LES CATHÉTERS NERVEUX PÉRIPHÉRIQUES EN CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE : CONTRE

Documents pareils
CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH)

Avis 23 avril BARITEKAL 20 mg/ml, solution injectable Boîte de 10 ampoules de 5 ml (CIP : ) Laboratoire NORDIC PHARMA

CONTROVERSES en chirurgie de la hanche. C. Schwartz Conflit d intérêt: FH Orthopedics Colmar

Anesthésie locorégionale et anticoagulants : nouvelle approche

«La Revue de presse»

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants.

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

Chirurgie Mini-Invasive par Voie Antérieure La PTH sans section musculaire

Échographie normale et pathologique du grand pectoral

STAFF ALR. 21 février 2013

L échographie à 360 en anesthésie

TVP fémorale. Systématisation. La TVP : écho-doppler JP Laroche Unité de Médecine Vasculaire CHU Montpellier. Thrombus mobile

Place des infiltrations en peropératoires

La douleur induite par les soins

La chirurgie dans la PC

Dominique MONNIN Anesthésiste Réanimateur Institut BERGONIE CRLCC BORDEAUX

L. Obert, T. Lascar, A. Adam

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

MATTHIEU GUYARD SEBASTIEN MARTRES GUALTER VAZ JEAN-PAUL CARRET

Protocoles canins pour les traitements par ondes de choc radiales STORZ MEDICAL

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

DU Pharmacien-orthésiste Responsable : Pr. Daniel Cussac

Infiltrations continues périopératoires

*smith&nephew IV3000 Pansement pour cathéters réactif à l'humidité. Le pansement idéal pour cathéters

ASSURANCES ET MANAGEMENT DES RISQUES / SANTE, SOCIAL ET MEDICO-SOCIAL. Proposition d assurance Professionnels libéraux

Qu avez-vous appris pendant cet exposé?

LA DOULEUR INDUITE C EST PAS SOIGNANT!

ÉVALUATION ET AMÉLIORATION DES PRATIQUES. Développement professionnel continu. Simulation en santé. Fiche technique méthode

La raison d être des systèmes d information

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Présenté par Mélanie Dessureault, inf. clin. et Caroline Fortin, AIC radio-oncologie

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Ceinture Home Dépôt. Orthèse lombaire et abdominale. Mother-to-be (Medicus)

POINTS ESSENTIELS. Les mesures de prévention des lombalgies postopératoires ne sont pas validées dans la littérature.

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION

Consignes de remplissage - Grille de recueil - Thème DAN2

Accidents des anticoagulants

PROTHÈSE AMPUTATION. Amputation fémorale. Prescription

Mesure non invasive du débit cardiaque

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Anesthésiologie CONFÉRENCES SCIENTIFIQUES

La reprise de la vie active

quelques points essentiels

Imputabilité de la frange synoviale huméro-radiale dans l épicondylalgie latérale de coude

Gelsoft Plus LA SEULE PROTHESE VASCULAIRE AU MONDE EN POLYESTER A STRUCTURE TRICOTEE KOPER IMPREGNEE DE GELATINE, RESISTANT A LA DILATATION

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Les postures, l appareillage Point de vue du médecin MPR. Dr. P. LUBLIN MOREL CMPR de COUBERT 2011

ROLE IADE EN NEUROANESTHESIE. (C.Muller 2005)

LA DYSFONCTION VÉSICALE POSTOPÉRATOIRE

Une avancée majeure dans le domaine de l implantologie. Roxolid SLActive Moins invasif pour de nouveaux standards

La Responsabilité Civile De L anesthésiste

Projet de recherche. Patrick Gendron, B. Sc. Pht Clinique de médecine du sport CHUM et Université de Montréal

Le traitement conservateur des tumeurs malignes des membres a largement remplacé les amputations

Reprise de la marche chez le blessé médullaire Etat actuel, nouvelles perspectives

Revue de la littérature

J.H. CATON clinique E. De Vialar - Lyon, J.L. PRUDHON Clinique des Cèdres - Echirolles A. FERREIRA Clinique du Parc Lyon T. ASLANIAN Groupe Lépine -

le traitement de la douleur

Item 182 : Accidents des anticoagulants

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

AGRES Hugues IADE RD LA ROCHE / YON

Marche normale et marche pathologique

UN NOUVEL ANESTHESIQUE LOCAL : LA LEVOBUPIVACAINE

SOMMAIRE LE COU P.4 L EPAULE / LE BRAS / LE POIGNET / LA MAIN P.6 LE TRONC P.12 LE GENOU P.16 LA CHEVILLE P.20 LE PIED P.22

A.V.C. Solutions aux séquelles neurologiques du membre inférieur et supérieur. d ATTELLES NEURO - ORTHOPÉDIQUES

Monitoring de l hémoglobine au bloc opératoire Place d une mesure continue non invasive. C Decoene PH CHRU Lille

Simulation en aviation

Le Centre de documentation du C.H.T. Est situé au rez de chaussée du Bâtiment T 7 Avenue Paul Doumer BP J Nouméa.

TITRATION AUTOMATISÉE DE L ANESTHÉSIE INTRAVEINEUSE GUIDÉE PAR L INDEX BISPECTRAL

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

Contention Veineuse chez la Femme Enceinte

équilibre glycémique du diabétique insuliné

Evaluation péri-opératoire de la tolérance à l effort chez le patient cancéreux. Anne FREYNET Masseur-kinésithérapeute CHU Bordeaux

Pour massage en profondeur

SUTURE D EPISIOTOMIE ET PRISE EN CHARGE DE LA CICATRICE; RECOMMANDATIONS AUX PATIENTES

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS

Douleurs Chroniques et Anesthesie Loco-Régionale chez l Enfant. [Chronic pain and regional anesthesia in children.]

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Modalités d évaluation en Simulation

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

HOSPEDALE DE FUTURO : QUALI PROSPETTIVE? L HOPITAL DEMAIN : QUELLES PERSPECTIVES?

MIEUX VIVRE AVEC SON HEMIPLEGIE

Prise en charge des fractures du fémur par enclouage intra-médullaire

La chirurgie ambulatoire dans les pays de l OCDE

Céphalée post-rachis: Mythes et Réalités. Dr Maxime Côté CHUL-CHUQ

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

Vertiges et étourdissements :

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE

L éveinage chirurgical

NAVELBINE voie orale

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

INFORMATION CONCERNANT L OSTEOTOMIE DU GENOU

Audit Clinique Ciblé : thème :+ titre ACC Rapport

Transcription:

LES CATHÉTERS NERVEUX PÉRIPHÉRIQUES EN CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE : CONTRE Alain Delbos Médipole Garonne, 45 rue de Gironis, 31036 Toulouse cédex 1 utilisation de cathéter péri nerveux est depuis longtemps considérée comme un moyen efficace pour assurer une analgésie de qualité après chirurgie orthopédique. L Pourtant, de nombreuses polémiques ont opposés les «pour» et les «contre» cathéter. Les «pour» arguant de l efficacité de l analgésie, l épargne morphinique, la meilleure réhabilitation, le risque réduit d algodystrophie... Les «contre» soulignant la position aléatoire du cathéter et ses fréquentes mobilisations secondaires, les risques nerveux et musculaires liés à la toxicité des anesthésiques locaux, le risque infectieux... LES CATHÉTERS : ASPECT TECHNIQUE DIFFICULTÉ TECHNIQUE DE POSE DES CATHÉTERS. Dans de nombreuses études, des difficultés de pose sont décrites.ces difficultés de pose peuvent dans certaines situations atteindre plus de 10% des patients inclus[1].ceci est à rapprocher également du mauvais positionnement initial du cathéter sans difficulté technique apparente[2] [3] [4]. OU VONT LES CATHÉTERS? Depuis plusieurs années, se pose la question de savoir où se situe réellement l extrémité du cathéter après son insertion. Dans une étude de Capdevila[4] portant sur le cathéter fémoral, sur 100 cathéters utilisés, 7 ne sont pas efficaces en postopératoire immédiat. Pour les autres, 23 % des cathéters vont tout droit rejoindre le plexus lombaire, 33% partent du coté latéral du fascia iliaca, 37% partent du coté médial du fascia iliaca. Cette étude confirme le manque de prédictibilité du trajet du cathéter en bloc nerveux périphérique. Les industriels y on répondus en fabriquant des cathéters stimulants mais cette technique est onéreuse et entraine une difficulté de pose réelle[2]. DÉPLACEMENT SECONDAIRE DES CATHÉTERS. L avènement de l échographie permet, grâce à l hydro localisation de déterminer avec précision la position de l extrémité du cathéter[5]. Dans une étude en cours de publication, sur 60 patients devant subir une chirurgie du pied sous ALR écho guidée, le contrôle échographique réalisé à la 24 ème heure retrouve 53% de cathéters déplacés lorsque ceux-ci sont positionnés en bout d aiguille et ne sont pas tunnelisés le long du nerf. Cette proportion tombe à 7% en cas de tunnélisation de 2 centimètres le long du nerf[6].la difficulté technique de positionner le cathéter le long du nerf sur quelques centimètres en échographie, afin de maintenir la stabilité du cathéter, est réelle pour un grand nombre d équipes, particulièrement lorsque les cathéters sont utilisés en chirurgie ambulatoire [1, 7]. L INJECTION UNIQUE LES INFILTRATIONS De nombreux auteurs vantent aujourd hui les mérites de l infiltration après chirurgie prothétique du membre inférieur [8-10]. Dans l analgésie après prothèse de hanche ou de genou, des doses de 200 à 1

300 mg de ropivacaine à 2%, le plus souvent associés à des anti-inflammatoires, sont injectées tout autour de l articulation durant et à la fin de l acte opératoire. Cette technique qui propose une analgésie à peine supérieure à 24h améliore grandement la mobilité du patient du fait de l absence de bloc moteur en particulier au niveau du quadriceps. En effet, le résultat fonctionnel des 48 premières heures est jugé meilleur dans le groupe infiltration comparé au groupe injection fémorale continue, malgré des EVA supérieurs aux premières 24h partir du 2 ème jour postopératoire [8]. LES INJECTIONS UNIQUES EN BLOC NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE Quand on compare l injection unique à l injection continue en matière de chirurgie prothétique du membre inférieur les travaux de méta analyse ont également du mal à conclure à une supériorité évidente de l injection continue en terme de résultats fonctionnel tant immédiat qu à long terme [11]. Dans une étude comparant l injection unique et l injection continue en bloc lombaire postérieur après prothèse totale de genou, l auteur constate que les deux techniques proposent une analgésie de qualité et de longue durée [12]. LE RÔLE DES ADJUVANTS. Particulièrement en chirurgie ambulatoire mais également dans la plupart des chirurgies orthopédiques, le cap le plus important à passer est celui des 24 premières heures postopératoires [13]. Jusqu à aujourd hui, et malgré l ajout d adjuvants de type clonidine ou adrénaline, il était difficile d atteindre, en injection unique, de telles durées d analgésie, laissant au seul cathéter la possibilité d une durée d action supérieure à 24h. Toutefois, la dexaméthasone utilisée comme adjuvant supplémentaire augmente considérablement la durée des blocs tant chez l animal qu en pratique clinique. [14-15] [16]. En effet, dans l étude de Viera[16],dans la chirurgie de l épaule, l ajout de dexaméthasone à la solution anesthésique à permis d augmenter de 833 à 1457 minutes la durée de l analgésie postopératoire. Le cap des 24 h d analgésie postopératoires est ainsi dépassé et cette situation change considérablement la vision de l analgésie postopératoire par blocs périphériques en particulier pour la chirurgie ambulatoire. Quel que soit l anesthésique local utilisé et le type de bloc réalisé, l augmentation de durée d action de la solution anesthésique est retrouvée. Ainsi Movafegh [15] retrouve une augmentation de la durée du bloc axillaire après adjonction de dexaméthasone à la lidocaine en bloc axillaire. Parrington [17] à montré l augmentation de la durée du bloc analgésique après adjonction de dexamethasone à la mepivacaine en bloc supra claviculaire. La technique de cathéters nerveux périphériques en chirurgie ambulatoire à tenté de se développer en France mais a rapidement été bloqué par des difficultés administratives et techniques majeures. Délivrance de l anesthésique local sur une indication de douleur aigue, prise en charge et suivi des actes infirmiers, responsabilité engagée du praticien Ainsi la chirurgie arthoscopique de l épaule, la chirurgie du pied, la chirurgie ligamentaire du genou qui auparavant nécessitait la pose d un cathéter [7] peut être aujourd hui couverte sur le plan analgésique durant plus de 24h par une injection unique d anesthésique local, et devient ainsi éligible à la chirurgie ambulatoire. COMPLICATIONS DES CATHÉTERS NERVEUX PÉRIPHÉRIQUES. La mise en place d un cathéter périphérique n est pas exempt de complications propres par rapport à l injection unique. 2

LE RISQUE ACCRU DE LA TECHNIQUE. Quelque soit la méthode de pose choisie, la mise en place d un cathéter augmente la complexité technique du temps de pose. Plus la difficulté de pose est grande, plus le risque lié à la technique est important. Le risque d hématome est lui aussi augmenté en cas de ponction vasculaire du fait de la taille de l aiguille utilisée. Dans une étude récente Steinfeldt [18] a montré que plus la taille de l aiguille utilisée est grande plus le risque de lésion nerveuse à la suite d une injection intra neurale est important.dans cette étude comparant l injection intra neurale chez l animal avec une aiguille de 24G versus 19G il est retrouvé un syndrome inflammatoire plus important, des lésions de myéline plus fréquentes dans le groupe à gros calibre d aiguille ainsi que la présence d hématome intra neural pour les seules aiguilles de gros diamètre. DIFFICULTÉS TECHNIQUES PROPRES À LA VOIE ÉCHOGRAPHIQUE. L échographie n est pas encore en place dans tous les centres pour une utilisation en injection unique et la mise en place des cathéters suit une procédure plus complexe. Rare sont les équipes maitrisant les deux aspects techniques dans et en dehors du plan permettant la pose des cathéters dans toutes les voies d abord. Ainsi, souvent, la montée du cathéter ne sera pas vue car elle se fera perpendiculaire au grand axe de la sonde et donc invisible. De plus, en dehors de zone très superficielle (bloc supraclaviculaire ) même dans le plan, la vision du cathéter ne sera pas bonne. Dans ces conditions, monter les cathéters de 2 à 3cm le long du nerf sera un exercice complexe pour la plupart des équipes. TRAJET ABERRANT DU CATHÉTER. Dans un cas clinique de Litz, le cathéter posé par voie lombaire postérieure migre, au moment de sa mise en place, dans l espace péridural du patient. De même en bloc interscalénique, dans un autre cas clinique décrit par Mariano [19] le cathéter a engendré une diffusion péridurale cervicale de l anesthésique local.enfin, dans une étude chez le cadavre, durant la procédure du bloc para vertébral, le cathéter migre fréquemment vers l espace péridural [20]. TOXICITÉ LOCALE DES ANESTHÉSIQUES LOCAUX. Des travaux font état de la toxicité des anesthésiques locaux tant au niveau musculaire que neurologique [21-22]. Ces travaux reprennent la notion de concentration mais aussi de durée de contact des anesthésiques locaux soit avec les fibres nerveuses soit avec les fibres musculaires comme facteur aggravant de la toxicité locale. De même, les lésions mécaniques liées la mise en place d un cathéter au contact d un nerf ne peuvent être ignorées [23]. RISQUE INFECTIEUX. Dans un cas clinique, une cellulite du cou a été publiée à la suite de la mise en place d un cathéter interscalénique après chirurgie de la coiffe des rotateurs [24]. D autres auteurs confirment que même si le risque infectieux du cathéter nerveux périphérique reste inférieur au cathéter nerveux central, il ne doit cependant pas être négligé [25]. De plus, la gestion de l asepsie lors des techniques d écho guidage nécessite du matériel, une organisation et une manipulation spécifique [26]. DÉPLACEMENT ET INEFFICACITÉ SECONDAIRE. Le risque de déplacement secondaire du cathéter implique une pose parfaite dans des équipes habituées à la mise en place des cathéters. Certains cathéters sont reconnus comme difficile à fixer 3

durant plus de 24h tel que le cathéter interscalénique. Même dans des blocs réputés pour la tenue du cathéter tel que le bloc poplité, dans certaines conditions de pose il peut être constaté jusqu'à 50% de déplacement secondaire du cathéter dans les 24 premières heures si la technique de pose est inadaptée [6]. GESTION DES CATHÉTERS DANS LES UNITÉS D HOSPITALISATION. La gestion dans les unités de soins des cathéters nerveux périphériques, malgré les décrets de compétence infirmier, reste complexe car elle nécessite une formation réelle des personnels soignants ainsi qu un parc de pompes d injections autocontrôlées important pour lever les réticences [27]. CONCLUSION L utilisation des cathéters nerveux périphériques ne doit son existence que par le manque de durée d action des anesthésiques locaux utilisés dans la phase postopératoire. Leurs inconvénients sont réels en termes de difficulté de pose accrue, de risque supplémentaire par rapport à l injection unique, de déplacement secondaire ainsi que de coût. Ceci, sans faire la preuve de leur efficacité sur le résultat fonctionnel à long terme. L utilisation d adjuvant permettant de passer le «cap algique» des 24 premières heures pourrait temporairement mettre un terme à cette polémique. BIBLIOGRAPHIE 1. Wang, A.Z., et al., Ultrasound-guided continuous femoral nerve block for analgesia after total knee arthroplasty: catheter perpendicular to the nerve versus catheter parallel to the nerve. Reg Anesth Pain Med, 2010. 35(2): p. 127-31. 2. Dhir, S. and S. Ganapathy, Comparative evaluation of ultrasound-guided continuous infraclavicular brachial plexus block with stimulating catheter and traditional technique: a prospective-randomized trial. Acta Anaesthesiol Scand, 2008. 52(8): p. 1158-66. 3. Mariano, E.R., et al., Ultrasound guidance versus electrical stimulation for infraclavicular brachial plexus perineural catheter insertion. J Ultrasound Med, 2009. 28(9): p. 1211-8. 4. Capdevila, X., et al., Continuous three-in-one block for postoperative pain after lower limb orthopedic surgery: where do the catheters go? Anesth Analg, 2002. 94(4): p. 1001-6, table of contents. 5. Bloc, S., et al., The learning process of the hydrolocalization technique performed during ultrasoundguided regional anesthesia. Acta Anaesthesiol Scand, 2010. 54(4): p. 421-5. 6. Rontes, O.D., A, Continuous sciatic perineural catheter at the popliteal fossa: which insertion technique insure its stability. Publication en cours. 7. Swenson, J.D., et al., Outpatient management of continuous peripheral nerve catheters placed using ultrasound guidance: an experience in 620 patients. Anesth Analg, 2006. 103(6): p. 1436-43. 8. Toftdahl, K., et al., Comparison of peri- and intraarticular analgesia with femoral nerve block after total knee arthroplasty: a randomized clinical trial. Acta Orthop, 2007. 78(2): p. 172-9. 9. Andersen, L.J., et al., Postoperative analgesia in total hip arthroplasty: a randomized double-blinded, placebo-controlled study on peroperative and postoperative ropivacaine, ketorolac, and adrenaline wound infiltration. Acta Orthop, 2007. 78(2): p. 187-92. 10. Andersen, L.O., et al., High-volume infiltration analgesia in total knee arthroplasty: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Acta Anaesthesiol Scand, 2008. 52(10): p. 1331-5. 11. Fischer, H.B., et al., A procedure-specific systematic review and consensus recommendations for postoperative analgesia following total knee arthroplasty. Anaesthesia, 2008. 63(10): p. 1105-23. 12 Frassanito, L., et al., Anaesthesia for total knee arthroplasty: efficacy of single-injection or continuous lumbar plexus associated with sciatic nerve blocks--a randomized controlled study. Eur Rev Med Pharmacol Sci, 2009. 13(5): p. 375-82. 13. Southworth, S., et al., A multicenter, randomized, double-blind, placebo-controlled trial of intravenous ibuprofen 400 and 800 mg every 6 hours in the management of postoperative pain. Clin Ther, 2009. 31(9): p. 1922-35. 4

14. Lee, J.B., et al., Effect of perioperative perineural injection of dexamethasone and bupivacaine on a rat spared nerve injury model. Korean J Pain, 2010. 23(3): p. 166-71. 15. Movafegh, A., et al., Dexamethasone added to lidocaine prolongs axillary brachial plexus blockade. Anesth Analg, 2006. 102(1): p. 263-7. 16. Vieira, P.A., et al., Dexamethasone with bupivacaine increases duration of analgesia in ultrasoundguided interscalene brachial plexus blockade. Eur J Anaesthesiol, 2010. 27(3): p. 285-8. 17. Parrington, S.J., et al., Dexamethasone added to mepivacaine prolongs the duration of analgesia after supraclavicular brachial plexus blockade. Reg Anesth Pain Med, 2010. 35(5): p. 422-6. 18. Steinfeldt, T., et al., Nerve injury by needle nerve perforation in regional anaesthesia: does size matter? Br J Anaesth, 2010. 104(2): p. 245-53. 19. Mariano, E.R., et al., A trainee-based randomized comparison of stimulating interscalene perineural catheters with a new technique using ultrasound guidance alone. J Ultrasound Med, 2010. 29(3): 329-36. 20. Luyet, C., et al., Ultrasound-guided paravertebral puncture and placement of catheters in human cadavers: an imaging study. Br J Anaesth, 2009. 102(4): p. 534-9. 21. Nouette-Gaulain, K., et al., Time course of mitochondrial metabolism alterations to repeated injections of bupivacaine in rat muscle. Can J Anaesth, 2010. 57(9): p. 836-42. 22. Perez-Castro, R., et al., Cytotoxicity of local anesthetics in human neuronal cells. Anesth Analg, 2009. 108(3): p. 997-1007. 23. Helm, R.H., Y.S. Lee, and R.W. Pho, Experimental studies of the effect of bupivacaine on peripheral nerves. J Hand Surg Br, 1987. 12(1): p. 19-22. 24. Capdevila, X., et al., Acute neck cellulitis and mediastinitis complicating a continuous interscalene block. Anesth Analg, 2008. 107(4): p. 1419-21. 25. Habicher, M., et al., [Electrical nerve stimulation for peripheral nerve blocks. Ultrasound-guided needle positioning and effect of 5% glucose injection]. Anaesthesist, 2009. 58(10): p. 986-91. 26. Bloc, S., et al., [Ultrasound guided regional anaesthesia: an effective method for cleaning the probes]. Ann Fr Anesth Reanim, 2008. 27(12): p. 994-8. 27. Delbos, A., [Management of postoperative pain in surgical units]. Ann Fr Anesth Reanim, 1998. 17(6): p. 649-62. 5