DOSSIER SPECIAL ASSURANCE BANQUE FINANCE



Documents pareils
ENJEUX ET PERSPECTIVES DU MODÈLE DE BANCASSURANCE NON-VIE À L AUNE DES ANNÉES 2020

Assurance automobile : défis et perspectives des compagnies d assurances

L environnement juridique et fiscal

Baromètre des courtiers de proximité APRIL/OpinionWay

Banque de détail. Dynamiser votre réseau de distribution et accroître son efficacité commerciale

Engagement 2014 : une ambition forte et sereine, une croissance organique rentable

LA MESURE DES PERFORMANCES DES COMPAGNIES D ASSURANCES

Présentation Personnel et Confidentiel. Emmanuel Grimaud, Stéphane Leguet /

COURTIER ET AGENT D ASSURANCE

Les micro-entrepreneurs, les travailleurs non-salariés, la crise et l assurance

Présentation des résultats mars 2007

6. Assurance automobile et assurance multirisques habitation : une année riche en actualité

Banque Populaire de l Ouest : des résultats 2013 de bonne facture

L assurance française : le bilan de l année 2012

Le Groupe Crédit Mutuel en 2007 (1) La dynamique du développement et le 3 e résultat des banques françaises

Grâce à son dynamisme et à sa solidité, La Banque Postale conforte son développement et sa profitabilité

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014

Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1)

Observatoire des courtiers d assurance. Point 0 - Avril 2011

Les chartes de France Investissement

Quelques points de repère Facts & Figures sur l Innovation dans l Assurance et la Protection Sociale. Rencontres

Assurance et Protection sociale Les enjeux du Digital Commerce

LES ASSURANCES DE PERSONNES. Données clés 2011

Étude sur les taux de revalorisation des contrats individuels d assurance vie au titre de 2013 n 26 mai 2014

point sur l assurance française

RESULTATS ET ACTIVITE DE LA BANQUE POSTALE 1 ER SEMESTRE 2015

LES FICHES ARGU DU GROUPE SOCIALISTE, RÉPUBLICAIN ET CITOYEN LE COLLECTIF BUDGÉTAIRE 12 JUILLET 2012

Présentation du cabinet

Septembre Enquête CLCV LES CONSOMMATEURS ET LEURS ASSURANCES

galassia L assurance-vie en toute sérénité Contrat de groupe d assurance sur la vie n LMP V1 libellé en euros et/ou en unités de compte

Le marché immobilier de bureaux en Ile-de-France 4 ème trimestre Accelerating success.

INTRODUCTION (Eric BERTHOUX Directeur Délégué Administratif et Financier MAIF)

Nouveaux enjeux de l assurance santé complémentaire en Europe

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

en quelques mots 1

DIRECT ASSURANCE. Leader de l assurance directe depuis Dossier de Presse Contacts Presse

FICHE PRATIQUE SCPI QU EST-CE QU UNE SCPI? AVANTAGES DE L INVESTISSEMENT IMMOBILIER CONTRAINTES DE LA GESTION «EN DIRECT» LES ATOUTS DES SCPI

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Les extranets de gestion en assurance collective DECEMBRE 2010

AnankéPartners Management Consulting

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

AG2R LA MONDIALE - RÉUNICA - VIASANTÉ 1 AG2R LA MONDIALE - RÉUNICA - VIASANTÉ

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

les travailleurs non-salari

Le succès du multicanal intégré en assurance auto Séminaire innovation CHEA 5 mai 2011

Connaissez-vous GROUPAMA BANQUE?

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

A. Secteur des services aux entreprises

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme Paris

SYNERGIE Associés Confidentiel Reproduction interdite sans autorisation préalable Page 1 de 44

L assurance en ligne au cœur d une stratégie multi-canal réussie. Analyse et retour d expérience CNIA SAADA 18/04/2013

Baromètre 2013 des Assurances Dommages

Décision n 10-DCC-128 du 30 septembre 2010 relative à la prise de contrôle exclusif de Sodelem par le CIC

DOSSIER DE PRESSE. Contact Presse : Stanislas di Vittorio Assurland Tél. : stan.divittorio@assurland.com

Bientôt plus d'1 Français sur 10 client d'une banque en ligne.

Comment améliorer la performance de la paie?

LE COURTAGE D ASSURANCE

EXPÉRIENCE CLIENT. Baromètre des secteurs assurances et mutuelles

L olivier Assurances Licence 3 Econométrie Lyon II

Comment avoir accès à la valeur de rachat de votre police d assurance vie universelle de RBC Assurances

LE CRÉDIT A LA CONSOMMATION Au-delà des idées reçues

Pré programmes des réunions d information UNME 2013

Chiffre d affaires de Casino unité : million d euros / Source : Casino

Royaume du Maroc. Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Cartes entreprises: Grandes étapes et tendances du marché. Angelo Caci, Directeur délégué, ADN co

guide clarté épargne

Les mutations de l offre Epargne Retraite

Plan stratégique Vision du marché

Communiqué de presse. Fonds Stratégique de Participations : un nouvel investissement de long terme dans le capital d un fleuron industriel français

Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur.

Dossier de presse. Naissance du premier groupe de protection professionnel du monde de la santé et du social

CONTRAT D ASSURANCE VIE ASSURANCE

[ les éco_fiches ] Situation en France :

Forticiel Génération 2

Une gamme complète de solutions d investissement et de services à destination des investisseurs

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

A. Secteur services aux particuliers et à la personne

Conjuguez immobilier d entreprise et démarche environnementale

DOSSIER DE PRESSE. La loi de réforme du crédit à la consommation, UN PREMIER PAS VERS LA LIBÉRALISATION DE L ASSURANCE EMPRUNTEUR

Lancement de l Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits (APIC)

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris

ENTREPRISE DE NETTOYAGE

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TERTIAIRES SESSION 2013

Exclusif : Opportunités en temps de crise, quels défis pour les entreprises?

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages

PERP Gaipare Zen. Prévoir le meilleur pour votre retraite

DÉMATÉRIALISATION DES DOCUMENTS ET AUTOMATISATION DES PROCESSUS UN PREMIER PAS VERS LA BANQUE SANS PAPIER

des mutuelles FRAIS DE GESTION PARLONS-EN EN TOUTE TRANSPARENCE

PÉRENNISER LA PERFORMANCE

Analyse Financière. Tunis Re en Bourse. En toute Ré Assurance. Souscrire à l OPF

MARCHÉ IMMOBILIER DE BUREAUX

bpce assurances L ESSENTIEL 2012

Décision n 14-DCC-109 du 28 juillet 2014 relative à la prise de contrôle exclusif de la Mutuelle Myriade par Eovi-MCD Mutuelle

Stratégie d assurance retraite

I. Les entreprises concernées et l opération

RESULTATS ET ACTIVITE 2011 DE LA BANQUE POSTALE

Quelles stratégies gagnantes pour les assureurs dans la France de 2020?

Transcription:

L essentiel des problématiques et des enjeux juin 2011 DOSSIER SPECIAL ASSURANCE BANQUE FINANCE A travers les différentes études réalisées ces derniers mois, le Groupe Xerfi propose dans ce dossier spécial un tour d horizon des problématiques et enjeux auxquels sont confrontés les professionnels de l assurance, de la banque et de la finance. Ce dossier recense les communiqués de presse relatifs aux différentes études et donne accès à la présentation synthétique de chacune d entre elles. Ce dossier permet également d accéder à la base d intelligence sectorielle du Groupe Xerfi à travers les extraits d une sélection d études. Au sommaire par grands thèmes 1. Les marchés : l assurance auto, l assurance vie, l assurance santé, les marchés de niches en assurance dommages, les marchés de niches dans la banque, l affacturage et l assurance crédit, la gestion de patrimoine. 2. Les métiers : les CGPI, les experts en assurance. 3. La distribution : les courtiers et les comparateurs dans la banque et l assurance, l assurance et le multicanal, les courtiers d assurance. 4. Les approches par clients : le small business dans l assurance, la banque et les jeunes, les marchés des TPE dans la banque. 4. L accès aux études sectorielles : L épargne retraite et salariale, le marché de l assurance en France.

Assurance auto : les politiques tarifaires entre contraintes techniques et intensification de la concurrence XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Le marché de l assurance automobile décryptage du jeu concurrentiel et stratégie des opérateurs face à l intensification de la compétition». Auteur de l étude : Sabine Gräfe. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 200 pages : Malgré des perspectives de croissance limitées, les acteurs de l assurance automobile sont de plus en plus nombreux. Pourquoi un tel activisme dans un marché saturé? Pourquoi une telle compétition alors que les opérateurs doivent impérativement redresser leurs résultats techniques en raison de la hausse de la sinistralité? C est que l assurance automobile demeure un formidable produit d appel et/ou de fidélisation de la clientèle. Les prévisions de croissance des cotisations en assurance automobile unités : %, variations annuelles, taux de croissance annuel moyen entre 2010 et 2012 de 2,5% des cotisations, selon les prévisions des experts de Xerfi dans cette étude. De quoi soutenir la croissance du marché de l assurance automobile, sans pour autant céder à l euphorie. La bataille des parts de marché est engagée La bataille pour gagner des parts de marché sur les concurrents promet en effet d être acharnée. La Banque Postale à la fin de l année ou encore l anglais Admiral, qui entend dupliquer son modèle Internet en France, figurent parmi les nouveaux venus de l assurance automobile, un marché de renouvellement pour l essentiel. D autres acteurs redoublent, eux, d efforts à l image du Crédit Agricole, avec une nouvelle offre et une vaste campagne de communication à la clé. Sans oublier que certains opérateurs, un moment en retrait, sont repartis à l assaut comme la Société Générale et la plupart des établissements bancaires. La nécessité de stratégies de «variété» Estimations et prévisions Xerfi Research - Source primaire : FFSA Dans ce contexte, l année 2010 va marquer une rupture. Après plusieurs années de baisse ou de stagnation, les tarifs sont clairement repartis à la hausse. Et la tendance devrait se poursuivre en 2011 avec une augmentation Pour fidéliser leurs meilleurs clients, voire en conquérir de nouveaux, les assureurs automobiles poussent toujours plus loin le travail de segmentation de leur offre avec pour principal objectif d affiner leurs tarifs. C est aussi une façon de répondre aux attentes des consommateurs à la recherche du «juste prix». La multiplication des forfaits kilométriques annuels s inscrit dans cette démarche de payer le juste prix. Avec cette modulation des tarifs, le marché de l assurance automobile est en quelque sorte en train de passer d une logique de masse à une logique de sur mesure de masse. Ces stratégies de «variété» permettent aussi d améliorer la perception par l assuré du niveau de service rendu. Cette

diversité est en outre susceptible de générer des revenus complémentaires pour les assureurs, en augmentant l équipement des clients en garanties et/ou options supplémentaires. L optimisation de la gestion des sinistres constitue un autre levier à actionner par les acteurs du secteur pour fidéliser leurs clients et maîtriser leurs coûts. La mise en place de modalités appropriées chez leurs prestataires est un impératif s ils veulent garantir une prise en charge et une qualité de service irréprochables mais aussi éviter tout dérapage de leurs coûts. C est le sens des initiatives déployées par nombre d opérateurs comme la mutualisation des moyens, la mise en place de cahier des charges précis ou encore le développement de l expertise et du contrôle à distance. distinctes : full web avec Allsecur à un tarif attractif, eallianz auto sur le site d Assurland et un site éponyme à un prix intermédiaire entre celui d Allsecur et l offre traditionnelle, enfin un contrat classique. Les rapports de force sur le terrain Internet, un nouvel outil manié avec prudence Les offensives portent également sur les modes de distribution. Les plateformes téléphoniques et Internet représentent en effet un formidable outil au service des clients et prospects pour le préachat et le développement de services «après vente». Des développements qui mènent tout droit à une refonte des dispositifs, voire des modèles de rémunération. Cette montée en puissance du rôle d Internet est un vaste chantier où les acteurs de l assurance automobile avancent toutefois avec prudence. Il leur faut en effet ménager leurs réseaux d agents généraux, pierres angulaires des dispositifs commerciaux et principaux contributeurs au chiffre d affaires sur le marché des risques aux particuliers. Il leur faut aussi veiller à ne pas cannibaliser leurs différents modes de distribution. Le choix du dispositif multicanal s est ainsi imposé chez nombre d entre eux comme la Macif, la Maif, les MMA ou encore la GMF. Tandis que de son côté, Axa a osé le pari de la cohabitation de deux offres («traditionnelle» et Internet) sous une marque unique. Allianz propose, lui, trois offres Source : Xerfi Research d après opérateurs PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici

L assurance vie, un secteur toujours porteur dans un environnement plus complexe XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Le marché de l assurance vie perspectives à l horizon 2011, forces en présence et panorama des circuits de distribution». Auteur de l étude : Sabine Gräfe. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 230 pages : Les facteurs de soutien à l assurance vie sont légion, la tempête financière désormais passée. La persistance d un contexte très anxiogène, les interrogations sur le financement de la retraite, la volatilité boursière ou encore la faible rémunération de l épargne réglementée favorisent de fait la croissance du secteur. L assurance vie progressera ainsi d environ 7% par an en moyenne d ici à 2011, selon les prévisions exclusives des experts de Xerfi dans cette étude. Les prévisions de croissance de l assurance vie unités : %, variations annuelles, taux de croissance annuel moyen entre 2010 et 2012 Les acteurs du marché de l assurance vie devront pourtant composer avec des éléments beaucoup moins porteurs selon l analyse de Xerfi tels que : La fragilité de l environnement financier ; Le peu d appétence des Français pour les unités de compte ; Le durcissement de la fiscalité ; Le renforcement du devoir de conseil ; Les futures exigences et contraintes de Solvabilité II. Deux grands types d initiatives à l œuvre Cet environnement plus complexe se combine avec les exigences accrues des clients depuis la crise. Dans ces conditions, les opérateurs doivent préserver leur rentabilité mais aussi l attractivité de leurs contrats. Une équation délicate qui a conduit les acteurs du marché à privilégier deux grands axes, selon le décryptage des forces en présence menée dans cette étude de Xerfi. Perspectives Xerfi Research - source primaire : FFSA La première initiative est la satisfaction des clients. Celle ci repose sur l innovation (nouvelles options, nouvelles garanties, ), y compris sur les nouveaux produits à l image des contrats à annuités variables afin d apporter une réponse «sécurisée» à l enjeu des retraites. Mais ils sont peu nombreux (Axa, Allianz, AG2R La Mondiale et LCL) à s être lancés tenter par cette alternative aux fonds en euros. Une segmentation plus fine des offres est aussi à l œuvre. A cet égard, les opérateurs portent une attention toute particulière aux mass affluent. La deuxième piste retenue par les assureurs est l optimisation de leurs dispositifs commerciaux. Le succès rencontré par les modèles des CGPI et des

pure players auprès de la clientèle mass affluent n y est pas étranger. La maturité d Internet et la problématique du conseil ont également incité les opérateurs à rationaliser leurs dispositifs. C est le sens des programmes de formation dédiés ou d outils destinés à faciliter le dialogue avec l épargnant. La montée en puissance de la multidistribution constitue également un levier actionné par les acteurs pour toucher un maximum de prospects et/ou clients. Dossier spécial assurance banque finance juin 2011 PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici Un intérêt marqué pour Internet Dans le cadre d un dispositif multicanal, le canal Internet suscite le plus grand intérêt. Mais entre un Generali qui dispose d une offre Internet sur son site et a développé des solutions clés en main pour des distributeurs en ligne et un Axa qui attaque le marché via sa filiale Direct Assurance, les choix sont loin d être arrêtés en matière de vente d assurance vie sur Internet. L offre s étoffe sur la toile sous l impulsion des pure players Source : Xerfi Research. Liste non exhaustive

L assurance santté à ll ère du piillottage de lla ffiilliière de soiins PRECEPTA vient de publier une étude approfondie, après plusieurs mois d enquêtes, sous le titre : «Les stratégies dans l assurance santé Nouvelles approches de la gestion du risque et fidélisation client. Auteur de l étude : Emmanuel Sève. Voici les principaux enseignements de cette analyse de 440 pages : Le métier de complémentaire santé se sophistique et entre dans l ère de la gestion du risque santé. Cette volonté de dépasser le rôle de complémentaire «aveugle» du régime obligatoire d assurance maladie passe entre autres par la gestion de réseaux de professionnels de santé, l intégration de l offre de soins, l orientation et l accompagnement des assurés, la prévention, etc. L enjeu est crucial pour une profession qui évolue dans un marché à la fois très attractif (qui a plus que doublé en 10 ans) mais totalement saturé (93% de la population équipée, près de 800 intervenants). 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Perspectives du marché de la complémentaire santé unités : montant des cotisations de complémentaire santé en milliards d euros, croissance et taux de croissance annuelle moyen en % 17,6 18,8 20,5 22,6 24,5 26,0 27,4 28,8 30,5 31,8 33,7 35,1 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010e 2011p 2012p TCAM 2001-05 : +8,6% Forte hausse des dépenses de santé Résultats techniques dégradés Adaptation des offres à la réforme de l assurance maladie Fortes revalorisations tarifaires Cotisa tio ns Croissance TCAM 2005-08 : +5,6% Ralentissement des dépenses de santé Résultats techniques restaurés Politiques offensives de développement Forte progression du collectif (loi Fillon, accords de branche) Modération tarifaire Relèvement taxe CMUc (*) Fiscalisation contrats responsables TCAM 2008-12p : +5,3% (<4% hors «effet taxes») 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% Progression contenue des dépenses de santé Impacts délétères de la crise sur les résultats financiers des OCAM Net ralentissement du collectif Modération tarifaire mais impact inflationniste de nouvelles taxes répercutées sur les prix Estimation et prévisions Precepta d après données primaires Fonds CMU / (*) Couverture maladie universelle complémentaire L implication croissante des OCAM (Organismes complémentaires d assurance maladie) en matière de gestion du risque a quatre principaux objectifs. Le premier d entre eux vise à peser sur les coûts. Le second ambitionne d améliorer la qualité des prestations. Enfin les OCAM cherchent à différencier leur offre et à gagner en légitimité auprès des autorités de tutelle de manière à orienter une nouvelle répartition des rôles avec le régime obligatoire. Ce dernier aspect, de légitimation, est décisif. La forte détérioration des comptes de l assurance maladie liée à la crise ouvre en effet la voie à de nouveaux transferts de charges du régime obligatoire vers les organismes complémentaires. Et les scenarii d impacts dépendent des modalités de ces désengagements (transferts de dépenses de santé, taxes ou refonte plus radicale à travers un bouclier sanitaire, etc.) et de la nature des postes de dépenses de santé concernés. Alors que les avantages fiscaux et sociaux des acteurs sont sur la sellette (fiscalisation des contrats responsables en 2011, remise en cause des avantages du collectif par la Cour des comptes), l implication des OCAM pour peser sur ces arbitrages et étendre leurs marges de manoeuvre dans la gestion du risque devient impérative, indépendamment ou en association avec le régime obligatoire. Le développement des stratégies de gestion du risque se trouve de fait aujourd hui à un moment charnière qui tient à une certaine maturité du secteur et à la multiplication des nouvelles plateformes adoptées par de très grands acteurs du marché. Plus de 10 ans après le lancement des premières initiatives (Santéclair, Carte Blanche, etc.),

une nouvelle étape dans la structuration du secteur a été franchie entre 2009 et 2010. Coup sur coup, Malakoff Médéric et Harmonie Mutuelles (6 millions d assurés au total) se sont associés pour créer Kalivia. De son côté, Axa a reconfiguré son offre en lançant une nouvelle plateforme de services Itelis (en association avec Mutuelle Mieux Etre). Autre exemple : PRO BTP a rejoint Groupama pour constituer Sévéane. Parallèlement, la Mutualité française a initié depuis 2008 son propre projet, Priorité Santé Mutualiste. Et la MGEN s est engagée dans le conventionnement de professionnels de santé. Elle a créé à cet effet un réseau fermé de 1 800 opticiens en 2008. Dépasser les limites du modèle de centrale d achat La maîtrise des coûts inflationnistes, surtout en optique et en dentaire, était au cœur des premières démarches de gestion du risque en santé. Le modèle de simple centrale d achat (négociation prix/volume) s est toutefois avéré insatisfaisant. La capacité à diminuer les charges a en effet peiné à faire ses preuves compte tenu des coûts de constitution et de fonctionnement efficace de réseaux de professionnels de santé. Pour contourner l obstacle de leur faible emprise sur certaines professions de santé et mieux piloter la filière de soins, les OCAM disposent de 3 options alternatives : Rééquilibrer le rapport de force avec les professionnels de santé : c est tout l enjeu d une recherche impérative d effet taille pour les réseaux. Mais cette voie n est pas la seule. Le développement de conventionnements des professionnels de santé peut en particulier s appuyer sur les réformes en cours du système de santé (loi HPST, etc.) ; Contourner les prestataires de soins : c est aujourd hui l une des options clés pour les organismes complémentaires et les plateformes de gestion du risque dans les soins hospitaliers, poste qui pèse de plus en plus lourd dans leurs prestations de remboursements. De nouveaux services s appuient ainsi sur une logique d information et d orientation des assurés (Guidhospi chez Swiss Life, Owih chez Maaf et MMA, ComparHospit chez Malakoff Médéric, Priorité Santé Mutualiste au sein de la Mutualité française). L enjeu majeur pour ces dispositifs concurrents consiste à s imposer comme «le» référentiel d orientation des assurés dans les soins hospitaliers ; Imposer son rapport de force en intégrant l offre de soins : l intégration verticale est une piste que seule la Mutualité française a jusqu ici explorée, avec aujourd hui des ambitions fortes dans les soins hospitaliers. Outre l effet taille et les capacités financières conséquentes nécessaires, deux conditions apparaissent nécessaires pour mener une telle stratégie d intégration : la capacité à optimiser la gestion d un autre métier et celle à orienter les assurés vers le réseau constitué. Approches alternatives à la centrale d achat pour piloter la filière de soins Rééquilibrer le rapport de force Proposer un nouveau jeu gagnant-gagnant aux professionnels de santé Centrale d achat (négociation prix / volume) Options alternatives pour piloter la filière de soins Contourner les prestataires Orienter les assurés Source : Precepta PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici Imposer son rapport de force Intégrer l offre

Les marchés de niche en assurance dommages suscitent toutes les convoitises XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Les marchés de niche dans l assurance dommages Garanties loyers impayés, moyens de paiement, annulation voyage, produits nomades et animaux domestiques : Positionnement des acteurs et potentiel de croissance par niche». Auteur de l étude : Laure Anne Warlin. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 130 pages : Les marchés de niche constituent un véritable relais de croissance pour les professionnels de l assurance dommages. Ils généreront 2,5 milliards d euros de chiffre d affaires à l horizon 2015, selon les prévisions exclusives des experts de Xerfi. Ces segments (garanties loyers impayés, moyens de paiement, annulation voyage, produits nomades, animaux domestiques ) représentent donc une manne conséquente à capter pour les opérateurs confrontés à la saturation de leurs marchés traditionnels (auto, MRH). VOYAGES ++ LOYERS +++ Les cinq grands segments porteurs ANIMAUX + MARCHÉS DE NICHE A L HORIZON 2015 : 2,5 milliards d euros MOYENS DE PAIEMENT + HIGH TECH Méthodologie : la taille des bulles est proportionnelle à l importance attribuée à chaque marché et le nombre de + est fonction de la croissance estimée à l horizon 2015 Source : Xerfi Research ++ L engouement pour ces produits se traduit par une offre foisonnante et innovante, comme en témoigne le lancement de la garantie pension alimentaire impayée du courtier Solly Azar en 2010. Ces niches, au poids économique modeste par comparaison avec les autres segments de l assurance dommages, se distinguent par leur fort potentiel de croissance. Des perspectives hétérogènes L analyse de Xerfi livre des prévisions pour les 5 niches les plus porteuses : l assurance loyers impayés est promise à un bel avenir grâce au soutien de plusieurs facteurs (envolée des loyers au niveau national, importance du nombre de logements dans le parc locatif privé, instabilité du contexte économique ou encore dispositifs réglementaires) ; l assurance moyens de paiement constitue une source de marges considérables pour les acteurs. Sa croissance sera au moins équivalente à celle des souscriptions de nouvelles cartes bancaires, soit 3 à 5% par an en moyenne ; l assurance voyage, estimée par Xerfi autour de 300 millions d euros à l horizon 2015, est encore sous exploitée aujourd hui. La sensibilisation accrue des voyageurs aux nouveaux types de risques (climatiques, politiques, sanitaires ) profitera à ce marché ; l assurance produits nomades ou l extension de garantie présente des perspectives prometteuses liées à la forte augmentation des ventes de produits high tech (multiplication des ventes de smartphones par 11 en 3 ans) ;

l assurance animaux domestiques dépassera 100 millions d euros à l horizon 2015, selon les prévisions de Xerfi. Seuls 2% environ des chiens et chats sont assurés aujourd hui mais cette proportion est appelée à progresser sous l effet de plusieurs mutations socioculturelles. Dossier spécial assurance banque finance juin 2011 PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici La fidélisation des clients existants et la conquête de nouveaux prospects sont des enjeux clés sur les marchés de niches. De plus, ces produits peuvent apporter aux opérateurs des gains en termes d image. Il s agit néanmoins d un pari à double tranchant pour les acteurs si ceux ci négligent certains paramètres. Trois grands types d acteurs aux logiques d approche spécifiques Selon leur profil, les professionnels de l assurance ont une logique d approche différente des marchés de niche, notamment en termes de stratégies de distribution. Afin de mieux les cerner, les experts de Xerfi ont étudié les principaux types d opérateurs : les courtiers grossistes (SPB, April ), surtout concepteurs de produits, se distinguent par leur capacité à innover. Leur modèle historique de BtoBtoC évolue de plus en plus vers une vente directe au client final grâce à des sites Internet spécifiques ; les assureurs traditionnels, engagés dans une logique d hypersegmentation de l offre, jouent sur les synergies de groupe, notamment avec leurs filiales d assistance pour proposer des offres très complètes (Axa, Generali ) ; les bancassureurs disposent souvent d une force de frappe puissante grâce à des réseaux physiques denses et peuvent s appuyer pour certains d entre eux sur une filiale d assurance intégrée comme Pacifica pour Le Crédit Agricole LCL.

Les marchés de niche séduisent de plus en plus les banques XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Les marchés de niche dans la banque services à la personne, télésurveillance, microfinance, expatriés, transferts d argent, téléphonie mobile : analyse des offres et positionnements des opérateurs». Auteur de l étude : Nathalie Morteau. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 180 pages : Les services à la personne et la télésurveillance arrivent en tête des marchés de niche convoités par les banques. Suivent la microfinance, les services aux expatriés, les transferts d argent et la téléphonie mobile, selon le panorama établi par les experts de Xerfi dans cette étude. Des objectifs variables selon les marchés L inéluctable et nécessaire diversification des banques Ces produits et services bancaires ou non offrent en effet un potentiel de croissance et de rentabilité indéniable aux établissements financiers, confrontés à la saturation du mass market. Face au ralentissement des revenus de la banque de détail mais aussi au tassement des marges d intermédiation et aux tensions sur le prix des services, ces niches constituent une occasion d élargir sa base de clientèle et d accroître le taux d équipement de ses clients. Relais de croissance, ces activités permettent aussi aux banques de valoriser leur savoir faire, fidéliser leur clientèle et véhiculer une image positive. Un établissement positionné sur la microfinance pourra en effet revendiquer une image de banque solidaire. La diversification des établissements financiers vers des produits et services extra bancaires n est pas nouvelle. Mais le phénomène s est amplifié sous la pression de la concurrence. Les logiques et les objectifs recherchés sur ces activités varient d un acteur à l autre. Il ressort toutefois de l étude réalisée par Xerfi que les banques se sont toutes ruées sur au moins quatre de ces six marchés de niche (sauf la Banque Postale). Source : Xerfi Research

Si les établissements financiers sont partis à l assaut de ces activités en ordre dispersé, l étude de Xerfi a toutefois permis de distinguer entre les banques présentes sur l ensemble des niches (Société Générale par exemple) et celles actives sur un nombre plus restreint de marchés mais de manière plus offensive. Les objectifs de conquête et fidélisation L ensemble des banques manifeste son intérêt pour la microfinance ; Les positionnements sont les plus hétérogènes sur le marché des expatriés ; Le manque d innovation est flagrant dans les transferts d argent ; Le segment de la téléphonie mobile est le moins développé. Pour assurer la visibilité de leur offre extrabancaire, les banques doivent impérativement former leur réseau ou mettre celle ci en ligne, sur des sites dédiés ou non. Elles doivent aussi veiller à inscrire ces activités de niche en cohérence avec leur identité. Les établissements bancaires auraient aussi tout intérêt à se présenter comme un partenaire de la vie quotidienne. Faute de quoi, la perception par les clients de banques ancrées dans une logique purement commerciale en sortira considérablement renforcée. PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici Source : Xerfi Research, d après opérateurs Des offres peu innovantes Encadrées et réglementées, les activités bancaires pêchent par leur manque d innovation. L identification par Xerfi des spécificités de chaque marché de niche et des modes opératoires (création de filiale, partenariat ) des banques révèlent ainsi que : L offre est peu différenciée dans les services à la personne ; Les logiques de déploiement varient sensiblement dans la télésurveillance où tous les acteurs sont présents ; 2

Une embellie à confirmer pour les affactureurs et les assureurs crédit XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Affacturage et assurance crédit perspectives à l horizon 2012, panorama concurrentiel et stratégies de croissance». Auteur de l étude : Sabine Gräfe. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 190 pages : Le pire est passé mais la prudence reste de mise. Le chiffre d affaires des affactureurs a littéralement bondi en 2010 tandis que les assureurs crédit ont enregistré une amélioration spectaculaire de leurs ratios combinés. Ces professions ont en réalité profité du retour de la croissance économique mais aussi d une réduction du nombre de défaillances et des mesures de rigueur prises dès la fin de 2008. Les opérateurs devraient aussi bénéficier de la sensibilité accrue des entreprises quant à l optimisation de leurs postes clients. unité : %, variations annuelles du chiffre d affaires L évolution des défaillances d entreprises Cette embellie observée début 2011 reste toutefois à confirmer. L élan retrouvé de l économie française montre en effet des premiers signes d essoufflement. La croissance française restera inférieure à 1,5% à l horizon 2012, selon le scénario exclusif de Xerfi. Et même si factors et assureurs crédit devraient tirer parti du regain d activité du pays ces deux prochaines années, les structures de coûts resteront sous surveillance. Recentrer l organisation sur les clients Au delà des chantiers en cours pour gagner en productivité et dégager des synergies, les acteurs s efforcent de recentrer leur organisation sur les clients. Un recentrage qui vise à améliorer la qualité des prestations et la productivité commerciale. C est notamment le cas d Heuler Hermes avec son plan Excellence 2001 2013 mais aussi de General Electric qui vient de finaliser la restructuration de son pôle financement des entreprises au sein de GE Capital. L impératif de dynamiser les revenus Ces deux professions devront de surcroît prouver leur capacité à dynamiser leurs revenus. Les experts de Xerfi ont identifié trois leviers d action prioritaires : Estimations et prévisions Xerfi Research. Source BODAAC, traitement INSEE.. 1/ les politiques commerciales. Face à des modèles devenus multi réseaux et multi enseignes, les assureurs crédit mêlent vente directe, recours aux courtiers et aux partenariats. L exemple le plus abouti reste celui de la Coface, évoluant dans le giron du groupe BPCE. Les banques et leurs filiales 3

d affacturage misent elles sur les ventes croisées entre leurs différentes activités, le courtage et les accords de distribution. Pour leur part, les factors bancaires cultivent l avantage procuré par le réseau d agences de leur maison mère qui regroupe leurs expertises dans des espaces dédiés aux clients entreprises ; Le modèle multi-réseaux multi-enseignes de Crédit Agricole Leasign & Factoring Dossier spécial assurance banque finance juin 2011 2/ les politiques produits/services. Pour proposer des contrats adaptés à des cibles précises, des besoins ou des situations clairement identifiées, la plupart des assureurs et factors parient sur un travail de segmentation des sociétés. Des offres spécifiques sont aussi de plus en plus réservées aux créateurs d entreprises. Formules sur mesure pour les grands comptes, contrats pour les multinationales jusqu aux offres épurées pour les TPE et les professionnels sont autant d exemples des avancées réalisées. GE France a même innové en 2009 avec son site, ww.jefinancemapme.com ; 3/ l international. Déjà très présents à l international, les grands de l assurance crédit visent désormais les marchés en croissance comme les pays émergents. Chez la plupart des factors, l adhésion à l un des deux réseaux internationaux d affacturage (FCI et IFG) domine. Les factors bancaires se déploient également à l international en s appuyant sur les filiales locales de leur maison mère à l image de BNP Paribas où l Italie et le Benelux constituent ses deux autres marchés domestiques en Europe. Des projets de plateformes bancaires commencent également à émerger. PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici Note : les parts de marché sont calculées sur la base du chiffre d affaires factorable -Source : Xerfi Research, d après opérateurs

La concurrence monte d un cran dans la gestion de patrimoine XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «La gestion de patrimoine Du retail banking à la gestion de fortune : quelles stratégies face au durcissement du jeu concurrentiel?». Auteur de l étude : Nathalie Morteau. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 170 pages : Du retail banking à la gestion de fortune, le marché de la gestion de patrimoine est en ébullition. Cette exacerbation de la concurrence s explique par plusieurs facteurs. L amélioration des expertises proposées par niveaux de patrimoine, l optimisation ou la structuration de filières patrimoniales dans les réseaux bancaires ainsi que la baisse du ticket d entrée en sont les principaux. D abord positionnées sur les «mass affluent», les banques de détail ont aussi accru la visibilité et la notoriété de leur filiale de banque privée face aux prestigieuses maisons de gestion de fortune. La multiplication des démarches et offres «Premier» d acteurs comme Barclays ou HSBC a en outre modifié la structure de la concurrence, comme le souligne cette étude de Xerfi. Un marché qui s élargit Il s agit en effet de répondre aux attentes et besoins d une clientèle aisée, non éligible à la gestion haut de gamme sur mesure mais source d une rentabilité très supérieure à la clientèle retail de masse. Les tickets d entrée sont toutefois variables (75 000 à 300 000 euros). Les seuils sont encore plus bas chez certains opérateurs, à l image du statut Advance (HSBC France) destiné aux clients dotés de revenus annuels entre 35 000 et 75 000 euros. Palmarès des acteurs de la banque privée en France (1) Certes, les patrimoines ne progressent plus dans les mêmes proportions qu avant la crise. Sans oublier qu avec la fonte de leurs avoirs, les clients ont renforcé leurs exigences et développé une forte aversion au risque. Pourtant, rentable et peu consommatrice en fonds propres, l activité bénéficie aujourd hui d un environnement plus favorable selon les prévisions de croissance des patrimoines réalisées par les experts de Xerfi à l horizon 2012. (1) liste non exhaustive.source : Xerfi Research, à partir des opérateurs, de l annuaire «Gestion de Fortune», de la presse spécialisée et du classement 2010 de la gestion de patrimoine de Cholet Dupont.

Dans ce contexte globalement plus porteur, tous les professionnels de la gestion de patrimoine ne sont pas confrontés aux mêmes défis. Ainsi, les banques privées indépendantes et étrangères sont les plus touchées par la dégradation de la rentabilité. Avec leur offre plus resserrée, les spécialistes de la gestion financière privée doivent, eux, composer avec un environnement plus favorable à la pierre depuis dix ans. Dossier spécial assurance banque finance juin 2011 besoins d expertise et de conseil, la réforme à venir de la fiscalité du patrimoine peut également constituer une opportunité. Nature de l offre selon les intervenants et la clientèle Des dispositifs déterminants chez les acteurs Par conséquent, le choix et l évolution du modèle économique s avèrent déterminants. Et ils peuvent varier fortement, y compris dans une même famille d intervenants. C est ce qu illustrent les différents dispositifs à l œuvre dans les banques de détail. Quand certaines créent une filière patrimoniale intégrée, d autres misent sur des équipes de spécialistes en appui des réseaux. Le leader du marché BNP Paribas dispose ainsi de plus de 200 sites dédiés (centres et espaces de banque privée au sein des réseaux), LCL Banque Privée de 70. De la même façon, les schémas de commissionnement mais aussi le recours à l architecture ouverte et à des partenaires extérieurs divergent sensiblement selon les opérateurs. Cette étude de Xerfi présente les principaux dispositifs, les positionnements en termes de clients et d offres par catégorie d intervenants. Pour se distinguer de leurs concurrents, les opérateurs jouent sur les seuils de gestion. Ils misent également sur l élargissement des offres, les synergies commerciales et intra groupes mais aussi sur l extension et la nature des réseaux. Enfin, l ensemble de la profession est confrontée à une inflation réglementaire. S ils ne sont pas affectés par les mêmes textes, tous doivent désormais s inscrire dans une logique de protection croissante des investisseurs, de professionnalisation et de transparence. Quand le statut des CGPI évolue, banquiers et assureurs font face à la hausse de leurs ratios de solvabilité. Ces obligations nouvelles peuvent être exploitées par les professionnels auprès de clients devenus plus exigeants. En renforçant les Source : Xerfi Research PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici

Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants ont une carte à jouer XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants De l âge d or à l âge de raison : quelles stratégies pour préserver un modèle sous pression?». Auteur de l étude : Sabine Gräfe. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 160 pages : Les perspectives des conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) vont s améliorer. L activité de la profession va en effet profiter de la croissance du patrimoine des ménages à l horizon 2012, selon les prévisions des experts de Xerfi. Dans le même temps, grâce aux effets «prix» et «volume» mais aussi avec l arrivée de nouveaux clients, déçus par les grands noms de la finance, les revenus des CPGI retrouveront des couleurs. Le patrimoine des ménages à l horizon 2012 Pour autant, les hausses d encours enregistrées en 2009 et 2010 n ont pas effacé le recul de 2008. En clair, il faudra patienter pour que le secteur retrouve son niveau d avant la crise. Les CGPI doivent donc faire preuve d un optimisme mesuré, compte tenu des défis encore à relever parmi lesquels l inflation réglementaire. L évolution réglementaire, source d inquiétudes Si cette dernière leur a permis de se professionnaliser (obligations en termes de formation initiale par exemple), elle a aussi eu pour effet d alourdir et de compliquer leurs tâches administratives. Et à l évidence, ce n est pas fini puisque la Commission européenne entend bien renforcer encore la protection des épargnants. Autre motif d inquiétude : l éventuelle suppression des rétrocessions de commissions envisagée par le texte qui porte la révision de la directive MIF. Si celle ci devait voir le jour, le modèle même de rémunération de conseillers en gestion de patrimoine indépendants serait remis en question. Autrement dit, cela remettrait au goût du jour l épineuse question des honoraires. Une concurrence exacerbée sur les clients mass affluent L autre défi de la profession est celui de l intensification de la concurrence. La clientèle mass affluent, à mi chemin de la cible mass market et des clients fortunés, fait en effet l objet de très nombreuses initiatives. Les exemples sont légion entre les banques de type coopératif, les assureurs, les banques de réseau étrangères, les banques de type AFB ou encore les pure players. Source : prévisions Xerfi Research (historique Banque de France).

C est ainsi qu Allianz vient d annoncer le lancement du statut Allianz First pour apporter une réponse claire et fidélisante aux quelques 160 000 clients aisés (particuliers et entrepreneurs) de son portefeuille. Dans ce contexte plus difficile, les professionnels devront mettre en avant leurs atouts tels que l indépendance, l expertise, la disponibilité ou encore la proximité. Conscients de l intensification de la concurrence, les CGPI pourront aussi miser sur des clients, échaudés par la dernière crise financière et qui manifestent des attentes fortes en matière de transparence. Malgré des besoins accrus en conseil, ces mêmes clients n hésitent pas à se tourner vers les offres en ligne perçues comme plus alléchantes. Les rapports de force Ce qui pose d ailleurs la question de l appropriation d Internet dans les modèles des conseillers en gestion de patrimoine indépendants. Tous ne disposent pas à ce jour d un site alors qu au niveau des groupements, franchises et autres réseaux, les situations restent extrêmement hétérogènes. Cela étant, la forte dimension «proximité» et «conseil» du métier relativise la portée «économique» d un modèle en ligne (maîtrise, voire baisse des coûts). Mais, à défaut de servir une logique «marchande», Internet permet d apporter de la visibilité à une profession qui souffre d un déficit patent de notoriété auprès du grand public, et d enrichir l offre aux clients de services «pratiques». Des concurrents aussi apporteurs d affaires Dans le cadre d un modèle BtoBtoC, les concurrents des CGPI sont aussi leurs «fournisseurs». La plupart des acteurs de l assurance et de la finance sont en effet aujourd hui dotés de dispositifs dédiés aux conseillers indépendants qu ils cherchent à optimiser. Il s agit de fidéliser les CGPI, devenus d incontournables apporteurs d affaires, sans perdre de vue leur rentabilité. Le milieu des «plateformes est d ailleurs lui aussi le théâtre d une intense compétition comme en témoignent les premiers mouvements de consolidation. Ainsi, UFG LFP devait entrer début 2011 au capital de Cholet Dupont Partenaires à hauteur de 51%. Les plate formes Sélection R (Rothschild & Cie) et 1818 Partenaires (BPCE) se sont rapprochées au sein d une nouvelle structure baptisée Sélection 1818. Parallèlement, la profession très atomisée et composée pour l essentiel de très petites structures poursuit son processus de regroupement. De nouvelles organisations fédératrices ont émergé ces deux dernières années, à l image du Club des Entrepreneurs CGPI ou de Xenyt Stratégies. Avec des modalités différentes (franchises, centrales de services ), le principal objectif est bien de préserver le développement des conseillers indépendants dans un environnement moins porteur. Source : Xerfi Research PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici

Les experts en assurance se structurent lentement mais sûrement XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Les experts en assurance Forces en présence, facteurs de mutation et opportunités de croissance». Auteur de l étude : Sabine Gräfe. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 260 pages : En l absence d événements climatiques majeurs, le chiffre d affaires des experts en assurance devrait progresser de 3% en 2011, selon les prévisions des experts de Xerfi. En clair, ils retrouveront une croissance de leur activité davantage en phase avec celle d avant 2009. Il est vrai que les volumes d affaires des experts ont été porté ces deux dernières années par une très forte sinistralité entre les catastrophes naturelles, les tempêtes (Klaus ou Xynthia) ou encore les inondations. Si les inondations dans le sud de la France en mars 2011 ont représenté un nombre de dossiers non négligeable pour les experts, les dégâts causés sont sans commune mesure avec les conséquences de Xynthia. Ces événements exceptionnels ne doivent pourtant occulter ni les tentatives d éviction des experts pour des sinistres de faible ampleur ni les profondes évolutions en cours depuis plusieurs années. Les perspectives de chiffre d affaires des experts L expertise en assurance est en effet en pleine mutation. Les professionnels du secteur sont de fait confrontés à plusieurs défis qui transforment radicalement leur métier. En premier lieu, ils doivent faire face à l intense compétition à l œuvre chez les assureurs, en particulier en assurance dommages. Pour optimiser la gestion des sinistres, ils adoptent des mesures de maîtrise, voire de réduction des coûts, mais aussi d amélioration de la qualité du service rendu aux assurés. Ce qui impacte l activité des experts. Les experts doivent aussi s adapter constamment aux attentes et exigences croissantes des assurés en matière de rapidité et d efficacité de la prise en charge des sinistres. Enfin, les évolutions technologiques majeures, comme l expertise à distance, bouleversent le métier. Le chiffrage automatique des réparations (CAR) auto en phase de test, comme chez l assureur Covéa AIS par exemple, poussera lui aussi à repenser le rôle des experts en assurance. Un dispositif CAR qui permet d ailleurs aux garagistes de se substituer aux experts pour certains sinistres. S orienter vers des prestations à plus forte valeur ajoutée Ces grandes tendances incitent les experts à se réorienter vers des prestations à plus forte valeur ajoutée, à l exemple de la gestion de crise, voire de la gestion de sinistres pour compte de tiers et vers davantage de technicité. C est ainsi que le groupe Prunay s est doté d une filiale d une filiale spécialisée dans la gestion pour compte de tiers, W2R. Son offre «clé en main» couvre l ensemble de la chaîne de valeur de la gestion de sinistre, de la réception de la déclaration de l assuré jusqu à la clôture définitive du dossier. Source : estimation et prévision Xerfi Research (historique : greffe des tribunaux de commerce) 1

A la recherche de nouvelles sources de revenus, la diversification est tout aussi cruciale. Et les pistes sont légion entre le diagnostic immobilier, l aménagement du lieu de vie dans le cadre de l accompagnement de sinistres dommages corporels lourds, la réparation en nature Pour réussir le lancement de ces nouvelles activités, les opérations de croissance externe sont bien sûr à l ordre du jour. C est ainsi que Texa a repris le réseau national de cabinets d experts immobiliers Allo Diagnostic. Les principaux axes de diversification des grands réseaux Dans ce contexte, les grosses structures tireront mieux leur épingle du jeu. Les indépendants, positionnés sur les sinistres de fréquence, risquent eux de souffrir des évolutions actuelles. Impulsé par la profession elle même, le processus de consolidation l est aussi largement par certains assureurs qui privilégient les réseaux d experts aux indépendants. PRESENTATION DE L ETUDE cliquez ici Source : Xerfi Research Vers une plus grande structuration de la profession Caractérisée par un nombre important de petites et très petites structures et l exercice libéral, la profession a toutefois connu ses premiers regroupements. Il s agit en effet de pérenniser le développement de l expertise en assurance face à un environnement plus difficile. L ampleur des chantiers (investir dans les technologies, former et recruter des profils pointus, lancer de nouvelles activités, améliorer le maillage du territoire ) nécessitent des moyens. Parmi les nombreuses initiatives, Ixi Groupe a créé début 2010 son centre de formation et Saretec expérimente depuis le printemps de l année dernière un nouveau système d expertise assisté par l assuré via smartphone. 2

Les courtiers en crédit et comparateurs d assurance, des acteurs incontournables XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d enquêtes et d analyses, sous le titre : «Les courtiers et comparateurs dans la banque et l assurance». Auteur de l étude : Sabine Gräfe. Voici quelques uns des principaux enseignements de cette analyse de 160 pages : Des intermédiaires qui grignotent des parts de marché Métiers encore confidentiels voilà une décennie, les courtiers en crédit et les comparateurs d assurance sont désormais confortablement installés dans le paysage financier. L essor d internet et sa diffusion auprès du grand public a indéniablement profité à ces intermédiaires. Déjà, un million de polices d assurance sont souscrites en ligne et le leader historique Assurland revendique 6 millions de devis. Les courtiers seraient, eux, à l origine de plus de 20% environ des nouveaux crédits immobiliers. En réalité, ces «nouveaux» intermédiaires ont su se rendre indispensables auprès de leurs «fournisseurs» (assureurs et banques pour l essentiel) et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs dans un contexte économique difficile, marqué par un opportunisme croissant et la «chasse» aux bonnes affaires. Le portefeuille d activité des courtiers en crédit unité : part en % du nombre de courtiers présents dans l échantillon 2 produits, 19% Mono-produit, 36% 3 produits et +, 45% Le portefeuille d activité des comparateurs d assurance unité : part en % du nombre des comparateurs présents dans l échantillon 2 produits, 4% 3 produits et +, 51% Source : Xerfi Research, sur la base d un échantillon de près de 50 courtiers en crédit, juin 2010 Ces perspectives encourageantes ont suscité de nombreuses vocations à l image du nouveau venu, d origine anglaise, LeLynx. Pourtant peu d acteurs ont émergé chez les comparateurs d assurance aux côtés du leader Assurland. La prime aux premiers entrants se vérifie également chez les courtiers en crédit puisque seuls Empruntis et Meilleurtaux, nés de la vague Internet, ont pu s imposer face à Cafpi et ACE. Un mouvement de consolidation inévitable Mo no-produit, 45% Source : Xerfi Research, sur la base d un échantillon de plus de 50 comparateurs, juin 2010 Ces deux professions évoluent en effet dans un marché finalement étroit. Et elles restent dominées par une multitude de petites structures. Dans ce contexte, un mouvement de consolidation semble inévitable à terme. Déjà,