Cinématique à deux et trois dimensions de la particule. Mouvements relatifs.

Documents pareils
Chafa Azzedine - Faculté de Physique U.S.T.H.B 1

Repérage d un point - Vitesse et

C est un mouvement plan dont la trajectoire est un cercle ou une portion de cercle. Le module du vecteur position OM est constant et il est égal au

Michel Henry Nicolas Delorme

Chapitre 2 : Caractéristiques du mouvement d un solide

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

Cours de Mécanique du point matériel

TD de Physique n o 1 : Mécanique du point

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

CHAPITRE. Le mouvement en deux dimensions CORRIGÉ DES EXERCICES

Cours IV Mise en orbite

DURÉE DU JOUR EN FONCTION DE LA DATE ET DE LA LATITUDE

Chapitre 7 - Relativité du mouvement

Cours Fonctions de deux variables

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, m 3 kg 1 s 2

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

1S Modèles de rédaction Enoncés

SYSTEME DE PARTICULES. DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) Table des matières

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

La notion de temps. par Jean Kovalevsky, membre de l'institut *

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Continuité et dérivabilité d une fonction

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Audioprothésiste / stage i-prépa intensif -

Mécanique : Cinématique du point. Chapitre 1 : Position. Vitesse. Accélération

LE PRODUIT SCALAIRE ( En première S )

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

TD: Cadran solaire. 1 Position du problème

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Angles orientés et fonctions circulaires ( En première S )

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 9 : Applications des lois de Newton et Kepler à l'étude du mouvement des planètes et des satellites

Mécanique. Chapitre 4. Mécanique en référentiel non galiléen

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre.

La Mesure du Temps. et Temps Solaire Moyen H m.

Mécanique du Point Matériel

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE

PROBLÈMES DE RELATIVITÉ RESTREINTE (L2-L3) Christian Carimalo

G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

Q6 : Comment calcule t-on l intensité sonore à partir du niveau d intensité?

TD 9 Problème à deux corps

Travaux dirigés de mécanique du point

Chapitre 5: Oscillations d un pendule élastique horizontal

MECANIQUE DU POINT. y e y. z e z. ] est le trièdre de référence. e z. où [O, e r. r est la distance à l'axe, θ l'angle polaire et z la côte

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R.

Initiation à la Mécanique des Fluides. Mr. Zoubir HAMIDI

CHAPITRE IV Oscillations libres des systèmes à plusieurs degrés de liberté

PHYS-F-104_C) Physique I (mécanique, ondes et optiques) Solutions des questions d'examens ( )

Dimensionnement d une roue autonome pour une implantation sur un fauteuil roulant

Dérivation : cours. Dérivation dans R

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Cercle trigonométrique et mesures d angles

Fonctions de plusieurs variables. Sébastien Tordeux

Condition inf-sup pour l Elément Fini de Taylor-Hood È ¾ -iso-è ½

Nombre dérivé et tangente

Fonctions de plusieurs variables

Intégrales doubles et triples - M

THEORIE DE LA RELATIVITE RESTREINTE : NOTION DE TEMPS PROPRE, DE TEMPS IMPROPRE ET DE SIMULTANEITE

Deux disques dans un carré

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Commun à tous les candidats

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

EPFL TP n 3 Essai oedomètrique. Moncef Radi Sehaqui Hamza - Nguyen Ha-Phong - Ilias Nafaï Weil Florian

Fonctions de plusieurs variables

CONCOURS COMMUN 2010 PHYSIQUE

MATIE RE DU COURS DE PHYSIQUE

TS Physique Satellite à la recherche de sa planète Exercice résolu

Représentation géométrique d un nombre complexe

CHAPITRE 10. Jacobien, changement de coordonnées.

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1)

CHAPITRE. Le mouvement en une dimension CORRIGÉ DES EXERCICES

Le modèle de Black et Scholes

Etude du SIMULATEUR DE VOL «FLY-HO»

Angles orientés et trigonométrie

SIGNAUX NUMERIQUES ET MODULATIONS NUMERIQUES

Mécanique du point et des systèmes matériels Version préliminaire sans garantie DEUG SMA , module PHYS-SP32

Cours de tracés de Charpente, Le TRAIT

Baccalauréat ES Amérique du Nord 4 juin 2008

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

Les travaux doivent être remis sous forme papier.

Etoiles doubles (et autres systèmes de deux points matériels)

Chap 8 - TEMPS & RELATIVITE RESTREINTE

Quelques contrôle de Première S

Corrigé du baccalauréat S Asie 21 juin 2010

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

FctsAffines.nb 1. Mathématiques, 1-ère année Edition Fonctions affines

Ch.G3 : Distances et tangentes

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET

Analyse statique d une pièce

INTRODUCTION. A- Modélisation et paramétrage : CHAPITRE I : MODÉLISATION. I. Paramétrage de la position d un solide : (S1) O O1 X

Transcription:

Physique Générale Cinématique à deux et trois dimensions de la particule. Mouements relatifs. TRAN Minh Tâm Table des matières Mouement à deux et trois dimensions 27 Référentiels, position et déplacement................. 27 Vitesses................................ 27 Accélérations............................. 29 Balistique 30 Position du problème......................... 30 Equation de la trajectoire et portée.................. 31 Mouement circulaire 32 Le mouement circulaire uniforme.................. 32 Un premier calcul de l accélération dans un MCU.......... 33 Un deuxième calcul de l accélération dans un MCU......... 33

Période, itesse angulaire....................... 34 Le mouement circulaire non uniforme................ 35 Mouements relatifs 36 La itesse relatie........................... 36 La transformation de Galillée..................... 37 Accélération depuis deux référentiels en translation rectiligne uniforme l un par rapport à l autre............... 39 Si u n est pas constant.......................... 39-2-

Mouement à deux et trois dimensions Nous allons étendre les notions acquises au chapitre précédent au mouement, plus général, à deux et trois dimesnions. Référentiels, position et déplacement Dans tout problème de Mécanique, la position d un corps est défini par rapport à un référentiel, comme par exemple le coin d une chambre (laboratoire), la Terre et quelques étoiles fixes (référentiel géocentrique), le Soleil et quelques étoiles fixes (référentiel héliocentrique). La position est alors exprimée par rapport à un système de coordonnées. Nous choisissons un repère cartésien défini par les ecteurs orthonormés (î, ĵ, ˆk). [Le système de coordonnées que nous considérons est un système d axes droit donné par les ecteurs unité (î, ĵ, ˆk) orthogonaux entre eux et dont les directions et sens sont donnés par la règle des trois doigts de la main droite.] Dans ce repère, un point matériel (ou une particule) est, à l instant t à la position P et est repéré par le ecteur position : OP = r = x î + y ĵ + z ˆk Dans son mouement, la particule passe de P 1 à P 2 entre les instants t 1 et t 2. Son déplacement est alors : r = r 2 r 1 = (x 2 x 1 ) î + (y 2 y 1 ) ĵ + (z 2 z 1 ) ˆk r = x î + y ĵ + z ˆk Point de contrôle Dans un repère cartésien, un papillon ole de ( 2 m, 6 m, 4 m) à (5 m, 3 m, 4 m). Quel est son ecteur déplacement? Son déplacement est-il parallèle à un plan particulier? Si oui, lequel? Vitesses Comme pour le mouement à une dimension, nous définissons la itesse moyenne : moy = r t = x î + y ĵ + z ˆk t -27- = x t î + y t ĵ + z t ˆk

Mouement à deux et trois dimensions z P 1 ^ k r 1 r r 2 P 2 x i^ j^ y et la itesse instantanée : = x î + y ĵ + z ˆk = lim t 0 r t = d r d t = d dt (x î + y ĵ + z ˆk) = dx dt î + dy dt ĵ + dz dt ˆk Propriété de la itesse Comme = d r d t = lim t 0 r t, la itesse est tangente à la trajectoire (la trajectoire est la courbe décrite dans l espace par la particule ). Inersément, de = d r, nous tirons la position du point matériel à d t l instant t connaissant sa itesse : r(t) = dt = x dt î + y dt ĵ + z dt ˆk Remarque : il faut connaître la ariation des composantes de la itesse en fonction du temps pour pouoir intégrer les équations précédentes! Point de contrôle Dans un mouement à deux dimensions, une particule décrit un cercle centré sur l origine O. Sa itesse instantanée est de (3 m/s) î (3 m/s) ĵ. Dans quel quadrant se troue-t-elle si elle tourne dans le sens des aiguilles d une montre ou dans le sens inerse des aiguilles d une montre? -28-

Mouement à deux et trois dimensions Accélérations De la même manière que pour le cas à une dimension, nous définissons l accélération moyenne : a moy = t = x î + y ĵ + ˆk z t et l accélération instantanée : a = a x î + a y ĵ + a z ˆk = lim t 0 = x t î + y t ĵ + z t ˆk t = d d t a = d dt ( x î + y ĵ + z ˆk) = d x dt î + d y dt ĵ + d z dt ˆk Remarque : L accélération n est pas tangente à la trajectoire, sauf pour les mouements rectilignes. Inersément, de a = d, nous tirons la itesse du point matériel à d t l instant t connaissant son accélération : (t) = a dt = a x dt î + a y dt ĵ + a z dt ˆk Remarque : il faut connaître la ariation des composantes de l accélération en fonction du temps pour pouoir intégrer les équations précédentes! Point de contrôle Dans un mouement à deux dimensions, les ecteurs position des particules P et Q sont respectiement : OP = ( 3 t 2 + 5 ) î + 4 t 5/2 ĵ OQ = ( 2 t + 9 ) î + 6ĵ. Selon quelle coordonnée la particule P ou la particule Q a-t-elle une accélération constante? Dans les expressions précédentes, la dimension des ecteurs position est le [mètre] et celle du temps est la [seconde]. Quelles doient être celles des coefficients 3, 5, 4, 2, 9 et 6? -29-

Balistique Position du problème Nous analyserons, dans ce paragraphe, le mouement des projectiles non dotés de moteurs et non soumis à l action des ents ni de l air (pas d effet due à la rotation, par exemple). Nous nous restreignons aussi à de petits mouements, ce qui nous permet de négliger les effets de la courbure ou de la rotation de la Terre. Le projectile est alors soumis à une accélération erticale constante due à la pesanteur (nous anticipons ici un peu la dynamique qui étudie les relations entre le mouement et les forces ). Nous pouons ainsi nous restreindre à un mouement à deux dimensions. 700 600 500 400 y Ballistique 0y 0 x y 200 100 0 0 100 200 300 400 500 600 700-100 -200-300 -400 0x x a x y y x y x x Dans le plan (x, y) du mouement, l accélération est erticale et nous aons ( a < 0) : a = 0 î + a ĵ (t) = x î + y ĵ = 0x î + ( 0y + a t) ĵ Dans l expression de la itesse, 0x î + 0y ĵ = 0, est la itesse initiale de la particule. Selon l axe x, puisque l acélération est nulle, la itesse est constante. Selon l axe y, nous aons un mouement uniformément accéléré. r(t) = xî + y ĵ = (x 0 + 0x t) î + (y 0 + 0y t + 12 ) a t2 ĵ r(t = 0) = x 0 î + y 0 ĵ est la position de la particule à l instant t = 0. -30-

Balistique Equation de la trajectoire et portée Des équations x(t) = x 0 + 0x t et y(t) = y 0 + 0y t + 1 2 a t2, nous pouons éliminer le temps t et obtenir : (y y 0 ) = (x x 0 ) 0y 0x + 1 2 a ( x x0 (y y 0 ) = (x x 0 ) tan θ 0 + 1 ( x 2 a x0 0 cos θ 0 Nous aons désigné par θ 0 l angle que fait la itesse du projectile aec l axe 0x en t = 0. Portée du tir On peut définir la portée par la distance horizontale (x x 0 ) qu a parcourue le projectile quand il atteint le sol, défini, par exemple, par y = 0 ou par y = y 0. Si nous définissons la portée R par le retour à l altitude initiale, nous aons : R = (x x 0 ) et (y y 0 ) = 0 : 0x R = 0x t = ( 0 cos θ 0 ) t e = ( 0 sin θ 0 ) t + 1 2 a t2 En éliminant le temps entre ces deux équations, on obtient : R = 2 0 a 2 sin θ 0 cos θ 0 = 2 0 a sin 2θ 0, a < 0! La portée maximale, dans ce cas, est atteinte pour sin 2θ 0 = 1 θ 0 = 45. Ce n est éidemment pas le cas pour d autres définitions de la portée. Point de contrôle 1) Vérifiez les dimensions dans les équation de cette page, c.à.d. que nous aons bien des longueurs dans les deux membres des équations. 2) Je ise une pomme aec ma sarbacane. Il n y a pas de ent et le frottement de l air peut être négligé. Au moment du départ de la flèche, la pomme tombe. La flèche touchera-t-elle la pomme? ) 2 ) 2-31-

Mouement circulaire Dans ce mouement plan, la particule est toujours à une distance fixe d un point où nous plaçons l origine. Le ecteur position est donné par y O r R θ x r = R cos θ î + R sin θ j^ Le paramètre dépendant du temps est ici l angle θ. Nous allons traiter du cas où la itesse de la particule est constante. Le mouement circulaire uniforme Dans le MCU, bien que la itesse soit constante (uniforme) en module, la particule est soumise à une accélération centripète. O r 2 r 1 P 2 θ 2 r P 1 1 2 1 θ Si, pendant l interalle de temps t la particule s est déplacée de P 1 à P 2, nous aons : r = r 2 r 1 ; et comme la itesse, tangente à la trajectoire circulaire, est toujours perpendiculaire au ecteur position, = 2 1 est toujours perpendiculaire à r. Comme l accélération est donnée par : a = lim a, parallèle à, est dirigé ers le centre du cercle, t 0 t puisque r est une corde sur le cercle. Dans un MCU, l accélération est centripète. Recherchons la aleur de son module. -32-

Mouement circulaire Un premier calcul de l accélération dans un MCU En nous reportant à la figure de la page précédente, nous constatons que les ecteurs 1, 2 et, d une part, r 1, r 2 et r, d autre part, forment des triangles isocèles semblables ; par conséquent : r r = = r r Comme r t, a = lim t 0 t = 2 r = 2 R a r = 2 R ou encore : a r = 2 R ûr. Nous noterons : l indice r indique que l accélération est radiale, û r est le ecteur unité radial pointant de l origine ers l extérieur (ce ecteur û r est de module constant mais a une direction ariable aec le temps ) Un deuxième calcul de l accélération dans un MCU Puisque = x î + y ĵ = ( sin θ) î + ( cos θ) ĵ (cf. figure ci-après) et que sin θ = y /R et cos θ = x /R, nous aons : ( = y ) ( ) x î + ĵ R R Dérions par rapport au temps pour obtenir l accélération : a = d ( dt = ) ( ) d y d x î + ĵ R dt R dt [Remarque : Dans un MCU, nous n aons pas à dérier par rapport au temps, le module de la itesse étant une constante!] Comme y = d y et x = d x dt dt, et que = x î + y ĵ = ( sin θ) î + ( cos θ) ĵ, en remplaçant, nous aons : ( ) ( ) a = 2 R cos θ î + 2 R sin θ ĵ = a r -33-

Mouement circulaire O x θ θ r y P O a x a r θ θ P a y Les ecteurs et a r sont représentés sur la figure ci-dessus. L accélération radiale change la direction de la itesse Point de contrôle 1) Vérifiez la dimension de l accélération radiale a r = 2 R. 2) Des deux déeloppements ci-dessus, laquelle préférez-ous et pourquoi? Période, itesse angulaire La période est le temps nécessaire pour que la particule effectue une réolution, c.à.d. parcourre une distance de 2π R : T = 2 π R Pendant ce laps de temps, l angle θ aura arié de θ 0 à θ 0 + 2 π et la itesse angulaire est définie par : ω = 2 π. On tire de ces expressions T la relation liant la itesse de la particule à sa itesse angulaire : = ω R Point de contrôle Dans quelle unité est donc exprimée la itesse angulaire ω? -34-

Mouement circulaire Le mouement circulaire non uniforme En toute généralité, la itesse peut arier en module. Lorsqu il en est ainsi, il existe une accélération tangentielle à la trajectoire : a t = d dt Cette accélération, tangente à la trajectoire comme la itesse, est de même sens que la itesse si le module de cette dernière augmente et de sens opposé si le module de la itesse diminue. L accélération totale, dans ce cas général est : a = a r + a t -35-

Mouements relatifs La itesse relatie Comme nous l aons u au chapitre précédent, le mouement d une particule doît être décrit par rapport à un référentiel ; il est parfois nécessaire de décrire le mouement d une particule par rapport à un référentiel lui-même en mouement. Sur la figure ci-dessous, un obserateur repère la position de la particule P par rapport au référentiel R et un autre obserateur par rapport au référentiel R dont nous allons, pour simplifier, considérer que les axes sont parallèles. L addition des ecteurs est immédiate : R y R' O' y' r' P x' OP = OO' + O'P O s r x r = s + r' Puisque la itesse s obtient en dériant le ecteur position par rapport au temps, (P) = d r dt = d s R dt + d r R dt R = (OO ) + (P) (P) est la itesse de P ue par l obserateur de R, (P) celle de P ue par l obserateur de R et (OO ) la itesse du référentiel R par rapport à R. Point de contrôle Vous êtes assis en oiture ; otre oiture est à l arrêt. Il neige au dehors et ous obserez la neige. Vous démarrez ; comment oyez-ous alors les flocons tomber? Identifiez la itesse de la neige ue depuis le trottoir et depuis otre oiture ainsi que la itesse de otre oiture aux trois itesses de l expression précédente. -36-

Mouements relatifs La transformation de Galillée Si maintenant le référentiel R se déplace à itesse constante u par rapport à R. Si les deux origine O et O coïncident à l instant t = 0, nous aons : r (P) = r (P) + ut L équation ectorielle précédente est équialente à trois équations scalaires. R O y u t R' O' y' r r' x P x' On rencontre très souent le cas où la itesse u est parallèle à un des axes des référentiels, parallèle à l axe 0x par exemple u = u î. Dans ce cas : x = x + u t y = y z = z t = t C est la transformation de Galilée des coordonnées. Remarque importante : Nous aons fait l hypothèse naturelle selon laquelle l obserateur depuis le référentiel R et l obserateur depuis R relèent le même temps écoulé t = t. Une fois qu ils ont synchronisé leurs montres, elles le seront pour toujours. On obtient les relations entre les itesses et entre les accélérations de la particule dans ce cas où la itesse u est constante : (P) = (P) + u, a (P) = a (P) Point de contrôle Comment feriez-ous pour définir un temps écoulé? -37-

Un exemple Mouements relatifs Sur la figure ci-dessous, un aion se dirige ers l Est alors que le pilote le pointe quelque peu ers le Sud-Est : en effet un ent de 65 km/h par rapport au sol souffle ers le Nord-Est aec un angle de 20 par rapport à la direction du Nord. Appelons : as, s et a les itesses de l aion par rapport au sol, du ent par rapport au sol et de l aion par rapport au ent. Cette dernière itesse est de 215 km/h et fait un angle θ par rapport à la direction de l Est. Quelle est la itesse de l aion par rapport au sol et que aut l angle θ? N θ as N E s a 20 o La itesse de l aion par rapport au sol est égale à somme ectorielle de sa itesse par rapport au ent et de la itesse du ent par rapport au sol : as = a + s En projetant sur l axe y dirigé ers le Nord, nous obtenons : as y = a y + s y, ou 0 = 215 sinθ + 65 cos 20 θ = 16, 5 En projetant sur l axe x dirigé ers l Est, nous obtenons en utilisant la aleur obtenue de θ et sachant que as x = as : as x = a x + s x, ou as = 215 cos 16, 5 + 65 sin 20 as = 228 km/h -38-

Mouements relatifs Accélération depuis deux référentiels en translation rectiligne uniforme l un par rapport à l autre Dans ce cas, la itesse du référentiel R peut être pris comme u = +uî aec u = cst. Le passage des coordonnées du référentiel R à celles du référentiel R se fait par une transformation de Galiée pour laquelle (P) = (P) + u et a (P) = a (P). Depuis le chariot, lançons erticalement une balle (oir figure ci-après). Dans le référentiel du chariot R, la balle décrit un MRUA dont l accélération est a = g. Sa itesse, dans R, est uniquement erticale. O' R' g g Depuis le chariot : mouement relatif O R u = cste Depuis le trottoir : mouement "absolu" Pour un obserateur immobile sur le trottoir R, le chariot a une itesse horizontale u. Vue depuis R, la itesse de la balle a maintenant une composante horizontale +uî. Son accélération est toujours a = g. Vue depuis R, la trajectoire de la balle est une parabole (cf. Balistique). Si u n est pas constant... Nous enons de oir que si le référentiel R est en translation rectiligne uniforme par rapport à R ( u = cst), les accélérations de la particule P sont identiques dans les deux référentiels. Si u n est pas constant, a (P) a (P) : s ajoutent à a (P) des accélérations dues au mouement de R par rapport à R ; nous y reiendrons au chapitre prochain. -39-