PROJET DE DÉLIBÉRATION EXPOSÉ DES MOTIFS

Documents pareils
Restitution de l 'atelier 1 Protocoles thérapeutiques et aspects médicaux de la PTME

Médecin Responsable volet hospitalier - Koulikouro - MALI

ANNEXE I A LA CS12INI202 PLAN D ACTION

Je suis honnorée de m' addresser à vous à l'occasion du Onzième Congrès des Nations Unis pour la Prevention du Crime et la Justice Penale.

Réseau National de Laboratoires * * * * * * * * * *

Perspectives en sciences sociales et santé publique. Bernard Taverne (CRCF/IRD)

Tests de détection de l interféron γ et dépistage des infections tuberculeuses chez les personnels de santé

DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DE LA SANTE/PROJETS. Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida Hon. Dr. Sabine NTAKARUTIMANA

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

LE FINANCEMENT. MSPD Eric Fretillere Conseil Régional de l Ordre des Médecins d Aquitaine CDOM 47Page 1

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers

LE SYSTÈME DE PROTECTION SOCIALE EN SANTÉ DU SÉNÉGAL

Prévenir... par la vaccination

BILAN D ACTIVITES PLAN D ACTION Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul de Yamoussoukro

Nations Unies Haut Commissariat aux Droits de l Homme, réf: NVebU mes 2011

2.1 - Améliorer l offre de soins sur le Pays

13 ème Forum pharmaceutique international: Problématique de l accès au médicament. CEREMONIE D OUVERTURE Intervention de la Présidente de la CIOPF

Drug Misuse and Treatment in Morocco

TRAVAUX DU GROUPE GUINEE/CONAKRY ET BISSAO

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice Le processus de planification

Définition de l Infectiologie

Partage des coûts vs gratuité

LA RESPONSABILITE DU MEDECIN DU SPORT. par le Dr. Marc LEWINSKI EXPERTISES MEDICALES 5bis, rue ANTOINE CHANTIN PARIS

Rapport 2014 sur la lutte contre la tuberculose dans le monde

Analyse. Le mouvement mutualiste et les politiques nationales de santé et de protection sociale au Burkina Faso Par Esther Favre-Félix.

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens


Séminaire régional. L achat de services de santé, le financement basé sur les résultats, le financement basé sur la performance ;

CAHIER DES CHARGES Pour la mise en œuvre d une maison de santé pluridisciplinaire En Lot-et-Garonne

Pour une coopération parlementaire régionale accrue avec les organes de traités relatifs aux droits de l homme

Coordination de la Gestion des risques. Bilan - Programme

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

conforme à l original

Les Groupements de coopération

MEMORANDUM POSITIONNEMENT DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE SENEGALAISE SUR LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

SALARIÉS HOSPITALIERS DE LA VIENNE conjoints et enfants

Lieux de stage des étudiants du Master 2 en Santé Internationale

Energie - réseaux électriques intelligents transfrontaliers Cross-border Healthcare Networks

ARIA POITOU-CHARENTES

LE MALI L HÔPITAL GABRIEL TOURE L HÔPITAL DU POINT G INTRODUCTION 2 INTRODUCTION 1 DISPENSATION DES ARV DANS LES HÔPITAUX DU POINT G ET GABRIEL TOURE

Programme DPC des infirmiers

La prise en charge. de votre affection de longue durée

Présentation d Helix international

TERRITOIRES ET SANTE

L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon

«PROJET PRIORITAIRE DE L OUEST GUYANAIS : LA CONSTRUCTION D UN D HÔPITAL A SAINT LAURENT DU MARONI»

Couverture Maladie Universelle au Sénégal : Etat de mise en oeuvre et perspectives

Appui aux mutuelles de santé en Afrique: un partenariat entre Solidarité Socialiste et les mutualités socialistes

Portant Charte de nommage et règles de gestion des noms de domaine «.td»

DOSSIER DE PRESSE Contacts presse

Garantie Senior Régime général ou local Sécurité Sociale

PROCES VERBAL CONSEIL MUNICIPAL DU 9 septembre 2010

Rapport pour la commission permanente du conseil régional NOVEMBRE 2013

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

DOSSIER DE PRESSE. Salon de la Santé et de l Autonomie Pavillon 1 Stand L22

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE

La prise en charge de votre affection de longue durée

Maison ou un Pôle de santé

LE PRESIDENT DU FASO, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES,

Sud Expert Plantes Comité de Pilotage

P atients S anté T erritoires

de plus de moitié, particulièrement dans les pays où la mortalité infantile est élevée 39.

DU ROLE D UN BUREAU MILITAIRE AU SEIN D UNE MISSION PERMANENTE

Infection par le VIH/sida et travail

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

ACTES DE LA CONFÉRENCE

Acteur majeur de la lutte contre le sida Antenne genevoise de l Aide Suisse contre le Sida Membre de la Coalition internationale PLUS

Projet de communication

Page 02 Page 05 Page 08 Page 11 Page 13 Page 15 Page 17 Page 20 Page 28 Page 32 Page 34 Page 36 Page 37

PASSAGE Projet d'approche Solidaire en SAnté GEnésique

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

- 2 - faire industriel dans la mise au point des produits biologiques. L Institut Roche de Recherche et Médecine Translationnelle (IRRMT, basé à

Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM)

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial

PLAN D ACTION POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE

MISE EN OEUVRE DU BUDGET PARTICIPATIF DANS LES COLLECTIVITES LOCALES DE KAOLACK ET KEUR BAKA

Tests rapides d orientation diagnostique Expérience du CASO de Cayenne

Titre du projet : PROJET PAYS BURUNDI Période de réalisation prévue : janvier 2013 décembre 2014

L actualité de la fonction publique. SDRH/ RH1/ Ecole de la GRH Novembre 2012

Protection Maternelle et Infantile Santé scolaire (33b) Professeur Dominique PLANTAZ Septembre 2004

PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS

Risques et dispositifs médicaux. «Responsabilités encourues» Isabelle Lucas-Baloup. 12, 13 et 14 octobre 2010

sociales (pour information) CIRCULAIRE DGS(SD6/A)/DGAS/DSS/2002/551 / du 30 octobre 2002 relative aux appartements de coordination thérapeutique (ACT)

Référentiel Officine

DEUXIEME PARTIE LES INSTITUTIONS DU SYSTEME DE SANTE CHAPITRE 1 LES INSTITUTIONS SANITAIRES NATIONALES

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

SERVICES TECHNIQUES CENTRE HOSPITALIER. d AURILLAC. 1er congrès de l AFGRIS

lv. Fiches de présentation des Maisons de Santé Pluridisciplinaires P.16

RAPPORT DE SITUATION A L INTENTION DE LA SESSION EXTRA ORDINAIRE DES NATIONS UNIES SUR LE VIH/SIDA (UNGASS)

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

RESTAURANTS SCOLAIRES COMMUNAUX RESTAURANT DU CENTRE DE LOISIRS SANS HEBERGEMENT «RÉGLEMENTATION RELATIVE AU FONCTIONNEMENT»

Formule Fixe : Bien-être Régime général ou local Sécurité Sociale

COOPÉRATION EN ÉDUCATION

Transcription:

Secrétariat Général Délégation Générale aux Relations Internationales 2015 DGRI 39 Subvention (130.000 euros) et convention avec Expertise France (15e) dans le cadre de la lutte contre le sida (Sénégal et Tchad) Mesdames, Messieurs, PROJET DE DÉLIBÉRATION EXPOSÉ DES MOTIFS Le GIP ESTHER a rejoint le 1er janvier 2015 l Agence Française d Expertise Technique Internationale (AFETI), dite «Expertise France», établissement public né de la fusion de six opérateurs spécialisés dans l assistance et la coopération technique internationale : ESTHER qui intervient dans le domaine de la santé (VIH, hygiène hospitalière, santé maternelle et infantile) ; France Expertise Internationale qui intervient dans le domaine de la gouvernance démocratique, des crises et de la sécurité, de la santé ; ADETEF, un groupement d intérêt public spécialisé dans les régulations économiques et financières, les finances publiques et le développement durable ; le GIP Inter qui intervient dans le domaine du travail, de l emploi et de la formation ; le GIP SPSI et l ADECRI, qui interviennent l un et l autre dans le domaine de la protection sociale. Cette nouvelle agence, Expertise France, se veut la référence française en matière d expertise technique internationale, à l instar d autres agences européennes telles que la GIZ en Allemagne ou Crown Agents au Royaume-Uni. La stratégie d intervention d Expertise France repose sur l appui aux coopérations directes entre les hôpitaux français et ceux du Sud, ainsi que sur les partenariats avec les ministères de la santé et les acteurs déconcentrés du Sud. De cette manière, Expertise France opère comme un vecteur de coopération de qualité et contribue à appuyer la bonne articulation entre les services centraux et décentralisés du Sud, afin de soutenir la qualité des services publics de soins proposés aux patients sur l ensemble des territoires. Expertise France, présent dans quinze pays d Afrique et trois pays d Asie, contribue aujourd hui à la prise en charge thérapeutique de plus de 130 000 personnes, dont près de 7 000 enfants. L Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP) joue un rôle actif au sein d Expertise France, avec l implication de douze établissements parisiens. Aussi, la Mairie de Paris a souhaité, dès 2005, soutenir les actions du GIP ESTHER dans le cadre de sa politique de lutte contre le sida en Afrique. Depuis 2012, la collectivité parisienne soutient plus particulièrement la mise en œuvre et le développement de deux projets novateurs au Sénégal et au Tchad. Le premier projet, à Dakar au Sénégal, vise à réduire les risques de transmission du VIH et des IST parmi les usagers de drogues injectables et les personnes dépendantes à d autres addictions de la région en leur donnant accès à des services de prise en charge intégrée. Ce projet est soutenu par le Conseil national de lutte contre le sida et le Ministère des affaires étrangères et du développement international.

Après avoir élaboré une stratégie d intervention en accord avec ses différents partenaires, dont le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ainsi que l Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), le GIP ESTHER a identifié le lieu d implantation d un centre régional de prise en charge et commencé à former des personnels de santé et des travailleurs sociaux. Au deuxième semestre 2013, les premiers traitements de substitution et kits de réduction des risques ont été mis à disposition des usagers. Pour l année 2015, l enjeu de la 4 ème phase du projet sera triple : - Assurer le bon démarrage de la mise sous traitement de substitution des premiers consommateurs de drogues injectables (CDI) de Dakar dans le Centre de prise en charge intégrée des addictions (CEPIAD). - Consolider l équipe de sensibilisation dans son travail de terrain. - Mettre en place, à titre pilote, une procédure de sélection et le traitement des hépatites B et C auprès des CDI de l enquête. En 2015, nous proposons d accorder à Expertise France une subvention de 68.000 euros pour ce projet au Sénégal. Le deuxième projet soutenu par la Ville vise à accompagner, au Tchad, la décentralisation et l amélioration de la prise en charge des patients co-infectés VIH/tuberculose, notamment par un meilleur accès aux traitements. La tuberculose touche en effet 22% de la population tchadienne, tandis que la prévalence au VIH est de 3,3% avec de fortes disparités sociales et régionales. En lien avec le Conseil national de lutte contre le sida et le Plan national contre la tuberculose, le GIP ESTHER a réhabilité le laboratoire de Moundou, qui devrait devenir un centre de référence pour l identification et la recherche de résistances. Les équipes soignantes des hôpitaux périphériques de N Djaména ont été renforcées en matière de prise en charge des patients co-infectés VIH/tuberculose. Près de cent conseillers psychosociaux de l Etat ont été formés par le GIP ESTHER, afin de maintenir ou de réintégrer les patients séropositifs dans le circuit de soins. Les perspectives du projet déposé cette année s articulent autour de trois axes : - La poursuite de la décentralisation du dépistage de la co-infection et de la prise en charge globale des patients dans les sites prescripteurs tuberculose (TB) et VIH des districts sanitaires. - L amélioration des conditions de prise en charge des patients tuberculeux (construction et aménagement d une salle adaptée aux conditions de leur hospitalisation, soutien nutritionnel, aide à l observance, accompagnement psycho-social, etc.). - La poursuite du rapprochement entre les plans nationaux de lutte contre le sida et la tuberculose (PNLS et PNLT), dans une logique de concertation et de réflexion au niveau national, pour appuyer par la voix de ses experts hospitaliers les autorités sanitaires tchadiennes et, notamment la politique au niveau national sur le volet laboratoire. En 2015, la Mairie de Paris propose d accorder à Expertise France une subvention de 62.000 euros pour ce projet au Tchad. Compte tenu de la qualité des actions menées par Expertise France et de l intérêt des projets présentés en matière de coopération internationale et de lutte contre le sida en Afrique, il paraît opportun que la Ville de Paris y apporte son soutien. Je vous propose donc d attribuer une subvention globale de 130.000 euros (68.000 euros au Sénégal et 62.000 euros au Tchad) à Expertise France au titre de l année 2015 et pour ce faire de m'autoriser à signer la convention pluriannuelle jointe au présent projet. Je vous prie, Mesdames, Messieurs, de bien vouloir en délibérer. La Maire de Paris

2015 DGRI 39 Subvention (130.000 euros) et convention avec Expertise France (15 e ) dans le cadre de la lutte contre le sida (Sénégal et Tchad) Le Conseil de Paris siégeant en formation de Conseil Municipal Vu le code général des collectivités territoriales et notamment ses articles L 1115-1, L 2511 1 et suivants ; Vu le projet en délibération en date du par lequel Mme la Maire de Paris lui propose l attribution d une subvention à l Agence Française d Expertise Technique Internationale (Expertise France) ; Sur le rapport présenté par M. Patrick KLUGMAN au nom de la 7 e commission et par M. Bernard JOMIER au nom de la 4 e commission ; Délibère Article 1 er : Mme la Maire de Paris est autorisée à signer avec l Agence Française d Expertise Technique Internationale (Expertise France), 62, Boulevard Garibaldi, Paris 15e, la convention dont le texte est joint à la présente délibération Article 2 : Une subvention d un montant total de 130.000 euros est attribuée à l Agence Française d Expertise Technique Internationale (Expertise France AFETI, n simpa 183965) répartis comme suit : - 68.000 euros au Sénégal - 62.000 euros au Tchad Article 3 : La dépense correspondante sera imputée au chapitre 65, nature 6574, du budget de fonctionnement de la Ville de Paris, exercice 2015 et suivants, au titre des relations internationales.