10 MAI 2016 Policier municipal, le métier qui recrute le plus dans les collectivités début 2016 Selon le dernier baromètre trimestriel des bourses de l emploi public local, que "La Gazette" publie en exclusivité, en partenariat avec la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG) et l Association nationale des directeurs et directeurs adjoints de CDG (ANDCDG), le métier de policier municipal a été le plus demandé dans les collectivités au premier trimestre 2016. Une offre de postes en augmentation qui conforte la hausse spectaculaire déjà observée en 2014 et 2015. Cette tendance à la hausse est également visible notamment dans la filière technique. Le métier de policier municipal arrive en tête du top 10 des métiers proposés au premier trimestre 2016, selon le baromètre trimestriel des bourses de l emploi public local, que «La Gazette» publie en exclusivité, en partenariat avec la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG) et l Association nationale des directeurs et directeurs adjoints de CDG (ANDCDG). Près de 450 postes ont ainsi été proposés dans le courant du premier trimestre 2016 sur les bourses de l emploi des centres de gestion, soit une hausse de 12,5 % par rapport au même trimestre de 2015. Une tendance à l augmentation qui avait déjà été observée en 2014-2015. «L effet des élections municipales se poursuit. Nous notons que certaines collectivités recrutent pour plusieurs postes», précise Benjamin Reymond, chargé d études au service «
analyse et prospective sociales» au centre interdépartemental de gestion (CIG) de la grande couronne de la région d Ile-de-France. Et la progression est plus importante que le reste des offres proposées et publiées sur les bourses de l emploi. Des différences sont aussi notables selon les régions.
Hausse dans les communes Globalement, début 2016, la tendance des offres de postes est à la hausse dans les communes : + 18,5 % par rapport au premier trimestre 2015. Une augmentation qui doit être relativisée car elle pourrait être due à la faiblesse de l année écoulée sur le plan des recrutements, avance Benjamin Reymond. Les postes proposés par les communes sont en hausse dans toutes les régions, sauf en Centre-Val de Loire et Languedoc-Roussillon-Midi Pyrénées. Adjoints techniques en tête
Les postes recherchés concernent surtout le cadre d emplois des adjoints techniques territoriaux.
Filière technique dynamique A noter : dans la filière technique, le nombre d offres est également en hausse de 19 % par rapport au premier trimestre 2015, avec 4 481 offres. Pour la filière administrative, au volume d offres sensiblement identique, la hausse n est que de 3,2 %. Baisse observée dans certains types de collectivités En revanche, la baisse des recrutements dans les départements semble se poursuivre. Et les régions semblent touchées par le même phénomène : la variation du nombre de postes proposés au premier trimestre 2016 par rapport au même trimestre de l année dernière est de 30,7 %. Dans les intercommunalités, les fusions produisent leurs effets : la baisse se poursuit pour le nombre de postes proposés par les communautés de communes. «En revanche, les communautés d agglomération se développent», rapporte Benjamin Reymond.
Un rapprochement entre les parlementaires et la vie locale? La proposition de loi visant à associer les parlementaires à la vie institutionnelle locale passera ce mercredi 11 mai devant la commission des lois du Sénat. Elle sera ensuite discutée en séance publique le 18 mai. Ce texte a pour ambition de compenser la fin du cumul des mandats, prévue pour 2017. La fin du cumul des mandats, c est pour bientôt. Plus précisément pour juin 2017. Les prochaines échéances électorales marqueront l entrée en vigueur de la loi interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Et les débats qui vont avec refont surface, notamment en ce qui concerne l ancrage territorial des parlementaires. Pour y remédier, les sénateurs Yannick Botrel (Socialiste et Républicain Côtes-d Armor), René Vandierendonck (Socialiste et Républicain Nord) et plusieurs de leurs collègues suggèrent de compenser la fin du cumul des mandats par une association des parlementaires à la vie institutionnelle locale. Ainsi, leur proposition de loi vise «à définir des modalités d association des parlementaires à la vie politique et institutionnelle locale, dans une perspective de meilleure prise en considération des retours de terrain et des expériences locales.» Elle sera examinée par la commission des lois du Sénat le 11 mai 2016, et en séance publique le 18 mai. Assurer une visibilité de l enveloppe des crédits de l État versée aux territoires Plusieurs solutions sont ainsi envisagées. Avec notamment une incorporation des parlementaires aux commissions départementales de coopération intercommunale, sans pour autant leur accorder un droit de vote. Dans la même perspective, les auteurs de ce texte proposent que sénateurs et députés soient associés aux conférences territoriales de l action publique (CTAP) sans pour autant leur accorder un droit de vote. Pour rappel, les CTAP ont été créés par la loi NOTRe du 27 janvier 2014. Elles peuvent débattre et rendre des avis sur tous les sujets relatifs à l exercice de compétences et à la conduite de politiques publiques nécessitant une coordination ou une délégation de compétences entre les collectivités territoriales et leurs groupements. Elles peuvent également être saisies de la coordination des relations transfrontalières avec les collectivités territoriales étrangères situées dans le voisinage de la région. Enfin, ce texte vise à rendre obligatoire l information des parlementaires, par le représentant de l État, des projets d investissement subventionnés par l État au titre de la dotation d équipement des territoires ruraux et au titre de la dotation politique de la ville. Ceci dans une perspective de plus grande visibilité de l enveloppe consolidée des crédits de l État versée aux territoires dans le cadre de la politique d aménagement du territoire. Ces dispositions permettront également de faciliter l activité du contrôle du parlement sur les crédits de la mission relation avec les collectivités territoriales.