INFECTIONS RESPIRATOIRES ENFANT ET ADULTE. IFSI Dr E. CURLIER Année

Documents pareils
4eme réunion régionale des référents en antibiothérapie des établissements de Haute-Normandie

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

ANTIBIOTHÉRAPIE PAR VOIE GÉNÉRALE. Infections ORL et respiratoires basses

La Broncho-Pneumopathie chronique obstructive (BPCO)

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D.

o Non o Non o Oui o Non

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

recommandations pour les médecins de famille

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP

Guide du parcours de soins Titre GUIDE DU PARCOURS DE SOINS. Bronchopneumopathie chronique obstructive

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

La ventilation non invasive aux soins intensifs

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Docteur, j ai pris froid!

L ANGINE. A Epidémiologie :

Soins Inrmiers aux brûlés

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Infections nosocomiales

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

Cas clinique infection ORL

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Faq 1 - Mener l interrogatoire et l examen clinique d un enfant fébrile

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Groupe 1 somnovni 12/12/14

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

PRISE EN CHARGE DE L ENFANT QUI TOUSSE OU QUI A DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES

Leucémies de l enfant et de l adolescent

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Nouveautés dans Asthme & MPOC

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Définition de l Infectiologie

RECOMMANDATIONS AU SUJET DES SOINS PRIMAIRES DE LA MPOC MISE À JOUR DE 2008

INTRODUCTION GENERALE :

Programme d actions en faveur de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) «Connaître, prévenir et mieux prendre en charge la BPCO»

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

BPCO * La maladie respiratoire qui tue à petit feu. En France, 3,5 millions de personnes touchées dont 2/3 l ignorent morts chaque année...

Trajectoire de la clientèle MPOC Trois-Rivières métro. Dr François Corbeil Pneumologue CSSSTR-CHAUR-CHR

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques

La fonction respiratoire

La toux chronique de l adulte, démarche diagnostique

Les céphalées aux urgences. G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie

Ventilation mécanique à domicile

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre)

Tests de détection de l interféron γ et dépistage des infections tuberculeuses chez les personnels de santé

Les grands syndromes. Endoscopie trachéo-bronchique. Professeur D. ANTHOINE CHU de NANCY

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Référentiel de compétences et d aptitudes du masseur kinésithérapeute de réanimation (MKREA) en secteur adulte

LE POINT TOX. N 7 - Juillet Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI.

PROGRAMME D ACTIONS SUR LES PARCOURS DE

A C T I V Méningites à pneumocoque de l Enfant en 2007

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

METHODOLOGIE POUR ACCROITRE LE POOL DE DONNEURS PULMONAIRES

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR?

prise en charge médicale dans une unité de soins

Hépatite = inflammation du foie. Pr Bronowicki CHU Nancy Conférence mensuelle - section de Forbach

Le don de moelle osseuse :

Oxygénothérapie à domicile

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire»

Complications de la transfusion

Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française sur la prise en charge de la tuberculose en France

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

Cancer et dyspnée: comment peut-on soulager? Dr Lise Tremblay 10 mai 2010

Suivi post-professionnel après exposition à l amiante

Mise à jour du formulaire pour les régimes de médicaments du Nouveau-Brunswick

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Carte de soins et d urgence

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc.

Transcription:

INFECTIONS RESPIRATOIRES ENFANT ET ADULTE IFSI Dr E. CURLIER Année 2016-2017

Introduction Infections respiratoires basses communautaires F acquise en milieu extra-hospitalier ou dans les 48 premières heures du séjour de l adulte Bronchites aiguës Pneumonies aiguës communautaire (PAC) de l enfant Bronchites aiguës Bronchiolites Pneumonies aiguës communautaires Exacerbations de BPCO Pneumonies nosocomiales/liées au soins et de l immunodéprimé

Physiopathologie des IRAB Infections respiratoires hautes Infections respiratoires basses (IRAB) Les IRAB peuvent toucher : les bronches (bronchites) le parenchyme pulmonaire (pneumonies) ou les deux à la fois (broncho-pneumonie)

BRONCHITE AIGUË + EXACERBATION BPCO

Clinique : Toux sèche, grasse, faiblement productive : expectoration muqueuse puis muco-purulente Douleurs thoraciques bronchiques «brûlures» Fièvre inconstante Bronchite aiguë adulte sain Infection courante (10 millions de cas/an en France) et bénigne Auscultation : normale ou râles bronchiques : ronchi ou sibillants Origine virale (90% cas) Pas d ATB TTT symptomatique = PARACETAMOL, pas besoin d antitussif!!! Surveillance évolution +++ Toux prolongée > 1 mois : bilan Facteur déclenchant : allergènes, reflux gastro-oesophagien+++, tabac Diagnostics différentiels : BPCO, asthme, tuberculose, cancer VAS ou broncho-pulmonaire

Bronchites aiguës de l adulte sain Aucun essai clinique => avantage ATB Ni sur évolution Ni sur survenue de complication Ni chez le fumeur Ni en cas d expectoration > 7 j Bilan : 0 Guérison en +/- 10 j Antibiothérapie adulte sain : non SPILF 2006, AFSSAPS 2005, Nice (National Institute for Health and Clinical Excellence) juillet 2008

BPCO : définitions et généralités (1) Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive Maladie chronique, lentement progressive, non complètement réversible des débits aériens Bronchite chronique : toux et expectoration 3 mois par an depuis au moins 2 années consécutives Facteur de risque principal : TABAGISME Stades BPCO => EFR : VEMS et VEMS/CVF

Épreuve fonctionnelles respiratoire et concordance clinique

BPCO : définitions et généralités (2) Evolution lente + exacerbations Etiologies des exacerbations : Non infectieuses (50%) Toxiques : polluants, tabac, poussières Climat Facteurs déclenchants endogènes : RGO, hyperréactivité bronchique Allergies Cancer Infectieuses (50%) Virales : grippe, rhinovirus, adénovirus Bactériennes : Pneumocoque >>> Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis >>> Chlamydia pneumoniae, Mycoplasma pneumoniae, Bordetella pertussis >>> Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa (BPCO sévère)

Exacerbations de BPCO Causes des exacerbations de BPCO (E BPCO)

Exacerbation BPCO CLINIQUE : majoration de la toux, expectoration : crachats purulents, dyspnée, freinage expiratoire bronchique = sd obstructif («triade d Anthonisien») Fébricule ou fièvre (origine bactérienne stt si > 4 jours) Signes de gravité ===> Hospitalisation!! Respiratoires : dyspnée de repos, cyanose, Sat02<90%, tirage : m.respi accessoires/ respi abdo, FR > 25/min, toux inefficace Cardio-Vx : pouls > 110 bpm, troubles rythme, hypota, marbrures, insuffisance cardiaque droite aiguë Neurologique : agitation, confusion, troubles de la vigilance, astérixis, coma è Signes d hypoxie cérébrale et/ou hypercapnie Biologiques : GDS Hypoxie Pa02 < 55 mmhg (7kPa) Hypercapnie PaC02 > 45 mmhg (6kPa) Acidose respiratoire

TRAITEMENT Pas d ATB si stade 0 pas de dyspnée obstructive ATB si stade BPCO I,II,III en exacerbation Durée 7jours (*4-5 jours) BPCO peu évoluée / pas de FR ET crachats purulents Amoxicilline, macrolide (azithro *), pristinamycine*, C2G et C3G orale, BPCO sévère et /ou FR => ATB systématique : Co-amox-clavulanate, C3G injectable, quinolone anti-pneumo, Kinésithérapie respiratoire Exacerbation BPCO Oxygénothérapie si besoin et débit contrôlé Bronchodilatateurs Corticothérapie : inhalée / systémique => SSI sd obstructif réversible!! Education patient : addictions : tabac +++ Vaccinations : anti-grippale, anti- pneumo, anti-haemoph Facteurs de risque E BPCO Ø VEMS < 30% Ø Hypoxémie de repos < 60mmHg Ø Exacerbations 4/an Ø Corticothérapie au long cours Ø Co-morbidités Ø ATCD PNP

PNEUMOPATHIES INFECTIEUSES PNEUMONIES AIGUËS COMMUNAUTAIRES PAC

PAC : généralités (1) PAC : définition = PNP infectieuse acquise en ville 400 000 à 600 000 cas/an en France Infection potentiellement grave : 5ème cause DC en France Mortalité : 7 à 60% selon le terrain / agent causal / niveau de gravité Facteurs de risque de PNP : Tabagisme, dénutrition, ATCD affection respiratoire (asthme, PNP, DDB, TB, Kc ), âges extrêmes, institutionnalisation, hépatopathie chronique FdR d évolution défavorable : Âge > 65 ans, Co-morbidités : insuff cardiaque congestive, maladies cérébrovasculaires (AVC), maladies rénales (IRénChro), hépatopathie (cirrhose ), BPCO Immunodépression (corticoïdes, IS, splénectomie, chimio, VIH CD4<200/mm 3 ) Drépanocytose ATCD de PNP bactérienne Hospitalisation dans l année Vie en institution

PAC : généralités (2) Microbiologie Documentation < 50% Pneumocoque >>> virus > bactéries intracellulaires / légionelle > BGN Pneumocoque = Streptococcus pneumoniae Bactérie la plus fréquente La plus souvent responsable de décès précoce => PNP sévère Intracellulaires = atypiques Mycoplasme pneumoniae => enfants et adultes jeunes Chlamydia pneumoniae Legionella pneumophila => PNP sévère PNP inhalation => flore oropharyngée + BGN + anaérobies PNP sévère : 1. Pneumocoque 2. Legionelle Pb de résistance aux ß-lactamines / aux FQ / aux macrolides Virus : VRS, myxovirus para-influenzae, rhinovirus, grippe

PAC : diagnostic SF : toux, expectorations purulentes, hémoptysie, douleur thx, dyspnée Signes généraux : fièvre, frissons, asthénie Signes extra-pulmonaires : myalgies, sueurs, tb neuro, sg digestifs Signes physiques : râles bronchiques / alvéolaires, sd de condensation Imagerie : Radiographie thoracique Scanner thoracique (= TDM thoracique)

v Radiographie thoracique PAC : diagnostic radiologique v Délai radiologique : trop précoce, la RP est normale (délai 48-72h) v Opacités alvéolaires systématisées dessinant un bronchogramme aérien v Opacités interstitielles v Scanner thoracique sans injection v PAC de diagnostic difficile, tableaux atypiques v Angioscanner : réservé au diagnostic différentiel de l embolie pulmonaire

PAC : diagnostic SF : toux, expectorations purulentes, hémoptysie, douleur thx, dyspnée Signes généraux : fièvre, frissons, asthénie Signes extra-pulmonaires : myalgies, sueurs, tb neuro, sg digestifs Signes physiques : râles bronchiques / alvéolaires, sd de condensation Imagerie Documentation microbiologique : Hémocultures Antigénuries légionelle et pneumocoque (= antigènes urinaires) Sérologies mycoplasme, chlamydia, légionelle, coxiella PCR : kits de détection par biologie moléculaire sur prélèbvement respiratoire (ChlaMyLeg) LBA Biologique : sd inflammatoire = Hyperleucocytose à PNN, CRP Recherche défaillance viscérale associée : respi, rein, cœur, foie

PAC : signes de gravité Gravité respiratoire : détresse respiratoire épuisement respiratoire hypoxie = hypoxémie = désaturation Hypercapnie => confusion, sueurs, encéphalopathie (tb vigilance, coma) augmentation de la fréquence ventilatoire Polypnée Tachypnée Gravité neurologique : troubles de la vigilance, confusion, coma Choc septique = défaillance hémodynamique liée à l infection Défaillance biologique d organe : insuffisance rénale insuffisance hépatique

PAC : orientation (1) PNP PNEUMOCOQUE 20-25% PNP ü terrain : âge > 65 ans, éthylisme, VIH+ ü Début brusque (horaire), temp 40 C, dlr thx +++ ü Herpès labial, faciès vultueux ü Sd de condensation alvéolaire clinique ü PFLA ü Sd inflammatoire marqué, hyperleucocytose élevée à PNN ü Bactériémie (Hémoculture positive) ü Antigénurie pneumocoque + ü TTT : Amoxicilline 1g x 3/j (même si PSDP), 7 jours ü Complications : ü Pleurésie : purulente / parapneumonique ü Abcès pulmonaire ü Détresse respiratoire Mortalité PNP Pneumoc : 7-10% 15000DC/an en Fr Pronostic :comorbidités (cirrhose, diabète, dysglobulinémie, splenectomie)

PAC : orientation (2) PNP Legionella pneumophila 5-15% PNP o o Terrain : tabac, alcoolisme, immunodéprimé Source de contamination hydro-aérique (aérosols de gouttelettes contaminées : cimatiseurs, humidificateurs, tours de refroidissement), voyage récent o Début rapide, fièvre 40 C o Troubles neurologiques : troubles conscience, confusion, agitation o Troubles digestifs : douleurs abdominales, diarrhée o Myalgies o o Imagerie PNP : PFLA, PNP bi-lobaire / bilatérale, extensive, Biologie = cytolyse hépatique, rhabdomyolyse, insuff rénale, hyponatrémie, hypophosphorémie, sd inflammatoire avec hyperleucocytose PNN modérée

PNP Legionella pneumophila o antigénurie Legionelle (sérotype Lp I) o culture => enquêtes épidémiologiques / cas groupés o sérologie o Traitement : PAC : orientation (2) dépend de la gravité de la légionellose et du terrain sous-jacent : formes non graves (ambulatoire ou hospitalisé en médecine ou aux urgences) : monothérapie par macrolide pendant 8 à 14 jours formes graves (USI / réanimation, et/ou patient immunodéprime) : Soit monothérapie par fluoroquinolone (lévofloxacine > ofloxacine > ciprofloxacine) Soit association : Macrolide + Quinolone ou M + Rifampicine ou FQ + Rifampicine durée du traitement allongée à 21 jours (10 jours pour l azithromycine). o Déclaration à l ARS è enquête : source de contamination? o Cas sporadiques / cas groupés

PAC : orientation (3) PNP à germe atypique : Terrain indifférent, plutôt jeune adulte Début progressif (>24h) Fièvre modérée, pas de frissons Rare douleur thoracique Toux sèche, quinteuse, sans expectoration Râles bronchiques PNP interstitielle / alvéolo-interstitielle, bilatérale non systématisée Hyperleucocytose modérée Diagnostic sérologique => diagnostic rétrospectif!! => virus, Chlamydia, Mycoplasme, Haemophilus, Coxiella (= Fièvre Q)

PAC : orientation (4) PNP Coxiella burnetti : Fièvre Q aiguë Zoonose : rongeurs, ovins, caprins, bovins Inhalation de poussières contaminées Incubation : 3 semaines Début brutal Fièvre 40 C en plateau Myalgies HSMG (hépatite granulomateuse) Diagnostic sérologique TTT : cyclines ou quinolones pdt 3 semaines

PAC : orientation (5) PNP inhalation Germes d origine buccale, digestive Strepto, Pneumo, BGN, anaérobies TTT : amox-ac clav C3G + FLAGYL 10 à 14j PNP à BGN Klebsiella, Enterobacter, Serratia, Pyocyanique (BPCO, DDB, ATB multiples) origine nosocomiale > communautaire (K. pneumoniae) PNP nécrosantes, abcédées

Évaluer les signes de gravité (2) * Plus que l âge civil c est les co-morbidités qui faut prendre en compte

ÉLEMENTS DE CALCUL DU SCORE DE FINE La classe 1 correspond à l adulte sain < 50 ans, sans aucun signe de gravité, ni comorbidité Points - Facteurs démographiques Âge Hommes = Âge en années Femmes = Âge - 10 Vie en institution + 10 - Comorbidités Maladie néoplasique + 30 Maladie hépatique + 20 Insuffisance cardiaque congestive + 10 Maladie cérébro-vasculaire + 10 Maladie rénale + 10 - Données de l examen physique Atteinte des fonctions supérieures + 20 Fréquence respiratoire > 30/min + 20 TA systolique < 90 mmhg + 20 T < 36 C ou > 40 C + 15 Fréquence cardiaque 125/min + 10 - Données radiologiques et biologiques ph artériel < 7,35 + 30 Urée 11 + 20 Na < 130 + 20 Hématocrite < 30 % + 10 PaO2 < 60 mmhg + 10 Épanchement pleural + 10

PAC : mesures associées Oxygénothérapie Kinésithérapie respiratoire Aspirations VNI ventilation non invasive Ventilation invasive : intubation, trachéotomie Hydratation Ponction et drainage d un épanchement pleural Prévention secondaire : Arrêt toxiques : tabac, OH Vaccinations anti-grippale / anti-pneumococcique PAC = Moment de proposition d un dépistage VIH PAC : suivi Réévaluation efficacité et tolérance TTT à 48 h RP après guérison => anomalie morpho? Chez fumeur : bilan à distance avec fibroscopie bronchique +/- scanner +/- ORL

INFECTIONS RESPIRATOIRES

Infections respiratoires basses de l enfant Principaux aspects cliniques Bronchiolite Bronchite Pneumonie Début progressif brutal T variable > 38,5 C Rhinorrhée +/- ++ - Toux + Geignements ++ - + Signes de lutte +++ - + Auscultation Sibilants ++ Ronchi Crépitants

Merci de votre attention! Références bibliographiques : Mise au point AFSSAPS-SPILF : antibiothérapie dans les infections respiratoires basses de l adulte, juillet 2010 Mise au point AFSSAPS : traitement antibiotique de la légionellose chez l adulte, juin 2011 E. PILLY 2016 ECN PILLY 2016