MONITORAGE AU BENIN: LES NOUVELLES DIRECTIVES Retraite du Cabinet ministériel 18 décembre 2012 Document préparé par le GTT S&M
Plan Introduction Généralités Les Nouvelles directives Le Monitoring plus Conclusion
Introduction Objectifs visés Bref historique
Objectifs visés Présenter l historique du Monitoring au cabinet Introduire le concept de Monitoringplus Échanger sur les nouvelles directives du monitoring et le monitoring+ Montrer l état d avancement de la mise en œuvre des nouvelles directives et du monitoring plus Susciter l appui du cabinet pour aller plus loin dans le monitoring et monitoringplus
Bref historique Années 80: Pratique de monitorage au Bénin suite aux travaux du CREDESA à travers l enseignement des douze modules PEV/SSP Stratégie d appui aux activités de soins, consiste à : collecter les données au niveau des formations sanitaires, analyser et prendre action pour améliorer la couverture sanitaire Initiative de Bamako en Afrique Suite à une évaluation récente commanditée par l Unicef, la décision de la relance système de supervision et monitoring a été prise De nouvelles directives élaborées et validées Evolution vers concept de monitorage Plus
Généralités Définition Objectifs Ce qu a révélé évaluation 2008 Etapes de la relance
Définition Le monitoring est défini comme une technique de surveillance continue qui permet de suivre l'évolution d'un programme pendant l'action, d'identifier des problèmes au fur et à mesure qu'ils se posent, de choisir et de mettre en œuvre des stratégies correctives afin d'assurer le bon déroulement des activités. Comme la formation et la supervision, le monitoring est une activité de soutien aux services offerts à la communauté. Ne pas confondre Monitoring avec: Suivi; Contrôle ; Inspection; Évaluation; Supervision
Objectifs du monitoring Objectif général Le monitoring vise à améliorer la performance du système de santé Objectifs spécifiques Mesurer les indicateurs par déterminant de couverture en fonction de la population cible; Identifier les goulots d étranglement et leurs causes; Assurer la micro-planification et la mise en œuvre des actions correctrices; Motiver les acteurs du système; Assurer la retro-information aux prestataires et aux populations.
CE QU A REVELE EVALUATION DE 2008 Etat de lieux sur S&M octobre 2008 Constats : non utilisation du monitorage en tant qu outil de résolution des insuffisances relevées non prise en compte des outils des nouvelles interventions absence de fiabilité des données issues de monitorage Répétition des mêmes causes et mêmes stratégies sur plusieurs monitorings d où relance système SM en vue accélération atteinte OMD
Etapes de la relance Mise en place du GTT par arrêté ministériel pour une période de deux ans Adoption nouvelles directives nationales SM Elaboration, test et validation des outils Formation des agents de santé Mise en œuvre du monitoring pilote (2è semestre 2011 ) dans 06 ZS pilotes (MK, SB, PAK et SAKIF, SAO, ZOBOZA) Monitoring basé sur données collectées au niveau formations sanitaires
Les nouvelles directives Innovations apportées PIHI/Interventions traceurs Déterminants; Bases d analyse des GE; Identification des GE Types de GE Analyse causale Rôles des différents acteurs
Innovations apportées avec les nouvelles directives (1/2) Interventions traceurs (à partir des PIHI) Notion de déterminants en trois catégories: Offre/Demande /Qualité Ajout du Déterminant lié aux ressources humaines (présence) gradient >5% d identification des goulots d étranglement (GE) à partir des bâtonnets Sens inverse pour lever les GE (de la qualité vers--- offre)
Innovations apportées avec les nouvelles directives (2/2) Ajout de Hôpital & Communautaire à monitorer Automonitorage (par les acteurs eux-mêmes) validé par équipe de contrôle Implication des PTF Restitution à plusieurs niveaux Monitoringplus (couplage avec LQAS) Création d une base de données issues des monitorings (en cours cf. Unicef)
Paquet d interventions à haut impact (1/2) Dans la perspective de l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les directives nationales de supervision des acteurs du système de santé se sont focalisées sur les interventions ayant un impact sur la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infanto-juvénile. Les interventions sont basées sur des constatations et évidences internationalement reconnues et scientifiquement avérées. Les PIHI ont été distingués en deux volets à savoir : Le paquet d interventions à haut impact de base (PIHIB) et le paquet d interventions à haut impact complémentaire (PIHIC).
Paquet d interventions à haut impact (2/2) Le PIHIB peut se définir comme un ensemble d interventions dont l impact sur la mortalité maternelle, néonatale et infantojuvénile est scientifiquement prouvé et qui est actuellement mis en œuvre dans les formations sanitaires. Le PIHIC est un ensemble d interventions dont l impact sur la mortalité maternelle néonatale et infanto-juvénile est scientifiquement prouvée mais qui n est pas actuellement développée ou alors à petite échelle dans les formations sanitaires. Leur mise en œuvre à court ou moyen terme nécessite souvent le recours à des ressources additionnelles.
Interventions traceurs: communautaire Niveau communa utaire 1. Utilisation Moustiquaire imprégnée d'insecticide par enfants de moins de 5 ans 2. Allaitement maternel exclusif (0-6 mois) 3. Traitement de l'eau au niveau de ménage par l'aquatab 4. Traitement du paludisme simple chez les enfants de moins de cinq ans avec les CTA 5. Lavage des mains 6. Utilisation des latrines
Interventions traceurs: centre de santé Niveau Centre de santé 7. Consultation prénatale recentrée (CPN+) 8. PTME 9. Vaccination pentavalent (DTC+HIB+ Hépatite B) et VAR 10.Accouchements assistés par personnel qualifié 11.Prise en charge de la MAS 12.Planification familiale (PF)
Interventions traceurs:hôpital zone Niveau Hôpital de zone 13. Pec pneumonie grave chez les enfants de moins de 5 ans 14. Césarienne
CATEGORIES DETERMINANTS DEFINITIONS Déterminants et Indicateurs -intrants OFFRE DISPONIBILITE -Ressources humaines ACCESSIBILITE - géographique 1. Pourcentage de temps sans rupture de stock de médcts 2. Pourcentage de temps de présence Pourcentage de la population cible résidant dans un rayon donné (2km, 5km, etc) DEMANDE UTILISATION INITIALE (utilisation) CONTINUITE (couverture adéquate) Pourcentage des cibles ayant bénéficié au moins une fois l intervention Pourcentage des cibles ayant bénéficié de l intervention en nombre de fois requis QUALITE QUALITE Pourcentage des cibles ayant bénéficié de l intervention en nombre de fois requis et avec la qualité requise
Bases d analyse des GE GE lié à l offre: Dispo intrants; dispo RH; Accessibilité Écart entre le déterminant et l objectif maximal (100% de couverture de la population-cible ) GE lié à la demande: UT IN: Ecart d au moins 5% entre UT et le déterminant le plus faible de l offre : CON: écart d au moins 5% avec UT IN GE lié à la qualité Écart d au moins 5% avec la CONTINUITE Prioritaire d emblée
Nigeria application 2006 Identification des goulots d étranglement Disponibilité intrants 100% 90% DRH Accessibilités 80% 70% 60% 50% Utilisation initiale 40% 30% Continuité 20% Qualité 10% 0% % District with LLITN's or nets + insecticide in stock % villages with HR providing LLITNs % villages selling or distribution LLITN or nets + insecticide % households having at least one bed net % pregnant women using MN last night % pregnant women using ITMN 21
TYPES DE GE (06) GE: Faible qualité des prestations ; Discontinuité des prestations ; Faible utilisation des services ; Faible accessibilité des services ; Faible disponibilité des ressources humaines Faible disponibilité des ressources matérielles
CAUSES possibles à partir des indicateurs QUALITE CPN: causes possibles INDICATEUR: Proportion de femmes enceintes ayant bénéficié de 4 visites prénatales recentrées selon le rythme requis (CON) avec 1. TPI2 correcte, 2. MIILD, 3. fer-af, 4. test VIH ; 5. VAT2 valide et 6. prise de TA, (protéinurie figure pas dans les intrants)
Rôles des différents acteurs selon les étapes du monitorage ACTEURS PREPARA TION EXECUTION MICROPLA NIFICA COMMU- NAUTES ++ ++ DIFFUSION RETOUR INFO PRESTATAIRES DES SERVICES ++ +++ +++ ++ EQUIPE MONITORAGE +++ +++ + +++ +++ NIVEAU CENTRAL +++ PTF + ++
Le Monitoring plus
Définition Couplage du monitoring classique et la méthode LQAS (quantitatif & qualitatif) LQAS est une méthode d enquête rapide et simple d évaluation des programmes qui consiste à collecter des données qui seront utilisées pour la planification, le suivi et l évaluation des programmes de santé communautaire. Utilisée dans l industrie depuis 1928 pour le contrôle de la qualité des produits et Adaptée aux programmes de santé au cours des années 80; Rôle pionnier joué par Joseph VALADEZ actuellement Professeur à l Institut de Médecine Tropicale de Liverpool LQAS peut montrer si une zone donnée a atteint ou non une cible de couverture donnée Sert à évaluer la qualité de la performance des agents de santé
Vue d ensemble méthode LQAS
Caractéristiques de LQAS C est une méthode d enquête qui utilise un échantillon de 4 ou 5 fois 19 unités (quelques fois plus) Sur la base d un échantillon de 19 unités, on peut prendre des décisions avec une marge d erreur acceptable Dans 92% des cas au moins, un échantillon de 19 unités permet d identifier les Zones de Supervision qui ont atteint le niveau de couverture cible. 28
Principales utilisations de LQAS SUIVI
Avantages du couplage monitoring LQAS
Réalisations Formation des équipes départementales (une trentaine de pers) partout sauf Atlantique/Littoral) Formation des EEZS et réalisation Monitorage Plus dans 6 zones sanitaires DOC (Atacora/Donga) MK (Borgou/Alibori) KTL (Mono/Couffo) PAK (Ouémé/Plateau ZOBOZA et SAO (Zou/Collines) Monitorage classique dans l ensembles des formations sanitaires (selon nouvelles directives dans la plupart formations sanitaires)
Périodes de réalisation Composantes du Monitorage Plus Périodicité Calendrier Observations Monitorage classique LQAS Tous les 6 mois Une fois par an Juillet (monitorage 1 er semestre) Janvier (monitorage 2 ème semestre) Janvier Couplé au 2 ème monitorage Enquête qualitative Une fois par an Janvier Couplé au 2 ème monitorage
Prochaines étapes Poursuivre la mise à l échelle nationale Former les acteurs du niveau central (Chefs services nationaux et Coordonnateurs de PP) Faire le plaidoyer pour la mobilisation des ressources en vue de l extension aux départements de l Atlantique/Littoral Adopter un système de suivi de la performance des PIHI en SMI à tous les niveaux (SSPIM)
Conclusion Avec les nouvelles directives, le monitoring est rentrée dans une nouvelle ère de sa pratique au Bénin; ce qui est le reflet de la sérieuse option prise par le pays vers l atteinte des OMD d ici 2015. Contribution du GTT très appréciée Automonitorage est bien apprécié des superviseurs et responsabilise davantage les acteurs de terrain Le couplage monitoring et LQAS est un bon atout du renforcement de la qualité des résultats du monitorage classique
JE VOUS REMERCIE DE VOTRE AIMABLE ATTENTION