en raison de la période de fête de fin d année et des arrêts maladie -port du masque difficile à supporter au long cours Pour les intervenants extérieurs : -rare refus des bénévoles vis-à-vis des consignes affichées -bonne adhésion du laboratoire d analyses, des ambulanciers et kinésithérapeutes libéraux 22

Retour d expérience dans les services Pour les résidents : -inquiétude face au port du masque dans la chambre par le personnel et les visiteurs -mesures bien expliquées par les agents et bien comprises -sentiment d isolement en raison de la fermeture des portes de toutes les chambres et du repas en chambre - TDR pas toujours bien vécu (1 refus) 23

Retour d expérience dans les services Pour les familles, les visiteurs : -bonne compréhension globale des mesures demandées -respect aléatoire du port du masque les week-end -non respect de la limitation stricte des visites malgré l affichage et l information réalisée par les Cadres de santé - parfois sentiment d exagération face aux mesures mises en place 24

Epidémie et Impact économique Consommation SHA doublée dans les services Commandes de masques : 660 euros Commandes de TDR : 1500 euros Consommation en antibiotiques, aérosols, perfusions : non chiffrée par la pharmacie Arrêts maladie 10 agents (soignants + logistiques) avec diagnostic de grippe : 3700 euros Au total : Surcoût >>> 6000 euros 25

En conclusion Epidémie longue et impactant toute l organisation du CHIMB Bonne compréhension de la majorité des soignants ainsi que des professionnels transversaux Rôle fondamental de la mise en place des mesures d hygiène barrières le plus tôt possible Nécessité d une large communication en interne et régulière autour de la situation épidémique : affichage et documents mis à disposition du public Mieux vaut prévenir que guérir = rôle fondamental de la vaccination antigrippale chez les agents 26

Merci de votre attention 27